Décès de l’ancien pilote de F1 Patrick Tambay

L’ancien pilote de Formule 1 Patrick Tambay – qui a couru en catégorie reine entre 1977 et 1986 – est décédé à l’âge de 73 ans a annoncé sa famille à l’AFP ce dimanche 4 décembre.

Vainqueur de deux Grands Prix (Hockenheim en 1982 et Imola en 1983) au cours de sa carrière en F1, Patrick Tambay est décédé à l’âge de 73 ans. Le Français avait pris part à 114 Grands Prix en Formule 1 et avait roulé notamment pour de grandes écuries telles que Ferrari, Renault ou encore McLaren.

Au cours de sa carrière en catégorie reine, Patrick Tambay a décroché onze podiums, cinq pôles position et deux victoires (les deux avec la Scuderia Ferrari).

Passé également par l’Endurance, Tambay a participé aux prestigieuses 24H du Mans à quatre reprises, il obtiendra comme meilleur résultat dans la Sarthe une quatrième place en 1989 avec l’équipe Silk Cut Jaguar.

Après avoir raccroché le casque, Patrick Tambay s’est ensuite tourné vers la radio où il est devenu consultant pour RMC au début des années 2000 pour commenter les courses de Formule 1.  Atteint de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années, Patrick Tambay s’est éteint auprès de sa famille à l’âge de 73 ans.

F1only.fr présente ses condoléances à sa famille et ses proches…

Red Bull : « Une saison exceptionnelle, mais tout n’a pas été parfait » selon Marko

Le conseiller motorsport de Red Bull, Helmut Marko, insiste sur le fait que son équipe cherchera à être tout aussi dominante que cette saison en 2023, mais l’Autrichien sait que la fiabilité reste encore à l’heure actuelle l’un des plus gros points faibles.

Bien que Red Bull a largement dominé la saison 2022 avec dix-sept victoires à son actif, le début de campagne a été marqué par trois abandons en trois courses en raison de problèmes de fiabilité.  Red Bull a toutefois immédiatement réagi et a réussi à régler ces problèmes de fiabilité qui ne se sont plus manifestés par la suite.

Cependant, Helmut Marko sait que Red Bull devra connaître une saison « parfaite » en 2023 si elle souhaite décrocher le titre mondial constructeurs une deuxième année consécutive.

« Nous voulons être tout aussi dominants en 2023, et même si c’est très difficile, il y a toujours place à l’amélioration. » estime Helmut Marko dans les colonnes de Sport Bild.

« Nous avons une marge de progression en termes de fiabilité. Lors des trois premières courses [en 2022], nous avons abandonné trois fois à cause d’un défaut technique. Et au Brésil [seule course remportée par Mercedes], la configuration n’était pas bonne. »

« Nous avons fait une saison exceptionnelle, mais tout n’a pas été parfait. Nous avons encore besoin de connaître une journée parfaite pour battre Mercedes et Ferrari. »

Lorsqu’on lui demande quel sera le plus grand rival de Red Bull en 2023, l’Autrichien a répondu : « Ferrari est forte, mais Mercedes sera plus forte dans son ensemble, surtout avec un pilote comme Lewis Hamilton, il est toujours un pilote de haut niveau. »

« Bien que Ferrari ait aussi un très bon pilote avec Leclerc, mais il commet toujours des erreurs. » a ajouté Marko.

Helmut Marko estime que Mercedes – qui a terminé troisième au championnat du monde en 2022 – va bénéficier de plus de temps en soufflerie comme le stipule la réglementation, ce qui va inévitablement permettre à l’écurie du constructeur allemand de faire un grand pas en avant en 2023.

« Bien qu’ils ne soient pas encore au top, ils vont avoir plus de temps dans la soufflerie pour développer la voiture. Mais je ne suis pas trop inquiet parce que nous sommes sur la bonne voie pour 2023 et avec Max nous avons le meilleur pilote du plateau. »

Red Bull n’a jamais considéré Mick Schumacher pour son poste de réserviste

Helmut Marko, le conseiller motorsport de Red Bull, assure que l’équipe de Milton Keynes n’a jamais considéré l’Allemand Mick Schumacher comme une option pour occuper le poste de pilote de réserve en 2023.

Le jeune Mick Schumacher ne sera pas sur la grille de la Formule 1 en 2023 car l’équipe Haas – pour laquelle il pilotait en 2021 et 2022 – n’a pas souhaité renouveler son contrat en raison de ses résultats jugés décevants. L’Allemand sera remplacé l’an prochain chez Haas par son compatriote Nico Hülkenberg.

De son côté, Red Bull était à la recherche d’un pilote de réserve, et l’écurie de Milton Keynes a choisi de signer son ancien pilote, l’Australien Daniel Ricciardo, qui participera l’an prochain à des démonstrations et travaillera dans le simulateur à l’usine.

Lorsqu’on lui demande si Mick Schumacher a été une option pour Red Bull à un moment donné pour occuper ce poste de pilote de réserve en 2023, Helmut Marko a répondu : « Non. »

« Non, il ne l’a jamais été car il a toujours fait partie du programme Ferrari, c’est pourquoi il n’était pas intéressant pour nous. » a expliqué l’Autrichien à Sport Bild.

« D’autant plus que notre pilote de réserve doit participer à de nombreux événements sponsorisés aux Etats-Unis. Ricciardo [Daniel] est donc la bonne personne avec son profil et son image. »

L’an prochain, Mick Schumacher pourrait trouver refuge chez Mercedes en tant que réserviste, c’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le directeur de l’équipe du constructeur allemand, Toto Wolff : « Mick est quelqu’un qui a toujours été proche de notre cœur à cause de Michael et de toute sa famille. »

« Ralf était en DTM depuis longtemps pour nous, son fils [David] pilote pour Mercedes en GT, et c’est un jeune homme [Mick Schumacher] intelligent et bien élevé, il a eu beaucoup de succès dans les catégories inférieurs. »

« Nous pensons que nous pouvons nous occuper de lui si la situation devait se produire, mais nous n’avons pas vraiment posé la plume sur le papier, nous ne nous sommes pas vraiment rapprochés des conditions. »

« Je le dis ouvertement parce que je pense qu’il conviendrait, mais nous devons arriver [à un accord], voir si Sabine [Kehm, manager de Mick] le veut, et ensuite nous verrons. » a conclu Wolff.

La Formule 1 aurait perdu sa magie avec des monoplaces « standards »

Ross Brawn a défendu le système de plafonnement des coûts introduit en F1 en 2021, le Britannique estimant que ce budget capé était une bien meilleure idée que d’avoir des monoplaces standards comme cela avait été évoqué il fut un temps.

Depuis la saison 2021, les dix équipes de la grille doivent opérer sous un plafond des coûts fixé à 145 millions de dollars pour la première année, avant d’être abaissé à 140 millions pour la saison 2022. Le plafonnement des coûts en F1 est censé mettre fin [en théorie] à l’écart de dépenses grandissant entre les gros dépensiers et les équipes disposant de moins de ressources, ainsi que le différentiel de performance sur la piste qui en résulte.

Cela donne également aux grandes équipes la certitude du montant qu’elles ont à investir pour être au sommet, et de l’espoir et de la stabilité aux petites équipes. Cela réduit également le coût global de la F1, qui a connu une croissance exponentielle au cours des dernières décennies. Le plafond couvre les dépenses liées aux performances de la voiture, mais exclut tous les coûts de marketing, les frais de pilote de course et les coûts des trois employés les mieux rémunérés de l’équipe.

Après avoir déjà opéré deux saisons sous plafonnement des coûts, la Formule 1 – par la voix de son directeur technique Ross Brawn – dresse un bilan plutôt positif : « Il était essentiel que nous améliorons la course de manière authentique. Comment faire ? Vous devez donner à chaque équipe une chance égale. Une partie de cela est la ressource financière. » estime Ross Brawn, qui prendra sa retraite à la fin de cette année.

« Pendant de nombreuses années, il y avait trois ou quatre équipes sur la grille qui avaient beaucoup plus de ressources financières que les autres et cela ne permettait pas de réduire les écarts. Les concurrents doivent construire leurs propres voitures, c’est l’ADN de la F1. Mais c’est un énorme défi, et dans le passé, plus vous aviez d’argent, meilleure était la voiture que vous pouviez construire. »

« Cela aurait été facile d’avoir des voitures standards, avec les mêmes moteurs, les mêmes spécifications, et nous aurions obtenu un championnat serré, mais vous perdez ensuite la magie de la F1. »

« Le plafonnement des coûts a créé un environnement où les dépenses sont limitées et où les personnes les plus intelligentes gagnent. Les marges entre l’avant [de la grille] et l’arrière vont être beaucoup plus serrées. »

« Je pense que le plafonnement des coûts est une étape très importante pour la F1. Il y a des bugs à résoudre, mais compte tenu de la complexité de l’introduction d’un tel système, c’est fantastique ce que l’équipe de la F1 et la FIA ont réalisé depuis son introduction l’année dernière. »

Lorsque Brawn évoque des « bugs », le britannique veut évidemment parler du dépassement du plafond des coûts par l’équipe Red Bull Racing lors de la saison 2021 et qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois.

L’écurie de Milton Keynes a été épinglée pour un dépassement « mineur » inférieur à 5% et s’est donc vue proposer un ABA (accord passé avec la FIA) par l’instance dirigeante. L’équipe autrichienne a accepté cette offre, ce qui veut dire qu’elle a accepté également les sanctions associées qui sont les suivantes :

  • RBR doit payer une pénalité financière de 7 000 000 USD à la FIA dans les 30 jours suivant la date d’exécution de l’ABA
  • RBR reçoit une pénalité sportive mineure sous la forme d’une limitation de la capacité de RBR à conduire des essais aérodynamiques pendant une période de 12 mois à compter de la date d’exécution de l’ABA par l’application d’un abattement de 10 % sur le Coefficient C servant au calcul des essais individuels restreints en soufflerie (RWTT) et fluide informatique restreints (Limites de dynamique (RCFD) applicables à chaque équipe telles que définies à l’Article 6 de l’Annexe 7 du Règlement Sportif FIA de la Formule 1). Par exemple, si le coefficient C, basé sur la position au championnat de RBR est de 70 %, la nouvelle valeur effective de C sera : CNEW=70 % x (1-0,10) = 63,0 %
  • RBR prend en charge les frais encourus par l’Administration du plafonnement des coûts dans le cadre de la préparation de l’ABA

Le non-respect par Red Bull Racing des conditions de l’ABA au cours des douze prochains mois à compter de la date d’émission de cette ABA, entraînera un autre manquement à la procédure en vertu des articles 6.30 et 8.2(f) du Règlement financier et renvoi au comité d’arbitrage du plafonnement des coûts.

Daniel Ricciardo a vu le doute s’installer chez McLaren

A partir de 2023, Daniel Ricciardo ne sera plus sur la grille de la F1 après avoir été remercié par McLaren à la fin de la saison 2022 en raison d’un manque de résultats de sa part. L’Australien – qui a signé un contrat de troisième pilote chez Red Bull – va donc passer sa première saison en off depuis bien longtemps.

Avant de signer avec Red Bull en tant que réserviste, Daniel Ricciardo a évidemment discuté avec de nombreuses équipes de la grille pour tenter d’obtenir un baquet de titulaire en 2023, mais ces discussions se sont toutes soldées par un échec et l’Australien a donc accepté l’offre de son ancienne écurie.

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait éventuellement réfléchi à quitter la F1 pour passer dans le championnat d’Endurance, l’Australien a répondu : « Une course comme Le Mans pourrait être intéressante, mais pas toute la saison. Ce serait la même vie qu’aujourd’hui, juste avec des voitures différentes. » explique Daniel Ricciardo en entretien avec AMUS.

« J’ai besoin d’une pause, d’un voyage dans l’inconnu. Je ne pourrai rien planifier et je vais vivre de nouvelles expériences, tout en étant à l’affût d’une chance de revenir en 2024. S’il y en avait une, je veux être aussi préparé que possible. »

« Je garde un pied dans le milieu, et une année à ne rien faire ne serait pas un bon plan, car il serait alors presque impossible de revenir et le moment viendra où j’aimerais être à nouveau être sur la grille de départ. »

Interrogé sur ses peurs avant de débuter sa nouvelle vie à partir de 2023 en tant que troisième pilote chez Red Bull après tant d’années passées à courir, Ricciardo a répondu : « Il y a plus de joie que de peur. »

« Il y a un peu de peur parce que j’ai été un coureur pendant très longtemps dans ma vie et je n’ai jamais rien fait d’autre. D’un autre côté, je suis incroyablement curieux de savoir ce que je vais faire du temps qui me sera imparti. »

« Nous parcourons le monde mais nous ne voyons rien. Je veux découvrir un peu le monde. Je veux travailler ma condition physique, c’est à moi de décider cette fois et je veux profiter de cette liberté. »

Revenant sur sa rupture avec McLaren, Daniel Ricciardo a expliqué qu’il avait pu sentir le vent tourner en interne après des résultats décevants et qu’il n’a donc pas été surpris de la décision de l’équipe de mettre fin prématurément à son contrat : « Un léger soupçon était déjà là. Je pouvais voir mes résultats, et je n’en étais pas satisfait moi-même. »

« Nous avons manqué d’idées sur la façon de changer tout cela. Je ne pouvais plus être sûr que le contrat serait rempli jusqu’au bout. Il y avait une prémonition que quelque chose se préparait. Les deux saisons n’étaient tout simplement pas assez bonnes et l’équipe a commencé à avoir de plus en plus de doutes. »

« J’ai toujours pensé que j’étais un bon pilote, mais je dois admettre que cette McLaren a également révélé certaines de mes faiblesses. Je ne suis pas parfait, cela m’aidera à travailler sur moi-même. »

« Désormais, j’ai un an pour réfléchir et travailler sur ces faiblesses. Au cours d’une saison, il est incroyablement difficile de mettre en oeuvre immédiatement ce que vous avez appris. Malgré toutes les données, vous avez simplement trop à faire, vous voyagez d’une course à l’autre, et vous n’avez pas le temps d’examiner votre situation de l’extérieur. »

« Parfois il serait bon de prendre du recul et de se rendre compte de ce qui ne va pas. Donc, je pense que le temps libre [en 2023] pourrait être une situation de gagnant-gagnant pour moi. Ensuite, je dois trouver la voiture dans laquelle je peux le faire. »

En 2022, Daniel Ricciardo a terminé à la douzième place au championnat du monde des pilotes avec 37 points inscrits, soit 85 unités de moins que son coéquipier Lando Norris.

Carlos Sainz a vécu la saison la plus difficile de sa carrière en 2022

Le pilote Ferrari Carlos Sainz estime avoir beaucoup plus appris au cours de la saison 2022 que durant n’importe quelle autre saison depuis son arrivée en F1 en 2015.

Carlos Sainz a rejoint la grille de la Formule 1 en 2015 au sein de l’écurie Toro Rosso, mais très rapidement, l’Espagnol a été contraint de chercher une place ailleurs que dans le giron Red Bull afin de faire évoluer sa carrière après que son coéquipier de l’époque, un certain Max Verstappen, a été promu chez Red Bull en plein milieu de la campagne 2016.

Après être passé chez Renault puis McLaren, Carlos Sainz a finalement trouvé refuge chez Ferrari aux côtés de Charles Leclerc en 2021 et a réussi à le surpasser dès sa première saison avec l’écurie de Maranello.

Cependant, la campagne 2022 de Sainz avec Ferrari a été plus difficile car le pilote madrilène a eu plus de mal que son coéquipier à s’adapter à la F1-75, alors que le début de l’année a été marqué par plusieurs abandons en course le dimanche, lui faisant perdre peu à peu du terrain sur Charles Leclerc au championnat.

Mais grâce à une progression lente mais régulière, Carlos Sainz a pu réduire progressivement l’écart avec son coéquipier, l’Espagnol décrochant au Grand Prix de Grande-Bretagne sa première pole position et sa première victoire en course. Lors de la deuxième partie de saison, le pilote Ferrari a poursuivi sur sa lancée en marquant régulièrement de gros points et terminera finalement l’année à la cinquième place du championnat avec 62 points de retard sur Leclerc.

Interrogé pour savoir s’il avait appris certaines choses lors de cette saison 2022 faite de hauts et de bas, Carlos Sainz a répondu : « Oui, beaucoup pour être honnête. »

« Ce fut un début de saison très difficile, et je me suis dirigé vers des défis que je ne m’attendais probablement pas à avoir. » a expliqué l’Espagnol, cité par le site du championnat.

« Mais honnêtement, je suis très fier de la façon dont j’ai réussi à récupérer durant la saison, de la façon dont j’ai réussi à rester motivé, même avec tous les hauts et les bas que j’ai pu avoir, avec tous les revers que nous avons eus. »

« En tant qu’équipe, en tant qu’individu, avec autant d’abandons, j’ai quand même réussi à inverser la tendance pour finalement rouler au niveau auquel je suis capable de piloter. Donc, je veux prendre les points positifs et garder ce côté-là. »

« Je pense qu’en ce sens c’est l’année où j’ai le plus appris depuis 2015 – c’était ma première année en Formule 1. Ensuite, j’ai eu des années plus difficiles et plus faciles, mais jamais une année aussi difficile que 2022. »

« Je me suis retrouvé dans une position où j’étais constamment en retard dans les cinq, six premières courses, et j’ai dû me battre pour changer certaines choses dans mon pilotage, certaines choses sur la voiture, essayer d’adapter la voiture à mon goût. »

« De plus, j’ai dû réinitialiser un peu la façon dont je pilote, et cela a pris beaucoup de temps. Mais ensuite, dès que c’est arrivé, j’ai senti que j’avais fait un grand pas en avant en termes de pilotage et de compétences dans mon développement et j’ai aussi beaucoup appris. »

En 2023, Carlos Sainz entamera sa troisième saison au sein de la Scuderia Ferrari aux côtés du Monégasque Charles Leclerc.

Oscar Piastri a « mal au cou » après son dernier test de l’année avec McLaren

Le nouveau pilote McLaren, Oscar Piastri, a pu boucler 150 tours de circuit à Barcelone cette semaine avec une monoplace de la saison 2021 [la MCL35M] avant de retourner à l’usine de Woking pour rencontrer le reste de sa nouvelle équipe.

Lundi et Mardi, Oscar Piastri était en piste sur le tracé de Barcelone dans le cadre d’essais privés organisés par McLaren en vue d’intégrer parfaitement le jeune homme à sa nouvelle équipe avec laquelle il participera à sa toute première saison en Formule 1 en 2023.

Au cours de ces deux journées de tests, l’Australien a bouclé 150 tours dans des conditions climatiques difficiles puisque la pluie s’est invitée sur le circuit Catalan, alors que les températures très fraîches ont également rendu la vie dure à Piastri qui a eu le plus grand mal à faire monter les pneumatiques en température.

« Les conditions étaient assez froides, et nous avons même eu un peu de pluie, donc je me suis adapté à tout cela et j’ai essayé de m’imprégner autant que possible et de reprendre le rythme des choses parce qu’il y a un peu de rouille. » nous explique Oscar Piastri, qui a pourtant roulé à Abou Dhabi après la dernière course de l’année lors d’une journée de tests.

« J’ai mal au cou, mais il faut toujours un certain temps pour s’habituer à une F1. J’y arrive, je m’accroche et je devrais être prêt en m’entraînant un peu plus à Noël. »

Piastri a remporté six victoires, décroché 11 podiums et décroché cinq pôles en F2 en 2021 pour finalement remporter le titre, son troisième sacre, après le titre de Formule 3 2020 et la couronne de Formule Renault Eurocup en 2019.

Son succès en monoplace junior lui a valu plusieurs occasions de tester des monoplaces de F1, à la fois lors de sa campagne 2021 et depuis lors, mais ce n’est que récemment qu’il a pu conduire en sachant qu’il avait une place sur la grille sécurisée à partir de 2023.

Lorsqu’on lui a demandé si le fait de réaliser des tests en sachant qu’il avait déjà obtenu un baquet en F1 était différent pour lui, l’Australien a répondu : « Depuis la fin de la F2, l’objectif a toujours été d’arriver en F1, donc je pense que tous les tests de F1 que j’ai effectués ont toujours été en préparation pour obtenir un baquet, donc je ne pense pas que ma mentalité ait changé. »

En plus d’acquérir de l’expérience au volant d’une monoplace de Formule 1, ces essais privés ont également permis à Oscar Piastri de commencer à travailler avec les ingénieurs qui vont l’accompagner en 2023 tout au long de sa première campagne en catégorie reine.

« Pouvoir travailler avec les ingénieurs et l’équipe de course avec lesquels je travaillerai l’année prochaine est une aide considérable. C’est vraiment utile de commencer cette relation. » a ajouté Piastri.

« Maintenant que j’ai un siège et que je vais certainement reprendre la course, nous pouvons nous concentrer sur quelques-unes des spécificités d’une course que je ne ferais pas normalement lors des essais – il y a eu plus d’attention là-dessus parce que la saison approche rapidement. »

Oscar Piastri va désormais retourner en Australie pour y passer les vacances d’hiver en famille avant de revenir en Europe au mois de janvier : « Je vais voir ma famille et mes amis pendant que je serai de retour en Australie et je profiterai d’un peu de soleil tant qu’il sera disponible. »

« Essentiellement, je vais me concentrer sur la meilleure forme physique possible pour le début de l’année. Ensuite, je serai de retour, pour continuer à construire ma relation avec l’équipe et voir à quoi ressemblera la voiture [de la saison 2023]. »

Hakkinen doute que Leclerc soit responsable du départ de Binotto chez Ferrari

Le double champion du monde de F1, Mika Hakkinen, doute des rumeurs selon lesquelles le pilote Ferrari Charles Leclerc serait en partie responsable du limogeage du directeur de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto.

Cette semaine, Ferrari a annoncé qu’elle avait accepté la démission de son directeur Mattia Binotto, qui quittera l’écurie italienne le 31 décembre prochain après quatre années passées à la tête de la gestion sportive à Maranello.

Mais bien avant l’annonce officielle, des rumeurs suggéraient que Charles Leclerc serait en partie responsable du départ de Binotto, notamment parce que les deux hommes ne s’adressaient quasiment plus la parole depuis le Grand Prix de Grande-Bretagne 2022.

Interrogé sur cette rumeur dont il n’a jamais entendu parler, Mika Hakkinen doute que Leclerc soit responsable du départ de Mattia Binotto : « Je ne sais pas. Quand je courais, j’ai toujours pensé  qu’en Formule 1 il ne s’agit pas de savoir si vous aimez quelqu’un, il s’agit plutôt de savoir à quel point il est bon, dévoué et intelligent. C’est ce qui compte. » a déclaré Mika Hakkinen au micro de Sky Sports.

« Peu importe que vous l’aimiez ou non, cela n’empêchera pas votre succès. Il faut travailler en équipe. Vous devez respecter le talent, les connaissances et le dévouement de quelqu’un. Donc, je doute qu’il y ait la moindre vérité dans cette histoire. »

A propos du départ de Mattia Binotto, Mika Hakkinen a ajouté : « C’est une grande personnalité, un gars formidable. La Formule 1 est un sport compliqué. »

« Vous avez besoin de trois à quatre personnes extrêmement talentueuses pour diriger une équipe, pour réussir. Il ne s’agit pas d’un seul homme ou d’une femme qui peut diriger l’équipe, il faut plusieurs individus, des personnalités et des talents différents pour contribuer au succès de l’équipe. »

Charles Leclerc se sentait mieux préparé en 2022

Le pilote Ferrari Charles Leclerc a révélé qu’il avait fait preuve d’une plus grande rigueur dans la préparation de sa saison 2022 comparé à 2021, ce qui l’a aidé à débuter la campagne sur un niveau bien plus élevé que l’an dernier.

En 2022, Charles Leclerc a débuté la campagne de la meilleure des manières avec une pole position et une victoire dès la première course à Bahreïn, le Monégasque ayant franchi la ligne d’arrivée devant son coéquipier Carlos Sainz. Tout au long de la saison, le Monégasque a systématiquement devancé son voisin de garage au championnat du monde et a terminé à la deuxième place au classement des pilotes avec 62 points d’avance sur l’Espagnol (Sainz a terminé cinquième).

Lorsqu’on demande à Charles Leclerc si cette avance sur son coéquipier était due aux nouvelles monoplaces ou bien à un changement de son côté, le Monégasque a répondu : « J’ai changé quelques trucs, ma façon de travailler, ma discipline à la maison. »

« C’était un peu le freestyle l’année dernière, chaque fois que j’étais à la maison, je faisais mille choses. » a expliqué Charles Leclerc à AMUS.

« Pour être honnête, j’étais très fatigué en 2021 de la mi-saison à la fin. Cela m’a influencé et a affecté la performance. Après, il est aussi possible que cette voiture [la F1-75 de 2022] me convienne mieux. »

« Nous avons fait d’excellents tests hivernaux, nous avons essayé beaucoup de choses, nous avons mis beaucoup l’accent sur la façon dont je peux piloter la voiture. Cela m’a aidé à commencer la saison sur un niveau élevé et je pouvais me concentrer sur les détails. »

Quand on lui demande justement dans quels domaines précis il pense devoir s’améliorer encore personnellement, Charles Leclerc a répondu : « Je dois aider et guider l’équipe pour travailler dans la bonne direction. »

« Tout est question de petits détails. A chaque course vous en apprenez un peu plus et vous pouvez devenir un meilleur pilote. C’est différent de mes premières années en Formule 1, quand il y avait encore beaucoup de place à l’amélioration. »

« Il s’agit désormais de devenir un pilote plus complet et de grandir avec l’équipe afin de performer les dimanches de course. »

Ross Brawn remercié pour sa contribution en F1 durant quatre décennies

Certains des patrons d’équipe de la grille ont rendu hommage à Ross Brawn (à droite sur la photo) alors que le Britannique quittera définitivement la F1 à la fin de cette année pour prendre sa retraite.

Cette semaine, le directeur technique et sportif de la Formule 1, Ross Brawn, a annoncé qu’il prendrait sa retraite à la fin de cette année après quatre décennies passées en catégorie reine dans différents rôles. Avant de prendre son poste au sein de l’organisation de la F1, Brawn a officié au sein de différentes équipes, dont Ferrari lors de sa période de gloire au début des années 2000 avec Michael Schumacher. Le Britannique a ensuite formé sa propre écurie en 2009 [Brawn GP] : cette année-là, l’équipe avait brillamment remporté le championnat pilotes avec Jenson Button et celui des constructeurs.

Au cours de son passage au sein de l’organisation de la Formule 1 en tant que directeur technique et sportif entre 2017 et 2022, Brawn a joué un rôle clé dans le développement et la croissance du sport, y compris de nombreuses contributions au nouveau règlement technique pour 2022 – qui a amélioré le spectacle de course – et est également à l’origine des initiatives telles que l’introduction d’un plafond budgétaire.

A la veille de son départ en retraite, plusieurs chefs d’équipe ont tenu à lui rendre hommage et ont noté l’impact qu’il a pu avoir dans le paddock tout au long de ces 46 ans de carrière en catégorie reine.

« Je pense que nous ne pouvons que remercier Ross pour tout ce qu’il a fait pour nous, les équipes et la Formule 1, pas seulement pendant ces années où il a travaillé à la Formule 1, mais tout au long de sa carrière je dirais. » a déclaré le directeur de McLaren, Andreas Seidl, cité par le site du championnat.

« C’était évidemment important avec tout ce que la Formule 1 a mis en place ces dernières années, que ce soit du côté de la réglementation, des Accords Concorde, qu’un gars expérimenté comme Ross aide et guide la Formule 1, guide la FIA et guide les équipes aussi. »

« Je pense qu’au final nous nous sommes retrouvés avec une excellente base pour un grand avenir de la Formule 1 grâce à tout son travail et je lui souhaite tout simplement le meilleur pour le prochain chapitre de sa vie. » a conclu Seidl.

Le patron de l’équipe Haas, Guenther Steiner, a fait écho aux propos de son homologue de chez McLaren et estime que Ross Brawn peut être particulièrement fier de l’effet positif de l’introduction des nouvelles règles en Formule 1 cette année.

« Je pense que c’est le plus grand compliment que nous puissions faire à Ross, parce que c’était son enfant en gros, de faire passer ces règlements et de nous placer à cet endroit avant qu’il ne passe à ce qu’il va faire ensuite. » a déclaré Steiner.

« Il a été présent quand c’était nécéssaire pour que ces choses se produisent pour la Formule 1, et le succès de la Formule 1 en ce moment dépend en partie de lui. C’est un effort d’équipe, mais il était une grande partie de l’équipe, alors Merci Ross, et tout le meilleur pour l’avenir. »

Le team principal de l’équipe Alpine, Otmar Szafnauer, a lui aussi tenu à rendre hommage à Brawn et a ajouté : « Nous devons beaucoup à Ross et un grand merci à lui. Il a joué un grand rôle dans ces règlements et je pense que nous avons atteint la valeur de divertissement que nous voulions. »

« Je lui souhaite tout le meilleur dans tout ce qu’il fera ensuite, que ce soit la pêche ou tout ce qu’il aime. Nous travaillons tous dur pour cette retraite, et nous devrions le féliciter pour sa fabuleuse carrière en Formule 1 et pour avoir atteint la retraite à cet âge [Brawn a 68 ans]. »

« Aussi, je veux le remercier pour tous les efforts qu’il a pu déployer en tant que propriétaire d’équipe et en remportant un championnat, en gagnant avec Ferrari, puis en profitant de toute cette expérience et en aidant la Formule 1 en général à la façonner pour l’avenir. Un grand MERCI. »

Ross Brawn pour sa part estime être au « bon moment » pour prendre sa retraite et regarder la Formule « depuis son canapé » : « C’est le bon moment pour moi de prendre ma retraite. Nous avons fait le gros du travail, et nous sommes maintenant dans une période de consolidation. » a déclaré le Britannique.

« Il y a une nouvelle voiture qui arrive en 2026, mais c’est dans quatre ans, assez loin pour moi, donc il vaut mieux que le prochain groupe de personnes assume ce rôle. Je crois que je quitte la F1 à un formidable moment. »

« J’ai adoré presque chaque minute de mes 46 ans de carrière et j’ai eu la chance de travailler avec de nombreuses équipes formidables, de grands pilotes et des gens incroyables. Je ne changerais rien. Une certitude est que sans ma femme et le soutien de ma famille, je n’aurais pas pu le faire et je n’aurais pas voulu le faire. »

« Je vais maintenant regarder la F1 depuis mon canapé, applaudir et dire des jurons en tant que fan de F1, ravi que le sport soit dans une dynamique fantastique avec un avenir aussi fantastique. »

Avant son arrivée en F1, Audi agrandit son usine de Neubourg

Le constructeur Audi a lancé cette semaine la construction d’un tout nouveau bâtiment d’environ 3000 mètres carrés et qui accueillera essentiellement les bancs d’essais pour le développement de l’unité de puissance qui sera produite par Audi en Formule 1.

Il y a quelques mois, Audi a annoncé son arrivée en F1 en tant qu’équipe d’usine après avoir signé un partenariat avec le groupe Sauber. Dans le cadre de ce partenariat, Sauber développera et fabriquera la monoplace sur son site de Hinwil (Suisse) et sera également responsable de la planification et de l’exécution des opérations de course, tandis que l’unité motrice sera créée au centre de compétence Audi Motorsport à Neubourg an der Donau en Allemagne.

Le développement de l’unité de puissance, qui se compose d’un moteur électrique, d’une batterie, de systèmes de contrôle et d’un moteur à combustion interne, bat déjà son plein dans les locaux de la société, mais cela n’empêche pas Audi de voir encore plus grand avec le début de la construction de l’extension de ce bâtiment.

Le nouveau bâtiment, appelé F7.2, sera construit à l’extrémité sud-ouest du complexe immobilier existant sur une zone précédemment inutilisée et sera relié au bâtiment F7 par un pont fermé. En plus des bancs d’essais pour le groupe motopropulseur et les moteurs, il y aura des locaux techniques, un atelier mécanique et des postes de travail pour environ 60 employés sur une surface totale de 3 000 mètres carrés. L’achèvement de l’extension est prévu pour le premier trimestre 2024. Une partie du nouveau bâtiment doit être mise en service dès le mois de mars de l’année prochaine.

« Avec le Competence Center Motorsport, nous avons une base idéale pour notre projet de Formule 1. » a déclaré Oliver Hoffmann, membre du conseil d’administration pour le développement technique chez Audi.

« Audi Neubourg a été conçu dès le départ pour être en mesure de s’attaquer aux projets de sport automobile les plus exigeants. Cette prévoyance porte ses fruits. Avec les installations existantes, nous avons pu commencer immédiatement le projet de Formule 1. »

« L’expansion créera l’infrastructure nécessaire au développement de notre unité de puissance F1 à long terme. Avec l’extension du bâtiment et l’installation de bancs d’essais à la pointe de la technologie, nous donnons à notre équipe de développement les meilleures conditions possibles pour réussir dans la catégorie supérieure du sport automobile. »

Un bâtiment éco-responsable

L’approvisionnement en électricité et en chaleur du bâtiment de Neubourg est déjà neutre en CO₂ : l’installation est alimentée en chauffage urbain à partir de la chaleur résiduelle industrielle et en électricité verte provenant de centrales hydroélectriques.

La FIA a d’ailleurs décerné à l’installation sa plus haute distinction pour la préservation de l’environnement et la durabilité avec le label environnemental trois étoiles. L’objectif d’Audi étant de générer l’énergie pour le projet de Formule 1 sur le site de Neubourg de manière totalement indépendante et régénérative à moyen terme.

En plus des travaux d’agrandissement de son usine, Audi souhaite également faire gonfler ses rangs avec l’embauche de plus de 300 employés d’ici mi-2023, 220 personnes ayant déjà été recrutées.

Officiel : le GP F1 de Chine 2023 annulé

La Formule 1 a confirmé ce vendredi 2 décembre l’annulation pure et simple du Grand Prix de Chine 2023 qui devait se disputer le 16 avril sur le tracé de Shanghai.

Depuis plusieurs semaines maintenant, les rumeurs suggéraient que le Grand Prix de Chine 2023 ne pourrait pas être disputé l’an prochain en raison des restrictions sanitaires mises en place par la Chine pour lutter contre la propagation du Covid-19.

En effet, la politique zéro Covid menée par le gouvernement chinois ces dernières années a rendu impossible l’entrée dans le pays des étrangers qui sont soumis à une quarantaine stricte en cas d’infection au Covid-19. Dans ce contexte, la Formule 1 ne pouvait pas se permettre de demander aux équipes de la grille d’entrer dans le pays en prenant le risque que le personnel soit placé à l’isolement et a donc pris la décision d’annuler pour la quatrième année consécutive le Grand Prix de Chine.

« La Formule 1 peut confirmer, après dialogue avec le promoteur et les autorités compétentes, que le Grand Prix de Chine 2023 n’aura pas lieu en raison des difficultés persistantes présentées par la situation du Covid-19. » peut-on lire dans un communiqué publié par la catégorie reine.

« La Formule 1 évalue des options alternatives pour remplacer le créneau du calendrier 2023 et fournira une mise à jour à ce sujet en temps voulu. »

On pense que le circuit de Portimao au Portugal est en pole position pour remplacer la Chine l’an prochain au calendrier, alors que des discussions avec les promoteurs du Grand Prix d’Azerbaïdjan ont déjà eu lieu ces derniers jours pour éventuellement déplacer l’événement afin qu’il n’y a ait pas une pause trop longue entre le Grand Prix d’Australie (prévu le 2 avril) et le GP d’Azerbaïdjan (programmé le 30 avril).

Calendrier F1 2023

DateGrand Prix Lieu
05 mars Bahreïn Résultats
19 marsArabie SaouditeRésultats
02 avril Australie Résultats
30 avril (Sprint)Azerbaïdjan Résultats
07 mai Miami Miami
21 mai Emilie-Romagne Annulé
28 mai Monaco Résultats
04 juin Espagne Résultats
18 juin Canada Résultats
02 juillet (Sprint)Autriche Résultats
09 juillet Grande-Bretagne Résultats
23 juillet Hongrie Résultats
30 juillet (Sprint)Belgique Résultats
27 août Pays-Bas Résultats
03 septembre Italie Résultats
17 septembre Singapour Résultats
24 septembre Japon Résultats
08 octobre (Sprint)Qatar Résultats
22 octobre (Sprint)USA Résultats
29 octobre Mexique Résultats
05 novembre (Sprint)Brésil Résultats
18 novembre Las Vegas Las Vegas
26 novembre Abou Dhabi Yas Marina

Adrian Newey admet s’être trompé au sujet des nouvelles règles en F1

Adrian Newey, le directeur technique de l’équipe Red Bull en F1, admet qu’il s’est trompé lorsqu’il a vivement critiqué les nouvelles règles techniques introduites en Formule 1 en 2022.

Au début de la saison 2021, soit un an avant l’introduction des nouvelles règles en F1,  Adrian Newey n’avait pas hésité à critiquer la nouvelle réglementation, le Britannique estimant qu’il s’agissait là d’une « opportunité manquée » de la part de la catégorie reine : « En tant que fan de sport automobile, je ne pense pas que ce sont de bonnes règles. » avait alors déclaré Newey.

« Je pense simplement que c’est dommage et que c’est une opportunité manquée. Tant qu’à proposer une réglementation complètement nouvelle, assurez-vous qu’elle soit bonne. Mais ces règles ne le sont tout simplement pas. »

« Ça reste intéressant, oui, même si je dois admettre que je dois encore trouver quelque chose pour rendre ces règles passionnantes pour moi. Ce n’est pas que je n’aime pas le changement ou le progrès, mais je ne pense tout simplement pas que ce soit une bonne nouvelle réglementation. »

Mais après une campagne 2022 dominée par Red Bull et Max Verstappen, le discours du Britannique a considérablement évolué et il admet désormais sans complexe qu’il s’était trompé au sujet de ces nouvelles régles.

« Quand j’ai lu les règles pour la première fois il y a deux ans, j’étais vraiment frustré. Elles semblaient extrêmement restrictives. Je dois admettre que j’ai dû changer d’avis en travaillant sur ces voitures. » a expliqué Adrian Newey, cité par AMUS.

« Le châssis et l’aileron avant sont très encadrés, mais il y a des zones avec une liberté surprenante. Il s’agit notamment des pontons et du soubassement. Les différentes formes des pontons sont également faciles à distinguer pour les fans et c’est une bonne chose. »

Adrian Newey trouve même plus de plaisir à travailler sur ces nouvelles monoplaces que les précédentes, notamment parce que la courbe d’apprentissage est bien plus abrupte que par le passé : « C’est plus excitant parce que les voitures sont tellement nouvelles. »

« Il s’agit d’une courbe d’apprentissage abrupte pour nous tous. Les monoplaces de l’année dernière [2021, ndlr] étaient le fruit d’un long processus de développement, la réglementation était en place depuis des lustres et bien qu’il y ait toujours eu des changements dans les règles, tout fonctionnait sur le même principe. »

A ce titre, le Britannique estime que les nouvelles règles ont parfaitement fonctionné cette saison en permettant aux équipes de développer des concepts totalement différents à l’image de Mercedes qui a surpris beaucoup de monde en introduisant sur sa monoplace les « sidepods zéro » [des pontons aux formes extrêmement audacieuses] et complétement différents de ceux utilisés par Ferrari ou Red Bull.

Newey admet que son équipe n’avait pas envisagé la solution trouvée par Mercedes lors du développement de la RB18 et qu’il a donc été très surpris en voyant les pontons de la W13 pour la première fois : « La Mercedes a été une vraie surprise. Nous avons négligé cette solution. »

« Il est difficile de juger de l’extérieur [savoir si ce concept fonctionne], mais la Mercedes s’est améliorée au fil de l’année. Pour être honnête, nous n’avons pas eu le temps d’examiner le concept en détail, parce que lorsque vous évoluez sous un plafond budgétaire, vous ne pouvez pas vous offrir ce luxe. »

« C’est pour cette raison que vous empruntez d’abord les chemins qui, selon vous, apporteront le plus de profit. Avec la Mercedes, tout le monde n’aura le stylo copieur que lorsque le concept deviendra soudainement un succès durable. »

Pour l’avenir, Adrian Newey admet que Red Bull ne se lancera pas dans le développement d’un tout nouveau concept et préfère poursuivre son travail sur la base de la RB18 championne du monde en titre : « Nous allons continuer à développer notre concept, parce que nous le connaissons bien. »

« Mais je ne peux pas dire si cette voie est la meilleure, car il est fort possible que quelqu’un d’autre ait une meilleure idée. »

« Aucun d’entre-nous ne sait encore où nous aboutirons en développant nos propres concepts. Peut-être qu’une autre équipe a un potentiel de développement plus important et qui est encore à la traîne aujourd’hui. » a ajouté Newey qui n’exclut la possibilité qu’une écurie trouve en 2023 une solution unique tel que le double diffuseur dans le passé.

A ce jour, la RB18 développée par l’équipe d’ingénieurs d’Adrian Newey reste la monoplace la plus victorieuse avec dix-sept victoires en une seule saison, soit huit victoires de plus que la RB9 de la saison 2013 pilotée à l’époque par le quadruple champion du monde Sebastian Vettel.

La F1 confirme son intérêt pour une course à Madrid

Le PDG de la F1, Stefano Domenicali, n’écarte pas l’idée de voir une course se disputer à Madrid à l’avenir en remplacement de Barcelone, qui est sous contrat jusqu’à la fin de la saison 2025.

En juin dernier, la ville de Madrid a officiellement déclaré son intérêt auprès du PDG de la Formule 1 pour accueillir un Grand Prix dans un avenir plus ou moins proche. Dans une lettre envoyée à Stefano Domenicali, le gouvernement de la communauté régional a exprimé son désir de faire partie du calendrier de la Formule 1 et souligné les caractéristiques qui – selon lui – font de la région une option idéale : « C’est un plaisir de vous écrire au nom du gouvernement de la Communauté de Madrid pour exprimer notre intérêt pour le développement d’un Grand Prix de Formule 1 à Madrid. » pouvait-on lire dans cette lettre.

« Comme vous le savez peut-être, la communauté de Madrid connaît un développement économique et social exceptionnel dans le contexte espagnol et européen. Nous recevons de plus en plus de visiteurs du monde entier et les compétitions sportives dans la Communauté de Madrid sont de plus en plus prestigieuses et appréciées. »

En déplacement cette semaine en Espagne, le PDG de la F1 a répondu aux questions des médias concernant cette candidature de Madrid, mais le responsable de la catégorie reine a toutefois tenu à modérer les attentes en indiquant : « Je pense qu’en ce moment, la chose la plus appropriée que je puisse dire est que, pour les prochaines années nous avons un accord avec le circuit de Barcelone avec lequel nous sommes très heureux. » a déclaré le PDG de la F1 au journal Marca.

« Madrid a proposé un nouveau projet qui, pour nous est intéressant, et qu’il faudra développer dans le futur pour comprendre si ce projet peut être pérenne d’un point de vue technique et économique. Donc, ce que je peux confirmer, c’est que cela montre que la Formule 1 gagne en popularité en Espagne logiquement à cause de Fernando Alonso et Carlos Sainz. »

Selon toute vraisemblance, si jamais la F1 devait venir à Madrid dans le futur, le tracé permanent de Jarama – situé au nord de la ville – ne serait pas retenu. La F1 pourrait plutôt choisir de disputer une course urbaine autour du salon des congrès de l’IFEMA qui accueillera la toute première exposition de la Formule 1 en mars 2023 : « Je pense qu’en ce moment, la possibilité que nous avons vue est plus pour l’IFEMA que pour Jarama. » a indiqué Domenicali.

Dans le cas où un accord entre Madrid et la Formule 1 serait conclu, les premiers tours de roue des monoplaces ne se feraient pas avant la saison 2026, puisque Barcelone est sous contrat jusqu’à la fin 2025. Le patron de la F1 ayant d’ailleurs totalement exclu l’idée d’organiser deux Grands Prix en Espagne.

« En Italie cela se produit [la F1 se rend à Imola et Monza], mais nous verrons à l’avenir. En voyant comment nous grandissons dans le monde entier, avoir deux Grands Prix dans le même pays semble difficile en Europe. »

« Dans d’autres parties du monde, comme les Etats-Unis, les dimensions sont totalement différentes [il y a aura trois Grands Prix aux USA en 2023]. Mais je pense que la réalité que représente notre croissance dit que c’est très difficile, mais il ne faut jamais dire jamais. »

Stefano Domenicali : « Deuxième avec Ferrari, ce n’est pas suffisant »

Le PDG de la F1, Stefano Domenicali, a commenté le départ du directeur de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto, qui quittera ses fonctions à la fin du mois de décembre après quatre années passées à la tête de la gestion sportive de l’équipe italienne.

Cette semaine, Ferrari a indiqué qu’elle avait « accepté » la démission de son directeur d’écurie en F1, le Suisse Mattia Binotto (sur la photo d’illustration). Ce dernier – après avoir tenu ce rôle durant quatre années – quittera ses fonctions le 31 décembre 2022, mais à l’heure actuelle, aucun remplaçant n’a encore été nommé par l’écurie de Maranello.

Ferrari a indiqué que le processus pour choisir le remplaçant de Mattia Binotto était en cours et qu’une annonce serait faite en début d’année prochaine. Parmi les candidats potentiels à la succession de Binotto, deux Français sont en tête de liste : Fred Vasseur (actuel directeur de l’équipe Alfa Romeo) et Laurent Mekies (actuel directeur sportif de Ferrari).

S’exprimant pour la première fois depuis l’annonce du départ de Mattia Binotto, le PDG de la Formule 1, Stefano Domenicali – qui a occupé le même rôle que Binotto chez Ferrari entre 2008 et 2014 – a tenu à apporter tout son soutien au Suisse mais ne se montre pas surpris du sort réservé au directeur de la Scuderia, car terminer une campagne à la deuxième place comme ce fut le cas en 2022 n’est pas un résultat « suffisant » pour une équipe comme Ferrari qui est toujours à la recherche d’un titre mondial depuis le dernier obtenu en 2007.

« Quand vous êtes deuxième avec Ferrari, c’est un résultat qui n’est pas suffisant. » a déclaré Stefano Domenicali à Sky Sports.

« Je ne veux pas entrer dans la dynamique de l’équipe, mais c’est sûr que je veux lui souhaiter le meilleur pour son avenir. »

« J’étais dans la même situation ou position il y a de nombreuses années et je lui souhaite de rester concentré et de croire en lui. Bien-sûr, d’un autre côté, j’espère que Ferrari trouvera la bonne solution pour rester sur la bonne voie car ils ont fait de grands progrès par rapport à là où ils étaient il y a deux ans. »

« Nous avons besoin d’une Ferrari compétitive et nous avons besoin d’avoir une bonne équipe, une équipe forte, des pilotes forts, pour se battre comme les autres. C’est vraiment ce que je leur souhaite. »

Le PDG de la Formule 1 espère que la Scuderia Ferrari sera en mesure en 2023 de se battre pour le titre mondial et offrir aux fans une bataille serrée à trois avec Red Bull et Mercedes.

« Et bien c’est le rêve ! En fait, ce n’est pas un rêve, c’est bien plus qu’un rêve et je crois que cela va arriver. Je suis sûr qu’il y aura plus d’équipes pour se battre pour la première place et aussi pour d’autres positions. »

« Le but et l’espoir, c’est d’avoir une dernière course avec un bon combat, un bon combat sportif, et je pense que toutes les conditions sont réunies. Je suis presque sûr que tout le monde attend [avec impatience] la première course à Bahreïn. »

Calvin Lo, ce milliardaire qui veut créer une équipe de F1

Alors que le clan Andretti frappe à la porte de la F1 depuis plusieurs mois pour former une onzième écurie sur la grille, voilà qu’un autre candidat – qui est à prendre très au sérieux –  pointe le bout de son nez.

Son nom ne vous dira peut-être pas grand chose, mais Calvin Lo est l’une des personnes les plus riches de Hong-Kong. L’homme d’affaires aurait réussi à amasser une fortune personnelle estimée à 1,7 milliards de dollars américains selon le magazine Forbes.

Calvin Lo est l’un des hommes d’affaires les plus prospère de la planète et également un grand passionné de Formule 1. Il a révélé récemment qu’il explorait la possibilité de lancer une nouvelle équipe en F1, tout en précisant que son implication personnelle ne serait que financière et qu’il n’avait aucun désir de devenir patron d’écurie à temps plein : « Nous explorons toujours dans quelle mesure je pourrais être impliqué en F1. Je ne suis pas assez intelligent pour diriger une équipe. Quelle que soit mon implication, elle sera financière. » explique le milliardaire dans un long entretien accordé au Daily Star.

« Au cours des dernières années, j’ai été approché par de nombreux acteurs du monde de la F1, des équipes aux propriétaires d’écuries ou investisseurs potentiels très ambitieux. »

Si pour l’instant aucun projet concret n’a encore été posé sur la table, Calvin Lo est très sérieux dans sa démarche et s’est même rendu sur plusieurs Grands Prix de Formule 1 en 2022 – dont celui de Singapour – pour observer et mieux comprendre comment les équipes évoluent dans ce milieu ultra compétitif.

« Nous avons étudié le fonctionnement d’une équipe actuelle, et c’est ainsi que l’idée de créer une nouvelle équipe est née. » poursuit-il.

« Il y a beaucoup d’opportunités en ce moment, je pense que nous entrons dans une nouvelle ère d’un public plus jeune, avec une nouvelle base de fans. L’accessibilité semble plus facile qu’auparavant. »

L’un des plus grands obstacles que pourrait cependant rencontrer Calvin Lo sur sa route serait la réticence des autres équipes de la grille qui ne verraient peut-être pas d’un bon œil l’arrivée d’un concurrent supplémentaire car elles devraient alors réduire une nouvelle fois leurs revenus en fin d’année. Cependant, Lo estime pour sa part que l’arrivée d’une équipe d’origine asiatique attirerait vers la F1 sans aucun doute un nouveau public, et donc de nouvelles parts de marché.

« Quiconque entre [en F1] doit s’assurer que le gâteau [financier] devient encore plus gros. Je comprend la réticence des équipes actuelles, parce que si tout sort du même pot, à quoi ça sert ? »

« Mais si nous pouvions en quelque sorte élargir ce gâteau, tout le monde pourrait en bénéficier. L’ensemble de la grille pourrait en bénéficier. C’est là qu’intervient le « comment ». Comment mon équipe et moi pouvons-nous dire aux équipes actuelles que notre implication, à quelque titre que ce soit, augmentera cette audience, cette base de fans ? »

« Je pense qu’il y a une opportunité pour quelqu’un qui n’est pas dans le monde de la course automobile d’entrer, d’apporter de nouvelles idées, de nouvelles perspectives. Je pense que c’est excitant si quelqu’un de l’extérieur entre. »

« La partie financière est un engagement énorme, mais en supposant que cela soit fait, nous pourrions être agréablement surpris de la façon dont tout le monde pourrait en bénéficier. »

Une influence asiatique

Calvin Lo insiste sur le fait qu’il ne souhaite pas forcément créer une équipe de F1 100% asiatique, mais plutôt ouvrir la voie à l’embauche de personnel qualifié et de pilotes issus d’Asie.

« Je ne pense pas qu’il y a ait besoin d’une équipe asiatique en soi, mais peut-être d’influence asiatique dans le sens des pilotes, des concepteurs ou des stratèges. Toute nouvelle équipe ou nouveau joueur dans le sport apportera de nouvelles idées, de nouvelles perspectives. Je viens d’Asie et il n’y a que quelques courses là-bas. Nous essaierons alors de faire grossir le gâteau. »

« Cette nouvelle popularité [de la F1] n’est pas seulement aux Etats-Unis, en Asie aussi, tout le monde en parle. J’ai assisté au Grand Prix de Singapour [2022] et l’excitation de tous les spectateurs était incroyable. »

Pas avant 2026

Lorsqu’on lui demande concrètement à quel moment il aimerait voir une nouvelle équipe entrer en Formule 1, le milliardaire sait que de façon réaliste il faudrait attendre la prochaine ère en 2026 lorsque de nouveaux moteurs et de nouvelles règles seront introduits en Formule 1.

« C’est marrant parce que c’est le sport le plus rapide du monde, mais la logistique est assez lente. Nous serions très chanceux d’être impliqués, à quelque titre que ce soit. Avec une équipe actuelle, ce serait plus rapide. Mais de manière réaliste, pour mettre une voiture sur la grille [avec une nouvelle écurie], ce serait en 2026. C’est une courte période de temps, un calendrier très serré. »

Bien que pour l’instant rien de concret ne se dessine dans un avenir proche, Lo a cependant confirmé que des liens avec l’équipe Williams ont été établis ces derniers mois…Affaire à suivre.

George Russell : « Cette saison reste la meilleure de ma carrière »

George Russell dresse un bilan plutôt positif de sa toute première saison en tant que pilote Mercedes, le Britannique estimant avoir connu la meilleure saison de sa carrière en 2022.

Après trois années passées chez Williams, dans une équipe du fond de grille, le Britannique George Russell a rejoint en 2022 l’écurie octuple championne du monde de F1 Mercedes aux cotés de son compatriote Lewis Hamilton. Cependant, Russell est arrivé chez Mercedes au moment où l’équipe du constructeur allemand a rencontré de grandes difficultés avec l’introduction des nouvelles réglementations, notamment en début d’année.

Alors que Mercedes cherchait à résoudre ses problèmes tout au long de l’année, Russell a réussi à décrocher une pole position à Budapest et sept podiums, dont une première victoire en Grand Prix au Brésil en fin de saison.

Interrogé sur la difficulté de sa première saison chez Mercedes, George Russell ne veut garder que les points positifs de cette campagne, notamment le fait que 2022 reste à l’heure actuelle sa meilleure saison en Formule 1 : « Tout est relatif finalement, parce que cette saison reste toujours la meilleure saison de ma carrière. » estime George Russell.

« Nous avons eu beaucoup de podiums, et je pense que nous avons fait beaucoup de très bonnes courses. Je pense que nous devons retenir les points positifs de…je ne vais pas appeler cela une situation difficile, mais du côté de la performance, nous ne sommes pas là où nous voulons être. Mais nous ne pouvons pas rester là à bouder et être contrarié par tout. »

Malgré les difficultés rencontrées cette saison, Russell a souligné l’énorme effort de la part de son équipe pour mettre en piste une monoplace fiable à défaut d’être compétitive dès les premières courses, ce qui a joué selon lui un grand rôle en 2022.

« En tant qu’équipe, nous avons fait un très bon travail. Ils ont fait un très bon travail en matière de fiabilité, que ce soit du côté de l’unité de puissance ou du côté de la voiture. »

« Il y a beaucoup de points positifs à retenir de cette saison, bien que de toute évidence, ce qui nous a le plus manqué était juste un peu plus de temps au tour. »

Pour sa première saison chez Mercedes, George Russell a terminé quatrième du championnat du monde des pilotes avec 275 points marqués, soit 29 unités de plus que son coéquipier Lewis Hamilton.

Deux Français en lice pour remplacer Binotto chez Ferrari

Deux Français sont en lice pour remplacer Mattia Binotto chez Ferrari à partir de la saison prochaine en Formule 1. Il s’agit de Frederic Vasseur et Laurent Mekies.

Ce mardi, la Scuderia Ferrari a confirmé qu’elle avait accepté la démission de Mattia Binotto, qui occupe le poste de directeur de l’équipe italienne en Formule 1 depuis la saison 2019. L’ingénieur suisse quittera donc ses fonctions le 31 décembre 2022, mais à l’heure actuelle, aucun remplaçant n’a encore été annoncé du côté de Maranello.

Si plusieurs candidats sont envisagés chez Ferrari, deux Français sortent du lot avec tout d’abord l’actuel directeur de l’équipe Alfa Romeo, Fred Vasseur. En effet, le Français a déjà de l’expérience dans une grande organisation après avoir dirigé l’équipe Renault en F1 avant de devenir team principal de l’écurie Alfa Romeo. Avec plus de 25 ans d’expérience dans le sport automobile, les compétences managériales de Vasseur ne sont donc plus à démontrer, alors que le Français entretient également une excellente relation avec le pilote Ferrari Charles Leclerc après l’avoir fait débuter en F1 chez Sauber il y a quelques années.

Autre point important : après avoir signé un partenariat avec le groupe Sauber, le constructeur allemand Audi a récemment annoncé son arrivée en F1 en tant qu’équipe d’usine à partir de la saison 2026. La firme d’Ingolstadt pourrait alors choisir de faire venir en F1 ses propres employés, ce qui veut dire que l’avenir de Vasseur au sein de l’équipe reste flou.

Sondage : que pensez-vous du départ de Binotto de chez Ferrari ?

Laurent Mekies, un candidat sérieux

L’autre Français en lice pour remplacer Mattia Binotto chez Ferrari n’est autre que Laurent Mekies (sur la photo d’illustration), l’actuel directeur sportif de la Scuderia. Mekies, âgé de 45 ans, a lui aussi une solide expérience dans la Formule 1 puisqu’il a occupé le poste d’ingénieur chez Arrows, Minardi ou encore Toro Rosso avant de rejoindre la FIA pour y occuper le poste de responsable de la sécurité, puis directeur de course adjoint à partir de 2016.

En 2018, Laurent Mekies rejoint l’équipe technique de Ferrari dans un premier temps avant d’être promu directeur sportif de la Scuderia. Dans ce rôle, le Français a plus d’une fois assumé l’intérim sur le muret des stands lorsque Mattia Binotto ne pouvait pas se déplacer sur des Grands Prix, un rôle qu’il a parfaitement tenu et qui fait de lui le candidat le plus sérieux pour remplacer Binotto en 2023.

On sait que des discussions sont actuellement en cours, mais Mattia Binotto restera en place jusqu’à la fin du mois de décembre. Une annonce de la part de Ferrari concernant le remplaçant de Binotto n’est donc pas attendue avant le début de l’année prochaine au minimum…

Norris : McLaren a besoin d’une voiture « légèrement meilleure »

Bien conscient que McLaren a besoin d’avoir une « meilleure » monoplace l’an prochain pour espérer jouer le championnat du monde en F1, Lando Norris dresse tout de même un bilan plutôt positif de la campagne 2022 de son équipe.

En 2022, l’équipe McLaren était lancée dans une bataille serrée avec Alpine pour la quatrième place du championnat constructeurs tout au long de la saison. Finalement, c’est bien Alpine qui a réussi à terminer devant McLaren avec une petite avance de seulement quatorze points.

Lando Norris – qui a marqué à lui tout seul 122 points sur les 159 inscrits par McLaren cette année – admet que l’objectif fixé par son équipe en début de saison n’a pas été atteint, mais le jeune britannique souligne les constants progrès réalisés après un début de saison compliqué pour McLaren.

« Par rapport à là où nous étions lors de la première course, je pense que nous avons fait du bon travail, nous sommes bien revenus. » estime Lando Norris au micro de Sky Sports.

« Si je repense à l’avant saison 2022, est-ce que nous avons réalisé ce que nous aurions dû faire en tant que McLaren ? Honnêtement, la réponse est non. Si nous voulons bien faire et être champions à un moment donné et que nous voulons gagner des courses, nous ne pouvons pas être satisfaits de là où nous en sommes cette saison. »

« Cependant, nous pouvons certainement être satisfaits des progrès que nous avons réalisés. Que ce soit les mécaniciens avec les arrêts au stand, notre stratégie, l’éthique de travail de toute l’équipe, il y a tant de choses qui fonctionnent bien. C’est juste que nous avons besoin d’une voiture légèrement meilleure, c’est tout. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense être au bon endroit chez McLaren pour le futur, le Britannique a répondu : « J’ai confiance en McLaren, j’ai confiance dans les gars avec qui je travaille, dans toute l’équipe. »

« Seul le temps nous le dira, mais on ne peut jamais être sûr à 100% de l’endroit où vous allez être. Mais vous pouvez aussi avoir une bonne chance. »

En 2022, Lando Norris a été le seul pilote de la grille à monter sur un podium en dehors des trois meilleures équipes. Le Britannique a également terminé la campagne avec 85 points d’avance sur son coéquipier Daniel Ricciardo et est également le seul après les pilotes des trois meilleures écuries à avoir marqué plus de 100 points.

Sondage : que pensez-vous du départ de Binotto de chez Ferrari ?

Ce mardi 29 novembre, la Scuderia Ferrari a indiqué qu’elle avait accepté la démission de Mattia Binotto, qui quittera donc l’entreprise le 31 décembre 2022 après avoir occupé le poste de directeur de la gestion sportive pendant quatre années.

Si le grand public ne connaît Mattia Binotto que depuis 2019 – date à laquelle il a été nommé directeur de la Scuderia Ferrari – les fans plus expérimentés connaissent cet ingénieur suisse depuis de nombreuses années déjà puisqu’il a débuté sa carrière chez Ferrari en 1995 en tant que stagiaire au département des moteurs, puis est devenu directeur technique en 2016 avant d’accepter le rôle de team principal.

Depuis sa prise de fonction en 2019, Binotto a eu la lourde tâche de redresser l’équipe de Formule 1 du constructeur italien après des années sans titre mondial [le dernier remonte à 2007], mais c’est dans un contexte bien particulier que le Suisse a débuté à ce poste, puisque l’équipe de Maranello était pointée du doigt par ses principaux rivaux pour avoir « triché » avec un débit de carburant permettant d’obtenir plus de puissance moteur.

Après une longue enquête lancée par la FIA, Ferrari et l’instance dirigeante ont convenu d’un « accord secret » à la veille de la saison 2020, année durant laquelle Ferrari connaîtra – coïncidence ou pas – sa pire campagne depuis 1980 en terminant sixième du championnat du monde des constructeurs.

En 2021, Ferrari retrouvera des couleurs en terminant à la troisième place du championnat du monde, mais toujours assez loin de Red Bull et Mercedes.

Pour cette saison 2022, l’écurie italienne a clairement gagné en compétitivité, mais de multiples erreurs de stratégies, combiné à des erreurs de pilotage, ne permettront pas à Ferrari de se battre pour le titre mondial face à une équipe Red Bull intraitable. La Scuderia termine donc cette saison à la deuxième place au classement des constructeurs.

En quatre ans donc, Mattia Binotto n’aura jamais réussi à ramener Ferrari au sommet, principalement pour les raisons évoquées ci-dessus, et le Suisse quittera donc l’équipe fin décembre après avoir remis sa démission. Concernant son remplaçant, Ferrari a indiqué que le processus pour identifier un nouveau team principal est en cours et devrait être finalisé au cours de la nouvelle année.

Et vous, que pensez-vous du départ de Mattia Binotto ? Vous pouvez voter via le module ci-dessous et également argumenter votre avis plus bas dans la section des commentaires.