La FIA rejette la demande de révision de McLaren

McLaren n’a pas reçu gain de cause auprès de la FIA. L’écurie britannique demandait à ce que la pénalité de Lando Norris reçue à l’occasion du Grand Prix des États-Unis soit annulée.

La semaine dernière à Austin, Lando Norris s’est vu privé d’une troisième marche sur le podium après avoir été jugé responsable d’avoir dépassé Max Verstappen en étant allé en dehors des limites de piste. Ce jeudi, en amont du Grand Prix du Mexique, McLaren a déposé une demande de droit de regard sur la pénalité de Lando Norris, première étape pour tenter de faire annuler sa sanction.

Toutefois, après examen, l’instance dirigeante de la F1 a rejeté le recours de McLaren faute d’avoir fourni un nouvel élément de preuve.

Les éléments ou preuves apportées par McLaren

McLaren, représenté par M. Singh, a déclaré qu’il y avait un nouvel élément significatif et pertinent qui n’était pas disponible pour McLaren au moment où les commissaires ont pris leur décision (dans le document 69), à savoir :

a. Le document de la décision contenait une déclaration qui était incorrecte et qui prouvait qu’une erreur objective, mesurable et prouvable avait été commise par les commissaires.

b. La déclaration était la suivante : “La voiture 4 dépassait la voiture 1 par l’extérieur, mais n’était pas à la hauteur de la voiture 1 à la corde.

c. que la déclaration ci-dessus était erronée parce que McLaren avait la preuve que la voiture 4 avait déjà dépassé et était devant la voiture 1 “dans la zone de freinage

d. Que cette erreur est significative et pertinente, qu’elle est nouvelle et que McLaren n’en disposait pas au moment de la décision.

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La décision des commissaires

Les commissaires de course estiment qu’il est important d’identifier quel était « l’élément » proposé dans cette affaire. En se référant à la pétition de McLaren, le quatrième point indique que la prétendue « erreur » contenue dans la décision écrite des commissaires est l’élément en question. Cette « erreur » serait l’analyse des commissaires selon laquelle la voiture 4 était la voiture qui dépassait, alors que McLaren soutenait que la voiture 4 avait déjà effectué un dépassement.

“Plutôt que de déterminer si cette requête répond à l’un ou l’autre des critères, les commissaires ont décidé de se concentrer sur la question de l’un des critères, à savoir la pertinence. ”

”En ce qui concerne la pertinence, McLaren semble soutenir que la conclusion des commissaires selon laquelle « la voiture 4 n’était pas à la hauteur de la voiture 1 à la corde » était une erreur et que la voiture 4 avait dépassé la voiture 1 avant la corde (et donc que la voiture 1 était la voiture qui dépassait) et que cette erreur revendiquée est en soi un nouvel élément. Ceci n’est pas soutenable. Un recours en révision vise à corriger une erreur (de fait ou de droit) dans une décision. Tout nouvel élément doit démontrer cette erreur. L’erreur dont l’existence doit être démontrée ne peut être en soi l’élément visé à l’article 14.”

“En l’espèce, l’idée que la décision écrite (document numéro 69) était l’élément nouveau significatif et pertinent, ou qu’une erreur de fait ou de droit avait été commise dans la décision n’est pas pertinente. Qu’une erreur dans la décision était un élément nouveau, n’est pas soutenable et est donc rejetée.”

“En conséquence, comme il n’y a pas d’élément nouveau pertinent, la requête est rejetée.”

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Les commissaires “sont de vrais amateurs” selon Jacques Villeneuve

Jacques Villeneuve, ancien pilote de Formule 1 et Champion du monde en 1997, estime que les commissaires de course ont fait preuve d’amateurisme au moment de rendre une décision sur la bataille entre Max Verstappen et Lando Norris à Austin.

Selon le consultant Canal +, la pénalité infligée à Norris était justifiée, mais il ajoute que le pilote Red Bull aurait dû lui aussi être pénalisé.

Les commissaires ont gâché la fin de course. Au départ, Max mérite-t-il une pénalité pour avoir poussé Lando complètement hors de la piste ? Oui. Regardons l’incident au cours duquel Lando a été sanctionné. Lando a-t-il réaccéléré alors qu’il se trouvait à l’extérieur de la piste ? Oui, il l’a fait. Était-il en tête à la corde ? C’est difficile à voir vu l’angle, mais c’est possible. Pourquoi est-il sorti de la piste ? Parce qu’il a été poussé hors de la piste. Il a pris l’avantage, mais Max n’a pas pris le virage. Ils étaient tous les deux hors-piste”, a-t-il déclaré à CanadaCasino.ca.

Le Canadien insiste et se demande encore pourquoi Max Verstappen n’a-t-il pas reçu lui aussi une pénalité de cinq secondes.

Les règles sont claires. Quand une voiture pousse une autre personne hors de la piste, elle reçoit une pénalité de cinq secondes. Norris et Max auraient tous les deux dû avoir une pénalité. Un incident n’excuse pas l’autre. Cela aurait permis à Norris d’être troisième et à Max d’être cinquième”, a poursuivi Villeneuve.

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De gros points perdus par Norris ? 

Si l’on suit le raisonnement du Champion du monde 97, Lando Norris aurait alors pu rattraper de précieux points sur le pilote Red Bull, actuel leader du championnat des pilotes.

Les commissaires n’ont pas fait preuve d’équité. Si vous voulez être strict sur les règles, appliquez-les à tout le monde. Cela fait une énorme différence et cela a un réel impact sur le championnat. Si les deux pilotes avaient été pénalisés, Norris aurait eu [trois] points de plus et Max en aurait eu [cinq] de moins, ainsi que deux points supplémentaires pour McLaren grâce à Piastri. Ils n’ont même pas reconnu que Max avait poussé Norris hors de la piste. Ils n’ont même pas regardé. Ce sont de vrais amateurs”, a-t-il ajouté.

Il conclut en rappelant que les fans de F1 veulent voir de la cohérence dans les décisions des commissaires.

“Les commissaires ont fait preuve d’incompétence en ne voyant pas ce qui se passait. Les gens veulent de la cohérence. Cela ne devrait pas être basé sur les résultats de l’action d’un pilote. Cela doit être basé sur l’action elle-même. Parce que Norris a pris l’avantage, ils l’ont pénalisé tout en ignorant qui a commencé. Il s’agissait de deux incidents distincts. Les deux auraient dû être pénalisés de cinq secondes. C’est très clair dans le règlement.

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Leclerc : “Max a toujours été à la limite de la réglementation”

Charles Leclerc, pilote de la Scuderia Ferrari, a déclaré en conférence de presse que Max Verstappen flirtait toujours avec la limite de la réglementation lorsqu’il pilotait.

Moins d’une semaine après l’arrivée du Grand Prix des États-Unis et la très controversée pénalité de cinq secondes infligée à Lando Norris, les débats font toujours rage. McLaren a finalement demandé une révision du résultat du Grand Prix, dans le but de réattribuer la troisième place à Lando Norris.

Pour rappel, Lando Norris est allé dépasser Max Verstappen dans les derniers tours de la course pour le gain de la troisième position. Toutefois, le pilote McLaren a complété son dépassement en ayant dépassé les limites de piste, largement accompagné en dehors des lignes de course par Max Verstappen.

Rival de Max Verstappen depuis ses plus tendres années en karting, Charles Leclerc s’est lui aussi frotté à de multiples reprises au pilote Red Bull. On se rappellera de leurs batailles au Grand Prix d’Autriche 2019 ou au Grand Prix de Bahreïn 2022.

Interrogé en amont du Grand Prix du Mexique sur le style de pilotage de Max Verstappen, le pilote Ferrari a reconnu que son adversaire néerlandais ne facilitait jamais la tâche.

Max a toujours été à la limite de la réglementation, mais c’est ce qui rend les courses contre Max si excitantes. Et c’est aussi pour cela que j’aime vraiment me battre avec lui, parce que vous savez qu’il ne vous laissera jamais de place et qu’il sera toujours à la limite du règlement. C’est ce qui rend ces combats très excitants.

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Une règlementation à revoir ? 

S’exprimant sur la controverse autour de la bataille entre Max Verstappen et Lando Norris à Austin, Charles Leclerc reconnait qu’il y peut-être des choses à revoir dans la règlementation de la FIA.

Cela dit, j’ai l’impression qu’il y a quelques points à Austin que j’ai vus et dont nous devrions peut-être discuter avec la FIA parce que j’ai l’impression que les pénalités ont parfois été un peu trop sévères et nous devons nous assurer que nous sommes tous alignés, la FIA et nous les pilotes, afin de nous assurer que ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire est clair. Quand je dis cela, c’est plus à propos du dépassement d’Oscar [Piastri] le samedi, je pense, qui pour moi ne méritait pas vraiment une pénalité”, a conclu le vainqueur du Grand Prix des États-Unis.

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Oscar Piastri répond à Marko : “Certainement pas intéressé” par un transfert Red Bull

Oscar Piastri a répondu de manière ferme à Helmut Marko, qui a annoncé à la presse qu’une prise de contact active s’était tenue entre son management et celui de Red Bull en vue d’un volant dans l’équipe de Milton Keynes.

Piastri a fait ses débuts en Formule 1 avec McLaren en 2023 à la suite d’une saga l’ayant vu refuser le volant Alpine dans une affaire qui a fini devant le Comité de reconnaissance des contrats de la F1. L’Australien et a fait tourner les têtes depuis en remportant ses premières victoires en F1 en 2024 lors des GP de Hongrie et d’Azerbaïdjan. Cependant, la rumeur d’un nouveau rebondissement dans sa carrière a récemment émergé.

À la veille du Grand Prix du Mexique, une course que McLaren aborde avec 40 points d’avance sur Red Bull en tête du championnat des constructeurs, le conseiller de Red Bull, Helmut Marko, a lâché une bombe en affirmant que leur ex-pilote Mark Webber, aujourd’hui manager de Piastri, essayait de faire bouger les choses.

“Disons les choses comme elles sont : Mark Webber cherche intensément à discuter”, a déclaré Marko à F1-Insider.com.

Cependant, Piastri a eu l’occasion de répondre avant le GP du Mexique et a clairement fait savoir qu’il ne rejoindrait pas Red Bull, ajoutant une boutade à l’adresse de Marko pour faire bonne mesure dans la dernière bataille verbale entre les camps McLaren et Red Bull.

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Interrogé par les médias sur l’éventualité d’un transfert chez Red Bull basé sur les envies de discussions de Webber, Piastri a répondu : “Certainement pas. Je suis très heureux là où je suis.”

“Je suis sous contrat pour les deux prochaines années et je ne cherche certainement pas à aller ailleurs. Il ne se passerait donc pas une semaine en F1 sans qu’Helmut ne fasse quelques commentaires !”

L’avenir de Sergio Perez au sein de Red Bull Racing est redevenu un sujet de discussion majeur, surtout après le retour impressionnant de Liam Lawson au sein de l’équipe junior VCARB à Austin, tandis que Red Bull a également un prétendant au titre en F2, Isack Hadjar, et Ayumu Iwasa en Super Formula, qui attendent dans les coulisses.

Lorsqu’il lui a été demandé s’il avait été surpris par l’intérêt de Red Bull à son égard, Piastri a répondu : “Pas vraiment. Je veux dire, c’est un beau compliment, je dirais ! Mais, encore une fois, je suis très heureux de ma situation. Ils ont un grand nombre de pilotes qu’ils peuvent choisir s’ils le souhaitent.”

Piastri occupe la quatrième place du classement du championnat des pilotes de F1 2024 à cinq manches de la fin, à 50 points de son coéquipier de McLaren, Lando Norris, qui aborde un week-end de course crucial au Mexique s’il veut maintenir ses espoirs de titre en vie. Le leader du championnat, Max Verstappen, a porté son avance à 57 points après Austin au volant de sa Red Bull.

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McLaren demande un droit de révision pour la pénalité de Norris à Austin

McLaren va tenter de convaincre la FIA de revoir la décision prise à Austin où Lando Norris avait reçu cinq secondes de pénalité après son dépassement hors piste sur Max Verstappen.

Cet incident entre les deux rivaux au championnat en fin de course aux États-Unis a été un des principaux sujets de discussion dans le paddock à Austin dimanche dernier.

Au tour 52, Norris voyait enfin une opportunité de dépasser Verstappen pour la troisième marche du podium. Devant le Néerlandais au moment d’aborder le freinage du virage 12, le pilote McLaren se retrouve bel et bien derrière la Red Bull à la corde, et cela a son importance. 

En effet, les commissaires avaient alors indiqué que “selon les lignes directrices sur les normes de pilotage, Norris avait perdu le ‘droit’ de prendre le virage.” Malgré cela, la Britannique a tout de même tenté de passer Verstappen par l’extérieur, ce qu’il a réussi mais en passant largement en dehors des limites de piste, lui valant une pénalité de cinq secondes à l’arrivée et la perte de son podium.

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Audience prévue ce vendredi à 22h30 (heure française)

Quelques jours après cet incident, McLaren a donc demandé un droit de révision concernant cette pénalité, alors qu’Andrea Stella ne semblait, dans un premier temps, pas convaincu par cette idée. 

“Je pense qu’il n’existe pas de nouvelles preuves pertinentes”, avait indiqué Stella, le directeur de l’écurie McLaren. “Les uniques preuves que nous avons utilisées jusqu’à présent pour évaluer notre interprétation, en désaccord avec les commissaires, sont déjà disponibles ! Si l’on ouvrait un droit de révision, je ne pense pas qu’il sera couronné de succès. Il n’est pas nécessaire d’avoir de nouvelles preuves. Il s’agit juste d’une question d’interprétation…”

L’écurie britannique a donc revu sa position et devra convaincre la FIA ce vendredi à 22h30 (heure française) avec un ou des nouveaux éléments pertinents qui n’étaient pas à sa disposition au moment de la décision de pénaliser Norris.

Il est bon de noter que de manière générale, ces droits de révision sont refusés par la FIA. Cette demande de McLaren a donc très peu de chances d’aboutir. Toutefois, en cas d’annulation de la pénalité reçue, Lando Norris récupérerait la troisième place devant Max Verstappen. Alors que 57 points séparent les deux hommes en tête du championnat, cet écart descendrait alors à 51 points.

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Red Bull laisse entrevoir des discussions avec Piastri

Helmut Marko, conseiller spécial de l’écurie Red Bull en F1, a révélé que Mark Webber entretenait des discussions avec l’écurie autrichienne dans l’optique d’un éventuel transfert.

Oscar Piastri, coéquipier de Lando Norris chez McLaren, réalise une saison 2024 plutôt réussie, auréolée de deux victoires en Grand Prix. Une performance impressionnante alors que le jeune australien n’a pas encore deux saisons pleines à son compteur. Son manager, Mark Webber, a largement œuvré en coulisses pour libérer son poulain de son engagement avec Alpine pour l’envoyer chez McLaren en amont de la saison 2023 de F1.

De son côté, Mark Webber a bien connu Red Bull puisqu’il a couru avec l’écurie autrichienne de 2007 à 2013, remportant neuf victoires en Grand Prix. Selon le Dr Helmut Marko, l’ancien pilote de F1 fait aujourd’hui tout son possible pour entretenir des discussions avec son ancienne écurie.

Malgré ses bonnes performances en course avec McLaren, Helmut Marko laisse entendre que le coéquipier de Lando Norris pourrait une nouvelle fois plier bagage pour rejoindre une nouvelle écurie en F1.

Christian Horner, le directeur de l’équipe Red Bull, a récemment parlé de George Russell comme une option potentielle pour 2026, mais il ne faut pas oublier que d’autres pilotes issus du giron Red Bull lorgnent déjà sur une place dans l’écurie mère.

Toujours très bavard dans le paddock et prêt à mettre la pression sur un pilote, Helmut Marko a clairement laissé entendre que Mark Webber pensait à Red Bull pour y placer son pilote.

Disons les choses comme elles sont : Mark Webber cherche intensément à discuter avec nous”, a déclaré le conseiller autrichien à F1-Insider.

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À la place de Verstappen ou de Pérez ?

Les rumeurs envoyant Oscar Piastri chez Red Bull commencent à gagner en intensité, surtout depuis que McLaren a décidé de focaliser ses efforts sur Lando Norris afin de décrocher son premier titre de Champion du monde de F1. De son côté, Oscar Piastri a indirectement reçu la consigne d’aider son voisin de garage à décrocher ce titre mondial.

Une situation qui ne doit pas ravir Mark Webber, condamné au même sort chez Red Bull quand il était équipier de Sebastian Vettel.

En associant Oscar Piastri à Max Verstappen, Red Bull ne ferait-elle pas une mauvaise opération, risquant de reproduire la lutte intestine à Mercedes lors de la saison 2016 (opposant Hamilton à Rosberg). Toutefois, si Max Verstappen venait à quitter Red Bull, il pourrait alors devenir la nouvelle pépite de la firme autrichienne.

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Alonso pensait arrêter sa carrière en F1 en 2009 au volant d’une McLaren

Fernando Alonso, pilote pour Aston Martin, était convaincu que sa carrière en Formule 1 allait s’arrêter à l’issue de la saison 2009, au volant d’une McLaren.

En 2006, Fernando Alonso régnait sur la F1 et s’apprêtait à démarrer une autre partie de sa carrière, avec McLaren, Ron Dennis et un petit rookie portant le nom de Lewis Hamilton. Ayant signé un contrat de trois ans avec l’écurie britannique, Fernando Alonso se voyait déjà remporter de nombreuses courses et d’autres titres de Champion du monde de F1, pour finalement prendre sa retraite en 2009. Malheureusement pour lui, tout ne s’est pas passé comme prévu.

Son contrat avec McLaren a été écourté, la faute à une mauvaise entente avec son jeune coéquipier, le scandale du “Spygate” et un titre manqué d’un petit point. Vexé, Fernando Alonso est retourné chez Renault en 2008, avant de rejoindre Ferrari à l’orée de la saison 2010. En 2015, le natif d’Oviedo tente une nouvelle fois l’aventure McLaren, sans succès. Il a ensuite pris un break avec la F1 en 2019 et 2020 avant de reprendre du service pour Alpine et pour finalement arriver aujourd’hui chez Aston Martin.

Âgé de 43 ans, le double Champion du monde va passer ce week-end la barre des 400 participations à un Grand Prix de F1, loin de ce qu’il imaginait.

Je ne pensais pas vraiment à l’avenir”, a-t-il déclaré au podcast Beyond The Grid quand on lui a demandé ce que le Fernando Alonso de 19 ans pensait faire en F1. “J’étais un pilote qui, vous savez, rêvait de conduire en Formule 1, de disputer sa première course. Je dirais que je n’avais pas de feuille de route claire pour ma carrière, je ne savais pas exactement quelle serait la prochaine course, quelle serait ma prochaine équipe, j’improvisais.

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Une longévité record en F1

Fernando Alonso a également révélé pendant le podcast qu’il avait la ferme intention de quitter la F1 à la fin des années 2000.

Je dirais que lorsque j’ai remporté le championnat en 2006 et que j’ai rejoint McLaren, j’avais un contrat de trois ans – 2007, 2008 et 2009. J’étais sûr à 99 % que 2009 serait ma dernière saison de Formule 1. C’était mon plan. Un plan très clair dans ma tête. J’ai remporté le championnat en 2005, puis en 2006, j’ai rejoint McLaren pour trois ans et c’était mon dernier contrat dans ma tête.”

“J’ai donc signé ce contrat avec McLaren et j’espérais gagner d’autres championnats, d’autres courses. Mais après la Formule 1, il y a une autre vie à l’extérieur. Je me disais que j’aurais une famille, que je ferais des choses normales, des journées normales.”

“Je ne pense pas que Fernando Alonso, le jeune pilote Minardi 2001 de 19 ans, ait un jour pensé participer à 400 Grands Prix, parce que je ne pensais pas trop à l’avenir”, a conclu le pilote Aston Martin.

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Martin Brundle demande a ce que les règles de course soient “sérieusement modifiées”

Martin Brundle, commentateur pour la télévision britannique estime qu’il faut apporter de « sérieuse modification » aux règlementations de la FIA après la controverse entourant la bataille Norris-Verstappen en toute fin du Grand Prix des États-Unis.

Pour rappel, Lando Norris a complété son dépassement sur Max Verstappen en dépassant les limites de piste. Toutefois, le pilote Red Bull n’avait pas vraiment laissé d’autres choix possibles au pilote McLaren. À quelques secondes de passer la ligne d’arrivée en troisième position, Lando Norris a finalement écopé d’une pénalité de cinq secondes, le reléguant en quatrième place, derrière Max Verstappen.

Dans sa chronique d’après course sur Sky Sports F1, Brundle a dénoncé les infrastructures des circuits modernes que la F1 utilise.

“Nous avons vu lors du GP d’Autriche qu’une simple bande de gravier et d’autres éléments du circuit peuvent dissuader les pilotes de sortir de la piste, sans avoir de hauts trottoirs qui peuvent dangereusement propulser les voitures en l’air”, a-t-il déclaré. « Cela coûte de l’argent de remplacer et de remettre en état ces éléments pour les courses de motos, mais à l’échelle de la F1, ce n’est pas cher.

Les tracés des circuits et les sorties de piste créent les problèmes, et les règles de conduite toujours plus complexes ne parviennent pas à gérer tous les problèmes inévitables et variés. Ne vous contentez pas de blâmer les commissaires, ce n’est pas juste et cela ne résoudra pas le problème. Les règles de conduite ont besoin d’une sérieuse révision et d’une grande simplification.

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Et le “Let them race” dans tout ça ? 

Martin Brundle pointe également du doigt des incohérences dans les décisions, prenant en exemple le cas Bottas-Russell et se rappelle avec nostalgie du temps où l’on demandait aux commissaires de laisser les pilotes courir, le fameux “let them race”.

“Je ne sais pas ce qu’il est advenu de l’approche ‘laissez-les courir’ d’il y a quelque temps, qui fonctionnait raisonnablement bien”, a-t-il ajouté. “En ce qui me concerne, si vous dépassez une voiture à l’intérieur d’un virage, tout en conservant le contrôle de la monoplace, et en restant dans les limites de la piste, alors vous avez gagné le virage et vous pouvez prendre la ligne de course normale à la sortie, et c’est au pilote qui a été dépassé de céder, de ne pas appuyer sur l’accélérateur et de sortir inévitablement de la trajectoire.

“George Russell a écopé d’une pénalité déraisonnable pour cette raison à Austin, car les directives devaient être appliquées. Comme d’autres l’ont fait. Si Russell a été pénalisé pour avoir fait sortir Valtteri Bottas au large, Verstappen n’aurait-il pas dû être pénalisé pour avoir fait sortir Norris au large dans le même virage ?”, a conclu Martin Brundle. 

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Revivez la bataille Verstappen-Norris à travers leurs échanges radio

Si vous avez passé le week-end dans une grotte, alors vous avez probablement manqué la controverse autour du dépassement de Lando Norris sur Max Verstappen dans les derniers tours du Grand Prix des États-Unis.

Le pilote McLaren pensait avoir fait le plus dur en dépassant la Red Bull de Max Verstappen, mais la direction de course a décidé de lui infliger une pénalité de cinq secondes pour avoir complété son dépassement en dehors des limites de piste.

Depuis, la FIA a dévoilé les échanges radio entre les deux pilotes ainsi que leurs ingénieurs respectifs.

Tour 52 : Norris passe Verstappen

Verstappen : « Il m’a dépassé en dehors de la piste ».

Norris : « Je pense que j’étais devant à l’apex, faites-moi savoir si vous pensez le contraire. »

Joseph (McLaren) : « Nous pensons que tu étais devant à l’apex. »

Tour 53 : Norris coupe agressivement la trajectoire devant Verstappen dans le virage 1.

Verstappen : « Il faut qu’il rende la position ».

Lambiase (Red Bull) : « Nous sommes sur le coup Max. Nous le savons. Et nous avons aussi vu le mouvement au freinage dans le [virage] 1. »

Tour 54 : Norris détient une avance de 1,7 seconde sur Verstappen.

Lambiase : « Les commissaires regardent ça, Max. »

Joseph : « Donc notre opinion est : vous étiez devant à l’apex, les deux voitures sont sorties de la piste. »

Norris : « Oui, il est également sorti de la piste. Donc c’était clair. »

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Tour 55 : Norris sort large dans le dernier virage.

Lambiase : « Max aussi, Lando a dépassé les limites de la piste. Je m’attends à une pénalité rien que pour ça, donc continue de tout donner. »

Tour 56 : McLaren avertit son pilote quant aux limites de piste.

Joseph : « Alors, Lando, nous avons eu notre troisième infraction, concernant les limites de la piste, et je sais que tu le sais. Donc plus de dépassement de limites. Plus jamais. »

Drapeau à damier : Norris écope d’une pénalité de cinq, ce qui le fait passer de la troisième à la quatrième place.

Norris : « Eh bien, je suppose que j’ai reçu une pénalité de cinq secondes ? »

Joseph : « Oui, ils t’ont donné cinq secondes à la fin pour avoir quitté la piste et pris l’avantage. Je ne sais pas trop pourquoi. »

Norris : « Ah oui, alors j’aurais dû retourner derrière lui, n’est-ce pas ? »

Horner : « Bien joué, mon pote, tu as bien roulé. Nous n’avons pas été aussi compétitifs que nous aurions dû l’être dans le deuxième relais, mais tu mérites ce podium aujourd’hui. »

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Verstappen : « Argh ! Mon Dieu ! C’était une course difficile. Oui, j’ai tout essayé. Avec la défense, au moins c’était amusant. C’est juste un peu bizarre qu’on puisse doubler en dehors de la piste. »

Lambiase : « Eh bien, vous ne pouvez pas. Et la FIA a rectifié le tir, alors voilà. »

Liam Lawson est un “homme d’avenir” selon Helmut Marko , quid de Sergio Pérez ?

Liam Lawson a fait un retour plus que remarqué en F1. Celui qui est venu remplacer Daniel Ricciardo chez Visa Cash App Racing Bull (VCARB) a marqué des points au championnat et dans le cœur des dirigeants de Red Bull.

Liam Lawson le sait, il est actuellement observé de près par Red Bull et force est de constater qu’il n’a pas failli à sa mission tout au long du week-end de course du Grand Prix des États-Unis. Il ne s’est pas laissé marcher dessus par Fernando Alonso, il a performé en qualifications et en course sprint et enfin, il a marqué des points à l’arrivée de la course principale alors qu’il s’élançait depuis la 19e place sur la grille de départ. De quoi satisfaire Helmut Marko, conseiller spécial auprès de l’écurie Red Bull en F1 qui voit en Lawson un “homme d’avenir”.

« Ses débuts ont été excellents”, a déclaré Marko à Sky Deutschland. “Cela s’est déjà vu en Q1, où il a réalisé le troisième meilleur temps. Il a contrôlé la course à tout moment et a effectué de très bons dépassements. Il faut mettre les jeunes dans la voiture et cela fonctionne. C’est définitivement un homme d’avenir.

Les performances de Liam Lawson ont également été remarquées par Christian Horner, le directeur de l’écurie Red Bull.

Je pense qu’il a réalisé un grand prix exceptionnel. Il est parti de la 19e place, a terminé dans les points, a fait de superbes dépassements, il peut donc être satisfait”, a conclu le Britannique.

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Face aux bons résultats de Liam Lawson, sont mis en évidence les failles de Sergio Pérez, en grand danger chez Red Bull. Le Mexicain a une nouvelle fois vécu un week-end compliqué, encore une fois distancé par son coéquipier chez Red Bull, Max Verstappen. Ses récents déboires ont même fait naitre des bruits de couloirs, évoquant un possible départ en retraite du pilote à l’issue de son Grand Prix national, le Grand Prix de Mexico City le week-end prochain.

C’est une rumeur”, a assuré Helmut Marko. “Il dit lui-même qu’il n’y a rien de vrai là-dedans”, avant d’ajouter : “Voyons voir, mais il doit améliorer ses performances.”

Red Bull sous la menace de Ferrari

Alors que le titre constructeur semble s’éloigner pour Red Bull, c’est maintenant sa deuxième place au classement qui est menacée par Ferrari. Selon Christian Horner, le retour aux affaires de Ferrari vient du fait que l’écurie italienne peut compter sur les performances de ses deux pilotes.

Ils ont été très, très forts”, a-t-il déclaré aux médias. “Ils ont deux pilotes qui se battent aux avant-postes. McLaren aussi, leurs pilotes, il n’y a pas un grand déficit entre eux. C’est donc là que nous avons vraiment besoin que Checo entre en jeu pour le Championnat des constructeurs.”

J’espère que le soutien qu’il recevra au Mexique lui donnera un coup de pouce”, a conclu Christian Horner

Ferrari ne compte aujourd’hui plus que huit points de retard sur Red Bull.

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McLaren estime inutile de demander un droit de révision à la FIA

Qu’elle soit injuste ou non, la pénalité infligée à Lando Norris lors du Grand Prix des Etats-Unis ayant eu pour conséquence de voir le pilote anglais perdre la troisième place du podium au profit de son adversaire direct dans la course au titre, Max Verstappen, ne sera plus contestée par l’équipe McLaren.

Le team anglais a fait savoir de manière élaborée en quoi son interprétation des circonstances de course ayant mené à la pénalité de Norris, amené hors-piste par un Verstappen qui défendait sur un dépassement de la McLaren, différait largement de l’interprétation faite par les commissaires à la fois de la situation et du règlement sportif.

Néanmoins, Andrea Stella, directeur de l’équipe McLaren, souhaite désormais mettre cet épisode derrière et se concentrer sur les dernières épreuves de la saison, au terme desquelles le team peut encore briguer les deux couronnes mondiales 2024.

McLaren pourrait disposer d’un droit de révision de la décision prise par la FIA. Pour cela, il lui faudrait présenter d’ici jeudi une pièce significative et pertinente, qui n’aurait pas été évaluée par les commissaires lors de leur prise de décision initiale.

Lire aussi : Max Verstappen exploite-t-il une faille dans la règlementation de la FIA ?

Au-delà du fait que McLaren estime que la décision des commissaires n’avait absolument pas besoin d’être prise si hâtivement pendant la course et que les pilotes auraient dû être entendus après la course, il semble qu’aucun élément ne sera soumis par l’équipe anglaise, qui estime que les commissaires disposaient déjà, au moment de leur décision, de tout ce qui était nécessaire pour ne pas charger Norris, voire pénaliser Verstappen. 

« Je pense qu’il n’existe pas de nouvelles preuves pertinentes », estime ainsi Andrea Stella. « Les uniques preuves que nous avons utilisées jusqu’à présent pour évaluer notre interprétation, en désaccord avec les commissaires, sont déjà disponibles ! »

 « Si l’on ouvrait un droit de révision, je ne pense pas qu’il sera couronné de succès. Il n’est pas nécessaire d’avoir de nouvelles preuves. Il s’agit juste une question d’interprétation… »

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Max Verstappen exploite-t-il une faille dans la règlementation de la FIA ?

Jenson Button, Champion du monde de F1 en 2009 et aujourd’hui consultant pour la télévision britannique estime que la règlementation englobant l’incident Norris-Verstappen à Austin n’est pas ou plus la bonne.

Revenons sur les faits, Max Verstappen, troisième à dix tours de la fin du Grand Prix des États-Unis, voyait revenir dans ses rétroviseurs un Lando Norris déchainé. Le pilote Red Bull a tout naturellement défendu sa position sur plusieurs virages et plusieurs tours.

Mais, à quatre tours du passage sous le drapeau à damier, Lando Norris a porté sa plus grosse attaque à l’extérieur du virage 12. Voyant la McLaren revenir à sa hauteur, Max Verstappen a retardé son freinage pour conserver sa position. La vitesse amenée par le pilote Red Bull ne lui a pas permis de finir son virage en restant entre les limites de piste. Placé à l’extérieur, Lando Norris a lui aussi été contraint de franchir les lignes de course, tout en dépassant Max Verstappen.

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Si l’on reprend l’action image après image, Max Verstappen est devant Lando Norris au moment de prendre la corde du virage. Mais avec la vitesse amenée, il ne pouvait plus terminer ce dernier en restant sur la piste.

La seule chose que je trouve très difficile, c’est qu’il est devant à la corde, mais il est devant à la corde parce qu’il a freiné trop tard”, a déclaré Button à Anthony Davidson pendant la séquence d’analyse de ce dernier. “Il sait qu’il doit avoir le nez devant lorsqu’il arrive à la corde. C’est ce qu’il a fait.”

Anthony Davidson, ancien pilote de F1, sait pourquoi Max Verstappen a tout fait pour être en tête au milieu du virage.

Il l’a fait parce qu’il sait qu’il risque d’être dépassé par l’extérieur. La même chose s’est produite au Brésil en 2021 avec Hamilton. Il sait que si vous sortez de la piste, le pilote placé à l’extérieur aussi. Nous savons comment cela fonctionne.

De fait, Jenson Button estime que la règlementation de la FIA n’est pas bonne et doit être revue.

C’est un problème de règlementation. S’il sait qu’il doit avoir le nez devant à la corde, il relâche et laisse sa voiture entrer dans le virage. Il est devant, mais il ne prend pas le virage”, a conclu Jenson Button. 

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Verstappen : “McLaren se plaint de beaucoup de choses ces derniers temps”

Max Verstappen est revenu sur le moment où Lando Norris l’a dépassé hors piste au virage 12 alors que les deux hommes se battaient pour la troisième place.

Après plusieurs tours à batailler sans réussir à passer la Red Bull, Norris a voulu saisir l’opportunité au tour 52 lorsqu’il s’est retrouvé devant Verstappen au moment de freiner pour aborder le virage 12.

Le Néerlandais a toutefois défendu ardemment comme à son habitude, repoussant son freinage et emmenant au large la McLaren. Norris à l’extérieur a alors poursuivi son dépassement tout en étant en dehors des limites de la piste.

Pour Max Verstappen, il n’y a pas de débats à avoir sur cette situation sachant que les règles sont claires.

“Je pense que c’est très clair : vous ne pouvez pas dépasser en dehors de la ligne blanche”, a indiqué Verstappen en conférence de presse. “Je veux dire que j’ai été sanctionné pour cela ici aussi en 2017, je crois. J’ai donc perdu mon podium comme ça”.

Verstappen fait ici référence à son dépassement sur Kimi Räikkönen en 2017 dans le dernier tour à l’intérieur des virages 16 et 17, où il avait, à l’image de Norris ce dimanche, perdu son podium.

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Verstappen : “En dehors de la ligne blanche, vous ne pouvez pas dépasser”

“Donc je suis resté calme, j’ai essayé de faire du mieux que je pouvais après ça pour amener la voiture jusqu’à la fin parce que ce n’était pas facile avec les pneus et la situation dans laquelle je me trouvais”, poursuit-il. “Mais oui, dans l’ensemble, j’ai vraiment apprécié la bataille que nous avons eue.”

Interrogé par ailleurs sur la version que McLaren pourrait défendre concernant cet incident, à savoir qu’il est, lui aussi, sorti de la piste et a poussé Norris dehors, Verstappen a partagé son désaccord avec cette version avant d’adresser une pique à l’écurie britannique. 

“Ils se plaignent de beaucoup de choses ces derniers temps, mais c’est très clair dans le règlement”, rétorque Verstappen. “En dehors de la ligne blanche, vous ne pouvez pas dépasser. J’ai déjà été sanctionné pour cela par le passé.”

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Verstappen : “Je n’ai poussé personne dehors”

Max Verstappen pensait avoir réalisé l’envol parfait en dépassant Lando Norris dans le premier tour du premier virage, c’était sans compter les Ferrari qui semblaient voler ce week-end à Austin.

Le pilote Red Bull a finalement été le quatrième pilote à franchir la ligne d’arrivée, avant de récupérer la troisième place de Lando Norris, pénalisé par la direction de course.

C’était une course assez difficile. Je n’ai jamais vraiment eu le rythme pour attaquer”, a déclaré Max Verstappen après la course. “J’ai juste beaucoup sous-viré, j’ai eu du mal à freiner, ce qui a rendu la défense très difficile.

Il y a quelque chose qui n’a pas fonctionné aujourd’hui, il va falloir que l’on comprenne pourquoi. Je ne sais pas pourquoi, mais on n’avait pas d’adhérence sur le train avant, ça m’a couté beaucoup de temps.

À chaque fois que quelqu’un tentait une manœuvre, je ne pouvais pas freiner aussi tard. La bataille a été rude. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour le garder derrière moi. Au final, monter sur le podium est un excellent résultat.”

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Interrogé sur la pénalité reçue par Lando Norris, Max Verstappen a déclaré qu’il ne voulait pas s’éprendre sur le sujet.

J’ai mon opinion, mais je n’ai pas besoin de la donner ici. Je laisse les commissaires faire leur travail.

Mais questionné par Canal +, le triple Champion du monde a bien voulu en dire un peu plus.

Non je n’ai poussé personne dehors, on ne s’en est même pas touché. J’ai essayé de prendre le virage, mais j’étais en train de bloquer, c’est la course.

Max Verstappen quitte Austin avec 57 points d’avance sur Lando Norris et voit de plus en plus se dessiner l’esquisse d’une quatrième couronne mondiale.

Norris dénonce les décisions “peu constantes” de la FIA

Lando Norris, qui s’était élancé depuis la première place sur la grille de départ du Grand Prix des États-Unis, a vécu une course compliquée.

Relégué en quatrième place dès la sortie du premier virage, Lando Norris a cravaché pendant toute la course pour revenir sur max Verstappen son rival au Championnat des constructeurs. Toutefois, le pilote McLaren, tout comme le pilote Red Bull, ont terminé leur virage en dehors des limites de pistes. Placé sous investigations par la direction de piste, Lando Norris a finalement reçu cinq secondes de pénalité, le privant de la troisième marche du podium. Une décision de la FIA qui ne manquera pas de faire, encore une fois, débat.

“Je ne sais pas quoi dire, j’ai demandé à l’équipe ce qu’il en pensait (de mon dépassement)”, a déclaré Norris au micro de Canal+. “En considérant que Max était également sorti de la piste, il m’a poussé en dehors alors que j’étais devant au moment de freiner. S’il était resté sur la piste … OK, mais là les décisions de la FIA sont peu constantes.

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Interrogé sur le fait qu’il aurait peut-être dû rendre la place à Max Verstappen, Lando Norris a déclaré qu’il n’en avait pas eu le temps.

Il est impossible de savoir. Ils ne peuvent évidemment pas se décider en quelques tours, donc ce n’est évidemment pas une décision facile, sinon elle serait venue un peu plus tôt”, a déclaré le pilote McLaren à Sky Sports F1. “J’ai essayé. Il est aussi sorti de la piste. Donc, s’il sort de la piste, il est clair qu’il y est allé beaucoup trop fort et qu’il a pris l’avantage en faisant ce qu’il a fait. Mais ce n’est pas moi qui fixe les règles, alors…

Si ce week-end les yeux étaient tournés vers Lando Norris et Max Verstappen, ce sont finalement les Ferrari de Charles Leclerc et de Carlos Sainz qui ont fait le plein de points (30 pour Leclerc et 25 pour Sainz).

On était un peu dans la bataille, mais les Ferrari étaient rapides depuis le début du week-end, on les sous-estime depuis un moment. Ils ont fait un bon travail, il y a de belles batailles et il faut rester concentrer !”, a conclu le pilote McLaren.

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Norris mise sur une grande bataille entre lui, Verstappen et les Ferrari

Lando Norris, auteur du meilleur temps lors des qualifications du Grand Prix des États-Unis, s’élancera donc depuis la pole position sur la grille de départ avec, à ses côtés, un certain Max Verstappen. Le pilote McLaren se dit “excité” à l’idée de livrer une belle bataille avec le triple Champion du monde en titre.

Lando Norris, à la lutte avec Max Verstappen dans la course au titre mondial, a perdu du terrain sur le Batave lors de la course sprint. Alors que son rival a terminé en première position, raflant de fait les huit points, Lando Norris n’a terminé “que” troisième. Le pilote McLaren compte donc aujourd’hui 54 points de retard sur Max Verstappen.

Mais Lando Norris s’est remis dans le droit chemin lors des qualifications, en signant le meilleur temps. Il partagera la première ligne avec le pilote Red Bull au moment de l’extinction des feux.

Lando Norris s’attendait à ce que les Ferrari et surtout les Mercedes soient plus proches lors des qualifications.

“Je m’attendais probablement à ce que les Ferrari et les Mercedes soient un peu plus rapides.”

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Le pilote McLaren dresse le portrait de cette course, qui devrait nous livrer son lot de surprise.

Ferrari a été très rapide en course aujourd’hui avec la dégradation. Je dis toujours que Max c’est Max et qu’il va être rapide. Je suis donc enthousiaste. Je pense que ce sera une bonne bataille et probablement une bonne course à regarder.

À la peine en fin de course sprint, Lando Norris assure que lui et son équipe ont fait plusieurs changements sur la monoplace, de quoi éviter une trop forte dégradation des pneus en course. Le Britannique gardera toutefois un œil sur les Ferrari, très en forme ce week-end.

Nous avons fait pas mal de changements après le sprint. Nous espérons que cela nous permettra de mieux gérer les pneus”, a-t-il déclaré à Sky Sports F1. “Pas d’inquiétude, mais Ferrari a été extrêmement rapide dans le Sprint et il sera difficile de les battre.

Les Ferrari de Carlos Sainz et de Charles Leclerc s’élanceront respectivement depuis la troisième et quatrième place sur la grille de départ.

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Lando Norris conserve la troisième place de la course sprint

Lando Norris a été placé sous enquête pour avoir piloté de manière erratique dans le dernier tour de la course sprint. Après examen des commissaires de courses, le pilote britannique a finalement conservé sa troisième position.

Alors qu’il s’élançait depuis la quatrième position sur la grille de départ, le pilote McLaren a rapidement viré à la deuxième place dès le premier virage. Malgré ce bon départ, il n’a jamais réellement pu rivaliser avec Max Verstappen, qui a remporté la course et augmenté son avance au championnat à 54 points.

Dans les ultimes tours de la course sprint, Norris a rencontré des problèmes avec ses pneus, permettant à Carlos Sainz et Charles Leclerc de le rattraper. Le pilote espagnol l’a finalement dépassé dans le premier virage du dernier tour. Quelques hectomètres plus loin, au virage 15, Lando Norris et Charles Leclerc ont évité l’accrochage de peu. Cette manœuvre de défense du Britannique a entrainé l’ouverture d’une enquête pour conduite erratique.

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Leclerc a immédiatement exprimé son mécontentement à la radio concernant la défense de Norris. Lors de la conférence de presse post-course, Norris a reconnu que l’enquête était justifiée : “Oui, celle où il faut freiner et tourner tout le long. C’est logique, honnêtement”, a-t-il conclu.

Au final, les commissaires de piste n’ont pas jugé bon de sanctionner le pilote McLaren.

Il ne semblait pas y avoir de changements significatifs de direction au freinage, et le mouvement au virage 15 était un mouvement de défense légitime de la part du pilote de la voiture 4.

Lando Norris, qui rêve toujours du titre mondial, va devoir hausser le rythme lors de la séance de qualification du Grand Prix des États-Unis s’il veut avoir une chance de battre Max Verstappen.

Piastri pense que les autres écuries “sont un peu plus fortes“ à Austin

La qualif sprint d’Oscar Piastri ne s’est pas déroulée comme il le souhaitait. Alors qu’il vise encore des victoires en cette fin de saison, le pilote australien devra s’élancer depuis le fond de la grille de départ de la course sprint, en 16e position.

Oscar Piastri a pensé un temps réussir à s’extraire de la SQ1, cependant, en dépassant les limites de piste, il a vu son ultime temps être annulé. Dans le virage 19, le pilote de la McLaren n’est pas parvenu à garder au moins une roue du bon côté de la ligne, annihilant ses chances de passer en SQ2. Heureusement pour lui, il pourra se rattraper lors de la séance qualificative du Grand Prix.

Nous avons fait quelques erreurs dans le dernier secteur, mais dans l’avant-dernier virage, j’ai essayé d’aller un peu trop vite”, a déclaré Piastri. “C’est dommage, mais ce qui est bien avec les week-ends de sprint, c’est que nous avons une autre chance [samedi].”

Son voisin de garage, Lando Norris, est quant à lui parvenu à signer le quatrième temps de la séance à 0,250s de son rival pour le titre, Max Verstappen.

Revenant sur sa contreperformance à l’issue de la qualif sprint, Oscar Piastri a prévenu son écurie que les autres équipes semblaient plus performantes ce week-end.

La voiture va bien, mais elle n’est peut-être pas aussi forte que lors des dernières courses, mais je ne pense pas que ce soit parce que nous sommes plus faibles. Je pense que les autres écuries sont peut-être un peu plus fortes, alors on verra bien.”

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McLaren vise toujours le titre constructeur

McLaren est toujours en tête du classement des constructeurs avec une avance de 41 points sur Red Bull.

Nous sommes toujours bien dans la lutte, nous ne sommes donc pas à des kilomètres derrière, mais c’est peut-être un peu plus difficile pour nous que lors des autres week-ends.”

Lucide, oscar Piastri sait que ce sera compliqué pour lui de remonter dans le top 8 lors de la course sprint.

Ce sera difficile [de marquer des points] de là où nous sommes, mais nous essaierons et nous verrons ce que nous pouvons faire”, a conclu le pilote McLaren.

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Horner contre-attaque et accuse la concurrence de vouloir “détourner l’attention”

Christian Horner s’est expliqué sur la fameuse polémique liée à un dispositif présent près du cockpit de la Red Bull permettant de régler sa hauteur de caisse.

Red Bull a abordé le week-end à Austin au cœur de la tourmente autour de cette affaire de réglage de hauteur de caisse. Oui, l’écurie a bien un dispositif permettant de régler la hauteur de la partie la plus avancée du plancher (‘T-tray’), mais elle se défend de l’avoir utilisé pour tricher.

En effet, la véritable question est la suivante : Est-ce que Red Bull a utilisé ce dispositif pour modifier sa hauteur de caisse sous parc fermé, ce qui est totalement interdit ? L’écurie championne du monde clame, elle, son innocence. 

Un porte-parole a ainsi indiqué que ce dispositif “est inaccessible une fois que la voiture est entièrement assemblée et prête à rouler”, avant de confirmer avoir “convenu d’un plan d’action” avec la FIA.

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Horner : Ce dispositif est présent “depuis plus de trois ans”

Christian Horner, le boss de Red Bull Racing, s’est ainsi exprimé sur cette affaire. Le Britannique a tout d’abord donné plus de détails sur le fameux “outil” présent sur la Red Bull.

“Chaque voiture est équipée d’un outil permettant d’ajuster le T-tray, ce que nous appelons l’avant du plancher, c’est-à-dire le T-tray, et le nôtre est situé à l’avant, devant le compartiment des pieds, depuis plus de trois ans, je crois”, a expliqué Horner à Sky Sports F1.

« Il faut enlever les pédales, les autres éléments et la tuyauterie pour pouvoir l’atteindre. C’est donc comme n’importe quel autre réglage sur la voiture. Il serait plus facile de régler l’arceau de sécurité arrière que d’accéder à ce composant.” 

Interrogé pour savoir pourquoi la FIA s’est penchée précisément sur le cas de la Red Bull, Horner accuse, sans la nommer, une écurie rivale.

“Je pense que l’un de nos rivaux s’est plaint, et c’est le travail de la FIA d’examiner ce genre de choses”, indique Horner. “Il figure sur la liste des composants open source. Il est donc accessible publiquement depuis, comme je l’ai dit, les trois dernières années. La FIA en est satisfaite. Je pense que c’est juste pour satisfaire une certaine paranoïa dans le paddock.”

“J’ai l’impression que c’est parfois pour détourner l’attention de ce qui se passe peut-être dans votre propre maison, puis parfois, vous essayez d’allumer un feu ailleurs.”

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Horner : “Je suis sûr qu’il y aura d’autres choses qui se produiront d’ici Abu Dhabi”

Amené à développer son propos, et plus particulièrement sur McLaren, Horner met en avant l’affaire de l’aileron arrière de l’écurie britannique.

“Il y a eu beaucoup de bruit à propos des ailerons arrière, et McLaren a dû changer son aileron arrière [jeudi].”

Ce à quoi Horner s’est vu répondre que McLaren avait indiqué que ce n’était pas le cas : “Oh vraiment, d’accord”, a rétorqué le directeur de l’écurie Red Bull. “Cela fait partie de la F1. Et je suis sûr qu’il y aura d’autres choses qui se produiront d’ici Abu Dhabi.”

Enfin, Horner a affirmé être “tout à fait à l’aise” concernant l’affaire du ‘T-tray’, mettant en avant les procédures de surveillance.

“Nous avons des caméras qui surveillent les voitures”, poursuit-il. “Nous avons des examinateurs et des témoins qui surveillent les voitures. Au cours des trois dernières années, notre voiture a fait l’objet de plus d’examens que n’importe quelle autre voiture dans la voie des stands. Nous sommes donc tout à fait à l’aise.”

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McLaren souhaite encore des clarifications sur le “bib” Red Bull

Le directeur général de McLaren, Zak Brown, a fait savoir devant les micros dans le paddock du Grand Prix des États-Unis qu’il garde “encore des questions à poser pour mieux comprendre” le dispositif controversé de Red Bull concernant la hauteur de caisse.

Red Bull a admis jeudi, qu’elle était l’équipe au centre d’une enquête de la FIA sur un dispositif dit “bib” que ses rivaux soupçonnent d’être utilisé pour ajuster la hauteur du plancher de l’avant de la voiture à l’arrêt, et notamment dans le Parc Fermé.

Les champions du monde en titre ont accepté d’apporter des modifications à leur voiture à la suite de discussions avec la FIA, mais leurs rivaux McLaren ne croient pas à la défense employée par Red Bull selon laquelle le dispositif est “inaccessible une fois que la voiture est entièrement assemblée et prête à rouler”.

“C’est la seule équipe qui a la possibilité de régler la hauteur de caisse depuis l’intérieur du cockpit ; qu’elle l’ait fait ou non, je n’en ai aucune idée, mais le fait d’avoir la possibilité de le faire soulève des questions”, a déclaré Brown vendredi à Austin.

“C’est très clair dans le règlement et c’est une violation matérielle si vous modifiez votre voiture de course. C’est contraire au règlement. Ils [la FIA] ont donc décidé d’y apposer un sceau et, en même temps, ils ont entendu l’équipe dire qu’on ne peut pas l’ajuster lorsque la voiture est entièrement préparée pour la course. La voiture n’est pas toujours complètement préparée pour la course dans le Parc Fermé et le dimanche matin, donc je pense que cela doit être démêlé.”

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Brown : “S’il est utilisé de manière inappropriée, il s’agit sans aucun doute d’un avantage en termes de performance”

“Pourquoi faut-il mettre un joint sur quelque chose qu’on ne peut pas atteindre dans des conditions de Parc Fermé ou d’après-Parc Fermé ? Je me pose donc encore des questions que je dois mieux comprendre”.

Brown est convaincu qu’un avantage compétitif peut être obtenu si un tel dispositif est “utilisé de manière inappropriée”, bien qu’il admette ne pas savoir si Red Bull a fait quelque chose de répréhensible.

“S’il est utilisé de manière inappropriée, il s’agit sans aucun doute d’un avantage en termes de performance”, a-t-il déclaré. “Si ce n’est pas le cas, il n’y a aucun avantage en termes de performance. C’est ce que nous voulons mieux comprendre.”

Brown a souligné qu’il avait pleinement confiance en l’organe directeur de la F1 pour résoudre cette saga et parvenir à une “solution transparente et satisfaisante pour toutes les équipes.”

“Nos questions portent davantage sur ce qui s’est peut-être passé historiquement et sur le fait de comprendre si cela a été utilisé de manière inappropriée”, a ajouté Brown.

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