Norris : Verstappen “se sacrifiera” pour me battre, “il n’a rien à perdre”

Lando Norris est revenu sur sa bataille avec Max Verstappen lors du dixième tour du Grand Prix du Mexique.

Alors que Verstappen venait de perdre la tête de la course au profit de Sainz, Norris a alors lui aussi tenté de doubler le leader du championnat pour aller chasser le pilote Ferrari. Mais après avoir été poussé hors piste au virage 4, le Néerlandais l’a ensuite doublé hors piste aux virages 7 et 8 dans une manœuvre très agressive. 

Après une course où Verstappen a reçu dix secondes de pénalité pour chacun de ces deux incidents, Norris a estimé que le pilote Red Bull ne se préoccupait désormais plus que de le battre en course, quitte à se sacrifier pour cela.

“J’ai fait tout ce qu’on m’a dit en ce qui concerne les règles, les directives et tout le reste, mais ça n’a pas marché”, a indiqué Lando Norris en conférence de presse. “Et bien sûr, il a été sanctionné pour cela. Comme je l’ai déjà dit dans certaines interviews, j’aborde chaque course en m’attendant à une bataille acharnée avec Max.”

“Il est clair que ça n’a pas d’importance qu’il gagne ou qu’il soit deuxième, son seul travail est de me battre dans la course. Et il se sacrifiera pour cela, comme il l’a fait [dimanche]. Mais je veux avoir de bonnes batailles avec lui. Je veux avoir des batailles difficiles, comme je l’ai vu faire plein de fois. Mais des batailles justes.”

“Ce sera toujours sur la ligne. Ce sera toujours difficile avec Max. Il ne rendra jamais la vie de personne facile, surtout la mienne à ce stade de l’année. Mais je pense [que dimanche], ce n’était pas loyal, pas une bataille propre. Et par conséquent, je pense qu’il a obtenu ce qu’il avait à recevoir.”

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Norris : “Je suis sûr qu’il sait [que dimanche], c’était probablement un peu au-dessus de la limite”

“Aujourd’hui, j’ai eu l’impression que je devais juste éviter les collisions et ce n’est pas ce que vous avez envie de faire dans une course”, poursuit Norris. “Il est dans une position très puissante au championnat. Il est loin devant. Il n’a rien à perdre. Les gens peuvent dire que c’est l’inverse, qu’il a tout à perdre et que tout est pour moi. Mais ce n’est pas le cas. Ça ne l’est pas pour moi.”

“Je me concentre sur moi-même. Je fais mon propre travail, qui était un bon travail [dimanche]. Et je suis content de tout ça et je suis content de tout mon week-end. Mais ce n’est pas à moi de le contrôler. Il sait comment conduire. Et je suis sûr qu’il sait [que dimanche], c’était probablement un peu au-dessus de la limite.”

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Vidéo – La bande-annonce de la série “Senna” qui va sortir sur Netflix

Netflix a dévoilé la bande-annonce officielle de la mini-série “Senna”, inspirée par la vie d’Ayrton Senna.

Dans un mois jour pour jour, à savoir le 29 novembre prochain, sortira la mini-série “Senna” sur Netflix. À cette occasion, la plateforme a dévoilé la bande-annonce officielle.

La mini-série de six épisodes retracera la carrière du triple Champion du monde brésilien depuis la Formule Ford jusqu’à son tragique décès à Imola en 1994. Le rôle d’Ayrton Senna sera joué par Gabriel Leone, un acteur brésilien ayant notamment joué dans le film “Ferrari” sorti en 2023.

Découvrez la bande-annonce officielle de la mini-série “Senna”.

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Pérez sur 2025 : “Je serai encore là et je continuerai à me battre pour la victoire”

Alors que l’avenir de Sergio Pérez chez Red Bull semble plus incertain que jamais, le Mexicain est lui convaincu qu’il conservera sa place pour la saison prochaine. 

Après une saison qu’il a lui même qualifié de “terrible” ce jeudi avant son Grand Prix à domicile, son week-end mexicain n’a rien arrangé. Qualifié 18e, il a terminé la course dernier, en 17e position, pas aidé par des dégâts sur sa Red Bull suite à un contact avec un certain Liam Lawson, qui pourrait bien le remplacer prochainement.

Au championnat, Sergio Pérez huitième, pointe à 212 points de son coéquipier et leader du championnat, Max Verstappen. Il est également le seul pilote des quatre meilleures écuries de la saison à ne pas avoir remporté une course en 2024. 

Il est également bon de rappeler que Red Bull a encore perdu une place au championnat ce week-end, au profit de Ferrari. Championne du monde en titre, l’écurie autrichienne aura du mal à faire mieux que troisième cette saison, quelque chose d’impensable en début de saison.

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Pérez serein sur son avenir

Malgré ces chiffres pour le moins accablants, le Mexicain est certain de garder sa place en F1 chez Red Bull en 2025. Interrogé pour savoir si le Grand Prix du Mexique 2024 était sa dernière course disputée à domicile, Pérez répond par la négative.

“Non, pas du tout”, assure-t-il à Sky Sport Allemagne. “Je serai encore là l’année prochaine et je continuerai à me battre pour la victoire. Car c’est mon rêve.”

De son côté, Helmut Marko, qui ne cache pas son intention d’aligner un jeune pilote aux côtés de Max Verstappen en 2025, n’a pas apprécié le contact entre le Mexicain et Liam Lawson à Mexico.

“C’était la collision inutile avec Lawson avec l’équipe sœur”, a indiqué Marko à Sky Sport Allemagne. “Il faut se comporter différemment. Les dégâts sur son soubassement étaient massifs. Ce qu’il a montré n’était pas pertinent, car la voiture n’était plus au niveau où elle devait être.”

Ensuite questionné sur l’avenir de Sergio Pérez, Helmut Marko, conseiller Red Bull, est resté évasif : “Ouvert”, a-t-il simplement répondu.

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OFFICIEL : Alpine et Honda en infraction du règlement financier des motoristes

Alpine et Honda ont été reconnus coupables d’infraction procédurale concernant le règlement financier des motoristes.

La FIA a annoncé ce mardi que deux motoristes, Alpine et Honda, avaient été reconnus en infraction procédurale au règlement financier des fabricants de moteurs.

Il est à noter que ni Alpine, ni Honda n’ont toutefois dépassé le plafond budgétaire sur la période 2023. Les deux motoristes ont par ailleurs accepté un “accord d’infraction acceptée” pour résoudre ces problèmes.

Le communiqué de la FIA ajoute : “L’Administration du plafonnement des coûts a reconnu que les deux fabricants d’unités de puissance ont agi de manière coopérative et de bonne foi tout au long de la procédure d’examen et se sont efforcés de fournir des informations et des preuves supplémentaires en temps opportun, qu’il s’agit de la première année d’application complète du règlement financier des unités de puissance et qu’il n’y a aucune accusation ou preuve qu’Alpine ou HRC (Honda Racing Corporation) ait cherché ou obtenu un quelconque avantage indu du fait de l’infraction.”

La FIA précise avoir publié ses conclusions le 11 septembre dernier après que tous les motoristes enregistrés pour 2026 ont transmis tous les documents requis.

Cette information est officiellement partagée par la FIA dans un contexte où Alpine a depuis annoncé l’arrêt de la production de ses moteurs F1 fin 2025.

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Le cas Alpine : une lourde amende

Dans un résumé de “l’accord d’infraction acceptée” d’Alpine, l’entité française a accepté avoir enfreint plusieurs articles du règlement financier lié aux unités de puissance, “en retardant l’exercice par l’Administration du plafonnement des coûts de sa fonction de régulation et en soumettant des documents de déclaration relatifs à la période de déclaration 2023 qui étaient inexacts en raison de l’omission d’informations pertinentes.”

Alpine écope donc d’une lourde amende de 400 000 dollars, soit environ 370 600 euros.

Le cas Honda  : une amende encore plus salée

De son côté, Honda a accepté d’avoir enfreint deux articles du règlement financier lié aux unités de puissance “en raison de son incapacité à déposer des documents de déclaration exacts pour la période de déclaration 2023, en soumettant des documents de déclaration qui incluaient des coûts incorrects, exclus et/ou ajustés dans le calcul de ses coûts pertinents.”

Honda a ainsi reçu une amende avec 200 000 dollars supplémentaires par rapport à Alpine, portant son total à 600 000 dollars soit environ 555 900 euros.

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Jos Verstappen s’en prend aux commissaires “qui n’aiment pas” son fils

Après les 20 secondes de pénalité reçues par Max Verstappen ce week-end, Jos, son père, a tout simplement remis en cause l’intégrité de certains commissaires en poste à Mexico.

Jos Verstappen est connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. Alors que Max Verstappen a reçu deux fois dix secondes de pénalité à Mexico, il n’en fallait pas plus pour déclencher une nouvelle sortie médiatique de Jos, qui devrait être très remarquée.

Pour rappel, Max Verstappen a été pénalisé à deux reprises au Mexique pour deux actions qui ont eu lieu au dixième tour de course. La première pénalité pour avoir poussé Lando Norris hors piste au virage 4, et la deuxième pour avoir quitté la piste et gagné un avantage durable aux virages 7 et 8.

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Jos Verstappen : “Max doit conduire comme il l’entend”

Verstappen père se demande ainsi “s’il n’y a pas d’apparence de conflit d’intérêts” au sein des commissaires qui étaient en poste tout au long du week-end du Grand Prix du Mexique.

“Norris pourrait maintenant penser encore plus : ‘Je dois être prudent’ ”, a tout d’abord indiqué Jos Verstappen à De Telegraaf. “Si vous regardez les actions de dimanche, le deuxième moment de Max a peut-être été un peu trop, mais il laisse passer cela.”

“Vous pouvez commencer à en parler pendant très longtemps, mais cela ne change rien de toute façon. Max doit conduire comme il l’entend. Il doit le faire parce que la voiture n’est pas assez bonne et qu’il fait tout ce qu’il peut pour gagner le titre.”

“Mais Max ne va pas changer son style de conduite parce qu’il y a quelques commissaires présents qui ne l’aiment pas de toute façon. La FIA devrait se pencher sur la composition des commissaires, sur les personnes qu’elle a nommées et sur la question de savoir s’il n’y a pas d’apparence de conflit d’intérêts. D’anciens pilotes, par exemple, qui ont plus de sympathie pour certains pilotes ou [équipes].”

Selon le média néerlandais, dont le journaliste Erik van Haren est réputé proche du clan Verstappen, Jos ferait ici référence à deux membres du collège des commissaires du Grand Prix du Mexique. 

D’un côté le Britannique Johnny Herbert, ancien pilote de F1 qui est également consultant sur Sky Sports F1, le diffuseur de la F1 en Grande-Bretagne. Et de l’autre Tim Mayer, qui est le fils du co-fondateur de McLaren, Teddy Mayer.

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Vasseur explique pourquoi des “idiots” ont fait perdre le doublé Ferrari au Mexique

Fred Vasseur a exprimé son mécontentement quant au non-respect des drapeaux bleus par certains pilotes en fin de course devant Charles Leclerc, lui coûtant finalement sa deuxième place.

Alors que Ferrari semblait se diriger vers son deuxième doublé consécutif, un Lando Norris extrêmement rapide en fin de course est venu subtiliser la deuxième place à Charles Leclerc.

Le Britannique n’a même pas eu à effectuer une manœuvre de dépassement puisque le pilote Ferrari lui-même est allé au large dans le dernier virage.

Toutefois, c’est un incident remontant à quelques instants plus tôt qui n’a pas plu à Frédéric Vasseur, le directeur de Ferrari. En effet, Leclerc s’était retrouvé dans le trafic derrière Lawson puis Stroll, lui faisant perdre de précieuses secondes sur Norris.

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Vasseur : Le trafic “nous a coûté la deuxième place”

“[Leclerc] a perdu trois ou quatre secondes dans le trafic avec quelques idiots”, a indiqué Vasseur à Sky Sports F1. “Norris est revenu, Charles a un peu trop poussé. Peut-être qu’il a aussi perdu un peu de température dans les pneus quand il était avec ces gars-là.”

“Honnêtement, ils doivent respecter le drapeau bleu et je ne comprends pas pourquoi la FIA ne leur a pas donné de pénalité. Nous avions quatre secondes d’avance sur Norris. Et après les trois gars, nous avions 1,2 ou 1,3 d’avance.”

Fred Vasseur a par ailleurs affirmé aux médias dans le paddock de Mexico que cela avait tout simplement coûté un nouveau doublé à Ferrari : “Je suis un peu contrarié par l’histoire du drapeau bleu, cela nous a coûté la deuxième place.”

Après avoir été passé par Norris, Leclerc s’est ensuite arrêté au stand pour chausser les pneus tendres lui permettant d’aller chercher un point supplémentaire avec le meilleur tour.

La bataille pour les points est d’autant plus cruciale entre McLaren et Ferrari puisque les deux équipes vont se jouer le titre constructeurs. La Scuderia est en effet revenu à seulement 29 points de l’écurie britannique alors que quatre Grands Prix sont encore à disputer mais également deux courses Sprint. 

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Des bacs à graviers ajoutés à Austin après les incidents Verstappen-Norris ?

Après les polémiques autour des incidents Verstappen-Norris cette année à Austin, des bacs à graviers pourraient bien être ajoutés la saison prochaine.

Les limites de piste sont un problème récurrent dans la F1 moderne en raison des dégagements asphaltés. La situation est complexe pour les circuits car la présence d’un bac à graviers en sortie de virage n’est pas une solution adéquate pour les motos. Plusieurs circuits de F1 accueillent justement également le championnat du monde de MotoGP, comme par exemple, le circuit des Amériques.

Toutefois, une solution efficace semble avoir été trouvée cette saison en Autriche après la situation 2023 qui relevait du ridicule au vu du nombre de pénalités pour des dépassements des limites de piste. 

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La solution des bacs à graviers “amovibles”

Des petits bacs à graviers avaient ainsi été installés dans les deux derniers virages, tout en ayant un espace d’un mètre et demi entre la limite de piste et le gravier pour ne pas permettre à une voiture entière de sortir de piste sans toucher les graviers. Ces petits bacs à graviers peuvent ensuite être supprimés au moment d’accueillir des motos en piste.

Max Verstappen (Red Bull) aux côtés d'un bac à gravier ajouté sur le Red Bull Ring en 2024 - ©️ Red Bull Content Pool
Max Verstappen (Red Bull) aux côtés d’un bac à gravier ajouté sur le Red Bull Ring en 2024 – ©️ Red Bull Content Pool

Tous les circuits du calendrier F1 auraient été invités à considérer cette solution de bacs à graviers “amovibles” pour les virages qui peuvent être source de problèmes, rapporte ainsi Motorsport.com.

Le circuit d’Austin et la FIA seraient par ailleurs en discussion à ce sujet en vue du Grand Prix des États-Unis 2025 sur le tracé du COTA, qui est particulièrement sujet à des problèmes liés aux limites de piste.

Avant le Grand Prix à Austin en 2024, le patron du circuit, Bobby Epstein, avait en revanche estimé que cette solution n’était pas possible sur son tracé. Il est à noter que la FIA ne peut pas forcer des circuits à faire des modifications non-liées à la sécurité.

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Max Verstappen pourrait écoper d’une pénalité moteur au GP du Brésil

Après les problèmes rencontrés à Mexico par Max Verstappen, le Grand Prix du Brésil pourrait être choisi pour monter un nouveau moteur, ce qui entraînerait une pénalité sur la grille.

La fin de saison de Max Verstappen est décidément difficile. Privé de victoire depuis le Grand Prix d’Espagne, en juin dernier, le Néerlandais voit petit à petit revenir Lando Norris au championnat.

Le pilote McLaren pointe désormais à 47 points du triple Champion du monde en titre avec quatre Grands Prix et deux courses Sprint restants en 2024.

Cet écart pourrait même descendre encore au Brésil, puisque Max Verstappen pourrait écoper d’une pénalité moteur, ce qui le ferait reculer de quelques places sur la grille de départ du Grand Prix du dimanche.

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Marko : “La pénalité serait de cinq places”

Helmut Marko, conseiller Red Bull, s’est exprimé sur la situation de son protégé qui a été contraint de disputer la course au Mexique avec un vieux moteur, en raison des problèmes rencontrés en début de week-end.

“Le moteur que nous avions là n’était plus destiné à la course, et plus un moteur vieillit, plus ses performances diminuent”, a expliqué Marko à ORF, chaîne qui diffuse la F1 en Autriche. “La pénalité serait de cinq places. Ce ne serait pas si grave au Brésil, par exemple, où vous pouvez dépasser relativement facilement. Mais nous avons vu qu’il nous manquait trois à huit km/h dans les lignes droites.”

Max Verstappen a déjà dépassé son quota moteur cette saison, qui est normalement limité à quatre. Le Néerlandais avait écopé de dix places de pénalité en Belgique avant de largement limiter les dégâts en course, terminant quatrième, une place devant son rival pour le titre, Lando Norris.

Toutefois, les semaines ont passé et la Red Bull semble encore moins compétitive, et ce, principalement en rythme de course. Au-delà de McLaren, Ferrari a également pris le dessus à ce sujet ayant remporté les deux derniers Grands Prix, ce qui pourrait par ailleurs aider Norris dans sa remontée au championnat s’il remporte des courses. La Scuderia a également passé Red Bull au championnat constructeurs, reléguant les Champions du monde en titre à la troisième place.

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Piastri bénéficiera de la même évolution que Norris au Brésil

Oscar Piastri aurait souvent de quoi être déçu avec la huitième place à l’arrivée d’un Grand Prix. Néanmoins, le pilote australien de l’équipe McLaren savait que la manche de Mexico serait bien ardue et qu’il convenait avant tout de sauver quelques points dans l’optique de la lutte contre Ferrari et Red Bull pour le championnat du monde par équipes, alors qu’il ne prenait le départ que depuis la 17e position de la grille.

L’après-midi mexicain de Piastri n’a pas été des plus aisés, mais McLaren a tout de meme pu sauver deux points en addition de la belle collecte faite par Lando Norris pour sa seconde place. Parti en pneus mediums, Piastri a poussé ses enveloppes jusqu’au 39e des 71 passages pour chausser les durs. Il a terminé la course intercalé entre les Haas de Kevin Magnussen et Nico Hülkenberg.

« Un après-midi difficile, mais je pense que c’est tout ce que nous pouvions faire », estime l’Australien. « Nous avons gagné un bon nombre de places et la voiture était dans une bonne position, j’ai juste lutté dans le trafic. C’est dommage de ne pas avoir eu Kevin Magnussen à la fin, mais nous sommes rentrés dans les points et c’est l’essentiel.»

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Andrea Stella, directeur de l’équipe, rappelle que « la mission de dimanche à l’Autódromo Hermanos Rodríguez était, avec les deux voitures, de terminer plus haut que là où nous nous étions qualifiés ».

Avec un bon rythme, les McLaren ont en effet pu s’employer à respecter cette mission.

« Nous avons battu l’une des Ferrari et, de manière réaliste, en regardant les données, sans le temps perdu au début derrière Verstappen, Lando aurait eu une chance de victoire. C’est très encourageant pour les courses à venir », estime Stella.

« Oscar bénéficiera également de l’évolution au Brésil. Il a fait une très belle course. Ce n’était pas facile de se frayer un chemin dans le peloton, mais il a été patient quand il le fallait et a ramené des points utiles. Ces points pourraient s’avérer cruciaux en fin de saison, car le championnat se joue sur le fil. Maintenant, nous nous concentrons sur São Paulo. Nous attendons avec impatience une autre course divertissante avec Ferrari, Red Bull et Mercedes. C’est une bonne chose pour la Formule 1 et nous nous amusons ! »

Pérez ne fera pas “un seul mètre dans la voiture” en 2025 selon Ralf Schumacher

Selon Ralf Schumacher, il en va de l’intérêt de Red Bull de Sergio Pérez de mettre fin à leur aventure.

Sergio Pérez a terminé le Grand Prix du Mexique à la dernière place. Une course difficile pour le pilote qui courrait devant son public.

Mis à part les qualifications, la course du pilote mexicain était déjà compromise dès le départ. En effet, le pilote Red Bull s’était mal positionné sur son emplacement et s’est donc vu infliger une pénalité de 5 secondes.

Malgré une belle remontée dans le peloton, le Mexicain s’est heurté, dans tous les sens du terme à la monoplace de Liam Lawson. Ayant laissé un morceau de ponton et de plancher, le reste de sa course n’a été qu’une longue procession, agonie.

Selon Ralf Schumacher, ancien pilote de F1, le nombre de Grands Prix de F1 restant à Sergio Pérez se compte sur les doigts d’une seule main.

L’année prochaine, il ne fera pas un seul mètre dans la voiture, j’en suis presque sûr. Je ne pense même pas qu’il terminera la saison”, a déclaré Schumacher à Sky Deutschland.

Red Bull prendra une décision après ce week-end. Cela ne sert plus à rien, ni pour l’un ni pour l’autre. Pas même pour Perez.

“Le pauvre homme subit tellement de pression qu’il ne va pas rentrer chez lui en rayonnant de joie. C’est censé être un plaisir.”

Et surtout, financièrement, c’est un désastre pour l’équipe, et pas seulement pour les mécaniciens. Si vous voulez changer quelque chose contre Ferrari, vous devez le faire rapidement.

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Red Bull chute au classement

Red Bull est passé en quelques mois de la première à la troisième place du classement des constructeurs, se voyant dépasser par McLaren puis Ferrari. La firme autrichienne compte aujourd’hui 25 points de retard sur Ferrari et 54 sur McLaren.

Cependant, contrairement à l’avis de Schumacher, le directeur de Red Bull, Christian Horner, a de nouveau exprimé son soutien à Perez en s’adressant aux médias.

“Checo est notre pilote , a-t-il insisté. ‘Il est sous contrat jusqu’en 2025. Il est compétitif. Il a faim. Il n’est pas satisfait de sa situation actuelle. En tant qu’équipe, nous faisons de notre mieux pour le soutenir.

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Leclerc pourrait lui aussi être pénalisé par la FIA

Max Verstappen va peut-être accomplir ses travaux d’intérêt général en compagnie d’un autre pilote de la grille.

En effet, après avoir prononcé le fameux “F Word” en conférence de presse, Max Verstappen a reçu des travaux d’intérêt général de la part de la FIA. Mais à Mexico Charles Leclerc a été soumis à une enquête de la FIA après avoir proféré un juron lors de la conférence de presse.

Interrogé par la presse après sa troisième place à l’arrivée du Grand Prix du Mexique, le pilote Ferrari est revenu sur le moment où il a perdu le contrôle de sa monoplace.

Qu’est-ce que vous vous êtes dit quand vous avez ramené la voiture sur la piste ?”, lui a -t-on demandé.

Leclerc a alors répondu : “J’ai eu un survirage, puis quand j’ai récupéré de ce survirage, j’ai eu un survirage de l’autre côté. Je me suis alors dit ‘f***’.”

Conscient de son écart de langage, Charles Leclerc s’est tout de suite excusé et a dit “je ne veux pas rejoindre Max.

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Charles Leclerc pourrait à l’avenir être pénalisé pour avoir enfreint l’article 12.2.1k du code sportif international de la FIA.

Le pilote Ferrari espère que ses excuses suffiront à éviter l’ouverture d’une l’enquête ou permettront de la clore rapidement sans sanction.

Ferrari passe Red Bull au Championnat

Côté piste, Charles Leclerc a donc terminé le Grand Prix du Mexique en troisième position derrière Carlos Sainz vainqueur et Lando Norris second. Le pilote monégasque occupe toujours la troisième place du classement des pilotes. Mais ce qu’il faut retenir ce week-end, c’est la belle prestation globale de la Scuderia Ferrari qui lui a permis de dépasser Red Bull au classement des constructeurs et de se positionner en seconde place du Championnat. À quatre Grands Prix de la fin de la saison, la firme italienne compte 29 points de retard sur McLaren et peut encore rêver du titre mondial.

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Hamilton se moque du pilotage de Verstappen à Mexico

Lewis Hamilton, pilote pour l’écurie Mercedes, a reconnu s’être douté pendant la course que le panache du fumé qu’il avait aperçu devait avoir un lien avec Max Verstappen.

Dans les premiers tours du Grand Prix du Mexique, Max Verstappen et Lando Norris ont une nouvelle fois livré bataille en piste, mais aussi en dehors. Les deux hommes se battaient alors pour le gain de la seconde position, détenue à ce moment de la course par le pilote Red Bull.

Mais à l’image de la fin de course du Grand Prix des États-Unis, Max Verstappen n’a rien fait pour laisser le moindre espace à Lando Norris, contraint à deux reprises de passer les quatre roues au-delà des lignes blanches.

Au volant de sa Mercedes, Lewis Hamilton ne pouvait pas se battre aux avant-postes, toutefois, il s’est rapidement douté du nom de celui qui avait provoqué l’apparition d’un panache de fumée.

Pour ses manœuvres des virages 4 et 7 sur Lando Norris, Max Verstappen a reçu deux pénalités de dix secondes.

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Hamilton taquine son ancien rival

Lewis Hamilton n’a pas clairement vu ce qu’il s’était passé devant lui, mais il s’est rapidement fait une idée.

Je ne l’ai pas vu”, a déclaré le septuple champion du monde de F1. “Je pouvais voir un groupe de voitures devant et j’ai vu un panache de fumée, comme de la poussière et je savais que c’était – je savais que ça devait être [Verstappen]”. Tout en ajoutant en souriant, “Genre, c’est sûr que c’était lui.

Lewis Hamilton sait de quoi il parle et sait ce que Lando Norris doit endurer depuis quelques courses. En effet, le septuple Champion du monde s’est déjà frotté à Max Verstappen, notamment lors de la saison 2021 de F1.

“J’en ai fait l’expérience à de nombreuses reprises avec Max. Vous ne devriez pas pouvoir lancer la voiture à l’intérieur et être en tête, puis partir, et conserver la position. Cela a toujours été une zone grise”, a déclaré Hamilton. “C’est pourquoi il [Verstappen] s’en est tiré pendant si longtemps.

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Haas salue « le meilleur pilotage » de Magnussen

L’Autodromo Hermanos Rodriguez aura donné le sourire à l’ensemble de l’équipe Haas, ce week-end, à Mexico. Parti 7e, Kevin Magnussen s’est offert cette même belle P7 à l’arrivée, tandis que Nico Hülkenberg, plus en délicatesses avec sa monoplace samedi mais tout de même qualifié 10e, a rallié l’arrivée en 9e position.

Devant Gene Haas, qui était présent en personne dans le box de son équipe dimanche, l’équipe américaine a de nouveau signé un solide résultat après la grande satisfaction du Grand Prix disputé à Austin, un week-end auparavant.

Magnussen s’est élancé depuis la septième place sur la grille de départ, sa meilleure qualification de la saison, avec des pneus medium, puis a conservé sa position tout au long du premier relais. Le Danois s’est même offert le luxe de rester au contact des pilotes Mercedes avant d’entrer aux stands au 30e des 71 tours pour passer en pneus durs et remonter en septième position une fois que le reste du peloton s’est également arrêté. En fin de course, Magnussen a dû faire face à la pression d’Oscar Piastri, mais le pilote McLaren n’a pu trouver la solution pour s’emparer de la septième place.

Hülkenberg a pris le départ depuis la 10e place sur la grille et a évité une collision qui a éliminé d’entrée de jeu Yuki Tsunoda et Alex Albon, pour prendre la huitième place. L’Allemand a ensuite effectué son seul arrêt au stand au 29e tour et est remonté jusqu’à la huitième place, avant de devoir laisser une position à Piastri.

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Le meilleur pilotage de Magnussen selon son chef d’équipe

« Je ne sais pas quoi dire, c’est un autre résultat incroyable pour cette équipe », s’est félicité le directeur d’équipe Ayao Komatsu, comblé. « Je suis très heureux que le travail acharné de chacun porte ses fruits, avec les évolutions et l’amélioration de la voiture. Je suis très heureux pour Kevin, il avait très bien roulé à Austin, mais nous n’avions pas pu être à la hauteur le dimanche. Ce week-end, il a fait une qualification incroyable et tout le monde a été à la hauteur. Son rythme dans le deuxième relais était incroyable, il rattrapait Verstappen dans sa Red Bull et a terminé à seulement quatre secondes. C’est probablement le meilleur pilotage que j’ai vu de Kevin, je suis tellement heureux pour lui ! »

« D’une certaine manière, le fait que Nico soit déçu par sa 9e place est également un bon signe pour l’équipe. Aujourd’hui, Kevin a montré ce dont la voiture est capable, alors nous allons examiner les données pour voir pourquoi Nico n’a pas pu réaliser les performances qu’il aurait pu réaliser. J’ai hâte d’aller au Brésil, un autre week-end de Sprint, et d’essayer d’obtenir un nouveau doublé de points. Toutes mes félicitations et mes remerciements à tous. »

Il s’agit de la sixième course consécutive – en comptant les sprints – dans laquelle l’équipe a marqué des points, égalant ainsi son record.

Crucialement, Haas F1 Team a consolidé sa sixième place au championnat des constructeurs, l’équipe américaine comptant désormais 46 points, soit 10 points d’avance sur VCARB, qui occupe la septième place et semble ne pas être dans la même dynamique en cette fin de saison.

La prochaine étape sera la 21e manche du Championnat du monde de Formule 1, à São Paulo, sur l’Autódromo José Carlos Pace.

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Russell : “19 pilotes sur 20 sont sur la même longueur d’onde”

George Russell est revenu sur les récentes batailles entre Max Verstappen et Lando Norris, chacune ayant terminé en dehors des limites de piste.

À l’arrivée du Grand Prix des États-Unis, Lando Norris avait écopé d’une pénalité de cinq secondes pour avoir terminé son dépassement en dehors des limites de course. Une décision qui avait fait débat puisque le pilote britannique avait été largement accompagné en dehors de ces limites par Max Verstappen.

À Mexico, Max Verstappen a réédité la manœuvre sur Lando Norris. Mais cette fois-ci le pilote Red Bull a reçu deux pénalités de 10 secondes, une pour chaque incartade. Une sanction lourde de conséquences pour le pilote Red Bull qui a terminé à la sixième place du Grand Prix.

De son côté, George Russell se dit satisfait de cette réaction des commissaires de course et espère que ce genre de comportement n’aura plus sa place en course.

“Je suis heureux de voir que ces incidents ont été sanctionnés aujourd’hui et je pense qu’à l’avenir, au Brésil, ce que nous avons vu aujourd’hui et ce que nous avons vu la semaine dernière ne pourront plus être tolérés”, a déclaré le pilote Mercedes. 

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La controverse née la semaine dernière a mis en évidence des inconstances et une urgence a ce que la situation soit clarifiée par les organes directeurs.

Les commissaires voulaient attendre la saison 2025, alors c’est un problème récurrent cette année. Je dirais que 19 pilotes sur 20 ont dit, ‘si c’est incorrect, fait le changement aujourd’hui’.

Alors qu’ils ne sont que vingt pilotes sur la grille, on pourrait penser qu’il est facile de mettre en place de nouvelles directives en F1. Toutefois, George Russell affirme que ce n’est pas si simple.

Vous pensez qu’il devrait être facile de changer si tout le monde est d’accord, mais cela semble parfois plus difficile que cela ne devrait l’être lorsque les choses doivent être approuvées et que nous devons procéder à un vote. Mais comme je l’ai dit, 19 fois sur 20, nous sommes tous d’accord sur ce qu’il faut faire.

Les pilotes vont-ils trop loin ? 

Le pilote Mercedes estime que les batailles que l’on voit en ce moment en piste vont au-delà de l’acceptable.

En ce moment, on assiste à un certain nombre de manœuvres qui sont tout simplement… cela devient plus que divertissant ou plus que sportif, c’est presque injuste à un certain point maintenant.”

George Russell a comparé les affrontements Verstappen-Norris d’Austin et de Mexico, et les met en parallèle avec les évènements vus au Brésil en 2021. 

On peut dire que le premier affrontement était peut-être à 60-40. Le dernier, je n’ai rien vu de tel depuis le Brésil [2021].”

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« Des décisions difficiles à prendre » concernant Pérez, prévient Horner

« Il y a un moment où l’on ne peut plus faire grand-chose ». La phrase, extraite du point fait par Christian Horner, directeur de l’équipe Red Bull, au sujet de la course de Sergio Pérez au Mexique, a de quoi inquiéter le pilote mexicain et est le pire cauchemar de tout pilote.

Pérez a connu en quelques sortes un week-end totalement opposé à celui de Charles Leclerc à Monaco : le Monégasque avait vécu un véritable conte de fées en remportant sur sa course à domicile l’une des victoires à laquelle il tenait le plus, avant de remettre le couvert à Monza, dans le fief de Ferrari. Pérez rêvait sans doute secrètement d’un tel retour en grâce devant un public mexicain inconditionnellement acquis à sa cause. Mais peu de choses auraient pu moins bien se passer.

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Hors du coup dès les qualifs

Tout a commencé par une piètre contreperformance en Q1, samedi, lors de la séance de qualifications. 18e impuissant, Pérez n’avait plus comme espoir que de faire le spectacle à coup de dépassements dans le peloton ou d’attendre une hypothétique Voiture de Sécurité à un moment de course opportun pour espérer un beau résultat.

Au lieu de cela, un faux départ lui coûtant une pénalité de cinq secondes dans les stands, un rythme terme en queue de peloton et un accrochage avec Liam Lawson auront caractérisé le dimanche de Grand Prix de Pérez.

Les contre-performances du Mexicain sont d’autant plus remarquables que Max Verstappen réalise des performances de premier plan. Mais il pourrait aussi être dit que son absence est encore plus visible lorsque le triple Champion du monde connaît lui aussi un week-end difficile, et que Red Bull ne peut compter sur son second pilote pour sauver ce qui doit l’être, notamment dans l’optique du championnat du monde des constructeurs.

Horner perd lui aussi patience

C’est sans doute cette lassitude qui envahissait Christian Horner au moment de rencontrer la presse à Mexico. Après avoir ardemment défendu Max Verstappen et ses manœuvres face à Lando Norris, le contraste était particulièrement marqué lorsque le Britannique a convenu sans détours que de « difficiles décisions » allaient devoir être prises dans le clan Red Bull face à cette absence chronique de Pérez, quelles qu’en soient les raisons.

« Je pense que Checo, malheureusement, est parti en dehors de sa position sur la grille de départ, il a donc écopé d’une pénalité pour cela », a déclaré Horner. « Son premier tour était bon. Son départ était bon. Puis avec les dégâts qu’il a subis avec Liam, il a perdu environ 70 points de charge avec un trou dans le ponton latéral et la moitié du côté du plancher manquant. »

« Checo a encore passé un week-end horrible et il n’était pas question de manquer des points », a admis Horner lorsqu’il lui a été posé la question évidente de l’avenir du pilote. « Rien n’a fonctionné pour lui ce week-end. Il sait que la Formule 1 est un business basé sur les résultats et qu’inévitablement, lorsque vous n’êtes pas à la hauteur, les projecteurs sont braqués sur vous », a-t-il ajouté.

« La Formule 1 est une entreprise basée sur les résultats », a-t-il répété, « et quand quelqu’un n’est pas à la hauteur, il sera toujours examiné de près. En tant qu’équipe, nous devons faire en sorte que les deux voitures marquent des points. C’est la nature même de la Formule 1. »

« Prendre des décisions difficiles »

Interrogé sur la pression évidente qui pèse sur le Mexicain, il a répondu : « Elle est constante. Elle est toujours présente. Du point de vue de l’équipe, nous travaillons avec lui aussi dur que possible pour essayer de le soutenir », a-t-il ajouté, semblant réciter une ritournelle entendue inlassablement Grand Prix après Grand Prix. « Nous avons fait tout ce que nous pouvions et nous continuerons à le faire au Brésil le week-end prochain, mais il y a un moment où l’on ne peut pas faire grand-chose. »

« Il y a un moment où il faut prendre des décisions difficiles », prévient-il cependant cette fois. « Nous sommes maintenant troisièmes du championnat des constructeurs. Notre détermination est d’essayer de retrouver une position gagnante, mais la tâche sera ardue au cours des quatre prochaines courses. »

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Gasly a “tiré le maximum de la voiture” à Mexico

Pierre Gasly a terminé à la dixième place du Grand Prix du Mexique, une performance très encourageante pour le pilote Alpine.

Le week-end avait mal commencé, mais c’est en qualifications que Pierre Gasly a pu déployer le plein potentiel de sa monoplace pour se hisser en Q3. Un quasi-exploit pour l’écurie française qui vit une saison bien compliquée.

S’il est satisfait de sa course et conscient qu’il aurait été difficile de faire mieux avec son Alpine, Pierre Gasly pointe du doigt ce qui va devoir être amélioré pour les prochaines courses.

Ça a été une bonne course, on a tiré le maximum de la voiture,” a déclaré le pilote Alpine. “Lors de mon premier relais, je n’étais pas très loin de Haas, mais je voyais que j’avais un peu plus de mal et qu’ils arrivaient à prendre le large. Sur le deuxième relais, ils avaient vraiment plus de vitesse que nous donc au final on a fait le maximum en terminant à la dixième place. Ça faisait plusieurs courses ou on n’était pas dans les points, donc ça fait plaisir de pouvoir rebondir et retrouver la forme.”

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Alpine n’y arrive pas avec les pneus durs

Alpine à du mal à trouver la bonne fenêtre d’utilisation des pneus durs, ce qui la pénalise beaucoup en course. S’il y a eu du mieux à Mexico en comparaison avec Austin, Gasly sait qu’il y a encore du travail à faire avant de pouvoir se battre sur la totalité d’une course.

“À Austin j’étais bien sûr les médiums, j’étais en sixième place, dès qu’on a mis les durs, ça s’est compliqué, car on n’est pas dans la bonne fenêtre de température. C’était mieux ici, mais il nous en manque toujours un peu sur les pneus durs, il va falloir travailler,” a conclu Pierre Gasly.

Le pilote français retrouvera le volant de sa monoplace dès vendredi prochain à l’occasion du week-end de course du Grand Prix du Brésil. Pierre Gasly est actuellement à la 16e place du classement des pilotes avec 9 points au compteur. De son côté Alpine est toujours avant-dernière du classement des constructeurs avec 14 points.

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Vasseur ravi des deux victoires d’affilée de Ferrari : « continuer de la sorte »

Il n’aura fallu que quelques Grands Prix pour que Ferrari se repositionne comme un sérieux candidat à la couronne mondiale des constructeurs.

Grâce à une nouvelle course au Mexique, la Scuderia peut se réjouir du fait d’avoir signé la victoire sur les deux dernières épreuves en date, à Mexico et à Austin. Le succès de dimanche était a été particulièrement apprécié par Carlos Sainz, à qui il tenait à cœur de remporter encore au moins une victoire en rouge, avant de devoir laisser son baquet en 2025 à Lewis Hamilton et de prendre la direction de l’équipe Williams.

Bien entendu radieux, le directeur de l’équipe, Fred Vasseur, a résumé le week-end avec ses mots. « Nous sommes très heureux de cette deuxième victoire consécutive. Carlos a eu un week-end parfait, il était dans le rythme dès le premier tour en FP1 et il a fait une course très intelligente, perdant la tête dans le premier tour, avant de dépasser Max avec une belle manœuvre après laquelle il a eu le contrôle de la course », se délecte-t-il.

« Charles avait également un bon rythme, mais il a perdu du temps avec les retardataires, ce qui nous a coûté la deuxième place. Mais, honnêtement, ce fut un bon week-end pour lui aussi, même s’il n’était pas satisfait du résultat final, ce que je comprends tout à fait. »

Les classements F1 après le GP du Mexique : Ferrari prétendant au titre

Ferrari peut encore sérieusement envisager le titre des constructeurs, en chasse derrière McLaren, qui occupe actuellement les commandes du tableau avec une avance de 29 points.

« La voiture n’est pas conçue pour le Mexique, qui est un circuit trop particulier, ce qui signifie que nous n’avions pas d’avantage particulier et que nous devions faire beaucoup de gestion à cause de l’altitude, en surveillant toujours la température du moteur et des freins pour les maintenir à la limite. Donc aujourd’hui nous pouvons vraiment dire que l’équipe a fait du très bon travail », tient à faire remarquer Vasseur. « Depuis Monza, notre voiture a bien fonctionné sur des types de pistes très différents et je pense donc que nous pourrons être compétitifs lors des autres courses. »

Au-delà de la manière dont l’équipe parvient à suivre le rythme de développement de manière efficace en cette fin de saison, Vasseur se satisfait de l’exploitation piste et des bonnes exécutions stratégiques ainsi que la méthodologie employée sur l’ensemble des week-ends de course récents.

« Nous devons continuer à travailler de la sorte, car ce n’est pas seulement le potentiel de la voiture qui compte, mais aussi la façon dont l’équipe exécute la course. Nous repartons de zéro à Sao Paulo la semaine prochaine. Nous avons gagné deux courses d’affilée, nous avons fait du bon travail, nous devons donc continuer à pousser. En ce qui concerne le championnat, nous continuons à prendre les courses les unes après les autres. Il n’est pas acquis que nous soyons en tête à São Paulo, mais ce qui est acquis, c’est que nous l’aborderons avec la même approche. »

Vidéo – Les moments forts du Grand Prix du Mexique

Martin Brundle sur Max Verstappen : « Je déteste quand il fait ce genre de choses »

L’affrontement entre Lando Norris et Max Verstappen, les deux candidats les plus probables au titre mondial des pilotes 2024, a pris une intensité nouvelle sur les derniers GP en date.

Il y a tout d’abord eu la polémique d’Austin, où la manière dont Verstappen a emmené Norris hors-piste a dégouté de nombreux pilotes et observateurs ; d’autant plus que les commissaires sportifs de la FIA ont alors pénalisé Norris dans ce qui fut alors considéré comme un avantage gagné sur le pilote Red Bull.

Pas étonnant, dès lors, que Verstappen se soit senti autorisé à renouveler des manœuvres très douteuses en plusieurs occasions dans les premiers tours du Grand Prix de Mexico City, où les deux protagonistes se sont de nouveau confrontés aux limites de piste… et réglementaires. Cette fois, les commissaires ont fait passer un message fort : le leader du championnat du monde a écopé de deux pénalités distinctes de 10 secondes en course, ce qui a évidemment eu une incidence forte sur son résultat à l’arrivée (sixième) et le bilan mathématique au terme de l’épreuve.

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Verstappen trop bon pour devoir faire ça

Martin Brundle, ex-pilote F1 et commentateur vedette de Sky Sports F1, a donné son ressenti sans filtre sur l’action vue lors du GP de Mexico.

« Je suis tellement en admiration devant Max, et je déteste quand il fait ce genre de choses. Il est meilleur que cela. Il est trop bon », a tranché le Britannique.

Pour lui, Max Verstappen a même été « chanceux » d’éviter une pénalité plus sévère pour sa conduite agressive contre Lando Norris lors du Grand Prix de Mexico, alors même qu’il a été repris deux fois par la FIA.

« L’incident du virage 7 est juste un moment de brouillard rouge, et en fait un moment ridicule », a déclaré Brundle. « Il les a emmenés tous les deux dehors et il a eu de la chance de ne pas être pénalisé pour avoir traversé la piste ou quelque chose comme ça. »

« Je suis tellement admiratif de Max, et je déteste quand il fait ce genre de choses. Il est meilleur que ça. Il est trop bon. Je pense qu’il est frustré parce qu’il a la troisième voiture la plus rapide en ce moment. Nous savons qu’il est fougueux et qu’il est agressif – et c’est ce que vous voulez, c’est ce que nous faisons – mais il y a une limite. Sur le deuxième incident, il a dépassé les limites. S’il continue à recevoir des pénalités, il devra l’apprivoiser [cette agressivité]. »

Reste que Verstappen est solidement soutenu par son directeur d’équipe Christian Horner, qui s’est présenté en conférence de presse après le GP du Mexique armé d’une télémétrie montrant selon lui à quel point Lando Norris avait lui-même changé son style d’approche du virage avec agressivité. Si Verstappen est désormais sous l’œil des commissaires et des autres pilotes, il reçoit encore un fort soutien de son propre clan concernant son attitude en piste.

À quatre manches de la fin du championnat du monde de F1, Verstappen compte 47 points d’avance sur Norris au classement des pilotes de F1 et sait qu’un résultat vierge ou une contrariété pour le Britannique coûterait bien plus au pilote McLaren, qui ne peut se permettre de contacts. De quoi rappeler les calculs et instincts de certains des plus légendaires et redoutables pilotes de l’Histoire de la F1.

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Zak Brown s’en prend au « ridicule » de Max Verstappen et « applaudit les commissaires de la FIA »

Le directeur général de McLaren, Zak Brown, a félicité les commissaires de la FIA pour avoir infligé à Max Verstappen deux pénalités de temps de 10 secondes lors du Grand Prix de Mexico de F1.

Verstappen a reçu deux pénalités pour avoir forcé Lando Norris à sortir de la piste à deux reprises. La première manœuvre s’est produite au virage 4, lorsque Norris a tenté de dépasser Verstappen à l’extérieur du virage.

La même chose s’est produite dans le virage 7, Verstappen tentant de faire vaciller son rival pour le titre F1 en amenant le pilote McLaren à devoir choisir entre un contact et une sortie de piste.

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Verstappen pénalisé

Verstappen s’est vu infliger deux pénalités de temps distinctes de 10 secondes, ce qui l’a fait chuter bien loin dans le classement, jusqu’à la sortie des points, avant de finalement terminer sixième.

Interrogé sur les pénalités de Verstappen, Brown a déclaré à Sky Sports : « Cela devient un peu ridicule. J’applaudis les commissaires de la FIA. Assez, c’est assez. Il faut juste avoir une bonne course propre pour aller de l’avant. »

« Lando a été brillant. Félicitations à Carlos [Sainz] – il a fait une belle course. C’était une course passionnante. »

Brawn estime cette fois que les commissaires ont montré à l’ensemble des pilotes de la grille quels seraient les standards acceptés ou rejetés en termes de pilotage.

« Je pense que les commissaires sont sur le coup – c’est clair avec les pénalités qu’ils ont infligées. Nous n’avons pas besoin de faire quoi que ce soit », a-t-il ajouté. « Il suffit de laisser les commissaires faire leur travail. Ils ont fait du bon travail ce week-end. »

Avec la victoire de Carlos Sainz et la troisième position de Charles Leclerc à Mexico, Ferrari est une réelle menace pour McLaren pour le titre mondial des constructeurs. La Scuderia n’accuse un retard que de 29 points sur l’équipe papaye, avec quatre manches à disputer en cette fin de saison.

 « C’est beaucoup plus serré que d’habitude, beaucoup plus serré que je ne le souhaiterais », admet l’Américain dans un sourire. L’homme d’affaires voit cependant le côté palpitant de cette lutte pour les fans. « C’est une bonne chose pour la F1. C’est formidable de voir Ferrari et McLaren se battre pour le championnat du monde. On ne peut certainement pas exclure Red Bull. La fin de la saison s’annonce passionnante. »

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Wolff satisfait des pénalités reçues par Verstappen : “C’est bon pour la course”

Toto Wolff a validé la “nouvelle interprétation” des commissaires qui ont pénalisé Max Verstappen à deux reprises à Mexico.

Max Verstappen, habitué à repousser les limites lors de ses batailles en piste, s’est vu infliger deux pénalités de dix secondes ce dimanche pour deux incidents à quelques secondes d’intervalle.

Il a d’abord été jugé coupable d’avoir poussé Lando Norris hors piste au virage n°4, puis d’avoir quitté la piste et gagné un avantage durable aux virages 7 et 8 après un plongeon très agressif sur son rival pour le titre.

Toto Wolff, qui a bien connu les manœuvres à la limite de la réglementation de Verstappen en 2021, estime que les décisions prises par les commissaires lors du Grand Prix du Mexique vont marquer un tournant pour les pilotes.

“Un pilote repoussera toujours ses limites et lorsque les règles, ou l’exécution des règles, ou l’interprétation des règles, permettent une certaine façon de courir, un pilote comme Max va toujours l’exploiter”, a d’abord expliqué Wolff à Mexico. 

“Et je pense que maintenant qu’il y a eu une nouvelle interprétation et une nouvelle exécution de ces règles, je pense que cela va changer la façon de courir de tout le monde à l’avenir. Vous ne verrez plus cela.”

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Toto Wolff : “Cela crée un précédent”

Toto Wolff estime ainsi que le Grand Prix du Mexique a créé “un précédent” qui est “bon pour la course”.

“Depuis les premiers jours en karting, vous savez que vous ne survivrez pas à l’extérieur si vous n’êtes pas en tête”, a-t-il débuté son analyse. “Je pense donc que les règles sont assez claires et que les pilotes le savent. Mais comme je l’ai déjà dit, tout le monde essaie de pousser cela, et si vous vous en sortez, c’est la nouvelle limite. Cela va-t-il donc changer ? Absolument. Je pense qu’il y a maintenant un précédent, et je pense que d’autres ont pris des pénalités en course également.”

“Je pense donc que cela crée un précédent et que vous devez probablement à partir de maintenant laisser de l’espace à l’extérieur du virage si la voiture est à côté de vous à la même hauteur, disons. Et freiner tardivement et entraîner l’autre voiture hors de la piste tout en roulant également hors de la piste, je pense que ce n’est plus possible. Ce n’est plus autorisé. Je pense que c’est bon pour la course.”

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