Le GP de France marquera le 300e départ en F1 pour Hamilton

Ce week-end au Grand Prix de France, le septuple champion du monde de F1 Lewis Hamilton devrait rejoindre le club très fermé des pilotes ayant participé à plus de 300 courses dans le championnat du monde de Formule 1.

En effet, le Grand Prix de France 2022 marquera le 300e événement auquel le pilote Mercedes Lewis Hamilton participera au cours de sa carrière en F1, qui a débuté en 2007. Depuis ses débuts au Grand Prix d’Australie 2007, le Britannique n’a raté qu’une seule course (le GP de Sakhir 2020) après avoir été testé positif au Covid 19, ce qui lui vaudra d’être remplacé par son actuel coéquipier George Russell pour cette course.

Actuellement, c’est l’ancien pilote de F1 Kimi Raikkonen qui détient le record de départ en Grand Prix dans sa carrière avec 353 courses disputées. Le Finlandais devance l’Espagnol Fernando Alonso qui est toujours en activité (348 départs) et l’ancien pilote Rubens Barrichello (326 départs). Le champion du monde 2009 Jenson Button occupe la quatrième place de ce classement avec 309 départs en carrière, tandis que le septuple champion du monde Michael Schumacher occupe la cinquième place devant Lewis Hamilton avec 308 départs en carrière.

Mais avec onze courses restantes avant la fin de la saison 2022, Lewis Hamilton devrait en toute logique réussir à dépasser Michael Schumacher et Jenson Button cette année et devenir ainsi le quatrième pilote le plus expérimenté de la Formule 1 derrière Fernando Alonso.

Avant le Grand Prix de France, Lewis Hamilton occupe la sixième place au championnat du monde des pilotes 2022 avec 19 points de retard sur son coéquipier George Russell quatrième et 99 points de retard sur le leader du championnat Max Verstappen.

Lando Norris : « Il faut supprimer les vibreurs saucisses »

Dans sa chronique d’après-course au Telegraph, le pilote McLaren a tenu à s’exprimer sur le problème des vibreurs saucisses qui concerne non seulement la F1 mais aussi d’autres disciplines du sport automobile où l’on a pu voir dernièrement des accidents impressionnants.

Le weekend dernier en WEC, lors de la course des six heures de Monza, Henrique Chaves a été victime d’un accident spectaculaire : « Dans un accident impliquant Henrique Chaves d’Aston Martin, la voiture GTE du pilote portugais a été envoyée dans les airs après un tête-à-queue à la deuxième chicane, atterrissant sur le toit, glissant sur la route puis faisant un tonneau dans une glissière de sécurité » a indiqué Lando Norris dans sa chronique.

« Heureusement, malgré l’une des portes de la voiture qui s’est détachée en l’air et des débris qui ont volé partout, Chaves a pu s’en sortir indemne. Mais la voiture n’aurait jamais dû être envoyée dans les airs en premier lieu. Certainement pas de façon aussi violente. Ces choses sont toujours plus complexes qu’elles n’y paraissent, mais il y a une chose qui me préoccupe : les vibreurs saucisses. »

« J’ai été critique au sujet des vibreurs surélevés par le passé et je pense qu’il est temps d’agir et de les supprimer. »

« L’accident de Chaves était le deuxième gros accident en deux semaines après l’incident de la course de Formule 2 à Silverstone lorsque la voiture de Dennis Hauger a été lancée dans les airs lorsqu’il a heurté un vibreur surélevé et percuté son rival Roy Nissany. »

« Encore une fois, heureusement, les deux pilotes s’en sont sortis indemnes mais nous avons vu d’autres pilotes blessés dans le passé. En 2019, Alex Peroni a eu un gros accident lorsqu’il a heurté un vibreur saucisse lors d’une course de F3. Cela a mis fin à sa saison. »

Avec le changement de réglementation en 2022, les monoplaces de F1 sont plus basses et plus rigides. Les risques encourus avec ces vibreurs saucisses sont donc plus importants.

« Avec des monoplaces plus basses et plus rigides que jamais, nous devons agir car lorsqu’elles touchent ces vibreurs, on ne les maîtrise plus. Vous pouvez être projeté en l’air puis retomber, ce qui peut être très douloureux pour le dos. »

« Le crash de Chaves le week-end dernier nous rappelle qu’il ne faut pas laisser traîner les choses. Des problèmes tels que les vibreurs saucisses sont, à mes yeux du moins, un sujet critique que nous devons régler le plus tôt possible.« 

« J’ai eu la chance dans ma carrière de ne pas avoir de trop gros crashs mais j’ai quand même eu un gros accident à Spa l’année dernière sur piste humide. Le plus impressionnant, c’est probablement lorsque j’ai fait un roulé-boulé en Formule 4 à Hockenheim. »

« Mais tout ce qui peut améliorer la sécurité est quelque chose que nous, pilotes, devrions rechercher. » a conclu le Britannique.

Enrique Scalabroni, ancien ingénieur F1 chez Ferrari : « Il est temps de choisir un leader »

Le sujet fait débat, tout particulièrement dans les médias transalpins : n’est-il pas l’heure pour Ferrari de choisir son leader? Un ancien ingénieur de la Scuderia a donné son avis sur la question à nos confrères de f1sport.it.

Enrique Scalabroni était autrefois ingénieur, notamment au sein de l’équipe Ferrari où il a travaillé en tant que concepteur et aérodynamicien. Il considère que l’équipe italienne doit aujourd’hui se choisir un leader sous peine de voir le championnat lui échapper définitivement.

« A ce niveau, où ils ont beaucoup de points à récupérer face à Verstappen et Red Bull, ils doivent forcément trouver un système où il y a un premier pilote et un pilote de soutien, qui doivent œuvrer ensemble pour le triomphe de l’équipe. »

« Peu importe que vous vous appeliez Leclerc ou Sainz. Peu importe le pilote, c’est l’équipe qui compte. Par conséquent, si l’équipe veut gagner, elle ne doit pas faire ce que Williams a fait avec Mansell et Piquet.« 

Scalabroni considère donc que ce sont les intérêts de l’équipe qui doivent primer sur le succès personnel. Charles Leclerc ne doit pas être le pilote n°1 par défaut mais aujourd’hui, sur le papier, c’est bien à lui que revient ce rôle d’après l’Argentin.

« L’essentiel est d’être en faveur de l’équipe et le point principal selon moi c’est : quel pilote a le plus de points en milieu de championnat ? Cela n’a pas été établi par Ferrari, mais par les conditions de course, les abandons, etc. »

« Ensuite en ce qui concerne la partie image et commerciale, c’est à l’équipe de trancher. Ferrari doit se concentrer sur un pilote qui a plus de points et qui a eu moins de problèmes.« 

Selon l’ingénieur argentin, il est donc essentiel que l’équipe prenne une décision, quelle qu’elle soit, pour espérer avoir une chance de se battre contre l’équipe actuellement en tête, c’est-à-dire Red Bull.

Hamilton : « Russell a toutes les qualités pour mener cette équipe au succès »

Lewis Hamilton a déclaré qu’il avait beaucoup de plaisir à travailler avec son nouveau coéquipier cette saison, George Russell, et il est convaincu que le jeune pilote peut mener l’équipe vers le succès.

L’ancien pilote Williams a été appelé dans l’équipe de Brakley en remplacement de Valtteri Bottas pour la saison 2022. Lors de 10 des 11 premières courses, il a terminé dans les cinq premiers. Lewis Hamilton, son coéquipier, a salué « l’impact positif » que George Russell a sur l’équipe, estimant que Mercedes avait pris la bonne décision pour son choix de pilotes.

« Je ne vais pas dire que c’est difficile [d’être le coéquipier de George Russell] ; c’est agréable, nous travaillons incroyablement bien ensemble » a déclaré Lewis Hamilton.

« George est super positif… il a eu un impact positif sur notre environnement de travail. C’est un réel plaisir de travailler avec lui et c’est formidable de voir son succès. Il fait un très bon travail, a obtenu de grands points pour l’équipe et il va continuer à s’améliorer, il va continuer à s’améliorer pendant encore longtemps.« 

« Je vois vraiment qu’il a tellement de potentiel en lui [pour être champion du monde] et il est également au bon endroit pour cela. Je pense vraiment que… que je sois ici ou non, il a toutes les qualités pour aider à faire avancer cette équipe à l’avenir et à la mener au succès, donc je pense que c’est le bon choix pour l’équipe. J’espère que je pourrai un peu contribuer à l’aider à progresser. »

Le principal intéressé a une vision plus pragmatique de son passage chez Mercedes, insistant sur le fait que, même si ça a été formidable pour lui de signer avec l’équipe au huit titres mondiaux, ses objectifs de remporter des titres et des courses ne sont pas garantis.

« J’aime regarder les choses un peu plus objectivement« , a déclaré George Russell dans un récent épisode du podcast Beyond The Grid. « Les choses peuvent changer très rapidement en Formule 1 et signer un papier pour rejoindre la plus grande équipe de cette époque, sans aucun doute, a été quelque chose d’énorme. »

« Mais si je ne performe pas, si je me fais botter le cul par le plus grand pilote de tous les temps, qu’est-ce que ça signifie ? Qu’en l’espace d’un an, je serai probablement dehors… »

« C’était un énorme pas sur mon échelle, mais c’est un peu comme l’image du gars qui escalade une montagne – il pense qu’il est au sommet, il lève les yeux et le sommet est à des kilomètres, et puis il y arrive et il y a un autre sommet, et c’est un peu ma façon de voir les choses. »

« Il y a beaucoup à célébrer pour un moment comme celui-là. Je veux être champion du monde, je veux gagner des courses, mais signer ce contrat ne garantissait rien. »

Mercedes F1 investit dans le carburant durable d’aviation

Mercedes devient la première équipe sportive à investir dans le carburant durable d’aviation, dans l’objectif de réduire de 50% ses émissions de CO² d’ici 2026 et d’atteindre le Net Zero en 2030.

Le carburant durable d’aviation (aussi appelé SAF: Sustanaible Aviation Fuel en anglais) est un carburant d’aviation renouvelable ou dérivé de déchets. Il s’agit une technologie émergente reconnue par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale qui devrait jouer un rôle majeur dans la réduction des futures émissions de l’aviation internationale.

L’aviation représentant plus d’un quart de l’ensemble de l’empreinte carbone de l’équipe, Mercedes a pris la décision d’investir plusieurs millions de dollars dans le SAF, ce qui devrait donc considérablement améliorer l’impact environnemental global de l’équipe. Cette technologie de pointe devrait être un atout important vers l’objectif Net Zero de l’équipe allemande.

Le SAF devient donc un élément clé de sa stratégie de développement durable reflétant ainsi le souhait de Mercedes de conduire le changement au sein de la Formule 1 pour des courses plus durables. Le carburant durable d’aviation sera utilisé pour les émissions d’aviation indirectes, exclues du plafond des coûts de la Formule 1, comme les vols vers les lieux de Grand Prix et d’autres voyages d’affaires.

L’équipe devrait être en mesure de réduire de près de 50 % l’empreinte des déplacements aériens du personnel de course et continuera de compenser ses émissions de carbone restantes. Il est également prévu que Mercedes travaille avec cette industrie pour augmenter la disponibilité de SAF.

Le Team principal de Mercedes, Toto Wolff a indiqué : « Le carburant durable d’aviation a le potentiel de transformer notre façon de voyager et l’impact que nous avons sur l’environnement. »

« C’est un sujet que je considère comme très important autant à titre personnel que professionnel. Je voyage beaucoup en avion, l’équipe également. Puisque nous devons voyager, nous devons trouver une meilleure façon de le faire et le SAF est la meilleure solution disponible pour l’industrie aéronautique en ce moment. »

« Notre objectif est d’être à la pointe du changement, en utilisant la plateforme mondiale du sport automobile comme modèle pour un avenir plus durable et diversifié.« 

La responsable de la durabilité et de l’environnement chez Mercedes, Alice Ashpitel a déclaré : « Notre objectif est d’intégrer la durabilité dans chaque décision que nous prenons et dans chaque action que nous entreprenons. »

« Nous pensons que le carburant durable d’aviation peut changer la façon dont le sport et, plus généralement, les entreprises qui utilisent beaucoup l’avion comme moyen de transport peuvent exercer une influence positive sur le monde extérieur. »

« Nous espérons jouer un rôle de premier plan en montrant ce qui est possible avec le SAF et prouver à d’autres ce qui peut être réalisé. » a conclu Alice Ashpitel.

Perez : « Pas de jalousie entre nous »

Sergio Perez a salué la relation avec son coéquipier chez Red Bull, Max Verstappen, insistant sur le fait qu’il n’y a pas de jalousie entre eux.

Le Mexicain a rejoint l’équipe Red Bull en 2021 aux côtés de Max Verstappen, après avoir été évincé par Racing Point (actuelle équipe Aston Martin), et remplacé par le quadruple champion du monde Sebastian Vettel. Sergio Perez et Max Verstappen semblent aujourd’hui très bien s’entendre.

Sergio Perez a déclaré qu’il avait parfois pu ressentir de la jalousie de la part d’un coéquipier dans le passé expliquant que ça peut être difficile d’être fier des résultats de la personne à vos côtés dans une équipe.

« Je pense que parfois, dans le passé, j’ai pu ressentir de la jalousie de la part d’un coéquipier » a déclaré le pilote mexicain lors d’un entretien pour LADbibleTV.

« Parce qu’évidemment on veut gagner, mais quand le gars à côté de vous gagne, vous devez lui donner ce crédit, il a fait mieux que vous, il a gagné et vous devez l’accepter et aussi être fier de ce qu’il a fait. »

« Et je pense que peu de gens peuvent le faire, mais je pense qu’entre nous, quand je gagne, quand Max gagne, il y a toujours… nous sommes fiers l’un de l’autre et c’est quelque chose de bien entre nous. »

Max Verstappen, quant à lui, a eu quelques coéquipiers depuis le début de sa carrière en F1 et on sait qu’il s’entendait très bien avec Daniel Ricciardo quand ce dernier était chez Red Bull. Cependant, le Néerlandais pense que la relation avec son coéquipier actuel est la meilleure qu’il ait connue grâce à la maturité qu’il a acquise aux cours des années.

« Bien sûr, j’ai commencé très jeune en Formule 1 et j’avais aussi, je pense, une très bonne relation avec Daniel » a déclaré Max Verstappen.

« Mais à l’époque, je n’avais encore que 18, 19 ans et je pense qu’aujourd’hui, je suis quelqu’un de complètement différent. »

« Je dirais donc que la relation que j’ai avec Checo [Perez] est la meilleure, simplement parce que j’ai moi-même beaucoup mûri. Et je pense que ça améliore les relations qu’on peut avoir les uns avec les autres. »

Et Sergio Perez d’ajouter avec sincérité : « Je pense que quand tu étais plus jeune, tu étais un peu plus difficile. » Ce à quoi le pilote néerlandais n’a pu qu’acquiescer en souriant.

Nouveaux essais en F1 pour Daruvala cette semaine

Le pilote indien Jehan Daruvala poursuit son programme d’essais en Formule 1 avec McLaren au Portugal ces lundi et mardi.

Le mois dernier, le jeune pilote de 23 ans – membre du Red Bull Junior Team – avait déjà pu prendre les commandes d’une monoplace de Formule 1 de l’équipe McLaren de la saison dernière sur le tracé de Silverstone au Royaume-Uni, comme le permet la réglementation « TPC » (Test of Previous Cars) qui permet d’effectuer des tests avec d’anciennes monoplaces.

Daruvala occupe actuellement la quatrième place du classement de Formule 2,  pour ce qui est sa troisième saison dans la catégorie.

McLaren avait également effectué des tests à Portimao la semaine dernière avec le pilote IndyCar Colton Herta pour une sortie très attendue avant que le pilote de développement Will Stevens ne prenne le relais.

Jehan Daruvala prendra donc la piste à bord de la MCL35M en ce début de semaine au Portugal: « Mon premier aperçu des Formule 1 était surréaliste et j’ai hâte de remonter dans la voiture à Portimao« , a-t-il déclaré.

« Le test de Silverstone m’a donné beaucoup de confiance car, tant du point de vue de la conduite que du point de vue physique, ça s’est bien passé et j’ai parcouru plus de deux fois la distance d’une course sans aucun problème. »

« Mon rêve a toujours été de courir en Formule 1 et ce test s’appuiera sur ce que nous avons réalisé à Silverstone. » a conclu le jeune pilote indien.

Theo Pourchaire dans une F1 en 2022

Frédéric Vasseur a confirmé son souhait de voir Theo Pourchaire, le pilote français actuellement en F2, participer à une séance d’essais libres en Formule 1 cette année.

Le directeur de l’équipe Alfa Romeo, Frédéric Vasseur, a déclaré que son équipe mettait tout en œuvre pour trouver une solution pour que le pilote de Formule 2 Theo Pourchaire participe à une séance d’essais libres à un moment donné cette année, bien qu’il admette que des problèmes de calendrier ont rendu cette option « difficile » jusqu’à présent.

Selon le règlement 2022, toutes les équipes doivent au moins laisser un pilote junior prendre part à une séance d’essais libres 1, à deux reprises durant la saison. Puisque Theo Pourchaire est actuellement troisième au classement du championnat F2, on pouvait s’attendre à ce que le jeune pilote français se voit offrir une sortie en EL1 à un moment donné cette année.

Il avait initialement été envisagé de faire tourner Theo Pourchaire au Castellet mais l’ajout du circuit au calendrier de la Formule 2 ne permettra pas au Français de piloter une F1 à domicile.

Pourchaire, âgé de 18 ans et originaire de la ville de Grasse dans le Sud de la France, est membre de l’académie des jeunes pilotes Sauber et entretient des liens privilégiés avec l’écurie Alfa Romeo. Le pilote français avait déjà effectué un test au volant d’une F1 de l’équipe suisse l’année dernière sur le circuit du Hungaroring de Budapest en Hongrie.

« Nous trouverons une séance d’EL1 [pour Theo Pourchaire] puisque que le règlement impose de faire participer un rookie à une séance d’essais libres« , a déclaré Frédéric Vasseur. « Mais quand nous en discutons, nous devons nous accorder entre les courses de F2, les Grands Prix avec des courses Sprint, et il y aura aussi des tests de pneumatiques à effectuer. »

« Et on ne peut pas imaginer faire appel à un rookie à Suzuka voire à Singapour, ce sera difficile même si je crois me souvenir que Max Verstappen l’a fait il y a quelques années. Il ne reste pas tellement de courses d’ici la fin de l’année mais nous trouverons une solution. D’ailleurs, d’après le règlement, c’est obligatoire. » a indiqué le Team Principal d’Alfa Romeo.

Théo Pourchaire avait été pressenti pour occuper un baquet chez Alfa Romeo en F1 en 2022 après une première saison réussie en Formule 2 en 2021. Finalement, l’équipe suisse avait préféré titulariser le Chinois Guanyu Zhou aux côtés de Valtteri Bottas pour cette saison. De son côté, le jeune Français a signé une prolongation de contrat avec l’équipe ART en F2 pour une saison supplémentaire.

Des températures caniculaires au Grand Prix de France de F1 !

Le Grand Prix de France de F1, programmé du 22 au 24 juillet sur le tracé Paul Ricard au Castellet, se disputera sous des températures caniculaires selon les premières prévisions de Météo France.

La France fait face depuis quelques jours déjà à un épisode caniculaire qui devrait encore s’intensifier à partir du dimanche 17 juillet, à tel point que Météo France a dû ce samedi 16 juillet placer 38 départements en vigilance orange canicule. Météo France prévoit d’ailleurs une « intensification dans le sud-ouest » de cet épisode caniculaire « avant une extension géographique dans les jours à venir ».

« Lundi marquera le point culminant de cet épisode caniculaire sur la façade ouest du pays avec des valeurs parfois remarquables : les 40°C seront souvent approchés, atteints ou dépassés. Des records seront certainement battus. Dans le même temps, les fortes chaleurs gagneront vers le flanc est du pays. » indique Météo France dans un bulletin d’alerte publié ce samedi 16 juillet.

« Mardi, la baisse sensible des températures par l’Atlantique semble se confirmer. Les fortes chaleurs persisteront sur la moitié est de la France. »

Selon les prévisionnistes, les températures pourraient atteindre au Castellet les 38° pour la journée du vendredi 22 juillet au moment où les pilotes seront en piste pour disputer les premiers essais libres du Grand Prix de France. Le samedi 23 juillet, là encore le mercure devrait atteindre les 37° ou 38° à l’heure des qualifications, tandis que la situation devrait rester la même le dimanche à l’heure du départ de la course.

Avec de telles températures, inutile de préciser que le Grand Prix de France pourrait être difficile pour les pilotes, les machines mais aussi pour les spectateurs dans les tribunes…évidemment, nous publierons sur notre site comme avant chaque Grand Prix notre traditionnel bulletin météo pour le Grand Prix de France 2022 quelques jours avant le début de l’événement.

Colton Herta : « Ce n’est pas facile de piloter une monoplace de F1 »

Le jeune Colton Herta a participé cette semaine à deux journées de tests privés avec l’équipe McLaren sur le tracé de Portimao au Portugal et a pu ainsi pour la première fois de sa carrière prendre le volant d’une monoplace de F1.

Colton Herta – qui évolue actuellement dans le championnat américain d’IndyCar – a testé pour la première fois une monoplace de Formule 1 en bouclant 162 tours du circuit de Portimao avec une monoplace de la saison 2021 d’ancienne génération. S’exprimant après ce test sur ses sensations, Herta dit qu’il a été très impressionné par les forces exercées lors des phases de freinage et d’accélération et que plus globalement, piloter une Formule 1 n’est pas facile.

« L’IndyCar concerne davantage le haut du corps et pas tant le cou, alors qu’une F1 c’est à l’opposé avec une direction assistée et des forces G élevées. Il y a aussi beaucoup de données que nous n’aurions pas en IndyCar, donc il y avait plus de choses sur lesquelles travailler et plus d’outils à disposition. » nous explique Herta.

« Je pense que c’était vraiment bien d’avoir pu tester dans le simulateur auparavant et de m’adapter à tous les boutons et à la vitesse de la voiture. Cela m’a permis de comprendre certains changements de configuration, l’équilibre et à quoi m’attendre en termes d’adhérence. »

Par rapport à une monoplace d’IndyCar, la priorité pour une Formule 1 est d’avoir une force d’appui élevée pour pouvoir prendre tous les virages d’un tracé à haute vitesse, ce qui n’est pas le cas en Indycar ou les monoplaces doivent prioriser la vitesse de pointe pour les pistes ovales, étant donné que le championnat se dispute à la fois sur des tracés routiers et ovales, contrairement à une F1 qui ne roule que sur des tracés routiers.

La sensation dans les virages rapides est donc différente pour les pilotes, mais ce qui a le plus surpris Herta, c’est le freinage et l’accélération d’une monoplace de Formule 1 : « C’est le freinage et l’accélération qui ont été le plus grand pas en avant. La quantité de puissance en accélération par rapport à l’IndyCar est assez élevée, en particulier dans les rapports supérieurs. Même lorsque le régime moteur est bas, ça pousse toujours très fort, donc c’est très rapide. C’est une voiture différente, qui nécessite un style de pilotage différent, mais c’est très amusant. »

En outre, Colton Herta a également dû apprendre à utiliser la partie hybride de l’unité de puissance Mercedes qui équipait sa McLaren, ce qui était une grande première pour lui : « Apprendre à gérer la batterie dans ces voitures hybrides était tout nouveau pour moi et il m’a fallu un peu de temps pour m’y habituer, mais une fois que c’était réglé, c’était assez fluide, notamment en raison de la capacité des ingénieurs à vous tenir informé. »

« Ce n’est pas facile de piloter une monoplace de Formule 1, mais j’ai l’impression d »avoir fait de très grands pas en avant ces deux derniers jours. C’était très différent de tout ce que j’avais vu. »

Colton Herta devrait en toute logique prendre part à deux séances d’essais libres avec McLaren lors de la deuxième partie de la saison 2022. Herta aura alors l’opportunité de rouler avec la monoplace 2022 pour la première fois.

Keanu Reeves prépare un docusérie sur Brawn GP pour Disney+

Selon le magazine américain Variety consacré à l’industrie du spectacle, l’acteur keanu Reeves travaille actuellement sur un documentaire sur la Formule 1 pour le compte de Disney+.

Ce docuserie en quatre parties encore sans titre se concentrera sur le directeur général de la Formule 1, Ross Brawn, qui en 2009 a acheté l’équipe Honda, l’a rebaptisée Brawn GP et a réussi à décrocher les deux championnats du monde pilotes et constructeurs la même année. Toujours selon Variety, Reeves réalisera le documentaire et a déjà mené des interviews. Parmi les personnes soupçonnées de figurer dans ce docusérie, l’ancien président de Ferrari, Luca di Montezemolo, avec qui Reeves a été photographié le mois dernier, et les pilotes Jenson Button et Rubens Barrichello. Ross Brawn lui-même devrait également participer.

Dans le cadre du Grand Prix de Grande-Bretagne disputé plus tôt ce mois-ci à Silverstone, Keanu Reeves a confirmé lui-même à un média local : « Nous voulons raconter cette incroyable histoire remarquable [de Brawn GP], il y a tellement de choses à dire. »

« Un de mes amis me racontait l’histoire et j’ai été tellement frappé par cela et il travaillait en fait pour Brawn à l’époque dans la publicité et il est producteur / réalisateur et donc nous nous sommes dit, eh bien racontons cette histoire, essayons de raconter cette histoire. » a poursuivi Reeves.

« C’était vraiment génial de pouvoir en savoir plus sur ce qui se passait en Formule 1 cette année-là. Il n’y avait pas que les voitures, les nouvelles réglementations, la FOTA [l’association des équipes de Formule 1]. Je veux dire qu’il se passait tellement de choses en Formule 1 à cette époque. Le monde de la Formule 1 était tout simplement extraordinaire. Je veux dire, c’est toujours extraordinaire, mais cette année-là avec Brawn GP, ​​je pense que quelque chose de vraiment spécial s’est produit. »

La Formule 1 attire de plus en plus le monde du cinéma en ce moment avec plusieurs projets en cours liés à la compétition. Brad Pitt, John Krasinski et Jerry Bruckheimer se sont associés pour un film de Formule 1, qui a été récupéré par Apple Studios, tandis qu’une série sur l’ancien grand argentier de la Formule 1 Bernie Ecclestone est également en préparation. Le studio italien Fandango travaille également sur une série sur le thème de la Formule 1, sur la première femme pilote de la compétition.

Les représentants de Disney + ont cependant refusé de confirmer cette information, bien que Variety estime que la première diffusion sera programmée à l’automne 2023.

Honda ne ferme pas la porte à un retour en F1

Le constructeur japonais Honda n’en a peut-être pas complétement terminé avec la F1 si l’on en croit les récents propos tenus par le président de HRC (Honda Racing Corporation) qui a indiqué qu’un retour de la marque nippone en catégorie reine pourrait devenir une réalité en 2026.

La haute direction de Honda a pris la décision de stopper son programme en Formule 1 à la fin de la saison 2021 afin de concentrer toutes ses ressources sur l’électrification de sa gamme d’automobiles de série avec pour objectif de devenir un constructeur neutre en carbone. Si Honda a effectivement stoppé son programme en Formule 1, les deux équipes Red Bull et AlphaTauri continuent d’utiliser les unités de puissance construites par la firme japonaise, bien que ces dernières ont été rebadgées Red Bull PowerTrains à partir de cette saison.  Cependant – bien que logo Honda ne soit plus visible – ce dernier a été remplacé par celui de HRC, la branche motorsport de Honda et figure sur le capot moteur des RB18 et AT03 cette saison.

Dans ce contexte, un retour de Honda en F1 semblait donc illusoire, mais la direction prise par la catégorie reine qui souhaite devenir net carbone zéro d’ici 2030 en introduisant notamment des moteurs encore plus économes et un carburant 100% durable en 2026 pourrait bien faire changer d’avis les dirigeants du constructeur japonais sur une éventuelle implication de Honda.

La semaine dernière, une délégation des cadres dirigeants de Honda était présente sur le tracé du Red Bull Ring pour assister au Grand Prix d’Autriche, et lorsqu’on a demandé au président de HRC si Honda et HRC étaient intéressés à se tenir au courant des changements de réglementation de 2026 pour un éventuel retour, ce dernier a répondu : « La Formule 1 est la catégorie du sport automobile la plus élevée, nous surveillons donc toujours ce qui est qui se passe dans le monde de la F1. Bien sûr, nous venons de terminer et de conclure nos activités [en F1], donc rien n’a été discuté au sein de la société Honda à propos de la saison 2026. Donc, nous n’avons pas de plan. » a déclaré Koji Watanabe, prédisent de HRC en entretien avec le site de la F1.

« Ce n’est pas une porte fermée [à la F1]. Je crois comprendre que la F1 discute pour décider de la réglementation pour 2026, et la direction est certainement la neutralité carbone. C’est la même direction que nous. C’est probablement aussi une bonne opportunité d’étudier la neutralité carbone en F1, donc ce n’est pas une porte fermée. »

La priorité du constructeur japonais à l’heure actuelle est de se concentrer sur la neutralité carbone avec ses voitures de route produites en série, mais Watanabe a indiqué : « Une fois que nous aurons réalisé que nous pouvons y parvenir, nous pourrons envisager la F1 ».

Lorsqu’on lui demande à quel moment Honda devrait prendre une décision pour un éventuel retour en Formule 1, le Japonais a répondu : « Je ne connais pas le délai exact, mais si nous voulons revenir en F1 en 2026, nous devons probablement décider d’ici un à un an et demi. » a déclaré Watanabe, confirmant également au passage que Honda continuera à jouer un rôle au cours des prochaines années en F1 avec Red Bull et AlphaTauri.

« Honda va être une sorte de partenaire d’équipe des deux équipes. » a-t-il ajouté. « Le détail n’est pas encore décidé, mais le HRC deviendra une sorte de partenaire technique des deux équipes jusqu’en 2025. »

Un ancien employé en F1 victime d’abus racistes et homophobes

Aidan Louw, un ancien employé travaillant en F1 – métis et né en Afrique du Sud – dit avoir été victime d’abus racistes et homophobes à plusieurs reprises par d’anciens collègues avec lesquels il travaillait chez Aston Martin.

Le jeune homme de 25 ans travaillait comme lamineur en tant que sous-traitant et construisait des pièces pour les monoplaces pilotées par Sebastian Vettel et Lance Stroll en Formule 1, mais le contrat de ce dernier a été résilié par l’équipe Aston Martin officiellement pour « mauvaises performances » et « une mauvaise gestion de son temps de présence ». Après avoir quitté l’équipe Aston Martin, Aidan Louw a accordé un entretien à Sky News dans lequel il affirme avoir été victime d’abus racistes et homophobes durant son temps passé au sein de l’écurie du constructeur britannique, la violence verbale ayant débuté immédiatement après qu’il ait rejoint l’équipe : « Avant même que je n’entre dans mon environnement de travail, on m’a dit : « écoute, si tu as un problème avec la façon dont nous parlons ici, c’est juste la façon dont nous parlons. » a expliqué Aidan Louw au micro de Sky News.

« On ne m’appelait pas Aidy ou quelque chose comme ça….on m’appelait [insultes racistes offensantes bipées par la production de Sky News] – c’est comme ça qu’on m’appelait. C’est vers la fin que j’ai finalement commencé à parler de ce qui se passait. »

En tant que double citoyen d’Afrique du Sud et du Royaume-Uni, Aidan Louw détient deux passeports. Il dit que l’abus comprenait une insulte de l’époque de l’apartheid qui est également extrêmement offensante, mais en plus du racisme, Louw dit qu’il a également été victime d’insultes homophobes.

« J’ai révélé à quelqu’un que j’avais un petit ami à l’adolescence et c’était tout – en une fraction de seconde, tout a basculé…dès qu’ils ont découvert cette information, ils ont essayé de me démonter en tant qu’homme, en tant qu’individu et en tant qu’être humain. »

L’équipe Aston Martin a très rapidement réagi après la publication de cette interview par Sky News et a indiqué dans un court communiqué : « Nous avons une politique de tolérance zéro sur les comportements discriminatoires de toute nature. Nous avons été extrêmement déçus que deux employés d’un sous-traitant se soient comportés de manière si épouvantable. Nous avons agi rapidement et appliqué notre politique de tolérance zéro. Ils ne travaillent donc plus pour ce fournisseur. »

« Nous traitons sérieusement toute allégation de ce comportement inacceptable, y compris en enquêtant de manière approfondie sur ces allégations et en sanctionnant toute personne qui ne respecte pas nos normes. » a ensuite ajouté l’écurie auprès de Sky News.

« Dans ce cas, le plaignant a été cru à juste titre, ses plaintes ont été immédiatement traitées et des sanctions appropriées ont été imposées conformément à notre politique de tolérance zéro. Nous sommes en discussion continue avec lui. »

De son côté, Aidan Louw insiste sur le fait qu’il a toujours apprécié travailler en Formule 1 après avoir rejoint Williams, Alpine et McLaren avant de travailler pour Aston Martin : « Jusqu’à présent, j’avais honnêtement l’impression que c’était tout ce que j’était censé faire, j’avais l’impression que c’était vraiment tout ce que j’avais vraiment envie de faire, mon but. »

« Je ne veux pas être considéré comme une victime, ce n’est pas qui je suis, mais le fait est que cela [cet abus] n’est pas juste, ce n’est pas seulement moi qui suis la victime, c’est ma communauté, ma communauté est la victime. Nous ne demandons pas d’avoir ces opportunités, des choses tombées dans notre assiette juste à cause de l’origine ethnique ou de l’orientation sexuelle. Je ne demande pas cela, personne ne le demande – nous demandons l’égalité des chances. »

« Le fait est que je sais qu’il y a des enfants qui rêvent de faire la même chose que moi… et si c’est un mensonge, alors à quoi ça sert ? À quoi ça sert ? Il n’y a pas de sport. Peu importe le nombre de sponsors qui y injectent de l’argent. Peu importe les répercussions pour moi, je suis prêt à accepter car ce message est plus grand que moi. » a-t-il insisté.

Nico Rosberg avertit Schumacher : « Il ne faut rien précipiter »

Le champion du monde 2016 est très heureux des bons résultats de son compatriote mais il considère que Mick Schumacher ne devrait pas se précipiter pour rejoindre une équipe de tête.

Le pilote Haas Mick Schumacher a connu un début de saison 2022 difficile, la plupart du temps éclipsé par son coéquipier Kevin Magnussen. Il s’est aussi lourdement crashé en Arabie Saoudite et à Monaco. Mais le vent semble avoir tourné lors du Grand Prix de Grande-Bretagne pour le pilote allemand : il a franchi la ligne d’arrivée à la huitième place et, une bonne nouvelle ne venant jamais seule, il a décroché la P6 en Autriche puis a été élu pilote du jour à l’issue de la course, faisant taire les commentaires négatifs à son sujet.

« Mick a eu quelques semaines difficiles et nous sommes tous heureux qu’il ait maintenant fait une belle percée » a déclaré Nico Rosberg à Eurosport.de.

« Il a dû encaisser beaucoup de critiques mais quand j’ouvre les journaux ces jours-ci, je n’en lis plus aucune à son encontre. La façon dont les choses changent si rapidement est la chose la plus folle dans notre sport. »

« Il n’a eu besoin que d’une course et d’un duel cool avec Verstappen et tout est oublié » a-t-il ajouté.

« Psychologiquement, c’est incroyablement précieux pour lui, car il trouve maintenant une spirale mentale positive qu’il emportera avec lui jusqu’aux prochaines courses. »

Guenther Steiner, patron de l’écurie Haas, a également confirmé que Schumacher était sur une bonne lancée mais il a aussi indiqué qu’il ne souhaitait pas réfléchir à la situation du pilote allemand au sein de l’équipe Haas avant la trêve estivale.

A ce sujet , Nico Rosberg considère quant à lui que Mick Schumacher ne devrait pas se précipiter vers une top team : « Il a encore besoin de temps pour se développer. Les courses passées l’ont montré. Il ne faut rien précipiter. Il devrait prendre son temps avant de viser une équipe de haut niveau. »

Mick Schumacher est actuellement 15ème au classement pilotes avec 12 points au compteur, marqués lors des deux dernières courses. Les premiers points de sa carrière en F1 devraient donner confiance à l’Allemand pour les semaines à venir.

Les changements prévus par la FIA pour réduire le marsouinage

La FIA a confirmé la mise en œuvre de la directive technique dés le Grand Prix de Belgique. L’instance dirigeante a également présenté quatre changements majeurs au règlement technique 2023 qui permettront de réduire voire d’éliminer le marsouinage en Formule 1.

Le phénomène de marsouinage est apparu cette saison avec l’introduction de la nouvelle réglementation technique. Il s’agit d’un phénomène de pompage ou d’oscillation verticale des monoplaces dans les lignes droites.

La FIA a décidé d’intervenir après le Grand Prix d’Azerbaïdjan, où le phénomène semblait particulièrement intense sur certaines monoplaces. Après Bakou, quelques pilotes s’étaient d’ailleurs plaint de ses effets sur leur santé et des risques pour leur sécurité. D’autres équipes, en revanche, se sont montrées plus partagées sur l’intervention de la FIA dans ce contexte.

Le Comité Technique Consultatif, composé de la FIA, de la Formule 1 et des 10 directeurs techniques, s’est réuni jeudi pour discuter de la question.

La Fédération Internationale de l’Automobile a confirmé l’entrée en vigueur de la directive technique après la trêve estivale 2022 avec l’objectif de limiter le marsouinage. Il s’agit d’introduire une valeur limite d’oscillation verticale que les voitures ne devront pas dépasser.

La FIA a souligné que si les équipes comprennent mieux comment maîtriser le problème, il est à craindre qu’il ne s’aggrave à nouveau en 2023 avec les évolutions à venir sur les voitures. Plusieurs décisions ont donc été prises pour réduire la rigidité du plancher et les mouvements verticaux des monoplaces :

  • rehaussement de 25 mm des bords du plancher
  • rehaussement de la gorge du diffuseur sous le plancher
  • introduction de tests de flexibilité latérale du plancher plus stricts
  • introduction d’un capteur plus précis pour mesurer l’oscillation aérodynamique

Il a également été convenu que des mesures plus strictes seront appliquées sur les arceaux de sécurité à partir de 2023 suite à l’accident de Guanyu Zhou à Silverstone.

Toutes ces décisions devront être validées par le Conseil Mondial du Sport Automobile.

Russell : « Trois années à rouler seul en fond de grille, c’était trop long »

George Russell a admis que les trois années passées en fond de grille chez Williams étaient « trop longues », bien que le Britannique estime qu’une arrivée chez Mercedes avant 2022 aurait été « incroyablement difficile » pour lui.

Le Britannique George Russell a débuté sa carrière au sein de l’équipe Williams Racing pour laquelle il a roulé durant trois saisons. Mais après une pige réalisée au volant de la Mercedes de Lewis Hamilton au Grand Prix de Sakhir en 2020 [Hamilton était positif au Covid], Russell a clairement prouvé qu’il méritait sa place au sein de l’équipe du constructeur allemand et c’est en 2022 qu’il obtiendra enfin sa chance de rouler pour la meilleure équipe de ces huit dernières années.

« Lorsque j’ai signé avec Williams en 2018, c’était une équipe qui venait de passer trois ans à décrocher des podiums, à terminer P3, P3 et P5 au championnat des constructeurs, puis ils ont eu une très mauvaise année 2018 et ont terminé derniers. » explique Russell dans le podcast Beyond The Grid.

« Mais à l’époque je pensais que c’était une équipe qui pouvait rebondir et qu’elle serait de retour à la lutte pour la P5 ou la P3. Donc, nous étions tous d’accords sur le fait que trois années était une bonne période, en nous battant pour des points et peut-être même pour des podiums. Mais avec du recul, trois années à rouler seul en fond de grille, c’était trop long. Mais, malheureusement Claire [Williams, l’ancienne patronne de l’équipe] a fait du bon travail lors des négociations de contrat et il n’y avait en quelque sorte aucune issue. »

Cependant, Russell a ajouté que rejoindre l’équipe Mercedes en 2020 aurait été pour lui « incroyablement difficile » compte tenu du fait que la monoplace était adaptée à Lewis Hamilton qui a remporté cette année-là son septième titre mondial en Formule 1.

« Lorsque je regarde avec du recul, je pense que rejoindre Mercedes l’année dernière, ou même en 2020, cela aurait été incroyablement difficile d’affronter Lewis alors que cette voiture a évolué pour s’adapter à son style de pilotage pendant tant d’années, c’était en quelque sorte son bébé. Alors que maintenant, c’est une nouvelle feuille de papier pour tout le monde, tout le monde repart de zéro, et c’était probablement le bon moment. »

Après la onzième manche de l’année disputée en Autriche, George Russell occupe la cinquième place au championnat du monde des pilotes avec 128 points inscrits depuis le début de l’année, soit 19 de plus que son coéquipier Lewis Hamilton.

Norris peut comprendre certaines difficultés que rencontre Ricciardo

Lando Norris a déclaré qu’il pouvait parfaitement comprendre les difficultés rencontrées par son coéquipier Daniel Ricciardo au volant de la MCL36 depuis le début de la saison, le Britannique ayant eu lui-même des difficultés d’adaptation avec sa monoplace 2022.

Lando Norris et Daniel Ricciardo ont jusqu’ici connu un début de saison nettement différent avec 64 points inscrits pour Norris – dont un podium à Imola – et seulement 17 points marqués pour l’Australien Daniel Ricciardo avec une P6 en Australie comme meilleur résultat. Le déficit de performance entre les deux pilotes s’explique en partie par un manque de feeling avec la MCL36 pour Ricciardo, qui a dû notamment faire l’impasse sur trois journées d’essais hivernaux à Bahreïn après avoir été testé positif au Covid cet hiver, laissant ainsi seul son coéquipier développer la nouvelle monoplace.

Lorsqu’on a demandé à Norris s’il comprenait les difficultés rencontrées par Daniel Ricciardo depuis le début de l’année, le Britannique a répondu : « J’en comprends certaines parties. Pour le reste, je me concentre sur moi-même et c’est tout. »

« Vous savez, même si je suis prêt à l’aider, à donner des conseils et à répondre aux questions, ce n’est pas comme si j’étais là juste pour faire ça. Je dois aussi me concentrer sur ma propre course pour essayer de terminer sixième et obtenir de gros points. » a déclaré Norris le week-end dernier avant le départ du Grand Prix d’Autriche.

« C’est un peu un équilibre, il y a certaines choses que je comprends et d’autres non. J’ai l’impression que notre voiture est une voiture difficile à piloter. Je pense que nos caractéristiques, que nous avons également eues au cours des dernières années, et même Carlos [Sainz, son ancien coéquipier] le dit, sont assez spécifiques et uniques. Donc c’est un style de pilotage dont vous avez besoin et qui ne ressemble pas à celui que l’on peut vous apprendre en grandissant, donc vous devez vous adapter un peu. »

« Surtout cette année, la voiture est très différente et certaines des caractéristiques de l’année dernière ont disparu et nous avons introduit d’autres caractéristiques et j’ai donc dû changer mon style de pilotage. J’ai dû m’adapter, ce n’est pas parce que je suis chez McLaren depuis quatre ans que je connais cette voiture à fond. J’ai eu du mal avec mon style de pilotage en début de saison, probablement un peu plus que ce avec quoi Daniel a eu du mal au départ dès les premiers tests et j’ai l’impression que j’ai dû m’adapter un peu. »

« La façon dont nous pilotons la voiture est légèrement différente. Je préfère une voiture un peu plus survireuse et il préfère une voiture un peu plus sous-vireuse. » conclut Norris.

Avant le Grand Prix de France, douzième manche du championnat du monde 2022, l’équipe McLaren occupe la quatrième place au classement des constructeurs à égalité de points avec Alpine.

Elliott souligne la performance « incroyable » des mécaniciens Mercedes en Autriche

Le directeur technique de Mercedes, Mike Elliott, a révélé que les mécaniciens de Lewis Hamilton n’avaient mis « que » trois heures et demie le week-end dernier en Autriche pour reconstruire entièrement la monoplace du septuple champion du monde après son crash subi en qualifications le vendredi.

Lors de la séance qualificative du Grand Prix d’Autriche, les deux pilotes Mercedes George Russell et Lewis Hamilton ont terminé la session dans les barrières de pneus en Q3 après avoir trouvé les limites de leur W13 évoluée. La monoplace de Russell a été moins endommagée que celle de son coéquipier Lewis Hamilton, puisque ce dernier a reçu un nouveau châssis avant le départ de la course Sprint programmée le samedi, ce qui a obligé les mécaniciens à redoubler d’efforts pour permettre au pilote britannique de prendre part dans un premier temps aux essais libres 2 programmés le samedi matin.

Finalement, Lewis Hamilton a réussi à sortir du garage pour participer à la dernière partie de la séance d’essais libres grâce au travail acharné des mécaniciens qui auront mis au total trois heures et demie pour reconstruire entièrement la W13 de Lewis Hamilton, un exploit souligné par Mike Elliott. : « Il y a eu énormément de travail pour réparer ces voitures et dans le cas de Lewis, il y avait tellement de dégâts au châssis, pas seulement des dégâts esthétiques, des dégâts que nous n’avons pas pu réparer. » a expliqué Mike Elliott.

« Nous avons dû en quelque sorte construire sa voiture à partir de zéro le samedi matin. Donc cette voiture a été construite à partir de rien. Nous avons installé le moteur, la boîte de vitesses, toute la suspension, toutes sortes de systèmes sur la voiture qui se boulonnent autour du châssis. Tout devait être mis en place et les mécaniciens ont réussi à le faire en trois heures et demie le samedi matin, ce qui est une réalisation incroyable, tout le mérite leur revient pour nous avoir permis d’être là pour les EL2. »

« L’avantage de participer aux EL2 est que vous pouvez vraiment vous assurer que la configuration de la voiture de Lewis était correcte, que l’équilibre était bon, et qu’il était satisfait de sa voiture pour le Sprint [course Sprint programmée le samedi après-midi]. »

L’équipe Mercedes se dirige désormais vers le Grand Prix de France qui sera disputé sur un tracé rapide à l’asphalte lisse et qui devrait un peu plus convenir à la W13.

Les résultats de Haas justifient le choix de ne pas introduire de nouveautés

Le directeur de l’équipe Haas, Guenther Steiner, estime que le rythme récent de la VF22 et les bons résultats signés par les pilotes lors des dernières courses justifient le choix de l’équipe de ne pas introduire de nouveautés sur sa monoplace.

Alors que plusieurs équipes ont déjà introduit de grandes nouveautés sur leur monoplace depuis le début de la saison 2022, la petite formation américaine Haas n’a toujours pas introduit la moindre mise à jour majeure sur sa voiture, l’écurie préférant concentrer toutes ses ressources sur un seul et unique package de nouveautés plutôt que d’en apporter lors de chaque course. Ce choix, qui peut sembler être un non sens dans un sport où tout évolue à vitesse grand V, porte finalement ses fruits puisque Haas a déjà réussi à marquer 34 points depuis le début de l’année avec une voiture qui n’a pas évolué depuis les premiers essais hivernaux.

Lors des deux dernières courses disputées, l’équipe américaine a vu ses deux pilotes terminer dans les points, alors que le rythme de la VF22 en qualifications à Silverstone et en Autriche était impressionnant face à des écuries dotées de plus gros moyens.

« Je dirais que beaucoup de gens sont surpris, mais nous savions qu’il y avait plus à venir et nous avons toujours dit pourquoi nous ne devrions pas nous précipiter pour faire quelque chose. » a expliqué le patron de l’équipe Haas, cité par nos confrères de Motorsportweek.

« Même les pilotes disent : ‘Je n’aurais jamais cru que cette voiture puisse encore se qualifier en sixième et septième position quand tous les autres apportent des packages [de nouveautés]. Alors, je leur ai répondu : ‘Oui, ils apportent des packages, mais vous ne savez pas ce qu’ils apportent, donc on ne peut pas juger ces packages. »

« Nous savons exactement ce que nous faisons et pouvons simplement essayer de faire de notre mieux, et nous devons croire en nous et nous l’avons fait. Je pense que nous avons prouvé que la voiture est toujours solide et il y aura un package à venir et j’espère qu’elle sera encore plus solide. »

Une mise à jour avant la trêve

Lorsqu’on lui demandait il y a quelques semaines déjà si une mise à jour est prévue sur la monoplace d’ici quelques courses, Steiner a indiqué qu’il espérait voir arriver un package de nouveautés avant les vacances d’été, soit lors de la dernière course de cette première partie de saison en Hongrie fin juillet.

« J’ai toujours dit que nous n’allions pas introduire des mises à jour juste pour les introduire parce que tout le monde le fait, nous suivons notre propre route. Nous les présenterons [les mises à jour] lorsque nous sentirons que nous avons obtenu suffisamment de gains, pour que nous ayons réellement quelque chose, et que ce ne soit pas juste un coup de pub. » a déclaré Steiner avant le Grand Prix d’Autriche.

« Nous avons un package de mise à jour à venir, et j’espère que si tout va bien il sera disponible pour la Hongrie, juste avant les vacances d’été. J’espère que nous serons en mesure de débloquer un peu plus de rythme sur la VF22 avec ça. Mais comme nous avons pu le voir, la VF22 est toujours solide, même avec son package de lancement. »

Avant le Grand Prix de France programmé le 24 juillet sur le tracé Paul Ricard, l’équipe Haas occupe la septième place au championnat du monde des constructeurs avec 34 points inscrits depuis le début de la campagne 2022.

Des pourparlers toujours en cours entre Aston Martin et Sebastian Vettel

Le directeur de l’équipe Aston Martin, Mike Krack, a exprimé son espoir que le quadruple champion du monde Sebastian Vettel reste dans l’équipe après cette saison 2022 et confirme que des pourparlers sont actuellement en cours entre les deux parties.

Sebastian Vettel a rejoint Aston Martin en 2021 et a marqué 58 de leurs 95 points jusqu’à présent. Cependant, le contrat de l’Allemand doit expirer à la fin de la saison  2022. Le patron de l’équipe, Mick Krack, avait précédemment déclaré qu’il serait « insensé » pour l’équipe de ne pas essayer de retenir les services de Vettel, et en Autriche, il a ré-affirmé son souhait de voir l’Allemand poursuivre sa collaboration avec Aston Martin en 2023.

« Et bien, nous sommes en pourparlers. Sebastian est très, très positif, très constructif, donc de ce point de vue, j’espère vraiment que nous pourrons continuer [ensemble]. » a déclaré Mick Krack, cité par le site du championnat.

« De plus, peut-être que l’investissement qu’il a fait maintenant sur deux années, il devrait peut-être être en mesure d’en tirer quelque chose et de ne pas le donner à quelqu’un d’autre plus tard. Mais nous sommes convaincus que nous pouvons en faire un succès avec les discussions que nous avons. »

Les négociations entre Aston Martin et Sebastian Vettel ont lieu dans un contexte bien particulier puisque l’équipe du constructeur britannique occupe actuellement l’avant dernière place du championnat du monde, bien loin des objectifs définis par le patron Lawrence Stroll en début d’année qui souhaitait voir son écurie se battre aux avant postes. Cepedant, Mick Krack estime que Sebastian Vettel, tout comme son coéquipier Lance Stroll, arrivent parfaitement à gérer la situation de façon positive et pragmatique.

« Je pense que nous devons vraiment tirer notre chapeau à nos deux pilotes dans la façon dont ils gèrent cela, à quel point ils sont toujours constructifs avec nous. Il n’y a pas de gros mots, rien du tout. On essaie de faire ça ensemble, on essaie de s’en sortir ensemble, ils nous donnent de très bons retours. »

« Il leur serait facile d’être frustrés, mais ce n’est pas le cas. Lance et Sebastian sont très constructifs dans toutes les réunions et vous ne pouvez ressentir aucun manque de motivation dans la situation actuelle. »

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De son côté, Sebastian Vettel affirme qu’il prendra une décision sur son avenir en fonction de plusieurs critères : « Je suis toujours en activité, mon contrat court jusqu’à la fin de l’année et aucune décision n’a encore été prise. Cela dépend de la voiture, de l’évolution de l’équipe et du déroulement des courses. »

« Mais je n’ai pas à mentir, mon avenir est un problème qui se présente à moi. La vérité est que j’ai beaucoup d’idées et que je parle à beaucoup de gens et je suis facilement inspiré. Mais je ne me mets aucune pression pour créer ma prochaine carrière parfaite et je ne veux susciter aucune attente quant à ce qui pourrait être parfait pour moi. »

« J’ai trouvé un domaine avec la Formule 1 dans lequel je suis très bon, quelque chose où je peux rivaliser avec les meilleurs au monde, donc ce qui vient ensuite, seul le temps nous le dira. Actuellement je fais encore mon travail, j’ai dit il y a deux ans : ‘je piloterai encore deux ans’, mais je prends plus la vie au jour le jour désormais. »