Toto Wolff regrette « les gros dégâts » causés par l’enquête de la FIA

Le directeur de Mercedes, Toto Wolff, regrette le fait que l’enquête lancée à la fin de l’année dernière par la FIA sur un prétendu conflit d’intérêts visant l’Autrichien et sa femme Susie Wolff – accessoirement directrice de la F1 Academy – ait causé un préjudice important à la réputation de sa famille.

A la fin de l’année 2023, il a été suggéré par BusinessF1 Magazine qu’un commentaire fait par Toto Wolff lors d’une réunion des directeurs de l’équipe était certainement basé sur des informations qui ne pouvaient provenir que de la FOM [suggérant que cette information aurait été relayée par Susie Wolff], ce qui a servi de point de déclenchement pour que d’autres patrons d’équipe se plaignent. Cette information a ensuite déclenché une tempête médiatique visant le couple Wolff.

A la suite de la parution de cette information, le département de conformité de la FIA a « étudié » la question en interne, avant d’indiquer quelques jours plus tard que le système de gestion de conformité de la FOM (Formula One Management) était suffisamment robuste pour empêcher tout divulgation d’informations confidentielles.

« Après un examen du code de conduite de la direction de la Formule 1 et de la politique de conflit d’intérêts de la F1, et la confirmation que des mesures de protection appropriées sont en place pour atténuer tout conflit potentiel, la FIA est convaincue que le système de gestion de la conformité de la FOM est suffisamment robuste pour empêcher toute divulgation non autorisée d’informations confidentielles. » pouvait on lire dans un communiqué de la FIA.

« La FIA peut confirmer qu’il n’y a aucune enquête en cours en termes d’enquêtes éthiques ou disciplinaires impliquant un individu. »

« En tant que régulateur, la FIA a le devoir de maintenir l’intégrité du sport automobile mondial. La FIA réaffirme son engagement en faveur de l’intégrité et de l’équité. »

Après la parution de ce communiqué de la FIA, le couple Wolff a très rapidement réagi, Susie Wolff et son mari ayant demandé une transparence totale dans cette affaire tout en indiquant qu’ils feront tout pour retrouver l’instigateur de cette campagne « calomnieuse ».

S’adressant en ce début d’année à La Gazetta Dello Sport en Italie, Toto Wolff a affirmé que cette histoire avait causé un préjudice important à la réputation de sa famille.

« Des millions de personnes nous regardent, nous devons donc toujours être des exemples pour ce que nous disons et ce que nous faisons. » a déclaré Wolff.

« L’enquête qui a été ouverte et clôturée en deux jours a causé de gros dégâts et ce n’est pas quelque chose que l’on attend du monde de la F1 dans son ensemble. Si nous voulons rendre le sport de plus en plus professionnel, nous devons chercher à apporter plus de transparence là où il n’y en a pas, ainsi qu’un standard du plus haut niveau possible. »

« C’est ma position. Je ne peux pas parler au nom de Susie, mais c’est une personne qui n’abandonne pas, elle possède une grande persévérance. Ce n’est pas la première fois qu’elle est confrontée à une situation difficile et elle ira jusqu’au bout dans n’importe quel procès. »

« Lorsque vous recherchez son nom sur Google, l’enquête apparait immédiatement en tête. La balle est sortie du pistolet et vous ne pouvez pas la remettre. »

Le jour où André Lotterer a payé un euro pour rouler en F1

André Lotterer a expliqué comment avec un seul euro il a réussi à décrocher un baquet au sein de l’équipe Caterham en Formule 1 le temps d’une course au Grand Prix de Belgique lors de la saison 2014.

En 2014, André Lotterer a reçu une appel de Collin Kollès qui était à la tête d’un consortium venant de racheter l’écurie Caterham en Formule 1. Ce dernier a proposé à Lotterer de rouler à Spa Francorchamps dans le cadre du Grand Prix de Belgique 2014 au volant de la Caterham CT05 de Kamui Kobayashi dont le contrat disposait d’une clause spéciale qui permettait à son équipe de le remplacer par un pilote payant.

Bourré de talent mais sans argent, André Lotterer n’aura finalement payé qu’un euro symbolique pour déclencher la clause dans le contrat du Japonais Kobayashi et ainsi prendre sa place au Grand Prix de Belgique 2014 : « Collin Kollés, qui a rendu possible mes débuts au Mans en 2009 et a ainsi changé certaines choses dans ma carrière, m’a appelé en tant que nouveau directeur de Caterham. » a expliqué André Lotterer à AMUS.

« Il voulait que je roule à Spa parce que je connaissais bien le tracé et que j’avais ma chance sous la pluie. Si je me souviens bien, il y avait une clause dans le contrat de Kamui Kobayashi selon laquelle il ne pouvait être remplacé que par un pilote payant. J’ai peut-être payé un euro pour l’affaire et j’étais ensuite dans le cockpit. »

« Tout s’est fait à la dernière minute. J’ai passé du temps dans le simulateur pour comprendre le sujet, mais j’ai vraiment plongé dans le grand bain. S’habituer [à la voiture] s’est fait rapidement, cependant, je n’aurais jamais pensé que ce serait aussi dur. »

« Il se passait beaucoup de choses autour de moi dans le paddock. Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu autant de monde à une conférence de presse de Caterham. Sans aucune pression [du point de vue de la performance], j’ai pu profiter d’être un pilote de Formule 1 le temps d’un week-end. C’était amusant, j’ai même battu mon coéquipier en qualifications. »

Un autre roulage à Monza 

Lors de la course le dimanche à Spa Francorchamps, André Lotterer a dû abandonner sur panne moteur, mais le natif de Duisbourg en Allemagne a beaucoup impressionné au volant de la Caterham tout au long du week-end et l’équipe lui a alors proposé de rouler de nouveau à Monza dans le cadre du Grand Prix d’Italie. 

Cependant, Lotterer a refusé la proposition car l’écurie Caterham souhaitait qu’il partage le temps de piste lors des essais libres avec le jeune Roberto Mehri : « L’équipe m’a demandé d’aller à Monza, mais voulait que je partage la voiture avec Roberto Merhi lors des séances d’essais libres. » explique Lotterer.

« Mais après avoir à peine roulé à Spa, pour moi c’était soit tout le week-end, soit rien. Ils n’arrêtaient pas de me le demander, mais je m’y suis tenu à ça. C’est comme ça que j’ai dit non à la Formule 1. »

« Ensuite, lorsque Kollés n’était plus dans l’équipe, il y avait encore une demande pour la finale de la saison à Abou Dhabi. Mais j’ai laissé tomber. »

Lorsqu’on lui demande s’il ne regrette pas d’avoir laissé filer peut-être sa seule chance de devenir pilote titulaire en Formule 1, Lotterer répond : « Pour être franc, je n’étais pas motivé pour rouler à l’arrière. »

« J’ai pris cette décision à l’époque et je ne la regrette pas. La voiture n’était pas vraiment amusante à piloter en raison de son aérodynamisme moindre. »

En 2023, André Lotterer a annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière en monoplace pour se consacrer pleinement dans le championnat du monde d’Endurance avec le constructeur allemand Porsche.

Jack Doohan vise un baquet en F1 en 2025

Le pilote de réserve de l’équipe Alpine, l’Australien Jack Doohan, a admis qu’il visait une place de titulaire sur la grille de la Formule 1 pour la saison 2025.

Le pilote de 20 ans a participé à sa deuxième campagne complète de Formule 2 en 2023 en terminant troisième du championnat, avec trois victoires en course et cinq podiums au cours de l’année. Jack Doohan a également pris le volant de la F1 d’Alpine en participant aux EL1 du Grand Prix de Mexico et du Grand Prix d’Abou Dhabi, avant de reprendre la piste après la finale de la saison toujours à Abou Dhabi, dans le cadre des tests des jeunes pilotes.

En 2024 – pour la première fois de son histoire – la composition de la grille est strictement identique à celle de la saison passée sans aucun changement de pilote. La raison à cela est simple : de nombreux pilotes verront leur contrat arriver à expiration à la fin de la campagne 2024 (voir tous les contrats ici), ce qui veut dire que certaines équipes chercheront très certainement à embaucher de nouveaux venus pour 2025 et Jack Doohan espère bien saisir sa chance.

« Je veux être sur la grille en 2025. Donc, je vais rester [avec Alpine], continuer à travailler et m’assurer que lorsque je suis dans la voiture, je suis performant – que ce soit lors des EL1 ou lors des essais – pour me donner à moi-même la meilleure chance d’être dans ce paddock pendant une saison complète. » a expliqué Doohan, cité par le site du championnat.

Jack Doohan peut compter sur un soutien de poids puisque son père Mick Doohan – ancien pilote moto – est désormais pleinement investi dans la carrière de son fils en sport automobile, bien que Doohan Sr est bien conscient que le parcours est difficile avant de pouvoir arriver jusqu’en F1.

« La falaise est aussi abrupte qu’elle pourrait l’être à ce moment-là. » a déclaré l’ancien pilote moto dans le podcast Beyond The Grid de la F1.

« Il n’y a que 20 baquets, et à tout moment, il peut y avoir un ou deux baquets disponibles. Avec la fluidité des mouvements du paddock et son aspect commercial, il faut être au bon endroit et au bon moment avec la bonne affaire en place. C’est constamment en mouvement. »

« C’est le rêve de Jack d’atteindre le sommet. Si je peux aider d’une manière ou d’une autre, j’essaierai de le faire. C’est pourquoi je participe à la plupart des courses auxquelles il participe. »

Christian Horner : « La RB20 a de grandes chaussures à remplir »

Le directeur de Red Bull Racing, Christian Horner, a répondu indirectement aux propos tenus par son pilote de développement Jake Dennis, qui a indiqué récemment que la RB20 de la saison 2024 sera tout aussi dominante que la RB19 de la saison passée.

Dans un entretien accordé au Mirror, Jake Dennis – pilote de développement de Red Bull – s’est montré un brin inquiétant pour les rivaux de Red Bull, mais également pour les fans en déclarant que la RB20 – qu’il a évidemment pu piloter dans le simulateur – serait extrêmement rapide (article à lire ici).

Interrogé par nos confrères de PlanetF1 pour savoir s’il pense comme son pilote de développement que la RB20 sera tout aussi dominante que la monoplace de la saison 2023, Christian Horner a expliqué : « [les pilotes de simulateur] disent que c’est une évolution, pas une révolution – mais c’est un simulateur, et cela reste toujours un monde virtuel. »

« Bien sûr, vous souhaitez une corrélation entre la piste et le simulateur, ce qui a eu tendance à être le cas au cours des deux dernières années. J’espère que nous faisons des progrès, mais le chronomètre ne ment jamais et nous ne le verrons qu’en arrivant sur la piste. »

« Seul le temps nous le dira, je veux dire, la RB19 est la voiture la plus performante de l’histoire de la Formule 1. Donc, elle [la RB20] a de grandes chaussures à remplir. »

« Mais il y a toujours des attentes dans ce métier. La RB19 [de 2023] avait encore des éléments que nous pouvions améliorer et l’équipe a travaillé dur pour y parvenir et y remédier au cours de l’hiver lors de la phase de conception. »

Quand on lui demande s’il est possible de quantifier à ce stade de l’année le temps [au tour] que Red Bull aurait pu gagner avec la RB20 au cours de l’hiver, Horner a répondu : « Je pense que c’est impossible à quantifier. »

« Nous verrons quand nous irons sur la piste. Tout cela n’a aucun sens si quelqu’un fait un bond en avant et que vous êtes en retard de trois dixièmes. Tout est subjectif à cette période de l’année. »

« Je suis sûr que tout le monde est concentré pour essayer de nous battre cette année, et pourquoi ne le feraient-ils pas ? Nous ne pouvons nous concentrer que sur nous-mêmes, l’usine est très occupée en ce moment alors que nous nous préparons pour une grande année avec un nombre record d’événements et de courses. »

Seule certitude pour Christian Horner à ce stade, les objectifs fixés par l’équipe en termes de développement ont tous été atteints avant le lancement officiel de la nouvelle monoplace. 

« Je pense que oui en ce qui concerne les objectifs. » a-t-il expliqué lorsque lui demande si tous les objectifs ont été atteints.

« Nous n’avons pas beaucoup de tests de pré-saison. Nous avons beaucoup de choses sur lesquelles nous concentrer et à faire, mais c’est toujours une période de l’année chargée à l’usine dans la phase de planification de la saison à venir. »

Ce lundi, l’équipe Red Bull a dévoilé la date de présentation de sa monoplace pour la saison 2024 de Formule 1 (voir le calendrier des présentations ici). 

Red Bull dévoile la date de présentation de sa F1 2024

L’équipe championne du monde en titre, Red Bull, a dévoilé la date de présentation de sa monoplace pour la saison 2024 de Formule 1 qui débutera le 29 février avec le Grand Prix de Bahreïn. 

La RB20 qui sera pilotée cette saison par le triple champion du monde Max Verstappen et son coéquipier Sergio Perez sera dévoilée le 15 février. Aucun détail concernant cette présentation n’a encore été révélé par l’écurie de Milton Keynes.

Passage obligatoire pour toutes les équipes de la grille avant de participer aux essais de pré-saison, la présentation des monoplaces est une véritable tradition en Formule 1 que les fans attendent toujours avec une grande impatience après plusieurs semaines « en hibernation » en raison de la trêve hivernale. 

Qu’il s’agisse d’une présentation dématérialisée (c’est à dire une présentation en ligne avec des rendus 3D) ou bien une présentation plus classique, le lancement des nouvelles monoplaces reste toujours un moment particulier pour tout fan qui se respecte, puisque cela signifie le début d’une nouvelle saison.

Dans le tableau ci-dessous, vous pourrez retrouver toutes les dates de présentation des différentes écuries de la grille. Ce tableau est mis à jour en temps (quasi) réel dès qu’une équipe communique de façon officielle sur le lancement de sa future monoplace 2024.

Dates présentation F1 2024

Equipe Date Châssis
Haas Photos VF-24
Williams Photos FW46
Stake F1 TeamPhotos C44
Alpine Photos A524
Visa Cash App RBPhotos VCARB01
Aston Martin Photos AMR24
FerrariPhotos SF-24
McLaren Photos MCL38
Mercedes Photos W15
Red Bull PhotosRB20

Alpine et Mercedes dévoilent la date de présentation de leur F1 2024

Les équipes Alpine et Mercedes ont dévoilé ce lundi la date de présentation de leur monoplace pour la saison 2024 de Formule 1 qui débutera le 29 février avec le Grand Prix de Bahreïn.

En ce qui concerne Alpine, l’écurie du constructeur français dévoilera sa monoplace 2024 [la A524] le 07 février lors d’un événement de lancement de la saison 2024 de ses activités en sport automobile, incluant le championnat du monde d’Endurance et la Formule 1. Plus d’informations seront dévoilées en temps voulu concernant cet événement.

Chez Mercedes, l’équipe du constructeur allemand dévoilera sa W15 de la saison 2024 le mercredi 14 février lors d’un événement diffusé sur internet depuis le circuit de Silverstone au Royaume-Uni où la monoplace de George Russell et Lewis Hamilton fera ses premiers tours de roue dans le cadre d’un shakedown.

Dans le tableau ci-dessous, vous pourrez retrouver toutes les dates de présentation des différentes écuries de la grille. Ce tableau est mis à jour en temps (quasi) réel dès qu’une équipe communique de façon officielle sur le lancement de sa future monoplace 2024.

Dates présentation F1 2024

Equipe Date Châssis
Haas Photos VF-24
Williams Photos FW46
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Pat Fry regrette le manque de soutien de la direction chez Alpine F1

Le nouveau directeur technique de l’équipe Williams, Pat Fry, est revenu sur les circonstances de son départ de chez Alpine en 2023, le Britannique expliquant qu’il n’avait pas eu le soutien nécéssaire de la part de la direction du groupe Renault à l’époque pour mener à bien son projet au sein de l’écurie du constructeur français.

Pat Fry a commencé son voyage en Formule 1 en 1987 et, depuis lors, il a occupé des postes d’ingénieur senior dans certaines des équipes les plus prestigieuses du sport, notamment McLaren et Ferrari. Tout au long de sa carrière, Pat Fry a joué un rôle central dans la réalisation de nombreux succès et a contribué à de multiples victoires en course et en championnat.

Pendant son séjour chez McLaren, qui a duré 17 ans, Fry a apporté une contribution significative au succès de l’équipe. Il a joué un rôle déterminant dans l’obtention de 66 victoires en Grand Prix, d’une victoire au championnat des constructeurs et de trois championnats des pilotes.

En 2010, Pat Fry a entamé un nouveau chapitre de sa carrière en rejoignant Ferrari en tant que directeur technique adjoint. Au fil des ans, il a assumé des rôles cruciaux tels que responsable de l’ingénierie des pistes de course, directeur du châssis et directeur de l’ingénierie au sein de l’équipe basée à Maranello.

Après une courte pause, Pat Fry est revenu en Formule 1 en 2016 en tant que consultant en ingénierie pour Manor Racing avant de rejoindre temporairement McLaren en tant que directeur de l’ingénierie sur une base contractuelle en 2018. Son sens technique et son leadership ont contribué à la remarquable quatrième place de McLaren dans la bataille des constructeurs.

En février 2020, Pat Fry a rejoint l’équipe Alpine F1 en tant que directeur technique du châssis, puis a assumé le poste de directeur technique en février 2022. À ce titre, il a supervisé toutes les activités techniques de l’équipe basée à Enstone et a contribué à guider Alpine jusqu’à la quatrième place au championnat du monde des constructeurs en 2022.

Mais en 2023, Pat Fry a pris la décision de quitter Alpine pour rejoindre Williams, le Britannique expliquant que la direction de Renault (à qui appartient Alpine) ne lui a pas laissé suffisamment de temps pour mener à bien son projet qui était de faire d’Alpine une équipe gagnante en Formule 1.

« Les trois premières années ont été formidables, tout le monde à Enstone devrait être fier de ce que nous avons réussi à réaliser. » explique Fry dans un entretien accordé au site de la Formule 1.

« Nous étions cinquième, mais année après année, nous avons conçu et développé une meilleure voiture et nous avons terminé à la quatrième place [en 2022]. Je voulais faire plus, je voulais finir par bâtir une autre équipe gagnante. Mais nous n’étions pas vraiment assez engagés pour dépasser la quatrième place. »

« Nous aurions pu dire que nous pouvions le faire, mais nous n’avons jamais eu l’adhésion de la direction pour aller plus loin, alors en mars [2023], j’ai décidé que j’étais allé aussi loin que possible et que je chercherais autre chose. James [Vowles, Team Principal de Williams, ndlr] me harcelait depuis un moment et c’est une opportunité fantastique. »

L’arrivé chez Williams

Pat Fry Williams
Le directeur technique de Williams, Pat Fry

Après avoir quitté Alpine en juillet 2023, Pat Fry a observé une période de jardinage obligatoire, ce qui veut dire qu’il n’a pas pu rejoindre Williams avant le mois de novembre 2023. Lors des deux derniers mois de l’année 2023, Fry a d’abord fait un « état des lieux » de sa nouvelle équipe, avant de commencer à mettre en place des changements.

« J’ai essayé de comprendre comment nous travaillons, ce qui est nécéssaire et dans quoi nous excellons. » a expliqué Fry à propos de ses premiers travaux chez Williams.

« Certaines choses sont meilleures que là où j’ai été et il y a certaines choses, enfin pas mal de choses, que nous devons corriger et comprendre. Mais il s’agit avant tout d’essayer de construire ces premières impressions, puis d’essayer de fixer un objectif global pour l’équipe. »

« J’essaie toujours d’écrire autant que possible au cours des deux premières semaines suivant mes premières impressions. Souvent, quand on creuse, la première impression est la bonne mais je dois comprendre les raisons pour lesquelles cela s’est produit. Je peux facilement énumérer cinq, 10, 20, 30 choses qui ne sont pas bonnes. »

« Ensuite, il faut s’attaquer à la cause profonde, et bon nombre de ces causes profondes sont des choses que nous devons traiter dans le cadre d’un plan à long terme. Mais c’est impressionnant de voir à quel point Williams a réussi [en 2023]. Certes, l’année dernière, il y a eu une meilleure collaboration entre les différents groupes – l’ingénierie et l’aéro – et cela semble prometteur. »

« Toutes ces choses dépendent évidemment de toutes les autres, mais ils ont débloqué une partie de la performance, ce qui est une bonne étape. »

Plus de moyens que chez Alpine

Williams ayant désormais son directeur technique avec Pat Fry, James Vowles a récemment déclaré qu’il était à la recherche d’un responsable de l’aéro et qu’il comptait sur l’aide de Pat Fry pour trouver la perle rare. Pat Fry pour sa part insiste sur le fait qu’il faut du temps en Formule 1 pour recruter les bonnes personnes et surtout le soutien de la part de la direction : « Il faut de la patience. Les gens ont des délais de préavis de six mois, certains durent un an. » a-t-il ajouté.

« Je pense que le projet que nous avons ici est passionnant. Il s’agit donc d’essayer d’inspirer d’autres personnes à rejoindre ce projet. Les choses qui nous limitaient chez Alpine ne sont pas un problème ici. Le conseil d’administration est derrière nous, ils veulent investir. Ils veulent faire toutes les bonnes choses. L’opportunité est donc là. Nous franchirons une nouvelle étape l’année prochaine [en 2024], mais mon regard est tourné vers les choses à plus long terme. »

« Nous avons besoin d’une vision sur trois ou cinq ans. Donc, pour trouver les bonnes personnes, nous allons attendre un an ou un an et demi peu importe, mais il s’agit avant tout de placer les personnes clés aux bons endroits et de changer l’état d’esprit que nous avons en tant qu’entreprise. »

« Nous ne devrions pas avoir peur des décisions, nous ne devrions pas avoir peur des risques. » insiste Pat Fry.

« Nous devons être courageux. La différence entre le premier et le deuxième réside souvent dans votre courage dans les décisions que vous prenez, que ce soit dans la soufflerie, dans le bureau d’ingénierie, ou dans la rapidité avec laquelle vous prenez les choses. Il faut un environnement dans lequel nous sommes prêts à prendre des risques et où l’échec n’est pas un problème. »

« Vous apprenez de vos échecs, vous apprenez davantage en poussant et en échouant, car vous savez à quel point à quel point vous avez été conservateur. C’est cet environnement qui prendra du temps, mais c’est là que nous devons arriver – là où l’équipe n’a pas peur de prendre des risques. »

En 2023, l’équipe Williams a terminé à la septième place au championnat du monde des constructeurs et certains estiment que l’écurie britannique poursuivra son ascension cette saison.

L’inquiétante prédiction du pilote de développement Red Bull pour 2024

Si l’on en croit Jake Dennis – pilote de développement de l’équipe Red Bull – le triple champion du monde Max Verstappen pourrait de nouveau se montrer extrêmement dominant lors de la saison 2024 de Formule 1 qui débute le 29 février avec le Grand Prix de Bahreïn.

Jake Dennis – qui a remporté en 2023 le titre en Formule E avec l’équipe Avalanche Andretti – occupe le poste de pilote de simulateur pour Red Bull en Formule 1 depuis 2018. A ce titre, le Britannique participe au développement de chaque monoplace de l’écurie de Milton Keynes et a donc déjà pu rouler avec la future RB20 de la saison 2024, en virtuel bien évidemment.

Interrogé pour savoir ce qu’il pensait des performances de la future RB20 que piloteront en championnat du monde cette année Max Verstappen et Sergio Perez, Jake Dennis s’est montré un brin inquiétant pour les rivaux de Red Bull, mais également pour les fans : « Nous avons à nouveau une voiture de course extrêmement rapide au sein de l’équipe Red Bull. » a déclaré Jake Dennis au Mirror.

« Je m’attends à ce que nous devenions à nouveau champions, à moins qu’une équipe comme Mercedes ou Ferrari ne parvienne à gagner environ une seconde [par tour] du jour au lendemain. Je pense que ça va être une saison assez ennuyeuse en Formule 1 avec Max Verstappen probablement dominant. »

Red Bull ayant largement dominé la saison 2023 avec 21 victoires sur les 22 Grands Prix disputés, Jake Dennis confirme que l’équipe de Milton Keynes a pu se concentrer sur le développement de la monoplace 2024 bien plus tôt que n’importe quelle autre écurie de la grille.

« Je mentirais si je disais que nous n’avons pas porté notre attention sur la voiture de 2024 assez rapidement. Nous n’avons plus fait aucun développement sur la monoplace de 2023 après Singapour. » a ajouté Dennis.

Bon pour la Formule E…

Le malheur des uns faisant bien souvent le bonheur des autres, Jake Dennis ne peut que se réjouir de voir une autre saison de F1 dominée par l’équipe Red Bull, notamment parce que les fans lassés par une telle hégémonie pourraient alors se rabattre sur les courses de Formule E, championnat de monoplaces 100% électriques où Dennis remet son titre en jeu cette année.

« Il y a une telle domination de la part de Max en ce moment que cela amène vraiment de nouveaux téléspectateurs en Formule E. » souligne le Britannique.

« Cela donne vie à notre championnat où nous n’avons pas cela [une équipe qui domine comme en F1]. Nous avons un championnat extrêmement difficile et serré. Nous avons 20 voitures en deux ou trois secondes sur certaines pistes, donc c’est beaucoup plus excitant et beaucoup plus agréable pour les fans, je dirais. »

« Nous devons juste nous étendre à un public plus large pour la Formule E et obtenir une plus grande exposition, ce qui est nécéssaire pour que le championnat puisse passer à un niveau supérieur. » conclut Jake Dennis.

Le PDG de McLaren prudent à la veille de la saison 2024 de F1

Le PDG de McLaren, Zak Brown, pense que les progrès de son équipe en 2024 dépendront avant tout des gains réalisés par les autres écuries de la grille, l’Américain insistant sur le fait qu’il ne faut exclure aucune équipe à ce stade de l’année.

En 2023, McLaren a été l’écurie de la grille ayant fait les progrès les plus importants, notamment à partir du Grand Prix d’Autriche où l’équipe de Woking a introduit sur sa MCL60 une mise à jour majeure qui a immédiatement permis aux deux pilotes Lando Norris et Oscar Piastri de se battre à la régulière pour des podiums après un début de saison compliqué.

A partir de là, l’équipe de Woking a inscrit 285 points et ses pilotes sont montés à sept reprises sur un podium en huit Grands Prix dont cinq deuxième place. McLaren a terminé la campagne 2023 à la quatrième place du championnat du monde des constructeurs avec 22 points d’avance sur l’équipe Aston Martin et 104 points de retard sur Ferrari troisième.

Pour 2024 – compte tenu de la stabilité des règlements – on s’attend logiquement à ce que McLaren soit de nouveau capable de se battre pour des victoires dès le début de la campagne, mais Zak Brown insiste sur le fait que les autres équipes de la grille vont très certainement être compétitives également.

« Nous aimons ce que nous voyons en soufflerie et en CFD en ce moment, nous avons donc le sentiment que nous allons faire un pas en avant. » a expliqué Zak Brown dans un entretien accordé à Speedcafé.

« Combien ? Le grand mystère est de savoir quand Red Bull a stoppé le développement de leur voiture pour se concentrer sur l’année prochaine [2024], et je pense que la réponse est probablement assez tôt. Nous devrons simplement attendre et voir comment la magie d’Adrian [Newey, directeur technique de Red Bull] opère, pour ainsi dire. »

« Nous devrons voir où nous en sommes, mais en même temps, il y a Mercedes et Ferrari, et ces équipes ont tout ce dont elles ont besoin et ce sont de grandes équipes. Je ne serais pas surpris du retour de Mercedes et que Lewis [Hamilton] puisse remporter son huitième titre. »

« Donc, c’est très, très difficile. Tout le monde est compétitif maintenant, et vous savez, même la neuvième équipe, ou AlphaTauri, qui a terminé P8 à Abou Dhabi [Tsunoda, ndlr]. Je ne pense pas que l’on puisse exclure qui que ce soit à cette période de l’année. »

La saison 2024 de Formule 1 débute le 29 février avec le Grand Prix de Bahreïn, première manche d’une campagne composée de 24 Grands Prix, un record en F1.

Otmar Szafnauer estime que les dirigeants d’Alpine ont été « naïfs »

L’ancien Team Principal de l’équipe Alpine en Formule 1, l’Américain Otmar Szafnauer, estime que les dirigeants de l’écurie du constructeur français ont été très naïfs de croire qu’il serait possible de remporter des courses très rapidement. 

En 2023, Alpine a fait le grand ménage dans son équipe de Formule 1 avec les départs simultanés de Laurent Rossi (ex PDG d’Alpine), du Team Principal Otmar Szafnauer, d’Alan Permane – qui occupait le rôle de directeur sportif à Enstone – et de Pat Fry qui occupait le poste de directeur technique, ce dernier ayant signé un contrat chez Williams (à lire ici).

Depuis son retour en F1 en 2016 en tant qu’équipe d’usine, d’abord connue sous le nom de Renault avant de devenir Alpine, les différents dirigeants de l’écurie du constructeur français n’ont cessé de revoir leurs objectifs, le dernier en date ayant été fixé par Laurent Rossi qui avait laissé 100 courses à son équipe avant d’être en mesure de se battre pour un championnat du monde. 

Mais en 2023, face au manque de résultats en début de saison, Luca de Meo – PDG du Groupe Renault – a tapé du poing sur la table et a réalisé un grand ménage en interne à la veille du Grand Prix de Belgique où l’on apprenait justement les départs de Szafnauer, Permane et Fry, quelque jours seulement après le départ de Laurent Rossi annoncé avant le Grand Prix de Hongrie.

Revenant sur ce moment précis de sa carrière, Otmar Szafnauer estime que les dirigeants d’Alpine ont été très naïfs de penser que les résultats auraient dû arriver plus rapidement : « Je suis surtout déçu que nous ayons eu des délais différents pour réussir. »

« On m’a donné 100 courses, ce que je pensais suffisant, car avec 25 courses par saison, 100 courses représentent environ quatre saisons. » a expliqué Otmar Szafnauer dans un entretien accordé à Peter Windsor sur sa chaîne YouTube.

« A 20 [courses] par saison, cela fait cinq ans. C’était donc entre quatre et cinq saisons…J’étais là pendant 38 courses, et puis l’annonce est arrivée que nous ne progressions pas assez vite et qu’ils voulaient changer des choses. »

L’exemple d’Aston Martin

En 2023, l’écurie Aston Martin a fait un bon spectaculaire en avant en décrochant pas moins de huit podiums, alors qu’elle se battait même en début d’année pour la deuxième place au championnat constructeurs. Mais pour Szafnauer, les progrès de l’ancienne écurie qu’il dirigeait avant de rejoindre Alpine ne sont pas arrivés du jour au lendemain.

« Je sais ce que signifie changer la culture et les performances d’une équipe de Formule 1. Cela prend du temps, et je l’ai déjà dit dans le passé. Les gens ont alors regardé Aston Martin et ont dit : ‘ils l’ont fait d’une année à l’autre, ils étaient la septième équipe et au début de 2023, ils étaient la deuxième équipe la plus rapide. Comment cela a-t-il pu arriver en un an ?' »

« Mais non, cela ne s’est pas produit en un an. Tout cela a pris du temps et c’est en arrière plan que tout s’est passé [avec des embauches]. Il faut aussi se rappeler que Lawrence [Stroll, propriétaire d’Aston Martin] a acheté l’équipe en 2018, et ils avaient une voiture rapide en 2023 c’est vrai, mais cela a pris cinq ans d’après mes calculs… » 

« Si on prend le cas de Mercedes, ils ont racheté Brawn, qui était une équipe gagnante. Ils n’ont pas acheté une équipe du milieu de grille. Ils ont acheté Brawn qui a remporté le championnat du monde [2009, ndlr] pour les raisons dont nous nous souvenons tous avec le double diffuseur et avec un moteur Mercedes et d’autres choses. Néanmoins, ils avaient les capacités et ils savaient qu’ils gagneraient, ils leur a fallu cinq années supplémentaires pour gagner à nouveau. »

« Red Bull a racheté l’équipe du milieu de grille Jaguar, et Red Bull a aussi mis cinq ans pour gagner avec Adrian [Newey, directeur technique de Red Bull, ndlr]. Il faut juste du temps. Penser que vous pouvez le faire en un an ou deux est naïf. Cela ne peut tout simplement pas être fait, mais je peux moi aussi me tromper. »

Finalement, malgré le gros ménage réalisé en interne, l’équipe Alpine a terminé la saison 2023 à une lointaine sixième place au championnat du monde des constructeurs.

L’article sur l’équipe Alpine en Formule 1 met en lumière les défis auxquels les équipes peuvent être confrontées pour obtenir des résultats rapides dans un environnement aussi compétitif. Tout comme dans le monde des paris, où les joueurs cherchent souvent le meilleur casino en ligne France pour maximiser leurs chances de succès, les équipes de F1 doivent naviguer à travers des choix stratégiques complexes pour atteindre leurs objectifs. La patience et la stratégie sont essentielles, que ce soit sur la piste ou dans le monde des jeux en ligne.

Steiner s’exprime pour la première fois depuis son licenciement

Guenther Steiner s’est exprimé pour la première fois depuis l’annonce de son licenciement surprise faite par l’équipe Haas ce 10 janvier à la veille de la saison 2024 de Formule 1.

Ce mercredi 10 janvier, l’écurie Haas a créé la surprise en annonçant le remplacement de son Team Principal historique, Guenther Steiner, par le Japonais Ayao Komatsu. Steiner occupait ce poste depuis 2014 – soit deux ans avant les débuts de l’équipe américaine en F1 en 2016. 

Lors de l’annonce de son licenciement, Steiner n’a pas pris la parole, mais c’est désormais chose faite ce samedi et l’Italien a d’abord tenu à remercier les personnes avec lesquelles il a travaillé au cours des dernières années chez Haas : « Puis-je d’abord commencer avec quelque chose de personnel ? Je n’ai pas eu l’occasion de remercier certaines personnes lorsque j’ai quitté Haas F1. » a déclaré Guenther Steiner au micro de David Croft lors de l’Autosport International qui se déroule à Birmingham.

« Je voudrais juste remercier tous les membres de l’équipe à qui je n’ai pas pu dire au revoir en partant. Je veux aussi dire à tous les fans qui nous ont soutenus pendant que j’étais là-bas qu’ils ont été fantastiques. Merci à tout le monde pour le soutien que j’ai reçu et que je reçois, je suis très reconnaissant. »

« Ca fait mal de ne pas pouvoir dire au revoir, mais ils me connaissent tous et ils savent tous que j’apprécie ce qu’ils ont fait. C’est toujours mieux de leur dire, c’est bien de le dire. »

Revenant un plus en détail sur les circonstances de son licenciement, Steiner a indiqué qu’il avait appris la nouvelle « entre Noël et le Nouvel an » et que son départ précipité signifiait qu’il n’avait pas pu dire au revoir à tout le monde dans les règles de l’art.

Concernant son avenir, l’italien a insisté sur le fait qu’il n’est « pas pressé » de prendre une décision tout en admettant qu’il ne souhaiterait pas rester en Formule 1 uniquement pour le plaisir : « Est-ce que la Formule 1 veut de moi ? Je ne sais pas. » a-t-il ajouté.

« Dans ma situation, je ne suis pas pressé vous savez. Il y a toujours des gens qui voudront me voir en Formule 1, parce que j’ai rencontré beaucoup de gens et je me suis fait beaucoup d’amis. »

« Donc, s’il y a quelque chose d’intéressant et qui me met au défi, oui, mais si c’est juste chercher un travail pour rester en F1, ce n’est peut-être pas ce que je veux. »

« J’aime être avec les gens mais cela doit être quelque chose qui me permet d’avoir un avenir. Je veux faire [un travail] où vous pouvez réaliser quelque chose et si j’ai une opportunité quelque part, alors je le ferai. »

« Mais comme je l’ai dit, pour le moment, je veux juste me détendre un peu. C’était 10 années difficiles derrière moi. Je vais toujours bien, j’ai plein de choses à faire, plein de choses à nettoyer à la maison – il suffit de demander à ma femme ! »

« En plus, c’est bien de rester en famille. Ma fille a 14 ans, elle est assez exigeante, elle a un avis sur tout. J’essaie de la gérer maintenant, ce qui semble être plus difficile que de diriger une écurie de F1 pour le moment ! Je fais ça depuis quelques mois mais je serai présent à certaines courses, et les gens me verront peut-être même à la télévision. »

Un ancien de Red Bull rejoint Aston Martin F1 en 2024

Après neuf années passées à Milton Keynes, l’ingénieur hongrois Andor Hegedus a quitté l’équipe Red Bull à la fin de la campagne 2023 pour rejoindre Aston Martin où il occupe désormais le poste de concepteur de projet depuis novembre dernier.

Ayant fait ses débuts en Formule 1 chez Marussia avant que l’écurie ne soit fermée, Andor Hegedus a ensuite rejoint l’écurie Red Bull à partir de la saison 2014 lorsque la nouvelle ère des moteurs hybrides a débuté en catégorie reine. Le Hongrois y est resté neuf ans, avant d’accepter l’offre faite par Aston Martin en 2024.

« Je serai fier pour le reste de ma vie d’avoir eu le privilège de faire partie de l’équipe Red Bull de Formule 1 à Milton Keynes. » a déclaré Hegedus.

« Les hauts et les bas, les bons et les mauvais jours, ça a été parfois de vraies montagnes russes, mais beaucoup de plaisir et aussi des moments très enrichissants. »

« À tous mes collègues de chez Red Bull passés et présents, je vous souhaite le meilleur ! J’espère que je pourrai vous voir en F1. Pour moi, c’est la fin d’une époque. Il est temps de passer au prochain chapitre. »

Chez Aston Martin, Andor Hegedus sera en charge de la planification, de la gestion et de la conception des projets concernant les arrêts au stand, un domaine dans lequel Red Bull a toujours excellé au cours des dernières années.

Pilote de réserve de Ferrari en F1, Shwartzman est confirmé en WEC

Le pilote de réserve de Ferrari en F1, Robert Shwartzman, fera équipe avec Robert Kubica et Yifei Ye dans une troisième Hypercar dans le championnat du monde d’Endurance en 2024 a annoncé la firme italienne.

Robert Shwartzman – qui fait partie de la Ferrari Driver Academy et qui occupe le poste de pilote de réserve pour Ferrari en Formule 1 – fera partie en 2024 de l’équipage de la 499P numéro 83 d’AF Corse en Endurance. Ferrari confirme ainsi l’inscription d’une troisième voiture dans la catégorie aux côtés des deux voitures officielles numéros 50 et 51.

Concernant l’équipage de la voiture 83 d’AF Corse, Yifei Ye, 23 ans, en est à sa première saison avec le Cheval Cabré, alors que 2024 sera sa deuxième année dans la catégorie reine du championnat du monde d’Endurance. Robert Shwartzman, 24 ans, a déjà couru en GT l’année dernière et a réalisé le meilleur temps général avec la 499P lors des tests « rookies » à Bahreïn en novembre 2023. Il fera donc ses débuts dans la catégorie supérieure des prototypes au cours d’une saison où il sera également pilote de réserve pour la Scuderia Ferrari en Formule 1.

« Nous sommes ravis de donner à nos pilotes officiels la chance de participer à l’intégralité de la saison du WEC au volant de la Ferrari 499P numéro 83 de l’équipe AF Corse. » a déclaré Antonello Coletta, responsable Endurance et Course clients chez Ferrari.

« Yifei s’est fait un nom ces dernières saisons en remportant deux titres en endurance. Il peut désormais faire ses preuves dans la catégorie supérieure du championnat du monde avec une Ferrari Hypercar. »

« En revanche, Robert [Shwartzman] pourra poursuivre son chemin avec un nouveau défi après une saison 2023 réussie qui l’a vu s’imposer à Barcelone avec la 296 GT3 et s’adapter avec brio à la 499P lors des essais des rookies à Bahreïn. »

Après le Prologue au Qatar les 24 et 25 février, la première manche du WEC se déroulera sur le même circuit le 2 mars. Viendront ensuite les courses d’Imola (Italie ; 21 avril), Spa-Francorchamps (Belgique ; 11 mai), Le Mans (France ; 15-16 juin), São Paulo (Brésil ; 14 juillet), COTA (États-Unis ; 1er septembre), Fuji (Japon ; 15 septembre) et Bahreïn (2 novembre).

Stéphane Clair va quitter la Direction du Circuit Paul Ricard

Après 12 ans à la Direction Générale du Circuit Paul Ricard, de l’Aéroport International du Castellet et du Panoramic Club, Stéphane Clair a choisi de quitter ses fonctions à la fin de l’année 2024 pour se consacrer à un nouveau challenge professionnel aux Etats-Unis.

Après douze années aux commandes du circuit varois, Stéphane Clair se consacrera au développement de l’activité d’organisation de voyages à moto tout terrain à travers les USA. C’est donc un retour aux sources pour ce pilote auto et moto passionné de tout terrain.

« Après 12 années intenses aux commandes du Circuit Paul Ricard, de son restaurant et de son aéroport, j’ai pris la décision de mettre le cap plein Ouest vers les Etats-Unis, un challenge que nous allons relever en famille, en nous installant bientôt en Californie du Sud. » explique Stéphane Clair.

« Quitter une entreprise comme le Circuit Paul Ricard et changer de vie ne peut se faire en un instant. Aussi, en accord avec le Conseil d’Administration, je garderai ma fonction de Directeur Général durant toute l’année 2024 pour accompagner les entreprises et nos collaborateurs dans cette phase de transition. Il n’y aura donc pas de changement pour la saison à venir qui s’annonce passionnante. »

En poste donc jusqu’à la fin de l’année 2024 encore, Jean Alesi [Président du Circuit Paul Ricard] et Stéphane Clair lanceront officiellement la nouvelle saison du Circuit Paul Ricard mi-février lors de l’annonce du calendrier de compétitions qui débutera par la manche de l’Ultimate Cup Series du 15 au 17 mars.

Nous souhaitons une bonne réussite à Stéphane Clair pour son nouveau challenge qui débutera l’année prochaine aux Etats-Unis…

Les points à retenir avant le début de la saison 2024 de F1 !

Calendrier, courses Sprint, ajustement des règles…nous abordons dans cet article les principaux points qu’il faut retenir avant que la saison 2024 de Formule 1 ne débute au mois de mars avec la première manche programmée à Bahreïn (du 29 février au 02 mars).

Vingt-quatre week-ends de Grands Prix sur cinq continents différents, c’est ce qui vous attend pour cette campagne 2024 de Formule 1, la plus longue de l’histoire de la catégorie reine à ce jour. En un peu plus de neuf mois – entre mars et décembre – les équipes de F1 sillonneront la planète à travers un calendrier légèrement différent de celui de la saison précédente. 

En effet, un effort a été déployé pour accroître la « régionalisation » des courses en 2024. La motivation première est d’améliorer la durabilité en réduisant les déplacements de marchandises alors que la Formule 1 vise à être totalement neutre en carbone d’ici 2030. Cette décision a donc conduit à des changements notables au niveau du calendrier avec un déplacement de certaines courses.

En 2024, le Grand Prix du Japon se déroule début avril après y avoir couru la dernière fois en septembre. Dans le cadre de ce balayage océano-asiatique, la Chine revient au calendrier pour la première fois depuis 2019. Ce changement signifie que le Grand Prix d’Azerbaïdjan a lui aussi été déplacé ; nous visiterons désormais les rives de la mer Caspienne à la mi-septembre, en double programme avec le Grand Prix de Singapour.

Calendrier F1 2024

Un calendrier record de 24 courses en 2024 en F1

Malgré les efforts de la part de la Formule 1 et des différents organisateurs, la saison européenne sera toutefois entrecoupée de deux escales sur le continent américain avec le Grand Prix de Miami programmé du 03 au 05 mai avant la première course en Europe, tandis que le Grand Prix du Canada est programmé du 07 au 09 juin entre Monaco et le Grand Prix d’Espagne.

Cette année encore, les pilotes de F1 participent à six épreuves de Sprint. Quatre de ces sites ont accueilli des courses Sprint l’année dernière, à savoir les Grands Prix d’Autriche, des États-Unis, du Brésil et du Qatar. Les GP de Miami et de Chine sont les deux nouveaux venus sur la liste. Cette année également, trois courses auront lieu un samedi soir : Bahreïn, l’Arabie Saoudite et Las Vegas. Alors ne vous laissez pas surprendre !

Des ajustements mineurs aux règles

Alors que la Formule 1 entre dans la troisième année de cet ensemble de règles qui ont été introduites en 2022, des changements limités seront apportés aux règlements techniques pour la saison 2024. Outre quelques ajustements mineurs dont nous reparlerons tout au long de la saison au moment voulu, vous trouverez ci-dessous les nouveautés les plus importantes introduites cette année : 

  • Après les conditions difficiles du Grand Prix du Qatar de l’année dernière, les équipes sont désormais autorisées à installer une « écope de refroidissement du pilote » sur le cockpit des monoplaces pour faire face aux températures extrêmes à l’intérieur du cockpit.
  • Les équipes ont désormais la possibilité de parcourir un total de 200 kilomètres au cours de leurs deux jours de tournage officiels [shakedown], soit un doublement du kilométrage par rapport aux années précédentes.
  • Pour couvrir toute tentative de contourner les restrictions de tests lors de ces journées de tournage, les équipes ne sont désormais plus autorisées à faire rouler des éléments neufs sur d’anciennes spécifications de voitures.

Trois jours d’essais hivernaux

Les essais de pré-saison du championnat du monde 2024 de Formule 1 sont programmés à Bahreïn du 21 au 23 février. Sur ces trois jours, chaque équipe fera rouler une seule monoplace en piste, ce qui signifie que les pilotes n’auront au final qu’un peu plus d’une journée au volant de leur nouvelle monoplace (1,5 jour par pilote sur les trois jours).

Ces essais hivernaux se déroulent à Bahreïn pour permettre aux équipes de rouler dans des conditions représentatives des premières manches de la saison puisque la première manche du championnat du monde 2024 est programmé à Bahreïn du 29 février au 02 mars.

Le Championnat célèbre ses 75 ans

Organisé par la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) pour la première fois en 1950, le Championnat du monde de Formule 1 célèbre cette année sa 75° édition. Plusieurs événements seront donc programmés par la FIA et la F1 tout au long de la saison 2024. 

Sergio Perez conscient du défi qui l’attend en 2024

Le pilote Red Bull, Sergio Perez, est bien conscient du défi qui l’attend cette saison en Formule 1, le Mexicain ayant pour objectif principal de battre son coéquipier Max Verstappen pour tenter de décrocher son premier titre mondial en catégorie reine.

Sergio Perez a rejoint l’équipe Red Bull en 2021 en remplacement direct du Thaïlandais Alex Albon, mais après trois saisons au sein de l’écurie de Milton Keynes, le natif de Guadalajara au Mexique n’a jamais réussi à battre son coéquipier Max Verstappen qui a décroché le titre mondial consécutivement en 2021, 2022 et 2023. Interrogé sur ses ambitions pour la saison 2024, Perez a insisté sur le fait que son objectif principal sera de battre Verstappen.

« C’est mon objectif principal car j’ai déjà terminé deuxième. Mon principal intérêt est de faire mieux. Je suis conscient du défi que cela représente, mais je dois profiter de l’hiver pour essayer de démarrer la saison en beauté et être capable de maintenir ce niveau de régularité tout au long de la saison. » a déclaré Sergio Perez.

Bien qu’il ait terminé la saison 2023 à la deuxième place au championnat des pilotes, permettant à Red Bull d’assurer un doublé historique, le Mexicain accusait tout de même 290 points de retard sur son coéquipier Max Verstappen.

Conscient que l’écart est gigantesque, Sergio Perez estime cependant qu’il a pu beaucoup apprendre aux côtés du triple champion du monde : « Il y a certainement des choses que vous apprenez en étant aux côtés de Max. » a-t-il ajouté.

« J’ai la meilleure référence, parce que c’est lui qui a été le plus compétitif. Donc, je pense qu’il n’y a aucun mal à regarder ce qu’il fait, comment il fait, et essayer d’apprendre et de s’améliorer. Vous devez voir ce qui fonctionne pour vous, voir ce qu’il fait différemment. J’ai toujours eu une approche très ouverte, et je pense que c’est quelque chose qui fonctionne bien. »

Au milieu des difficultés qu’il a pu rencontrer en 2023, Sergio Perez estime qu’il est devenu un « meilleur pilote » et a beaucoup appris sur lui-même : « Je pense qu’il s’agit de la voiture, de la manière de l’utiliser, la façon dont je peux en faire un meilleur usage au fil des week-ends sur différents circuits. »

« C’est un tout et je pense que j’ai fait beaucoup de progrès avec mon ingénieur pour comprendre comment maximiser les performances de la voiture. » conclut le Mexicain.

En 2024, Sergio Perez entame sa dernière année de contrat avec Red Bull, ce qui veut dire que les premières courses de la saison seront déterminantes pour son avenir dans un contexte où plusieurs pilotes de la grille arrivent également en fin de contrat cette année (voir les contrats des pilotes ici).

Le directeur technique de Haas, Simone Resta, a quitté l’écurie

Selon une information publiée par le site de la Formule 1 mais non confirmée par l’équipe Haas, le directeur technique de Haas, Simone Resta, a quitté son poste au sein de l’écurie américaine, notamment parce que son accord de prêt passé entre Haas et la Scuderia Ferrari est arrivé à son terme fin 2023.

Toujours selon la Formule 1, Simone Resta devrait en toute logique retourner chez Ferrari, mais il se pourrait que l’Italien ne soit pas réintégré au sein de la division F1 à Maranello mais plutôt dans le programme de voitures de sport de la firme italienne, plusieurs sources affirmant que Resta n’a pas encore de rôle défini.

Le départ de Simone Resta de l’écurie Haas intervient à un moment de grand bouleversement pour l’équipe américaine qui a annoncé ce mercredi 10 janvier le licenciement de son emblématique Team Principal, Guenther Steiner, immédiatement remplacé par le Japonais Ayao Komatsu, présent dans l’équipe depuis la saison 2016.

En pleine transformation à la veille de la saison 2024, l’écurie Haas est également à la recherche d’un directeur des opérations pour s’occuper de toutes les questions et départements non liés directement à la compétition, y compris les domaines tels que les ressources humaines, l’administration, les finances, le marketing et la communication. Ce dernier serait alors basé au Royaume-Uni et travaillerait en étroite collaboration avec le Team Principal.

Il reste un peu plus d’un mois avant le début des essais de pré-saison à Bahreïn le 21 février, la première course de la saison se déroulant au même endroit entre le 29 février et le 2 mars.

Mercedes change tout, mais pourrait à nouveau se tromper prévient Wolff

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, estime que son équipe n’a pas d’autre choix que de changer radicalement de concept sur sa monoplace 2024, au risque de partir une nouvelle fois dans la mauvaise direction comme ce fut le cas en 2022.

En 2022, lorsque la Formule 1 a introduit une toute nouvelle règlementation technique, l’équipe Mercedes a présenté une monoplace au concept zéropod (sans ponton) qui, à défaut d’être performant en piste, a fait couler beaucoup d’encre et a surtout pénalisé l’écurie du constructeur allemand durant toute la saison 2022 et une partie de 2023.

L’an dernier, Mercedes a introduit une grande mise à jour sur sa monoplace à partir du Grand Prix de Monaco et les performances ont commencé à s’améliorer en piste, ce qui a finalement permis à l’équipe de Brackley de terminer la campagne 2023 à la deuxième place au championnat du monde, trois points seulement devant Ferrari.

Interrogé après la finale de la saison 2023 à Abou Dhabi pour savoir s’il espère que les changements qui vont être apportés sur la future W15 apporteront le succès à Mercedes, Toto Wolff a répondu : « Dans ma vie, je n’ai jamais été optimiste à propos de quoi que ce soit. Cela me donne un peu l’air malheureux parfois, mais cela m’a protégé dans la gestion de mes attentes et dans le fait de pousser plus fort, car je pense que ce n’est jamais suffisant. »

« Nous allons changer le concept, nous allons nous éloigner complétement de la conception du châssis [utilisé en 2023], la répartition du poids, le flux d’air. »

« Littéralement, presque tous les composants seront modifiés, car ce n’est qu’en faisant cela que nous aurons, je pense, une chance. »

« Nous pourrions également nous tromper. Alors, entre ne pas obtenir ce que l’on attend, rattraper son retard et faire un grand pas en avant et être aux avant-postes, tout est possible. » a poursuivi Wolff.

« Si vous me demandez aujourd’hui, comme toujours, c’est le scepticisme qui prime, mais c’est la mentalité de l’équipe qui nous pousse à avancer et à ne jamais abandonner. »

En 2024, l’équipe Mercedes cherchera à détrôner les champions du monde en titre Red Bull et à décrocher peut-être un neuvième sacre au championnat du monde des constructeurs, alors que Lewis Hamilton est toujours à la recherche de son huitième titre qui ferait du Britannique l’homme le plus capé de l’histoire de la Formule 1.

Qui sont les dix chefs d’équipe en Formule 1 en 2024 ?

Moins connus que les pilotes par le grand public, les directeurs d’équipe en Formule 1 jouent pourtant un rôle capital dans le succès ou la défaite d’une écurie de par leurs choix stratégiques. Des plus médiatisés, comme Toto Wolff (Mercedes) ou Christian Horner (Red Bull), aux moins connus comme Alessandro Alunni Bravi (Stake F1), voici une présentation générale de ces personnages centraux au sein de chaque équipe.

Cet article présentant les dix chefs d’équipe en F1 a été mis à jour le 11 janvier 2024 au lendemain de l’annonce de l’écurie Haas qui a choisi de remplacer son Team Principal historique, Guenther Steiner, par le Japonais Ayao Komatsu.

Il est également bon de noter que le Team Principal de l’équipe Alpine (Bruno Famin) présenté dans cet article occupe le poste depuis 2023 en tant qu’intérim à la suite du licenciement de l’Américain Otmar Szafnauer. Le directeur de l’écurie Alpine est donc susceptible de changer au cours de la saison si le constructeur français décide de placer un Team Principal à temps plein. L’article sera évidemment mis à jour si une telle situation se produit.

Ferrari – Frederic Vasseur

Fred Vasseur Ferrari
Le Français Frederic Vasseur à la tête de la plus prestigieuse écurie de F1

Le Français né à Draveil en 1968 a débuté sa carrière en F1 en 2016 lorsqu’il est nommé directeur de la compétition de Renault Sport F1. Il occupe ce poste durant une saison avant que Renault ne décide « d’un commun accord » avec lui de mettre fin à la collaboration en janvier 2017. Quelques mois plus tard – en juillet 2017 – Fred Vasseur est nommé Team principal de l’équipe Sauber en remplacement direct de Monisha Kaltenborn. En 2019, l’écurie devient Alfa Romeo.

A la fin de la saison 2022, Alfa Romeo – dont les liens sont étroits avec Ferrari – annonce le départ de Fred Vasseur dés le mois de janvier 2023. Dans la foulée de cette annonce – et sans grande surprise – la Scuderia Ferrari annonce que le Français débutera à Maranello à partir du 9 janvier en tant que nouveau directeur de l’équipe de Formule 1. C’est la consécration pour Vasseur qui dirige désormais la plus prestigieuse équipe du plateau neuf ans après ses débuts en F1.

McLaren – Andrea Stella 

Andrea Stella a joué un grand rôle dans le retour de McLaren aux avant-postes en 2023

Né en 1971 en Italie, Andrea Stella est âgé de 52 ans et a débuté sa carrière en F1 chez Ferrari en 2000 en tant qu’ingénieur de performance pour l’équipe d’essais, avant de devenir ingénieur de performance pour Michael Schumacher et Kimi Räikkönen (2002-2008), puis ingénieur de course pour Räikkönen et Fernando Alonso lorsqu’il rejoint l’équipe McLaren en 2015. Andrea Stella est titulaire d’un diplôme en génie aérospatial et a par la suite obtenu un doctorat en génie mécanique.

Andrea Stella possède une riche expérience en F1 et a fait ses preuves sur et en dehors de la piste. Il est un membre clé de l’équipe McLaren F1 depuis 2015, travaillant en tant que responsable des opérations de course, directeur de la performance et depuis 2019 en tant que directeur exécutif Racing. En 2023, l’Italien est nommé directeur de McLaren suite au départ de l’Allemand Andreas Seidl (qui a rejoint le groupe Sauber en tant que directeur général).

Aston Martin – Mike Krack

Le très expérimenté Mike Krack à la barre de l’équipe Aston Martin

Né à Luxembourg en 1972, Mike Krack possède lui aussi une solide expérience dans le sport automobile. Avant de rejoindre l’équipe Aston Martin en 2022, il dirigeait les opérations mondiales de sport automobile de BMW, ayant travaillé pour la société basée à Munich depuis 2014. À ce titre, il était en charge des programmes BMW de Formule E, GT et IMSA, ainsi que de son expansion prévue dans la nouvelle formule LMDh pour l’IMSA et le WEC, y compris les 24 Heures du Mans.

Avant cela, Mike Krack a occupé un poste de direction dans le sport automobile pour Porsche. Il a également travaillé une dizaine d’années en Formule 1 auparavant, pour Sauber puis BMW-Sauber où il a notamment côtoyé le jeune Sebastian Vettel à l’époque. En 2022, Krack accepte de diriger l’écurie Aston Martin en remplacement direct de l’Américain Otmar Szafnauer, qui avait rejoint Alpine.

AlphaTauri – Laurent Mekies

Laurent Mekies F1 AlphaTauri
Laurent Mekies fait ses débuts en tant que directeur d’équipe en 2024

Né en France à Tours en 1977, Laurent Mekies devient à l’âge de 46 ans le Team Principal de l’écurie AlphaTauri en 2024. Le Français remplace à partir de cette saison l’Autrichien Franz Tost, qui a décidé de prendre sa retraite du sport à la fin de l’année dernière après 18 années de bons et loyaux services.

Chez AlphaTauri, Laurent Mekies retrouve l’équipe avec laquelle il a remporté nombre de ses premiers succès, d’abord en tant qu’ingénieur de course et finalement en tant qu’ingénieur en chef et responsable des performances des véhicules. Après son premier passage à Faenza, Laurent Mekies a passé quatre ans à la FIA en tant que directeur de la sécurité et directeur de course adjoint, avant de rejoindre Ferrari en 2018 où il occupait le poste de directeur sportif jusqu’en 2023.

Alpine – Bruno Famin

Bruno Famin débute la saison 2024 en tant que Team Principal d’Alpine

Né à Belfort en France en 1961, Bruno Famin a récemment été directeur des opérations du département sport de la FIA. Bruno Famin a également fait ses preuves pendant plus de quinze ans chez Peugeot en dirigeant le département technique du programme Endurance ayant remporté les 24 Heures du Mans 2009 et signé vingt-quatre victoires en trente-deux courses avec la Peugeot 908.

Directeur de Peugeot Sport en 2012, il a relancé le programme sportif de la marque tout en développant des technologies menant ses voitures au succès : record à Pikes Peak en 2013, le championnat du Monde de Rallycross par équipes en 2015 et trois victoires consécutives au Dakar entre 2016 et 2018. Il a également supervisé la conception des véhicules sportifs de Peugeot en apportant des technologies performantes et initialement conçues pour la compétition aux modèles de série.

En juillet 2023, Alpine annonce sa nomination en tant que Directeur Alpine Motorsports et membre du comité de direction d’Alpine, reportant à Philippe Krief, Alpine CEO. A ce poste, Bruno Famin dirige les activités d’Alpine dans toutes les disciplines du sport automobile. Depuis juillet 2023, Famin occupe également le poste de directeur d’équipe par intérim en Formule 1.

Williams – James Vowles 

Vowles
James Vowles est le plus jeune directeur de la grille en Formule 1

Né au Royaume-Uni, James Vowles est âgé de 43 ans et est le plus jeune patron d’équipe de la grille. Le Britannique est devenu en 2023 le directeur de l’équipe Williams en remplacement direct de l’Allemand Jost Capito. Auparavant, Vowles a occupé des postes clés d’ingénierie et de stratégie chez Mercedes et d’anciennes équipes de F1, notamment Honda Racing, Brawn GP et British American Racing.

Il a notamment joué un rôle crucial chez Brawn, supervisant la stratégie de course qui a permis à Jenson Button de remporter le titre des pilotes du championnat du monde de Formule 1 2009 et à l’équipe de remporter le championnat des constructeurs. Il est resté à Brackley lors de sa transition vers Mercedes à partir de la saison 2010 et, depuis lors, a joué un rôle essentiel dans les nombreux succès de l’équipe.

Haas – Ayao Komatsu  

Ayao Komatsu Haas F1
Le nouveau Team Principal de Haas F1, Ayao Komatsu

Depuis le 10 janvier 2024, le Japonais Ayao Komatsu dirige l’écurie Haas en Formule 1 en remplacement direct de Guenther Steiner. Né au Japon en 1976, Komatsu est âgé de 47 ans (48 ans le 28 janvier). Avec plus de 20 ans d’expérience en Formule 1, tant en ingénierie qu’en gestion, Ayao Komatsu a débuté sa carrière dans le sport automobile chez British American Racing avant de travailler longtemps chez Renault. Komatsu supervisera désormais tous les éléments de compétition de l’entreprise en tant que Team Principal chez Haas F1 Team.

Alfa Romeo – Alessandro Alunni Bravi

Alessandro Alunni Bravi est un avocat de formation

Né en 1974 en Italie, Alessandro Alunni Bravi est avocat de formation. L’Italien est également manager, mais surtout connu pour son rôle de directeur général du groupe Sauber. En janvier 2023, Alunni Bravi est nommé – en parallèle de son poste de directeur – représentant de l’équipe Alfa Romeo en Formule 1.

L’Italien, qui fait partie du groupe Sauber depuis 2017, représente l’équipe Stake F1 (nouvelle identité depuis 2024) dans toutes les fonctions officielles lors des week-ends de course sur et hors piste. Cette nomination est l’œuvre du nouveau PDG du groupe Sauber, Andreas Seidl (ancien directeur de McLaren), après le début de son mandat au sein de l’entreprise suisse le 9 janvier 2023.

Dans son rôle de représentant de l’équipe, Alunni Bravi travaille avec les départements techniques et opérationnels de l’écurie Stake F1. La prise en charge de l’équipe par l’Italien permet à Seidl de se concentrer sur son objectif de croissance future du groupe Sauber, notamment en préparant l’arrivée future du constructeur allemand Audi avec qui Sauber travaillera à partir de 2026.

Red Bull – Christian Horner 

Christian Horner est à la tête de l’équipe Red Bull depuis le début

Né en 1973 au Royaume-Uni, Christian Horner est aujourd’hui âgé de 49 ans. Lui-même ancien pilote automobile puis manager d’écurie en catégorie inférieure, Christian Horner met un pied en Formule 1 en 2005 lorsque Red Bull rachète Jaguar et qu’il est nommé directeur de l’équipe. A l’âge de 31 ans, Horner devient alors le plus jeune directeur d’écurie de l’histoire de la F1.

Cinq ans plus tard, Red Bull remporte son premier titre de champion du monde en Formule 1, c’est la consécration pour Christian Horner. Viendront ensuite trois autres titres mondiaux consécutifs entre 2011 et 2013, avant que le vent ne tourne en faveur de l’équipe Mercedes à partir de 2014 lorsque l’ère hybride a débuté en catégorie reine du sport automobile. Après huit années de domination sans partage de la part de Mercedes, Red Bull a retrouvé des ailes en 2022 lorsqu’une toute nouvelle réglementation technique est entrée en vigueur en F1. Cette année-là, le succès est au rendez-vous avec les deux titres mondiaux pilotes et constructeurs décrochés tout comme en 2023.

Outre son talent et son professionnalisme, Christian Horner est bien connu des fans de Formule 1 pour ses joutes verbales avec son meilleur ennemi, le directeur de l’équipe Mercedes Toto Wolff. Les différends entre les deux hommes au cours des deux dernières saisons ont d’ailleurs très bien été mis en lumière par les caméras de Netflix.

Mercedes – Toto Wolff 

Toto Wolff Mercedes F1
Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes en Formule 1

Né en 1972 en Autriche, Toto Wolff débute sa carrière en Formule 1 en 2009 en tant qu’investisseur lorsqu’il achète une part de l’équipe Williams et rejoint le conseil d’administration. Il est ensuite nommé directeur exécutif de l’écurie, avant de finalement quitter Williams en 2012.

En 2013, l’Autrichien devient directeur associé de l’équipe Mercedes, son partenaire commercial René Berger devenant directeur non exécutif. Toto Wolff a également acquis 30% de Mercedes-Benz Grand Prix Ltd, 10% restant étant détenus par Niki Lauda et les 60% restant par la société mère. En arrivant chez Mercedes, Wolff a également repris la coordination de toutes les activités de sport automobile de Mercedes-Benz, une responsabilité précédemment détenue par Norbert Haug.

Toto Wolff est également connu pour être l’un des directeurs d’équipe les plus charismatiques et talentueux de sa génération, puisqu’il a mené l’équipe Mercedes au succès à huit reprises depuis 2014, l’écurie du constructeur allemand remportant huit titres mondiaux constructeurs consécutifs et sept titres pilotes. Après la saison 2020, Toto Wolff a signé un nouveau contrat de trois ans avec Mercedes.

Max Verstappen dévoile les points forts de sa F1 en 2023

Avec dix-neuf victoires à son actif en Formule 1 en 2023, Max Verstappen a largement dominé la saison et a décroché à l’âge de 26 ans son troisième titre mondial en catégorie reine. Si de l’extérieur tout peut sembler « facile » pour le pilote Red Bull, le principal intéressé a dû composer tout au long de l’année avec une monoplace, certes rapide, mais qui n’était pas parfaite.

L’un des domaines dans lequel Max Verstappen a particulièrement excellé en 2023 fut la course le dimanche avec dix-neuf victoires en 22 Grands Prix disputés et alors que le pilote Red Bull n’a décroché « que » douze pole positions. Le Néerlandais disposait en effet d’un avantage en course le dimanche avec une monoplace prenant soin des pneumatiques.

Lorsqu’on lui demande justement quel est le secret de Red Bull pour avoir une monoplace qui ne fait pas surchauffer les pneus en course contrairement aux autres équipes, le Néerlandais répond: « Les nouveaux pneus masquent certainement beaucoup de choses. Vous pouvez régler une voiture complétement différemment pour les qualifications et la course. » explique Verstappen à AMUS.

« Mais il y a peut-être une raison pour laquelle nous réussissons si bien. Surtout en début de course avec le réservoir plein, la zone de travail de la voiture sur le plan aérodynamique est très différente par rapport aux qualifications. Certains choisissent une approche très agressive. Notre voiture, en revanche, est, comme je l’ai déjà dit, très polyvalente, mais elle n’a pas ces oscillations au fil des tours. »

Lorsqu’on lui demande quels sont les autres points forts de la Red Bull RB19 de la saison 2023, le triple champion du monde poursuit : « Nous nous en sortons toujours bien là où d’autres voitures peuvent atteindre leur pic de performance. »

« Par exemple, certaines sont bonnes sur des circuits urbains, mais faibles dans les virages rapides, ou l’inverse.  En moyenne, notre voiture est juste très équilibrée et très bonne. »

« Je ne dirais pas que nous sommes nettement meilleurs que les autres sur les tracés à grande vitesse, parce que McLaren a été également très bonne. Nous ne sommes pas non plus beaucoup meilleurs dans les virages à vitesse moyenne, mais notre voiture est polyvalente et ça compte, et nous nous en sortons plutôt bien en course en gérant les pneus. »

« Vous avez absolument besoin d’une voiture qui gère les pneus, sinon vous êtes perdu. On a pu le voir chez Haas. Je ne pense pas que Nico [Hülkenberg] et Kevin [Magnussen] soient des idiots. Si la voiture surchauffe les pneus, vous ne pouvez pas faire grand chose. »

« Tout d’abord, vous avez besoin de bonnes fondations, et ensuite il y a la voiture. En tant que pilote, vous pouvez gagner un ou deux dixièmes rien qu’en faisant attention aux pneus. »

Pour 2024, Max Verstappen aimerait avoir entre les mains une monoplace plus « confortable » que la RB19 de la saison passée, notamment sur les tracés urbains où la piste est bien souvent plus dégradée que sur un circuit permanent.

« Nous devons piloter des voitures très basses et rigides. Pour nous, ce n’est pas encore un sujet clos, car sur les circuits urbains, il est clair que nous ne sommes pas dans une excellente position à cet égard. Nous y travaillons. » insiste Verstappen.

« Ce n’est pas un réel problème, mais nous pouvons tout simplement faire mieux à cet égard. Il en va de même pour le comportement dans les virages lents. L’un est lié à l’autre. »