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La Formule 1 redémarre ce week-end avec la première manche de la saison 2020 en Autriche sur le circuit Red Bull Ring de Spielberg.

Après un arrêt forcé de quatre mois, la F1 peut enfin redémarrer – sous certaines conditions – sa saison 2020 mise en pause au mois de mars peu de temps avant les premiers essais libres  au Grand Prix d’Australie.

Pour permettre au sport de reprendre ses droits ce week-end en Autriche, la F1, la FIA, les équipes et bien d’autres intervenants dans différents pays ont tous travaillé très dur pour mettre en place des mesures de sécurités drastiques.

Une grande partie des médias, les fans mais aussi une grande partie du personnel des équipes ne seront pas présents dans le paddock lors des premières courses de la saison 2020, alors que la F1 a créé une véritable biosphère pour essayer de ne jamais faire entrer le virus de la Covid-19 dans le paddock, notamment en pratiquant de nombreux tests PCR sur toutes les personnes accréditées.

Cette première course en Autriche sera donc un véritable baromètre pour les instances dirigeantes de la catégorie reine du sport automobile et du succès de cette première épreuve [ainsi que de la seconde course la semaine prochaine sur le même circuit] dépendra le bon déroulement du reste de la saison 2020 comme nous l’explique Helmut Marko.

« Le concept original n’a été amélioré qu’une seule fois. Notre avantage a été que nous avions déjà un modèle avec la Bundeliga [le championnat de Foot allemand]. » explique le Dr Helmut Marko, cité par AMUS.

« Ce modèle a ensuite été adapté à nos besoins. Par exemple, je dois rester à l’hôtel à Spielberg, c’est la première fois que je ne peux retourner à Graz [où vit Marko le reste de l’année]. »

« Je ne peux même pas parler à nos pilote de Formule 2 et de Formule 3, parce qu’ils doivent vivre dans une bulle différente de la nôtre. »

« Mais ces deux courses en Autriche seront un événement modèle pour le reste de la saison. Si cela fonctionne bien, il y a de fortes chances que la saison se termine. Si nous ne l’avions pas fait de cette manière, le reste de la saison aurait été remis en cause. »

Bien que le gouvernement autrichien a joué un rôle majeur dans le dossier pour permettre à la F1 de venir à Spielberg pour y débuter sa saison 2020, des craintes étaient bien présentes parmi la population locale, qui voit arriver depuis une semaine des gens débarquant des quatre coins de l’Europe.

« Au début, il y avait de la peur parmi la population. Ils avaient peur que quelque chose puisse être ramené d’Italie. »

« Nous avons dû faire en sorte de retirer cette peur aux gens et leur montrer qu’il n’y aurait aucune négligence. Nos mesures sont beaucoup plus strictes que celles de la vie publique en Autriche. »

« Dans le cas où des tests négatifs ne seraient pas suffisants pour nous permettre d’organiser les courses, nous avons même envisagé un concept de quarantaine. »

Le directeur technique de Honda, Toyoharu Tanabe, nous a confirmé que les deux équipes motorisées par le fabricant japonais [AlphaTauri et Red Bull] recevront une unité de puissance évoluée ce week-end en Autriche.

Comme nous vous le révélions cette semaine, le motoriste Honda a profité d’une faille dans la réglementation pour continuer à travailler sur l’évolution de son moteur dans son usine de Sakura au Japon, ce qui permet à la firme japonaise de proposer une unité de puissance plus fiable et plus puissante à ses deux écuries clientes dès la première course de la saison à Spielberg.

« Depuis l’annulation de la course australienne, le personnel de Honda F1 a observé la période de fermeture de l’usine à Sakura et à Milton Keynes conformément au Règlement Sportif de Formule 1 révisé. »

« Cependant, au moment où nous étions opérationnels, nous avons progressé dans notre travail de développement. Par conséquent, nos PU pour l’Autriche devraient avoir une meilleure fiabilité et de meilleures performances que celles que nous avons prises à Melbourne. » nous confirme Toyoharu Tanabe, le directeur technique de Honda, avant la première manche de la saison en Autriche.

« Bien que nous soyons sur le point de reprendre la course, la pandémie de Covid-19 est toujours avec nous et donc notre première priorité est la sécurité des membres de notre équipe et de tous ceux avec qui ils entreront en contact afin que nous puissions courir dans un environnement sûr. »

« Cela s’applique également à Honda et pendant que nous prenons le même nombre d’ingénieurs et de mécaniciens. comme d’habitude, la plupart des membres du personnel de gestion, de marketing et de communication n’assistent pas aux premières manches. »

« Les membres du personnel Honda qui participent aux courses sont désormais divisés en deux groupes, voyageant et séjournant avec leurs équipes respectives, l’équipe AlphaTauri ou Aston Martin Red Bull. »

Toujours les mêmes objectifs

Lorsqu’on lui demande si Honda a dû revoir ses objectifs pour cette saison 2020 après la crise sanitaire du coronavirus, Tanabe nous confirme que les objectifs restent les mêmes que ceux fixés avant le Grand Prix d’Australien en début d’année.

« Bien sûr, le Red Bull Ring rappelle de bons souvenirs pour Honda puisque nous avons gagné ici l’année dernière, donc ce sera bien de commencer avec deux courses sur cette piste très courte mais exigeante. »

« Nos objectifs pour la saison sont toujours les mêmes que ceux que nous nous étions fixés avant d’aller à Melbourne: obtenir de meilleurs résultats que l’an dernier avec les deux équipes. »

« En Autriche, nous travaillerons dur avec nos équipes partenaires pour obtenir le meilleur début de saison possible. »

McLaren Racing a mis en service sa nouvelle flotte de 24 tracteurs Volvo FH Globetrotter XL, transportant tout le matériel de l’équipe pour la course d’ouverture de la saison de F1 de ce week-end à Spielberg, en Autriche.

Les nouveaux camions à conduite à gauche 4×2 se démarqueront dans le paddock grâce à leur peinture grise Mammoth Tree Metallic, avec un flash de papaye orange, couleur traditionnelle de McLaren.

Ces tracteurs Volvo ont été fournis dans le cadre d’un partenariat de longue date avec l’équipe de F1 basée à Woking.

« La F1 adopte un modèle de logistique et de voyage ultra-efficace, et ces nouveaux Volvo représentent l’une des premières étapes de ce processus. » nous explique Ian Barnard, responsable du transport chez McLaren Racing.

« Les camions ont été livrés en mars, mais nous attendions avec impatience le début de la saison pour pouvoir les mettre en service. »

« Maintenant que nous avons le feu vert pour la première course, nous espérons un été et un automne très occupés soutenant autant de courses que possible! »

La nouvelle flotte comprend sept Volvo FH avec des tracteurs I-Save pour le transport de l’équipement de l’équipe de course, présentant pour la première fois le camion lourd le plus économe en carburant de Volvo à McLaren.

Ces 4×2 de hauteur moyenne du châssis combinent le puissant moteur Euro-6 Step D de 500 ch de Volvo avec un turbo-compounding et des fonctionnalités d’économie de carburant mises à jour.

Ils produisent chacun jusqu’à 300 Nm de couple supplémentaire, ce qui signifie que moins d’accélération et de carburant sont nécessaires pour maintenir une vitesse constante dans le trafic autoroutier, ce qui les rend idéaux pour les trajets longue distance vers des circuits à travers l’Europe.

Les 17 autres tracteurs FH 4×2 sont propulsés par des moteurs de 540 ch et sont construits sur le châssis X-Low de Volvo, assurant la hauteur optimale de la sellette d’attelage pour les remorques méga-cubes de l’équipe.

Ces véhicules sont principalement utilisés pour transporter du matériel d’accueil à chaque événement.

Les conducteurs bénéficient également d’une somptueuse spécification à bord avec une spacieuse cabine-couchette Globetrotter XL, avec un intérieur entièrement en cuir, un réfrigérateur-congélateur, un four micro-ondes et une cafetière.

La nouvelle flotte a été fournie dans le cadre d’un contrat Volvo Gold qui comprend tous les entretiens préventifs, réparations et assistance routière. Chaque camion devrait parcourir environ 12 000 milles par saison.

McLaren Racing a annoncé à la veille du Grand Prix F1 d’Autriche la poursuite de sa collaboration avec Deloitte sur et en dehors de la piste de course dans le cadre d’un accord pluriannuel, à partir de la reprise de la saison de Formule 1 2020.

Deloitte travaillera avec McLaren pour améliorer les performances de l’équipe et de ses voitures de course. L’entreprise travaillera en étroite collaboration avec l’équipe pour appliquer la simulation numérique jumelle à leurs processus, améliorer la vitesse et garantir la précision pendant les courses.

Deloitte possède un solide héritage dans le développement de solutions basées sur les données pour soutenir la stratégie et la prise de décision opérationnelle pour les clients dans plusieurs secteurs.

La pratique de simulation de la société constituera une extension de l’unité de stratégie de l’équipe.

McLaren Racing et Deloitte travailleront également ensemble pour identifier comment les technologies analytiques avancées, utilisées dans le sport automobile pour perfectionner les performances sur piste, peuvent être utilisées pour résoudre certains des défis les plus cruciaux des entreprises, y compris ceux des bureaux, usines et salles de conférence d’autres industries compétitives .

« C’est fantastique de continuer à collaborer avec Deloitte pour améliorer la stratégie de course et optimiser nos performances sur piste. » déclare Mark Waller, directeur général, Ventes et marketing, chez McLaren Racing.

« Il y a une énorme opportunité d’appliquer la technologie que notre équipe a passé de nombreuses années à développer pour réussir dans le sport automobile dans différentes industries et j’ai hâte de travailler ensemble pour libérer ce potentiel. »

L’équipe Renault F1 pourra-t-elle tirer un avantage ce week-end au Grand Prix d’Autriche de sa journée de roulage réalisée le mois dernier sur le tracé du Red Bull Ring ?

Au mois de juin, Renault F1 a permis à ses deux pilotes Daniel Ricciardo et Esteban Ocon de prendre la piste au volant d’une monoplace vieille de deux saisons sur le Red Bull Ring de Spielberg afin qu’ils puissent reprendre leurs marques avant le début de la saison 2020.

Si ce test a été réalisé avec une « vieille monoplace », l’équipe du constructeur français a tout de même pu s’attarder sur quelques set-ups [qui resteront secrets], ce qui pourrait faire une grande différence face aux concurrents ce week-end.

Esteban Ocon admet que son équipe va pouvoir utiliser au Grand Prix d’Autriche ce week-end « pas mal d’informations » issues de cette journée de test.

« C’est une grande chance, chapeau à Renault d’avoir réussi à organiser tout ça avec les nouvelles mesures de sécurité et les mesures sanitaires! » a déclaré Esteban Ocon au micro de Canal+.

« On est prêt! On a fait pas mal de roulage, on va pouvoir garder pas mal d’informations là-dessus, donc, j’ai hâte de reprendre, je pense qu’on a tous hâte et maintenant on y est pour de vrai, pour de bon. »

Le patron d’Esteban Ocon, le Français Cyril Abiteboul, a lui aussi confirmé que le roulage anticipé sur le tracé du Red Bull Ring il y a quelques jours pourrait s’avérer crucial pour son équipe ce week-end au Grand Prix d’Autriche.

« On verra samedi soir si c’était précieux et en particulier si vendredi c’est mouillé ça pourrait être doublement précieux. » a déclaré Abiteboul ce mercredi soir sur le plateau de la nouvelle émission de Canal+, En Pole.

« Mais oui, je pense que c’était un vrai engagement de l’équipe, parce qu’il a fallu le décider il y a plusieurs mois à un moment où on ne savait absolument pas s’il serait possible de réellement faire cette journée d’essais. »

« Près de 120/130 tours pour chacun [115 et 143 en réalité], ça compte dans la préparation, pour se remettre en jambe, peut-être quelques petites astuces de set-up, même si la voiture a deux ans, ça peut nous faire gagner du temps – encore une fois surtout si vendredi c’est mouillé. »

Et effectivement, les dernières prévisions météo pour le Grand Prix d’Autriche 2020 [que vous pouvez voir ici] annoncent de la pluie pour la journée de vendredi sur le Red Bull Ring…

Carlos Sainz insiste sur le fait qu’il sera « pleinement engagé » envers McLaren en 2020 alors que le pilote espagnol quittera l’écurie britannique au terme de cette saison pour rejoindre Ferrari.

Pendant la pause forcée due au coronavirus, Carlos Sainz a été confirmé chez Ferrari à partir de la saison 2021 où il fera équipe avec le jeune Charles Leclerc.

Mais avant de partir à Maranello, Sainz doit encore participer à une dernière saison avec son actuelle équipe McLaren et l’Espagnol assure qu’il se donnera à 100% pour son écurie.

« Je pense que ça va être une transition en douceur, très facile à vivre. » a déclaré Sainz à Sky Sports.

« Tout le monde chez McLaren peut être sûr à 100% que jusqu’au dernier tour de la dernière course, je vais être un pilote McLaren qui poussera à fond et se concentrera pleinement sur le travail de McLaren. »

« Quand ce sera fini, je me concentrerai sur Ferrari, mais je ne veux pas qu’une chose interfère avec l’autre. »

« Je suis pleinement engagé dans ce projet, dans cette équipe, je veux terminer sur une bonne note et je vais donner mon meilleur absolu. »

« Ensuite, il y aura du temps pour commencer à penser à la prochaine saison avec Ferrari, qui aura certainement ses défis, ça ne sera pas facile du tout, mais au moins je dois essayer de finir sur une bonne note avec McLaren. »

« Ce sont des gens très spéciaux [chez McLaren], des gens très importants dans ma carrière, car sans eux, l’opportunité Ferrari ne se présentait pas. Chez McLaren, je pense que j’ai réussi à être la meilleure version de moi-même. »

La saison 2020 débute ce week-end avec le Grand Prix d’Autriche sur le circuit Red Bull Ring de Spielberg.

Le patron de Renault, Cyril Abiteboul, est revenu un peu plus en détail sur la décision prise par Daniel Ricciardo de quitter l’équipe Renault F1 à la fin de cette saison 2020, après seulement deux années passées à Enstone.

Au terme de la campagne 2020, l’Australien Daniel Ricciardo filera en direction de l’équipe McLaren, avec laquelle il a signé un contrat pluriannuel et où il remplacera directement l’Espagnol Carlos Sainz en partance pour Ferrari.

Cyril Abiteboul admet qu’il ne s’attendait pas à une telle décision de la part de son pilote, en tout cas pas dans un moment aussi compliqué que celui que l’équipe Renault était entrain de traverser pendant la crise.

« La découverte de cette information [celle de la volonté de Ricciardo de quitter l’équipe Renault], ça été un processus qui selon moi n’était pas à notre calendrier. On était pas dans le même timing. » a expliqué Cyril Abiteboul ce mercredi soir dans la nouvelle émission de Canal+, En Pole.

« Il voulait aller suivant son rythme, on était pas sur le même rythme, sur la même unité de temps, sur la même planète. »

« En mars, peu de temps après le retour d’Australie, les discussions effectivement se nouent autour du calendrier, des impacts sur cette saison et puis sur les premières décisions réglementaires – le fait de décaler d’un an le règlement 2021 à 2022 – je sens qu’il accuse le coup, que ça a un impact dans sa tête. »

« Je ne mesure pas nécessairement à quel point, et puis des discussions également avec des gens qui le représentent – je ne veux pas rentrer pas dans les détails – mais effectivement, nous étions très concentrés quand même sur cette crise avec deux usines à gérer, une crise économique également qui se profile, beaucoup de discussions sur le plan réglementaire, des échanges également avec la direction de Renault sur toutes les circonstances et les conséquences de tout ceci, et effectivement Daniel qui est sur un timing différent, avec une vrai forme d’activisme liée à son inquiétude des années qui passent. »

« Ça je l’ai découvert et je ne l’avais pas mesuré. C’est quelqu’un qui compte déjà sur le nombre d’années qui lui « reste » en Formule 1. »

« Peut-être qu’effectivement à l’approche de son anniversaire [Ricciardo a eu 31 ans ce mercredi], c’est le cap de la trentaine [rire]. Je pense qu’il a été dans une situation à avoir envie de prendre une décision pour prendre une décision. »

« Et la décision qui pouvait être prise c’était effectivement de bouger. Je n’ai pas plus d’analyse à faire. »

Le patron de l’équipe Renault F1, Cyril Abiteboul, admet avoir été très amusé de voir que le Dr Helmut Marko n’était pas au courant que l’équipe du constructeur français participait à un test privés sur le tracé Red Bull Ring en Autriche au mois de juin.

En effet, Renault F1 a fait rouler ses deux pilotes titulaires au volant d’une monoplace de la saison 2018 sur le Red Bull Ring [qui appartient à Red Bull] le mois dernier afin de permettre à Daniel Ricciardo et Esteban Ocon de reprendre leurs marques avant le début de la saison 2020 sur…le même tracé.

Invité ce mercredi soir sur le plateau de la nouvelle émission de Canal+, En Pole, Abiteboul admet que le roulage sur le Red Bull Ring réalisé par ses pilotes pourrait être précieux et pourrait leur servir ce week-end pour la première course de la saison 2020.

« On verra samedi soir si c’était précieux et en particulier si vendredi c’est mouillé ça pourrait être doublement précieux. » a déclaré Cyril Abiteboul.

« Mais oui, je pense que c’était un vrai engagement de l’équipe, parce qu’il a fallu le décider il y a plusieurs mois à un moment où on ne savait absolument pas s’il serait possible de réellement faire cette journée d’essais. »

« Ça m’a valu quelques commentaires d’Helmut [Marko, consultant motorsport de Red Bull] et même quelques échanges de sms avec Helmut pour qui j’ai toujours autant d’affection – et c’est vrai, c’est du premier degré – et effectivement, de lui faire ce petit coup-là -manifestement il n’avait pas l’air d’être au courant – ça m’a doublement amusé, mais ce n’est pas pour ça qu’on l’a fait, on l’a fait pour les pilotes. »

« Près de 120/130 tours pour chacun [115 et 143 en réalité], ça compte dans la préparation, pour se remettre en jambe, peut-être quelques petites astuces de set-up, même si la voiture a deux ans, ça peut nous faire gagner du temps – encore une fois surtout si vendredi c’est mouillé. »

Pour la première course de la saison 2020 en Autriche, la FIA a décidé de convier tous les pilotes de la grille pour la conférence de presse d’avant course de ce jeudi.

Ce week-end, la F1 reprend ses droits avec le Grand Prix d’Autriche sur le circuit de Spielberg dont les premiers essais libres débuteront le vendredi 3 juillet, alors que le départ de la course sera donné le dimanche 5 juillet.

Petite nouveauté cette année en raison de la crise sanitaire, la FIA a organisé une conférence de presse d’avant Grand Prix « virtuelle » et avec la présence de tous les pilotes de la grille.

Cette conférence de presse débutera ce jeudi 2 juillet à partir de 14h00, alors que le vendredi 3 juillet, les directeurs d’équipes Toto Wolff, Christian Horner, Zak Brown, Mattia Binotto, Cyril Abiteboul et Franz Tost seront présents pour la conférence de presse virtuelle des chefs d’écuries.

Les deux pilotes Mercedes Lewis Hamilton et Valtteri Bottas participeront à la saison 2020 de F1 avec des combinaisons Noires, ainsi que des designs spécifiques sur leurs casques.

Cette semaine, à la veille de la première course de l’année en Autriche, l’équipe Mercedes a dévoilé une livrée Noire de sa monoplace afin de montrer son engagement dans la lutte contre le racisme et les discriminations.

Cette livrée Noire sera utilisée toute la saison 2020 et Mercedes n’a pas exclu de poursuivre l’initiative l’an prochain.

En plus de cette livrée Noire, l’inscription « Mettre fin au racisme » figurera sur le halo des deux voitures, et l’initiative de la F1  #WeRaceAsOne sera représentée sur les rétroviseurs de la W11.

Les deux pilotes quant à eux porteront une combinaison Noire tout au long de la saison 2020, alors que le design de leurs casques sera lui aussi un peu spécial cette année.

« Cette livrée Noire sera sur les deux voitures durant toute la saison 2020, tandis que Lewis et Valtteri porteront une combinaison Noire et des conceptions de casque révisées pour toute la saison. » nous confirme Mercedes ce mercredi.

« Ce sont les premières mesures que nous prenons pour signaler notre ferme engagement à prendre des mesures positives. »

« Nous avons toujours été clairs: le racisme et toute forme de discrimination n’ont pas leur place dans notre équipe et dans notre société. »

« Les événements de ces dernières semaines nous ont fait comprendre que nous devons faire plus – en nous engageant à faire prendre conscience de ces problèmes et en nous engageant à changer afin de construire un sport plus inclusif et meilleur à l’avenir. »

Un programme annoncé avant la fin de la saison

« Nous reconnaissons que nous avons un long chemin à parcourir en matière de diversité. Nous travaillons actuellement sur un programme Diversité et Inclusion, que nous annoncerons avant la fin de la saison. »

« Le programme se concentrera sur l’analyse de nos processus de recrutement et de développement, la collaboration avec les principales parties prenantes de notre sport sur de nouvelles initiatives pour améliorer l’accessibilité, en continuant d’écouter et de sensibiliser les membres de notre équipe et en ciblant les initiatives d’éducation pour encourager et soutenir les personnes talentueuses des milieux les moins représentés. »

Le patron de l’équipe McLaren a rappelé à ses pilotes combien les bordures placées dans certains virages du circuit Red Bull Ring de Spielberg pouvaient être particulièrement agressives avec les monoplaces.

L’an dernier en Autriche, de nombreux pilotes se sont fait piéger par les hautes bordures placées à l’extérieur de certains virages sur le Red Bull Ring et qui étaient là uniquement pour matérialiser les limites de la piste.

Après la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Autriche l’an dernier, plusieurs équipes de la grille ont exprimé leur colère, après la casse de plusieurs ailerons avant. Au total, pas moins de cinq pilotes ont abîmé l’aileron avant de leur monoplace sur les vibreurs jaunes placés un peu partout sur le tracé autrichien.

Ces « saucisses » ont littéralement brisé en deux l’aileron avant de la Renault de Nico Hulkenberg, ce qui a provoqué un drapeau rouge en toute fin de séance en EL1.

Un peu plus tôt, Lewis Hamilton a brisé deux ailerons, Pierre Gasly a fait de même avec un aileron, tandis que chez Ferrari ou Racing Point, la situation était similaire.

Pour Mercedes, un des deux ailerons abîmés n’était pas réparable dans l’immédiat, tandis que chez Renault, la facture s’annonçait encore plus lourde sur la voiture de Nico Hulkenberg puisqu’en plus de l’aileron, les bargeboards et plusieurs ailettes ont volé en éclat au passage de la RS19 sur les saucisses du virage 9.

Chez Red Bull, la facture à la fin de la première journée d’essais libres s’élevait déjà à plus de 280 000 euros.

Pour le Grand Prix d’Autriche 2020, la direction de course de la FIA a confirmé que les vibreurs les plus coriaces ne seraient plus présents sur le tracé, mais cela n’a pas empêché le patron de l’équipe McLaren de prévenir ses pilotes.

« L’année dernière, ce fut un festival de dommages causés aux ailerons avant lors des séances d’essais en Autriche. » rappelle Andreas Seidl, le team principal de l’équipe McLaren, cité par Formel1.de

« Nos pilotes devront être prudents. Mais pour autant que je sache de la part du directeur de course [Michael Masi], les bordures des virages 9 et 10 seront supprimées cette année. »

« Le dépassement des limites de la piste ne seront pas surveillé physiquement mais vie des capteurs dans le sol. Cela devrait limiter les dégâts. »

Avec la crise sanitaire et l’obligation pour les équipes de fermer les usines durant de nombreuses semaines, les pièces de rechange pour les trois premières courses de l’année pourraient devenir rapidement une denrée rare, d’où la nécessité pour les équipes de faire très attention.

C’est LA question que tout le monde se pose avant la première course de la saison 2020 qui aura lieu ce week-end à Spielberg : Mercedes va-t-elle utiliser le DAS pour le GP d’Autriche ?

Le DAS, vous vous en souvenez ? Avant que l’on parle de Coronavirus, Covid-19 ou de pandémie, l’actualité de la F1 tournait essentiellement autour du DAS, un système ingénieux introduit par Mercedes sur sa monoplace lors des essais hivernaux à Barcelone cet hiver, et qui a fait couler beaucoup d’encre.

Le DAS pour les nuls

Petit retour en arrière pour ceux et celles qui n’auraient jamais entendu parler du fameux système DAS de Mercedes.

Lors des essais hivernaux 2020 disputés cet hiver sur la piste de Barcelone en Espagne, Mercedes a animé la seconde journée des tests en dévoilant un tout nouveau système sur sa W11.

Le DAS ainsi baptisé par l’équipe elle-même [direction à deux axes en bon français], agit sur le pincement des roues avant de la monoplace suite à une activation par le pilote au niveau du volant en le tirant ou en le poussant.

Ce système DAS permet au pilote de tirer sur son volant en début de ligne droite, ce qui a pour conséquence de rectifier l’angle de carrossage et le pincement des roues avant lorsque la monoplace roule.

En bout de ligne droite et avant d’attaquer un virage, le pilote peut pousser sur son volant pour rétablir les réglages par défaut.

L’utilité de ce système n’a pas encore été clairement démontrée et personne ne sait vraiment si un tel système peut apporter de vrais gains en termes de performance.

Ci-dessous, grâce à notre confrère espagnol de la Movistar, vous pouvez voir en détail et en vue éclatée comment fonctionne « grossièrement » le DAS mis au point par l’équipe Mercedes.

Hola. Os presento el fabreDAS. Es para entender el concepto que permite a Mercedes mejorar el comportamiento del coche y neumáticos.

Let me introduce you the fabreDAS. This is to understand the « concept » that @MercedesAMGF1 use to improve the car and tyres managment. pic.twitter.com/5qViUihjuF

— Albert Fabrega (@AlbertFabrega) March 20, 2020

Ce système est-il légal ?

N’en déplaise aux concurrents de l’équipe Mercedes, le DAS est parfaitement légal pour la saison 2020 et la FIA était même au courant bien avant tout le monde que Mercedes allait développer un tel système.

Le concepteur en chef de l’équipe Mercedes, John Owen, a reconnu que tout le monde a été surpris chez Mercedes de constater que le système de direction à deux axes était légal lors de son développement, et estime que cette réaction montre l’importance de l’innovation dans le sport.

« Le système DAS est né des cendres d’autre chose, quelque chose que nous avons essayé – quelque chose que nous avions sur la voiture il y a quelques années – mais qui n’avait pas vraiment tenu toutes ses promesses. » expliquait Owen juste après les essais hivernaux.

« Donc, avec le système DAS, nous nous sommes posés la question de savoir s’il serait légal tout en le développant, et les règles ne l’ont finalement pas empêché. Nous étions vraiment surpris, puis nous avons continué [à le développer]. »

« Ensuite, vous adoptez l’approche inverse : vous dites « Je vais maintenant empêcher quelqu’un d’avoir cela; comment ferais-je et quels seraient mes arguments? »

« Je pense que nous avons vu avec le DAS qu’il y avait eu beaucoup de réactions, et des gens disaient qu’il n’était pas légal. Mais plus les gens le regardent, plus ils se disent : « ok, c’est peut-être légal, pourquoi n’y avons-nous pas pensé avant ? »

« Et maintenant, il y a une panique désespérée pour essayer de trouver une raison pour laquelle cela ne devrait pas être dans les règles. »

« Il y a beaucoup de choses sur la Mercedes 2020 qui sont de grandes innovations – dont aucune dont nous voulons vraiment parler parce qu’elles sont notre avantage concurrentiel – mais il y en a une qui est évidemment si visuelle et dont on parle beaucoup [le DAS]. »

Le DAS illégal en 2021

Fin mars, le conseil mondial du sport automobile a entériné une série de modifications dans le  règlement sportif 2020 en réponse à la situation compliquée pour la F1 avec avec la crise sanitaire mondiale.

Outre les modifications apportées au règlement 2020 [que vous pouvez lire ici], la FIA a également confirmé que le Système DAS mis au point par l’équipe Mercedes cette année ne pourra pas être utilisé l’an prochain, alors que les châssis resteront identiques à ceux utilisés en 2020 en raison du report des nouvelles réglementations d’une année.

Red Bull prête à porter réclamation

Malgré le fait que la FIA ait déclaré le DAS totalement légal pour cette saison 2020, l’équipe Red Bull, par l’entremise d’Helmut Marko est toujours prête à porter réclamation contre Mercedes dans le cas où l’équipe championne du monde en titre venait à utiliser le DAS pendant la campagne 2020.

Helmut Marko reste persuadé que si Mercedes utilise ce système en course cette saison, l’équipe du constructeur allemand sera dans l’illégalité : « Si vous changez activement le carrossage ou l’orientation des roues pendant le pilotage, la surface de contact des pneus avec la piste change. » a souligné l’Autrichien.

« Et avec ça, bien que cela concerne une très, très petite zone, la garde au sol est modifiée. Et c’est interdit car le système correspond alors au fonctionnement d’une suspension active, qui est interdite. »

Alors, Mercedes va-t-elle utiliser le DAS dès ce week-end en Autriche ? Un premier élément de réponse arrivera très prochainement…

Alex Albon s’apprête enfin à débuter sa première saison complète avec l’équipe Red Bull Racing qu’il a rejoint en cours de saison l’an dernier.

En 2019, pour sa toute première saison en F1, le Thaïlandais Alex Albon a été promu chez Red Bull Racing dès le Grand Prix de Belgique en remplacement direct de Pierre Gasly, rétrogradé du jour au lendemain pour manque de résultats par son employeur.

Dès sa première course avec l’écurie de Milton Keynes, Albon a fait bonne impression en terminant dans le top cinq – son pire résultat avant la fin de la saison restera une sixième position – si on ne compte pas sa quatorzième place à l’arrivée du Grand Prix du Brésil uniquement due à un accrochage avec Lewis Hamilton dans les derniers tours de course.

En 2020, Albon aura l’occasion de montrer à Red Bull de quoi il est capable, après avoir pu participer au développement de la RB16 cet hiver, ce qui n’était pas le cas l’an dernier avec la RB15.

Après cette longue période de pause forcée, le pilote Red Bull admet avoir quelques doutes sur ses propres capacités, mais le Thaïlandais se dit prêt à relever le défi qui l’attend.

« Nous allons passer d’une des périodes les plus calmes à l’une des plus chargées de l’histoire de la Formule 1. Ce sera fou pour nous tous. » a déclaré Alexander Albon à la veille de la première course de la saison 2020.

« L’ambiance sera différente sans les fans et courir chaque semaine sera difficile pour tout le monde dans l’équipe, mais il sera important de bien commencer. »

« Il sera important pour la première course d’être dans le mode le plus énergique possible et il faudra le garder longtemps. »

« Je me sens bien, et même si après tout ce temps il y a des doutes, mais chaque pilote en a. J’ai pu enlever la rouille lors de la journée du tournage, et après cette longue pause, j’ai vraiment hâte de recommencer. »

« Le premier week-end de course sera assez similaire à celui que l’on a d’habitude, tandis que dans le second, étant donné que nous sommes sur la même piste, cela pourrait être différent puisque nous aurons des comparaisons directes avec un week-end entier, les équipes prendront plus de risques. »

Daniel Ricciardo ne pouvait pas rêver mieux comme cadeau d’anniversaire pour ses 31 ans [qu’il fête aujourd’hui] que le départ de la saison 2020 de F1 cette semaine.

L’Australien n’a pas cessé de s’entraîner durant cette pause forcée, passant la période de confinement dans sa ferme en Australie : « Je pense que c’était important de rester positif tout au long de cette période car c’était totalement inédit pour tout le monde. » nous explique Ricciardo.

« C’était agréable d’être au même endroit pendant une longue période, de rester dans un fuseau horaire, de bien dormir et d’avoir juste ce temps pour récupérer et améliorer ma condition physique. »

« Les courses m’ont manqué, bien sûr, mais cela a encore plus renforcé mon amour pour le pilotage d’une Formule 1. »

Daniel Ricciardo est donc fin prêt pour aborder le double rendez-vous autrichien dont la première manche va se dérouler ce week-end : « Je suis impatient que cela commence ! Cela fait longtemps que je n’ai pas couru ou même participé correctement à quoi que ce soit. »

« Ça se rapproche maintenant et j’ai eu un avant goût avec le test en Autriche plus tôt ce mois-ci. Même s’il s’agissait d’une voiture vieille de deux ans, c’était très agréable de nettoyer un peu les toiles d’araignées. »

« C’était cool d’être à nouveau dans cet environnement de course comme je suis sûr que ça l’était aussi pour tous les ingénieurs et mécaniciens. Je sautais d’excitation dans le garage même avec les différentes consignes de distanciations sociales misent en place ! » s’amuse le pilote Renault

Les ambitions de l’Australien et de son équipe restent les mêmes, malgré la pause forcée et sa récente signature avec McLaren à compter de la saison 2021 : « Nous sommes tous ravis de recommencer à courir. »

« Nous allons nous donner à fond car nous savons que la saison va être plus courte que d’habitude et très rapide. »

« Nous voulons obtenir des points rapidement, commencer la saison du bon pied et jeter des bases solides pour nous permettre de créer une bonne dynamique. »

L’équipe Renault apportera quelques modifications [une triple mise à jour] sur sa monoplace par rapport à celle qui devait prendre le départ en Australie en mars dernier, mais le concept général ne devrait pas être révolutionné : « Je pense que nous avons bien progressé sur la voiture lors des tests hivernaux. On ne sait pas trop comment ça se passera, mais c’est la même chose pour toutes les équipes. »

« Nous avons une voiture légèrement différente de celle avec laquelle nous devions courir en Australie, mais nous aurons des réponses à ce sujet cette semaine ! » conclut Ricciardo.

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Le pilote russe Daniil Kvyat n’est pas un grand fan des simulateurs de pilotage domestiques, car pour lui ce type de matériel n’est pas très représentatif des sensations perçues au volant d’une vraie monoplace.

Pendant le confinement, Daniil Kvyat a tout de même passé quelques heures sur son simulateur chez lui à Monaco, et en a profité pour travailler avec son ingénieur de course en se mettant en situation à l’aide d’une communication radio faite avec un iPad.

« Pendant le confinement, je suis resté en contact avec Mattia mon ingénieur de course. En fait, j’ai un petit simulateur à la maison et avec lui, nous avons fait quelques simulations de qualifications. » nous explique Daniil Kvyat.

« Je le connectais via un iPad que j’avais à côté de moi et nous simulions une séance de qualifications et il me parlait comme si nous le faisions pour de vrai sur une piste réelle. »

« C’était le mieux que nous puissions faire. Je sais que beaucoup d’autres pilotes de F1 ont fait beaucoup de courses sur simulateur, mais je dois dire que ce n’est pas vraiment mon truc car je ne pense pas que ce soit très représentatif de la conduite d’une vraie monoplace. »

« Pour le moment, je n’ai pas pu venir au Royaume-Uni et utiliser le vrai simulateur de l’équipe à cause de tout le restrictions de quarantaine en place, nous devrons donc voir comment cette situation évoluera au cours des prochaines semaines. »

Le Russe fait confiance aux instances dirigeantes

A la veille de cette saison 2020 si particulière, Daniil Kvyat dit qu’il fait confiance aux personnes en charge de la sécurité sanitaire sur les circuits et espère que tout se passera bien.

« Pour ce qui est de la compétition et de l’évolution de la saison, nous prendrons les courses une à une. J’irai courir là où on me dit d’aller en partant du principe que les personnes qui dirigent le sport ont fait leur travail et ont décidé que c’était en toute sécurité pour nous-mêmes et pour tout le monde autour de nous. »

« J’espère que nous sommes entre de bonnes mains et que nous aurons un calendrier adéquat à suivre et à exécuter. »

« J’espère qu’il n’y aura pas de surprises inattendues. Quant à garder des masques en tout temps sur la piste, nous avons travaillé dans ces conditions lors de notre récente journée de tournage et je dirais que c’est une chose à laquelle on s’habitue assez rapidement, comme lors de la première introduction du Halo par exemple. »