Robert Kubica savoure la victoire aux 24H du Mans, 4 ans après le déchirement du dernier tour

Robert Kubica a mené la Ferrari n° 83 à la victoire finale des 24 Heures du Mans 2025. Le pilote polonais a qualifié de « parfaite » sa victoire aux 24 Heures du Mans, quatre ans après sa déception en LMP2.

Kubica a mené la Ferrari 499 Hypercar n° 83 de l’écurie AF Corse à la victoire finale au Mans, aux côtés de ses coéquipiers Yifei Ye et Phil Hanson. Kubica est le premier pilote polonais à remporter la course au classement général, tandis que Ye est le premier pilote chinois à monter sur la plus haute marche du podium.

Ancien vainqueur d’un unique Grand Prix de F1 (au Canada, en 2008), Kubica participait pour la première fois à la catégorie Hypercar après trois tentatives en LMP2.

Lors de ses débuts en 2021, sa voiture était en tête dans le dernier tour lorsqu’elle est tombée en panne et a dû abandonner en raison d’un problème d’accélérateur.

Pendant des années, le vainqueur du Grand Prix du Canada 2008 a repensé à sa plus grande victoire depuis ce jour à Montréal, il y a 17 ans.

« Gagner Le Mans est spécial, c’est l’une des courses les plus difficiles », a expliqué Kubica. « J’étais très proche il y a quelques années en LMP2 lors de mon premier Le Mans, où nous avons perdu la course dans le dernier tour, mais cette fois-ci, tout a fonctionné à la perfection et remporter la victoire au classement général est encore mieux qu’en LMP2. La semaine a été exigeante, mais heureusement, nous avons rendu tout cela possible. Nous avons gardé la tête baissée quand il le fallait, nous avons poussé quand il le fallait, et quand ce n’était pas nécessaire, nous avons pris soin de la voiture et des pneus. Je suis heureux pour moi-même, pour mes coéquipiers, pour AF Corse et pour Ferrari qui remporte trois victoires consécutives avec des équipages différents. Je pense donc qu’on ne pouvait pas rêver mieux. »

Les propos cinglants de Timo Glock à l’encontre de Lance Stroll

Lance Stroll vit ses derniers instants en Formule 1, selon un ancien pilote de Grand Prix. Le Canadien, qui arborait un bandage au poignet droit au Canada, était de retour le week-end dernier après avoir manqué une course à Barcelone et subi une intervention chirurgicale.

Des rumeurs ont couru selon lesquelles il se serait blessé à nouveau sur la base d’une fracture collectée lors d’un accident de vélo en 2023, après s’être qualifié à Barcelone, lors d’une crise de colère dans le garage. Aston Martin a confirmé que le pilote de 26 ans était « bouleversé ».

Lors de son Grand Prix à domicile, à Montréal, Stroll a insisté : « Je ne veux pas vraiment entrer dans les détails, car il s’agit de ma vie privée et je tiens à la préserver. »

L’attitude actuelle de Stroll envers les médias et les fans continue de nuire à sa réputation, d’autant plus que le fils du milliardaire propriétaire de l’écurie est généralement devancé par ses coéquipiers.

Après avoir répondu en une seule phrase aux médias lors de sa course à domicile jeudi, le magazine allemand Sport Bild a décrit la scène : « Il est affalé sur le canapé à côté de Lewis Hamilton et Franco Colapinto, mâchant ostensiblement son chewing-gum. »

Les réponses de Stroll étaient monosyllabiques. À quel point ? Stroll a répondu en moyenne 33,72 mots par réponse !

« Cette performance a laissé les journalistes perplexes », a conclu le correspondant.

Un autre journaliste, cette fois-ci du journal français L’Équipe, a ajouté : « Il continue d’en prendre plein la figure, de votre part, de notre part, de tout le monde. Et il continue, sans honte. »

Timo Glock, ancien pilote de Formule 1, pense qu’avec des comme Max Verstappen, George Russell et Yuki Tsunoda potentiellement sur le marché, la carrière de Stroll, qui dure depuis près de dix ans, devrait toucher à sa fin.

« Si vous regardez le bilan de Stroll dans les duels de qualification, il n’a jamais pris le dessus », a-t-il déclaré à Sky Deutschland.

« La plupart du temps, il s’agissait de défaites relativement nettes, et il n’a pas non plus été convaincant en termes de régularité cette année. Il y a toujours des week-ends où il semble rattraper Fernando Alonso, mais sur l’ensemble de l’année, il est tout simplement trop loin derrière. »

Glock a poursuivi : « En fin de compte, Stroll n’est clairement pas là où il devrait être après tout ce temps passé en Formule 1. Est-ce que je le garderais pour 2026 si j’étais aux commandes d’Aston Martin ? Non.

Aston Martin a besoin d’une approche différente si elle veut réussir. Elle a besoin de deux pilotes capables de fournir des performances régulières. »

Charles Leclerc admet que la Ferrari SF-25 n’est pas encore capable de gagner

Une nouvelle course, un nouveau week-end à oublier pour Ferrari en Formule 1. Sur le circuit Gilles-Villeneuve de Montréal, Charles Leclerc a été le meilleur des pilotes Ferrari, terminant cinquième à l’arrivée, principalement grâce à l’abandon de Lando Norris après une collision avec son coéquipier Oscar Piastri à quelques tours de la fin du Grand Prix du Canada. La SF-25 s’est révélée être un désastre complet à Montréal, faisant rapidement oublier les deux podiums consécutifs du Monégasque à Monte-Carlo et Barcelone.

Dès jeudi, il était clair que le week-end ne serait pas facile pour l’écurie de Maranello. Les pilotes avaient affiché leur soutien au directeur de l’écurie, Frédéric Vasseur, après que certains médias aient remis en question les performances du manager français, compte tenu du fait que son contrat arrive à expiration et en soulignant le mécontentement présumé de Charles Leclerc lui-même.

Il est indéniable que le pilote monégasque est actuellement mécontent, ce qui est compréhensible compte tenu des limites de la voiture. Mais cette fois-ci, il a également contribué au mauvais résultat en commettant une erreur majeure lors de la première séance d’essais libres, et surtout en commettant une erreur cruciale lors des qualifications. Cette erreur lui a peut-être coûté une place en deuxième ligne, ce qui n’est pas exagéré et aurait été bien mieux que la huitième place qu’il a finalement obtenue.

Sa course a bien commencé lors du premier relais avec des pneus durs. Son rythme était comparable à celui de Lando Norris, l’écart entre les deux pilotes restant d’environ trois secondes jusqu’au premier arrêt au stand. Par la suite, la stratégie de Ferrari a une fois de plus été discutable, voire plus que discutable, laissant Charles Leclerc en sixième position, à plusieurs secondes du groupe en tête.

En effet, à la fin de la course, cinq pilotes se disputaient la victoire : deux McLaren, deux Mercedes et Max Verstappen. Et les Ferrari ? Elles observaient une fois de plus de loin avec des jumelles, espérant qu’il se passe quelque chose. Et il s’est effectivement passé quelque chose, grâce à une manœuvre maladroite de Lando Norris, mais compter sur la malchance des autres n’est pas une stratégie viable. Certes, cette saison est unique car elle marque la fin du règlement technique actuel, mais avec 14 courses restantes, des mises à jour urgentes sont nécessaires, Fred.

Pour en revenir à la course de Charles Leclerc, le Monégasque a compromis ses chances avec cette erreur en Q3. Il a mis en cause le trafic, mais Charles Leclerc est suffisamment honnête pour admettre qu’il est en grande partie responsable de cette erreur. Il est certain qu’il repousse ses limites pour rendre la voiture compétitive, au moins pour remporter des victoires d’étape, mais quand on roule à la limite comme ça, les erreurs sont toujours au rendez-vous.

À un moment donné, l’option d’une stratégie à un seul arrêt a été envisagée, mais compte tenu de la dégradation des pneus, elle ne semblait pas judicieuse. Charles Leclerc a eu des discussions animées avec le mur des stands, marquées par de fréquents malentendus et incompréhensions. Il est clair que la sérénité fait défaut à Maranello, un problème qui persiste malheureusement depuis trop longtemps.

Le pilote monégasque a déclaré qu’il pensait qu’une stratégie à un seul arrêt aurait été possible. Au début de la course, il en était assez convaincu, surtout après avoir vu George Russell s’arrêter pour chausser des pneus durs neufs. Il a remarqué que les temps au tour de George Russell n’étaient pas particulièrement rapides, il a donc pensé que cela valait la peine d’essayer, d’autant plus que la dégradation des pneus était gérable. Un arrêt unique semblait réaliste, surtout compte tenu du premier relais de Lewis Hamilton sur pneus moyens, pendant lequel il semblait à l’aise.

Cependant, il a finalement reconnu que le mur des stands avait accès à plus de données que les pilotes, et il s’en est donc remis à leur jugement. Il a admis que le résultat final était également dû aux erreurs commises lors des essais libres, principalement les siennes, et au trafic pendant les qualifications, qui ont compromis leur position sur la grille et compliqué toute la course. Le pilote Ferrari a également ajouté que le week-end n’avait pas été facile. Lorsqu’on lui a demandé s’il se sentait moins calme que d’habitude, il a expliqué qu’il essayait toujours de tirer le meilleur parti de ce qu’il avait. Il est vrai que certaines courses sont plus frustrantes que d’autres, mais il n’en voulait pas aux autres. Le problème, à l’heure actuelle, est que l’équipe de Maranello ne dispose toujours pas d’une voiture capable de se battre pour la victoire. C’est là, selon lui, la véritable limite majeure.

Flavio Briatore : Le départ de Luca de Meo « ne change absolument rien » pour Alpine

Le départ de Luca De Meo en qualité de PDG du Groupe Renault, propriétaire d’Alpine, ne change rien pour l’écurie Alpine Formule 1 du constructeur automobile français, a déclaré dimanche Flavio Briatore, directeur par intérim de l’équipe, à l’agence de presse Reuters.

Briatore, ancien patron des écuries Benetton et Renault F1, a fait son retour en Formule 1 il y a un an en tant que conseiller exécutif de De Meo et dirige l’écurie depuis la démission d’Oliver Oakes.

Briatore a nié avoir été chargé d’améliorer les performances de l’équipe avant sa vente. Alpine est actuellement dernière des dix équipes du championnat.

« Rien, absolument rien », a déclaré Briatore lorsqu’on lui a demandé après le Grand Prix du Canada à Montréal ce que le départ de De Meo changeait pour l’équipe.

« Rien n’a changé pour moi. Ni pour moi, ni pour l’équipe. Et félicitations à Luca pour son nouveau poste », a-t-il ajouté.

Alpine utilisera les moteurs Mercedes la saison prochaine, après que Renault a décidé en septembre dernier de mettre fin à la production de moteurs dans son usine de Viry-Chatillon, près de Paris.

L’équipe, qui compte parmi ses investisseurs l’acteur hollywoodien Ryan Reynolds et les stars de la NFL Patrick Mahomes et Travis Kelce, est actuellement la seule à utiliser des moteurs Renault.

De Meo a déclaré en octobre dernier que Renault dépensait jusqu’à 250 millions d’euros (289 millions de dollars) par an pour la production de moteurs, alors que l’achat auprès d’un autre constructeur coûterait moins de 20 millions de dollars.

Vasseur : « Des tensions » au sein de Ferrari, mais pas des propriétaires

À l’issue du Grand Prix du Canada, le directeur de l’écurie Ferrari s’est exprimé de manière exhaustive : des évolutions des voitures au soutien que lui accordent les propriétaires, Fred Vasseur a tenté de calmer le jeu en cette période tumultueuse.

S’adressant à Sky Italia, le patron de l’écurie française a abordé plusieurs sujets, à commencer par les divergences de points de vue entre l’équipe et Charles Leclerc concernant la stratégie adoptée lors du Grand Prix du Canada : « Aurions-nous pu faire mieux avec un autre plan ? Je ne pense pas. Si l’on regarde les cinq premiers, ils ont tous fait deux arrêts, je ne pense pas que ce soit le problème. Nous avons commis trop d’erreurs ce week-end, depuis vendredi jusqu’aux qualifications, en passant par le problème de Lewis en course : c’est un peu trop pour un seul week-end. »

« Le rythme n’est pas si loin, le problème survient quand on n’arrive pas à tout mettre en place », a expliqué Fred Vasseur. « Mais nous n’avons pas besoin de tout bouleverser. Si nous avions refait le week-end sans perdre la FP2, peut-être que dimanche aurait été différent. »

Les réglages de la SF-25 ne sont pas le véritable problème de Ferrari. Le directeur de l’écurie au cheval cabré en est convaincu. Le manager français a annoncé que certains ajustements étaient en cours de finalisation, mais il a minimisé leur importance : « Quand allons-nous apporter des mises à jour à la voiture ? Nous en aurons bientôt, mais je ne pense pas que ce soit le problème principal. Je ne pense pas que les autres apportent des mises à jour chaque week-end. Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes et faire du bon travail ce week-end », a-t-il expliqué à l’issue de la course à Montréal.

« Faut-il ramener le calme dans l’équipe ? Je ne veux pas revenir sur d’anciennes déclarations. L’ambiance qui règne actuellement dans l’équipe n’aide pas. Nous ne sommes pas sous pression, mais il y a des tensions. Et quand vous devez livrer une bataille serrée dans ces conditions, vous ne pouvez pas donner le meilleur de vous-même et risquer de commettre trop d’erreurs », a-t-il souligné.
Parmi les nombreuses rumeurs qui entourent l’équipe, beaucoup se sont concentrées ces dernières semaines sur les relations entre la direction de Ferrari et Fred Vasseur lui-même. « Les propriétaires ne sont pas un problème, je sens leur soutien. Le plus important maintenant est de travailler en équipe, même si nous perdons parfois notre concentration. Nous n’avons pas besoin de révolutions. Regardez Mercedes : ils ont connu trois week-ends très difficiles, et aujourd’hui, ils ont gagné », a conclu le patron de l’écurie Ferrari.

Vidéos – Revivez les qualifications et la course des 24 Heures du Mans 2025

L’édition 2025 des 24 Heures du Mans a été riche en termes d’enjeux sportifs de par le nombre de constructeurs impliqués dans la catégorie reine de l’hypercar, qui vit ce que nombreux décrivent comment son âge d’or, tant la qualité du plateau est forte. Dans ces conditions de lutte entre tant de grands noms, la victoire est d’autant plus valorisée, et pour la troisième année consécutive, c’est Ferrari qui a triomphé dans la Sarthe, après une Hyperpole signée par Cadillac. 

Le mieux, plutôt que d’en parler, reste d’en prendre plein la vue ! Retrouvez donc un résumé vidéo et de belles images de cette formidable semaine de course ci-dessous.

 

Andrea Stella : « Nous ne voulons jamais voir deux McLaren se toucher »

Dans les derniers instants du Grand Prix du Canada, un Lando Norris en manque de lucidité a tenté par tous les moyens de dépasser son équipier et principal rival pour le titre 2025 Oscar Piastri. C’est néanmoins par un accrochage par l’arrière en pleine ligne droite des stands que la course du Britannique s’est achevée avec fracas, alors que celui qu’il tentait de placer sous pression a pu rallier l’arrivée sans dégâts et récolter une inespérée avance accrus aux commandes du championnat. Pour le pilote réputé tendre et en manque de sel control dans les situations chaudes contre ses rivaux, cette nouvelle mauvaise lecture des conditions de piste face à son propre équipier marque un vrai point important dans ce championnat 2025, face à un Piastri froid comme la glace et demeurant en contrôle.

Le directeur de l’écurie McLaren, Andrea Stella, a souligné qu’il s’agissait d’une erreur innocente de la part de Norris et a admis que la collision entre ses voitures était inacceptable.

« Cela n’aurait pas dû se produire », a-t-il déclaré, ayant vu la le plus grand cauchemar de tout directeur d’équipe. « Nous ne voulons jamais voir une McLaren impliquée dans un accident et nous ne voulons certainement pas voir deux McLaren se toucher. »

« C’est quelque chose que nous devons absolument revoir, car c’est un principe très clair. En même temps, c’est un contact qui s’est produit à cause d’une erreur de jugement. »

« Lando a mal évalué la distance qui le séparait de la voiture devant lui et il n’y avait donc aucune intention malveillante », a insisté l’Italien. « Lando a immédiatement reconnu sa faute et en a pris la responsabilité, mais c’est certainement quelque chose dont il faut discuter et revoir. Nos principes sont déjà en place, nos pilotes auront des leçons à tirer et nous reprendrons la compétition. »

Villeneuve tacle Piastri après son accrochage avec Norris à Montréal

Jacques Villeneuve n’a pas mâché ses mots à l’issue du Grand Prix du Canada. Sur les réseaux sociaux, le champion du monde 1997 a estimé qu’Oscar Piastri avait été « un peu méchant » dans son duel avec Lando Norris, son coéquipier chez McLaren.

L’incident s’est produit au 67e tour sur le circuit Gilles-Villeneuve, alors que les deux pilotes se disputaient la quatrième place derrière la Mercedes de Kimi Antonelli. Dans la ligne droite principale, Norris a tenté de se déporter à gauche pour dépasser Piastri à l’intérieur du virage n°1. Mais le pilote australien a fermé la porte, entraînant un contact à l’arrière de sa monoplace. Conséquence : Norris a été contraint à l’abandon.

Le Britannique a aussitôt présenté ses excuses par radio, et les deux hommes ont ensuite échangé brièvement en zone mixte après la course. Jacques Villeneuve, observateur attentif du week-end montréalais, est revenu sur cet accrochage sur son compte Instagram, livrant une analyse sans détour du comportement de Piastri.

« Le Grand Prix de Montréal est terminé et Antonelli a décroché un superbe podium », a-t-il déclaré. « Il en avait besoin après trois courses difficiles. Il va maintenant gagner un peu plus de confiance, ce qui sera excellent pour lui. Ce qui aurait pu être une course passionnante s’est transformé en une course moins passionnante.
De plus, à la fin de la course, le règlement autorise un drapeau rouge afin de permettre un nouveau départ pour un sprint de deux tours, ce qui est toujours passionnant, mais ils ont décidé d’opter pour une fin de course ennuyeuse avec la voiture de sécurité, c’est dommage. C’était essentiellement une course d’usure des pneus, tous les pilotes ont ménagé leurs pneus au lieu de pousser à fond. »

« Sainz a marqué un point, une bonne remontée, mais ensuite, il y a eu la collision entre les deux pilotes McLaren, [il était] facile de pointer du doigt Norris. Il s’est rendu compte trop tard que Piastri se déplaçait vers la gauche parce qu’il avait le nez dans la boîte de vitesses de Piastri, il ne s’en est pas rendu compte et Piastri se déplaçait progressivement vers la gauche. Il n’était pas censé faire ça, c’était un peu méchant, donc il y aura des discussions plus tard au sein de l’équipe. »

Lewis Hamilton fataliste sur les limites actuelles de Ferrari : « Beaucoup de choses doivent changer »

Lewis Hamilton a admis avec réalisme qu’il ne lutterait pas pour la victoire cette saison au volant de la Ferrari, estimant que « beaucoup de choses doivent changer » pour espérer inverser la tendance.

Après des débuts encourageants marqués par une victoire lors de la course sprint en Chine, le septuple champion du monde et la Scuderia ont rapidement perdu le rythme. La double disqualification survenue à Shanghai a marqué un tournant difficile, et depuis, la SF-25 peine à convaincre. Malgré des arrivées régulières dans les points, Hamilton ne parvient pas à trouver la confiance nécessaire dans sa monoplace. Rares sont les occasions où il a pu se battre pour le podium, et la perspective d’une victoire semble, pour l’heure, hors de portée.

À 40 ans, le Britannique reconnaît que son aventure avec Ferrari s’inscrit dans un processus de construction, et que le succès nécessitera du temps et des ajustements en profondeur.

« Ce que vous ne voyez pas, c’est ce qui se passe en coulisses, et il se passe beaucoup de choses », a déclaré Hamilton aux médias. « Il y a beaucoup à améliorer. Beaucoup de choses doivent changer. Pour moi, je sais que nous ne nous battons pas pour la victoire cette année, je sais que nous ne sommes pas dans la course au championnat, ce qui n’est pas très agréable. Je sais aussi que je suis en train de m’habituer à travailler avec l’équipe, de poser les bases et d’essayer de les orienter vers les changements nécessaires pour que l’année prochaine, nous ayons une voiture capable de gagner, que nous puissions nous battre, être constants et avoir une stratégie, et toutes ces choses différentes. Donc, dans cette optique, ça me va, mais évidemment, je veux gagner, et quand on n’est pas en tête, qu’on ne se bat pas pour le podium, c’est forcément un peu décevant. J’espérais [à Montréal] me battre pour le podium, mais apparemment, nous n’avions pas les performances nécessaires. J’espère qu’avec une mise à niveau, peut-être à un moment donné, nous serons un peu plus compétitifs. »

Du mieux en Autriche pour Ferrari ? 

Parti en cinquième position sur la grille, Hamilton a vu ses chances de terminer dans le top 3 s’envoler au 12e tour lorsqu’il a roulé sur une marmotte, endommageant sa monoplace et perdant 20 points d’appui aérodynamique, soit une demi-seconde par tour. En ce qui concerne ses progrès cette saison, Hamilton estime que ce sera moins une question d’adaptation de la voiture à son style de pilotage que d’adaptation de son style de pilotage à la voiture.

Pour Hamilton, le circuit Gilles-Villeneuve « a mis en évidence les faiblesses de la voiture. Je n’ai jamais eu une voiture qui sous-vire autant à basse vitesse ici », a-t-il déclaré. « Elle ne voulait tout simplement pas tourner dans les virages 2 et 10, ce n’était donc certainement pas mon week-end préféré. J’espère que le prochain [en Autriche] sera meilleur. Tout est en moyenne et haute vitesse, donc je pense que nous serons un peu meilleurs. Je pense que la voiture est plutôt bonne en haute vitesse, donc j’espère que nous serons un peu plus forts. Je ne pense pas que nous serons au niveau des McLaren, et les Red Bull sont également très rapides en haute vitesse, mais j’espère que nous serons toujours dans le coup. »

Vidéos – Revivez les moments forts du week-end du GP du Canada F1 2025

En dépit de l’accrochage ayant impliqué les équipiers McLaren Lando Norris et Oscar Piastri en toute fin de Grand Prix, l’équipe anglaise est paradoxalement repartie de Montréal dans une situation confortée au championnat du monde de Formule 1, du côté du leader australien. Jouissant désormais d’un petit avantage mathématique non négligeable, Piastri peut aborder l’été dans une situation enviable aux commandes, tandis que Norris brûle ses jokers les uns derrière les autres et se montre encore tendre dans le combat roues contre roues contre un nombre d’adversaires croissant. 

Les grands vainqueurs du week-end canadien demeurent néanmoins les pilotes Mercedes, George Russell ayant remporté le GP depuis la pole position signée la veille. Son jeune équipe Andrea Kimi Antonelli a de son côté signé le premier podium de sa jeune carrière en F1. 

Revivez ici les moments forts du week-end canadien en vidéo, avec les résumés des qualifications et de la course.

 


De grandes émotions pour Antonelli sur son premier podium en F1

Kimi Antonelli s’est adjugé son premier podium en Formule 1 à l’issue du Grand Prix du Canada 2025, au volant de sa Mercedes, et au terme d’une course remportée par son équipier George Russell. La fête était donc totale pour l’équipe de Toto Wolff, qui mise sur ses pilotes issus de sa propre filière de développement depuis le début de cette saisone et le départ de Lewis Hamilton chez Ferrari.

Antonelli est déjà le plus jeune pilote à avoir décroché une pole position (pour une séance de qualifications Sprint), à mener une course et à signer le tour le plus rapide.

« Pour être honnête, j’espérais juste que la course se termine », a déclaré Antonelli à propos de cet après-midi canadien où il a ravi la troisième place au leader du championnat McLaren, Oscar Piastri, dès le premier tour, avant de la conserver. « Je regardais même l’écran géant pour compter les tours, car c’était très stressant », a-t-il révélé.

Antonelli a déclaré que les derniers tours avaient été difficiles, Piastri se rapprochant de plus en plus, mais une voiture de sécurité est intervenue tardivement après une collision entre Piastri et son coéquipier Lando Norris, ce qui a relâché la pression.

Monter sur le podium de Montréal et entendre la foule dans un circuit nommé en l’honneur du grand pilote Ferrari Gilles Villeneuve, dans une ville où la communauté italienne est importante, a été mieux que ce qu’il avait imaginé.

« J’avais la chair de poule. C’est sans aucun doute un moment dont je me souviendrai très longtemps. Cela vous donne un coup de fouet : des résultats comme celui-ci et ce sentiment, ça n’a pas de prix », a déclaré le « Pilote du jour » élu par les fans.

« C’est un sentiment incroyable et on en veut encore plus. Maintenant, mon prochain objectif est de gagner, de ramener l’Italie au sommet. Ce résultat était nécessaire. C’est aussi pour tous les tifosi (fans) italiens.

Imola (sa première course à domicile) a été un week-end incroyable pour moi en termes de soutien. Ça ne s’est pas aussi bien passé que je l’aurais voulu, mais c’est génial de voir autant de soutien dès le début. Ce résultat est donc aussi pour eux », a conclu Antonelli.

Christian Horner balaye les rumeurs d’un départ chez Ferrari

Christian Horner a soigneusement esquivé les questions sur une possible rencontre avec John Elkann, président de Ferrari, dans le cadre d’un éventuel transfert à la tête de la Scuderia. Interrogé sur le sujet, le directeur de Red Bull Racing a fermement réfuté les spéculations, réaffirmant son engagement envers l’écurie de Milton Keynes.

Sous contrat jusqu’en 2029 voire 2030, Horner reste néanmoins au cœur des rumeurs alors que la pression s’accentue sur Frédéric Vasseur. Le Français, à la tête de Ferrari depuis 2023, fait face à des critiques croissantes en raison des performances décevantes de la Scuderia depuis le début de la saison.

Des bruits de paddock évoquent même un éventuel remplacement de Vasseur, avec Horner en tête de liste pour reprendre le flambeau à Maranello. Ces spéculations interviennent après une période agitée pour le Britannique, dont la position chez Red Bull a été fragilisée par 18 mois de turbulences internes.

Malgré ce contexte, Horner, 51 ans, a réaffirmé sa loyauté envers Red Bull lorsqu’il a été interrogé par Martin Brundle sur Sky Sports F1, assurant qu’il ne cherchait pas à explorer d’autres options.

« Bon sang ! » a répondu Horner lorsqu’on lui a demandé s’il avait rencontré Elkann. « Martin, vous connaissez ce milieu et les couloirs des stands. Il y a tellement de rumeurs. Je ne vais nulle part. Je suis pleinement engagé auprès de Red Bull. Nous avons tellement de bonnes choses en préparation ; nous sommes sur le point de lancer notre propre moteur pour 2026, ce qui a été un projet et une entreprise colossaux. »

Horner n’a pas manqué l’occasion de tourner le sujet en dérision, plaisantant sur le fait qu’il ne rejoindrait même pas Alpine après des rumeurs suggérant que Flavio Briatore pourrait être intéressé par le faire partir de Red Bull.

« Bien sûr, c’est toujours flatteur d’être associé à d’autres équipes, en particulier à des équipes comme Ferrari. Mais non, je ne vais nulle part, pas même chez Alpine ! », a déclaré Horner. « Comme je l’ai dit, les spéculations vont bon train dans ce paddock », a-t-il ajouté. « Mais je suis ici depuis quoi, 21 ans, et je n’ai aucune intention d’aller ailleurs. »

Lewis Hamilton « dévasté » par le fait d’avoir percuté une marmotte

Lewis Hamilton dit s’êre senti « dévasté » après avoir appris que les dommages causés à sa voiture étaient dus à une collision avec une marmotte lors du GP du Canada.

Au début de la course, le Britannique a été informé que sa voiture avait subi des dommages qui lui faisaient perdre environ 20 points d’appui aérodynamique. À partir de là, l’après-midi s’est transformé en un véritable calvaire pour le septuple champion du monde, qui a ensuite été gêné par un problème de frein.

Ce n’est toutefois qu’après la course qu’il a appris la cause des dégâts subis par le plancher de sa voiture.

« J’ai pris un bon départ, j’ai conservé ma position, je restais dans le peloton et je gérais bien mes pneus, donc j’étais optimiste », a-t-il déclaré à Sky Sports. « Puis, sans que je m’en rende compte, j’ai entendu que j’avais percuté une marmotte », a-t-il révélé.

« C’est terrible, a-t-il poursuivi. J’adore les animaux et c’est vraiment très triste. Cela ne m’était jamais arrivé ici auparavant. Le plancher, du côté droit, est troué et toutes les ailettes ont disparu. »

Au fil des ans, les marmottes se sont avérées être un problème, tout comme les mouettes, Anthony Davidson et Romain Grosjean figurant parmi les pilotes qui ont rencontré ces rongeurs errants.

« Compte tenu de cela, nous avons également eu un problème de frein à mi-course, nous sommes probablement restés trop longtemps en piste après le premier arrêt et nous nous sommes retrouvés derrière le trafic, et les problèmes se sont enchaînés », a déclaré Hamilton. « Je suis donc heureux d’avoir pu terminer, surtout avec le problème de frein que j’ai eu.

Nous avons vraiment besoin d’une mise à niveau », a-t-il admis, « et beaucoup de choses doivent changer avant que nous puissions nous battre aux avant-postes. »

Russell vainqueur : « De bon augure » pour le reste de l’été

Reconnaissant que la pole position était cruciale, le vainqueur à Montréal, George Russell, salue également les conditions plus fraîches pendant la course.

Remporter sa première victoire depuis Las Vegas, et la première de Mercedes cette année, ce moment a été rendu encore plus spécial par la présence sur le podium de son coéquipier Kimi Antonelli. Tirant pleinement parti de sa pole position, Russell a pris un excellent départ et a mené le peloton dans le virage 1 et le virage 2 sans aucun des incidents que la plupart des médias avaient prédit.

Dans les premiers tours, Verstappen a continué à mettre la pression, espérant forcer Russell à commettre une erreur ou au moins à risquer ses pneus, mais en vain, et à mi-course, il conservait une avance de quatre secondes. Dans les derniers instants de la course, avant le moment de folie de Norris, alors que Verstappen commençait à nouveau à se rapprocher, Russell a sorti de nulle part un nouveau tour rapide, indiquant que, Safety Car ou pas, il avait la situation bien en main. « C’est incroyable d’être de retour sur la plus haute marche », a déclaré le Britannique à l’issue de la course. « Évidemment, la dernière fois pour nous, c’était à Las Vegas. J’ai eu l’impression l’année dernière d’avoir perdu la victoire », a-t-il ajouté, faisant référence à il y a douze mois, lorsqu’il avait été invité par Toto Wolff à « se concentrer » après avoir commis deux erreurs inutiles qui lui avaient coûté la victoire. « Et puis, évidemment, nous avons remporté la victoire aujourd’hui, probablement grâce à l’incroyable tour de qualification d’hier. Je suis très heureux de voir Kimi sur le podium également », a-t-il ajouté. « C’est donc une journée incroyable pour l’équipe. Merci à tout le monde dans les usines, qui a travaillé si dur pour nous permettre de revenir dans la lutte pour la victoire. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que les conditions avaient aidé, il a répondu : « Il fait un peu plus frais. Vous savez, nous l’avons vu l’année dernière au Canada. J’aimerais bien me faire des illusions, mais je pense que la force de notre voiture réside dans ces conditions plus fraîches », a-t-il admis. « Nous verrons bien lors des prochaines courses, mais pour l’instant, nous allons simplement profiter. » Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait pouvoir être compétitif en Autriche, il a répondu : « Seul le temps le dira. » « Je veux dire, nous avons gagné en Autriche l’année dernière », a-t-il ajouté, « c’est peut-être de bon augure, mais nous allons profiter du moment présent. »

« Nous avions de grandes attentes pour ce week-end, et tout s’est passé comme prévu, donc oui, c’est une bonne journée. »

F1 – Aston Martin lorgne sur George Russell en vue de 2026

Selon une source bien informée citée par Motorsport, Aston Martin envisagerait sérieusement de recruter George Russell pour mener son projet de F1 à partir de 2026, date à laquelle le sport connaîtra une importante refonte de sa réglementation technique.

Le contrat de Russell avec Mercedes arrive à échéance à la fin de la saison, et bien qu’une prolongation ait longtemps été perçue comme une formalité, aucun accord n’a encore été officialisé. Ce flou alimente les spéculations autour d’un possible changement de cap du pilote britannique.

Si une telle option se concrétisait, Aston Martin devrait alors réévaluer son duo de pilote actuel. Officiellement, Fernando Alonso et Lance Stroll sont engagés jusqu’en 2026. Cependant, la position de Stroll semble solidifiée par les liens familiaux – son père, Lawrence Stroll, étant propriétaire de l’équipe.

Quant à Alonso, sa présence remarquée dans le motorhome Alpine durant le Grand Prix du Canada a ravivé les rumeurs d’un éventuel retour dans l’écurie française, deux ans après l’avoir quittée. Le jeu des chaises musicales pourrait bien s’intensifier dans les mois à venir.

Mercedes peut-elle se passer de George Russell ? 

George Russell, qui est le seul pilote de renom sans contrat pour 2026, a insisté sur le fait qu’il ne discutait avec aucune autre équipe après sa victoire impressionnante sur Max Verstappen (Red Bull) au Canada.

« Non, je ne parle avec personne d’autre ni avec aucune équipe qui a manifesté son intérêt. J’ai toujours dit clairement que mon intention était de rester chez Mercedes. Cela a toujours été clair », a-t-il souligné. « Et, vous savez, je suis loyal envers Mercedes. Ils m’ont donné ma chance en Formule 1. Je n’ai aucune rancœur suite aux discussions qui ont eu lieu, en particulier autour de Max, car, comme je l’ai dit à maintes reprises, pourquoi les équipes ne s’intéresseraient-elles pas à Max si tout le monde le pouvait, si tous les pilotes étaient libres de tout contrat pour l’année prochaine ? Max serait le numéro un pour toutes les équipes. C’est compréhensible.
Mais au final, il n’y a que deux places dans chaque écurie et je savais que si je continuais à performer comme je le fais, ma position ne serait en aucun cas menacée. Je me sens donc bien. Nous ne sommes pas pressés de négocier mon contrat. »

Piastri : si Lando a assumé l’entière responsabilité, c’est comme ça

Oscar Piastri n’a pas accablé son équipier Lando Norris au terme du Grand Prix du Canada, après qu’une manoeuvre très maladroite de l’Anglais ait mené à un contact entre les deux McLaren dans les derniers kilomètres du Grand Prix. Sorti par chance de ce contact dans la ligne droite des stands sans dommages après le contact par l’arrière de Norris, Piastri n’a toutefois aucunement cherché à suggérer qu’il pouvait avoir la moindre responsabilité dans celui-ci.

C’est en ces termes que le leader du championnat du monde a décrit ces instants: « Ce n’est évidemment pas idéal pour personne, mais je n’ai pas vu l’incident, donc je ne sais pas exactement ce qui s’est passé.»

« Mais si Lando a assumé l’entière responsabilité, alors c’est comme ça, je suppose. C’était juste une course un peu délicate dans l’ensemble et une fin qui n’était pas idéale.»

« Je pense que oui », a répondu Piastri lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que la lutte avec son coéquipier avait été équitable jusqu’à l’accident.

« Il a fait une manœuvre assez importante dans le virage 10, j’ai tenu bon dans la chicane, et c’était clairement une bataille difficile, mais propre jusqu’à ce moment-là. »

« Encore une fois, je n’ai pas vu l’incident, mais je ne pense pas qu’il y ait eu de mauvaise intention, je pense que c’était juste malheureux. Je vais évidemment aller voir, mais nous nous battons tous les deux pour le championnat du monde et je suis très reconnaissant à l’équipe de nous permettre de courir.

Je ne pense pas que cela changera quoi que ce soit à cet égard. Nous continuerons à courir tout au long de l’année », a conclu Piastri.

Démission surprise de Luca de Meo de chez Renault, en direction de Kering et du luxe

Le PDG de Renault, Luca de Meo, quitte le constructeur automobile français pour occuper un poste en dehors du secteur automobile, a annoncé dimanche la société. Le journal Le Figaro a rapporté qu’il deviendrait le nouveau directeur général de Kering, propriétaire de Gucci. M. De Meo a redressé le constructeur automobile français en difficulté au cours de ses cinq années à sa tête, en révisant son alliance stratégique de deux décennies avec Nissan et en misant davantage sur les moteurs hybrides tout en s’orientant vers les véhicules électriques.

L’Italien remplacera François-Henri Pinault, PDG de Kering, dont la famille contrôle le conglomérat de luxe fortement endetté et qu’il dirige depuis 20 ans, selon Le Figaro.

Kering n’a pas souhaité commenter l’article du Figaro. « Luca de Meo a fait part de sa décision de quitter ses fonctions afin de relever de nouveaux défis en dehors du secteur automobile », a déclaré Renault dans un communiqué.

De Meo quittera Renault à la mi-juillet, a ajouté Renault. L’État français détient une participation de 15 % dans la société. Si cette information est confirmée, le départ de de Meo vers Kering, qui n’a pas réussi récemment à convaincre les investisseurs boursiers de ses plans pour redresser la marque Gucci, marquerait un changement radical au sein du groupe. Pinault resterait président de Kering.

Les spéculations sur la direction du groupe, qui détient également les marques Yves Saint Laurent et Balenciaga, se sont accélérées la semaine dernière après que les médias français ont annoncé que Pinault était sur le point de quitter son poste de PDG. Une personne proche de M. Pinault a déclaré vendredi à Reuters qu’il travaillait activement à sa succession, qui prévoit notamment la séparation des deux fonctions afin de recruter un nouveau PDG. L’action Kering a perdu plus de 60 % de sa valeur au cours des deux dernières années, marquées par une série d’avertissements sur résultats et de remaniements au sein de la direction.

Accrochage entre les équipiers McLaren : Norris « seul responsable » et « stupide »

Lando Norris a immédiatement assumé la responsabilité de son accident avec son coéquipier Oscar Piastri dans les derniers instants du Grand Prix du Canada 2025.

Norris avait pris le départ de la course en septième position et était remonté à la cinquième place. Il luttait avec Piastri pour la quatrième place, tout en gardant un œil sur Kimi Antonelli (Mercedes), qui était un peu plus loin devant, en troisième position.

À un moment donné, Norris semblait avoir pris l’avantage, mais Piastri est immédiatement revenu et l’a dépassé. Le duel s’est poursuivi jusqu’à ce que le Britannique ne percute l’arrière de son coéquipier, endommageant son aileron avant, puis heurte la barrière, cassant sa suspension avant.

Piastri, quant à lui, a eu la chance de ne subir aucun dommage ni crevaison, McLaren le faisant rentrer aux stands par mesure de précaution pour changer ses pneus tendus sous le régime de la voiture de sécurité.

Après l’accident, Norris a immédiatement levé la main pour assumer sa responsabilité et a déclaré à la radio : « Je suis désolé. C’est entièrement ma faute. J’ai été stupide. »

Plus tard, devant les médias, Norris a ajouté : « Je suis le seul responsable, je m’excuse donc auprès de toute l’équipe et auprès d’Oscar pour avoir tenté quelque chose d’un peu trop stupide. Je suis content de ne pas avoir gâché sa course. En fin de compte, je présente mes excuses à l’équipe.

Je vais me coucher ce soir et présenter mes excuses à tout le monde, puis je vais me remettre au travail », a ajouté Norris lorsqu’on lui a demandé comment il comptait se remettre en selle avant l’Autriche.

 

GP du Canada : George Russell conserve sa victoire après le rejet de la réclamation de Red Bull

George Russell a vu sa victoire au Grand Prix du Canada confirmée ce dimanche soir, après que les commissaires ont rejeté la réclamation déposée par Red Bull concernant un incident survenu derrière la voiture de sécurité en fin de course.

La contestation faisait suite à une manœuvre controversée dans les derniers tours, alors que la course était neutralisée à la suite de l’accrochage entre les deux McLaren d’Oscar Piastri et Lando Norris. Ce contact, survenu à trois boucles du drapeau à damier, avait entraîné l’abandon de Norris et le déploiement de la voiture de sécurité.

Dans les instants suivants, Max Verstappen, alors deuxième, s’est retrouvé brièvement devant Russell, affirmant que le pilote Mercedes avait freiné brutalement devant lui. Le Néerlandais a immédiatement exprimé son agacement à la radio : « George a freiné de manière agressive », a-t-il déclaré à son ingénieur Gianpiero Lambiase. Ce dernier a assuré qu’une vérification serait effectuée pour déceler toute infraction.

Russell, de son côté, a aussi fait part de ses impressions : « Verstappen vient de me dépasser sous la voiture de sécurité », a-t-il signalé à son ingénieur Marcus Dudley, suggérant une possible infraction du pilote Red Bull.

Peu après, Lambiase a réagi à la lumière des images disponibles : « L’incident avec Russell a été étudié. Max, c’est assez évident. Ne te laisse pas prendre à ce jeu. »

La situation laissait entendre que Russell aurait pu chercher à inciter Verstappen à le dépasser sous régime de safety car, ce qui aurait valu à ce dernier une pénalité — potentiellement lourde de conséquences au vu de ses 11 points de pénalité actuels.

Mais après une audience approfondie et près de six heures d’examen, les commissaires ont conclu que les éléments avancés par Red Bull ne justifiaient aucune sanction à l’encontre du pilote Mercedes. Aucune infraction formelle n’a été retenue, confirmant ainsi la victoire de Russell à Montréal.

Verstappen, deuxième à l’arrivée, conserve ses points au championnat, tandis que la tension entre les deux rivaux ne cesse de monter à l’approche des prochaines manches.

24 Heures du Mans : Kubica, Ye et Hanson font gagner la Ferrari privée

AF Corse est entré dans l’histoire lors de la 93e édition des 24 Heures du Mans, lorsque la Ferrari 499P n° 83 pilotée par Robert Kubica, Yifei Ye et Phil Hanson a remporté une victoire historique, la première pour une équipe cliente au Mans en 20 ans.

Cette victoire a non seulement permis à Ferrari de remporter son troisième triplé consécutif au Mans, mais elle a également ajouté trois nouveaux noms au palmarès. Kubica est devenu le premier pilote polonais à remporter le Mans, Ye le premier pilote chinois à réaliser cet exploit, et Hanson a enrichi la riche histoire de la Grande-Bretagne dans cette épreuve, contribuant à la 46e victoire de son pays.

Le trio a résisté à la détermination des Ferrari d’usine et à un peloton très compétitif comprenant sept autres constructeurs d’hypercars.

La course, qui a attiré des dizaines de milliers de fans sur le circuit et des millions de téléspectateurs à travers le monde, s’est déroulée sous le signe de la stratégie et des batailles roue contre roue pendant 24 heures. La voiture jaune vif n° 83 s’est rapidement imposée dans la course, puis a évité les incidents qui ont handicapé ses principaux concurrents.

Porsche Penske Motorsport a été le concurrent le plus sérieux. La Porsche 963 n° 6, pilotée par Kévin Estre, Laurens Vanthoor et Matt Campbell, est restée à portée de main tout au long de la course. Le triple relais de Campbell dans la phase finale a permis à Estre de se rapprocher, terminant finalement à seulement 14 secondes après 5 361 miles de course.

Les voitures d’usine Ferrari semblaient promises à un doublé, mais le destin en a décidé autrement.

La voiture d’usine Ferrari n° 51, victorieuse en 2023, a connu quatre dernières heures cauchemardesques. Une sortie de piste dans le gravier d’Alessandro Pier Guidi à l’entrée des stands lui a coûté la tête de la course, et à moins d’une heure de la fin, son coéquipier Antonio Giovinazzi a signalé des problèmes à la radio. Ferrari lui a ordonné de continuer malgré tout.

Cette stratégie agressive leur a permis de reprendre la troisième place à la voiture sœur n° 50 dans le dernier relais.

Cadillac, qui avait montré son rythme sur un tour en décrochant la pole position avec la voiture n° 12 de l’équipe Hertz Team JOTA jeudi, n’a pas réussi à convertir sa forme en qualification en une régularité suffisante pour remporter la course. Le constructeur américain a eu du mal à optimiser les performances de ses pneus lors des longs relais et dans les conditions plus fraîches de la nuit, terminant finalement cinquième après une course solide.

Toyota Gazoo Racing, vainqueur du Mans en 2022, a brièvement menacé de revenir sur le podium. La GR010 Hybrid n° 8 s’est hissée dans le peloton de tête pendant la nuit, gérant efficacement son carburant et ses pneus. Cependant, à moins de quatre heures de la fin, un écrou de roue cisaillé et une crevaison ont contraint l’équipe à un arrêt imprévu et à une réparation de 17 minutes dans les stands. Ce retard a fait chuter la voiture dans le classement, et l’équipe a finalement terminé 16e.

L’édition 2025 du Mans restera dans les mémoires pour son mélange d’usure, de stratégie et de moments historiques. Le triomphe d’AF Corse en tant que client souligne la compétitivité du plateau Hypercar et marque un retour symbolique pour Ferrari, qui réitère son triplé de 1963 à 1965, il y a exactement 60 ans.