Face à la guerre en Ukraine, Vettel ne peut rester silencieux

Le quadruple champion du monde de F1, Sebastian Vettel, a déclaré qu’il ne pouvait pas rester silencieux sur la crise ukrainienne suite à la décision de la Russie d’envahir et de faire la guerre contre son pays voisin.

Sebastian Vettel a été le premier pilote de Formule 1 à prendre la parole et à prendre position sur le conflit actuellement en cours aux portes de l’Europe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Allemand ayant clairement indiqué qu’il ne souhaitait pas se rendre en Russie cette année pour y disputer une course.

« Je pense que tout le monde a sa propre attitude, et la question est de savoir si tout le monde ose partager son opinion. Moi, je ne suis pas timide à ce sujet, bien au contraire. Je pense qu’il y a certains sujets sur lesquels vous ne pouvez pas rester silencieux. » a déclaré le pilote Aston Martin la semaine dernière à Barcelone en conférence de presse.

En tant que directeur de la Grand Prix Driver Association [GPDA], Sebastian Vettel dit qu’il n’a aucun problème à ce que l’un de ses collègues garde son opinion pour lui-même, mais le pilote allemand a insisté sur le fait que le conflit actuellement en cours en Ukraine est plus important que n’importe quel point de vue personnel.

« En ce moment, tout le monde est occupé par lui-même, mais c’est bien sûr un problème qui dépasse tout le reste et je suis certain que les autres pilotes partagent l’opinion. Mais au final, ce n’est pas le plus important que nous parlions ou non, je pense que le plus important est que la situation se détende, qu’elle se termine. Je ne pense pas que quiconque veuille que cela dégénère et devienne incontrôlable, mais cela semble très difficile pour le moment. »

Ce jeudi, la Formule 1 a décidé de couper les ponts avec la Russie en annonçant avoir mis un terme à son contrat avec les promoteurs du Grand Prix de Russie. Cela signifie que la catégorie reine du sport automobile ne se rendra pas à Sotchi ni à Saint-Pétersbourg où une course devait avoir lieu à partir de 2023.

Guerre en Ukraine : la F1 coupe les ponts avec la Russie

La Formule 1 a confirmé ce jeudi avoir mis fin à son contrat avec les organisateurs du Grand Prix de Russie.

La semaine dernière, la Formule 1 a confirmé qu’il n’était « pas possible » de concourir dans le pays après l’invasion de l’Ukraine par la Russie et a annulé la manche 2022 qui devait se dérouler au mois de septembre sur le tracé de Sotchi. Cette décision a été ratifié ce mardi par la FIA, qui a confirmé l’annulation de l’épreuve russe.

Ce jeudi, la Formule 1 est allée encore plus loin puisque l’organisation a annoncé avoir résilié le contrat avec les organisateurs du Grand Prix de Russie dans son intégralité, ce qui veut dire que la catégorie reine ne se rendra plus – jusqu’à nouvel ordre – en Russie, ni à Sotchi ni à Saint-Pétersbourg où devait avoir lieu un Grand Prix à partir de 2023.

Cette semaine, la FIA a confirmé que le Russe Nikita Mazepin pourrait continuer à courir en Formule 1 cette année à la seule condition qu’il le fasse sous bannière neutre. Cependant, le Royaume-Uni a indiqué ce mercredi que les pilotes de nationalité russe ne seraient pas autorisés à courir lors de compétitions internationales sur le sol britannique, ce qui veut dire que Mazepin est automatiquement exclu du Grand Prix de Grande-Bretagne 2022.

Concernant l’avenir de Nikita Mazepin, l’équipe Haas devrait prochainement annoncer que le Brésilien Pietro Fittipaldi remplacera le Russe à partir des essais hivernaux programmés à Bahreïn du 10 au 12 mars, notamment parce que la carrière de Mazepin est liée à la société russe Uralkali appartenant à son père et qui devrait rapidement devenir l’ex sponsor titre de l’écurie américaine (la séparation devrait être confirmée dans les prochaines heures).

Verstappen chez Red Bull jusqu’en…2028 !

Le champion du monde 2021 de F1, Max Verstappen, a signé une prolongation de contrat avec son équipe Red Bull Racing qui le verra porter les couleurs de l’écurie de Milton Keynes jusqu’en 2028.

Le Néerlandais avait déjà un contrat qui couvrait les saisons 2022 et 2023 après l’annonce d’une précédente prolongation en janvier 2020. La durée totale de sept ans du nouvel accord est considérée comme le contrat de pilote le plus long jamais signé en F1.

« J’aime vraiment faire partie de l’équipe Red Bull Racing, donc choisir de rester jusqu’à la saison 2028 a été une décision facile. » a déclaré Verstappen.

« J’adore cette équipe et l’année dernière a été tout simplement incroyable, notre objectif depuis que nous nous sommes réunis en 2016 était de gagner le championnat et nous l’avons fait, alors maintenant, il s’agit de garder le numéro un sur la voiture à long terme. »

Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a déclaré que la signature de ce long contrat avec Max Verstappen était une véritable déclaration d’intention : « Notre objectif immédiat est de conserver le titre de champion du monde de Max, mais cet accord montre également qu’il fait partie de la planification à long terme de l’équipe. » a déclaré le Britannique.

« Avec la division Red Bull Powertrains travaillant sur la nouvelle réglementation des moteurs pour 2026, nous voulions nous assurer que nous avions le meilleur pilote sur la grille pour cette voiture. »

Mattia Binotto minimise les prédictions d’Hamilton

Le directeur de Ferrari, Mattia Binotto, a répondu à la récente suggestion de Lewis Hamilton qui affirmait que l’équipe Ferrari pourrait bien être dans une ligue à part en début de saison d’après ce qu’il a pu voir lors des premiers jours d’essais hivernaux à Barcelone.

Le septuple champion du monde Lewis Hamilton – qui a terminé en tête de la dernière journée d’essais à Barcelone – a déclaré qu’il avait été impressionné par le rythme de la F1-75 sur le tracé catalan et a suggéré que Ferrari avait peut-être « plusieurs mois d’avance » sur la concurrence : « Nous pourrions supposer que Ferrari n’a peut-être pas beaucoup développé la voiture [de 2021] et a tout misé sur la monoplace de cette année. Est-ce que cela signifie qu’ils ont plusieurs mois d’avance ? Nous devons attendre et nous verrons. » a déclaré le pilote Mercedes à Barcelone la semaine dernière.

Lorsque Binotto a été informé du commentaire de Hamilton, le patron de la Scuderia a répondu en inversant la suggestion du septuple champion du monde : « Je suis presque certain qu’ils [Mercedes] auront deux ou trois mois d’avance sur nous lorsque nous serons à Bahreïn. » a répondu en plaisantant Binotto au micro de Sky Sports.

« Je pense qu’il est très difficile de juger de la performance et de la compétitivité relative entre les équipes. Ce qui est le plus important pour nous, c’est de collecter des donnés ici [à Barcelone], et je pense que nous pouvons être satisfaits du nombre de tours que nous avons effectués. Tout sera analysé à Maranello désormais. »

« Je pense que jusqu’à présent la voiture s’est bien comportée, sans gros problème. Nous avons fait nos exercices correctement jusqu’à présent. Est-ce que cela suffira ? Il ne faut pas oublier que l’an dernier en fin de saison nous étions au moins une seconde moins rapide par tour sur les meilleurs. »

« Nous restons concentrés sur nous-mêmes, ce serait bien d’une manière ou d’une autre de revenir dans le match en 2022, mais il est trop tôt aujourd’hui pour juger de cela. »

Pour rappel, la Scuderia Ferrari a terminé les premières journées d’essais hivernaux avec le plus fort kilométrage parmi toutes les équipes (plus de 2000 km). La deuxième salve d’essais hivernaux se déroulera sur le tracé de Bahreïn du 10 au 12 mars.

Vidéo : les pieds d’un pilote de F1 dans son cockpit

Il est très rare de pouvoir avoir des images des pieds d’un pilote de Formule 1 lorsqu’il est occupé à piloter sa machine en piste, mais c’est désormais devenu une réalité grâce à l’équipe AlphaTauri.

L’écurie basée à Faenza en Italie a en effet publié une courte vidéo dans laquelle on peut voir les pieds du Français Pierre Gasly lorsqu’il est en piste avec son AlphaTauri AT03. Ces images ont été tournées lors du shakedown de la monoplace sur le tracé de Misano en février. Évidemment lors de ce roulage, Pierre Gasly n’était pas à fond avec sa monoplace puisqu’il s’agissait de la toute première sortie de la monoplace AT03 dans le cadre d’une journée de tournage promotionnel sur une piste humide et avec des pneus de démonstration.

Mais grâce à la petite caméra placée devant le pédalier, vous pouvez voir la position des pieds du pilote lorsqu’il roule et le fameux ON/OFF propre à la Formule 1 et qui consiste à ne jamais appuyer sur les deux pédales en même temps.

Mercedes trouve les pontons de la Red Bull RB18 « intéressants »

Le directeur technique de Mercedes, Mike Elliott, a admis que les pontons de la Red Bull RB18 ont attiré l’attention de son équipe d’ingénieurs lors des premiers essais hivernaux à Barcelone.

A Barcelone, l’équipe Red Bull a mis sur la piste pour la première fois une RB18 au look très agressif, notamment au niveau des pontons qui ont immédiatement attiré l’attention des médias et des autres équipes dès la sortie du garage de la monoplace de Milton Keynes. Du côté de chez Mercedes, Elliott admet que la conception de la RB18 a aussi attiré l’attention de ses ingénieurs.

« Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas passé beaucoup de temps à regarder les autres voitures. Nous avons juste essayé de résoudre nos problèmes et les gars de l’usine en ont fait tout autant. » a déclaré Elliott au micro de F1TV.

« Visuellement, la chose la plus différente que Red Bull a mis au point, c’est les sidepods. Cela semble interessant et nous allons évidemment regarder tout ça.

Elliott a également expliqué pourquoi les équipes ont des conceptions de pontons si différentes cette année, les pontons de la Mercedes apparaissant bien plus minces que ceux des autres Formule 1 : « Il y a différents concepts de pontons parce que par rapport à cette nouvelle règlementation nous changeons complétement la façon de gérer le sillage derrière les roues. »

« Cela a été fait pour améliorer les dépassements, pour que nous ne puissions pas trop optimiser les flux générés par les pneumatiques afin de ne pas rester bloqué derrière une autre voiture. Différentes équipes ont adopté des approches différentes à ce sujet : certaines ont opté pour des grandes carrosseries larges en essayant de contrôler le sillage des pneus de cette façon. Pour notre part, nous avons opté pour une solution plus étroite et nous avons revu le package de la voiture pour pouvoir le faire. »

« La réalité est que les voitures vont beaucoup évoluer d’ici la première course et vous verrez donc différentes solutions. En ce qui concerne les détails de l’effet de l’aérodynamique, tout est liè au contrôle du sillage du pneu avant. »

La prochaine fois que nous verrons les monoplaces en piste, ce sera du 10 au 12 mars à Bahreïn pour la deuxième salve des essais hivernaux 2022.

La Fédération Automobile de Russie rappelle à la FIA son obligation de neutralité

La Fédération Automobile de Russie (RAF) juge « discriminatoire » la décision prise par la FIA d’interdire aux équipes internationales russes et biélorusses de participer à des compétitions internationales.

Lors d’un conseil Mondial extraordinaire qui s’est tenu ce mardi 1er mars, les membres de la FIA ont examiné les recommandations faites par le CIO ce lundi qui souhaitait que les athlètes russes et biélorusses ne puissent pas participer à des compétitions internationales après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cependant, la FIA n’a pas suivi ces recommandations puisqu’elle autorise les pilotes russes à participer à des compétitions internationales à condition de courir sous bannière neutre, tandis que les équipes internationales russes et biélorusses sont elles bannies des compétitions internationales. De plus, la FIA a indiqué qu’aucune compétition internationale ne sera organisée en Russie et Biélorussie jusqu’à nouvel ordre.

La Fédération automobile de Russie, pour sa part, a considéré certaines décisions prises par la FIA comme discriminatoires et contraires aux statuts de la FIA dans lesquels il est dit : « La FIA doit promouvoir la protection des droits de l’homme et de la dignité humaine et s’abstiendra de toute discrimination fondée sur la race, la couleur de peau, le sexe, l’orientation sexuelle, l’origine ethnique ou sociale, la langue, la religion, les convictions philosophiques ou politiques, l’état civil ou le handicap dans le cadre de ses activités et de prendre toute mesure à cet égard. »

Dans un communiqué publié ce mercredi 2 mars, la Fédération Automobile de Russie indique : « La Fédération automobile de Russie estime que toutes les organisations sportives, y compris la RAF et la FIA, doivent adopter une position neutre sur ces questions, se concentrer sur les réalisations sportives et ne pas les utiliser comme instrument de pression politique. »

« Dans la situation actuelle, la priorité pour la RAF est d’assurer la possibilité de participation des athlètes russes aux compétitions de sport automobile au niveau international. C’est ce qui a été souligné dans son discours lors de la réunion par le président de la RAF, Viktor Nikolayevich Kiryanov, qui s’est adressé aux membres du Conseil mondial avec une demande de ne pas priver la Fédération automobile de Russie de pouvoirs sportifs et de permettre aux athlètes russes de participer à des compétitions sous un drapeau neutre.« 

« Il est important de souligner que la question de la suspension des pouvoirs sportifs de la Fédération automobile de Russie, également soumise au vote, n’a pas trouvé le soutien de la majorité des membres du Conseil mondial de la FIA.« 

« Ainsi, la RAF continue de remplir ses obligations en tant que Fédération nationale du sport automobile, reconnue par la FIA, et continuera de protéger les intérêts des athlètes russes et du sport automobile russe. »

Pour rappel suite aux décisions prises par la FIA, le pilote russe Nikita Mazepin (seul Russe en F1) est autorisé à concourir cette saison, mais il devra courir sous bannière neutre. En revanche, il ne sera pas autorisé à courir au Grand Prix de Grande-Bretagne après que la Fédération de sports mécaniques du Royaume-Uni a pris la décision de bannir les pilotes et équipes russes et biélorusses des compétitions internationales (à lire ici).

Aston Martin pourrait produire son propre moteur en F1

Aston Martin évalue la viabilité de la création de son propre groupe motopropulseur de Formule 1 pour 2026, date à laquelle une réglementation moteur révisée devrait être introduite.

Le propriétaire milliardaire d’Aston Martin, Lawrence Stroll, investit massivement dans l’opération basée à Silverstone, avec la construction déjà en cours d’une nouvelle usine adaptée qui abritera une nouvelle soufflerie et un simulateur, alors qu’il tente de transformer l’équipe en prétendants au titre mondial.

L’équipe Aston Martin utilise actuellement une unité motrice Mercedes et prend également la boîte de vitesses et la suspension arrière de l’équipe championne du monde. Mais à l’avenir, le directeur technique Andrew Green a déclaré qu’ils envisageaient de faire cavalier seul et de créer leur propre moteur.

« Je pense que pour aller de l’avant, avec les ambitions que nous avons, nous devons réfléchir sur notre unité de puissance sur du long terme. » a déclaré Andrew Green, cité par le site du championnat.

« Il y a aura un nouveau règlement concernant les moteurs en 2026 et, en tant qu’équipe nous aimerions être impliqués. Nous avons désormais Aramco impliqué en tant que sponsor et les discussions vont de l’avant pour les prochaines années. Nous verrons, bien-sûr, nous allons examiner en détail et essayer de comprendre s’il y a un avantage à aller dans cette direction. »

Aston Martin a débuté la pré-saison de manière encourageante, enregistrant plus de 100 tours sur deux jours consécutifs à Barcelone. Mais l’écurie du constructeur britannique a connu une dernière journée difficile, Sebastian Vettel s’étant arrêté en piste avec une fuite d’huile – qui a provoqué un petit incendie – et ils n’ont pas repris la piste dans l’après-midi. Ils ont terminé les trois premières journées d’essais hivernaux 2022 avec 296 tours, les plaçant septièmes au classement des kilométrages.

Le Royaume-Uni bannit les pilotes et équipes russes de ses compétitions

Le Russe Nikita Mazepin ne sera pas autorisé à participer au Grand Prix de Grande-Bretagne 2022 après que la fédération des sports mécaniques du Royaume-Uni ait pris la décision de bannir les pilotes et équipes russes de ses compétitions.

La Fédération des sports mécaniques du Royaume-Uni et le conseil d’administration de l’organisation ont en effet examiné la réponse appropriée aux actes de guerre et d’agression en cours en Ukraine par la Russie et la Biélorussie. L’organisation « condamne les actes de guerre » et soutient pleinement tous ceux qui sont touchés par le conflit en course et a donc pris des dispositions qui visent à interdire les concurrents russes et biélorusses (pilotes ou équipes) à participer à des événements de sport automobile au Royaume-Uni comme l’a recommandé le CIO en début de semaine. Les décisions sont les suivantes :

  • Aucune équipe licenciée russe / biélorusse n’est autorisée à participer à des compétitions de sport automobile au Royaume-Uni
  • Aucun concurrent ni officiel sous licence russe/biélorusse n’est autorisé à participer à des événements de sport automobile au Royaume-Uni
  • Aucun symbole, couleur ou drapeau national russe/biélorusse (sur l’uniforme, l’équipement et la voiture) ne doit être affiché lors des événements autorisés par Motorsport UK

La décision de Motorsport UK a été prise en pleine consultation avec le gouvernement britannique et les instances dirigeantes nationales du sport afin de garantir une réponse unilatérale à la crise.

« Il est de notre devoir d’utiliser toute l’influence et l’influence dont nous pourrions disposer pour mettre un terme à cette invasion totalement injustifiée de l’Ukraine. » a déclaré David Richards , président de Motorsport UK.

« Nous encourageons la communauté du sport automobile et nos collègues du monde entier à adopter pleinement les recommandations du Comité international olympique et à faire tout ce que nous pouvons pour mettre fin à cette guerre. »

« Nous sommes solidaires du peuple ukrainien et de la communauté du sport automobile après l’invasion et les actions inacceptables qui se sont déroulées. C’est le moment pour la communauté internationale du sport automobile d’agir et de montrer son soutien au peuple ukrainien et à nos collègues de la Fédération Automobile d’Ukraine (FAU). »

Concrètement donc, le Russe Nikita Mazepin – dans le cas où son équipe Haas le conserve pour cette saison 2022 – ne pourra pas participer au Grand Prix de Grande-Bretagne 2022.

Russell ne veut pas déjà penser à un premier titre avec Mercedes

George Russell assure qu’il ne pense pas encore à se battre pour un premier titre mondial avec Mercedes, une équipe qui a décroché huit titres mondiaux consécutifs depuis 2014.

Le Britannique a rejoint l’équipe Mercedes cette année après avoir passé trois saisons chez Williams, une équipe de fond de grille et avec laquelle il n’a jamais pu se battre pour un championnat du monde depuis le début de sa carrière. Mais en 2022, Russell roule pour l’équipe championne du monde en titre aux côtés du septuple champion du monde Lewis Hamilton.

Lorsqu’on lui demande s’il envisage de se battre dès sa première saison avec Mercedes pour le championnat, le Britannique a répondu : « Ce n’est même pas une chose à laquelle je pense pour être honnête. Vous savez, c’est assez incroyable comment fonctionne l’état d’esprit d’un pilote, parce que lorsque vous mettez le casque peu importe que vous vous battiez pour une victoire ou – pour moi ces dernières années – que vous vous battiez en fond de grille. Vous avez toujours exactement le même état d’esprit. » a expliqué George Russell.

« J’en ai eu le meilleur exemple à Bahreïn [en 2020] quand j’ai couru pour Mercedes, pour moi ce n’était qu’une course, que je sois en tête ou en première ligne, l’approche était la même, l’était d’esprit est le même, le travail que vous mettez dans l’événement ou après l’événement est exactement le même. Vous devez juste travailler et vous soucier de tout le reste après. »

La saison 2022 de Formule 1 débutera le 18 mars à Bahreïn sur le tracé de Sakhir, une semaine après les trois dernières journées d’essais hivernaux qui se dérouleront sur le même circuit.

Le GP de Russie annulé, Mazepin autorisé à courir sous bannière neutre

La FIA a rendu ses décisions ce mardi soir à la suite du Conseil Mondial extraordinaire convoqué par le président de la FIA Mohammed Ben Sulayem concernant la situation en Ukraine.

Lors de ce conseil Mondial extraordinaire, les membres de la FIA ont examiné les recommandations faites par le CIO ce lundi qui souhaitait que les athlètes russes et biélorusses ne puissent pas participer à des compétitions internationales après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cependant, la FIA n’a pas suivi ces recommandations puisqu’elle autorise les pilotes russes à participer à des compétitions internationales à condition de courir sous bannière neutre. Les décisions prises lors de ce conseil extraordinaire sont les suivantes :

  1. il n’y aura pas de compétitions internationales organisées en Russie et en Biélorussie jusqu’à nouvel ordre
  2. pas de drapeau ni d’hymne de la Russie ou de la Biélorussie utilisés dans les compétitions internationales jusqu’à nouvel ordre
  3. les équipes internationales russes et biélorusses ne sont pas autorisées à participer à des compétitions internationales
  4. les pilotes, compétiteurs et officiels russes et biélorusses pourront participer à des compétitions internationales uniquement sous bannière neutre et sous le drapeau de la FIA, soumis à un engagement spécifique et à l’adhésion aux principes de la FIA de paix et de neutralité politique jusqu’à nouvel ordre
  5. pas de symboles nationaux russes ou biélorusses, couleurs, drapeaux [uniformes, équipements ou voitures]

En outre, la FIA a également confirmé l’annulation du Grand Prix de Russie 2022 qui était programmé le 25 septembre « pour cas de force majeur » sur la proposition de la Formule 1.

Après de bons essais à Barcelone, Leclerc ne veut pas s’emballer

Auteur du meilleur temps lors de la deuxième journée des essais à Barcelone, le pilote Ferrari Charles Leclerc ne veut pas s’emballer et insiste sur le fait que son équipe cherchait avant tout à parcourir le plus de tours possibles en Espagne.

La Scuderia Ferrari a terminé les essais de Barcelone avec le plus fort kilométrage parmi toutes les équipes de la grille (plus de 2000 km) sans rencontrer le moindre problème sur une F1-75 qui a tourné comme une horloge. Le deuxième jour des tests, Leclerc a même terminé tout en haut de la feuille des temps, mais le Monégasque a averti qu’être P1 en essais ne veut absolument rien dire.

« Je me sens bien parce que nous avons fait tous les tests que nous voulions faire et faire le plus de kilomètres était la chose la plus importante, et nous l’avons fait sans problème majeur. » a déclaré Charles Leclerc après les essais de Barcelone.

« C’était donc des essais positifs, en termes de performance, il n’y a rien à dire pour le moment. D’un autre côté, je pense que nous travaillons plus dur que jamais en gardant la tête basse. Évidemment, c’est toujours agréable de se voir en P1, mais ça ne veut absolument rien dire. Je pense que tout le monde en est conscient dans l’équipe, donc oui, nous ne nous sommes pas du tout concentrés sur la performance, nous nous concentrons uniquement sur nous-mêmes et désormais nous sommes déjà concentrés sur Bahreïn [où auront lieu les prochains tests]. »

Les trois dernières journées d’essais hivernaux 2022 se dérouleront sur le tracé de Sakhir à Bahreïn du 10 au 12 mars, une semaine avant que ne débute la saison 2022 sur le même tracé.

La Ferrari F1-75 élue plus belle monoplace 2022

La Ferrari F1-75 de Charles Leclerc et Carlos Sainz a été élue « plus belle monoplace 2022 » par les lecteurs de F1only.fr.

Depuis dimanche, vous pouviez voter sur notre site pour élire la plus belle monoplace de la saison 2022 de Formule 1, un vote qui devait être uniquement basé sur l’esthétique générale des monoplaces (livrée, formes…) et non sur les performances. Vous avez été nombreux et nombreuses à participer et c’est finalement la Ferrari F1-75 qui a récolté le plus de voix lors de ce sondage avec 38% des votes.

En deuxième position de ce classement, nous retrouvons l’Alpine A522 de Fernando Alonso et Esteban Ocon (13%) qui devance d’une courte tête la Mercedes W13 de George Russell et Lewis Hamilton (13% également) qui termine donc sur la troisième marche du podium.

En quatrième position avec 11% des votes, nous retrouvons l’Alfa Romeo C42 dont la livrée définitive a été révélée dimanche dernier par l’équipe suisse. En cinquième position, l’Aston Martin AMR22 a récolté 7% des voix, devant la McLaren MCL36 (6%), la Red Bull RB18 (4%), l’AlphaTauri AT03 (4%), la Williams FW44 (4%) et enfin la Haas VF-22 en lanterne rouge de ce classement avec seulement 1% des voix.

Reste à savoir désormais si Ferrari arrivera cette année à se battre pour le championnat du monde avec cette F1-75, alors qu’on ne peut s’empêcher de penser à une citation de Enzo Ferrari qui disait : « Les voitures de course ne sont ni belles ni laides. Elles sont belles quand elles gagnent »…

Classement final

Daniil Kvyat trouve « injuste » de mêler sport et politique

L’ancien pilote de Formule 1, le Russe Daniil Kvyat, a pris la parole sur les réseaux sociaux pour s’exprimer sur la situation internationale actuelle après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

L’ancien pilote AlphaTauri – qui doit faire ses débuts en Endurance cette année avec l’équipe G-Drive Racing – est lui aussi visé (comme Nikita Mazepin) par les recommandations faites ce lundi par le CIO, qui souhaite bannir tous les athlètes russes des compétitions internationales en réponse directe à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

C’est par le biais des réseaux sociaux ce mardi que le Russe a tenu à réagir à la situation actuelle en publiant un message dans lequel il demande aux fédérations internationales sportives de ne pas mélanger le sport et la politique.

« J’espère vraiment que cette situation en Ukraine sera résolue pacifiquement et que nous pourrons tous vivre en paix. J’espère que toutes les parties trouveront une issue en s’asseyant autour de la table et en ayant un dialogue respectueux. » a écrit le Russe sur ses différents réseaux sociaux ce mardi.

« C’est horrible pour moi de voir des frères de sang pris dans un conflit comme celui-ci. Je ne veux pas que les actions militaires et les guerres affectent le futur de l’humanité. Je veux que ma fille et tous les enfants puissent profiter de ce monde merveilleux. »

« Je veux aussi m’adresser à toutes les fédérations sportives incluant le CIO à travers le monde et leur dire que le sport doit rester en dehors de la politique et interdire les athlètes russes de concourir est une solution injuste qui va à l’encontre du principe du sport : l’unité et la paix. Qui à part nous les sportifs peut aider à unir les nations entre elles dans des moments comme celui-ci ? »

Résoudre le phénomène de marsouinage en F1 sera assez simple

Le marsouinage – terme utilisé en F1 pour décrire le phénomène de rebond d’une monoplace dans les lignes droites – pourra être corrigé assez facilement s’il l’on en croit certains patrons d’écurie.

La semaine dernière à Barcelone, plusieurs monoplaces ont été victimes de marsouinage dans les lignes droites, un phénomène de retour en Formule 1 après plusieurs années et qui est en grande partie dû aux nouvelles règles techniques qui font la part belle à l’effet de sol sur ces machines nouvelle génération. Le phénomène est bien connu des plus anciens et lorsqu’on interroge différentes personnes dans le paddock, la réponse est toujours la même; ce problème devrait être résolu assez facilement.

« Je pense que la plupart d’entre nous ont sous-estimé le phénomène, parce qu’à partir du moment où nous étions sur la piste, nous rebondissions plus que prévu. Nous savions certainement qu’avec le nouveau fond plat cela allait être différent – mais nous sommes dans un processus d’apprentissage. » a déclaré Mattia Binotto, directeur de la Scuderia Ferrari.

« Combien de temps va-t-il nous falloir pour y remédier, pour le résoudre ? Je pense finalement que le résoudre sera assez simple. Je suis à peu près sûr qu’à un moment donné, chaque équipe arrivera à trouver la solution. Combien de temps cela prendra-t-il ? Je pense que ceux qui y arriveront le plus tôt auront un net avantage en début de saison. »

Du côté de chez Alfa Romeo, le directeur de l’équipe, Fred Vasseur, a expliqué pourquoi les écuries ne s’attendaient peut-être pas à faire face à ce problème, bien que le Français estime lui aussi que le résoudre sera assez simple : « Je pense que certains phénomènes ne sont pas faciles à reproduire en soufflerie ou dans le simulateur, et comme l’a dit Mattia [Binotto], résoudre le problème n’est pas le plus gros problème. Mais être efficace sera la clé. » a déclaré le Français.

« La rapidité de l’action de l’équipe sera déterminante pour les premières courses, j’en suis certain, mais après trois ou quatre manches, en conférence de presse on ne parlera plus de ce phénomène. »

Le directeur des performances d’Aston Martin, Tom McCullough, a lui aussi un avis bien tranché sur la question et, comme Binotto et Vasseur, McCullough estime que le marsouinage sera facilement corrigé par la plupart des équipes, même s’il admet que ce phénomène est apparu principalement chez des équipes explorant les limites de la hauteur de caisse de leur monoplace.

« De toute évidence, ce sont des nouvelles voitures et ce n’est que la première itération. Nous allons faire évoluer ces voitures, toutes les équipes vont les faire évoluer d’ici Bahreïn [première manche de la saison] et pour les premières courses. » a expliqué McCullough.

« Ici [en Espagne], nous testons, nous explorons et nous repoussons les limites. Nous pouvons aussi ajuster la hauteur de caisse pour la placer de manière à ce qu’elle touche le sol, comme sur la voiture de l’année dernière. Ce n’est que le début, mais je pense que vous verrez beaucoup de développement au cours des prochaines courses. »

Les prochains essais privés auront lieu du 10 au 12 mars à Bahreïn et nous pourrons donc constater si les équipes ont réussi à corriger le problème.

Zhou ressent moins de pression en F1 que l’an dernier en F2

Le Chinois Guanyu Zhou a déjà défini ses objectifs personnels pour ce qui sera sa toute première saison en Formule 1 en tant que titulaire.

Zhou est devenu en 2022 le premier pilote chinois titulaire de l’histoire de la Formule 1 et débarque en catégorie reine après trois saisons passées dans la catégorie inférieure en Formule 2. Âgé de seulement 22 ans, Zhou sera le seul pilote débutant sur la grille cette année et, bien qu’il reconnaisse qu’il y a un peu de pression sur ses épaules, le pilote Alfa Romeo assure qu’il a connu pire en Formule 2 l’an dernier en fin de campagne.

« Évidemment, en étant le seul débutant sur la grille de la Formule 1 en 2022, cela met un peu plus de pression, mais pour être honnête, cela ne me touche pas vraiment. » a déclaré le pilote Alfa Romeo.

« J’ai ressenti plus de pression la saison dernière [en Formule 2], parce qu’il y avait beaucoup de gens qui me regardaient à la fin de la saison. C’était beaucoup de pression, mais je pense que j’ai plutôt bien géré tout ça. Durant toutes ces années, j’ai dû m’adapter mentalement, m’adapter à différentes situations. Mais de façon générale, la Formule 1 est une nouvelle expérience à laquelle je dois m’habituer, surtout au début. »

« Je suis prêt à suivre les traces des débutants de l’année dernière, en essayant de les battre, en essayant de développer mon énergie sur la piste. D’un point de vue personnel, je veux d’abord montrer mes capacités, je pense que c’est ce qui est important. »

« Je suis prêt pour la F1, je suis prêt à tout donner, puis en tant que pilote Alfa Romeo…je suis dans une famille avec des amis mécaniciens, les ingénieurs, le personnel de l’équipe et aussi mon coéquipier. C’est une partie importante du sport automobile. Cela nous aidera à avancer ensemble, passer autant de temps ensemble autour du monde et à l’usine, c’est très important. »

« Je ne veux pas être en F1 juste pour y être. Je veux être ici et faire mes preuves, rendre mon pays et tous ceux qui me soutiennent très fiers. Je veux bien faire en F1. Cette saison, je vais essayer de marquer des points tout en travaillant avec mon coéquipier Valtteri, je veux aider à faire avancer l’équipe. »

Le gel des moteurs entre en vigueur ce 1er mars en F1

C’est à partir d’aujourd’hui mardi 1er mars que le gel du développement des moteurs en Formule 1 entre en application jusqu’en 2025.

A partir de ce 1er mars, les motoristes ne sont plus autorisés à apporter des améliorations sur leurs unités de puissance afin de maitriser les coûts et donner aux motoristes suffisamment de temps pour préparer l’arrivée d’un nouveau moteur en 2026. Ce gel concerne le moteur à combustion interne, le turbo, le MGU-H, le système d’échappement et les spécifications d’huile moteur ainsi que les carburants. Cependant, le MGU-K, la batterie et l’électronique peuvent encore être modifiés jusqu’au 1er septembre 2022. Passé cette date du 1er septembre, plus aucun changement ne sera autorisé à moins d’une dérogation spéciale pour permettre à un motoriste trop en retrait sur les autres de rattraper son retard.

Ce 1er mars, les motoristes doivent donc remettre leur dossier d’homologation de leur groupe propulseur. Les fabricants doivent soumettre des dossiers séparés pour chaque équipe qu’ils ont l’intention de fournir. Une fois homologué, ce moteur pourra être utilisé jusqu’à la fin de la saison 2025.

Avant le 1er septembre 2022, les motoristes devront soumettre leurs conceptions finales concernant la batterie, le boitier de contrôle électronique et le MGU-K. À partir du 1er septembre, tout développement axé sur la performance sera stoppé pour les trois prochaines années.

Quelques exceptions

Comme toujours, il existe quelques exceptions aux règles, principalement pour permettre aux motoristes de résoudre des problèmes de conception qui auront un effet sur la sécurité ou la fiabilité des unités de puissance. Dans le cas où un motoriste doit apporter des modifications à son moteur pour l’une ou l’autre des raisons évoquées (sécurité ou fiabilité), une procédure stricte devra être suivie. Un motoriste souhaitant apporter des modifications devra soumettre une demande écrite au département technique de la FIA, tout en exposant les raisons précises de la demande. En plus d’une explication détaillée, le fabricant doit inclure des preuves décrivant la recherche sur le problème et comment il a prouvé que le changement le corrigera.

L’explication soumise et la solution proposée seront ensuite diffusées par la FIA auprès de tous les fabricants de moteurs, afin de mieux comprendre si la demande du fabricant en question est justifiée et équitable. Si la FIA est satisfaite de ce que les autres constructeurs disent de la solution, l’autorisation peut être accordée pour effectuer le changement. Des modifications très mineures seront également autorisées, à condition que le département technique de la FIA soit notifié. Ces changements concernent principalement le câblage, le positionnement du turbocompresseur, le positionnement de la soupape de décharge et de la tuyauterie, ainsi que le positionnement des soupapes.

Le gel s’applique également aux fournisseurs de carburant et d’huile, mais les équipes seront autorisées à changer de fournisseur pendant la période d’homologation – à condition que le changement soit pour des raisons commerciales et non techniques.

Ukraine : la FIA convoque une réunion extraordinaire du Conseil Mondial

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a convoqué une réunion extraordinaire du Conseil Mondial du Sport Automobile ce mardi 1er mars afin de discuter des questions relatives à la crise en Ukraine.

Ce lundi, le CIO (Commité International Olympique) a recommandé le bannissement des Russes du sport mondial en réponse directe à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En Formule 1, un seul pilote est de nationalité russe, il s’agit de Nikita Mazepin, dont l’avenir est désormais plus qu’incertain en raison de la situation internationale impliquant son pays. Jusqu’à présent, aucune décision n’a encore été prise par la FIA, mais le président Ben Sulayem a indiqué ce lundi soir avoir convoqué une réunion ce mardi pour discuter de la situation lors d’un Conseil Mondial extraordinaire.

« J’ai convoqué une réunion extraordinaire du Conseil mondial du sport automobile pour demain afin de discuter des questions relatives à la crise actuelle en Ukraine.«  a ainsi confirmé Mohammed Ben Sulayem.

Dans ce contexte, il semble très peu probable que Nikita Mazepin puisse conserver son baquet en Formule 1 cette année et le Russe devrait être remplacé par le pilote de réserve de l’équipe Haas, le Brésilien Pietro Fittipaldi comme l’a confirmé le directeur de l’écurie américaine il y a quelques jours : « Si Nikita ne pouvait pas piloter pour une raison ou pour une autre, c’est Pietro qui serait appelé en premier. » a confirmé Guenther Steiner vendredi dernier à Barcelone.

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie la semaine dernière, l’avenir du Russe Nikita Mazepin a été immédiatement mis en doute au sein de l’équipe Haas dont le sponsor titre n’est autre que la société russe Uralkali appartenant au père de Nikita Mazepin. Dans un premier temps, l’équipe américaine a souhaité retirer toute trace de la société Uralkali sur sa monoplace et ses installations et a donc mis en piste à Barcelone une VF-22 à la livrée blanche où seuls le logo de l’écurie et celui du sponsor de Mick Schumacher (1and1) étaient visibles.

Le Russe Mazepin risque l’exclusion suite aux recommandations du CIO

A un peu moins d’un mois du début de la saison 2022 de F1 à Bahreïn, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis en péril l’avenir du Russe Nikita Mazepin en Formule 1.

Ce lundi, la Fédération Automobile d’Ukraine a en effet exhorté la FIA à bannir tous les pilotes titulaires d’une licence russe ou biélorusse des compétitions de sport automobile. Si la FIA accepte de s’exécuter, l’équipe Haas sera contrainte de remplacer son actuel pilote titulaire Nikita Mazepin par un autre pilote pour cette saison 2022, et même de préférence avant le début des essais officiels de pré-saison qui débutent le 10 mars à Bahreïn. La FAU a également demandé à la FIA d’interdire l’utilisation des symboles d’État des deux pays dans les compétitions de la FIA, comme leurs hymnes nationaux ou encore les drapeaux.

En parallèle, les différentes sanctions économiques mises en place contre la Russie ces dernières heures ont créé d’autres points d’interrogations concernant le baquet de Mazepin, notamment parce que le jeune pilote est soutenu par la société russe Uralkali qui appartient à son père. Le logo d’Uralkali a d’ailleurs déjà été retiré de la carrosserie de la monoplace de l’équipe Haas la semaine dernière, tandis que le directeur de l’écurie, Guenther Steiner, a indiqué qu’il n’y avait « aucune garantie » quant à l’avenir de Nikita Mazepin au sein de l’équipe en raison de la situation internationale et de la guerre qui a éclaté en Ukraine.

Quelques heures plus tard, le CIO (Comité International Olympique) a pour sa part recommandé de bannir les athlètes russes et biélorusses des compétitions sportives.

« Le Mouvement olympique est uni dans la mission qu’il s’est fixée, à savoir contribuer à la paix par le sport et rassembler le monde dans une compétition pacifique, au-delà de tout différend politique. Les Jeux Olympiques, les Jeux Paralympiques, les championnats et coupes du monde et bien d’autres événements sportifs réunissent des athlètes de pays qui s’affrontent, voire sont en guerre. » indique le CIO ce lundi.

« Le Mouvement olympique est également uni par son sens de l’équité qui lui interdit de punir des athlètes pour des décisions prises par leur gouvernement si ces derniers n’y participent pas activement. Nous sommes attachés à des compétitions équitables pour tous, sans discrimination d’aucune sorte. La guerre qui fait rage actuellement en Ukraine place toutefois le Mouvement olympique face à un dilemme. Alors que des athlètes russes et bélarussiens peuvent continuer à prendre part à des événements sportifs, de nombreux athlètes ukrainiens sont dans l’impossibilité de le faire en raison des attaques menées contre leur pays. »

« C’est un dilemme qui ne peut être résolu. La commission exécutive du CIO a donc examiné aujourd’hui la situation avec soin et c’est le cœur lourd qu’elle a émis la résolution suivante :

  1. Afin de protéger l’intégrité des compétitions sportives mondiales et pour la sécurité de tous les participants, la commission exécutive du CIO recommande aux Fédérations Internationales (FI) de sport et aux organisateurs d’événements sportifs de ne pas inviter ni autoriser la participation d’athlètes et d’officiels russes et bélarussiens aux compétitions internationales.
  2. Lorsque cela est impossible à court terme pour des raisons organisationnelles ou juridiques, la commission exécutive du CIO prie instamment les Fédérations Internationales de sport et les organisateurs d’événements sportifs à travers le monde de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour qu’aucun(e) athlète ou officiel(le) sportif(ve) russe ou bélarussien(ne) ne soit autorisé(e) à concourir sous le nom de la Russie ou du Bélarus. Les ressortissants russes ou bélarussiens, que ce soit à titre individuel ou par équipes, ne devraient être acceptés qu’en tant qu’athlètes ou équipes neutres. Aucun symbole, couleur, drapeau ou hymne national ne devrait être affiché, hissé ou interprété. Si, même dans des circonstances extrêmes, cela est impossible à court terme pour des raisons organisationnelles ou juridiques, la commission exécutive du CIO laisse à l’organisation concernée le soin de trouver sa propre solution pour résoudre efficacement le dilemme susmentionné.
  3. La commission exécutive du CIO maintient sa recommandation pressante de ne pas organiser d’événement sportif en Russie ou au Bélarus, recommandation qu’elle a formulée le 25 février 2022.
  4. Étant donné les circonstances exceptionnelles et compte tenu de la violation extrêmement grave de la Trêve olympique et d’autres violations de la Charte olympique commises par le gouvernement russe dans le passé, la commission exécutive du CIO a pris la décision ad hoc de retirer l’Ordre olympique à toutes les personnes qui occupent actuellement une fonction importante au sein du gouvernement de la Fédération de Russie ou un autre poste de haut rang lié au gouvernement. Sont concernées les personnes suivantes :
  • M. Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie (Ordre olympique en or, 2001) ;
  • M. Dmitry Chernyshenko, premier ministre adjoint de la Fédération de Russie (Ordre olympique en or, 2014) ;
  • M. Dmitry Kozak, chef d’État-major adjoint du bureau exécutif présidentiel (Ordre olympique en or, 2014)

« La commission exécutive du CIO relève et salue les nombreux appels à la paix lancés par les athlètes, les dirigeants sportifs et les membres de la communauté olympique internationale. Le CIO admire et soutient en particulier les appels à la paix lancés par les athlètes russes. »

« La commission exécutive du CIO réaffirme sa pleine solidarité avec la communauté olympique ukrainienne. Cette dernière est dans le cœur et les pensées du Mouvement olympique. La commission exécutive du CIO s’engage à poursuivre et à renforcer ses efforts en matière d’aide humanitaire. C’est pourquoi elle a créé aujourd’hui un fonds de solidarité. À cet égard, le CIO exprime sa gratitude aux Comités Nationaux Olympiques (CNO) et aux Fédérations Internationales de sport qui soutiennent déjà les athlètes ukrainiens et leurs proches. »

« Les membres de la commission exécutive du CIO, épaulés par le groupe de travail du CIO, continuent à suivre de près la situation. Ils adapteront le cas échéant leurs recommandations et les mesures y afférentes en fonction des futurs développements. »

Pour Ricciardo, Red Bull et Mercedes ont caché leur jeu à Barcelone

Le pilote McLaren Daniel Ricciardo estime que Red Bull et Mercedes n’ont pas encore montré leur vrai rythme lors des essais hivernaux disputés la semaine dernière à Barcelone.

McLaren a connu de bons essais à Barcelone la semaine dernière avec une MCL36 ayant réalisé 365 tours en trois jours sans rencontrer le moindre problème, ce qui place l’équipe de Woking au troisième range en termes de kilométrage réalisé, Lando Norris ayant établi la référence le premier jour avant que Ferrari et Mercedes ne dominent les deux jours suivants, tandis que Daniel Ricciardo s’est montré le plus rapide le matin du deuxième jour.

Lorsqu’on lui demande comment se sont passés ces premiers essais de l’année pour son équipe, Ricciardo a répondu  : « Je pense que nous sommes plutôt bien positionnés, même s’il reste encore quelques petites choses sur lesquelles travailler et améliorer. L’équipe a donc des données avec lesquelles travailler et certains domaines sur lesquels nous concentrer. » a expliqué le pilote McLaren.

« Dans l’ensemble, ce fut trois jours sans accroc et un début de saison vraiment bon. Je dois juste remercier tout le monde à l’usine pour tout le travail réalisé au cours de l’hiver pour nous mettre dans cette position. »

Au cours de la semaine, le pilote Mercedes George Russell a déclaré qu’il se méfiait fortement de McLaren et Ferrari qui ont montré durant ces essais à Barcelone une excellente fiabilité et un rythme très rapide en termes de performance pure. Mais Daniel Ricciardo a tenu à minimiser les propos de Russell, l’Australien estimant pour sa part que Mercedes et Red Bull ont caché leur jeu jusqu’à présent.

« De toute façon, Red Bull et Mercedes n’ont encore rien montré. Nous verrons donc ce qui se passera lorsqu’ils commenceront à rouler un peu plus, mais pour l’instant, nous nous concentrons sur nous-mêmes. Nous voulons simplement comprendre où nous en sommes. Je pense que je connais déjà nos points forts, alors je vais juste essayer de travailler sur les faiblesses maintenant du point de vue du pilotage et des réglages. »

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