Honda : « L’écart avec Mercedes est plus grand que prévu »

Le directeur technique de Honda admet que l’écart de performance entre le moteur Honda et celui de Mercedes est encore trop important à ce stade de la saison.

Au cours des essais hivernaux, les équipes Red Bull et Toro Rosso ont fait preuve d’un grand optimisme par rapport aux performances du moteur Honda, mais désormais, elles doivent se rendre compte que l’écart avec Mercedes est bien plus grand que prévu.

« L’écart avec Mercedes est toujours très important. Il est même encore plus grand que prévu. » insiste le directeur technique de Honda, Toyoharu Tanabe.

« Bien-sûr, nous ne sommes pas heureux avec ça, mais heureusement, nous pouvons être compétitifs sur certaines courses. Mais il est clair que pour réduire l’écart nous avons encore besoin de nombreuses améliorations. »

Justement, Honda pourrait bien décider d’introduire son nouveau moteur [Spec 3] au Grand Prix de France, soit quatre courses plus tôt que prévu, alors que le motoriste nippon devait initialement introduire son ultime mise à jour pour le Grand Prix de Belgique ou d’Italie.

Une fiabilité améliorée

Cependant, même si l’écart avec le bloc Mercedes est encore très important, le moteur Honda fait désormais preuve d’une excellente fiabilité. Ces progrès en termes de fiabilité ont en grande partie été réalisés grâce aux trois années de galère passées avec McLaren entre 2015 et 2018.

« Au cours des années passées avec McLaren, nous avons beaucoup appris des moments négatifs. » souligne Tanabe.

« C’est une question d’apprentissage, et c’est ainsi que notre relation avec Red Bull s’améliore. Au final, nous souhaitons remporter le championnat ensemble. »

Pour Helmut Marko, Hamilton a sa part de responsabilité dans la pénalité de Vettel

Helmut Marko, le conseiller motorsport de l’équipe Red Bull, estime que la pénalité infligée à Sebastian Vettel dimanche dernier au Canada n’est pas justifiée.

Selon l’Autrichien, c’est le pilote Mercedes Lewis Hamilton qui a volontairement influencé la décision des commissaires en se plaignant à la radio lorsque la Ferrari de Vettel est revenue en piste.

« Sebastian n’a rien fait de mal, il avait les mains occupées pour garder sa voiture en piste. Hamilton aurait pu simplement passer à l’intérieur ou simplement freiner. » explique Helmut Marko à Autobild.

« Il avait également sa part de responsabilité pour éviter un accident. Cependant, il a délibérément pris le risque pour obtenir un avantage. C’est pour cela qu’il s’est immédiatement plaint à la radio. »

« La pénalité de Sebastian est donc injustifiée et laisse un arrière-goût amer. Le règlement doit être changé d’urgence. » insiste l’Autrichien.

Monaco 2016 : Hamilton n’a pas été pénalisé

Helmut Marko prend pour exemple le Grand Prix de Monaco 2016 durant lequel le pilote Mercedes a coupé la chicane du port, puis est revenu sur la Red Bull de Daniel Ricciardo, forçant l’Australien à se jeter sur les freins pour éviter le contact.

« Contrairement au Football, les commissaires ont suffisamment de temps pendant la course pour étudier la cas, mais aussi pour prendre un exemple précédent comme à Monaco en 2016 où Hamilton a commis une erreur dans la chicane du port et est revenu en piste, mais Ricciardo n’a rien dit, et contrairement à Sebastian, aucune pénalité n’a été infligée. »

« Cela détruit le sport. Les fans, surtout les jeunes, veulent que les meilleurs pilotes du monde se battent durement. Les duels entre Gilles Villeneuve et René Arnoux à Dijon en 1979 ont fait de ce sport ce qu’il est. »

« Ils ont quitté la piste à plusieurs reprises et son revenus, mais à la fin, ils ont célébré la victoire sans qu’aucune pénalité n’ait été infligée. »

Un bookmaker italien paye les parieurs ayant misé sur une victoire de Vettel au Canada

La SNAI, une société de paris sportifs en ligne, a décidé de payer les joueurs ayant misé dimanche dernier sur la victoire de Sebastian Vettel au Grand Prix du Canada.

Dimanche dernier, Sebastian Vettel a bien franchi la ligne d’arrivée du Grand Prix du Canada, mais le pilote allemand a ensuite été rétrogradé en raison d’une pénalité de cinq secondes.

Mais un bookmaker italien a décidé de payer les joueurs ayant miser sur la victoire de Vettel, alors que les joueurs ayant parier sur une victoire de Lewis Hamilton ont également été payés.

« Chez SNAI, personne n’est pénalisé ! » peut-on lire sur une bannière présente sur le site web du bookmaker italien. « Nous payons même les paris sur Vettel gagnant. »

Paghiamo anche Vettel

« Suite à la décision de rétrograder Sebastian Vettel dans l’ordre d’arrivée du Grand Prix du Canada dimanche, nous avons décidé d’honorer à la fois le classement officiel et le vainqueur moral du GP. »

« Nous paierons en tant que gagnants les paris sur Lewis Hamilton et ceux sur le pilote Ferrari, en donnant crédit à tous les clients qui ont joué sur Vettel gagnant du GP un bonus égal à la victoire potentielle. Nous, nous faisons les choses justes. »

Le Grand Prix de France de Formule 1 soutient l’association Psychodon

Dans le cadre de la 60ème édition du Grand Prix de France de Formule 1 du 23 juin prochain, le GIP Grand Prix de France – Le Castellet soutiendra l’initiative portée par l’association Psychodon.

Cette association a pour but de mettre en relation les associations, les bénéficiaires et les mécènes et entreprises dans le champ de la santé psychique. Le Grand Prix de France de Formule 1 installera des bornes de dons dans l’ensemble de ses espaces d’hospitalités assurant la promotion de l’association Psychodon.

Les dons récoltés permettront au Psychodon de travailler avec différents acteurs sur des projets innovants et des initiatives locales sur le sujet de la maladie mentale.

« Le Grand Prix de France de Formule 1 est heureux de pouvoir apporter son aide à l’association Psychodon. » déclare Gilles Dufeignieux, directeur général du GIP Grand Prix de France.

« Nous espérons que la récolte de ces dons lors du prochain Grand Prix de France de Formule 1 aidera l’association Psychodon dans ses missions de recherche, d’accompagnement et de prévention autour de la maladie psychique. »

12 millions de Français touchés par la maladie

« 1 personne sur 5 dans le monde soit 12 millions de Français sont touchés par la maladie psychique. » explique Didier Meillerand, Fondateur du Psychodon.

« C’est un défi majeur de santé publique. Nous sommes très heureux que le Grand Prix de France de Formule 1 aide le Psychodon dans sa lutte contre le tabou qui pèse sur la maladie psychique et nous aidez à collecter des fonds pour le programme maladie psychique de la Fondation de France sur tous les territoires. »

Renault ne veut pas oublier les erreurs du début de saison, malgré le bon résultat au Canada

Cyril Abiteboul ne veut surtout pas que le très bon résultat obtenu par Renault au Grand Prix du Canada le week-end dernier, fasse oublier à ses employés les erreurs commises en début de saison.

Grâce à la sixième place de Daniel Ricciardo et la septième position de Nico Hulkenberg à l’arrivée du Grand Prix du Canada, l’équipe Renault est désormais revenue dans le match en occupant la cinquième position au championnat du monde.

L’équipe du constructeur français va désormais devoir confirmer lors de son Grand Prix à domicile la semaine prochaine sur le Paul Ricard, où Renault apportera une grande mise à jours sur sa RS19.

« Ce week-end est ni plus ni moins que le modèle de ce que nous nous étions fixé comme objectif et la démonstration que nous en sommes capables. » explique Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing.

« Il faut que cela se poursuive dans les courses à venir et la 6eme place de Daniel et la 7eme de Nico, les meilleures possibles à ce stade dans des conditions normales, nous relancent pour la saison. »

« Plus globalement les pilotes ont été impeccables tout le weekend et Daniel a été exceptionnel dans son tour de qualification [le samedi], il nous a tous donné un sourire presque aussi large que le sien ! Le reste de l’équipe a assuré une exécution impeccable qui doit nous redonner confiance mais ne surtout pas nous faire oublier les erreurs du début de saison. »

« Nous restons donc très concentrés et conscients du travail qu’il reste à faire. Nous nous tournons vers le Grand Prix de France qui marque la deuxième étape de notre plan de redressement après celle qui portait sur le moteur et qui a bénéficié de toute la visibilité et la reconnaissance qu’elle méritait sur un des circuits les plus exigeants du calendrier. »

Ross Brawn veut que la FIA rende les décisions des commissaires plus transparentes

Ross Brawn estime qu’il faudrait travailler sur des solutions permettant aux commissaires de course d’expliquer leurs décisions aux fans.

Le manager sportif de la Formule 1, Ross Brawn, ne tient pas à donner son avis concernant la pénalité infligée à Sebastian Vettel dimanche à Montréal, mais le Britannique admet qu’il faudrait peut-être penser à rendre les décisions des commissaires plus transparentes pour les fans.

« La pénalité que les stewards ont infligée à Sebastian au Grand Prix du Canada a fait parler tout le monde, fans et gens de la F1. » a déclaré Ross Brawn, le manager sportif de la Formule 1.

« Comme je l’ai déjà dit, je peux comprendre ce que ressent Vettel et je sais que Ferrari a l’intention de faire appel de la décision. Je sais aussi quel travail difficile ont les stewards, car ils doivent prendre leur décision en très peu de temps, produisant un verdict pouvant influer sur le résultat de la course. »

« En tant que tel, je ne souhaite pas donner d’avis sur la décision, car j’aurais tort de le faire. J’ai beaucoup de respect pour le travail des stewards et pour leur professionnalisme et je pense qu’ils seraient les premiers à dire qu’ils préféreraient que le résultat de la course ne soit pas déterminé par une pénalité. »

« En même temps, je comprends à quel point il est difficile pour les fans de comprendre pourquoi le pilote qui monte sur la plus haute marche du podium n’est pas celui qui a franchi la ligne d’arrivée en premier. »

« C’est pourquoi la transparence est importante pour expliquer les décisions des commissaires sportifs, en particulier dans un sport aussi complexe que la Formule 1. »

« C’est comme dans le football où, malgré l’arrivée du VAR [vidéo], on s’interroge toujours sur la question de savoir si une main devrait être punie. avec une pénalité ou non. »

« Par conséquent, il pourrait être utile de travailler avec la FIA sur des solutions permettant aux commissaires sportifs d’expliquer leurs décisions aux fans et d’expliquer comment ils les ont prises. »

« Cela dit, j’ajouterais avec force qu’une telle décision n’a rien de sinistre. Vous pouvez être d’accord avec cela ou non, mais aucun de ceux qui jouent le rôle de steward chaque week-end n’a un agenda caché, et les fans peuvent en être certains. »

Emanuele Pirro : « Certaines décisions ne sont pas faciles à prendre »

Emanuele Pirro, l’un des trois commissaires de course chargé d’étudier et d’appliquer une éventuelle sanction à Sebastian Vettel au Grand Prix du Canada, explique que sa décision n’était pas facile à prendre.

L’Italien, ancien pilote de Formule 1, a été la cible de critiques de la part de grands noms du sport automobile et de fans de la Scuderia Ferrari à la suite de la décision controversée dimanche dernier au Grand Prix du Canada d’infliger une pénalité de cinq secondes à Sebastian Vettel.

Nigel Mansell, Mario Andretti, Damon Hill ou encore Jenson Button n’ont pas hésité à critiquer ouvertement la décision des commissaires de course du Grand Prix du Canada.

« Je pense que le rôle des commissaires est de pénaliser les manœuvres dangereuses flagrantes, pas les erreurs honnêtes résultant d’une course serrée. Ce qui est arrivé au GP du Canada est inacceptable à ce niveau de notre grand sport. » a écrit Mario Andretti, champion du monde en 1978.

« C’est très très embarrassant. Aucun plaisir à regarder à cette course. Deux champions pilotant brillamment mais un résultat faussé. » a déploré Nigel Mansell pour sa part.

« Heureusement, j’ai aussi eu de nombreux messages de soutien, autant de la part de pilotes que de gens de la course. » explique Emanuele Pirro à Formula Passion concernant sa décision controversée.

« Ça fait mal, cependant, que de grands anciens pilotes comme Mario Andretti ou Nigel Mansell aient dit ce qu’ils ont dit. Certes, ce sont des champions qui participaient à des courses automobile où la lutte sans peur était le quotidien.

« Mais le monde et les courses ont changé, mille batailles ont été menées pour la sécurité et le la conduite en course n’en est pas exclue. C’est tout. »

« En tant que fan de course et de Ferrari en particulier, je suis désolé que la course se soit terminée ainsi. Comme vous pouvez bien le comprendre, il n’est pas facile de prendre certaines décisions, mais l’intégrité sportive doit passer avant tout le reste. En bref, la raison doit prévaloir sur le cœur et la passion. »

Romain Grosjean tombe nez à nez avec des cambrioleurs chez lui

Le pilote Haas Romain Grosjean s’est retrouvé nez à nez avec des cambrioleurs chez lui ce lundi soir, le Français ayant réussi à empêcher les voleurs de s’acquitter de leurs tâches.

L’épouse de Romain Grosjean, Marion Jolles Grosjean, a tenu à remercier publiquement Romain Grosjean sur les réseaux sociaux.

« Souvent, on dit des sportifs qui accomplissent de grandes performances qu’ils sont des héros. Je n’ai jamais été d’accord avec ce terme; ils ne sauvent pas le monde, ils l’embellissent! Bien sûr, c’est déjà beaucoup. » a écrit Marion Jollés Grosjean sur Instagram.

« Aujourd’hui cependant, je peux dire de mon mari qu’il est les deux: un sportif et un héros. Cette porte-fenêtre est celle par laquelle des cambrioleurs se sont introduits chez nous cette nuit. »

« Personne n’a été blessé heureusement, et nos enfants ne sauront même jamais rien de la frayeur qui a été la nôtre, grâce à Romain Grosjean qui n’a pas hésité à bondir face à eux pour leur barrer le chemin et protéger sa famille. »

« Je n’ai jamais aimé étaler notre vie privée dans la presse ou sur les réseaux, mais les héros gagnent à être connus, à être reconnus, et je vis avec l’un d’entre eux. Merci mon amour. »

Honda pourrait introduire son nouveau moteur au GP de France

Le motoriste japonais Honda pourrait bien avancer la date d’introduction de sa mise à jour moteur lors de la prochaine manche programmée au Castellet en France.

Initialement prévue pour le Grand Prix d’Italie au mois de septembre, cette seconde mise à jour moteur pour Honda pourrait arriver plus tôt que prévu au Grand Prix de France selon les dernières rumeurs du paddock.

Rappelons que Honda a déjà introduit une première mise à jour moteur au Grand Prix d’Azerbaïdjan il y a quelques semaines, ce qui a permis aux pilotes Red Bull et Toro Rosso de gagner en performance sur un tracé offrant la plus longue ligne droite du championnat.

En plus de cette mise à niveau moteur, Red Bull devrait également introduire au Grand Prix de France quelques nouveautés sur le châssis de la RB15 de Max Verstappen et Pierre Gasly.

Au Canada le week-end dernier, Honda a tout de même réussi à placer trois de ses monoplaces dans le top dix sur un tracé typé moteur, mais clairement, la performance du bloc V6 nippon reste à l’heure actuelle encore insuffisante pour aller titiller les Mercedes ou les Ferrari.

Le moteur que Honda introduirait en France la semaine prochaine serait déjà le troisième bloc V6 de l’année, ce qui veut dire qu’au prochain changement d’unité de puissance les pilotes écoperaient d’une pénalité de grille.

Hamilton sur Vettel : « Il y a toujours eu du respect entre nous »

Lewis Hamilton a voulu insister sur le fait que le respect entre lui et son adversaire Sebastian Vettel est toujours bien présent, malgré la polémique qui a éclaté dimanche dernier au Canada.

Au Grand Prix du Canada, Sebastian Vettel a été pénalisé de cinq secondes pour avoir effectué une manœuvre dangereuse en revenant sur la piste, après avoir loupé son freinage au virage 3 du tracé de Montréal.

En revenant en piste, le pilote Ferrari a failli percuter la Mercedes de Lewis Hamilton, ce qui lui a valu une pénalité et lui a fait perdre la course au profit du Britannique.

Interrogé après la course, Hamilton a assuré qu’il ne voulait pas gagner le Grand Prix du Canada de cette façon.

« J’ai un peu comme une sensation de vide. Ça a été une course vraiment géniale entre deux équipes différentes et ça s’est terminé sur une note un peu négative. Dans mes souvenirs, quand je suis sorti du virage, j’étais plus rapide et j’essayais juste d’exercer de la pression sur Seb. » a déclaré Hamilton.

« Premièrement pour essayer de m’approcher assez près, deuxièmement pour le pousser à l’erreur. Ce n’est pas souvent qu’on peut pousser un quadruple champion du monde à commettre une erreur mais c’est arrivé et je me suis dis: « Ok, c’est l’opportunité que j’attendais ». J’ai donc pris le virage comme d’habitude, sur la trajectoire. L’écart s’est refermé, j’ai cru qu’on allait s’accrocher, alors j’ai dû freiner et relâcher l’accélérateur pour éviter une collision. »

« Heureusement, nous l’avons évitée. Mais de toute évidence, c’était une occasion unique. Ensuite, l’écart s’est rouvert parce que j’avais freiné pour l’éviter. »

« Et quand j’ai appris qu’il écopait d’une pénalité, j’ai continué à pousser parce que je me disais: « peut-être qu’on peut encore gagner cette course. Naturellement, ça n’est absolument pas la façon dont je voulais gagner. »

« C’est malheureux mais c’est la course automobile. Quand vous revenez sur la piste, vous n’êtes pas censé retourner directement sur la trajectoire, vous êtes censé vous replacer en toute sécurité et je suppose que c’est pour ça qu’il a été sanctionné. »

« On se respecte toujours »

Quoi qu’il en soit, Lewis Hamilton affirme que le respect entre lui et Sebastian Vettel est toujours présent

« Je confirme ce qu’a dit Seb sur le respect qu’il y a toujours eu entre nous. Nous courons ensemble depuis de longues années et il n’y a probablement personne contre qui j’aime plus courir. » insiste le pilote britannique.

« J’apprécie toujours les occasions de me battre comme nous l’avons fait [au Canada] et dans les années précédentes. Ce sont vraiment des souvenirs que je chérirai toujours et j’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres. »

Lewis Hamilton a capitalisé sur la seule erreur du week-end pour Vettel

Victime d’un crash le vendredi en essais libres, puis d’une panne mécanique le dimanche avant la course, Lewis Hamilton a finalement remporté le Grand Prix du Canada.

Le début de week-end du pilote Mercedes était loin d’être parfait à Montréal, lorsque le Britannique a envoyé sa Mercedes dans le mur lors de la séance d’essais libres.

Le quintuple champion du monde s’est alors retrouvé simple spectateur de la séance, alors que le lendemain en qualifications, le Britannique a été battu dans l’exercice du tour rapide dans les toutes dernières secondes par la Ferrari de Sebastian Vettel.

A la fin de la séance de qualifications, les mécaniciens de l’équipe Mercedes ont détecté une fuite hydraulique sur la monoplace de Lewis Hamilton, mais en raison du Parc Fermé, il leur était impossible de toucher la voiture avant le dimanche matin.

Problème moteur avant la course

C’est donc deux heures avant le départ de la course le dimanche, que tous les mécaniciens de l’équipe du constructeur allemand se sont mis au travail sur la voiture du Britannique, réussissant l’exploit de démonter tout l’arrière et de sortir l’unité de puissance, avant de tout remonter en seulement deux heures.

Lewis Hamilton a finalement pu prendre le départ de la course, mais clairement, le rythme de sa Mercedes était bien en deçà de celui de la Ferrari de Vettel, le pilote Mercedes n’ayant jamais vraiment réussi à se rapprocher suffisamment de la monoplace de l’Allemand durant la course.

Une vitesse incroyable pour Ferrari

Après le Grand Prix, Hamilton expliquait d’ailleurs que la vitesse de pointe de la Ferrari dans les lignes droites était juste incroyable : « La Ferrari était tellement forte, tellement rapide dans les lignes droites. Elle a manifestement un mode moteur dont nous disposons pas actuellement. D’un coup, elle augmentait la puissance et s’éloignait dans les lignes droites, même quand j’utilisais le DRS. » a expliqué Lewis Hamilton.

« Mais j’essaye juste de me concentrer sur le positif, sur le dur travail qu’a accompli mon équipe. J’ai failli ne pas prendre le départ à cause d’un problème moteur [fuite hydraulique détectée sur sa monoplace avant la course]. »

Une erreur fatale pour Vettel

Malgré tous ses déboires, Lewis Hamilton a pu profiter de la seule et unique erreur faite par Sebastian Vettel au cours du week-end pour décrocher la victoire ce dimanche à Montréal.

Le pilote Ferrari a en effet loupé son freinage au virage 3 et est revenu sur la piste de façon dangereuse, manquant de peu de percuter la Mercedes de Lewis Hamilton.

Pour cet incident, le pilote Ferrari a écopé de cinq secondes de pénalité sur son temps final, ce qui a permis à Lewis Hamilton de remporter la course au Canada.

« Les gars ont vraiment eu du pain sur la planche ce week-end parce que j’ai aussi eu ce crash vendredi, ce qui est rare pour moi. A démonter et remonter le moteur comme ça, c’est très facile de faire des erreurs et donc je voulais juste leur offrir la meilleure course possible. »

« Je n’ai pas fait d’erreur aujourd’hui. Je me suis donné à fond. Donc, il n’y a rien d’autre que je puisse demander. »

Pneus : Renault opte pour une stratégie agressive au Castellet

Pirelli, le manufacturier unique de la Formule 1, a dévoilé les choix de pneus pour chaque pilote pour le Grand Prix de France qui se déroulera du 21 au 23 juin.

Pour la huitième manche de la saison 2019 qui se déroulera sur le tracé Paul Ricard en France, Pirelli a mis à disposition des équipes les gommes C2, C3 et C4.

Sans grande surprise, ce sont les gommes les plus tendres qui ont été plébiscitées par les pilotes pour le Grand Prix de France, alors que Mercedes, Ferrari et Red Bull ont fait un choix un peu plus conservateur que Renault, Haas, Alfa Romeo et Toro Rosso.

Les choix de pneus pour le GP de France 2019

Ferrari s’apprête à introduire des mises à jour en cascade sur la SF90

Afin de répondre à l’équipe Mercedes, qui domine le championnat 2019 avec déjà sept victoires en sept courses, la Scuderia Ferrari s’apprête à introduire une série de mises à jour sur sa SF90.

Chez Ferrari, malgré la domination de Mercedes depuis le début de la saison, l’écurie de Maranello n’a pas encore l’intention d’abandonner et de passer au développement de la monoplace de la saison prochaine.

Bien au contraire, Ferrari s’apprête à introduire plusieurs mises à jour majeures sur sa SF90 lors des prochaines courses, à commencer par un nouvel aileron avant pour le Grand Prix de France à la fin du mois de juin.

La Scuderia introduira ensuite un nouveau fond plat sur la SF90 au Grand Prix d’Autriche, programmé dans la foulée du Grand Prix de France, alors qu’un nouveau diffuseur sera introduit à Silverstone au Grand Prix de Grande-Bretagne programmé le 14 juillet.

Viendront ensuite de nouveaux barge boards pour le Grand Prix d’Allemagne à Hockenheim fin juillet, alors que la dernière course avant la pause estivale se déroulera sur le circuit de Budapest en Hongrie le 4 août.

« Ce ne sera pas une version B ou une voiture complétement nouvelle. » a déclaré Mattia Binotto, le directeur de l’équipe Ferrari.

« Mais nous apportons une série de développements pour améliorer notre gestion des pneus. Nous avons certaines idées et nous devons nous dépêcher. »

Rattraper Mercedes avant la pause estivale

Ce calendrier de mises à jour pour Ferrari va dans le sens des propos tenus par Sebastian Vettel à Montréal le week-end dernier, qui affirmait que les prochaines courses seraient cruciales pour Ferrari.

« Actuellement, nous ne gagnons pas, donc, vous pouvez faire tous les calculs que vous voulez, mais nous, nous avons quelque chose à faire. » déclarait Vettel jeudi dernier à Montréal.

« Je pense que les prochaines courses seront vraiment cruciales pour nous, et nous allons essayer de revenir à l’avant et de donner du fil à retordre à Mercedes. »

« Nous sommes clairement derrière, il y a clairement une grande marge entre Mercedes et le reste, mais aussi entre Mercedes et nous-mêmes. Nous devons donc combler cet écart. »

« Je ne pense pas qu’il y ait besoin d’être un génie pour comprendre que nous devons être en très bonne forme avant la pause estivale, afin que nous puissions utiliser cet élan pour la seconde moitié de la saison. »

Les commissaires nous ont privés d’une bataille entre deux champions selon Button

Le Britannique Jenson Button estime que l’incident qui a valu une pénalité de cinq secondes à Sebastian Vettel ce dimanche au Canada était juste un fait de course.

L’ancien pilote Brawn GP a déclaré qu’il était très déçu de la décision des commissaires de course du Grand Prix du Canada d’infliger une pénalité de cinq secondes à Sebastian Vettel pour une conduite dangereuse.

Selon Button, il s’agissait simplement d’un fait de course et l’application de la réglementation à la lettre nous a certainement privé d’un potentiel duel entre deux champions.

« C’est triste, c’est toujours décevant lorsqu’il y a une vraie bagarre entre deux champions du monde, et que les commissaires arrivent et nous enlèvent ça à nous en tant que spectateurs, c’est vraiment dommage. » regrette Jenson Button, champion du monde 2009.

« Pour moi, c’est un incident de course. Seb a commis une erreur, mais vous devez réaliser qu’ils arrivent vite ici, vous ne pouvez pas juste arrêter la voiture et rester en dehors du circuit. »

« Il est revenu sur la piste avec l’arrière en mouvement, et pour moi personnellement, cela ne mérite pas une sanction, mais c’est la règle et ils ont décidé de le punir. »

« Sur un circuit comme celui-ci, si étroit, c’est un circuit urbain, et les voitures sont énormes, et lorsque vous vous retrouvez sur cette partie de la piste, vous ne choisissez pas d’être là. »

« Seb ne voulait pas percuter Lewis, les deux pilotes ont fait une très bonne course, et cela laisse juste un goût amer dans la bouche. » conclut le Britannique.

Pas le résultat escompté pour Pierre Gasly au Canada

Le Français Pierre Gasly a terminé huitième avec un tour de retard au Grand Prix du Canada 2019 au volant de sa Red Bull, un résultat décevant pour le Normand.

Qualifié cinquième le samedi, le pilote Red Bull a finalement perdu trois positions en course le dimanche pour franchir la ligne d’arrivé à la huitième place derrière son coéquipier Max Verstappen et les deux Renault de Daniel Ricciardo et Nico Hulkenberg.

« Ce fut une journée plutôt difficile, mais la voiture se comportait assez bien. » a expliqué Pierre Gasly après la course ce dimanche au Canada.

« Nous nous attendions à être plus forts que cela, mais nous avons eu des problèmes avec le trafic et j’ai dû préserver un peu les freins, ce qui nous a un peu compromis. Je voulais bien-sûr terminer mieux que cela. »

« Nous devons tout analyser et voir ce que nous pouvons améliorer. Je dois aussi travailler dur pour la prochaine course. J’espère que nous pourrons trouver plus de rythme et revenir plus forts pour ma course à domicile. »

Bloqué derrière Lance Stroll

« Avec la voiture de Pierre, nous avons essayé de doubler Daniel [Ricciardo] lors de l’arrêt au stand, mais il est malheureusement resté coincé derrière Stroll. » explique Chrisitian Horner, le directeur de l’équipe Red Bull Racing.

« Cela a mis un terme à sa course et a permis à Nico Hulkenberg de se faufiler. Cinquième et Huitième n’était pas le résultat que nous recherchions, mais nous baissons la tête et mettons l’accent sur le Paul Ricard désormais. »

Pour Kubica, il n’y a pas eu de « magie » au Canada ce dimanche

Le Polonais Robert Kubica n’a rien pu faire au volant de sa Williams ce dimanche à Montréal où il a terminé bon dernier.

Dernier avec trois tours de retard, Robert Kubica a dû se battre durant 70 tours avec une monoplace tout simplement impossible à piloter de son aveu même.

Le pilote Williams a dû faire en sorte de gérer au mieux la consommation de carburant en course, alors le manque d’adhérence flagrant de sa FW42 l’a tout simplement empêché d’attaquer.

« Malheureusement, il n’y a pas eu de magie. » regrette Robert Kubica après le Grand Prix du Canada.

« Hier [samedi], la gestion était compliquée, mais aujourd’hui [dimanche], ce fut encore plus difficile. Je n’avais aucune adhérence et une consommation de carburant élevée, alors que les conditions étaient plus chaudes et les relais plus longs. »

« De façon générale, il nous manque de l’adhérence, nous savons que c’est comme ça, et nous ne pouvons donc pas pousser. »

George Russell a tiré le meilleur parti

Le jeune coéquipier de Robert Kubica, George Russell, estime pour sa part avoir tiré le meilleur parti de sa monoplace ce dimanche en course. Le Britannique a terminé avant dernier avec deux tours de retard.

« La voiture était relativement agréable à piloter, nous avons tiré le meilleur parti du package. » a déclaré Russell.

« Nous devons désormais nous appuyer là-dessus, mais dans l’ensemble, nous avons tiré le meilleur parti de la situation ».

Le point du meilleur tour en course comme consolation pour Bottas

Sixième au départ de la course à Montréal ce dimanche, Valtteri Bottas a franchi la ligne d’arrivée à la quatrième position au volant de sa Mercedes.

Le Finlandais a commis une faute en qualifications le samedi, ce qui a grandement compromis la suite de son week-end.

Au final, le pilote Mercedes pourra se consoler avec le point du meilleur tour en course obtenu en fin de Grand Prix avec des pneus neufs montés sur sa monoplace.

« J’ai fait une erreur coûteuse en qualifications et cela a rendu la journée très difficile. J’ai eu du mal à passer la Red Bull et les Renault au début. » a expliqué Valtteri Bottas.

« Chaque fois que je me rapprochais des voitures devant, le moteur et les freins étaient proches de leur température limite, j’ai donc dû faire beaucoup de lift and cost, ce qui a rendu l’attaque très difficile. »

« Au moment où je les avais finalement dépassées, j’avais perdu trop de temps pour me battre pour une place sur le podium. »

« Une fois dans l’air propre, nous avons décidé de faire un arrêt supplémentaire à la fin et de nous battre pour le tour le plus rapide avec des pneus neufs. C’est bien d’obtenir le point supplémentaire pour le tour le plus rapide, mais au final j’ai perdu la course en qualifications. »

« Je pense que nous pouvons nous attendre à une autre bataille difficile en France [prochaine course]. C’est un circuit avec de longues lignes droites, donc Ferrari devrait être rapide à nouveau, mais je suis impatient. »

Nico Hulkenberg repart de Montréal avec le sourire aux lèvres

S’élançant depuis la septième position sur la grille ce dimanche à Montréal, Nico Hulkenberg a terminé à la même position à l’arrivée de l’épreuve.

Le pilote allemand se dit satisfait du résultat pour son équipe Renault, estimant avoir tiré tout le potentiel de sa RS19 ce dimanche à Montréal.

« Nous pouvons être satisfaits, car il s’agit d’un excellent résultat collectif. J’avais un bon rythme tout au long de la course, j’ai pris soin des pneumatiques tendres et j’ai pu profiter de gommes plus fraîche sur la fin. » a déclaré Nico Hulkenberg.

« J’ai dû lever un peu le pied pour éviter une surchauffe et nous nous sommes dès lors contentés de ce résultat solide pour l’équipe. Nous repartons avec le sourire aux lèvres. »

« Les trois ou quatre derniers week-ends avaient été compromis pour différentes raisons, mais nous avons exploité tout le potentiel de la voiture aujourd’hui. »

« C’est une belle récompense pour l’énorme travail fourni par l’équipe, aussi bien à Enstone qu’à Viry, et nous devons désormais conserver cette dynamique. »

Au championnat du monde, le pilote Renault occupe désormais la treizième position, à égalité de points avec Lando Norris.

Renault veut progresser en qualifications, notamment en Q1

Au Canada, Renault a placé ses deux monoplaces dans le top dix à l’arrivée de l’épreuve, ce qui fut la première double arrivée dans les points pour l’équipe cette année.

A l’arrivée, Renault a progressé au championnat du monde et occupe désormais la cinquième position, à seulement deux points de l’équipe McLaren.

Ce résultat est en grande partie à mettre sur le compte du moteur Renault, qui fonctionne désormais à pleine puissance depuis le Grand Prix de Monaco, et qui a permis aux deux pilotes de l’équipe de se qualifier assez haut sur la grille samedi.

Mais pour Cyril Abiteboul, bien que le résultat décroché par Renault au Grand Prix du Canada soit excellent, le manager français souhaite que l’équipe s’améliore davantage en qualifications le samedi, notamment lors de la Q1.

« Pour une Q1, il faut gérer les température des pneus qui ont une fenêtre de fonctionnement ultra-serrée, gérer le trafic, gérer les modes moteur limités (sans rentrer dans des détails confidentiels), c’est extrêmement compliqué. » a expliqué Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault au micro de Canal+.

« L’exercice le plus difficile en ce moment, compte tenu de notre rythme, c’est cette Q1. Ce qu’on veut, c’est avoir suffisamment d’avantages sur ce midfield pour avoir une Q1 plus simple et avoir des Q2-Q3 qui nous permettent de commencer à nous projeter. L’objectif, c’est donc l’amélioration du moteur. »

Très grosse mise à jour au Castellet

La prochaine mise à niveau de la RS19 est prévue pour le Grand Prix de France dans quinze jours, alors qu’il s’agira essentiellement d’une mise à jour concernant le châssis de la monoplace.

« La prochaine fois, ce sera l’amélioration du châssis, voilà l’objectif à court terme. A moyen terme, l’objectif c’est de se battre contre d’autres constructeurs, contre les gris, contres les rouges mais ça reste quand même du moyen terme. »

Nico Rosberg : « Vettel a encore fait une erreur sous la pression »

Selon le champion du monde 2016 Nico Rosberg, la pénalité de cinq secondes infligée à Sebastian Vettel au Grand Prix du Canada est justifiée.

Rosberg, qui a désormais un rôle d’observateur dans le monde de la Formule 1, et qui ne prive pas de donner son avis après chaque course, estime que la pénalité infligée à Sebastian Vettel ce dimanche à Montréal est largement justifiée.

Pour l’Allemand, son compatriote a tout simplement craqué une nouvelle fois sous la pression de Lewis Hamilton en piste, allant jusqu’à faire une erreur en se sortant au virage numéro 3 du tracé Gilles Villeneuve, un peu comme à Bahreïn un peu plus tôt cette saison quand le pilote Ferrari a effectué un tête-à-queue sous la pression d’Hamilton.

« Tout d’abord, c’est comme d’habitude. Lorsque Lewis et Vettel sont ensemble et que Lewis lui met la pression, lorsque la bataille se joue entre Vettel et Hamilton, Vettel commet toujours ce genre d’erreurs. » explique le champion du monde 2016.

« Il lui met la pression tour après tour, puis il quitte la piste. Il revient ensuite en piste en disant: « J’avais les pneus sales, je n’avais pas le contrôle. Où vouliez-vous que j’aille, je ne pouvais pas voir Lewis. »

« Les règles nous disent que lorsque vous quittez la piste, vous devez revenir en toute sécurité. » souligne Rosberg.

« Vettel a traversé toute la piste, et je pense qu’il aurait pu laisser plus d’espace, surtout dans la dernière phase de sa manœuvre. Lorsque Lewis a débuté son freinage, il aurait pu lui laisser plus de place. »

« Mais il ne l’a pas fait, et Lewis a jugé la situation dangereuse. J’ai regardé la retransmission plusieurs fois, et Lewis aurait été bloqué dans le mur s’il ne freinait pas. Vettel s’est déplacé de plus en plus, et c’était tellement serré, Lewis aurait pu toucher le mur ou lui-même. »

« Il semble très clair que son retour en piste était dangereux. Vous devez revenir [en piste] en tout sécurité, la pénalité est donc méritée. Ne pas avoir de grip n’est pas une excuse valable. » conclut l’ancien pilote Mercedes.