Alonso reste serein face au choix d’Aston Martin de concentrer Newey sur 2026

Fernando Alonso a assuré ne pas être préoccupé par la décision d’Aston Martin de confier à Adrian Newey le développement de la voiture de Formule 1 pour 2026, au détriment des performances immédiates.

Malgré un début de saison difficile, où l’équipe basée à Silverstone lutte dans le milieu du peloton, Alonso accepte que Newey, recruté pour renforcer le projet à long terme, se concentre exclusivement sur la conception du modèle répondant au nouveau règlement.

Un contraste avec 2023, où Aston Martin avait brillé en début de saison, permettant à l’Espagnol de signer plusieurs podiums.

Lorsqu’on lui a demandé s’il aimerait voir Newey se concentrer sur l’amélioration de la vitesse de la voiture actuelle, Alonso a déclaré aux médias : « Je pense qu’en fin de compte, c’est sa décision. Il a suffisamment d’expérience, de connaissances et de recul pour savoir ce qui est le mieux. Et je pense qu’il travaille uniquement sur 2026, donc s’il en décide ainsi, je le soutiens totalement. »

Alonso a minimisé l’importance de créer une dynamique tout au long de l’année, car il garde un œil sur la réglementation 2026, qui menace de bouleverser la hiérarchie en F1.

« [C’est] moins important que l’année dernière, car les voitures de cette année sont une continuation de celles de l’année dernière », a déclaré Alonso. « La dernière course à Abu Dhabi… Je ne pense pas que les résultats que nous voyons actuellement soient très différents de ceux d’Abu Dhabi. Je pense donc que l’année prochaine, avec un nouveau règlement, tout ce que nous avons appris cette année sera remis à zéro. Peut-être que ce n’est pas très utile pour l’année prochaine en termes d’aérodynamique de la voiture. Évidemment, on veut toujours terminer la saison en beauté et maintenir la motivation de tout le monde. La motivation au sein de l’équipe est de toute façon très forte car, comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, notre soufflerie fonctionne depuis quelques semaines, Adrian a rejoint l’équipe, Honda arrive, il y a de nouvelles réglementations, donc la motivation est vraiment au rendez-vous. »

Aston Martin dévoile les méthodes de travail singulières d’Adrian Newey pour 2026

Aston Martin a donné un rare aperçu de l’approche d’Adrian Newey dans le développement de sa future Formule 1 pour 2026. Recruté en mars dernier comme directeur technique, Newey concentre ses efforts presque exclusivement sur la conception de la remplaçante de l’AMR25, en préparation de la profonde évolution réglementaire attendue l’an prochain.

Véritable légende de la discipline, avec à son actif des monoplaces championnes chez Williams, McLaren et Red Bull, Newey impose son style unique. Andy Cowell, directeur de l’équipe basée à Silverstone, a révélé que l’ingénieur britannique passe ses journées à « dessiner sans cesse sur le tableau blanc » de son bureau. Newey, fidèle à ses méthodes atypiques, préfère également « éviter les réunions » et « ne répond pas aux e-mails », privilégiant une immersion totale dans la création de sa prochaine œuvre.

« C’est un concepteur de voitures de course. L’un des meilleurs », a déclaré Cowell, cité par AS. « Dès le premier jour, nous avons veillé à préparer son environnement de travail. Il est arrivé et a assisté à des réunions sur les nouvelles règles et les concepts sur lesquels nous avions travaillé. Nous lui avons expliqué le compte à rebours avant les premiers essais et la première course. Et nous lui avons indiqué toutes les dates limites pour la soumission des informations nécessaires à la production de cette voiture [2026]. »

« Il s’est immédiatement mis au travail avec les ingénieurs pour faire des croquis sur sa planche à dessin. Il est dans le cycle de conception des pièces fondamentales de la voiture. 90 % de la création d’une voiture se fait dans l’usine, et c’est là que nous voulons qu’Adrian soit. »

« Il a son bureau, et tous ceux qui passent devant disent que chaque fois qu’ils le voient, il est en train de dessiner sur le tableau blanc. Bien sûr, il ne va pas aux réunions, il ne répond pas aux e-mails, il se consacre uniquement à la conception d’une voiture rapide et nous soutenons tous ce processus. »

Adrian Newey gagnera 107 000 € par jour chez Aston Martin

EEn ce lundi 3 mars 2025, Adrian Newey a commencé à travailler chez Aston Martin.

Adrian Newey a officiellement commencé à travailler chez Aston Martin en vue de la saison de F1 2025.

Newey dirigera l’équipe de conception de F1 d’Aston Martin en tant que partenaire technique principal après avoir effectué son congé sabbatique.

L’homme de 66 ans a été présenté par Aston Martin en septembre, mettant ainsi fin à son long passage chez Red Bull.

Tout comme choisir le meilleur casino en ligne de France, où l’expérience et le savoir-faire sont essentiels pour garantir la qualité, Aston Martin mise sur l’expertise de Newey pour renforcer sa compétitivité en Formule 1.

Newey gagnerait 36 millions d’euros par an chez Aston Martin, soit 3 millions d’euros par mois.

Aston Martin a publié une photo du bureau de Newey dans son siège de Silverstone.

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La photo montre une grande planche à dessin dans son nouvel espace de travail, Newey préférant les méthodes traditionnelles pour concevoir une F1.

Ces dernières années, Aston Martin a connu une croissance significative et a bénéficié d’un investissement réfléchi ces dernières années, mais elle risque maintenant de devenir une équipe peu performante et peu efficace si elle ne parvient pas à se libérer du milieu de peloton, dans lequel elle a de plus en plus reculé depuis un début d’année 2023 prometteur.

Aujourd’hui, à la veille du début de la saison 2025, Newey se concentrera principalement sur la refonte de la réglementation introduite par la F1 pour la campagne 2026 et au-delà, qui constitue un nouveau départ pour toutes les équipes et la meilleure opportunité pour Aston Martin de se hisser dans la course et de remporter le championnat.

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Aston Martin ne veut pas “étouffer” Adrian Newey et souhaite lui offrir un “environnement de travail incroyable”

Andy Cowell, directeur de l’écurie de F1 Aston Martin, a promis de ne pas « étouffer » Adrian Newey lorsqu’il commencera à travailler avec l’équipe la semaine prochaine.

Newey commencera officiellement à travailler chez Aston Martin le 3 mars, en tant que partenaire technique.

L’homme de 66 ans dirigera l’équipe de conception de F1 d’Aston Martin, qui cherchera bientôt à se battre pour les titres mondiaux.

Newey a joué un rôle majeur dans la récente restructuration de la direction, qui a vu Cowell prendre la direction de l’équipe et Mike Krack, de passer à un rôle en bord de piste.

Newey devrait avoir une influence significative sur la voiture de l’année prochaine – plutôt que sur celle de 2025 – étant donné que l’AMR25 vient d’être lancée.

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Dans une interview accordée à Sky Sports News, Cowell a évoqué la nécessité d’« exploiter » le talent de Newey.

« Adrian est très compétitif, il est très créatif, et en tant qu’entreprise, nous devons exploiter cela, et non l’étouffer. Comment pouvons-nous offrir un environnement de travail incroyable à toutes les personnes qui travaillent dans le domaine de la création, à la fois personnellement lorsque vous venez travailler, et lorsque vous travaillez dans le bâtiment avec d’autres personnes ? »

« Comment s’assurer que les outils sont de premier ordre : le CFD, la soufflerie, les installations de fabrication ? Et donc je pense que c’est ce qui inspire les créatifs. »

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Alonso : Newey aura un impact plus important sur Aston Martin qu’Hamilton chez Ferrari

Fernando Alonso a minimisé l’impact potentiel de l’arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari, soulignant que la nouvelle recrue d’Aston Martin, Adrian Newey, “aura toujours plus d’impact que n’importe quel pilote.

Le départ de Lewis Hamilton de Mercedes pour rejoindre Ferrari et celui d’Adrian Newey de Red Bull vers Aston Martin, ont fait la une des journaux tout au long de la saison passée.

Le septuple champion du monde a été bien occupé ces derniers jours, avec sa nouvelle équipe, testant la Ferrari SF-25 à Fiorano ce mercredi après-midi.

De son côté, Adrian Newey commencera à travailler chez Aston Martin début mars, où il dirigera l’équipe de conception en prévision des nouvelles règles de 2026.

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Dans une interview accordée au journal espagnol AS, il a été demandé à Fernando Alonso qui de Newey chez Aston Martin ou d’Hamilton chez Ferrari aura le plus d’impact.

Alonso a été clair dans sa réponse, déclarant : “Adrian Newey aura toujours plus d’impact que n’importe quel pilote. Les pilotes vont et viennent, les 20 qui sont là essaient juste de bien piloter.”

“Je ne sais pas ce que Hamilton va apporter ou ajouter à Ferrari, ce sera sûrement moins que ce qu’un ingénieur peut apporter.”

Fernando Alonso a piloté pour la Scuderia Ferrari entre 2010 et 2014, remportant 11 victoires, dont sa dernière en date à Barcelone en 2013. Malgré ses efforts, le natif d’Oviedo ne parviendra pas à remporter un troisième sacre mondial en F1, devenant vice-champion du monde en 2010, 2012 et 2013.

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Fernando Alonso merite d’avoir plus que deux titres mondiaux selon Adrian Newey

Adrian Newey a souligné que les deux championnats du monde de Fernando Alonso » ne reflètent pas du tout ses capacités ». Cette année, le duo sera associé au sein d’Aston Martin.
Newey commence officiellement à travailler pour Aston Martin le 3 mars prochain en tant que directeur technique.

Âgé de 66 ans, il sera le fer de lance de l’équipe technique d’Aston Martin, qui cherche à démarrer la nouvelle réglementation en 2026 du bon pied.

Newey est la dernière recrue de haut vol de Lawrence Stroll, aux côtés d’Andy Cowell (qui est désormais directeur de l’équipe) et d’Enrico Cardille (directeur technique).

En termes de pilotes, Fernando Alonso reste associé à Lance Stroll en 2025.

Newey aura l’occasion de travailler enfin avec Alonso, ce qu’il a admis vouloir faire depuis plusieurs années.

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Lorsque Newey était directeur technique de McLaren, Alonso a empêché l’écurie de remporter le titre mondial en 2005 avec Kimi Raïkkonen.

Au début des années 2010, le principal rival de Red Bull pour le titre était Alonso pour Ferrari.

Dans une interview accordée à AMuS, Newey a parlé d’Alonso.

Fernando a été un peu une épine dans le pied au fil des ans”, a déclaré Newey. “Ce sera une bonne chose de travailler avec lui. J’ai énormément de respect pour Fernando.”

“Le fait qu’il n’ait gagné que deux championnats du monde, sur le papier, ne reflète pas du tout ses capacités”, a conclu l’ingénieur britannique.

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Adrian Newey sur son départ de Red Bull : “J’ai été honnête avec moi-même”

Adrian Newey a justifié sa décision de quitter Red Bull en déclarant qu’il devait être “honnête avec lui-même”. L’ingénieur britannique de 66 ans, figure clé du succès de l’écurie depuis son arrivée en 2006, a contribué aux titres mondiaux de Sebastian Vettel (2010-2013) et à la domination actuelle de Max Verstappen en F1.

Si les raisons précises de son départ restent inconnues, le climat de tensions en coulisses chez Red Bull aurait pu peser dans la balance. Début 2024, Christian Horner a été visé par une enquête interne pour comportement inapproprié présumé, alimentant les spéculations sur l’avenir dans l’écurie de Max Verstappen et un potentiel transfert vers Mercedes.

Dans un entretien accordé à la publication allemande AMuS, Newey a confirmé son choix de quitter Red Bull tout en précisant qu’il ne comptait pas pour autant prendre sa retraite de la Formule 1.

Eh bien, je pense que cela remonte un peu en arrière. Si vous m’aviez dit il y a 12 mois que je quitterais Red Bull pour finalement recommencer maintenant, j’aurais dit non, vous êtes fou”, a déclaré Newey.

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Mais pour diverses raisons, j’ai senti que je ne serais pas fidèle à moi-même si je restais chez Red Bull. La première décision difficile a été exactement celle-là : est-ce que je reste ou non chez Red Bull ? Nous sommes arrivés à la conclusion qu’en étant honnête avec moi-même, je ne pouvais pas.”

“Une fois cette décision prise, il s’agissait de savoir ce qu’il fallait faire ensuite. Avec ma femme Mandy, nous avons discuté de plusieurs choses. J’ai la chance de ne pas avoir besoin de travailler financièrement.”

“J’aurais pu me contenter de prendre ma retraite et de m’asseoir sur la plage, ou faire quelque chose de complètement différent – participer à la Coupe de l’America, travailler pour l’un des équipementiers de voitures de route ou rester dans le monde de la course.”

“Si je devais rester dans la course, autant rester en F1, en supposant que les gens veuillent de moi”, a conclu l’ingénieur britannique.

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Jacques Villeneuve prédit une saison 2025 difficile à Aston Martin, malgré Adrian Newey

Jacques Villeneuve, champion du monde de F1 en 1997, estime qu’Aston Martin pourrait être “la plus grande déception” de la saison 2025, malgré l’arrivée d’Adrian Newey (en provenance de Red Bull).

L’écurie britannique a terminé cinquième du championnat des constructeurs lors des deux dernières saisons. En 2023, Fernando Alonso avait enchaîné les podiums en début d’année, espérant même décrocher une 33e victoire en F1, mais depuis, l’équipe peine à maintenir son niveau de performance sur la durée.

Aston Martin a régulièrement montré des lacunes dans le développement de sa monoplace en cours de saison, un problème qui s’est accentué en 2024. En fin d’année, l’écurie s’est retrouvée dépassée en termes de performances par Alpine et Haas.

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L’arrivée d’Adrian Newey, attendue courant 2025, est un motif d’espoir pour l’équipe. Toutefois, dans une interview accordée à Action Network, Jacques Villeneuve a expliqué pourquoi il s’attend à une (nouvelle) saison difficile pour Aston Martin.

Je dirais qu’Aston Martin sera la plus grande déception de 2025, non pas parce qu’elle fera du mauvais travail, mais parce que les gens s’attendent à ce qu’elle commence à gagner parce qu’Adrian Newey est là, mais il n’a pas encore eu le temps d’avoir un effet sur l’équipe, donc les attentes des observateurs et des fans seront trop hautes.”

“La déception ne sera pas due à de mauvais résultats, mais au fait qu’ils ne correspondront pas à ce que les gens veulent et espèrent voir avec Newey. Cela prend du temps”, a conclu le consultant Canal +.

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DEBAT : Polémiques ou grande maitrise, que gardez-vous de la saison 2024 de Verstappen ?

La saison 2024 est-elle celle de la sagesse pour Max Verstappen ? Presque ! Après deux saisons sans réelle concurrence, le pilote néerlandais a été confronté cette année à de multiples défis.

Red Bull a en effet fait figure de colosse aux pieds d’argile en 2024.

Avant même le début de la saison, un scandale est venu chambouler l’équilibre de l’écurie Championne du monde pilotes et constructeurs en 2023. En effet, début février éclate “l’affaire Horner”. Accusé de comportements inappropriés envers une collaboratrice et visé par une enquête interne, Christian Horner avait été innocenté à l’issue d’une enquête en interne.

Dans les jours et les mois qui ont suivi, Helmut Marko, conseiller spécial de Red Bull a laissé entendre qu’il pourrait claquer la porte de l’écurie. Du côté du clan Verstappen, Jos a directement a fait pression sur le directeur de l’équipe.

Malgré cette lutte intestine, qui aurait pu déstabiliser n’importe quel pilote, Max Verstappen a fait preuve de maturité et a fait le travail en remportant sept des dix premières courses de la saison. Jusqu’ici, et malgré un semblant de concurrence émanant du côté de chez McLaren et de Ferrari, Max Verstappen semblait bien parti pour remporter facilement le titre mondial en 2024.

Paul Vaussy (F1Only.fr) – “Un père aussi sûr de l’aider que toxique”

Aussi brillant soit-il, Max Verstappen rend parfois le fait de l’aimer et le soutenir difficile, comme il l’a parfois été avec Michael Schumacher ou Ayrton Senna.

Aussi transcendants les rappels de son niveau soient-ils lors de courses comme le Grand Prix du Brésil, ses écarts de comportement en piste, au moment de se trouver face à une forme d’adversité, semblent jalonner un parcours du reste irréprochable. Certains observateurs, tels que Martin Brundle, l’ont parfaitement résumé cette année après le GP des USA : en toutes circonstances, Verstappen si est bon qu’il n’a guère besoin de se rabaisser à des manœuvres questionnant les limites de la décence entre pilotes ou de l’interprétation des règles sportives. Le Hollandais n’en a simplement pas besoin, et sa brillance en piste suffit à faire la différence.

Ce besoin de rappeler avec autorité à ses adversaires plus tendres à quel point il lui est envisageable de chercher un avantage coûte que coûte, notamment dans le combat roues contre roues, caractérise désormais Verstappen depuis plusieurs saisons et est profondément ancré dans l’esprit de ses rivaux. Lewis Hamilton, Charles Leclerc, ou encore Lando Norris le savent désormais bien, et rester propre face à Verstappen signifie bien souvent accepter de ne pas se comporter pas avec la même impunité, ou d’espérer que justice soit rendue par les commissaires de piste.

Parlons donc surtout, comme l’a fait Christian Horner immédiatement après le quatrième titre acquis par son pilote à Las Vegas, ce qui aura aussi caractérisé Verstappen hors-piste : une abnégation là aussi hors-normes, un rôle de leader et fédérateur des efforts du team, en restant concentré en dépit de la tourmente interne vécue par une équipe Red Bull se déchirant en interne depuis le décès de Dietrich Mateschitz, et plus particulièrement sur l’initiative d’un clan dévastateur pensant aider le jeune pilote, mené par son père ; et de laquelle Toto Wolff a lui aussi tenté de profiter en tentant par tous les moyens de d’adjuger les services de celui dont il sait qu’il ferait, comme le principal intéressé l’affirme lui-même, la différence au volant de n’importe quelle auto. Face à ce même père qui l’a sans aucun doute bien plus desservi cette saison qu’il ne l’a aidé en étant à deux doigts de faire imploser le top team l’ayant mené vers la F1 et le succès planétaire, Max Verstappen a sans doute dû faire face en 2024 à son plus grand défi. Cela, ni Schumacher, ni Senna n’avaient eu à le faire…

Patrick Angler (invité du site F1actu.com) : “Le pilote qui vous donne envie de le haïr”

Max Verstappen, un nom qui fait vibrer les passionnés de Formule 1 autant qu’il divise les opinions. Son année 2024 aura été une nouvelle démonstration de force et de maîtrise chirurgicale au volant d’une monoplace pourtant pas au meilleur de sa forme. Mais au-delà des chiffres et des podiums, c’est l’homme derrière le volant qui intrigue. Un pilote à la fois génial et énervant, un mélange détonnant de talent brut et de caractère bien trempé.

Verstappen, c’est le genre de pilote qui vous donne envie de le haïr… et de l’admirer en même temps. Son style de pilotage, parfois limite, ses coups d’éclat et ses déclarations provocantes ne laissent personne indifférent. Il bouscule les codes, repousse les limites, et ça, ça plaît ou ça déplaît. Mais au-delà de la polémique, il y a un champion hors-norme, un guerrier qui ne lâche jamais rien. Sa capacité à rebondir après chaque coup dur, à se concentrer sur l’essentiel et à mettre la pression sur ses adversaires est tout simplement impressionnante. Sa victoire au Brésil en est la parfaite illustration.

Alors, Verstappen, génie ou provocateur ? Les deux, sans doute. Un mélange explosif qui fait le sel de la Formule 1. Car si le sport automobile est une affaire de chronos, c’est aussi un spectacle, et en ce sens, Verstappen est un acteur hors pair qui utilise autant ses résultats que les polémiques, comme arme pour mener une guerre psychologique contre ses adversaires.

 

Thibaud Comparot (F1Only.fr) – “Une face inattendue de Verstappen : la patience”

Le retour inespéré de la concurrence a mis une certaine pression sur Verstappen.

Il faut reconnaitre qu’on ne s’y attendait pas vraiment, mais Red Bull a vu Ferrari et surtout McLaren revenir à vitesse grand V dans ses rétroviseurs. Alors que la RB20 perdait en performance, Max Verstappen a, à l’inverse de Sergio Pérez, réussi à stopper l’hémorragie en glanant le moindre petit point. Quand Lando Norris, Oscar Piastri, Charles Leclerc, Carlos Sainz, Lewis Hamilton et George Russell remportaient des Grands Prix, Max Verstappen a su faire le dos rond.

On a découvert cette saison une face inattendue de la personnalité de Max Verstappen, la patience. Il aura fallu attendre 11 Grands Prix de l’Espagne au Brésil, avant de voir le Batave remonter sur la plus haute marche du podium. Après une véritable maestria à Interlagos, Max Verstappen, implacable comme à son habitude, est allé décrocher une quatrième couronne mondiale à Las Vegas. Oui le titre de 2021 était peut-être le plus spectaculaire, mais celui de 2024 a probablement été le plus dur à remporter pour Max Verstappen.

Le point noir ? Le Max Verstappen de 2021 a ressurgi dans ses batailles avec Lando Norris, envoyant à plusieurs reprises son rival en dehors des limites de piste.

La stat folle : Si le Championnat avait commencé après Miami, moment de la saison ou la Max Verstappen n’a plus la meilleure monoplace de la grille, le pilote Red Bull serait tout de même en tête du Championnat à l’arrivée du GP de Las Vegas. Dans ce scénario, il aurait actuellement 11 points d’avance sur Lando Norris et 50 sur Charles Leclerc.

Hugo Pommier (F1Only.fr) – “Pas de quoi entacher une saison modèle”

La saison 2024 de Max Verstappen est véritablement exceptionnelle. On le savait fort, mais il a montré qu’il était réellement le meilleur sur la grille à l’heure actuelle, exploitant le maximum de sa Red Bull lors de chaque week-end ou presque. Comme l’a bien dit son dernier rival pour le titre, Lando Norris, Verstappen domine quand il a la meilleure voiture, mais reste toujours présent quand il ne l’a pas.

Certes, il a bénéficié d’une voiture dominante en tout début de saison, mais il a ensuite fait mieux que résister et les chiffres le prouvent. Il avait 53 points d’avance sur Norris au soir du Grand Prix de Miami, un tournant de la saison d’un point de vue des performances, dès la course numéro six, donc très tôt en 2024. Malgré les difficultés de la Red Bull qui ont suivi et la forme de la McLaren, Verstappen bénéfice actuellement de 63 points d’avance sur Britannique et lui a donc repris des points sur cette période. Cela restera comme une saison remarquable, une régularité à un niveau de performance exceptionnel.

Les polémiques hors piste, liées à son langage en conférence de presse n’en étaient même pas une, mettant plus en avant le ridicule de la situation et de la sanction. En revanche, il faut bien dire qu’il a dépassé les limites, au moins à Mexico avec sa deuxième manœuvre sur Norris, mais cela n’est pas suffisant pour entacher sa saison entière qui restera un modèle du genre.

“Ce qu’ils ont perdu avec le départ d’Adrian Newey” : l’analyse de Button

L’influence du départ d’Adrian Newey de Red Bull a été débattue alors que la domination de l’équipe est en déclin. Max Verstappen est parvenu à surmonter une baisse de régime en milieu de saison pour remporter son quatrième championnat de Formule 1 d’affilée lors du Grand Prix de F1 de Las Vegas.

Mais ce titre était menacé lorsque la compétitivité de la RB20 est retombée après que McLaren a introduit une évolution qui a changé la donne à Miami.

Jenson Button, Champion du monde de F1 2009, a déclaré à Sky Sports que si Newey avait encore été impliqué dans le développement quotidien de Red Bull, il aurait été en mesure tuer le déclin dans l’œuf.

“C’est certain. Tout n’est pas dû à Adrian, à la façon dont ils construisent ces voitures”, a expliqué Button. “Mais il était très doué pour les détails. C’est ce qu’ils ont perdu avec le départ d’Adrian.”

“Il pouvait prendre du recul et ils faisaient l’essentiel de l’aérodynamique, puis il mettait le doigt sur certaines choses et disait ‘ça doit être un peu mieux’. C’est ce qui leur manque.”

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Le légendaire designer automobile a annoncé qu’il quitterait Red Bull plus tôt cette saison et a depuis signé pour Aston Martin, qu’il rejoindra officiellement en mars 2025.

Newey et Jonathan Wheatley sont deux départs très médiatisés d’une équipe qui s’est lourdement battue en interne cette année. Pourtant, leur pilote vedette Verstappen a encore fait son travail sur la piste.

“C’est plus une façon normale de gagner un championnat”, a déclaré Button, qui connaît lui-même bien la situation de devoir gérer un championnat avec de l’avance accumulée en début de saison. “L’année dernière était extrême et restera dans l’histoire. À Bahreïn [en début d’année], ils étaient une demi-seconde plus rapides que tout le monde et nous pensions que ce serait une promenade de santé. Cela a été le cas pendant quelques courses.”

“En dehors de la piste, l’équipe s’est fracturée. Le départ de Newey est un événement majeur. Cela aura-t-il une incidence sur l’année en cours ? Je ne pense pas. Mais c’était la spirale. En regardant Max sur la piste, il semblait serein pour obtenir autant de points que possible à chaque course. Il n’était pas stressé par le fait de ne pas avoir la voiture la plus rapide. Il s’est mis dans la tête qu’il ne gagnerait plus de course [en 2024] et qu’il fallait juste faire de son mieux.”

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Vidéo – La folle carrière d’Adrian Newey en Formule 1

Le youtubeur Sylvain Levy (ex-Vilebrequin) a sorti une longue vidéo retraçant la carrière incroyable d’Adrian Newey.

Le Britannique est probablement l’un des personnages les plus fascinants de l’histoire de la Formule 1, capable de dessiner des voitures Championnes du monde depuis des années.

Adrian Newey a, en effet, remporté 12 Championnats du monde constructeurs et 13 pilotes, le tout avec trois écuries différentes : Williams, McLaren et Red Bull.

L’ingénieur britannique de 65 ans s’est retrouvé particulièrement médiatisé cette année en raison de son choix de quitter l’écurie Red Bull pour rejoindre Aston Martin.

Souvent évoqué pour ses prouesses, son parcours n’est pas forcément connu de tous. Découvrez donc à ce sujet la vidéo postée par Sylvain Levy, sur sa chaîne YouTube nommée Sylvain Lyve : 

 

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Alonso reconnaît que Newey pourrait retarder sa retraite en F1

L’arrivée d’Adrian Newey la saison prochaine chez Aston Martin pourrait avoir une influence sur la longévité de Fernando Alonso en F1, qui aimerait bien profiter en piste du travail de l’ingénieur britannique.

Depuis quelques semaines, c’est désormais officiel, Adrian Newey va rejoindre Aston Martin en 2025 et va donc pouvoir travailler avec Fernando Alonso, pour le plus grand plaisir de l’Espagnol.

Questionné pour savoir si l’arrivée d’Adrian Newey chez Aston Martin pourrait modifier la durée de sa carrière en F1, Alonso a avoué y avoir pensé.

“Je mentirais si je disais que je n’y avais pas pensé”, a-t-il indiqué lors d’une interview sur le site officiel de l’écurie Aston Martin F1.

“Adrian arrivera en mars de l’année prochaine et se consacrera à 2026, alors voyons comment je me sens à la fin de l’année 2026 et si je peux continuer : ce sera une décision que nous prendrons ensemble en tant qu’équipe, avec Lawrence [Stroll], avec Adrian.”

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Alonso à Newey : “J’adorerais travailler avec vous un jour

Fernando Alonso a par ailleurs dévoilé un message envoyé à Adrian Newey lui avouant son envie de travailler avec lui avant qu’il ne signe chez Aston Martin.

“J’espérais qu’Adrian nous rejoindrait lorsqu’il a décidé d’arrêter avec son ancienne équipe”, explique Alonso. “Pour commencer, vous rêvez que cela puisse être une possibilité.”

“Il y a eu quelques rumeurs selon lesquelles il rejoignait différentes équipes et j’ai demandé à Lawrence, à Martin Whitmarsh, à plusieurs personnes de l’équipe si nous avions contacté Adrian.”

“J’ai même fini par le contacter. J’ai son numéro de téléphone et je lui ai envoyé un message : ‘Quelle surprise ! Si jamais vous pensez que vous aimeriez relever un nouveau défi, j’adorerais travailler avec vous un jour’.”

“J’ai ensuite découvert qu’Adrian et Lawrence étaient en contact. Lawrence m’a tenu au courant des négociations. Quand Adrian a décidé de nous rejoindre, j’ai été très heureux mais aussi très fier – fier qu’il veuille travailler avec nous et qu’il croie en notre projet.”

“Cela montre aussi ce que Lawrence peut faire – seul Lawrence peut faire certaines choses. Sa passion pour le sport automobile et sa vision d’Aston Martin sont sans limites.”

“Je n’ai jamais rien vu de tel – quelqu’un d’aussi déterminé, d’aussi passionné. Il est une source d’inspiration pour tous les membres de l’équipe. C’est un privilège de travailler avec lui.”

Alonso restera chez Aston Martin après sa retraite

Fernando Alonso a par ailleurs indiqué qu’il fera toujours partie de l’écurie Aston Martin même après sa retraite en F1.

“La victoire est plus proche avec Adrian que sans lui, c’est certain. Il a un palmarès incroyable en Formule 1”, a ajouté Fernando Alonso. 

“Je suis conscient de ma situation et j’espère pouvoir être là pour conduire cette voiture rapide qu’Adrian produit, mais si elle n’arrive pas à temps pour que je puisse conduire, j’en profiterai quand même parce que je ferai toujours partie de l’équipe et de cette aventure passionnante avec Aston Martin.”

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Marko : La mort de Mateschitz a entraîné le départ de Newey

Helmut Marko estime que le décès de Dietrich Mateschitz, co-fondateur de la marque Red Bull, est “la principale raison” du départ d’Adrian Newey.

La mort de Mateschitz en octobre 2022 a bouleversé la dynamique interne au sein de l’écurie Red Bull, a reconnu un Helmut Marko qui a par ailleurs loué les qualités d’un “entrepreneur charismatique”.

“Bien sûr, la mort de Dietrich Mateschitz a entraîné un certain changement,” a indiqué Marko à la TV autrichienne, ORF. “Il était de facto le seul leader. Il prenait des décisions rapides.”

“C’était un entrepreneur charismatique qui avait aussi beaucoup de vision et était prêt à prendre des risques avec l’équipe de course. Et tout cela a, bien sûr, disparu…”

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Mateschitz, irremplaçable chez Red Bull

Suite au décès du “leader” Mateschitz, des luttes de pouvoir en interne semblent avoir éclaté au sein de l’écurie autrichienne. 

Helmut Marko, conseiller Red Bull, a affirmé que l’organisation interne a dû évoluer suite à la disparition du co-fondateur de la marque, précipitant possiblement le départ de l’emblématique ingénieur britannique, Adrian Newey.

“L’entreprise et tout le reste doivent être organisés différemment, parce qu’on ne trouve pas d’autre personne comme lui, et qu’il ne peut pas être remplacé par quelqu’un d’autre”, poursuit Marko.

“Cela peut aussi faire partie du changement… Je pense que c’est la principale raison pour laquelle Newey a décidé de chercher un nouveau défi.”

Alors que les rumeurs l’envoyaient chez la Scuderia Ferrari, Adrian Newey a finalement décidé de rejoindre le projet Aston Martin, porté par Lawrence Stroll. 

Newey n’est par ailleurs pas le seul membre important de Red Bull à avoir pris la décision de quitter l’écurie. Jonathan Wheatley, directeur sportif, ou encore Will Courtenay, responsable de la stratégie de course, ont ainsi décidé de rejoindre la concurrence.

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Fernando Alonso voit “des choses” chez Aston Martin qu’il n’avait jamais vues ailleurs

Fernando Alonso estime n’avoir jamais été dans une écurie aussi “déterminée” qu’Aston Martin.

L’Espagnol a de quoi comparer puisqu’il a connu plusieurs écuries au cours de ses 21 saisons en F1, notamment Ferrari et McLaren pour citer les deux plus iconiques. 

Toutefois, le double champion du monde affirme voir chez Aston Martin des éléments qu’il n’avait jamais vus ailleurs, mettant en avant son boss Lawrence Stroll, et sa “vision”.

Le Canadien souhaite, en effet, positionner Aston Martin à la tête de la grille et met pour cela des gros moyens, que ce soit via l’usine de l’écurie ou encore par le recrutement de l’ingénieur probablement le plus convoité du sport, Adrian Newey.

Je pense qu’Aston Martin est l’équipe la plus déterminée à laquelle j’ai appartenu au cours de ma carrière”, a indiqué Alonso lors d’une interview diffusée sur la chaîne YouTube de Cognizant, sponsor de son écurie. 

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Alonso : “La vision de Lawrence Stroll est quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant”

L’engagement de cette équipe, la vision de notre leader, Lawrence Stroll, est quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant”, poursuit Alonso.

Et probablement les résultats qu’Aston Martin a obtenus en trois ans d’existence sont sans précédent dans le sport, avec huit podiums l’année dernière, par exemple. Et maintenant, la signature d’Adrian Newey.

Je dirais donc que toutes les équipes sont très similaires, mais Aston Martin est probablement l’équipe qui, comme nous l’avons déjà dit, est l’équipe du futur, parce qu’il [Lawrence Stroll] fait des choses et a des partenaires que je n’ai jamais expérimentés dans aucune autre équipe au cours de ma carrière.

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Les regrets de Claire Williams : “Lawrence Stroll était avec nous !”

Claire Williams, ancienne directrice de l’équipe éponyme, ne reste pas nécessairement dans les souvenirs comme ayant été la meilleure influence pour porter et pérenniser le lourd héritage récolté de son père, Sir Frank Williams, fondateur du team de Grove.

Néanmoins, l’équipe a trouvé le moyen de rester en F1 et maintenir le légendaire nom sur la grille. Désormais propriété du fonds d’investissement Dorilton Capital, Williams a été l’un des artisans du parcours de Lance Stroll en Formule 1, lorsque le jeune pilote a été placé dans un baquet pour faire ses armes dans la discipline reine après son passage par les séries juniors.

Les grandes manoeuvres de Lawrence Stroll

Avec le recul, Claire Williams regrette que Lawrence Stroll, le puissant et ambitieux homme d’affaires et père du pilote canadien, n’ait pas réalisé avec Williams ce qu’il a finalement entrepris avec Aston Martin, après avoir racheté l’équipe Racing Point (Force India).

Lance Stroll a fait ses débuts chez Williams en 2017 avec un soutien important de son père, mais l’ensemble de l’influente famille a quitté Williams en 2019 pour rejoindre Force India. L’entrepreneur visionnaire a accéléré la sortie de l’équipe basée à Silverstone de son placement sous administration financière et, depuis lors, Aston Martin n’a cessé de se renforcer, allant jusqu’à signer des noms comme Sebastian Vettel, Fernando Alonso, ou, côté technique, Adrian Newey.

Une usine high-tech de toute beauté a été construite à Silverstone ces dernières années à force d’investissements de dizaines de millions de dollars. Elle comprend notamment un simulateur et une soufflerie dernier cri. Plusieurs grands noms de l’ingénierie de la Formule 1 ont rejoint l’équipe, dont le plus important a été annoncé en septembre : Adrian Newey.  Il participera activement à la mise en place du projet 2026, lorsque les nouvelles réglementations techniques seront introduites en F1, amenant tous les teams à repartir d’une feuille blanche.

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Les regrets de Claire Williams

Pour Claire Williams, le recrutement de Newey, qui a lui aussi apporté son lot de succès au team anglais, est un coup magnifique.

“Je pense qu’il en vaut la peine. Adrian est un génie absolu. Il a passé beaucoup de temps chez Williams. Il est responsable d’une grande partie de nos championnats du monde, avec l’ensemble de l’équipe. Vous avez vu le succès qu’il a eu par la suite. C’était un coup de génie de la part de Lawrence Stroll. L’argent qui accompagne la victoire au championnat vaut tout ce qu’il est payé. Il est tellement bon”, a déclaré Claire Williams pour le podcast Business of Sports.

Claire Williams a cédé l’équipe de son père à Dorilton Capital en 2020. Les investisseurs font confiance à James Vowles, ex-protégé de Toto Wolff, qui est lui-même un insider de longue date de Williams et Mercedes, en qualité de team principal.

Claire Williams estime toujours à ce jour que le COVID-19 était le “dernier clou dans le cercueil” du projet tel qu’elle était capable de le mener et nourrit certains regrets quant au fait de voir Adrian Newey et Lawrence Stroll se lancer dans la résurrection d’un team de milieu de grille…qui n’est pas Williams. “Oui, cela me rend folle parce que Lawrence était avec nous”, concède-t-elle.

L’équipe basée à Grove demeure néanmoins dans une dynamique intéressante et ne déplore plus les mêmes difficultés que sous le management de Claire Williams. Le team a dépensé beaucoup d’argent pour améliorer ses installations et accueillera Carlos Sainz Jr, en partance de Ferrari, la saison prochaine pour faire équipe avec Alex Albon.

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Newey admet sa « surprise totale » de voir la RB19 si dominante en 2023

Le directeur technique de l’équipe Red Bull, Adrian Newey, a déclaré que les performances dominantes de la RB19 lors de la campagne 2023 de Formule 1 ont été pour lui « une surprise totale ».

En 2022, la Formule 1 a introduit une toute nouvelle règlementation technique qui favorise l’effet de sol sur les monoplaces et l’équipe Red Bull a été celle qui a le mieux interprété ces nouvelles règles, ce qui lui a permis de remporter le championnat du monde en 2022.

Avec très peu de changements dans la règlementation pour 2023, Adrian Newey s’attendait logiquement à voir la concurrence réduire considérablement l’écart avec Red Bull, mais au lieu de cela, l’équipe de Milton Keynes a signé une campagne dominante avec pas moins de 21 victoires sur les 22 courses disputées.

Interrogé par le magazine Top Gear pour savoir s’il avait été surpris de constater à quel point la RB19 était une monoplace dominante en 2023 malgré le fait que les règles n’ont pas évolué d’une année à l’autre, Adrian Newey a répondu : « C’est effectivement le cas, c’est une surprise totale. »

« Pour la saison 22, nous avons connu le plus grand changement réglementaire côté châssis depuis 1983, avec le retour aux voitures venturi. »

« Nous pensions qu’à l’approche de la deuxième année, avec presque aucun changement de réglementation au cours de l’hiver et avec ce qui est en fait une voiture évolutive, notre avantage serait diminué, voire éradiqué. De toute évidence, ce n’est pas ainsi que les choses se sont déroulées. »

Avant que les nouvelles règles ne soient introduites en 2022, Adrian Newey n’avait jamais caché qu’il n’était pas fan de la nouvelle règlementation avant de finalement changer d’avis. Cependant, lorsqu’on souligne à quel point il semble être au meilleur de sa forme lorsque les règles changent, le Britannique répond : « J’ai toujours apprécié les évolutions règlementaires. »

« Pas seulement à cause des failles qui peuvent exister, mais aussi comprendre les exigences de la règlementation et la manière dont elle affecte les principes fondamentaux de la configuration de la voiture. »

« Pour 2022, nous devions faire certaines choses différemment. C’était le retour de l’effet de sol – venturi – et j’étais certainement conscient des pièges ayant travaillé en IndyCar avec ce format [au cours des années 80]. »

« Le rebond [marsouinage] n’est pas simplement dû à la forme aérodynamique de la voiture, il existe d’autres facteurs – les caractéristiques de la suspension, la rigidité de la carrosserie – et lorsque nous avons conçu la RB18 [de 2022], nous en avons été très conscients. Nous avons eu un peu de marsouinage au tout début mais nous étions au top dès la première course. »

Lorsqu’on lui demande pourquoi selon lui personne d’autre n’a compris comment éviter le marsouinage en début de saison, Newey a répondu : « Simuler des rebonds en soufflerie et encore plus en CFD n’est pas évident. »

« Il s’agit d’un problème passager et la voiture ne bouge pas par rapport à la piste. Vous ne le voyez pas si vous ne le cherchez pas. C’est le problème avec tous les outils de simulation. »

« Ils dépendent de ce que vous y mettez. Si vous n’avez pas regardé au bon endroit et mis les bonnes choses, vous n’obtiendrez pas les bonnes réponses. »