Vers des courses Sprint lors de chaque week-end en F1 ?

Le directeur technique et sportif de la F1, Ross Brawn, n’écarte pas l’idée de voir les courses Sprint devenir une norme en Formule 1 dans un avenir plus ou moins proche avec ce format défini lors de chaque week-end de Grand Prix.

Les courses Sprint ont été introduites en F1 en 2021 lors de trois épreuves du calendrier pour un test grandeur nature, alors qu’en 2022 l’expérience a été renouvelée lors de trois week-ends de Grand Prix. Face au succès de ce format, la Formule 1 a finalement décidé d’introduire six courses Sprint au calendrier à partir de 2023 (voir ici), alors que l’idée d’introduire une course Sprint lors de chaque week-end de course à l’avenir n’est absolument pas exclue selon Ross Brawn.

« En ce qui concerne les règlements sportifs, nous avons eu l’esprit ouvert sur la façon dont nous devrions développer le format d’un week-end de course. Il y a déjà pas mal de bonnes choses en F1. » explique Brawn, qui prendra sa retraite à la fin de cette année.

« Le Sprint était une initiative qui semble avoir fonctionné. Nous avons étendu cela à six Sprints l’an prochain, et je ne sais pas quel sera le nombre optimal que nous fixerons à long terme. Certains disent que nous devrions l’avoir à chaque course, et nous verrons si c’est comme cela que ça évolue. Le Sprint a certainement animé les week-ends et cela nous offre trois jours complets d’action. »

Lors d’un week-end de course Sprint, la séance de qualifications est déplacée au vendredi à la place des essais libres 2 et le résultat de cette qualification détermine la grille de départ de la course Sprint du samedi. Le format des qualifications [divisée en trois étapes : Q1, Q2 et Q3] a déjà fait l’objet de modifications par le passé et certains estiment qu’il faudrait le faire évoluer de nouveau.

Mais pour Ross Brawn, le fait de diviser les qualifications en trois parties comme c’est le cas actuellement reste la meilleure solution et ce format ne devrait donc pas évoluer au cours des prochaines années : « Il se trouve que je pense que les spécifications de qualifications actuelles sont plutôt bonnes. Les qualifications en trois étapes gardent les gens engagés tout le temps. C’est excitant et cela soulève parfois quelques variables. »

Les différents circuits du calendrier sont également un autre point sur lequel la Formule 1 va se concentrer à l’avenir pour rendre les week-ends de Grands Prix plus « excitants ». Un groupe de personnes a d’ailleurs été mis en place afin est d’ailleurs déjà en place pour essayer de trouver de nouvelles solutions explique Brawn.

« Nous avons également un groupe de personnes qui se concentrent désormais sur la tentative de rendre les pistes aussi intéressantes que possible, afin de ne pas aller sur des pistes sur lesquelles nous ne pouvons pas courir correctement. » ajoute le Britannique.

« Chaque piste existante a déjà été évaluée et nous regardons toutes les nouvelles pistes afin de nous assurer d’avoir une excellente course. »

Calendrier F1 2023 incluant les six courses Sprint

DateGrand Prix Lieu
05 mars Bahreïn Résultats
19 marsArabie SaouditeRésultats
02 avril Australie Résultats
30 avril (Sprint)Azerbaïdjan Résultats
07 mai Miami Miami
21 mai Emilie-Romagne Annulé
28 mai Monaco Résultats
04 juin Espagne Résultats
18 juin Canada Résultats
02 juillet (Sprint)Autriche Résultats
09 juillet Grande-Bretagne Résultats
23 juillet Hongrie Résultats
30 juillet (Sprint)Belgique Résultats
27 août Pays-Bas Résultats
03 septembre Italie Résultats
17 septembre Singapour Résultats
24 septembre Japon Résultats
08 octobre (Sprint)Qatar Résultats
22 octobre (Sprint)USA Résultats
29 octobre Mexique Résultats
05 novembre (Sprint)Brésil Résultats
18 novembre Las Vegas Las Vegas
26 novembre Abou Dhabi Yas Marina

La Formule 1 aurait perdu sa magie avec des monoplaces « standards »

Ross Brawn a défendu le système de plafonnement des coûts introduit en F1 en 2021, le Britannique estimant que ce budget capé était une bien meilleure idée que d’avoir des monoplaces standards comme cela avait été évoqué il fut un temps.

Depuis la saison 2021, les dix équipes de la grille doivent opérer sous un plafond des coûts fixé à 145 millions de dollars pour la première année, avant d’être abaissé à 140 millions pour la saison 2022. Le plafonnement des coûts en F1 est censé mettre fin [en théorie] à l’écart de dépenses grandissant entre les gros dépensiers et les équipes disposant de moins de ressources, ainsi que le différentiel de performance sur la piste qui en résulte.

Cela donne également aux grandes équipes la certitude du montant qu’elles ont à investir pour être au sommet, et de l’espoir et de la stabilité aux petites équipes. Cela réduit également le coût global de la F1, qui a connu une croissance exponentielle au cours des dernières décennies. Le plafond couvre les dépenses liées aux performances de la voiture, mais exclut tous les coûts de marketing, les frais de pilote de course et les coûts des trois employés les mieux rémunérés de l’équipe.

Après avoir déjà opéré deux saisons sous plafonnement des coûts, la Formule 1 – par la voix de son directeur technique Ross Brawn – dresse un bilan plutôt positif : « Il était essentiel que nous améliorons la course de manière authentique. Comment faire ? Vous devez donner à chaque équipe une chance égale. Une partie de cela est la ressource financière. » estime Ross Brawn, qui prendra sa retraite à la fin de cette année.

« Pendant de nombreuses années, il y avait trois ou quatre équipes sur la grille qui avaient beaucoup plus de ressources financières que les autres et cela ne permettait pas de réduire les écarts. Les concurrents doivent construire leurs propres voitures, c’est l’ADN de la F1. Mais c’est un énorme défi, et dans le passé, plus vous aviez d’argent, meilleure était la voiture que vous pouviez construire. »

« Cela aurait été facile d’avoir des voitures standards, avec les mêmes moteurs, les mêmes spécifications, et nous aurions obtenu un championnat serré, mais vous perdez ensuite la magie de la F1. »

« Le plafonnement des coûts a créé un environnement où les dépenses sont limitées et où les personnes les plus intelligentes gagnent. Les marges entre l’avant [de la grille] et l’arrière vont être beaucoup plus serrées. »

« Je pense que le plafonnement des coûts est une étape très importante pour la F1. Il y a des bugs à résoudre, mais compte tenu de la complexité de l’introduction d’un tel système, c’est fantastique ce que l’équipe de la F1 et la FIA ont réalisé depuis son introduction l’année dernière. »

Lorsque Brawn évoque des « bugs », le britannique veut évidemment parler du dépassement du plafond des coûts par l’équipe Red Bull Racing lors de la saison 2021 et qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois.

L’écurie de Milton Keynes a été épinglée pour un dépassement « mineur » inférieur à 5% et s’est donc vue proposer un ABA (accord passé avec la FIA) par l’instance dirigeante. L’équipe autrichienne a accepté cette offre, ce qui veut dire qu’elle a accepté également les sanctions associées qui sont les suivantes :

  • RBR doit payer une pénalité financière de 7 000 000 USD à la FIA dans les 30 jours suivant la date d’exécution de l’ABA
  • RBR reçoit une pénalité sportive mineure sous la forme d’une limitation de la capacité de RBR à conduire des essais aérodynamiques pendant une période de 12 mois à compter de la date d’exécution de l’ABA par l’application d’un abattement de 10 % sur le Coefficient C servant au calcul des essais individuels restreints en soufflerie (RWTT) et fluide informatique restreints (Limites de dynamique (RCFD) applicables à chaque équipe telles que définies à l’Article 6 de l’Annexe 7 du Règlement Sportif FIA de la Formule 1). Par exemple, si le coefficient C, basé sur la position au championnat de RBR est de 70 %, la nouvelle valeur effective de C sera : CNEW=70 % x (1-0,10) = 63,0 %
  • RBR prend en charge les frais encourus par l’Administration du plafonnement des coûts dans le cadre de la préparation de l’ABA

Le non-respect par Red Bull Racing des conditions de l’ABA au cours des douze prochains mois à compter de la date d’émission de cette ABA, entraînera un autre manquement à la procédure en vertu des articles 6.30 et 8.2(f) du Règlement financier et renvoi au comité d’arbitrage du plafonnement des coûts.

Ross Brawn remercié pour sa contribution en F1 durant quatre décennies

Certains des patrons d’équipe de la grille ont rendu hommage à Ross Brawn (à droite sur la photo) alors que le Britannique quittera définitivement la F1 à la fin de cette année pour prendre sa retraite.

Cette semaine, le directeur technique et sportif de la Formule 1, Ross Brawn, a annoncé qu’il prendrait sa retraite à la fin de cette année après quatre décennies passées en catégorie reine dans différents rôles. Avant de prendre son poste au sein de l’organisation de la F1, Brawn a officié au sein de différentes équipes, dont Ferrari lors de sa période de gloire au début des années 2000 avec Michael Schumacher. Le Britannique a ensuite formé sa propre écurie en 2009 [Brawn GP] : cette année-là, l’équipe avait brillamment remporté le championnat pilotes avec Jenson Button et celui des constructeurs.

Au cours de son passage au sein de l’organisation de la Formule 1 en tant que directeur technique et sportif entre 2017 et 2022, Brawn a joué un rôle clé dans le développement et la croissance du sport, y compris de nombreuses contributions au nouveau règlement technique pour 2022 – qui a amélioré le spectacle de course – et est également à l’origine des initiatives telles que l’introduction d’un plafond budgétaire.

A la veille de son départ en retraite, plusieurs chefs d’équipe ont tenu à lui rendre hommage et ont noté l’impact qu’il a pu avoir dans le paddock tout au long de ces 46 ans de carrière en catégorie reine.

« Je pense que nous ne pouvons que remercier Ross pour tout ce qu’il a fait pour nous, les équipes et la Formule 1, pas seulement pendant ces années où il a travaillé à la Formule 1, mais tout au long de sa carrière je dirais. » a déclaré le directeur de McLaren, Andreas Seidl, cité par le site du championnat.

« C’était évidemment important avec tout ce que la Formule 1 a mis en place ces dernières années, que ce soit du côté de la réglementation, des Accords Concorde, qu’un gars expérimenté comme Ross aide et guide la Formule 1, guide la FIA et guide les équipes aussi. »

« Je pense qu’au final nous nous sommes retrouvés avec une excellente base pour un grand avenir de la Formule 1 grâce à tout son travail et je lui souhaite tout simplement le meilleur pour le prochain chapitre de sa vie. » a conclu Seidl.

Le patron de l’équipe Haas, Guenther Steiner, a fait écho aux propos de son homologue de chez McLaren et estime que Ross Brawn peut être particulièrement fier de l’effet positif de l’introduction des nouvelles règles en Formule 1 cette année.

« Je pense que c’est le plus grand compliment que nous puissions faire à Ross, parce que c’était son enfant en gros, de faire passer ces règlements et de nous placer à cet endroit avant qu’il ne passe à ce qu’il va faire ensuite. » a déclaré Steiner.

« Il a été présent quand c’était nécéssaire pour que ces choses se produisent pour la Formule 1, et le succès de la Formule 1 en ce moment dépend en partie de lui. C’est un effort d’équipe, mais il était une grande partie de l’équipe, alors Merci Ross, et tout le meilleur pour l’avenir. »

Le team principal de l’équipe Alpine, Otmar Szafnauer, a lui aussi tenu à rendre hommage à Brawn et a ajouté : « Nous devons beaucoup à Ross et un grand merci à lui. Il a joué un grand rôle dans ces règlements et je pense que nous avons atteint la valeur de divertissement que nous voulions. »

« Je lui souhaite tout le meilleur dans tout ce qu’il fera ensuite, que ce soit la pêche ou tout ce qu’il aime. Nous travaillons tous dur pour cette retraite, et nous devrions le féliciter pour sa fabuleuse carrière en Formule 1 et pour avoir atteint la retraite à cet âge [Brawn a 68 ans]. »

« Aussi, je veux le remercier pour tous les efforts qu’il a pu déployer en tant que propriétaire d’équipe et en remportant un championnat, en gagnant avec Ferrari, puis en profitant de toute cette expérience et en aidant la Formule 1 en général à la façonner pour l’avenir. Un grand MERCI. »

Ross Brawn pour sa part estime être au « bon moment » pour prendre sa retraite et regarder la Formule « depuis son canapé » : « C’est le bon moment pour moi de prendre ma retraite. Nous avons fait le gros du travail, et nous sommes maintenant dans une période de consolidation. » a déclaré le Britannique.

« Il y a une nouvelle voiture qui arrive en 2026, mais c’est dans quatre ans, assez loin pour moi, donc il vaut mieux que le prochain groupe de personnes assume ce rôle. Je crois que je quitte la F1 à un formidable moment. »

« J’ai adoré presque chaque minute de mes 46 ans de carrière et j’ai eu la chance de travailler avec de nombreuses équipes formidables, de grands pilotes et des gens incroyables. Je ne changerais rien. Une certitude est que sans ma femme et le soutien de ma famille, je n’aurais pas pu le faire et je n’aurais pas voulu le faire. »

« Je vais maintenant regarder la F1 depuis mon canapé, applaudir et dire des jurons en tant que fan de F1, ravi que le sport soit dans une dynamique fantastique avec un avenir aussi fantastique. »

Ross Brawn : « La F1 est plus forte que jamais »

Le directeur technique et sportif de la F1, le Britannique Ross Brawn, estime que la discipline reine du sport automobile est aujourd’hui « aussi forte » que jamais après les récents changements apportés aux règlements technique et sportif.

En 2022, la Formule 1 a fait sa révolution en introduisant pour la première fois, depuis la prise de contrôle par le groupe américain Liberty Media en 2016, de nouvelles réglementations censées rendre les courses plus spectaculaires avec des batailles plus serrées entre les différentes écuries de la grille.

Alors qu’il s’apprête à quitter définitivement la Formule 1, Ross Brawn estime que le pari a été gagné et que la catégorie reine du sport automobile n’a jamais été aussi attrayante pour les fans.

« Je suis satisfait de là où nous en sommes. Je pense qu’il y a eu un réel changement au cours des six dernières années depuis que j’ai rejoint l’équipe de direction – et j’en suis heureux – La F1 est aujourd’hui aussi forte qu’elle ne l’a jamais été. » estime Brawn.

« Liberty [Media] connaissait l’économie de la F1, mais ils ne savaient pas grand chose de la F1 en tant que sport et de cet aspect de l’entreprise lorsqu’ils se sont impliqués pour la première fois. Ils ont été assez intelligents pour mettre Chase Carey aux commandes. Bien qu’il ne soit pas un vétéran expérimenté de la F1, il a rapidement saisi l’entreprise et le sport. »

« J’ai été approché par Liberty en tant que personne ayant de l’expérience en F1, quelque chose dont ils avaient besoin au début. J’étais intéressé, mais seulement si nous pouvions aborder le développement du sport d’un point de vue différent – comment pouvions-nous améliorer la course ? »

« Je pense que nous avons réussi. Nous avons pu construire une grande équipe et je suis vraiment satisfait de ce que nous avons accompli. Nous avons placé la F1 sur une nouvelle voie. »

Après 46 années passées dans le sport automobile, Ross Brawn prendra sa retraite définitive à la fin de cette année 2022 et suivra le sport qu’il aime tant « depuis son canapé ». insiste t-il.

Ross Brawn dresse un premier bilan de la course sprint

Dans son traditionnel compte rendu d’après week-end le manager sportif de la F1 Ross Brawn nous en dit un peu plus sur son ressenti sur la première course sprint qualificative qui a eu lieu lors du dernier week-end de Grand Prix à Silverstone.

Rappel des règles : la course sprint remplace le format traditionnel des qualifications Q1-Q2-Q3 via une course de 100km (30 minutes maximum) où le résultat déterminera la grille de départ du Grand Prix du dimanche.

Globalement les fans auront été satisfaits de ce format très dynamique qui nous a permis de voir un super début de course grâce notamment à Fernando Alonso qui a gagné 6 places lors du premier tour et plus globalement des pilotes « à fond » durant ces 17 tours que comprenait ce nouveau format. Aux instances maintenant de décider si ce format doit s’installer durablement dans le championnat de Formule 1, une décision qui ne sera à priori pas prise dans les prochaines semaines.

« Je suis très satisfait du premier week-end de Sprint de la F1. Nous pensions que cela augmenterait l’engagement des fans sur trois jours, et c’est le cas. Je ne vois pas comment cela aurait pu faire autre chose que d’améliorer le week-end de course. » se réjouit Ross Brawn

« Le fait que les équipes aient eu moins de temps pour s’entraîner a eu un impact significatif sur le week-end [une seule séance d’essais libres avant les qualifications du vendredi]. Red Bull avait une voiture avec un peu plus d’aileron et était donc plus lente dans la ligne droite. Mercedes a opté pour un réglage de traînée plus faible, ce qui a donné une opportunité à Lewis »

« S’ils devaient recommencer, l’un ou les deux auraient peut-être fait quelque chose de différent. Les équipes ont soif de perfection et c’est bien parce que c’est la F1, mais un peu de prise de risque c’est bon pour les fans. »

Cette analyse de Brawn témoigne du fait que les équipes ne disposent plus que de deux heures d’essais libres dont une seule heure avant les qualifications du vendredi soir, avec un régime de parc fermé bien plus tôt dans le week-end et l’impossibilité de modifier les réglages des monoplaces.

« Si vous regardez le week-end dans son ensemble, nous avions différentes options de pneus pour le Sprint et le Grand Prix de dimanche. Nous avons eu une bonne journée dans l’ensemble vendredi, avec une qualification excitante qui a été regardée par un public enthousiaste. »

« Nous allons réfléchir au format dans la semaine ou les deux semaines à venir. Je suis sûr qu’il y aura des choses que nous pourrons reprendre avec les équipes, puis nous étudierons les propositions. »

« C’est une excellente première étape dans cette expérience, avec deux autres Sprints à venir. Je tiens à souligner que nous ne jugerons pas si ce format fera partie de notre championnat à l’avenir tant que nous n’aurons pas fait les trois Sprints sur trois circuits différents. » conclut le manager sportif de la Formule 1.

Les deux prochains Grand Prix concernés par ce nouveau format pourraient être les Grand Prix d’Italie (Monza) et du Brésil à Interlagos.

Ross Brawn sur le GP de France : « Cette course était la quintessence de la F1 »

Le manager sportif de la F1, Ross Brawn, a beaucoup apprécié la bataille entre Red Bull et Mercedes ce dimanche au Grand Prix de France, septième manche de la saison 2021.

Au Castellet, c’est le pilote Red Bull Max Verstappen qui a remporté le Grand Prix de France 2021 au terme d’une course durant laquelle l’équipe Red Bull a chamboulé complétement la stratégie en stoppant une seconde fois son pilote, surprenant ainsi les stratèges de chez Mercedes qui n’avaient peut-être pas prévu un tel scénario.

Si dans un premier temps Max Verstappen a reculé dans la hiérarchie en réalisant son deuxième arrêt, le Néerlandais s’est ensuite retrouvé en position de force face aux deux pilotes Mercedes de plus en plus lents avec des gommes usées montées sur leur monoplace.

Alignant les records tour après tour, Max Verstappen a réussi à remonter d’abord sur la Mercedes de Valtteri Bottas puis celle de Lewis Hamilton qu’il doublera dans l’avant dernier tour de course.

Ross Brawn – qui n’a pas loupé une seule miette de cette bataille ce dimanche – estime que le Grand Prix de France nous a fait réaliser ce qui a pu nous manquer au cours des dernières années en F1 avec la domination de Mercedes.

« La passion et l’agonie de Max au milieu de la course, lorsque la pression était si intense, était contagieuse. Ces gars roulaient à un rythme qu’ils savaient tous qu’ils ne pourraient pas maintenir, mais personne ne voulait cligner des yeux et s’arrêter. » a déclaré Brawn dans sa traditionnelle chronique d’après course pour le site de la F1.

« C’était fabuleux de voir la course évoluer d’un rythme monotone à un rythme du tonnerre. Cette course était la quintessence de la F1 – nous avons vu le côté humain et le côté stratégique du sport dans toute sa splendeur. Et Verstappen est celui qui est arrivé en tête. »

« Il est clair que Mercedes a été dépassé par la puissance de l’undercut. De toute évidence, ce qui s’est passé dans la course ne correspondait pas aux chiffres. C’était la surprise. Ensuite, bien sûr, c’est eux [Red Bull] qui ont appuyé les premiers sur la gâchette avec un éventuel deuxième arrêt. »

« Une fois que quelqu’un appuie sur la gâchette pour un deuxième arrêt, vous ne pouvez pas faire un tour de car il est trop tard. Vous seriez battu. Vous vous engagez alors à aller loin. »

« C’était assez courageux de la part de Red Bull de le faire depuis une position de leader. Mais ils ne voulaient pas une répétition de Barcelone. C’était une approche vraiment compétitive et agressive pour Red Bull. Et cela a offert une excellente fin. »

Ross Brawn a également été tout aussi impressionné par la capacité de Lewis Hamilton à gérer ses pneumatiques en fin de vie pour rallier l’arrivée à un rythme toujours aussi impressionnant, le Britannique se demandant même si Verstappen allait arriver à doubler la Mercedes du septuple champion du monde avant l’arrivée.

« Ce que Lewis a démontré, c’est sa capacité à tirer le meilleur parti des pneus dans des circonstances difficiles par rapport à Valtteri. »

« Lewis est un maître de la performance et je n’étais toujours pas convaincu que, même à cinq tours de la fin, Max allait le faire, tellement Lewis était impressionnant sur ce relais. Cela aurait pu aller dans les deux sens. »

« Ma femme m’a demandé « qu’est-ce que je ferais si j’étais de retour sur le mur des stands Mercedes ? » et j’ai dit que je suis content de ne pas être sur le mur des stands. Je suis trop vieux et ce ne serait pas bon pour ma tension artérielle ! »

« Ce que nous voyons maintenant est un combat de championnat classique et cela nous fait réaliser ce qui nous a manqué ces dernières années. Nous adorerions un combat à deux pour le championnat, et si nous ne pouvons pas l’avoir, nous voulons que deux coéquipiers se battent pour le titre. »

« Cela nous manque depuis que Nico [Rosberg] a remporté son championnat en 2016. C’est donc formidable de voir un vrai combat bec et ongles. Et cela se fait dans la bonne humeur, entre pilotes et entre équipes. Il y a la plaisanterie normale et les débats techniques font tous partie du paysage de la F1. »

Pour Brawn, la frustration d’Hamilton à Monaco est normale

Tout comme ses fans, l’équipe Mercedes n’est pas habituée aux contre-performances avec un rythme en qualifications inhabituel, une stratégie en course qui sera discutée, un arrêt aux stands désastreux, le Grand Prix de Monaco est à oublier pour l’écurie championne du monde de F1.

Si Valterri Bottas a été – avec Charles Leclerc – le malchanceux du week-end, Lewis Hamilton de son côté n’a pas connu un week-end « facile » au volant d’une W12 en manque de rythme.

Après un Grand Prix d’Espagne mené d’une main de maitre par les stratèges Mercedes, l’essai n’aura pas été transformé en Principauté Monégasque. Appelé aux stands au 29ème tour Lewis Hamilton n’a pu être que le spectateur des stratégies adverses en sa défaveur.

Sebastian Vettel et son équipe choisiront eux la stratégie de l’overcut en restant en piste ce qui permettra au pilote Allemand de sortir des stands sous le nez de Lewis Hamilton et Pierre Gasly gagnant ainsi 2 places pour franchir la ligne d’arrivée à la cinquième position.

Autre overcut sur le champion du monde, celui de Sergio Perez qui en rentrant dans les stands plus tard ressortira quelques secondes devant Lewis Hamilton, le dépassement de trop – lié à une meilleure stratégie – qui nous laissera donc entendre le champion du monde à la radio faire part de son mécontentement. Des mots durs mais compréhensibles pour Ross Brawn.

« Lewis était clairement secoué par la façon dont son week-end s’est passé à Monaco et cette frustration a débordé pendant la course, mécontent de la façon dont sa stratégie se déroulait. » explique Brawn dans sa traditionnelle chronique d’après course sur le site de la F1.

« C’est un concurrent féroce, il faut donc s’attendre à ce qu’il soit frustré lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. »

« Il a rarement eu à faire ce genre d’expérience, il a donc trop peu de pratique pour gérer ces choses. »

« Oui, il a été assez dur, mais quand il réfléchira à ce week-end, je suis sûr qu’il le verra différemment. Mercedes et Lewis sont ensemble depuis longtemps et se connaissent bien alors ils s’en remettront. Ce ne sera pas un problème. » Conclut le manager sportif de la F1.

Lewis Hamilton a vécu une course frustrante à Monaco, bloqué derrière le Français Pierre Gasly et voyant son avance au championnat se volatiliser. Le Britannique a finalement franchi la ligne d’arrivée à la septième place quand son rival Max Verstappen remportait l’épreuve,  ce qui a permis au pilote Red Bull de prendre les commandes du championnat avec quatre points d’avance sur le pilote Mercedes.

Quant à Mercedes, c’est un règne de 1 036 jours qui se termine en perdant la tête du championnat constructeur acquise depuis le Grand Prix d’Allemagne 2018. L’équipe Red Bull Racing est désormais leader avec un tout petit point d’avance sur l’écurie du constructeur allemand.

Classement des pilotes F1 2021

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En 2022, les essais hivernaux de la F1 seront plus longs qu’en 2021

Le manager sportif de la F1, Ross Brawn, a confirmé que les essais hivernaux de la Formule 1 en 2022 seront bien plus longs que ceux disputés cette saison en raison de l’arrivée des nouvelles règlementations.

En 2022, la Formule 1 introduira de nouvelles règles techniques élaborées pour permettre aux monoplaces de se suivre plus facilement en course et ainsi offrir plus de spectacle aux fans avec des Grands Prix plus disputés.

S’exprimant sur les monoplaces 2022, Ross Brawn a admis que les équipes auront besoin de beaucoup plus de jours d’essais qu’en 2021 [cette année les tests hivernaux n’ont duré que trois jours], notamment parce que les F1 de l’an prochain seront complétement différentes de celles auxquelles les pilotes se sont habitués au cours des deux dernières années.

« Je pense que pour 2022, nous aurons des tests de pré-saison plus longs ou une série de tests, parce qu’avec les nouvelles voitures, nous devrons donner aux équipes le temps de vraiment les comprendre. » a déclaré Brawn dans un entretien accordé à la fondation Muscle Help.

« Je pense que nous prévoyons d’avoir au moins deux sessions de tests de pré-saison. Ainsi, tous les pilotes qui changeront d’équipe auront un peu plus de temps pour comprendre leur voiture. »

Lorsqu’on demande à Brawn s’il pense que ces nouvelles règles auront un impact sur l’ordre hiérarchique la saison prochaine, le Britannique répond : « Oui, je pense que c’est exactement ce qui pourrait arriver. »

« Avec ces voitures [celles de 2021], il est très difficile de suivre le pilote qui précède dans l’air sale. Avec le changement de règlementation, nous pourrions prendre un peu de recul en termes d’égalité sur la grille. Mais ensuite, je pense que nous verrons dans les prochaines années de belles courses. »

Pour rappel, ces nouvelles règles devaient initialement entrer en vigueur en 2021, mais en raison de la crise sanitaire, cette introduction a été repoussée d’une année.

Ross Brawn : « L’état d’esprit de Verstappen a changé »

Le manager sportif de la F1, Ross Brawn, estime que l’état d’esprit de Max Verstappen a radicalement changé cette année, maintenant que le Néerlandais sait qu’il a entre les mains une monoplace capable de remporter le titre.

Ce dimanche au Portugal, Max Verstappen n’a pas réussi à rattraper la Mercedes de Lewis Hamilton en course pour remporter l’épreuve, mais le pilote Red Bull a limité la casse en terminant deuxième, devant l’autre Mercedes pilotée par Valtteri Bottas et qui était légèrement moins rapide que celle pilotée par le septuple champion du monde.

Pour Ross Brawn, il est devenu clair que Max Verstappen a désormais changé d’état d’esprit et ne prendra pas des risques inconsidérés cette saison, le Néerlandais gardant toujours un œil sur le championnat.

« Il est clair que Max Verstappen aborde ce championnat d’une manière différente car il a enfin une voiture qui peut remporter le titre. Son état d’esprit a changé et il a un œil sur tout le championnat. » a déclaré Ross Brawn dans sa traditionnelle chronique d’après course sur le site de la F1.

« Cela a dû changer parce que lorsque vous êtes un prétendant au titre, vous devez vous concentrer sur la consolidation lorsque vous n’êtes pas le plus rapide et lorsque des opportunités telles qu’un problème mécanique pour un rival ou une voiture de sécurité se présentent, vous devez être dans une position de vous battre. »

« Si Lewis avait eu un problème ou si Mercedes avait fait une erreur au Portugal, Max aurait été en mesure de réagir, alors même si c’était frustrant pour lui, il peut voir que Red Bull peut répondre et il accepte qu’il y ait des hauts et des bas dans ce championnat. »

« Barcelone sera potentiellement différent en termes de conditions et de type de piste. Et Monaco sera tout à fait l’événement entre les deux, car ils sont susceptibles d’être forts là-bas. »

« Nous avons disputé trois courses sur trois circuits différents et sur chacun, il y a eu un vrai combat entre Max et Lewis, ce qui est de très bon augure pour une bataille pour le titre fascinante cette année. « 

Après la troisième course de la saison disputée ce dimanche à Portimao, Max Verstappen occupe la deuxième place au classement des pilotes avec un retard de huit points sur Lewis Hamilton.

Classement pilotes 2021

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Ross Brawn : « le GP de Bahreïn donne le ton pour 2021 »

Après la première course de la saison 2021 disputée ce dimanche à Bahreïn, le manager sportif de la F1, Ross Brawn, se dit particulièrement optimiste pour la campagne 2021 qui est à suivre.

Selon Ross Brawn, le spectacle offert ce dimanche par Max Verstappen et Lewis Hamilton en fin de course annonce une saison 2021 « épique » avec des écarts extrêmement réduits entre les meilleures équipes à l’avant du peloton.

« Ce qui est vraiment encourageant pour la saison à venir, c’est qu’en première mesure, il n’y a rien entre Mercedes et Red Bull, et Hamilton et Verstappen.«  souligne Ross Brawn dans sa traditionnelle chronique d’après course sur le site de la F1.

« Le Grand Prix de Bahreïn était axé sur la stratégie et l’avantage de la position sur la piste – et Mercedes s’est imposée cette fois-ci avec son approche plus agressive.« 

« Verstappen et Hamilton ont tous deux été de dignes gagnants, mais finalement, c’est Hamilton qui a conduit la meilleure course. Verstappen s’est un peu effondré à la fin. »

« Mais ne vous y trompez pas, c’était une course fantastique, le genre de victoire qui a été décidée sur la plus fine des marges. »

« Les changements de règles au cours de l’hiver semblent avoir réduit l’écart. Alors que les équipes devraient se concentrer assez prochainement sur la voiture de l’année prochaine, il se peut que personne ne s’éloigne du tout et que nous ayons une saison épique devant nous. »

« Lorsque Verstappen a rattrapé Hamilton [en fin de course], il ne pouvait pas rester derrière et devait rester assez longtemps dans l’air propre pour pouvoir lancer attaque après attaque parce que les pneus surchauffaient. C’est ce que nous essayons de guérir avec les règlements de 2022, donc l’avenir est radieux. »

« Mais il ne s’agit pas seulement de Verstappen et Hamilton, j’ai quitté Bahreïn très optimiste. Il était malheureux que la voiture de Sergio Perez se soit arrêtée dans le tour de formation, mais une fois de plus, il a montré sa capacité suprême à remonter le peloton en sauvant une cinquième place. »

« Il n’est pas encore à la hauteur chez Red Bull, mais il apprend vite – et nous savons à quel point il est un bon pilote. Une fois installé, le Mexicain a le potentiel de faire partie de l’action au front.« 

« On peut dire la même chose de son homologue chez Mercedes, Valtteri Bottas, qui a montré un rythme impressionnant tout au long de la course mais a été défait avec un mauvais arrêt au stand. »

« C’est relativement proche. Par rapport à ce que nous avons eu les années précédentes, et sur la base de cette course, on n’a certainement pas l’impression que ce sera une autre année où Mercedes s’éloignera à l’avant. »

Les résultats du GP de Bahreïn

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