Le conseiller motorsport de Red Bull, Helmut Marko, insiste sur le fait que son équipe cherchera à être tout aussi dominante que cette saison en 2023, mais l’Autrichien sait que la fiabilité reste encore à l’heure actuelle l’un des plus gros points faibles.
Bien que Red Bull a largement dominé la saison 2022 avec dix-sept victoires à son actif, le début de campagne a été marqué par trois abandons en trois courses en raison de problèmes de fiabilité. Red Bull a toutefois immédiatement réagi et a réussi à régler ces problèmes de fiabilité qui ne se sont plus manifestés par la suite.
Cependant, Helmut Marko sait que Red Bull devra connaître une saison « parfaite » en 2023 si elle souhaite décrocher le titre mondial constructeurs une deuxième année consécutive.
« Nous voulons être tout aussi dominants en 2023, et même si c’est très difficile, il y a toujours place à l’amélioration. » estime Helmut Marko dans les colonnes de Sport Bild.
« Nous avons une marge de progression en termes de fiabilité. Lors des trois premières courses [en 2022], nous avons abandonné trois fois à cause d’un défaut technique. Et au Brésil [seule course remportée par Mercedes], la configuration n’était pas bonne. »
« Nous avons fait une saison exceptionnelle, mais tout n’a pas été parfait. Nous avons encore besoin de connaître une journée parfaite pour battre Mercedes et Ferrari. »
Lorsqu’on lui demande quel sera le plus grand rival de Red Bull en 2023, l’Autrichien a répondu : « Ferrari est forte, mais Mercedes sera plus forte dans son ensemble, surtout avec un pilote comme Lewis Hamilton, il est toujours un pilote de haut niveau. »
« Bien que Ferrari ait aussi un très bon pilote avec Leclerc, mais il commet toujours des erreurs. » a ajouté Marko.
Helmut Marko estime que Mercedes – qui a terminé troisième au championnat du monde en 2022 – va bénéficier de plus de temps en soufflerie comme le stipule la réglementation, ce qui va inévitablement permettre à l’écurie du constructeur allemand de faire un grand pas en avant en 2023.
« Bien qu’ils ne soient pas encore au top, ils vont avoir plus de temps dans la soufflerie pour développer la voiture. Mais je ne suis pas trop inquiet parce que nous sommes sur la bonne voie pour 2023 et avec Max nous avons le meilleur pilote du plateau. »
Helmut Marko, le conseiller motorsport de Red Bull, assure que l’équipe de Milton Keynes n’a jamais considéré l’Allemand Mick Schumacher comme une option pour occuper le poste de pilote de réserve en 2023.
Le jeune Mick Schumacher ne sera pas sur la grille de la Formule 1 en 2023 car l’équipe Haas – pour laquelle il pilotait en 2021 et 2022 – n’a pas souhaité renouveler son contrat en raison de ses résultats jugés décevants. L’Allemand sera remplacé l’an prochain chez Haas par son compatriote Nico Hülkenberg.
De son côté, Red Bull était à la recherche d’un pilote de réserve, et l’écurie de Milton Keynes a choisi de signer son ancien pilote, l’Australien Daniel Ricciardo, qui participera l’an prochain à des démonstrations et travaillera dans le simulateur à l’usine.
Lorsqu’on lui demande si Mick Schumacher a été une option pour Red Bull à un moment donné pour occuper ce poste de pilote de réserve en 2023, Helmut Marko a répondu : « Non. »
« Non, il ne l’a jamais été car il a toujours fait partie du programme Ferrari, c’est pourquoi il n’était pas intéressant pour nous. » a expliqué l’Autrichien à Sport Bild.
« D’autant plus que notre pilote de réserve doit participer à de nombreux événements sponsorisés aux Etats-Unis. Ricciardo [Daniel] est donc la bonne personne avec son profil et son image. »
L’an prochain, Mick Schumacher pourrait trouver refuge chez Mercedes en tant que réserviste, c’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le directeur de l’équipe du constructeur allemand, Toto Wolff : « Mick est quelqu’un qui a toujours été proche de notre cœur à cause de Michael et de toute sa famille. »
« Ralf était en DTM depuis longtemps pour nous, son fils [David] pilote pour Mercedes en GT, et c’est un jeune homme [Mick Schumacher] intelligent et bien élevé, il a eu beaucoup de succès dans les catégories inférieurs. »
« Nous pensons que nous pouvons nous occuper de lui si la situation devait se produire, mais nous n’avons pas vraiment posé la plume sur le papier, nous ne nous sommes pas vraiment rapprochés des conditions. »
« Je le dis ouvertement parce que je pense qu’il conviendrait, mais nous devons arriver [à un accord], voir si Sabine [Kehm, manager de Mick] le veut, et ensuite nous verrons. » a conclu Wolff.
Ross Brawn a défendu le système de plafonnement des coûts introduit en F1 en 2021, le Britannique estimant que ce budget capé était une bien meilleure idée que d’avoir des monoplaces standards comme cela avait été évoqué il fut un temps.
Depuis la saison 2021, les dix équipes de la grille doivent opérer sous un plafond des coûts fixé à 145 millions de dollars pour la première année, avant d’être abaissé à 140 millions pour la saison 2022. Le plafonnement des coûts en F1 est censé mettre fin [en théorie] à l’écart de dépenses grandissant entre les gros dépensiers et les équipes disposant de moins de ressources, ainsi que le différentiel de performance sur la piste qui en résulte.
Cela donne également aux grandes équipes la certitude du montant qu’elles ont à investir pour être au sommet, et de l’espoir et de la stabilité aux petites équipes. Cela réduit également le coût global de la F1, qui a connu une croissance exponentielle au cours des dernières décennies. Le plafond couvre les dépenses liées aux performances de la voiture, mais exclut tous les coûts de marketing, les frais de pilote de course et les coûts des trois employés les mieux rémunérés de l’équipe.
Après avoir déjà opéré deux saisons sous plafonnement des coûts, la Formule 1 – par la voix de son directeur technique Ross Brawn – dresse un bilan plutôt positif : « Il était essentiel que nous améliorons la course de manière authentique. Comment faire ? Vous devez donner à chaque équipe une chance égale. Une partie de cela est la ressource financière. » estime Ross Brawn, qui prendra sa retraite à la fin de cette année.
« Pendant de nombreuses années, il y avait trois ou quatre équipes sur la grille qui avaient beaucoup plus de ressources financières que les autres et cela ne permettait pas de réduire les écarts. Les concurrents doivent construire leurs propres voitures, c’est l’ADN de la F1. Mais c’est un énorme défi, et dans le passé, plus vous aviez d’argent, meilleure était la voiture que vous pouviez construire. »
« Cela aurait été facile d’avoir des voitures standards, avec les mêmes moteurs, les mêmes spécifications, et nous aurions obtenu un championnat serré, mais vous perdez ensuite la magie de la F1. »
« Le plafonnement des coûts a créé un environnement où les dépenses sont limitées et où les personnes les plus intelligentes gagnent. Les marges entre l’avant [de la grille] et l’arrière vont être beaucoup plus serrées. »
« Je pense que le plafonnement des coûts est une étape très importante pour la F1. Il y a des bugs à résoudre, mais compte tenu de la complexité de l’introduction d’un tel système, c’est fantastique ce que l’équipe de la F1 et la FIA ont réalisé depuis son introduction l’année dernière. »
Lorsque Brawn évoque des « bugs », le britannique veut évidemment parler du dépassement du plafond des coûts par l’équipe Red Bull Racing lors de la saison 2021 et qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois.
L’écurie de Milton Keynes a été épinglée pour un dépassement « mineur » inférieur à 5% et s’est donc vue proposer un ABA (accord passé avec la FIA) par l’instance dirigeante. L’équipe autrichienne a accepté cette offre, ce qui veut dire qu’elle a accepté également les sanctions associées qui sont les suivantes :
RBR doit payer une pénalité financière de 7 000 000 USD à la FIA dans les 30 jours suivant la date d’exécution de l’ABA
RBR reçoit une pénalité sportive mineure sous la forme d’une limitation de la capacité de RBR à conduire des essais aérodynamiques pendant une période de 12 mois à compter de la date d’exécution de l’ABA par l’application d’un abattement de 10 % sur le Coefficient C servant au calcul des essais individuels restreints en soufflerie (RWTT) et fluide informatique restreints (Limites de dynamique (RCFD) applicables à chaque équipe telles que définies à l’Article 6 de l’Annexe 7 du Règlement Sportif FIA de la Formule 1). Par exemple, si le coefficient C, basé sur la position au championnat de RBR est de 70 %, la nouvelle valeur effective de C sera : CNEW=70 % x (1-0,10) = 63,0 %
RBR prend en charge les frais encourus par l’Administration du plafonnement des coûts dans le cadre de la préparation de l’ABA
Le non-respect par Red Bull Racing des conditions de l’ABA au cours des douze prochains mois à compter de la date d’émission de cette ABA, entraînera un autre manquement à la procédure en vertu des articles 6.30 et 8.2(f) du Règlement financier et renvoi au comité d’arbitrage du plafonnement des coûts.
Adrian Newey, le directeur technique de l’équipe Red Bull en F1, admet qu’il s’est trompé lorsqu’il a vivement critiqué les nouvelles règles techniques introduites en Formule 1 en 2022.
Au début de la saison 2021, soit un an avant l’introduction des nouvelles règles en F1, Adrian Newey n’avait pas hésité à critiquer la nouvelle réglementation, le Britannique estimant qu’il s’agissait là d’une « opportunité manquée » de la part de la catégorie reine : « En tant que fan de sport automobile, je ne pense pas que ce sont de bonnes règles. » avait alors déclaré Newey.
« Je pense simplement que c’est dommage et que c’est une opportunité manquée. Tant qu’à proposer une réglementation complètement nouvelle, assurez-vous qu’elle soit bonne. Mais ces règles ne le sont tout simplement pas. »
« Ça reste intéressant, oui, même si je dois admettre que je dois encore trouver quelque chose pour rendre ces règles passionnantes pour moi. Ce n’est pas que je n’aime pas le changement ou le progrès, mais je ne pense tout simplement pas que ce soit une bonne nouvelle réglementation. »
Mais après une campagne 2022 dominée par Red Bull et Max Verstappen, le discours du Britannique a considérablement évolué et il admet désormais sans complexe qu’il s’était trompé au sujet de ces nouvelles régles.
« Quand j’ai lu les règles pour la première fois il y a deux ans, j’étais vraiment frustré. Elles semblaient extrêmement restrictives. Je dois admettre que j’ai dû changer d’avis en travaillant sur ces voitures. » a expliqué Adrian Newey, cité par AMUS.
« Le châssis et l’aileron avant sont très encadrés, mais il y a des zones avec une liberté surprenante. Il s’agit notamment des pontons et du soubassement. Les différentes formes des pontons sont également faciles à distinguer pour les fans et c’est une bonne chose. »
Adrian Newey trouve même plus de plaisir à travailler sur ces nouvelles monoplaces que les précédentes, notamment parce que la courbe d’apprentissage est bien plus abrupte que par le passé : « C’est plus excitant parce que les voitures sont tellement nouvelles. »
« Il s’agit d’une courbe d’apprentissage abrupte pour nous tous. Les monoplaces de l’année dernière [2021, ndlr] étaient le fruit d’un long processus de développement, la réglementation était en place depuis des lustres et bien qu’il y ait toujours eu des changements dans les règles, tout fonctionnait sur le même principe. »
A ce titre, le Britannique estime que les nouvelles règles ont parfaitement fonctionné cette saison en permettant aux équipes de développer des concepts totalement différents à l’image de Mercedes qui a surpris beaucoup de monde en introduisant sur sa monoplace les « sidepods zéro » [des pontons aux formes extrêmement audacieuses] et complétement différents de ceux utilisés par Ferrari ou Red Bull.
Newey admet que son équipe n’avait pas envisagé la solution trouvée par Mercedes lors du développement de la RB18 et qu’il a donc été très surpris en voyant les pontons de la W13 pour la première fois : « La Mercedes a été une vraie surprise. Nous avons négligé cette solution. »
« Il est difficile de juger de l’extérieur [savoir si ce concept fonctionne], mais la Mercedes s’est améliorée au fil de l’année. Pour être honnête, nous n’avons pas eu le temps d’examiner le concept en détail, parce que lorsque vous évoluez sous un plafond budgétaire, vous ne pouvez pas vous offrir ce luxe. »
« C’est pour cette raison que vous empruntez d’abord les chemins qui, selon vous, apporteront le plus de profit. Avec la Mercedes, tout le monde n’aura le stylo copieur que lorsque le concept deviendra soudainement un succès durable. »
Pour l’avenir, Adrian Newey admet que Red Bull ne se lancera pas dans le développement d’un tout nouveau concept et préfère poursuivre son travail sur la base de la RB18 championne du monde en titre : « Nous allons continuer à développer notre concept, parce que nous le connaissons bien. »
« Mais je ne peux pas dire si cette voie est la meilleure, car il est fort possible que quelqu’un d’autre ait une meilleure idée. »
« Aucun d’entre-nous ne sait encore où nous aboutirons en développant nos propres concepts. Peut-être qu’une autre équipe a un potentiel de développement plus important et qui est encore à la traîne aujourd’hui. » a ajouté Newey qui n’exclut la possibilité qu’une écurie trouve en 2023 une solution unique tel que le double diffuseur dans le passé.
A ce jour, la RB18 développée par l’équipe d’ingénieurs d’Adrian Newey reste la monoplace la plus victorieuse avec dix-sept victoires en une seule saison, soit huit victoires de plus que la RB9 de la saison 2013 pilotée à l’époque par le quadruple champion du monde Sebastian Vettel.
Avec un total de 17 victoires en 22 courses, Red Bull Racing compte bien célébrer ce record et ses titres constructeur et pilote de la plus belle des manières. Pour ce faire, l’équipe donne rendez-vous à ses fans le 10 décembre à Milton Keynes, siège de l’écurie.
Max Verstappen pourra célébrer comme il se doit son titre décroché avec pas moins de 15 victoires et 454 points au championnat pilotes, deux records dans l’histoire de la Formule 1. Le Néerlandais sera bien sûr accompagné de son coéquipier Sergio Perez et de Christian Horner, Team principal de Red Bull le samedi 10 décembre à Milton Keynes.
Au programme, les fans pourront profiter d’une démonstration des pilotes au volant de la RB7, la F1 à bord de laquelle Sebastian Vettel avait remporté son deuxième titre mondial en 2011. Des invités feront également partie des festivités: les Driftbrothers Elias et Johannes Hountondji, le cascadeur Arunas Gibieza et le pilote de trial Dougie Lampkin, entre autres, iront de leurs démonstrations.
« Nous sommes extrêmement fiers d’avoir notre campus technologique à Milton Keynes. Depuis que nous avons emménagé dans la petite usine avec laquelle nous avons commencé en 2005, la communauté locale a soutenu l’équipe à travers les hauts et les bas. » a déclaré Christian Horner reconnaissant.
« Oracle Red Bull Racing a énormément évolué depuis et les résultats phénoménaux de cette année n’auraient pas été possibles sans ce soutien. Il est tout à fait approprié que nous célébrions cette saison record avec la communauté que nous chérissons et au cœur de la ville que nous sommes heureux d’appeler notre foyer. » conclut le Britannique.
Map of MK Homerun 2022 // Red Bull Racing / Red Bull Content Pool //
Le patron de l’écurie Red Bull s’est exprimé sur l’incompatibilité d’un partenariat entre Porsche et Red Bull Racing : Christian Horner qui a été le plus jeune patron d’écurie à prendre cette fonction et qui est encore aujourd’hui le plus jeune patron du paddock tient en effet à sa liberté (et à son poste).
Par rapport à d’autres équipes F1, Red Bull bénéficie d’une liberté relative dans ses prises de décision, se privant d’un conseil d’administration et de hautes sphères venant valider ou désapprouver les choix de l’écurie. Cette liberté aurait pu être mise à mal en signant un partenariat, selon Christian Horner qui s’est exprimé dans le cadre du podcast « The Diary of a CEO ».
« Récemment, nous avons été confrontés à ce dilemme: nous avions la possibilité de travailler avec un équipementier [ndlr, Porsche] qui prenait une part importante dans l’équipe. Mais il a été reconnu que notre ADN serait affecté si nous ne pouvions pas continuer à fonctionner exactement de la manière qui a fait notre succès, avec cette capacité à prendre des décisions rapides sans avoir à passer par des couches et des couches de processus et de bureaucratie »
L’équipe Red Bull est d’une certaine manière en pleine mutation : actuellement équipée d’unités de puissance Honda, l’équipe conçoit sa propre technologie qui propulsera les monoplaces 2026. Ces dernières seront frappées par une nouvelle réglementation moteur que vous retrouverez en détail ici.
Christian Horner n’est, en revanche, pas totalement fermé à un éventuel partenariat: « Nous sommes entièrement concentrés sur une unité de puissance Red Bull. S’il y avait un partenaire partageant les mêmes idées qui pourrait apporter quelque chose au projet, alors, bien sûr, il faudrait absolument l’envisager » conclut le patron de Red Bull qui s’apprête en tout état de cause à fêter son cinquième titre constructeur.
Le patron de l’équipe Red Bull, Christian Horner, estime que si l’équipe a perdu la tête du championnat des constructeurs et que si Max Verstappen a perdu du terrain au classement des pilotes, c’était simplement dû à la malchance. Mais le Britannique insiste sur le fait que la chance de l’équipe s’équilibrera sur toute la durée de la saison.
L’avance apparemment confortable de 44 points au championnat de l’équipe Red Bull n’aura pas résisté aux incidents controversés de Max Verstappen lors du premier tour des Grands Prix de Grande-Bretagne et de Hongrie qui ont permis à Lewis Hamilton et Mercedes de reprendre la tête des deux championnats, pilotes et constructeurs. Lewis Hamilton mène désormais Max Verstappen de 8 points, tandis que Mercedes a 12 points d’avance au championnat constructeurs.
Interrogé sur la première partie de la saison, Christian Horner a répondu : « À aucun moment, nous n’avons pensé que nous étions en contrôle absolu. Nous avons remporté six courses au cours de la première moitié de l’année. A chaque fois, les courses sur lesquelles nous n’avons pas marqué, ce n’était pas la faute de Max : Bakou [une crevaison l’a fait sortir tard alors qu’il menait, ndlr], Silverstone [sortie de piste dés le premier tour, ndlr] et Budapest, donc notre chance va tourner.
« Sur la durée de la saison, cela s’équilibrera », a-t-il affirmé, « et j’attends avec impatience la seconde moitié de l’année. La pause estivale est bien méritée pour toute l’équipe, les pilotes auront du temps libre et croyez-moi, nous allons nous battre lors de cette deuxième partie de saison alors oui, ça va être intéressant », a ajouté Horner.
En Hongrie, Max Verstappen a été impliqué dans une collision au virage n°1 déclenchée par le pilote Mercedes Valtteri Bottas. Le coéquipier de Verstappen, Perez, a été pour sa part contraint à l’abandon. Et après les abandons du Néerlandais à Silverstone et à Bakou, Horner a répété que la roue peut tourner dans la seconde moitié de la saison.
« Nous avons eu énormément de malchance au cours des deux dernières courses, cela a été assez brutal pour les pièces, les dommages, les moteurs« , a-t-il déclaré, « mais vous savez, nous allons nous relever et nous allons revenir en nous battant pour la seconde moitié du championnat. »
« Évidemment, ces weekends ont été difficiles, mais les choses peuvent changer très rapidement comme vous venez de le voir, et il y a encore beaucoup de chemin à parcourir dans ce championnat« , a-t-il ajouté.
Malgré ces déconvenues, Red Bull et son écurie soeur AlphaTauri restent les deux seules équipes à avoir marqué chaque weekend cette saison, grâce à la victoire de Verstappen lors de la course sprint de Silverstone. Cette régularité pourra-t-elle leur servir dans cette bataille serrée pour le championnat?
Le patron de Red Bull Christian Horner a insisté sur le fait que l’abandon de Max Verstappen dimanche dernier à Silverstone ne fait que motiver davantage l’équipe à tout donner dans leur bataille pour le championnat avec Mercedes.
Après un accident à grande vitesse dans le virage de Copse à la suite d’une touchette avec la Mercedes de Lewis Hamilton, le Néerlandais Max Verstappen a fait un court séjour à l’hôpital pour des examens approfondis après avoir frappé la barrière de pneus et encaissé un impact de 51G.
Fort heureusement, Max Verstappen a quitté l’hôpital assez rapidement dans la soirée sans blessure majeure, mais le pilote Red Bull repart de Silverstone en ayant perdu une grande partie de son avance au championnat car son rival Lewis Hamilton – jugé responsable de sa sortie de piste en course – a remporté la dixième manche de la saison.
Revenant sur le week-end passé, Christian Horner a insisté sur le fait que son équipe est désormais davantage motivée dans la lutte pour le championnat du monde.
« C’est une façon incroyablement difficile de terminer le week-end du Grand Prix de Grande-Bretagne et il va sans dire que nous sommes tout simplement reconnaissants que Max ait pu sortir de la voiture, bien qu’il ait ensuite été emmené à l’hôpital pour des contrôles de précaution. » a déclaré Horner après le course.
« Nous repartons avec une mince avance dans les deux championnats et vous pouvez être sûr qu’une fois que nous aurons eu le temps de réfléchir, ce week-end ne fera qu’ajouter du feu à notre combat au championnat. »
Interrogé pour connaitre l’état de santé de son pilote après l’accident, Horner a indiqué que Verstappen n’avait pas perdu connaissance après son impact : « Non, il n’a pas perdu connaissance. »
« Il était en revanche sacrément essoufflé, c’était un très gros choc, probablement le plus gros de sa carrière. Heureusement, il est sorti seul de sa voiture. »
Après le Grand Prix de Grande-Bretagne, l’équipe Red Bull mène toujours le championnat du monde des constructeurs, mais son avance sur Mercedes n’est que de 4 points. Au championnat pilotes, Max Verstappen est toujours leader avec désormais huit points d’avance sur Lewis Hamilton.
La bataille Mercedes – Red Bull vue à Silverstone a donné l’un des GP les plus troublés de ces derniers temps, le duel entre Verstappen et Hamilton se terminant par le contact au virage Copse, mettant le Néerlandais Max Verstappen hors course dès le premier tour.
Au-delà de l’aspect sportif lié à la pénalité reçue par Hamilton et aux protestations de l’équipe de Christian Horner, Mercedes renoue avec la victoire pour la première fois depuis le Grand Prix d’Espagne disputé à Barcelone.
Depuis le début de l’ère du turbo-hybride, il n’y avait jamais eu une période aussi longue sans victoire pour l’équipe de Brackley.
Ce week-end à Silverstone, Red Bull semblait toujours avoir la monoplace la plus rapide en piste, surtout avec Max Verstappen qui a dominé les séances d’essais et avec la victoire également dans le nouveau format de qualification Sprint programmée le samedi.
Pour revenir sur la victoire de Mercedes ce dimanche, le retour au succès du GP à domicile de l’écurie du constructeur allemand (le siège de Brackley est à quelques kilomètres de Silverstone) n’est pas uniquement attribuable à l’abandon de Verstappen, car la Mercedes semblait certainement plus performante que ce qui a été vu lors des deux courses en Autriche.
Le W12 à Silverstone s’est dotée d’importantes mises à jour aérodynamiques, très attendues depuis plusieurs Grands Prix. L’équipe de Brackley dans cette première partie de la saison n’a jamais apporté de modifications à sa W12, qui est essentiellement restée la même voiture vue à Bahreïn [première course de la saison], à l’exception de quelques adaptations mineures aux
différentes pistes. James Allison [directeur technique] a toujours admis que toute l’équipe de techniciens est désormais entièrement concentrée sur la voiture de 2022, et que l’amélioration de la W12 serait concentrée sur une meilleure compréhension et un meilleur équilibre de la voiture.
Cependant, avec un championnat du monde à gagner contre une équipe Red Bull qui introduit des mises à jour à chaque GP, cela a probablement fait changer d’avis les ingénieurs de Brackley après les premières courses de cette saison 2021, incitant Mercedes à faire un petit effort pour contrer l’équipe Red Bull sur le plan technique.
Les changements observés à Silverstone concernaient toute la partie aérodynamique centrale de la W12, avec de nouveaux déviateurs de flux (bargeboards) et une disposition sur le fond plat différente.
Le travail réalisé à Brackley visait à rechercher une meilleure efficacité aérodynamique par le bas, ce qui nécessitait également une révision de tous les éléments qui gèrent l’écoulement de l’air sur les côtés. Le ponton n’est plus équipé d’un seul élément, mais nous sommes passés à une solution utilisée par Red Bull avec deux éléments distincts.
La W12 vue à Silverstone n’avait pas le fond plat à bords ondulés, qui avait distingué la monoplace Mercedes à Bahreïn. On pensait à l’époque que Mercedes avait trouvé une solution innovante, et qui serait bientôt copiée par d’autres équipes également. Cependant, les résultats attendus n’étaient pas au rendez-vous, et à part Aston Martin, aucune autre équipe n’a adopté une forme de fond plat ondulée.
Les découpes sur le fond plat et au diffuseur [d’après la nouvelle réglementation] ont mis en difficulté les ingénieurs de Mercedes, qui avec une configuration à faible rake [hauteur du châssis à l’arrière, ndlr] ont plus souffert que d’autres de la nouvelle réglementation. Trouver le bon équilibre donc était la phase initiale pour revenir aux niveaux supérieurs pour Mercedes, pour pouvoir ensuite commencer à introduire des mises à jour ciblées sur la W12.
Mercedes ne voulait certainement pas aborder l’introduction d’innovations techniques de manière agressive, mais ils voulaient attendre quelques GP pour développer de manière adéquate les solutions aérodynamiques à adopter et les introduire simultanément.
Ce qui manque à Mercedes par rapport à Red Bull, c’est surtout l’appui arrière. Ce facteur provient principalement de l’absence d’un train arrière qui donne un maximum de confiance aux pilotes, et qui fait particulièrement mal à Valterri Bottas, qui préfère un arrière plus « lourd » qu’Hamilton.
Par rapport aux GP précédents, Mercedes a tenté à Silverstone de privilégier les vitesses de pointe avec un aileron arrière plus léger, sur une piste où l’appui avant est plus limité. La W12 est capable d’apporter beaucoup de vitesse dans le virage, et des pistes comme Silverstone et Portimao se marient mieux avec les caractéristiques de la voiture noire.
Par rapport à l’Autriche, Mercedes a opté pour un arrière beaucoup plus léger pour les deux pilotes, même si Lewis Hamiton et Valtteri Bottas ont travaillé un peu vendredi en EL1 avec un aileron légèrement plus « lourd ». L’aileron utilisé lors des sessions officielles était équipé du volet DRS à corde réduite, avec un seul pylône.
Mercedes, également grâce à une aérodynamique sur le bas de sa monoplace qui devrait offrir une plus grande force d’appui, a tenté de récupérer de la vitesse de pointe contre une Red Bull toujours très légère sur les ailerons.
Du côté de chez Red Bull, la RB16B parvient à générer beaucoup d’appuis à partir de composants à haute efficacité tels que le fond plat et le diffuseur, ce qui lui permet de toujours rouler avec des ailerons plus « plats », le tout à l’avantage de la vitesse en ligne droite.
En faisant une comparaison directe entre les deux monoplaces rivales de ce championnat, la RB16B vue à Silverstone a opté pour la configuration aérodynamique vue à Bakou (puis étonnamment utilisée au Paul Ricard), avec un aileron arrière en forme de cuillère. De plus, pour aider Sergio Perez à dépasser en course le dimanche après la mauvaise qualification Sprint [dernier sur la grille de départ], il a été décidé de changer la spécification de son aileron arrière avant le départ du Grand Prix et d’utiliser le volet mobile coupé sur les côtés, afin de minimiser la traînée. Ce changement lui vaudra d’ailleurs de prendre le départ de la course depuis la voie des stands car sa monoplace était sous régime de parc fermé depuis vendredi.
La RB16B devrait être la meilleurs monoplace même en Hongrie [prochaine course], même si chaque Grand Prix ne peut jamais être tenu pour acquis dans la prédiction. L’équipe de Milton Keynes continue d’étonner par des nouveautés à chaque GP qu’elle parvient à introduire, ce qui fait qu’elle n’a jamais la même voiture qu’à la course précédente.
Cette tendance s’est confirmée à Silverstone, où pour Verstappen uniquement, l’écurie de Milton Keynes a apporté un fond plat révisé au niveau des générateurs de vortex devant les roues, avec une forme qui rappelle un peu ce qui a été vu sur l’AlphaTauri un peu plus tôt. Un élément a été ajouté et forme une sorte de plan horizontal supérieur, qui relie trois déviateurs de flux comme un pont.
Surtout, il est toujours aussi surprenant de voir comment Red Bull parvient à apporter des innovations sur la piste et qui sont immédiatement efficaces, montrant une excellente corrélation entre les données de la piste et du simulateur.
Par rapport à Mercedes, la direction technique dirigée par Adrian Newey préfère que les mises à jour soient réparties sur plusieurs GP, plutôt que d’introduire un ensemble complet de changements sur un seul rendez-vous.
Le fond plat aperçu à Silverstone sur la Red Bull est une nouveauté complémentaire des mises à jour vues dans les deux courses en Autriche, où de nouvelles planches de dérivation étaient apparues sur la RB16B, et qui étaient révisées à droite dans la partie inférieure près du fond plat.
Le point le plus surprenant à propos de Red Bull cette année n’est pas seulement la continuité avec laquelle les mises à jour sont introduites sur la RB16B, mais c’est surtout la quantité de changements que nous avons vus dans cette première partie de saison sur la voiture de Verstappen et Perez.
L’énième spécification de l’aileron avant a également été confirmée à Silverstone, révisé à plusieurs reprises au cours de cette saison 2021. La gestion du flux commence à partir de l’aileron avant d’une voiture de F1, et à partir de celui-ci dépend une grande partie de l’amplitude de mouvement du flux d’air. La dernière spécification, arrivée en Autriche 2, complète le package d’innovations qui s’est terminé à Silvestone avec la mise en œuvre du nouveau fond plat.
L’aileron avant est un centre névralgique de la voiture, ce qui nécessite un gros travail et une collecte de données dans le tunnel et dans le simulateur. Le plafond budgétaire et l’équilibre des performances ne semblent pour l’instant pas trop freiner l’équipe de Christian Horner.
L’incident qui s’est produit à la courbe de Copse avec la Red Bull numéro 33 aura cependant un lourd impact en termes financiers. Il est presque certain que Verstappen en Hongrie devra avoir un nouveau châssis, ainsi qu’une nouvelle boîte de vitesses et d’autres composants.
L’unité de puissance pour sa part a été envoyée au Japon pour un check-up et Honda devrait confirmer dans les prochains jours si il pourra être réutilisé. En cas de résultat négatif, le pilote néerlandais devra utiliser la troisième unité de puissance à Budapest, et il pourra difficilement terminer la saison sans encourir de pénalités pour pièces remplacées.
Sur le plan technique, la monoplace conçue par Adrian Newey reste en constante évolution, et toute l’équipe croit fermement qu’elle peut remporter un championnat du monde avec Honda. La saison est donc loin d’être terminée.
Max Verstappen apprécie particulièrement le fait d’avoir un coéquipier rapide à ses côtés cette année, ce qui lui permet de mettre la pression sur l’équipe Mercedes tout en ayant un allié de poids sur la piste à chaque course.
Jusqu’à présent, Max Verstappen a toujours dû se battre « seul » à l’avant de la grille avec ses précédents coéquipiers (Pierre Gasly et Alex Albon) qui étaient légèrement en retrait au volant d’une monoplace toujours très délicate à piloter.
Mais cette année, l’arrivée du très expérimenté Sergio Perez a sensiblement changé la donne pour Verstappen qui peut désormais compter sur son coéquipier pratiquement à chaque course, bien que le pilote mexicain ait mis un certain temps en début d’année avant de trouver son rythme au volant de la RB16B.
Lorsqu’on demande à Verstappen dans le podscast Talking Bull de l’équipe Red Bull ce qu’il apprécie le plus chez Sergio Perez avec qui il travaille pour la première fois cette année, le Néerlandais a répondu : « Qu’on puisse se pousser l’un et l’autre. »
« Nous avons vraiment une bonne relation et nous nous amusons bien ensemble. Sur la piste, nous essayons de tirer le meilleur parti ensemble et cela n’est pas forcément le cas dans toutes les équipes. »
« Sergio aime la Formule 1 et la vie avec sa famille en dehors, je pense qu’il a réussi à trouver le bon équilibre là-dedans et moi de mon côté je peux apprendre beaucoup de cela. »
Depuis son arrivée chez Red Bull, Sergio Perez a déjà décroché une victoire après les neufs premières courses de la saison. Au championnat du monde des pilotes, le Mexicain occupe la troisième place avec 46 points de retard sur Lewis Hamilton.
Le contrat de Sergio Perez avec l’équipe Red Bull arrivera à son terme à la fin de cette saison, mais tout porte à croire que le Mexicain va être reconduit par l’équipe de Milton Keynes pour 2022.
Bien qu’il ait terminé tout en haut de la feuille des temps ce vendredi après-midi lors des EL2 du Grand Prix d’Autriche avec un peu plus d’un dixième d’avance sur son coéquipier et deux dixièmes d’avance sur la Red Bull de Max Verstappen (troisième), Lewis Hamilton n’est pas dupe et sait très bien que Red Bull en a gardé sous la pédale.
Vainqueur la semaine dernière sur le même tracé, Max Verstappen a terminé les EL2 à la troisième position ce vendredi, mais le pilote Red Bull n’était pas sur un tour très rapide, gêné par le trafic et ayant même commis une petite erreur dans le dernier secteur.
« Ils ont définitivement quelque chose de plus dans leur sac, je le sais déjà. » a déclaré Hamilton après sa journée de travail.
« Mais je pense que nous avons fait quelques petits progrès aujourd’hui, mais je pense qu’ils ont encore l’avance de deux dixièmes ou peut-être c’est un dixième et demi, quelque chose comme ça. »
« Nous avons certainement fait quelques petits pas en avant, mais pas assez pour réduire les deux dixièmes. Mais sur un seul tour, ça s’est bien passé de notre côté, c’était plutôt bien, mais je m’attends à ce qu’ils [Red Bull] se dévoilent un peu plus demain. »
Hamilton a une nouvelle fois déclaré que la puissance disponible du moteur Honda était particulièrement impressionnante – bien que le chef technique de Honda, Toyoharu Tanabe, ait nié plus tôt ce vendredi que leur groupe motopropulseur avait bénéficié d’une amélioration des performances à la mi-saison.
« Ils ont presque le mode de qualifications que nous avions auparavant [le fameux party mode de Mercedes] », a déclaré Hamilton.
« Je ne comprends pas d’où cela vient, mais c’est impressionnant et nous devons travailler dur pour essayer de voir si nous pouvons les égaler dès ce soir. »
Sergio Perez a admis que le fait de rouler désormais pour un top team à l’avant du peloton tous les week-ends contre les meilleurs pilotes de la F1 l’a forcé à améliorer son jeu.
Le Mexicain a rejoint Red Bull en début d’année après plusieurs saisons chez Racing Point, une équipe plus habituée à se battre au milieu de peloton que pour des victoires ou des podiums.
« C’est évidemment un grand boost de motivation tout au long de la saison lorsque vous venez à une course et que vous savez que si vous livrez à votre maximum, vous pouvez finir par gagner une course. » a déclaré Perez ce jeudi à Spielberg.
« De plus, la pression est forte, vous savez que vous devez livrer à un très haut niveau. Vous êtes en compétition avec les meilleurs pilotes. Contre une équipe de très haut niveau comme Mercedes. »
« Donc, le niveau de performance est à un autre niveau. Chaque point et la façon dont l’équipe travaille, essayer de maximiser chaque point de performance est très important. Vous êtes dans le niveau supérieur. »
Perez a désigné son propre coéquipier Max Verstappen et son rival de chez Mercedes Lewis Hamilton comme pilotes avec lesquels il aime concourir actuellement – affirmant qu’il avait été particulièrement impressionné par le fait de courir aux côtés de Lewis Hamilton en 2021.
« La course que j’ai eue avec Hamilton, littéralement contre lui, j’ai eu vraiment la chance de voir à quel point il est bon. »
« La façon dont il vous pousse au moment où il vous pousse, puis quand il sauve ses pneus, c’est évidemment un gars très, très intelligent et c’est pareil pour Max, vous savez. Courir contre ces pilotes à ce niveau vous amène définitivement à un nouveau niveau. »
« Je pense que nous savons tous dans ce domaine à quel point Max est bon. Il livre à un niveau extrêmement élevé dès les EL1. »
Le Mexicain a ensuite révélé qu’il avait trouvé son passage chez Red Bull cette année plus difficile que prévu et que même s’il avait espéré plus à ce stade de la saison il prévoyait de franchir un nouveau cap dans les prochains Grands Prix.
« J’ai trouvé cela plus difficile que prévu [le changement d’équipe]. Le fait que je sois venu dans une équipe si différente en termes de groupe motopropulseur, de voiture, etc., c’était un grand changement, il m’a donc fallu plus de temps que prévu pour me mettre à niveau, et je m’améliore tout simplement… »
« J’avais espéré plus à ce stade, mais la saison est quand même assez longue. en changeant d’équipe, je suis allé à un autre extrême [par rapport à Racing Point] donc je pense que cela a rendu les choses un peu plus difficiles. »
« Mais j’y arrive. Je pense que chaque week-end, nous constatons une bonne amélioration et je ne vois aucune raison pour laquelle je ne pourrais pas faire mieux dans les cinq prochaines courses. Je suis content de ma progression jusqu’à présent, de mon niveau auquel je suis à la hauteur, mais évidemment ce n’est pas assez et je veux plus que cela. »
Avant le Grand Prix d’Autriche, Sergio Perez occupe la troisième place au championnat du monde des pilotes avec 42 points de retard sur Lewis Hamilton.
le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a révélé l‘étendue des discussions avec d’autres fournisseurs de groupes motopropulseurs, notamment Mercedes et la Scuderia Ferrari, une fois que Honda a annoncé son retrait de la F1 à la fin de la saison dernière.
L’annonce a fait l’effet d’une bombe en Formule 1 à la fin de saison dernière lorsque le motoriste Honda a annoncé son retrait pur et simple de la catégorie reine au terme de la saison 2021.
Bien que prévenu plusieurs semaines avant l’annonce officielle, l’équipe Red Bull Racing s’est retrouvée dans une situation compliquée avec d’un côté un partenaire moteur en partance et de l’autre trois motoristes concurrents avec lesquels il aurait fallu faire des compromis majeurs avant de signer un contrat de fourniture moteur.
Horner révèle d’ailleurs que des discussions ont débuté avec Mercedes, Renault et Ferrari à la fin de l’année dernière sans pour autant aboutir à un accord.
« La chose la plus naturelle était d’avoir une discussion avec les fournisseurs existants. Avec Mercedes nous avons eu une conversation très courte et Toto [Wolff, directeur de l’équipe] n’était évidemment pas particulièrement enthousiaste à ce sujet. » explique Christian Horner dans le podcast de la F1 Beyond The Grid.
« Renault – leurs aspirations en tant qu’équipe [d’usine] n’incluaient pas la fourniture d’une équipe comme Red Bull, et la plus disposée était donc probablement Ferrari.«
« Et, vous savez, nous avons eu des discussions, mais être un client, donc devoir accepter toute l’intégration en particulier avec les nouvelles réglementations à venir serait une pilule extrêmement difficile à avaler, c’est alors que nous avons commencé à explorer la possibilité : « OK, comment relever ce défi à la manière de Red Bull et voir si nous pouvons conclure un accord avec Honda dans un avenir prévisible ? »
Plutôt que de subir donc, Red Bull a choisi de prendre son destin en mains en demandant directement à la FIA de geler le développement des moteurs à partir de la saison 2022 de façon à pouvoir acquérir la propriété intellectuelle de Honda et exploiter elle-même les moteurs de la firme nippone avant de développer sa propre unité de puissance pour 2025.
À partir de 2022 donc, Red Bull exploitera les propulseurs Turbo-Hybride avec la propriété intellectuelle existante de Honda dans le cadre de la nouvelle société Red Bull Powertrains créée cette année, dans une installation basée sur son campus existant à Milton Keynes au Royaume-Uni.
« C’est un grand pas, c’est un pas audacieux, de prendre le contrôle de notre propre destin en tant que fournisseur de moteurs et de tout rassembler sous un même toit à Milton Keynes.«
« Cela ferait de nous la seule équipe autre que Ferrari à avoir le tout dans une seule installation. » poursuit Horner.
Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a été très encouragé par la performance de son équipe le week-end dernier au Grand Prix de Styrie où Max Verstappen a signé la pole position et décroché la victoire le dimanche.
Selon le Britannique, il s’agissait tout simplement de la meilleure performance de son équipe depuis le début de la saison 2021 et souhaite évidemment que son équipe poursuive sur cette dynamique.
« Nous devons juste prendre les choses une étape à la fois. L’équipe se comporte incroyablement bien, et je pense que Max pilote avec une grande maturité et régularité et nous devons juste continuer à serrer la vis et garder la tête baissée, continuer à faire ce que nous faisons et bien faire les choses. » a déclaré Horner.
« Le Grand Prix de Styrie a été notre performance la plus complète et la plus solide jusqu’à présent cette année. C’est la victoire la plus dominante que nous ayons eu jusqu’à présent contre Mercedes. »
« C’est très encourageant, il s’agissait de notre première pole ici [Red Bull Ring] avec une victoire. C’est super. »
Horner a également semblé remettre en question les affirmations du directeur de l’équipe Mercedes qui déclarait après le Grand Prix de Styrie que Mercedes avait stoppé le développement de sa monoplace 2021.
Cette affirmation a également été remise en question par le directeur technique de l’équipe championne du monde, le Britannique James Allison, qui a déclaré que quelques mises à jour arriveraient prochainement sur la W12.
« Ce que Mercedes fait, c’est vraiment leurs affaires. » a déclaré Christian Horner. « Donc, nous sommes juste concentrés sur nous-mêmes. Nous savons que Toto [Wolff] aime projeter la lumière ailleurs, donc je ne peux pas croire qu’ils passeront le reste de l’année sans mettre un seul composant sur la voiture. »
« Mais comme je l’ai dit, ce que nous pouvons faire, c’est nous concentrer sur notre propre travail. Bien sûr, c’est un exercice d’équilibre entre cette année et l’année prochaine, mais si cela signifie que nous devons tous travailler un peu plus dur que les autres équipes, nous sommes tout à fait prêts pour cela. »
Avant le Grand Prix d’Autriche programmé ce week-end (du 2 au 4 juillet), l’équipe Red Bull devance de 40 points Mercedes au championnat du monde des constructeurs.
Max Verstappen a remporté ce week-end sa 4ème victoire cette saison soit une 5ème victoire pour l’équipe Red Bull qui devance maintenant Mercedes de 40 points au championnat constructeurs, le pilote Néerlandais quant à lui à pris une légère avance sur Lewis Hamilton avec 18 points d’avance.
Si l’écart peut paraitre faible, peu avaient parié sur une remontée si rapide de l’écurie Red Bull, l’actuel directeur technique et sportif de la F1 Ross Brawn estime pour sa part que la situation est devenue urgente pour Mercedes.
« Au début de l’année, on avait l’impression que Red Bull, qui était assez lisse, a un peu tâtonné. Mais maintenant, ils sont de retour et ont récupéré de la vitesse. » a déclaré brawn dans sa traditionnelle chronique d’après course.
« Ce qui semblait être la meilleure voiture le confirme maintenant dans les résultats. En début d’année, Mercedes les a devancés. Ce n’est pas le cas maintenant. Cela a été le contraire lors des deux dernières courses. »
« Mercedes a essayé de pousser et ils ont un peu trébuché. J’ai déjà dit plus d’une fois que je pensais que Max était prétendant au championnat. Nous devons nous souvenir de ce que nous avons vu lorsqu’il est arrivé pour la première fois en F1. »
« Il était assez brut. Je dirais que nous voyons le même degré de vitesse avec des performances très soignées maintenant. Il a un bon jugement, travaille bien avec l’équipe, a de bons rapports avec l’équipe, et il a maintenant atteint ce niveau de maturité où il a vraiment de très fortes chances de remporter le championnat cette année – et il le fait de manière très maîtrisée et raffinée »
« Nous savions depuis le début qu’il était rapide, mais il s’est retrouvé dans trop d’incidents dans lesquels il n’aurait pas dû être impliqué. Vous pouvez voir cette maturité assez clairement – et il réalise des performances exemplaires. »
Au delà des performances pures des monoplaces c’est aussi le mental qui est en jeu, sur les 4 dernières courses Max Verstappen en a remporté 3, le jeu des coéquipiers et tout aussi important, avec une victoire de Sergio Perez à Bakou après une lourde erreur de Lewis Hamilton qui a tiré tout droit lors de la relance à deux tours de la fin.
Du coté des flèches d’argent nous retrouvons un Valterri Bottas dans une période difficile qui est actuellement 5ème au championnat à 22 points de Perez qui est lui 3ème, des erreurs en piste et dans les stands venant appuyer cet état déjà fébrile. L’équipe championne du monde va devoir rassembler toutes ses forces si elle veut remporter son 8ème titre cette année comme le souligne Ross Brawn.
« Quelqu’un m’a dit après la course : « Pensez-vous que le changement de réglementation a fait du mal à Mercedes ? » Et j’ai dit n’oublions pas qu’à la fin de l’année dernière, la Red Bull était probablement la voiture la plus rapide. »
« Le changement de réglementation a touché tout le monde. Il est difficile de juger à quel point chaque équipe a été affectée. Red Bull commence vraiment à affirmer son autorité. C’est une année très difficile pour Mercedes de revenir parce que l’accent est tellement mis sur la saison prochaine et les nouvelles réglementations. »
« Rien ne peut être fait sur le moteur. Brûlent-ils des ressources sur cette voiture et sacrifient-ils un peu pour l’année prochaine ? Je soupçonne que non, car il est si difficile de prendre soudainement de l’élan sur une voiture sur laquelle vous avez probablement cessé de travailler. »
« Ils peuvent essayer de la piloter plus efficacement, essayer de tirer un peu plus de performances avec la configuration de la voiture et de son fonctionnement, mais je ne pense pas que nous verrons de grandes améliorations ou de grands changements dans la monoplace. » ajoute Brawn.
« Ils doivent en extraire un peu plus sans y mettre trop de ressources, ce qui pourrait avoir un impact négatif l’année prochaine. Hamilton aura besoin de son meilleur s’il veut rester en lice cette année dans ce qui semble être la deuxième voiture la plus rapide. »
« Il semble que Red Bull utilise une configuration de traînée plus faible, ce qui leur donne un avantage de vitesse en ligne droite. Je ne sais pas si c’est une option pour Mercedes. Sont-ils à l’optimum ? Remettent-ils en cause leurs simulations ? Le développement d’un nouvel aileron arrière est-il le genre de projet dans lequel ils pourraient se permettre d’investir des ressources ?.. »
« C’est ce qui va secouer leur esprit jusqu’à la pause. Une fois la pause [estivale] terminée, tout le monde s’engagera pour l’année prochaine. Voyons ce qui se passe dans les trois prochaines courses avant la pause estivale. »
Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, estime qu’il est encore un peu trop tôt pour débuter des discussions sur une éventuelle prolongation de contrat pour le Mexicain Sergio Perez en 2022.
Perez a rejoint l’équipe Red Bull Racing cette année en remplacement direct du Thaïlandais Alexander Albon et, après les sept premières courses de la saison 2021, l’ancien pilote Racing Point a déjà décroché une pole position, deux podiums et une victoire, ce qui lui permet avant le Grand Prix de Styrie d’occuper la troisième place au classement des pilotes avec 84 points marqués.
Le pilote mexicain a signé un contrat d’une seule saison avec Red Bull, et bien que Sergio Perez a indiqué en début de week-end à Spielberg qu’il aimerait débuter des discussions concernant son avenir, le patron de l’équipe de Milton Keynes lui estime qu’il est encore trop tôt.
« Il est encore trop tôt. Nous n’en sommes qu’à la septième course. » a déclaré Christian Horner lorsqu’on lui demande si des discussions vont bientôt démarrer avec Perez.
« Il fait un super travail, toute l’équipe est très contente de lui et au moment opportun nous irons nous assoir et nous aurons cette conversation. »
« Il fait un excellent travail et vous pouvez aussi voir qu’il est de plus en plus à l’aise dans l’équipe. » a ajouté le Britannique.
Ce dimanche au Grand Prix de Styrie, Sergio Perez disputera sa huitième course pour l’équipe Red Bull Racing, il prendra le départ depuis la quatrième position sur la grille.
Auteur de la pole position ce samedi aux qualifications du Grand Prix de Styrie, Max Verstappen a expliqué après la séance qu’il a été motivé en Q3 par les propos tenus par son ingénieur quelques minutes plus tôt.
En Q2, le pilote Red Bull a signé son meilleur temps sur des pneus Mediums pour pouvoir prendre le départ de la course sur cette gomme ce dimanche. En fin de Q2, l’équipe lui a chaussé les gommes Tendres pour qu’il puisse se faire une idée du potentiel de ces pneus avant d’attaquer la Q3. Mais le Néerlandais a été gêné dans son tour en Tendres et n’a donc pas pu exploiter tout le potentiel de la gomme.
En rentrant au stand, Verstappen s’est fait réprimander par son ingénieur GianPiero Lambiase, ce qui l’a au final motivé pour tout donner lors de la Q3.
« Je pense que mon ingénieur m’a vraiment motivé [pour la Q3]. » a déclaré Max Verstappen après les qualifications ce samedi.
« Il était contrarié que je n’ai pas fait le tour de piste sur le Tendre [en Q2], alors il est venu à la radio quand j’ai suis entré dans la voie des stands et il a dit: « Je sais que tu as été retenu dans le virage 1, mais tu aurais dû pousser durant le tour pour voir comment étaient les pneus. »
« Je n’ai pas répondu, mais je pense que secrètement à l’intérieur, cela m’a poussé à pousser un peu plus fort lors de ce premier run en Q3 ! »
A partir du Grand Prix de Hongrie, la FIA ajoutera une série de délais associés à chaque procédure lors d’un arrêt au stand pour garantir que les écrous de roues sont complètement serrés avant que chaque mécanicien ne signale la fin de chaque procédure.
C’est par le biais d’une directive technique qui entrera en vigueur à partir du Grand Prix de Hongrie (programmé le 1er août) que la FIA va tenter de ralentir les arrêts ultra-rapides tels que ceux exécutés par l’équipe Red Bull Racing qui détient jusqu’à présent le record avec un arrêt en moins de deux secondes au Grand Prix de Bahreïn cette année.
Si avec cette directive la FIA ne pointe pas directement Red Bull du doigt, certains de ses rivaux pensent que l’équipe de Milton Keynes n’a peut-être pas suivi les règles jusqu’à présent et a ajouté une certaine automatisation à ses procédures lors des arrêts au stand.
S’appuyant désormais sur des critères liés à la sécurité, la FIA a donc décidé d’agir pour « ralentir » certaines équipes lors des arrêts au stand et ces dernières devront – à partir du Grand Prix de Hongrie – intégrer dans leurs calculs une tolérance prenant en compte le temps de réaction humain.
Le chiffre avancé par la FIA est de 0,15 s entre le moment où l’écrou de roue est serré et le moment où le mécanicien qui est préposé au soulèvement de la voiture est informé. D’un autre côté, il y aura un temps minimum de 0,2 s entre le moment où le mécanicien baisse la voiture et celui où le pilote recevra le signal de partir.
Les équipes de F1 ont donc encore trois Grands Prix pour modifier leurs procédures (GP de Styrie, GP d’Autriche et GP de Grande Bretagne) avant que cette directive technique n’entre en vigueur à Budapest pour la dernière course avant la pause estivale.
Sergio Perez a déclaré en Autriche ce jeudi qu’il espérait bientôt ouvrir des discussions avec Red Bull sur un contrat au-delà de la saison 2021.
Le pilote mexicain a rejoint l’équipe Red Bull en début d’année et n’a signé qu’un contrat d’un an avec l’écurie de Milton Keynes, ce qui va l’obliger désormais à entamer de nouvelles discussions pour une éventuelle prolongation au delà de 2021.
Compte tenu de sa série de résultats solides, notamment une victoire en Azerbaïdjan et une P3 en France le week-end dernier, une prolongation de contrat pourrait se profiler pour le coéquipier de Max Verstappen.
« Il y aura des temps morts où nous pourrons en parler et j’espère que cela ne prendra pas trop de temps, car je n’ai pas une bonne expérience quand cela prend autant de temps.« a expliqué Perez ce jeudi à Spielberg.
« Mais je vois cela comme une chose naturelle ; une fois que vous êtes à l’aise avec l’équipe, avec les gens qui travaillent avec vous, c’est quelque chose qui devrait se produire naturellement, se dérouler très facilement, et nous devrions simplement retirer cela de la saison et nous concentrer uniquement sur les bonnes choses. »
Sergio Perez – en plus de ses bons résultats depuis le début de l’année – pourra également compter sur le soutien de son coéquipier Max Verstappen qui n’a pas hésité à féliciter le Mexicain pour son travail effectué jusqu’à présent.
« Bien sûr, je connaissais Checo auparavant – pas en tant que coéquipier, donc c’est un peu différent – mais je pense que jusqu’à présent, ça a été génial et pouvoir travailler ensemble maintenant à l’avant pour obtenir le meilleur résultat pour l’équipe est ce quenous voulons au final. » a déclaré le Néerlandais.
« Bien sûr, je voudrais que cela continue.Et oui, c’est un excellent coéquipier et nous pouvons aussi nous amuser beaucoup ;nous n’avons pas toujours besoin de parler de voitures, de réglages, etc. »
« Maintenant, nous avons la voiture pour vraiment les combattre [Mercedes] et bien sûr, c’est super important d’être là-haut avec deux voitures et c’est exactement ce que nous avons fait à Bakou et au Paul Ricard, donc ça va être crucial pour le championnat constructeurset il faudra continuer jusqu’à la fin de l’année. »
Au championnat du monde des pilotes, Sergio Perez occupe actuellement la troisième place et accuse un retard de 35 points sur le Britannique Lewis Hamilton.
A la veille de la double course sur le Red Bull Ring de Spielberg, les quatre pilotes Red Bull ont participé cette semaine à une course à travers la campagne styrienne avec une sélection de défis autrichiens uniques.
Au programme, vol en hydravion, tenues traditionnelles, navigation à bord de Plätte traditionnels sur le plus grand lac de Styrie, le Grundlsee ou encore une course à bord de camions Pinzgauer à six roues dans la forêt.
Sergio Perez, Max Verstappen, Pierre Gasly et Yuki Tsunoda garderont certainement de grands souvenirs de cette journée en préparation du Grand Prix de Styrie qui se déroule du 25 au 27 juin à Spielberg sur le Red Bull Ring.