Alors que la Formule 1 vise la neutralité carbone d’ici 2030, le show aérien qui s’est déroulé dimanche dernier quelques minutes avant le départ du Grand Prix d’Italie fait couler beaucoup d’encre.

Comme c’est la « tradition » sur plusieurs Grands Prix du calendrier, un show aérien avec les Frecce Tricolori a été organisé à Monza dimanche dernier juste avant le départ du Grand Prix d’Italie, mais ce dernier a fait couler beaucoup d’encre, notamment parce que l’avion gros porteur qui survolait la grille de départ en même temps que les avions des Frecce Tricolori (l’équivalent de la patrouille de France en Italie) arrivait tout droit de Rome pour réaliser un passage de seulement quelques secondes au dessus du tracé de Monza.

Pire, en retraçant le plan de vol de cet Airbus A350 grâce au site Flight Radar 24, on peut s’apercevoir que ce dernier a parcouru plusieurs centaines de kilomètres pour rejoindre la région de Milan avant de tourner dans ce que l’on appelle un « hippodrome d’attente » dans l’aéronautique (l’avion fait plusieurs tours en rond) entre la ville de Pavia et Milan pour ensuite faire exactement la même manœuvre à quelques kilomètres de Monza afin d’être certain de pouvoir survoler le tracé à l’heure prévue. Une fois son passage au dessus de la ligne de départ réalisé, cet avion a repris la route vers Rome où il s’est posé à 15h40. Le vol aura duré au total 2h23 minutes (voir capture d’écran ci-dessous).

Le pilote Aston Martin Sebastian Vettel – très porté sur la question environnementale – a été le premier à s’insurger et à critiquer le survol du tracé de Monza par ces aéronefs dimanche dernier, l’Allemand ayant directement pointé du doigt la responsabilité du président de la République italienne, Sergio Matarella, présent à Monza dimanche dernier pour le Grand Prix d’Italie.

« J’ai entendu dire que le président de l’Italie avait insisté pour avoir ce survol. Il a environ 100 ans [il a en réalité 81 ans], donc peut-être qu’il a du mal à lâcher ce genre de choses liées à l’ego. » a déclaré Vettel, cité par la Gazzetta Dello Sport, et insistant sur le fait que la Formule 1 avait pourtant promis que les survols en avion seraient interdits désormais.

« On nous avait pourtant promis que les survols seraient terminés, mais il semble que le président ait changé d’avis et que la F1 y ait renoncé malgré les panneaux d’affichage autour de la piste sur certains objectifs liés à rendre le monde meilleur [rapport à la campagne d’affichage menée par la F1 avec le logo « Powered By Hybrid since 2014″]. Si vous avez un objectif, vous ne devez pas négliger le fait que vous ne l’atteindrez pas. Vous devez vous en tenir aux mots que vous avez dit. Mais seul le temps le dira. »

Emozionante passaggio dell'@Airbus A350 dedicato al mito #EnzoFerrari appena avvenuto a #Monza al GP d’Italia, che ha fatto da apripista al passaggio delle #FrecceTricolori. L’A350 ha volato alimentato da carburante sostenibile @eni SAF con il 20% di componente biogenica. ✈️🏎️🇮🇹 pic.twitter.com/IciwLM98Tt

— ITA Airways (@ITAAirways) September 11, 2022

En réponse directe aux propos tenus par Sebastian Vettel et face à la polémique qui a commencé à prendre de plus en plus d’ampleur, le président de l’Automobile Club de Milan, Geronimo La Russa, est également intervenu et a répondu au pilote Aston Martin, définissant les commentaires de Vettel comme « une polémique inutile »

« C’est une polémique qui choque le président de la République et nous tous. Nous remercions le président Matarella d’être venu fêter ici le centenaire du circuit : l’avion d’hier a volé pour la première fois avec 25 % de carburant bio [20% en réalilté], il s’agissait également d’une expérience importante pour l’aviation civile. »

« On m’a toujours enseigné que le président de la République doit être écouté et non commenté, surtout si vous êtes l’invité d’un pays étranger. Le survol des Frecce Tricolori est un honneur italien. Je suis désolé qu’un champion du monde, qui a en plus gagné son premier Grand Prix à Monza, a glissé dans une polémique aussi inutile, sans aucun prétexte. Il n’a qu’à s’excuser auprès du président Matarella et de tous les italiens. »

L’an dernier déjà, Sebastian Vettel a été le seul pilote de la grille à s’être plaint du survol des circuits par des avions, l’Allemand affirmant que ces vols consommaient “inutilement” du carburant.

Le directeur de Ferrari, Mattia Binotto, estime que son équipe a fait un pas en avant en termes de performance le week-end dernier à Monza, malgré la victoire du pilote Red Bull Max Verstappen, qui a franchi la ligne d’arrivée devant Charles Leclerc et George Russell.

Bien que l’équipe italienne a quitté le Grand Prix d’Italie sans victoire, Mattia Binotto a souligné l’amélioration des performances de la Scuderia lors de son week-end de course à domicile, notamment le samedi en qualifications où Charles Leclerc a décroché la pole position devant la Red Bull de Max Verstappen sur un tracé pourtant plus adapté à la RB18 du champion du monde en titre. Binotto a également souligné la très belle performance de Carlos Sainz qui – en partant depuis le fond de grille à cause de pénalités – a bien failli terminer sur le podium (il a franchi la ligne en P4).

« Si nous regardons les trois dernières courses, nous n’étions pas assez bons. Nous n’avons pas été bons en termes de rythme, et nous n’avons pas été bons en termes de rythme de course et de dégradation [des pneus]. » a déclaré Binotto après le Grand Prix d’Italie.

« Mais à Monza, je pense que nous avons fait un pas en avant. C’est clair si vous regardez les autres voitures derrière nous. Nous avons pris une longueur d’avance en qualifications. Nous avons eu une excellente qualification avec nos deux pilotes. Je pense qu’en rythme de course nous avions un peu plus de dégradation que Max [Verstappen], mais nous avons eu une bonne performance. »

« Carlos [Sainz] a fait une course fantastique en partant de l’arrière, il a été celui qui – en partant de l’arrière – a fait la plus belle progression. Il a très bien piloté, il a été rapide à la fin avec les pneus Tendres. Je pense que si la Safety Car s’était terminée plus tôt, il aurait même pu attaquer Russell parce qu’il était sur des pneus Tendres neufs et il aurait pu terminer sur le podium. »

« Donc, dans l’ensemble, je pense que si votre voiture vous donne la possibilité de partir de la 18e place et de terminer troisième, c’est quand même une bonne performance. »

Mattia Binotto a également défendu la stratégie de son équipe qui a choisi d’arrêter Charles Leclerc juste au moment où la période de voiture de sécurité virtuelle prenait fin en début de course : « Je pense que Max était tout simplement plus rapide que nous. Mais au moment où nous menions la course, nous avons vu que nous avions un peu plus de dégradation des pneus que Max. Notre stratégie à ce moment-là était d’un seul arrêt, donc sans voiture de sécurité virtuelle, nous serions restés dehors. Mais la voiture de sécurité virtuelle était là, et nous pensions – et je pense – que c’était le bon choix. Nous avons simplement choisi de suivre une stratégie différente à deux arrêts. »

« Nous ne voulions pas rester sur la même stratégie que Max parce que nous pensions qu’il aurait été plus rapide. Donc, nous sommes rentrés, Max et Red Bull étaient également prêts pour l’arrêt au stand, mais ils ont probablement décidé de faire le contraire de Charles. Nous sommes entrés et ils sont restés dehors. Nous étions sur deux arrêts et ils étaient sur un seul arrêt et ensuite Max était tout simplement plus rapide. »

Après le Grand Prix d’Italie, la Scuderia Ferrari accuse un retard de 139 points sur Red Bull Racing au championnat du monde des constructeurs mais conserve une avance de 35 points sur Mercedes à six courses de la fin de saison.

Max Verstappen et George Russell ont été impressionnés par la performance de Nyck de Vries le week-end dernier au Grand Prix d’Italie où le Néerlandais – qui participait à sa toute première course en Formule 1 avec Williams – a franchi la ligne en neuvième position et a ainsi marqué les premiers points de sa carrière en catégorie reine.

Nyck de Vries a débuté sa carrière en Formule 1 le week-end dernier à Monza lorsque l’équipe Williams a fait appel à ses services à la hâte le samedi matin en raison de l’hospitalisation du pilote titulaire Alexander Albon, opéré d’une appendicite. Le Néerlandais – qui était à Monza pour rouler avec l’Aston Martin le vendredi lors des EL1 – a immédiatement impressionné par ses performances en qualifications en réussissant à se hisser jusqu’en Q2, quand son coéquipier d’un jour, le Canadien Nicholas Latifi, a été éliminé dès la Q1.

Finalement huitième sur la grille de départ du Grand Prix d’Italie en raison de multiples pénalités infligées aux différents pilotes positionnés devant lui, De Vries a défendu sa position durant 50 tours de course, avant qu’une Safety Car ne vienne figer les positions de chacun en fin de Grand Prix. Pour sa première course en Formule 1, Nyck de Vries a donc terminé neuvième et marqué les deux premiers points de sa carrière.

La performance du pilote néerlandais a été saluée par les fans qui l’ont élu « pilote du jour » au Grand Prix d’Italie, tandis que ses pairs l’ont également félicité pour sa performance, à commencer par le champion du monde en titre, Max Verstappen : « Je l’ai vu se battre devant moi alors qu’il se défendait pour la dixième place. Pour Nyck, se lancer dans le grand bain et livrer cette performance est définitivement…vous savez, ce n’est pas facile du tout. » a déclaré le pilote Red Bull.

« D’après ce que j’ai vu [en piste], je pense qu’il a fait un excellent travail, également en termes de défense. Il a juste gardé son sang froid, il n’a commis aucune erreur et je suis très content qu’il ait marqué ces points. C’est impressionnant pour sa première course. »

L'émotion du pilote du jour Nyck de Vries après son incroyable (et imprévu) week-end et ses premiers points en F1 ! ☺️📻#ItalianGP 🇮🇹 pic.twitter.com/j2dZriY7Tg

— CANAL+ F1® (@CanalplusF1) September 11, 2022

Lorsqu’on souligne qu’il y a eu au Grand Prix d’Italie deux pilotes néerlandais sur la grille, Verstappen a répondu : « Oui, c’est un peu inattendu non ? Nous en avons parlé hier avec lui, je le connais très bien, c’est un grand ami à moi. »

Avant le départ du Grand Prix d’Italie – lorsque les pilotes participaient à l’hymne national sur la grille – Max Verstappen est allé voir son compatriote et lui a glissé quelques mots d’encouragements avant le départ de sa première course en Formule 1. Lorsqu’on lui demande ce qu’il a dit à De Vries à ce moment précis, le pilote Red Bull a répondu : « D’abord, je lui ai dit de profiter et de ne pas trop y penser, de ne pas trop stresser. »

« Je me souviens de mon premier….tout se passe si vite, et je pense qu’il vaut mieux se dire « nous verrons ce qui se passera » au lieu de stresser. « J’ai besoin d’un bon départ, j’ai besoin d’un bon premier tour ». Il ne faut pas y penser et je pense qu’il a tout bien géré. Mais oui, c’est sympa parce que nous nous connaissons très bien et c’était juste un petit discours de motivation rapide. »

Le pilote Mercedes George Russell – qui connaît Nyck de Vries depuis l’époque du karting – a lui aussi été très impressionné par la performance du Néerlandais le week-end dernier au volant de la Williams : « Oui, il a fait un excellent travail, c’est impressionnant. Tout au long de notre carrière en karting, nous avons couru tous les trois [il y avait Charles Leclerc à côté] contre lui – nous le connaissons bien, il a toujours été l’un des meilleurs et il ne fait aucun doute qu’il mérite sa place en Formule 1. » a déclaré le Britannique.

« C’est comme ça qu’est ce sport. Parfois, vous savez, il y a 20 pilotes, mais tout le monde n’a pas l’opportunité. Mais maintenant il a prouvé ce qu’il savait faire. »

Le principal intéressé, Nyck de Vries, était évidemment très heureux de sa propre performance dimanche dernier à l’arrivée du Grand Prix d’Italie et ne cachait pas sa joie d’avoir su saisir cette opportunité avec les « deux mains » : « Je suis très reconnaissant d’avoir eu cette opportunité et de l’avoir saisie avec les deux mains. » a déclaré De Vries.

« Ce fut une excellente journée pour l’équipe, et même si les pénalités sur la grille ont joué en notre faveur, j’ai finalement fait une belle course, donc je suis très heureux pour tout le monde dans l’équipe et pour moi-même. J’espère que j’aurai une chance l’année prochaine [d’être sur la grille], mais c’est définitivement un rêve devenu réalité et je suis très impressionné par ce que nous avons fait en si peu de temps. »

Netflix sur le coup

Tout au long de ces deux journées, les caméras de Netflix – dont la nouvelle saison de Drive to Survive est en cours de tournage dans le paddock – ont suivi le pilote néerlandais. Le passage de Nyck de Vries sera donc également présent dans la prochaine saison de DTS.

De Vries dans la Williams à Singapour ?

Ce lundi au lendemain du Grand Prix d’Italie, l’équipe Williams a donné des nouvelles de son pilote titulaire Alex Albon qui a subi des complications post-opératoires « inattendues », il a ensuite été ré-intubé et alors transféré en soins intensifs. Son état de santé s’est amélioré dans la nuit de samedi à dimanche et la ventilation mécanique a pu être retirée dimanche matin. Il a été transféré dans un service général et devrait pouvoir rentrer chez lui ce mardi.

L’équipe Williams a indiqué que Albon se concentrera désormais entièrement sur sa récupération et sa préparation pour le Grand Prix de Singapour programmé fin septembre. Si jamais le Thaïlandais n’arrive pas à récupérer rapidement, Williams pourrait alors décider de placer de nouveau Nyck de Vries dans la FW44 à Singapour.

Le pilote McLaren Lando Norris ne cachait pas sa déception ce dimanche soir après l’arrivée du Grand Prix d’Italie où il a franchi la ligne d’arrivée à la septième place après avoir pris le départ depuis la deuxième ligne derrière la Ferrari de Leclerc et la Mercedes de Russell.

Ce dimanche à Monza, Lando Norris est resté littéralement collé sur la grille de départ à l’extinction des feux, notamment parce qu’un mauvais paramétrage de la procédure de départ sur son volant lui a coûté de précieuses secondes. En restant collé ainsi sur son emplacement, Lando Norris a perdu quatre positions dès le départ de la course et franchira finalement la ligne d’arrivée à cette même place.

« Je suis très content du résultat final compte tenu du rythme qui était soutenu aujourd’hui. Mais je pense que nous aurions pu finir P5 ou P6 mais nous avons perdu plusieurs places en raison d’un problème au départ, ce qui a compromis ma course. » expliquait Norris ce dimanche soir à Monza.

« C’est assez difficile [à encaisser], surtout le jour où nous aurions pu marquer de gros points. Je pense qu’il y avait des erreurs dans les paramétrages de départ, des choses que je ne pouvais pas modifier ou adapter, donc en gros j’avais à faire à une voiture qui n’était pas prête pour prendre un départ. »

« Cela signifie que l’anti-calage s’est mis en marche deux ou trois fois et j’ai perdu beaucoup de temps et des positions, ce qui m’a probablement coûté la cinquième place. Donc, oui je suis un peu déçu. Je suis déçu parce que j’ai l’impression d’avoir fait du bon travail et j’ai bien piloté, mais nous avons fait trop d’erreurs [avec la procédure de départ]. »

Vers la fin du Grand Prix d’Italie, Norris a semblé passablement irrité et a demandé à son ingénieur de le laisser tranquille à la radio, mais le Britannique a maintenu qu’il était relativement « détendu » et qu’il voulait juste se concentrer pour obtenir un meilleur résultat.

« J’étais détendu, je performe mieux quand je suis détendu et quand je suis cool. Evidemment, vous souhaitez juste être dans votre bulle et vous concentrer pour faire votre propre truc et c’est tout. » a expliqué le pilote McLaren.

Après le Grand Prix d’Italie, l’équipe McLaren reste cinquième au championnat du monde des constructeurs avec 18 points de retard sur l’équipe Alpine.

Le Mexicain Sergio Perez est passé proche de l’abandon ce dimanche au Grand Prix d’Italie après qu’un incendie se soit déclaré sur le disque avant droit de sa Red Bull lors de son premier relais, ce qui a compromis le reste de son Grand Prix.

A la fin du septième tour de course ce dimanche à Monza, Sergio Perez a plongé dans la voie des stands pour passer des pneus Mediums aux Durs. Cependant, il y avait de la fumée provenant de son disque de frein avant droit. Averti qu’il y avait un début d’incendie sur ses freins, Perez a reçu l’ordre de basculer l’équilibre de ses freins vers l’arrière afin de protéger les freins avant endommagés. Rapidement, l’incendie s’est éteint mais le pilote Red Bull s’est retrouvé en bas de classement.

« Ma course a été compromise assez tôt lorsque mon disque de frein avant droit est devenu super chaud et il était littéralement en feu. Nous avons donc pris la décision de faire un arrêt au stand. » nous a expliqué Checo ce dimanche soir à Monza.

« Ensuite, durant les premiers tours sur le pneu Dur, je n’ai pas pu faire entrer la température dans les pneus parce que je devais faire du « lift and coast » (terme employé en F1 lorsqu’un pilote lève le pied de l’accélérateur plus tôt que prévu afin de soulager les freins et faire une économie de carburant), je perdais beaucoup de temps au tour et mon premier relais a été compromis. »

« Cela a affecté toute ma course et j’ai dû gérer mes freins, car c’était critique à ce moment-là et j’aurais pu les perdre et abandonner. A la fin, je suis passé de nouveau par les stands en pensant que nous pourrions passer Lewis [Hamilton] avec les pneus Tendres, mais l’entrée en piste de la voiture de sécurité signifiait que nous n’allions pas avoir l’occasion. »

« J’avais de meilleurs pneus que Lewis, donc cela aurait bien de reprendre la course mais malheureusement ce n’était pas le cas. Pour moi, ce n’était pas un bon week-end, et nous avons beaucoup à faire. Je serai dans le simulateur demain [ce lundi 12 septembre] et je vais essayer de trouver plus de rythme. »

Christian Horner, le directeur de l’équipe Red Bull, a expliqué après l’arrivée de l’épreuve que c’est à cause d’un débris qui est entré dans l’écope de frein de la monoplace de Perez que cet incendie s’est déclaré : « Checo a dû s’arrêter tôt parce qu’il y avait un plat, beaucoup de vibrations, puis un peu de débris est entré dans les conduits, ce qui a provoqué un petit incendie. »

Sixième à l’arrivée du Grand Prix d’Italie, Sergio Perez a tout de même réussi à décrocher un point supplémentaire ce dimanche en signant le meilleur tour en course. Au championnat du monde des pilotes, le Mexicain est troisième à neuf points de Charles Leclerc après cette seizième manche de l’année.

Jacques Villeneuve n’a manifestement pas apprécié le spectacle offert ce dimanche lors du Grand Prix d’Italie et estime qu’une course de Formule 1 ne devrait jamais se terminer sous voiture de sécurité.

La champion du monde 1997 a expliqué à nos confrères de Formule1.nl qu’il avait trouvé la course à Monza « vraiment horrible ». Il a trouvé la bataille peu intéressante et déplore évidemment la fin de course sous voiture de sécurité. En effet, ce dimanche, une voiture de sécurité a été déployée en piste après la panne de la McLaren de Daniel Ricciardo à quelques tours de la fin de course. La direction de course a ensuite décidé que le Grand Prix d’Italie se terminerait sous Safety Car (à lire ici), laissant tous les spectateurs frustrés.

« J’ai trouvé que le Grand Prix d’Italie était une course vraiment horrible. Je pense que c’est particulièrement triste pour les dizaines de milliers de personnes qui ont acheté des billets très chers. Ils n’ont pas vu de spectacle, pas de finish: vraiment rien du tout. » a réagi Jacques Villeneuve.

« La course n’était pas captivante. Il n’y a pas eu de bataille stratégique, il n’y a pas eu de batailles en piste. C’était vide, surtout quand on le compare à tout ce qu’on a vu cette année. »

« Nous en voulions plus, mais nous ne l’avons pas obtenu. C’était en partie dû à la mauvaise gestion de la course. Ce n’avait déjà pas été très fort cette année, mais c’était encore plus bas. Une course doit être passionnante et agressive, et elle doit être gérée en conséquence. Nous ne sommes pas en endurance, c’est de la Formule 1 ! »

« Une course ne devrait jamais, au grand jamais, se terminer derrière la voiture de sécurité. Tant de choses auraient pu être faites différemment : un drapeau rouge, laisser les retardataires dépasser plus tôt… « 

« Il y avait assez de temps,on aurait pu faire deux tours de plus. Cela m’a fait réaliser que l’année dernière n’était pas si mauvaise. Des erreurs ont été commises, mais l’intention était toujours de reprendre la course le plus tôt possible. »

« Hier, il semblait que ce n’était pas important – incroyable à voir. Cela n’avait aucun sens, une fin de Grand Prix comme celle-ci doit être évitée » a conclu le Canadien.