En 2022, Alpine aura plus de potentiel de développement sur sa F1

Le PDG de Renault, Luca de Meo, se veut plutôt prudent quant aux objectifs de l’équipe Alpine pour la saison 2022, mais l’Italien affirme que Renault vise toujours un retour au sommet de la catégorie.

Cinquième au championnat du monde des constructeurs en 2021, l’équipe Alpine [anciennement Renault] a su tirer son épingle du jeu au cours d’une saison où la réglementation technique était quasiment identique à celle de la saison 2020. Pour 2022, les équipes sont reparties d’une page totalement blanche avec l’arrivée de nouvelles règles techniques, ce qui pourrait nous permettre d’avoir quelques surprises.

Concernant Alpine, Luca de Meo se veut plutôt confiant dans l’avenir avec une équipe « consolidée » après une campagne 2021 au cours de laquelle l’équipe du constructeur français a réussi à décrocher une victoire et marquer des points dans 19 courses : « Nous avons marqué des points lors de 19 Grands Prix, ce qui veut dire que ce n’est pas un hasard si nous sommes à la cinquième place…Maintenant, nous regardons vers 2022, avec une équipe plus consolidée, avec deux pilotes qui se connaissent bien, et nous avons beaucoup poussé pour créer une complicité entre eux, pour qu’on devienne une équipe, car au final, nous gagnons ensemble et nous perdons ensemble.  Je n’aime pas la rivalité interne, la façon de diriger une équipe où l’un est contre l’autre, c’est du poison, ce n’est pas l’esprit d’Alpine. » a déclaré le PDG de Renault à Marca.

Concernant les objectifs de l’équipe Alpine pour 2022, De Meo se veut prudent et rappelle qu’il faut en moyenne plusieurs années avant d’arriver à se battre pour un championnat du monde en Formule 1. Lorsqu’on lui demande quel est le « plan » pour cette nouvelle saison [rapport à l’inscription EL PLAN aperçue sur l’aileron arrière de l’Alpine à Abou Dhabi], De Meo a répondu : « Au final, le plan, dans le langage des entreprises est au minimum entre trois et cinq ans. En une année, c’est une question de budget. »

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« Si vous voulez parler d’un plan, je vous répond que nous avons le choix entre trois et cinq ans pour devenir compétitifs, pour pouvoir gagner des courses régulièrement et pour pouvoir gagner un championnat du monde. C’est l’objectif de tout le monde, comme pour Aston Martin, Ferrari, Red Bull…Au final, tout le monde veut gagner, nous aussi nous rêvons de gagner un championnat un jour, mais tout cela est si difficile. Nos concurrents son si bons qu’on ne sait jamais. Ce n’est pas quelque chose que l’on met dans une calculatrice et qu’on obtient un résultat comme ça, cela dépend de beaucoup de choses. Il est clair que nous avons un engagement à long terme dans cette série et que nous avons l’ambition d’être compétitifs, et je pense qu’il est possible que dans quelques années nous soyons parmi les meilleurs pour pouvoir concourir, parfois en remportant [des courses], parfois des podiums en évitant les problèmes. »

« Renault fait partie des équipes historiques et il n’y en a que trois qui produisent des moteurs désormais, avec Honda [qui a quitté la F1 fin 2021] quatre. En fait, nous sommes Mercedes, Ferrari et Renault. Notre équipe est différente, car c’est une double équipe, et nous sommes ici depuis plus de 40 ans. La position de Renault n’est pas d’être au milieu, la position de Renault est d’être en haut. Je ne peux pas dire quand, car vous pourriez dire : ‘Mr De Meo a dit qu’en 2023 ils vont gagner le championnat du monde’, et si on ne gagne pas cela ne servirait à rien. Le plus important est d’avoir l’attitude, de vouloir de ce sport et de vouloir investir. »

« Quand les gens mettront leur monoplace [en piste] à Montmelo [pour les essais hivernaux], nous verrons qui a fait le travail. Ce que je peux dire, c’est que tout change. On avait traditionnellement un handicap en termes d’aérodynamisme dû à l’architecture du moteur, mais quand le châssis change, l’aéro change aussi, ce qui sera un peu moins choquant. La réalité, c’est que l’année qui arrive sera moins importante qu’elle ne l’a été jusqu’à présent, parce qu’au final, vous enlevez mécaniquement un inconvénient. Nous nous sommes donnés des objectifs ambitieux […] Et puis il y a autre chose, parce que cette voiture [celle de 2021] avait déjà trois ans, elle avait atteint la fin de son cycle de vie, et la différence c’est que nous allons changer l’architecture du moteur pour la saison prochaine, cela va nous donner un moteur plus fin, ce qui nous permettra de marquer des points en aérodynamisme. Ensuite, il faudra voir quelles sont les performances du moteur, mais on m’a dit que le développement se passait bien. Mais tout le monde dira la même chose. Il y aura plus de chevaux, je ne peux pas dire combien, mais l’intention est certainement de clôturer le budget. Tout cela dépendra aussi de la capacité organisationnelle de l’équipe, de ce que nous pouvons améliorer, et de ce qu’ils me disent, c’est que la voiture va avoir beaucoup plus de potentiel de développement que l’actuelle [celle de 2021] qui a atteint la limite. »

« Si vous parlez à Fernando [Alonso], il vous dira qu’il fait tout ce qu’il peut. Parfois, il fait le tour trois ou quatre fois, retourne au stand et dit : ‘On ne peut pas faire plus’. Mais la monoplace de la saison prochaine pourra s’améliorer au cours de la saison. »

Sainz débute 2022 « prêt à 100% » et avec « beaucoup de confiance »

L’espagnol Carlos Sainz se sent prêt « à 100% » pour entamer sa deuxième saison avec Ferrari en 2022, l’Espagnol ajoutant qu’il a désormais acquis une certaine confiance après sa première campagne réussie en 2021 avec l’équipe italienne.

En 2021 pour sa première saison en rouge, Carlos Sainz a impressionné beaucoup de monde en battant son coéquipier Charles Leclerc et en terminant à la cinquième place au championnat du monde des pilotes. Le Madrilène admet qu’il a pu acquérir une grande confiance lors de la deuxième moitié de saison et se sent donc prêt à débuter 2022 pour – peut-être – aller se battre pour le titre mondial avec Ferrari.

Lorsqu’on lui demande s’il se sent prêt, Sainz a répondu : « Oui, à 100%. Surtout… cette seconde moitié de saison [2021] m’a donné la bonne confiance avec la voiture, la bonne confiance avec l’équipe, de savoir que je suis prêt pour tout ce qui vient l’année prochaine. Cela, combiné à la quantité de travail acharné que nous mettons dans le projet 2022, m’a mis dans le bon état d’esprit… » a déclaré l’Espagnol, cité par le site du championnat.

« J’ai beaucoup apprécié. Je pense que c’était l’une de mes saisons préférées en F1 en termes de plaisir. Ça a été assez mouvementé, il y a eu beaucoup de courses, mais aussi beaucoup de bons moments. J’ai réussi à m’amuser; en même temps, j’ai réussi à m’améliorer tout au long de l’année. J’ai l’impression que j’ai terminé la saison beaucoup plus fort que je ne l’ai commencée, donc il y a cette progression importante au sein de l’équipe. J’ai également vu des changements au sein de l’équipe qui sont allés dans la bonne direction. Donc honnêtement, le sentiment en entrant dans 2022 est très positif et je pense que nous allons vers un bon moment et dans une bonne dynamique. »

L’ancien pilote McLaren, Renault et Toro Rosso a également balayé toute insinuation selon laquelle piloter pour Ferrari apporte une pression supplémentaire. Au contraire, Sainz a déclaré qu’il « réalise un rêve » avec l’équipe de Maranello qui a de grands espoirs pour la campagne à venir.

« Il m’a été assez facile de me rappeler que je réalise un rêve : c’est de piloter pour la meilleure équipe de Formule 1 et l’équipe la plus historique de Formule 1, et c’est un rêve devenu réalité pour moi depuis que je suis un gamin, piloter pour Ferrari. »

« Et en me rappelant ce genre de chose, je pars en fait dans le week-end toujours excité, toujours avec de l’énergie, toujours en essayant d’apprendre, en essayant de devenir meilleur, pour m’assurer que si la chance de se battre pour le championnat du monde avec Ferrari arrive un jour, je serai aussi préparé et prêt que possible. Et cela m’a donné un bon équilibre ; [en 2021 cela m’a permis de faire un autre petit pas en tant que pilote et de me faire terminer la saison en beauté et maintenant je suis prêt pour tout ce qui arrivera en 2022. » a-t-il conclu. 

Alain Prost : « Hamilton a pris un sacré coup sur la tête »

Alain Prost veut rester optimiste et estime que Lewis Hamilton sera bien présent en Formule 1 en 2022 pour tenter de décrocher une huitième couronne mondiale.

Depuis le Grand Prix d’Abou Dhabi – où il s’est fait dépasser dans le dernier tour de course par son rival Max Verstappen à la suite d’une décision très controversée du directeur de course de la FIA, Michael Masi – Lewis Hamilton s’est muré dans le silence. Quelques jours plus tard, son patron Toto Wolff a alors lancé un pavé dans la mare en expliquant aux médias qu’il ne savait pas si Lewis Hamilton serait bien là en 2022 après sa grosse deception lors de l’ultime manche de la saison 2021.

Certains observateurs estiment que le Britannique pourrait décider de stopper sa carrière, alors que d’autres un peu plus terre à terre s’attendent à revoir Lewis Hamilton aux essais hivernaux 2022 plus déterminé que jamais pour tenter d’aller décrocher un huitième titre mondial. Lorsqu’on demande au quadruple champion du monde de F1 Alain Prost ce qu’il pense de toutes cette histoire, le Français dit qu’il veut rester optimiste, même s’il admet que Lewis Hamilton a pris « un gros coup sur la tête » à la fin de la saison dernière.

« C’est difficile de se mettre à sa place, il a sûrement autant de raisons de continuer que d’arrêter. C’est 50-50, il a pris un sacré coup sur la tête, mais ce serait vraiment triste s’il n’était pas là la saison prochaine. » a déclaré Alain Prost, cité par le JDD.

« Je veux rester optimiste, car il reste ce huitième titre et ce nouveau règlement technique, avec peut-être trois équipes en tête et quatre ou cinq pilotes en lice pour le titre. C’est un défi que Hamilton voudrait pouvoir relever. » a insisté le Français.

Malgré toutes les rumeurs pouvant suggérer le départ anticipé de Lewis Hamilton à la retraite, il nous semble inconcevable (en tout objectivité) que le septuple champion du monde ne revienne pas pour essayer de décrocher un huitième titre mondial en Formule 1 en 2022, ce qui ferait de lui l’homme le plus titré de l’histoire du sport.

Le GP de Hongrie à jamais gravé dans la mémoire de Latifi

Le Canadien Nicholas Latifi se souviendra très longtemps du Grand Prix de Hongrie 2021, course durant laquelle le pilote Williams a marqué ses premiers points en Formule 1.

A Budapest en 2021, le départ chaotique du Grand Prix à la suite du strike de Valtteri Bottas au premier virage a permis à plusieurs pilotes du fond de grille de se retrouver aux avant-postes. Les deux pilotes Williams George Russell et Nicholas Latifi faisaient partie de ces chanceux, ce qui leur permettra de terminer le Grand Prix de Hongrie dans les points.

P7 et P8 à l’arrivée du Grand Prix de Hongrie, ce résultat a permis à l’équipe Williams de signer une double arrivée dans les points pour la première fois depuis la saison 2018, mais a également permis à l’équipe britannique de prendre la huitième place au championnat constructeurs en une seule course. Nicholas Latifi admet que ce Grand Prix restera à jamais gravé dans sa mémoire : « Avec Williams n’ayant pas marqué de point depuis le Grand Prix d’Allemagne 2019, ma P7 et la P8 de George [Russell] signifiaient que nous avons obtenu 10 points en un seul coup à Budapest. Cela a mis fin à une longue attente et a été un gros, gros résultat pour l’équipe. » nous explique Nicholas Latifi.

« Ce week-end-là nous a également fait passer à la 8e place du championnat des constructeurs, une position que nous avons conservée jusqu’à la fin de la saison. C’est énorme. Pas seulement pour le moral, mais aussi en raison de l’avantage financier pour l’équipe. Sur une note personnelle, c’étaient mes premiers points en Formule 1 après beaucoup de travail acharné. Évidemment, on a eu un peu de chance avec le départ chaotique, mais c’est parfois comme ça que ça que l’on obtient des podiums chocs et des victoires. »

« Le résultat de la course n’a pas été scellé dès le premier tour et nous avons encore dû faire face à une course très longue et difficile. Je devais profiter de l’opportunité et sceller les choses. C’était également le premier doublé de l’équipe depuis le Grand Prix d’Italie 2018 et cela a été un énorme coup de pouce pour tout le monde chez Williams après quelques saisons très difficiles. C’était une belle récompense, d’autant plus qu’elle est arrivée juste avant les vacances d’été en août. »

« C’était agréable de voir les gens partir en vacances avec le sourire aux lèvres. Et je pense que les événements en Hongrie nous ont servi de catalyseur pour marquer 10 autres points à Spa trois semaines plus tard. C’était une phase fantastique de la saison. »

En 2022, Nicholas Latifi fera toujours partie de l’équipe Williams, mais le Canadien aura un nouveau coéquipier; le Thaïlandais Alexander Albon, qui fait son grand retour en Formule 1 après une année en off.

Les équipes de F1 vont opérer à la limite du plafond budgétaire en 2022

En 2022, toutes les équipes de la grille devront opérer à la limite du plafond budgétaire de 140 millions de dollars, créant chez certaines des situations complexes à gérer.

Depuis la saison 2021, toutes les équipes de Formule 1 doivent respecter un plafond budgétaire imposé par la FIA. Ce plafond a été fixé en 2021 à 145 millions de dollars, mais a été abaissé cette année à 140 millions, alors qu’il sera encore abaissé à 135 millions à partir de 2023. Ce plafond ne prend pas en compte les salaires des pilotes et des trois employés les plus haut placés de l’équipe.

L’an dernier, la plupart des équipes ne fonctionnaient pas à la limite de ce plafond budgétaire, notamment parce que la règlementation technique n’a quasiment pas évolué entre 2020 et 2021. Ce ne sera pas le cas en 2022 puisque la Formule 1 introduit cette année une toute nouvelle règlementation technique, ce qui a demandé aux équipes de lourds investissements, ce qui est le cas par exemple d’AlphaTauri, qui a dû acheter de nombreuses pièces à Red Bull Technologies, la maison mère de Red Bull dont fait partie l’équipe italienne.

Par conséquent, le patron de l’équipe AlphaTauri s’attend à devoir opérer cette saison à la limite du plafond budgétaire, ce qui pourrait être complexe à gérer : « Cette année, je pense que ce sera plus difficile pour nous en termes de plafond budgétaire. » a déclaré Franz Tost, cité par Autosprint.

« En 2021, nous étions bien en deçà du plafond budgétaire et ce n’était pas un problème. Mais en 2022, la limite sera de 140 millions de dollars et l’achat de nouvelles pièces issues de red Bull Technologies nous amènera à la limite. Il va donc falloir très bien faire les calculs dès le départ car cette situation pourrait nous placer en difficulté. »

Dans ce contexte de plafonnement des coûts, les équipes voudront absolument éviter les dépenses « inutiles » comme les accidents par exemple, qui pourraient très rapidement faire un trou dans le budget de l’équipe. Laurent Mekies, directeur sportif de la Scuderia Ferrari, a tenu à insister sur le fait que le budget réduit en 2022 ne permettra plus aux équipes d’encaisser des coûts supplémentaires liés aux accidents sans que cela ait un impact sur le développement des monoplaces.

« [en 2021] Nous avons encouragé nos pilotes à sonder les limites parce que la compétition entre les deux nous aide à avancer. Il y a eu relativement peu de développement sur la voiture [en 2021] donc nous avons pu mieux gérer les accidents en termes de budget. En 2022, ce sera différent. Nous avons besoin de tout le budget pour le développement des monoplaces. » a déclaré le Français, tout en ajoutant qu’il s’attend à ce qu’il y ait plus de mises à jour qu’en 2021 mais moins qu’en 2019 ou 2018 toujours en raison du budget capé.

Cependant, toutes les équipes n’auront peut-être pas à s’en tenir à ce budget capé de 140 millions de dollars en 2022 étant donné qu’un montant supplémentaire de 1,2 million de dollars est alloué aux équipes pour chaque manche au delà de 21 courses programmées au calendrier de la Formule 1. Hors, en 2022 le calendrier est composé de 23 courses (un record), ce qui signifie que les équipes devraient recevoir une allocation de 2,4 millions de dollars en 2022 pour compenser les coûts de ces 2 Grands Prix supplémentaires.

Autre bonne nouvelle pour les équipes, un supplément de 300 000 dollars est prévu pour chaque week-end comportant une course Sprint (il y en a six de prévues en 2022), ainsi qu’un supplément de 100 000 dollars pour réparer les dommages causés par un accident qui aurait forcé une voiture à abandonner pendant les qualifications Sprint.

Les équipes pourraient donc se dire qu’elles pourraient bénéficier de cet argent supplémentaire et donc dépenser sans compter durant la saison, mais l’approche ne serait pas judicieuse en raison de la pandémie mondiale qui pourrait forcer la F1 à annuler plusieurs courses, ce qui voudrait dire que le « bonus » alloué pour chaque manche au delà des 21 courses pourrait être annulé. Un scénario qui n’est pas à exclure. Il est donc essentiel pour les équipes de contrôler les dépenses avec une grande attention.

Certaines équipes en revanche pourraient tirer parti de ce plafonnement des coûts, notamment les plus petites écuries de la grille comme Alfa Romeo ou Haas, qui ont l’habitude de devoir contrôler leurs coûts et d’opérer bien en deçà d’une certaine limite budgétaire chaque année comme le confirme Fred Vasseur, team principal de l’équipe Alfa Romeo : « L’avantage pour nous, c’est que nous sommes habitués à travailler avec ce type de budget.  Nous sommes habituellement en dessous du plafond de coûts et je pense que nous savons gérer ce domaine en termes de budget. » a déclaré le Français.

« Ce qui n’est pas le cas pour les trois, quatre ou cinq grandes équipes. Elles vont devoir s’adapter pour être un peu moins dépensières et de notre côté, nous continuerons dans le même sens avec la même motivation. »

La nouvelle réglementation technique qui sera introduite en 2022 devrait également aller dans le sens des petites équipes selon Vasseur : « C’est toujours agréable de partir d’une page blanche.  Nous avons une énorme inertie dans le système et l’avancé technologique des grandes équipes sera toujours là. J’en suis parfaitement conscient. »

« Mais si nous avons une stabilité dans la réglementation, dans l’ensemble, cela pourrait être une opportunité pour les petites équipes. Je sais que les grandes équipes auront un avantage avec les technologies et tout ce qui s’en suit.  Mais encore une fois, si nous pouvons avoir la stabilité dans la réglementation – parce que la performance vient aussi avec la stabilité – alors nous aurons une chance d’être peu plus près d’eux.  Et pourquoi pas, en certaines occasions, être capable de nous battre avec eux ? C’est ce qui est le plus important pour moi. »

Affronter Russell en début de saison serait un signe positif pour Norris

Lando Norris estime que s’il sera en mesure de se battre en piste contre George Russell dès le début de la saison 2022, cela sera un signe clair des progrès de McLaren au cours de l’intersaison.

Lando Norris et George Russell ont passé la plus grande partie de leur carrière à courir l’un contre l’autre dans les catégories inférieures. Mais en Formule 1, Russell a débuté chez Williams et n’a jamais vraiment eu une monoplace capable d’aller se battre à l’avant du peloton avec son ami Lando Norris.

Mis à part une apparition de Russell dans la Mercedes de Lewis Hamilton au Grand Prix de Sakhir 2020, le Britannique s’est toujours retrouvé en retrait par rapport à Norris, mais cette situation devrait changer en 2022 puisque George Russell est désormais un pilote Mercedes et devrait donc en toute logique se battre pour des victoires. Par conséquent, si Lando Norris se retrouve au coude à coude avec son ami en piste dès la première course de l’année, le pilote McLaren considérera cela comme un signe positif pour son équipe.

« Tout d’abord, j’espère que nous pourrons nous battre roue contre roue, et si c’est le cas, alors cela voudra dire que nous connaissons un bon début de saison 2022 ou bien que lui [Russell] en connait un mauvais. » a déclaré Lando Norris.

« Je pense, bien-sûr, que nous serons optimistes et j’espère que nous pourrons bien débuter la saison et j’espère que nous pourrons être plus proches de Ferrari, Mercedes et Red Bull, en particulier ces deux derniers. Le temps nous le dira, mais je pense que personne ne sait vraiment où sera qui au début de la saison. »

« Mais nous avons définitivement du chemin à parcourir et ce ne sera pas facile – même si ce sont de nouvelles règles – de tout rattraper cette année. Si je me bat contre George, alors nous nous battrons contre Mercedes, ce qui voudra dire que nous avons eu une bonne intersaison. »

En 2021, l’équipe McLaren a terminé à la quatrième place au championnat du monde des constructeurs au terme d’une lutte serrée avec la Scuderia Ferrari tout au long de l’année.

McLaren s’attend à beaucoup plus de la part de Ricciardo en 2022

Le directeur exécutif de McLaren, Andrea Stella, est convaincu que son équipe obtiendra plus de performances de Daniel Ricciardo en 2022 après que l’Australien ait connu une première saison difficile avec l’équipe.

Ricciardo a rejoint McLaren en provenance de Renault avant la saison 2021 pour remplacer Carlos Sainz, qui a rejoint Ferrari, mais malgré sa victoire au Grand Prix d’Italie, le pilote McLaren a largement eu du mal à égaler son coéquipier Lando Norris tout au long de la saison. Cependant, Andrea Stella a vu des signes positifs chez l’Australien tout au long de l’année et croit fermement qu’il y aura un nouveau pas en avant avec la nouvelle génération de monoplaces en 2022 : « Du côté de Daniel, je pense que les progrès au cours de la saison ont été tangibles. » a déclaré Stella.

« Si vous regardez en Arabie Saoudite, il a été très rapide en qualifications. Si vous vous souvenez bien, en Q1 il était P3, mais en Q2 il a subi des dommages sur sa monoplace en touchant un vibreur, ce qui l’a mis hors jeu. Sans cela, je pense que sa performance en Arabie Saoudite aurait été très bonne. »

« Nous savons qu’il y a plus à venir de la part de Daniel, et d’une certaine manière, nous avons encore un plan de développement et j’ai hâte de voir ce que nous pourrons faire avec Daniel en 2022. Je suis tout de même très optimiste de ce point de vue. Laissez-moi tout de même vous dire que travailler avec lui est un réel plaisir, je pense qu’il crée une très bonne atmosphère dans l’équipe, ce qui est une bonne base pour le développement technique et le pilotage. »

Alors que McLaren espère que Daniel Ricciardo sera au rendez-vous en 2022, l’équipe de Woking compte également sur son deuxième pilote, le Britannique Lando Norris, dont les performances ont été époustouflantes en 2021 selon Stella.

« Je pense que Lando dans sa troisième année en Formule 1 s’est développé, notamment en termes de vitesse pure. Je suis vraiment confiant, parce qu’en termes de vitesse pure il était l’un des pilotes les plus forts de la grille et je pense que c’est vrai dans toutes les conditions. Il suffit de penser à certaines de ses performances sur le mouillé, comme lorsqu’il a décroché sa pole position en Russie avec un tarmac dans des conditions de transition, puisque nous sommes passés des composés Intermédiaires aux composés Tendres. »

« Avec Lando, nous avons également travaillé sur l’amélioration du rythme de course – donc la capacité de marquer des points – et je pense que cela, d’une certaine manière, a été démontré. Là où je vois l’opportunité avec Lando, c’est de consolider ses standards très élevés qu’il a réussi à atteindre lors de chaque session. Il s’agit donc d’avoir plus de cohérence dans ce niveau de performance de pointe. »