Alors que leur partenariat en Formule 1 prendra fin à la clôture du Championnat du monde de cette année, Red Bull et Honda ont annoncé ce jeudi à la veille du Grand Prix de Turquie qu’ils continueront à courir ensemble dans le monde du sport automobile, grâce à une nouvelle collaboration.
L’accord de diversification verra le groupe de sociétés Red Bull et Honda travailler ensemble sur une variété d’activités dans le sport automobile, englobant la transition du développement du groupe motopropulseur de Honda vers Red Bull Powertrains [la société créée par Red Bull pour développer son propre moteur en F1], le développement des jeunes pilotes, les initiatives de marketing et de marque, ainsi que l’activité concurrentielle dans toute une gamme de disciplines du sport automobile.
En Formule 1, Red Bull Powertrains aura le droit d’utiliser la propriété intellectuelle de Honda relative au groupe motopropulseur à partir de 2022. Tandis que Honda soutiendra Red Bull Powertrains à travers l’assemblage des groupes motopropulseurs, la fourniture d’une assistance technique sur piste et d’une assistance aux opérations de course en 2022, à partir de 2023, RBPT prendra en charge toute la fabrication et l’entretien des moteurs Red Bull Racing et de la Scuderia AlphaTauri. De plus, pour assurer la continuité de l’équipe, il y aura un transfert des employés de Honda Racing Development UK vers Red Bull Powertrains.
Au-delà de la Formule 1, Red Bull et Honda continueront à travailler ensemble sur leurs programmes de jeunes pilotes respectifs. Le Red Bull Junior Team et le Honda Formula Dream Project s’associeront pour développer davantage le sport automobile au Japon, dans le but ultime de promouvoir les nouvelles générations de pilotes japonais aux plus hauts niveaux du sport automobile mondial, comme cela s’est produit avec Yuki Tsunoda en Formule 1.
Red Bull et Honda étendront également leur coopération pour créer une présence commune dans diverses formes de sport automobile, dans d’autres sports et des activités plus larges afin d’élargir la portée des deux marques et en particulier de promouvoir les produits de mobilité innovants de Honda auprès d’un public plus large et d’aider l’entreprise à atteindre l’objectif déclaré d’atteindre la neutralité carbone dans l’ensemble de ses opérations.
« Je suis heureux que nous ayons conclu un accord avec Red Bull Group couvrant tous les détails des droits de propriété intellectuelle du F1 Power Unit et de cette manière, Honda peut toujours contribuer au monde de la course automobile. » a déclaré Koji Watanabe, directeur général des opérations de marque et de communication chez Honda.
« Nous travaillons maintenant dur pour renforcer la structure du HRC, afin qu’il puisse garantir que nos fans pourront continuer à apprécier le rôle de Honda dans tous les types de sport automobile. »
« La collaboration de Red Bull avec Honda a été un énorme succès et bien que notre relation en Formule 1 évolue, aucun de nous ne souhaite que cela soit la fin de l’histoire. » a ajouté Christian Horner, le team principal de l’équipe Red Bull en F1.
« Nous sommes très heureux que notre projet ambitieux et passionnant de Red Bull Powertrains soit fortement soutenu par Honda, techniquement et opérationnellement, en 2022, ce qui contribuera à garantir que la transition de Red Bull vers le statut de fabricant de châssis et de groupes motopropulseurs se fasse sans heurt. »
« Tout aussi excitante est la nouvelle que notre collaboration avec Honda s’étendra à une variété d’activités de sport automobile, du développement de pilotes à d’autres disciplines de course et même à travers le monde du sport au sens large. Cette partie du voyage de Honda en Formule 1 touche à sa fin, mais ensemble, nous nous lançons dans un nouveau et fascinant voyage. »
Long de 5,338 km et vallonné, l’Otodrom Istanbul Park est l’un des rares circuits lévogyres (c’est-à-dire qui est emprunté dans le sens inverse des aiguilles d’une montre). Très apprécié des pilotes (notamment pour le virage numéro 8 appelé Diabolica qui est un long gauche avec quatre points de corde qui se passe à fond sur presque 300 mètres), le circuit est revenu au calendrier en 2020 après 8 ans d’absence.
On se souvient de la démonstration faite par Lewis Hamilton l’année dernière sur ce circuit. C’est précisément cette victoire (acquise sous la pluie) qui lui a permis de décrocher un 7e sacre de champion du monde de la discipline au terme de l’épreuve Turque. Allons-nous connaître des conditions météo similaires cette année? La réponse se trouve ci-dessous.
Situation générale
Le puissant anticyclone (1040 mb) centré au-dessus de Moscou et un faible creux barométrique en Méditerranée engendre un flux d’Est perturbé pour la Grèce, la Bulgarie et l’extrême Ouest de la Turquie. Même si la perturbation perd en intensité au courant de la journée de samedi, des averses gagneront la région d’Istanbul.
Vendredi 8 octobre – Essais libres 1 et 2
La première journée d’essais libres se déroulera dans des conditions tempérées et sèches. Le ciel sera ponctué de passages nuageux et le soleil brillera de façon généreuse. Alors que le vent du Nord-Est soufflera de façon modérée (entre 15 et 25 km/h), le thermomètre atteindra 21°C au plus chaud de la journée.
Le revêtement entièrement décapé il y a quelques jours – lire l’article ici, devrait donc rapidement monter en température et permettre aux écuries de faire de nombreuses simulations avec les différentes enveloppes (C2, C3 et C4) mises à disposition par Pirelli ce week-end.
Samedi 9 octobre – Essais libres 3 et qualifications
Après une nuit très nuageuse, la journée de samedi débutera sous un ciel couvert. De timides éclaircies viendront ponctuer la journée et de petites averses apparaîtront en première partie d’après-midi. Les précipitations devraient rester faibles (moins de 4 mm) mais pourraient venir perturber la séance de qualifications.
Le mercure oscillera entre 16°C le matin et 20°C l’après-midi. Le vent toujours du secteur Nord-Est sera faible (entre 10 et 20 km/h).
Dimanche 10 octobre – La course
La course de dimanche, dont le départ sera donné à 15h00 heure locale (14h00 – heure de Paris), devrait se dérouler sous un ciel nuageux avec des éclaircies. Côté mercure, 21°C sont attendus au moment de l’extinction des feux rouges.
À l’heure où cet article est rédigé, il subsiste tout de même un léger risque de faible pluie pour dimanche après-midi. Ces prévisions seront affinées au cours des prochaines heures. À ce titre, nous vous invitons à consulter les prévisions horaires qui sont mises spécialement à votre disposition pour ce Grand Prix sur le site de notre partenaire météo : Celinium. Ces prévisions sont rafraîchies toutes les 10 minutes.
L’équipe Red Bull a dévoilé les premières images de la livrée blanche de sa monoplace, une livrée spéciale pour rendre hommage à son motoriste Honda qui stoppera son implication en F1 à la fin de la campagne 2021.
La RB16B de Max Verstappen et de son coéquipier Sergio Perez arborera une livrée à dominante blanche inspirée par la légendaire Honda RA 272, dans laquelle le pilote américain Richie Ginther a remporté la première victoire Honda en Formule 1 au Grand Prix du Mexique en 1965.
L’aileron arrière des monoplaces AlphaTauri – équipe sœur de Red Bull – pilotées par le Français Pierre Gasly et le Japonais Yuki Tsunoda arboreront le message ありがとう(arigato), signifiant « merci ».
Concrètement, cette livrée spéciale sur la Red Bull RB16B voit la couleur bleue disparaitre sur toute la carrosserie pour laisser place au blanc, alors que le message « arigato » est inscrit sur le capot moteur juste à côté de Honda.
Pour rappel, l’équipe Red Bull se bat cette année pour le titre mondial contre l’équipe Mercedes. Avant le Grand Prix de Turquie, Red Bull occupe la deuxième place au classement constructeurs avec 33 points de retard sur l’écurie du constructeur allemand.
Le Grand Prix des États-Unis 2021 qui se déroulera sur le tracé d’Austin au Texas du 22 au 24 octobre sera diffusé en clair par la chaîne C8 en prime time le dimanche soir.
Comme en 2019, la chaîne C8 – qui fait partie du groupe Canal+ – a décidé de diffuser la course du Grand Prix des États-Unis dont le départ sera donné le dimanche 24 octobre à 21h00 (heure de Paris). Cette dix-septième manche du championnat du monde de Formule 1 sera commentée pour l’occasion par Laurent Dupin et Renaud Derlot.
Notez bien que C8 ne diffusera pas les essais libres et les qualifications du Grand Prix des États-Unis, mais seulement la course le dimanche soir avec une prise d’antenne quelques minutes avant que le départ ne soit donné à Austin.
Évidemment, vous pourrez toujours suivre gratuitement toutes les séances de roulage du Grand Prix des États-Unis sur F1only.fr [comme pour le reste du championnat du monde d’ailleurs]. Ce sera comme d’habitude un très grand plaisir pour moi que de vous faire vivre en direct toutes les séances de roulage de cet événement.
J’espère d’ailleurs vous retrouver dès ce week-end à Istanbul avec le Grand Prix de Turquie 2021 où les premiers essais libres débuteront ce vendredi 8 octobre à 10h30 (heure de Paris).
Voici les horaires de chaque séance pour le Grand Prix de Russie 2021, seizième manche du championnat du monde de Formule 1, qui se déroule ce week-end du 8 au 10 octobre sur le tracé d’Istanbul.
Ce vendredi 8 octobre, les pilotes prendront la piste pour participer à la première séance d’essais libres [EL1] du Grand Prix de Turquie programmée à 10h30 (heure de Paris), tandis que les EL2 débuteront dans l’après-midi à 14h00 (heure de Paris). Ces deux séances dureront une heure chacune.
Le samedi 9 octobre, les pilotes participeront à la troisième et dernière séance d’essais libres du Grand Prix de Turquie [EL3] à 11h00 (heure de Paris), alors que la très attendue séance de qualifications qui déterminera la grille de départ de la course de dimanche est programmée à 14h00 (heure de Paris).
Enfin, le départ du Grand Prix de Turquie 2021 sera donné le dimanche 10 octobre à 14h00 (heure de Paris). Nous vous rappelons que toutes les séances du week-end seront à suivre en direct sur F1only.fr.
Le directeur de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto, ne sera pas présent ce week-end sur le tracé d’Istanbul pour le Grand Prix de Turquie avec son équipe.
Comme ce fut déjà le cas plusieurs l’année dernière à pareille époque, Mattia Binotto va désormais prendre de plus en plus de recul avec la piste pour rester à l’usine de Maranello pour se concentrer sur le développement de la monoplace de la saison prochaine.
Binotto conservera tout de même un contact avec son équipe présente à Istanbul ce week-end, puisque le directeur de la Scuderia Ferrari pourra suivre toutes les sessions de roulage, les débriefings et la course depuis le Remote Garage (garage dématérialisé à Maranello), notamment grâce à tous les moyens de communication modernes à sa disposition.
Durant tout le week-end du Grand Prix de Turquie, c’est le Français Laurent Mekies qui sera en charge de l’équipe sur la piste. Mekies participera d’ailleurs à la conférence de presse des chefs d’équipe ce vendredi à Istanbul aux côtés de Franz Tost, Otmar Szafnauer, Frederic Vasseur, Jost Capito et Gunther Steiner.
Toujours concernant Ferrari, nous avons appris ce mercredi soir que le pilote espagnol Carlos Sainz devra s’élancer ce dimanche depuis le fond de la grille en Turquie. Sainz a en effet reçu le nouveau moteur évolué de Ferrari (le même que celui utilisé par Charles Leclerc en Russie), ce qui se traduit automatiquement par des pénalités (à lire ici).
Le week-end du Grand Prix de Turquie n’a pas encore débuté que déjà le pilote Ferrari Carlos Sainz sait qu’il devra prendre le départ de la course depuis le fond de la grille ce dimanche à Istanbul.
En effet, l’équipe Ferrari a décidé de monter sur la monoplace du pilote espagnol sa dernière évolution moteur (la même que celle utilisée par Charles Leclerc en Russie), ce qui se traduira automatiquement par des pénalités sur la grille de départ.
« Comme ce fut le cas pour Charles Leclerc en Russie, Carlos Sainz prendra en Turquie un tout nouveau groupe motopropulseur équipé du nouveau système hybride. Il partira donc du fond de la grille dans le but de remonter dans la hiérarchie pour tenter de marquer des points. » confirme Ferrari ce mercredi.
Carlos Sainz est donc dores et déjà condamné à l’exploit ce week-end au Grand Prix de Turquie sur une piste où les dépassements sont possibles, notamment grâce à deux zones DRS situées sur le circuit d’Istanbul. Avant la seizième manche de la saison, la Scuderia Ferrari occupe la quatrième place au championnat constructeurs avec 17,5 points de retard sur McLaren.
Dimanche dernier, George Crawford – un développeur de logiciels au sein de l’écurie Aston martin – a participé au marathon de Londres dans une tenue assez inhabituelle et surtout peu confortable pour pratiquer le running.
En effet, le membre de l’équipe Aston Martin a bouclé le marathon de Londres en 3h et 58min vêtu comme un pilote de Formule 1 puisqu’il a « emprunté » la combinaison, les gants, les bottines, les sous-vêtements et le casque du Canadien Lance Stroll. Crawford participait au marathon de Londres équipé de la sorte dans le but de récolter 5000 livres sterling pour une association caritative.
Seul homme de la planète ayant participé à un marathon vêtu comme un pilote de l’écurie de F1 Aston Martin, Crawford a poussé le vice un peu plus loin encore en célébrant sa prestation avec un shoey [célébration qui consiste à boire le Champagne dans sa propre chaussure et qui a été introduit en F1 grâce à l’Australien Daniel Ricciardo].
— Aston Martin Aramco F1 Team (@AstonMartinF1) October 4, 2021
Félicité par l’équipe Aston Martin sur les réseaux sociaux après son exploit, George Crawford a également reçu les compliments de Lance Stroll en personne : « Cela te va comme un gant….félicitions pour cet exploit majeur. » a écrit le Canadien sur les réseaux sociaux.
Fits like a glove ?… Major achievement, congratulations mate !!
Sur un plan purement sportif, c’est l’Éthiopien Sisay Lemma qui a remporté le marathon de Londres 2021 en 2 heures 4 minutes et 1 seconde devant le Kényan Vincent Kipchumba (+27 secondes) et un autre Éthiopien Mosinet Geremew (+40 secondes).
Le Mexicain Sergio Perez aborde le Grand Prix de Turquie avec la ferme intention de remonter sur un podium, lui qui n’a pas réussi à terminer mieux que P5 lors des six dernières manches disputées.
Le dernier podium de Sergio Perez avec Red Bull remonte au Grand Prix de France où le Mexicain a terminé la manche française à la troisième position derrière la Mercedes pilotée par le septuple champion du monde Lewis Hamilton. A la veille du Grand Prix de Turquie qui se déroule ce week-end du 8 au 10 octobre sur le tracé d’Istanbul, Perez vise un retour dans le top trois.
« Je suis très confiant avec cette voiture, je pense que ces derniers temps nous avons montré de bons signes en termes de rythme, mais je suis conscient que nous devons tout mettre en place pour amener la voiture là où elle le mérite sur la grille et revenir marquer ces gros points pour nous amener là où nous voulons être au championnat à la fin de la saison. » a déclaré Sergio Perez avant le Grand Prix de Turquie.
« J’attends avec impatience les sept dernières courses, et je suis sûr que notre chance va finir par tourner. Nous performons bien en piste, mais nous devons maintenant le confirmer avec les résultats le dimanche. Je veux un retour sur le podium ce week-end. »
Le pilote Red Bull a ajouté qu’il avait suivi une préparation « intense » après le Grand Prix de Russie où il a décroché une neuvième place à l’arrivée de l’épreuve : « Nous avons fait beaucoup de travail après la Russie pour analyser ce qui n’a pas fonctionné et ce qui s’est passé et où nous pouvons chercher à nous améliorer. »
« Nous avons aussi passé un peu plus de temps sur le simulateur avant la Turquie, nous avons donc fait nos devoirs de façon assez intense pour ce week-end. »
Fred Vasseur estime que les points marqués par le Finlandais Kimi Raikkonen au Grand Prix de Russie – qui a franchi la ligne d’arrivée à la huitième place à Sotchi – ont aidé à rebooster son équipe qui était en perte de confiance depuis quelques courses.
Depuis le début de l’année et avant le Grand Prix de Russie disputé fin septembre, l’écurie Alfa Romeo n’avait ouvert son compteur de points qu’au Grand Prix de Monaco grâce à la dixième place d’Antonio Giovinazzi. Ensuite, Kimi Raikkonen a lui aussi terminé dixième lors de la course suivante disputée dans les rues de Bakou en Azerbaïdjan, et il faudra attendre la Hongrie pour voir de nouveau le Finlandais marquer un point en décrochant une nouvelle fois la dixième place.
En Russie lors de la dernière course de la saison, le pilote Alfa Romeo a réussi à arracher la huitième place dans les derniers tours chaotiques du Grand Prix lorsque la pluie a fait son apparition et a piégé bon nombre de pilotes. Bien conscient que ce résultat a été obtenu grâce aux circonstances, Fred Vasseur insiste tout de même sur le fait que les points marqués à Sotchi ont fait du bien au moral des troupes.
« Marquer des points en Russie a été un gros coup de pouce pour la confiance, rapportant enfin à la maison une récompense pour tout le travail acharné de l’équipe. » estime le Français Fred Vasseur, directeur de l’équipe Alfa Romeo, à la veille du Grand Prix de Turquie.
« Nous avons su profiter des circonstances dans les derniers tours de course : les conditions étaient difficiles, mais nous avons obtenu un bon résultat.Maintenant, nous devons maintenir ce niveau de performance et être prêts à tirer le meilleur parti des chances que nous pouvons avoir. »
« L’année dernière, nous avons très bien performé lors des qualifications à Istanbul, ce sera donc une base sur laquelle nous appuyer pour notre retour en Turquie dans le but d’avoir une autre course positive. »
Avant le Grand Prix de Turquie, l’équipe Alfa Romeo occupe la neuvième place au championnat du monde des constructeurs avec sept points inscrits depuis le début de la campagne 2021. L’écurie basée à Hinwil en Suisse devra faire en sorte de rattraper l’équipe Williams lors des sept prochaines courses, mais l’écart entre les deux formations est tout de même de seize points.
Le directeur de Mercedes, l’Autrichien Toto Wolff, a confirmé que son équipe adopterait une approche agressive lors de dernières courses de la saison 2021 afin de mettre toutes les chances de son côté dans sa quête d’un huitième titre mondial en F1.
Le septuple champion du monde Lewis Hamilton a remporté la dernière course disputée en Russie, ce qui a permis au Britannique de reprendre la tête du championnat du monde des pilotes avec seulement deux points d’avance sur son rival Max Verstappen. Mais un écart si faible, Wolff a admis que Mercedes n’avait désormais pas d’autre choix que d’adopter une approche agressive dans la dernière partie du championnat, à commencer par le Grand Prix de Turquie programmé ce week-end à Istanbul.
« Les derniers instants de la course en Russie a démontré que tout peut arriver en F1 et que la chance peut tourner en un clin d’œil. » a déclaré Wolff.
« Cette saison nous sommes sur nos gardes et c’est quelque chose que nous apprécions énormément, mais cela signifie également que nous devons être agressifs dans notre approche, afin de maximiser les points disponibles. »
« C’est notre objectif pour la Turquie et au delà. Je sais que Lewis, Valtteri et toute l’équipe sont motivés par la bataille qui nous attend, et nous sommes prêts pour une autre course passionnante ce week-end à Istanbul où il y a encore de nombreuses inconnues en raison de la surface de la piste et des conditions météo que nous avons connues en 2020. »
« C’est un tracé passionnant pour la course, donc je pense que nous allons de nouveau connaître une autre tournure spectaculaire dans cette brillante saison de F1. »
Bien que Mercedes souhaite adopter une approche agressive pour le reste de la saison, l’équipe du constructeur allemand devra tout de même bien réfléchir car son pilote Lewis Hamilton est à la limite de son allocation moteur pour la saison et devra écoper de pénalités sur la grille lorsqu’il recevra une quatrième unité de puissance neuve (ce qui semble inévitable avec sept courses à disputer).
Toto Wolff a admis cette semaine que le changement de moteur sur la monoplace de Lewis Hamilton pourrait bien être programmé ce week-end à Istanbul, mais à l’heure d’écrire ces quelques lignes, aucune décision n’a encore été prise par Mercedes.
La Scuderia Ferrari a donné le coup d’envoi ce mercredi du Ferrari F1 Engineering Academy, un programme destiné aux jeunes ingénieurs, qui entame sa septième année.
L’objectif de ce programme est de sélectionner les meilleurs étudiants de plusieurs des universités les plus prestigieuses d’Italie et du reste du monde, de les évaluer et de les former, dans le but à terme de rejoindre la Scuderia en Formule 1.
Cinq jeunes ont été sélectionnés pour l’année académique 2021/2022 : deux jeunes femmes et trois jeunes hommes, de nationalités diverses, tous issus d’universités d’Angleterre et d’Italie.
Irene Vittori Antisari est italienne et vient de la MUNER, la Motorvehicle University of Emilia Romagna, tandis que Nuria Catells est espagnole et a obtenu une maîtrise à l’Oxford Brookes University, d’où vient également l’étudiant britannique Craig Davidson et il rejoindra le groupe dans quelques semaines. Les deux autres jeunes ingénieurs sont Edoardo Barbieri, diplômé de l’Imperial College de Londres et Oliviero Agnelli, de l’École polytechnique de Turin.
Les cinq étudiants ont été choisis parmi 497 candidats et ont dû passer par plusieurs phases de sélection qui ont progressivement réduit les effectifs. 72 d’entre eux ont franchi la première étape, basée sur des tests techniques et comportementaux et des questions liées aux valeurs Ferrari. Ensuite, 39 d’entre eux ont rencontré le personnel des ressources humaines de l’entreprise pour une discussion. Cela a ramené le nombre à 19 qui ont ensuite abordé une nouvelle évaluation de groupe, avant que les dix meilleurs n’aient des réunions avec les responsables GES concernés. C’est dans cette dernière étape que les cinq ont été choisis et ils commencent aujourd’hui leur aventure avec la Scuderia Ferrari.
Pendant 80% de leur temps, les participants à la F1 Engineering Academy travaillent dans des départements correspondant à leur spécialité, tandis que les 20% restants sont consacrés à travailler ensemble sur des projets communs. Les jeunes ingénieurs sont répartis en deux macro-groupes, l’un lié à l’Espace Power Unit [moteur], l’autre à l’Espace Châssis. Chaque participant travaille avec son équipe sur une tâche qui lui est assignée et lorsqu’il s’agit de travail en groupe, il peut compter sur l’aide de deux tuteurs spécialement affectés. Au terme de leur passage à l’Académie qui dure six mois, jusqu’à fin mars 2022, les jeunes devront présenter à l’équipe les projets sur lesquels ils ont travaillé. C’est un moment important auquel ont participé l’année dernière plus d’une centaine de collaborateurs de la GES.
Comme mentionné, la Ferrari F1 Engineering Academy est un programme par lequel l’entreprise peut trouver certains des jeunes ingénieurs les plus prometteurs du monde. Depuis le début du programme, plus de 40 étudiants ont rejoint la Scuderia Ferrari. Parmi eux, venu d’Amérique, Steven Petrik, qui est aujourd’hui l’ingénieur de performance de Carlos Sainz et l’écossais Calum MacDonald, l’entraîneur du pilote espagnol.
Comme sur un campus. L’entreprise veille également à ce que les étudiants de l’Académie soient pleinement immergés dans ce que signifie vivre à Maranello. Les Ressources Humaines veillent donc à ce que les jeunes ingénieurs soient impliqués dans diverses activités, chacun ayant son propre tuteur et une personne du service comme point de référence. De plus, les non-italiens peuvent suivre des cours d’italien et sont aidés à s’intégrer dans l’entreprise et à découvrir la culture italienne. Ils forment également une équipe en matière de logement, puisqu’ils sont tous logés dans la même résidence, ce qui leur permet de passer du temps ensemble à créer une équipe.
Les délégués techniques du Grand Prix de Russie disputé fin septembre à Sotchi ont choisi la Ferrari de l’Espagnol Carlos Sainz à la fin de l’épreuve pour le désormais traditionnel contrôle technique d’après course.
Depuis le début de cette saison 2021, la FIA a décidé de mettre en place un contrôle technique plus approfondi après chaque épreuve disputée dans le championnat du monde de Formule 1.
Les délégués techniques choisissent après l’arrivée de chaque course une monoplace au hasard parmi le top dix afin d’inspecter en profondeur cette dernière et déceler une éventuelle non conformité. Après l’arrivée du Grand Prix de Russie, c’est la monoplace de Carlos Sainz qui a été choisie.
« Après la course du GP de Russie, la voiture numéro 55 a été choisie au hasard parmi les dix meilleures voitures pour desinspections physiques plus poussées. » peut-on lire dans le rapport de la FIA.
« Les étriers de frein avant et arrière, les matériaux soumis à la friction des freins avant et arrière étaient soumis à ces inspections physiques, les conduites de frein menant du maître-cylindre aux étriers ainsi que tous les éléments attachés avec les capteurs et leurs connexions à la SECU [boitier de gestion électronique] et à d’autres unités. »
« Tous les composants inspectés se sont avérés conformes aux exigences du règlement technique de la Formule 1 2021. »
Pour rappel, en cas de non conformité à la suite d’un contrôle technique d’après course, le concurrent concerné peut recevoir une pénalité ou bien être disqualifié. Jusqu’à présent, aucune non conformité n’a été déclarée par la FIA dans le cadre de ce contrôle technique d’après course (le cas de la disqualification de Vettel en Hongrie n’entre pas dans ce contexte de contrôle technique).
Ce weekend au Grand Prix de Turquie, les équipes Red Bull et Alpha Tauri participeront à la 16ème manche du championnat du monde de Formule 1 avec une monoplace à la livrée spéciale en hommage à leur motoriste Honda qui stoppera son programme en F1 à la fin de cette campagne 2021.
La RB16B de Max Verstappen et de son coéquipier Sergio Perez arborera une livrée à dominante blanche inspirée par la légendaire Honda RA 272, dans laquelle le pilote américain Richie Ginther a remporté la première victoire Honda en Formule 1 au Grand Prix du Mexique en 1965.
Les ailes arrière des monoplaces AlphaTauri pilotées par Pierre Gasly et Yuki Tsunoda arboreront le message ありがとう(arigato), signifiant « merci ».
Christian Horner, Directeur de Red Bull Racing indique : « Nous espérions tous pouvoir offrir aux fans de Honda une chance de célebrer notre partenariat couronné de succès en Formule 1, à domicile a Suzuka. »
« Puisque la course a été annulée à cause de la pandémie, nous ne pouvions simplement pas laisser passer ce weekend sans rendre hommage à Honda et à ses fans incroyables en amenant un peu de cet héritage à Istanbul. »
« La livrée choisie pour nos voitures rend hommage à la remarquable aventure du motoriste et bien sûr, nous espérons leur offrir une nouvelle victoire ce weekend, en arborant ces couleurs légendaires. »
Le motoriste Honda, qui équipe quatre monoplaces sur la grille en F1 cette année, a préparé quelques surprises pour les fans ce week-end au Grand Prix de Turquie, seizième manche du championnat du monde 2021.
Le Grand Prix de Turquie remplace le Grand Prix du Japon qui aurait dû se disputer sur le tracé de Suzuka ce week-end, mais en raison de la situation sanitaire au Japon, les organisateurs n’ont pas eu d’autre choix que d’annuler l’épreuve pour la deuxième année consécutive.
Le Grand Prix du Japon devait marquer la dernière course à domicile pour le motoriste Honda – qui stoppera son programme en Formule 1 à la fin de cette saison. Pour célébrer comme il se doit son ultime course à domicile, Honda avait donc préparé quelques surprises pour les fans japonais, mais en raison de l’annulation du GP du Japon, la firme nipponne a décidé de planifier quelques événements spéciaux sur la piste d’Istanbul ce week-end.
« Sur le calendrier d’origine, ce week-end aurait dû nous voir courir le Grand Prix du Japon et c’est vraiment dommage que nous ne puissions pas le faire, en raison des inquiétudes suscitées par la pandémie. » explique Toyoharu Tanabe, directeur technique de Honda.
« Tout le monde chez Honda était très impatient de courir sur notre piste, avec notre pilote japonais Yuki [Tsunoda] lors de sa première saison en F1, qui est également notre dernière dans le sport. Nous savons que les fans japonais sont également déçus et nous avons donc préparé divers événements en ligne spécialement pour eux, ainsi qu’un événement spécial sur la piste d’Istanbul. »
« Nous souhaitons obtenir un bon résultat avec les quatre pilotes des deux équipes en Turquie et nous avons travaillé dur et étudié les données de l’année dernière pour être aussi bien préparés que possible. »
Red Bull vient également de confirmer que les monoplaces arboreraient une livrée spéciale ce weekend à Istanbul. A lire ici.
Après avoir signé un podium aux 24 Heures du Mans pour son retour en catégorie reine, Alpine continue son ascension en s’engageant en Hypercar dès 2024. Le constructeur français a fait le choix de la règlementation LMDh. L’écurie s’appuiera sur le savoir-faire de Signatech et les synergies avec Alpine F1 Team pour briller au plus haut niveau de l’Endurance.
Depuis le retour d’Alpine en Endurance en 2013 avec le concours de Signatech, les victoires se sont enchaînées. D’abord en European Le Mans Series (ELMS) avec les titres pilotes et équipes en 2013 et 2014. Puis ensuite à l’échelon supérieur en Championnat du Monde FIA WEC, avec deux titres mondiaux (2016 et 2019) et trois victoires aux 24 Heures du Mans dans la très disputée catégorie LMP2 (2016, 2018 et 2019), plus un podium dans la catégorie Hypercar dans la Sarthe cette année.
Plus que jamais, Alpine souhaite ajouter de nouvelles lignes à son palmarès. Dès 2024, Alpine s’engagera donc en LMDh, une des deux règlementations de la catégorie Hypercar. Alpine présentera au départ des épreuves deux voitures conçues autour d’un châssis Oreca, et surtout d’un moteur Alpine développé à Viry-Châtillon. Le bloc propulseur bénéficiera de toute l’expertise issue de la Formule 1.
La complémentarité entre l’Endurance et la Formule 1 est un atout de taille du nouveau programme Endurance d’Alpine. En plus du moteur, la carrosserie profitera du savoir-faire d’Enstone en matière d’aérodynamisme. Un élément central dans la course automobile. Cet ensemble moteur, châssis et carrosserie jouira de toute l’expertise technique de Signatech et d’Alpine F1 Team pour atteindre un niveau de performances permettant de se battre pour les premières places.
« Le programme Endurance d’Alpine souligne l’attachement et l’ambition de la marque en matière de sport automobile. En concourant à la fois en Formule 1 et en Endurance, Alpine sera une des rares marques à être présente dans les deux disciplines phares du sport automobile. Nous tirerons le meilleur de la Formule 1 et de l’Endurance au travers de synergies techniques et technologiques pour prendre l’avantage sur des adversaires prestigieux. » a déclaré Laurent Rossi, le PDG d’Alpine.
S’engager en LMDh s’inscrit dans une logique à la fois sportive et économique pour Alpine. Grâce au nouveau règlement défini par l’ACO, Alpine pourra se battre à armes égales avec ses adversaires pour la victoire finale. Enfin, le modèle économique du LMDh est vertueux, puisqu’il facilite la vente de voitures à des écuries clientes. Ce schéma permet à Alpine d’assurer son engagement en Endurance pour quatre années.
Attendu par les fans à travers le monde, cet engagement dans la catégorie de pointe de l’Endurance s’inscrit dans l’ADN de la marque. Alpine a participé onze fois aux 24 Heures du Mans entre 1963 et 1978. Le « A fléché » faisait alors figure d’outsider dans la discipline et inscrivait son nom à tous les palmarès : l’Indice Énergétique en 1964, 1966 et 1968, l’Indice de Performance en 1968 et 1969. Auxquels s’ajoutent dix victoires de classe et surtout la victoire au Classement Général Absolu en 1978 avec l’Alpine A442B pilotée par Jean-Pierre Jaussaud et Didier Pironi.
Alpine et son partenaire Signatech ont part ailleurs entamé une réflexion concernant la poursuite du programme Endurance d’ici à 2024. La marque souhaite rester impliquée dans le Championnat du Monde FIA WEC afin de préparer au mieux son arrivée en LMDh en 2024.
Après avoir raté les points lors de la dernière course disputée en Russie, le pilote Alpine Esteban Ocon espère bien pouvoir réintégrer le top dix ce week-end au Grand Prix de Turquie sur une piste qu’il affectionne particulièrement.
Au cours des derniers jours, Alpine et Esteban Ocon ont pris le temps d’analyser leurs erreurs commises en fin de course à Sotchi lorsque la pluie a fait son apparition sur le circuit et que les pilotes ont dû choisir entre rester sur la piste avec des slicks ou bien rentrer au stand pour chausser des gommes pour piste humide.
Bien conscient qu’une grosse opportunité a été loupée en Russie, Esteban Ocon a passé beaucoup de temps avec ses ingénieurs ces derniers jours pour tirer des leçons et le Français estime avoir bien fait ses devoirs avant d’arriver à Istanbul pour y disputer la seizième manche de la saison 2021.
« J’étais déçu de manquer les points en Russie, car nous étions sur une belle série de tops dix. Nous ne cachons pas le fait que nous avons raté une opportunité en fin de course avec les conditions mixtes, mais ainsi va le sport automobile parfois. » a déclaré Ocon.
« Cependant, nous avons passé la semaine à revoir certains sujets, car nous n’étions pas très compétitifs sur le sec et il nous manquait quelque chose. Nous avons fait nos devoirs, tout le monde travaille dur et j’ai hâte d’être à Istanbul. L’objectif sera de retrouver les points et de poursuivre notre lutte pour la cinquième place du Championnat Constructeurs. »
« C’est un excellent circuit pour la Formule 1. » poursuit le pilote Alpine à propos du tracé d’Istanbul.
« J’espère que les conditions seront meilleures cette année, notamment avec plus d’adhérence parce que cela doit être génial de piloter une F1 à plein régime là-bas. Les pneus sont un peu plus tendres que la saison dernière et le temps s’annonce plus clément, donc j’espère que nous pourrons assembler toutes les pièces du puzzle pour connaître un beau week-end. »
« Il y a eu des courses fantastiques à Istanbul dans le passé, comme entre Fernando [Alonso] et Michael [Schumacher] en 2006, et je m’en souviens très bien. Il y a quelques virages incroyables, à commencer par le T8 qui sera très amusant avec plus de grip. »
La Formule 1 a annoncé ce mardi qu’elle visait une introduction de carburants 100 % durables d’ici le milieu de cette décennie, dans le cadre de la transition écologique vers un bilan carbone net zéro d’ici 2030.
2022 verra déjà la nouvelle génération de monoplaces de Formule 1 fonctionner au carburant « E10 », un mélange de 90 % de carburant fossile et de 10 % d’éthanol renouvelable, qui est déjà disponible pour de nombreux automobilistes dans les pompes à essence du monde entier. Passer de 10 % de carburant renouvelable en 2022 à 100 % en quelques années seulement est un objectif ambitieux – mais Pat Symonds affirme que la F1 est en bonne voie pour l’atteindre.
« Ce qui définit les objectifs, c’est simplement de trouver suffisamment de produits dont nous avons besoin. » explique Pat Symonds, le directeur technique de la Formule 1, dans un entretien publié par le site du championnat du monde.
« Il y a beaucoup d’éthanol autour de nous, c’est facile à mettre en place. Mais quand vous commencez à entrer dans ces molécules plus complexes, il n’y en a pas tant que ça et c’est pourquoi le milieu de la décennie est réaliste [la F1 veut introduire un nouveau moteur en 2025]. »
Qu’est-ce qu’un carburant 100% durable ?
Les carburants durables de la F1 comprendront un composant avancé qui provient soit d’un programme de capture du carbone, soit de déchets ou de « biomasse » non alimentaire – et, plus important encore, qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’essence d’origine fossile d’au moins 65%.
Ces combustibles seront dans un premier temps créés à petite échelle dans une usine pilote pour développer les procédés qui seront ensuite adaptés à une production de masse. Le type de « biomasse » que vous pourriez utiliser comprendrait des éléments tels que les algues, les déchets agricoles et les cultures non alimentaires cultivées sur des terres impropres à la production alimentaire.
Symonds, quant à lui, est enthousiasmé par la promesse de la capture du carbone, même si la technologie en est encore à ses débuts : « La capture du carbone est une méthode qui nous tient particulièrement à cœur, car elle extrait directement le carbone dans l’air. » souligne Pat Symonds.
« Nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais il y a déjà des plantes qui le font. Il y en a au Canada, il y en a un en Suisse qui sont assez grosses, il y en a en Amérique du Sud qui sont assez grosses. C’est donc faisable, et je pense que dans 20 ans, il y en aura beaucoup. Mais c’est très, très expérimental. »
Bien que Symonds ait attesté que la F1 est sur la bonne voie pour atteindre son objectif d’introduire des carburants durables dans le sport, il y a évidemment des défis à surmonter.La clé, en plus de simplement créer suffisamment de carburant pour alimenter toute la grille de la F1, est de créer un carburant avec un rendement digne du summum du sport automobile.
« C’est très ambitieux, dans le cadre de ce que nous essayons de faire, de fabriquer un carburant durable de très haute performance. » explique Symonds.
« Les carburants routiers au Royaume-Uni contiennent maintenant 10 % d’éthanol, et ils sont présents dans certaines parties de l’Europe depuis un certain temps.Mais l’éthanol n’est pas le meilleur carburant pour des performances élevées.Donc, ce que nous faisons, c’est que nous synthétisons un carburant hautes performances et entièrement durable, et c’est quelque chose qui est à la fois difficile à faire et difficile à faire dans les quantités dont nous avons besoin.C’est donc une étape assez ambitieuse que nous entamons. »
La « densité énergétique » du carburant est le facteur clé pour un carburant performant et durable.Mais Symonds est convaincu que, lorsqu’ils arriveront, les carburants durables de la F1 auront au moins autant de rendement que ceux utilisés actuellement.
« Nous avons actuellement des carburants qui sont d’environ 44 mégajoules par kilogramme. Ils sont très, très denses en énergie.Les carburants à base d’alcool, comme l’éthanol, sont beaucoup moins denses en énergie, ce qui signifie que vous devez en avoir un plus grand volume si vous voulez la même puissance. »
« Le sport automobile est une question de puissance, mais c’est surtout une question de densité de puissance ;nous ne voulons pas d’énormes voitures avec d’énormes réservoirs de carburant, nous voulons de petits réservoirs de carburant et beaucoup de carburant de très bonne qualité et à forte densité de puissance.Nous devons donc synthétiser cela, et ce n’est pas la chose la plus facile à faire. »
Pourquoi ne pas passer à l’électrique ?
Il n’aura pas échappé à votre attention qu’il y a actuellement une grande poussée dans le monde entier vers l’électrification des voitures, avec un certain nombre de gouvernements sur le point d’interdire la vente de nouvelles voitures à moteur à combustion interne dans les années à venir. Alors pourquoi la Formule 1 va-t-elle de l’avant avec des plans qui maintiendraient le moteur à combustion interne au cœur du sport ?
« Ce qui est vraiment important, c’est que nous ne sommes pas anti-véhicule électrique. Dans mon cas, loin de là ; je pense effectivement que pour les véhicules légers en milieu urbain, les véhicules électriques sont plutôt bons. » explique Symonds.
« Ils ont quelques problèmes…mais nous ne sommes absolument pas anti-électrique. Et je pense que tous les ingénieurs pensent que les véhicules électriques sont bons pour un petit véhicule et dans un environnement urbain. »
« Là où ils ne sont pas bons, c’est là où vous avez besoin de beaucoup de puissance, et vous avez besoin de cette puissance sans que cela prenne beaucoup de place. Donc, quand vous entrez dans les poids lourds, les trains, les avions, les voitures de route hautes performances – qui ne sont peut-être pas un secteur très important, mais c’est toujours un secteur qui existe – alors cela devient important. »
Les véhicules entièrement électriques (véhicules électriques à batterie, ou BEV), quant à eux, ne représentent actuellement que 8% des 1,8 milliard de voitures qui devraient être sur la route d’ici 2030, ce qui laisse plus de 1,6 milliard de voitures équipées d’un moteur à combustion interne.
De plus, une analyse du cycle de vie complet menée par l’Institute of Mechanical Engineers l’année dernière a montré qu’un véhicule électrique alimenté par des énergies renouvelables émettrait 58 g/km sur toute sa durée de vie (y compris l’extraction de matières premières pour les batteries, l’élimination éventuelle de la batterie, etc...). Ce chiffre étant à comparer aux 45 g/km pour une voiture à moteur à combustion interne à essence entièrement durable.
Le carburant durable sera-t-il moins polluant ?
Selon la Formule 1, la combustion de carburants durables crée toujours du dioxyde de carbone comme sous-produit.Mais surtout, il n’y a pas de CO2 net produit par la combustion de carburants durables, car le CO2 qu’ils créent est déjà dans l’atmosphère, ou se serait de toute façon retrouvé dans l’atmosphère.
« C’est une chose totalement circulaire. Nous ne produirons pas de CO2 qui ne soit pas déjà dans l’atmosphère pour le moment ;nous le retirons de l’atmosphère, nous l’utilisons et nous le remettons dans l’atmosphère.« explique Symonds.
En plus de produire suffisamment de carburants durables pour la Formule 1, la catégorie reine travaille également en collaboration avec plusieurs sociétés pour faire en sorte d’augmenter ensuite la production pour rendre ces carburants disponibles pour les automobilistes et l’industrie des transports au sens large.
« Les techniques que nous allons perfectionner et rendre plus efficaces et plus courantes pour produire nos carburants sont exactement les mêmes techniques qui peuvent produire le carburant pour les camions, les trains, les avions, même si ces carburants sont légèrement différents. » insiste Pat Symonds.
« Un carburant d’avion pour un moteur à turbine à gaz, c’est un peu différent de notre carburant, mais la technique de fabrication est essentiellement la même. »
De façon plus générale, le directeur technique de la F1 se dit déjà enthousiasmé par les défis d’ingénierie qui l’attendent dans les prochains mois : « J’aime la créativité apportée par l’ingénierie, mais à mesure que les équipes de F1 devenaient de plus en plus grandes, je devenais de plus en plus un manager et de moins en moins une personne créative. »
« Et ce que j’aime absolument dans ce que je fais maintenant, c’est que nous sommes vraiment créatifs, nous revenons aux premiers principes, nous étudions vraiment les choses. »
« Ce que nous devons faire, c’est nous assurer que nous continuons à pousser l’efficacité, à utiliser moins de carburant – et nous utiliserons considérablement moins de carburant sur le moteur de prochaine génération – et à continuer ce voyage que nous avons parcouru pendant 70 ansen Formule 1 tout en produisant des moteurs de plus en plus efficaces. »
L’équipe Alpine a prolongé sa série d’entrées consécutives dans les points à quatorze Grands Prix après la sixième place obtenue par Fernando Alonso lors d’une course animée à Sotchi il y a quinze jours.
Grâce à ces points marqués en Russie, Alpine [cinquième au classement] a pu accentuer encore un peu plus son avance au championnat constructeurs sur AlphaTauri et l’écart entre les deux équipes est désormais de 19 points, alors qu’il reste encore sept Grands Prix à disputer avant la fin de la campagne 2021.
Le directeur exécutif d’Alpine, Marcin Budkowski, admet qu’en termes de compétitivité Alpine est légèrement en retard sur son plan, mais le Polonais insiste sur le fait que tous les signaux sont au vert avant d’attaquer le dernier tiers de la saison.
« Bien que nous ne soyons pas exactement là où nous voulons être sur le plan de la compétitivité, le fait d’avoir pu scorer sur quatorze courses de suite est un excellent indicateur de la façon dont nous tirons le meilleur de notre ensemble en toutes circonstances et de nos progrès effectués sur la fiabilité cette année. » nous explique Budkowski.
« Nous devons maintenant consolider davantage notre position au championnat et augmenter notre avance sur AlphaTauri et Aston Martin. Cela ne peut se faire qu’en terminant régulièrement dans le top dix et en se tenant prêts à saisir la moindre opportunité, notamment quand de gros points sont en jeu. Nous avons déjà vu que tout pouvait arriver cette saison. »
A la veille du Grand Prix de Turquie, le directeur de l’équipe du constructeur français espère que ce week-end ses deux pilotes seront en mesure d’obtenir un meilleur résultat que l’an dernier sur la piste d’Istanbul où seul l’Australien Daniel Ricciardo avait terminé dans les points à la dixième place.
« Nous avions qualifié les deux voitures dans les sept premiers dans des conditions assez changeantes l’an passé. » se souvient le Polonais. « Cependant, notre course ne s’était pas déroulée comme prévu et nous avons manqué de réussite avec quelques incidents au départ. »
« L’asphalte avait également été refait l’année dernière, créant un vrai casse-tête pour les équipes. Cet aspect a été beaucoup travaillé pour cette année, donc il sera intéressant de voir comment cela affectera les caractéristiques de la piste. »
Après un Grand Prix de Russie frustrant pour lui, le pilote McLaren Lando Norris a passé quelques jours dans le simulateur de son équipe pour l’aider à tirer les leçons du Grand Prix de Russie (il a perdu la course dans les derniers tours en restant sur une piste humide avec des pneus slicks).
Une fois la deception passée et après avoir tout passé en revue avec son équipe dans le simulateur à Woking, Norris se concentre désormais sur la prochaine manche du calendrier qui se disputera ce week-end en Turquie sur un tracé sélectif considéré par beaucoup comme un circuit de « pilotes ».
« J’ai hâte de reprendre la piste après une fin décevante lors du dernier Grand Prix.Depuis lors, j’ai passé beaucoup de temps dans le simulateur, à apprendre de l’expérience en Russie, et je suis prêt à repartir.« nous explique Lando Norris.
« Le tracé turc est une vraie piste de pilotes et je suis heureux que nous y retournions après une course passionnante l’année dernière.Les fans sont vraiment passionnés aussi, donc ce sera génial de les revoir tous. »
« Comme toujours, nous travaillerons dur pour maintenir le combat dans les deux championnats.Nous savons à quel point chaque course est importante d’ici la fin de la saison, nous allons donc tout mettre en œuvre pour marquer le plus de points possible. »
Au championnat du monde, Lando Norris occupe avant le Grand Prix de Turquie la quatrième place avec douze points de retard sur le pilote Mercedes Valtteri Bottas et dix-neuf points d’avance sur le pilote Red Bull Sergio Perez.