Tous les secrets des roues 18 pouces introduites en F1 en 2022

Les améliorations techniques se poursuivent pour préparer la révolution qui aura lieu en 2022, l’année qui verra le retour de l’effet Venturi en F1 et l’augmentation du diamètre des roues, équipées de jantes 18 pouces.

Au sujet des nouveaux pneus Pirelli 2022, Alfa Romeo Racing a testé ces nouveaux pneus 18 pouces sur le circuit de Montmelo en Espagne dans les jours qui ont suivi le Grand Prix, lors de tests approuvés par la FIA pour toutes les équipes cette année.

Red Bull et Alpine ont également testé de nouveaux pneus à Barcelone et Mercedes les a testés à Imola un peu plus tôt. Les pneus pluie 2022 seront quant à eux testés sur le circuit du Paul Ricard à la fin du mois de mai toujours avec l’équipe Mercedes.

L’expérimentation des pneus 18 pouces a commencé en F2 pour les saisons 2020 et 2021, ce qui a permis à Pirelli de collecter de nombreuses données et informations pour la fabrication des pneus de F1.

L’objectif de l’introduction de nouvelles règles techniques était d’apporter plus de spectacle en changeant complètement le fonctionnement aérodynamique des monoplaces, afin de les rendre moins sensibles aux turbulences dans les sillage des voitures précédentes. Cela devrait favoriser les dépassements permettant au pilote de ne pas avoir une voiture sensible au sillage dans certaines sections du circuit, et de suivre de plus près son adversaire.

La FIA souhaite aussi rapprocher les F1 des voitures présentes sur le marché. L’introduction des pneus 18 pouces rendra donc d’une part les monoplaces plus difficiles à conduire et d’autre part, rapprochera les pneus de F1 de ceux des voitures de série.

Pour entrer dans les détails techniques, les roues 2022 auront une jante de 18 pouces, contre les 13 pouces actuelles. L’épaulement du pneu sera donc réduit de manière significative, et cela impliquera une refonte par Pirelli de la structure interne du pneumatique, afin de le rendre plus rigide.

Une distance plus courte entre la bande de roulement et la jante réduira considérablement les déformations auxquelles le pneu est soumis dans les virages, mais en même temps les suspensions devront avoir un calibrage différent car les bosses sur l’asphalte et les dépressions auront un plus grand effet sur la tenue de route. Les voitures seront donc plus difficiles à conduire.

En termes de dimensions, les pneus auront toujours un diamètre légèrement plus grand, avec des pneus slicks d’un diamètre total de 725 mm, contre 670 mm pour les pneus actuels. En termes de largeur de bande de roulement, en revanche, les pneus avant seront plus étroits, passant de 305 mm à 270 mm l’année prochaine. Les pneus arrières resteront au contraire inchangés, avec 405 mm de largeur.

La FIA a également imposé une augmentation du diamètre des tambours de frein et des disques de frein, qui passera de 278 mm à 330 mm. Les dimensions seront également augmentées en ce qui concerne l’épaisseur, qui atteindra 32 mm, et les passages de refroidissement à la surface du disque devront avoir un diamètre minimum de 3 mm.

Le système de freinage fera également partie des composants PDC – Composants de conception prescrits – c’est-à-dire des composants construits par les équipes (ou par des tiers) sur des spécifications transmises par la FIA, et qui peuvent être vendus à d’autres équipes.

Il s’agit de minimiser l’effet aérodynamique recherché par les équipes avec les différents conduits d’air des conduits de frein, ce qui ne sera plus possible à partir de 2022. Alfa Romeo Sauber lors des tests de Barcelone a également testé les cloches de frein 2022, bien plus larges que les actuelles (dans le dessin ci-dessous ceux de la Mercedes W12).

Mais l’une des principales spécificités, entre autres testées pour la première fois par Alfa Romeo avec Robert Kubica lors des derniers tests, concerne le retour des enjoliveurs: utilisés entre 2007 et 2009, les enjoliveurs avaient été interdits par la FIA  ces dernières années, alors qu’à partir de 2022, la réglementation imposera aux équipes d’utiliser ces équipements.

Leur introduction il y a une dizaine d’années visait à améliorer l’efficacité thermique des pneus, fournis par le constructeur japonais Brigestone à l’époque, ainsi qu’à réduire évidemment les turbulences dues au roulement.

Avec la suppression des enjoliveurs en 2010, les équipes ont toujours cherché à tirer le meilleur parti des prises d’air des freins et des gaines porte-moyeux pour recréer les avantages aérodynamiques qui existaient avec les enjoliveurs. Parmi ceux-ci, nous pouvons évoquer les moyeux perforés de Red Bull et Ferrari.

Pour recréer les conditions thermiques, en revanche, les jantes ont présenté ces dernières années des formes de plus en plus sophistiquées à l’intérieur, avec des ailettes et des trous pour mieux répartir la chaleur provenant des disques de frein.  Cette solution avait suscité de nombreuses polémiques, notamment sur la Mercedes W09 à partir du GP de Belgique 2018, au sujet de sa légalité.

L’enjoliveur de roue des F1 2022 a été introduit pour des raisons aérodynamiques, non pas pour la chauffe des pneus. Les pneus de 18 pouces seront également moins sujets aux phénomènes de cloquage, également dus à un raidissement de la structure interne.

Les enjoliveurs, afin d’éviter toute interprétation du règlement par les équipes, seront fournis uniquement par la FIA. En fait, ils feront partie du SSC – Fourniture de Composants Standards – fabriqués par une entreprise (sélectionnés par la FIA dans le cadre d’un appel d’offres) pour un approvisionnement unique de toutes les équipes.

Les composants fournis en tant que SSC ne doivent pas être modifiés et doivent être installés et utilisés exactement comme spécifié par le fournisseur. Cette utilisation est obligatoire et son fonctionnement particulier ne peut être contourné, remplacé, dupliqué ou complété par un autre composant. De ce point de vue donc, il n’y a pratiquement pas de place pour l’interprétation, et toutes les monoplaces seront égales les unes aux autres en ce qui concerne les enjoliveurs de roues.

Les enjoliveurs sont régis par l’article 3.13.7 du règlement, qui stipule:
« Un seul enjoliveur de roue par roue doit être fixé rigidement à la jante de sorte qu’il ait la même vitesse de rotation que la roue à laquelle il est attaché et forme un joint aérodynamique à la jante. »

Une partie importante du règlement 2022 encore en cours d’élaboration par la Commission concerne l’introduction de panneaux LED d’informations sur les quatre enjoliveurs: la F1 veut fournir de plus en plus d’informations aux spectateurs du circuit.

L’idée serait donc d’introduire des écrans tournant sur les enjoliveurs de roue, montrant (par exemple) la position du pilote. Il est difficile de deviner comment ces LED seront implémentées, car c’est une nouveauté absolue en F1. L’Indycar a effectué quelques tests ces dernières années, tandis qu’en 2014, Force India avait testé un écran (appelé info wing) sur la T-Cam.

L’article 8.1, 8 concernant les affichages sur les enjoliveurs indique: « Afin de fournir des informations visuelles aux spectateurs, la FIA peut exiger que chacun des quatre enjoliveurs décrits à l’article 3.13.7 soit équipé d’un panneau d’affichage à LED rotatif. »

« Le panneau d’affichage des roues sera classé comme SSC. Un ajustement sera apporté à la masse minimale des voitures pour compenser la masse supplémentaire de ces composants. »

Si cela ne devait pas être mis en place, les enjoliveurs seront classés en OSC – Composants Open Source – composants  dont la conception et les spécifications de propriété intellectuelle sont mises à la disposition de tous les concurrents. Pour tous les OSC utilisés par tous les concurrents, les spécifications de conception doivent résider sur un serveur dédié spécifié par la FIA et accessible à tous les concurrents.

La F1 changera donc radicalement de visage à partir de l’année prochaine, c’est pourquoi presque toutes les équipes ont déjà concentré leurs ressources techniques et financières sur les monoplaces de 2022.

Romain Grosjean décroche son premier podium en Indycar

L’ancien pilote de F1 Romain Grosjean a terminé sur la deuxième marche du podium ce samedi au terme du GMR Grand Prix sur le circuit routier d’Indianapolis, son premier podium dans le championnat Indycar.

Après s’être élancé depuis la pole position sur la grille de départ, Grosjean a dominé la première partie de la course, augmentant progressivement son avance à chaque tour et avait six secondes d’avance au moment où il se dirigeait vers la voie des stands au 25e tour pour son premier de trois arrêts.

Le Français est ensuite revenu sur la piste à la deuxième place et a repris la tête quelques tours plus tard lorsque la voiture devant lui a fait son premier arrêt.

Grosjean a continué à mener jusqu’au tour 43 lorsque son équipe a décidé de l’appeler de nouveaux aux stands pour son deuxième arrêt, mais aussi pour lui permettre de sortir du trafic qui lui coûtait un temps précieux.

Grosjean est sorti de la voie des stands troisième et s’est hissé au deuxième rang quelques tours plus tard avant de revenir au premier rang au tour 60 lorsque le futur vainqueur de la course, Rinus Veekay, a pris la tête.

Le pilote Dale Coyne Racing a encore mené quelques tours, pour un total de 44 tours de tête, avant de faire son dernier arrêt au tour 63.

Grosjean a de nouveau quitté la voie des stands en troisième position et est revenu en deuxième position avec 20 tours à boucler avant le drapeau à damier. Bien qu’il ait chassé le leader, Grosjean a dû se contenter de la deuxième place après avoir dominé la première partie de l’épreuve de 85 tours.

« Ce n’est pas une mauvaise journée! Je pense que nous sommes un peu déçus d’être deuxièmes, mais aussi super heureux. » a déclaré Grosjean après l’arrivée de l’épreuve.

« Je disais à l’équipe, les gars, c’est une excellente journée. Vous ne pouvez pas être déçu d’être deuxième. C’est fantastique! Nous avons eu une voiture solide tout le week-end. Nous menions la course assez facilement dans le premier relais. »

« Nous avons eu un peu de malchance avec le trafic et je pense que cela nous a coûté une chance de remporter la victoire, mais Rinus (Veekay) a également été assez rapide sur une stratégie différente. La bonne, je suppose. »

« Mais nous avons fait un excellent travail, et terminer deuxième de ma troisième course en Indycar, c’est assez énorme. C’est un championnat difficile. Il y a de super bons talents ici, des pilotes super rapides. »

Romain Grosjean sera de retour au volant de sa monoplace le mois prochain pour le Grand Prix de Détroit.

Ricciardo a l’impression d’être de nouveau un débutant en F1

Daniel Ricciardo a connu son meilleur week-end depuis qu’il a rejoint McLaren au Grand Prix d’Espagne, se qualifiant septième avant de terminer sixième, après avoir devancé son coéquipier Lando Norris samedi et dimanche.

Malgré ce bon résultat, l’Australien a déclaré qu’il avait encore beaucoup à apprendre sur la MCL35M de l’équipe, révélant qu’il était toujours guidé par ses ingénieurs sur la façon de mieux piloter la voiture, notamment son ingénieur de course, Tom Stallard.

« C’est comme être de nouveau un débutant. » explique Daniel Ricciardo au sujet de l’aide qu’il reçoit lors des week-ends de course.

« Bon travail! Fais mieux que ça! Tu dois t’améliorer un peu plus ici! ». De toute évidence, les retours que je reçois de l’équipe sont bons et ils essaient évidemment de me faire prendre de bonnes habitudes avec cette voiture et ses caractéristiques. »

« Donc, des choses comme ça, que ce soit le freinage ou la façon dont vous accélérez, c’est quelque chose d’unique et je suppose que je dois encore être un peu conscient de cela et je dois en apprendre suffisamment pour que cela devienne naturel. »

Ricciardo a ajouté que le fait de courir sur le tracé de Barcelone, qui est le circuit référence pour toutes les équipes en F1, l’a beaucoup aidé à se sentir un peu plus à l’aise dans sa McLaren.

« Barcelone est un circuit si familier, et je pense que cette familiarité est bonne pour moi en ce moment pour me mettre à niveau. »

« J’étais donc certainement plus à l’aise dans dix des quinze virages du circuit. Il y en a encore quelques-uns où je sais que je peux gagner quelques dixièmes et tirer un peu plus de la voiture. »

« Cela demande encore un peu de réflexion dans certains virages. Je pense que les virages les plus rapides sont un peu plus faciles, il suffit de la jeter et de s’accrocher. »

« Mais ce genre de virage plus long où vous êtes dans le virage depuis assez longtemps est assez délicat et c’est là que la voiture est sensible. Certains se passent bien et d’autres non. Je pense donc que je dois juste essayer de me programmer pour apprendre à piloter plus vite, je suis de retour à l’école en quelque sorte. »

Après les quatre premières courses de la saison, Daniel Ricciardo occupe la septième place au championnat des pilotes avec 24 points inscrits depuis de la début de l’année.

Leclerc : Ferrari veut se battre pour les premières positions « très bientôt »

Charles Leclerc dit vouloir se battre pour les victoires avec Ferrari « très bientôt », après un début de saison 2021 prometteur pour l’écurie italienne qui semble avoir retrouvé des couleurs après une campagne 2020 catastrophique.

Leclerc a réussi à terminer les quatre premiers Grands Prix de la saison 2021 dans le top six au volant d’une Ferrari SF21 performante et fiable et le Monégasque n’hésite pas à viser désormais un retour sur la plus haute marche du podium dans un proche avenir.

« Je pense que l’équipe a fait un excellent travail en acceptant assez rapidement le fait que nous ayons fait un pas en arrière en 2020. » explique le Monégasque, cité par le site du championnat.

« Mais nous avons travaillé de la meilleure façon possible, et je pense que depuis ce moment, et cette année également, nous pouvons voir que l’équipe a fait un excellent travail en faisant simplement des pas dans la bonne direction. »

« Cela démontre que le tout le travail que les gens ont fait à Maranello, mais aussi sur la piste, porte ses fruits. »

« La route est encore longue mais nous voulons nous battre pour les premières positions très bientôt et je pense que la façon dont nous travaillons est la bonne, nous faisons du bon travail en équipe. Nous voulons continuer comme ça. »

Après les quatre premières courses de la saison, la Scuderia Ferrari occupe la quatrième place au championnat du monde des constructeurs et n’accuse que cinq points de retard sur McLaren.

Pour rappel, en 2020 Ferrari a terminé la saison à la sixième place au championnat du monde des constructeurs, soit son pire résultat depuis la saison 1980.

Carlos Sainz sait qu’il doit améliorer ses départs avec sa Ferrari

L’Espagnol Carlos Sainz dit qu’il essaie toujours d’optimiser ses départs sur la grille avec une Ferrari dont la procédure de départ au volant est bien différente de celle qu’il avait l’habitude d’utiliser chez McLaren les deux dernières années.

Sixième sur la grille de départ en Espagne, Carlos Sainz s’est retrouvé huitième à la fin du premier tour de course, notamment parce que l’Espagnol n’a pas réussi le départ parfait.

« Ce qui est clair, c’est que je dois encore m’améliorer un peu et avoir un peu plus de confiance avec le système de démarrage et la façon dont il fonctionne pour obtenir le départ parfait et les 100 premiers mètres parfaits. » expliquait Sainz après le Grand Prix d’Espagne.

Bien qu’il sait que ses départs ne sont pas encore parfaits, l’Espagnol estime que d’autres facteurs ont également joué en sa défaveur lors de la dernière course à Barcelone.

Le pilote Ferrari estime que sa position dans le peloton après le départ est également un élément clé qui pourra l’aider à s’améliorer.

« Je ne pense pas que le départ en lui-même soit la seule limitation. Je pense que le positionnement après le départ était également l’une des limitations. »

« Entrer et sortir du sillage et être coincé derrière Esteban [Ocon] dans le virage 1 m’a fait perdre des positions au profit des voitures à l’extérieur. »

Outre ses départs, Carlos Sainz souhaite également améliorer l’ensemble de son travail durant tout le week-end afin de se rapprocher encore un peu plus de son coéquipier Charles Leclerc.

« C’est une combinaison de facteurs pour obtenir le résultat parfait comme Charles l’a fait [à Barcelone]. Il faut tout d’abord complétement organiser son week-end et cela revient à faire un excellent tour en Q3 lors des qualifications. Si j’avais réussi ce week-end [à Barcelone], je n’aurais pas eu de problème. »

« C’est un point sur lequel j’étais très doué chez McLaren, l’organisation du week-end. J’ai besoin de continuer à m’améliorer au fur et à mesure que les course se poursuivent avec cette équipe afin d’essayer de performer au plus haut niveau possible. »

Après les quatre premières manches de la saison 2021, Carlos Sainz occupe la huitième place au championat du monde des pilotes avec 20 points marqués, deux fois moins que son coéquipier Charles Leclerc.

Lewis Hamilton ne fait pas plus de 20 tours par an dans le simulateur Mercedes

Le septuple champion du monde de F1, Lewis Hamilton, a révélé qu’il ne roulait en moyenne qu’une vingtaine de tours par an dans le simulateur de son équipe Mercedes à Brackley.

Les équipes de Formule investissent depuis quelques années maintenant des sommes incroyables pour développer des simulateurs ultra sophistiqués pour permettre aux pilotes de rouler quasiment toute l’année dans ces machines, alors que les essais privés sur piste en F1 sont très limités [peut-être trop] par la FIA depuis quelques années.

Interrogé par Martin Brundle sur Sky Sports pour savoir à quelle fréquence Lewis Hamilton utilisait le simulateur de son équipe, le Britannique a révélé qu’il ne faisait pas plus de 20 tours par an.

« Je ne pilote jamais dans le simulateur. Je fais peut-être 20 tours par an, je n’ai aucun intérêt pour le simulateur. » a répondu Hamilton.

Le pilote Mercedes a également révélé qu’il n’était pas un grand fan du fameux « track walk » du jeudi (certains pilotes vont reconnaître la piste à pied en compagnie de leurs ingénieurs).

« J’avais l’habitude de marcher sur la piste lorsque j’étais plus jeune. Mais ce que j’ai découvert, c’est que pour moi c’était un exercice inutile. » précise Lewis Hamilton.

« C’est très différent lorsque vous arrivez à grande vitesse, donc ce que j’ai découvert, c’est que c’était un gaspillage d’énergie. Lors de mes week-ends, le but consiste à garder mon énergie pour que je puisse faire le travail. »

Force est de constater que le manque de roulage dans le simulateur ou bien le fait de ne pas aller marcher sur la piste le jeudi n’a pas empêché Lewis Hamilton de décrocher sept titres mondiaux en Formule 1, 98 victoires et pas moins de 100 pôles position.

Après la quatrième manche de l’année disputée à Barcelone (qu’il a remporté), le pilote britannique est en tête du championnat du monde avec 14 points d’avance sur le pilote Red Bull Max Verstappen.

Romain Grosjean décroche sa première pole position en Indycar

Le Français Romain Grosjean a décroché ce vendredi sa première pole position dans le championnat d’Indycar.

L’ancien pilote Haas, qui a quitté la Formule 1 à la fin de la saison 2020 à la suite d’un terrible accident au Grand Prix de Bahreïn, roule cette année dans le championnat américain de monoplaces pour le Dale Coyne Racing.

Ce vendredi lors des qualifications, Grosjean a impressionné par sa vitesse et a réussi à décrocher la pole position en 1,09.4396 au volant de sa monoplace motorisée par un moteur Honda.

« C’est incroyable! » a déclaré le pilote français. « Quand j’ai vu le groupe de qualifications dans lequel j’étais, je me suis dit: « Oh, mon dieu, si nous pouvons sortir du premier groupe tout ira bien ». »

« Et nous l’avons fait. Ces derniers tours, nous y étions. Quelle journée, je suis plus heureux que je ne l’ai jamais été depuis très longtemps. »

Pour la petite histoire, Romain Grosjean est le premier pilote d’origine suisse à décrocher une pole position en Indycar depuis Louis Chevrolet en 1916 et 1917.

Ce samedi 15 mai, le drapeau vert qui donnera le départ du GMR Grand Prix d’Indianapolis sera agité à 20h45 (heure de Paris).

Romain Grosjean ne pourra pas rouler en F1 devant ses fans au Paul Ricard

Malgré le changement de date du Grand Prix de France 2021 (avancé d’une semaine) suite à l’annonce de l’annulation du Grand Prix de Turquie en raison des restrictions de voyage en place vers ce pays par le Royaume-Uni, le test de Romain Grosjean au volant d’une Mercedes est maintenu le 29 juin sur le tracé Paul Ricard.

Bien que cette journée de test soit toujours au programme, le roulage prévu normalement deux jours plus tôt devant son public en ouverture du Grand Prix de France ne pourra finalement pas avoir lieu.

En effet, vu que le Grand Prix de France a été avancé d’une semaine par rapport à la date initiale, Grosjean ne pourra pas être en France le 20 juin puisqu’il devra participer à une course dans le championnat d’Indycar prévue la même date de l’autre côté de l’atlantique.

Impossible donc pour le pilote français de faire ses adieux comme il se doit à ses fans durant le Grand Prix de France, mais le côté positif est qu’il pourra tout de même se faire plaisir une dernière fois au volant d’une Formule 1 moderne durant toute une journée le 29 juin.

Pour rappel, Romain Grosjean pilotera la Mercedes W10 victorieuse du championnat du monde 2019 lors de cette journée. Elle sera équipée pour l’occasion de pneus Pirelli de démonstration.

Calendrier F1 2021

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Le Grand Prix de France F1 avancé d’une semaine en 2021

A la suite de la réorganisation du calendrier du Championnat du Monde de Formule 1 2021, la date initiale du Grand Prix de France de Formule 1 a été modifiée.

Le GIP Grand Prix de France – Le Castellet prend acte du changement des dates de son prochain Grand Prix qui aura lieu les 18, 19 et 20 juin prochains.

Les conditions d’accueil de ses spectateurs, de ses partenaires et de l’ensemble des acteurs de la Formule 1 à ces nouvelles dates restent inchangées. La santé et la sécurité des différentes parties prenantes étant une priorité, le protocole sanitaire d’accès à l’évènement sera partagé dans les prochains jours.

« Ce changement de date n’a pas affaibli notre passion et notre raison d’être : offrir à notre public le meilleur évènement possible. » a déclaré Eric Boullier, directeur général du GIP Grand Prix de France.

« Nous comprenons que cette modification a un impact sur la venue de nos spectateurs et de nos partenaires et nous en sommes désolés. Nos équipes travaillent déjà activement pour que le reste du programme de notre évènement reste inchangé. »

Pour tous les détenteurs de billets du Grand Prix de France 2021 – à quelques semaines de l’évènement – les réservations restent valables à ces nouvelles dates précise encore l’organisation.

Les spectateurs ne pouvant pas assister à l’évènement pourront demander l’annulation de leurs billets. Les modalités de remboursement seront communiquées aux acheteurs dans les jours à venir par email et sur le site gpfrance.com.

Calendrier F1 2021

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L’horaire de la course sprint à Silverstone révélé

Le premier des trois événements 2021 avec le tout nouveau format de week-end de qualification Sprint sera le Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone du 16 au 18 juillet.

Le programme révisé verra les essais libres 1 et les qualifications organisés le vendredi, avec les essais libres 2 et une course sprint le samedi, et le Grand Prix lui-même dimanche, comme d’habitude.

Nous pouvons désormais révéler l’heure de chaque session à Silverstone. Voici comment cela se déroulera à la fois pour les fans dans les tribunes et pour ceux qui regardent à la télévision. Les horaires donnés ci-dessous sont en heure française.

Le vendredi 16 juillet, les EL1 débuteront à 15h30 (durée 60 minutes), tandis que la séance de qualifications pour le départ de la course sprint du samedi aura lieu à 19h00.

Le samedi 17 juillet, les EL2 se dérouleront de 13h00 à 14h00, tandis que le départ de la course sprint (100 km max) sera donné à 17h30 et la durée maximale a été fixée à 30 minutes.

Le dimanche 18 juillet, le départ du Grand Prix de Grande-Bretagne 2021 sera donné à 16h00.

Pour mieux comprendre : La course sprint du samedi est une course courte de 100 kilomètres maxi sensée offrir plus de spectacle aux fans, alors que le résultat de cette course déterminera la grille de départ de la course principale du dimanche.

Des points seront attribués aux trois premiers, trois pour le gagnant et un point pour le troisième. Il n’y aura pas de cérémonie de podium, car cet honneur restera le privilège des trois premiers du Grand Prix de dimanche, mais le vainqueur recevra un trophée au Parc Fermé, présenté de manière similaire à celui qui est présenté au poleman le samedi à l’issue des séances de qualifications depuis quelques années maintenant.

Lors de deux autres week-ends de course plus tard dans l’année, ce format de course sprint sera de nouveau testé (certainement en Italie et au Brésil) avant une très probable introduction au championnat du monde 2022.

Covid : le calendrier 2021 de la F1 de nouveau chamboulé

La Formule 1 a de nouveau chamboulé son calendrier 2021 à la suite des restrictions de voyage mises en place par le Royaume-Uni pour les ressortissants britanniques qui ont désormais l’obligation d’observer une quarantaine obligatoire pour se rendre en Turquie.

Par conséquent, la F1 n’a pas eu d’autre choix que de reporter le Grand Prix de Turquie 2021 (qui remplaçait le Grand Prix du Canada annulé) normalement programmé du 11 au 13 juin.

Par effet de cascade, le Grand Prix de France est donc décalé une semaine plus tôt et se tiendra donc du 18 au 20 juin, tandis qu’une seconde course a été programmée en Autriche avec le Grand Prix de Styrie programmé pour sa part du 25 au 27 juin.

« Nous avions tous hâte de courir en Turquie, mais les restrictions de voyage en place nous ont empêché d’être là en juin. » a déclaré le PDG de la F1, Stefano Domanicali.

« La Formule 1 a montré une fois de plus qu’elle était capable de réagir rapidement aux développements et de trouver des solutions et nous sommes ravis d’avoir une double course en Autriche, ce qui signifie que notre saison reste à 23 courses.« 

« Je tiens à remercier le promoteur et les autorités en Turquie pour tous leurs efforts ces dernières semaines et je tiens à remercier les promoteurs en France et en Autriche pour leur rapidité, leur flexibilité et leur enthousiasme à accueillir cette solution. »

« Nous avons eu de très bonnes conversations avec tous les autres promoteurs depuis le début de l’année et nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec eux pendant cette période. »

Le communiqué a ajouté que le promoteur en Turquie a demandé à la Formule 1 d’examiner l’opportunité potentielle pour la course à Istanbul d’être reportée plus tard dans la saison si possible, aux côtés de la Chine qui a fait la même demande plus tôt cette année, ce qui veut dire qu’officiellement le Grand Prix de Turquie n’est pas annulé, mais reporté à une date inconnue pour le moment.

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Toto Wolff : « Ocon progresse bien chez Alpine »

Le Français Esteban Ocon se trouve dans la situation inhabituelle d’être un pilote d’usine Alpine, pilotant une voiture propulsée par un groupe motopropulseur Renault, tout en ayant toujours sa carrière guidée par le directeur de l’équipe Mercedes Toto Wolff.

Le jeune français a débuté sa carrière en Formule 1 chez Manor en 2016, puis a rejoint l’année suivante l’équipe Force India durant deux saisons, avant d’être remplacé dans la même équipe par le fils du nouveau propriétaire, le Canadien Lance Stroll.

Sans baquet, Ocon s’est retrouvé pilote de réserve de l’équipe Mercedes durant une saison en 2019, avant que son manager Toto Wolff ne se décide à le lâcher pour qu’il puisse rejoindre Renault F1, désormais devenue Alpine.

Lorsqu’on évoque avec Wolff alpine l’avenir du Français et s’il pourrait rejoindre éventuellement l’équipe Mercedes en tant que titulaire, l’Autrichien insiste sur le fait que Ocon fait désormais partie d’une équipe d’usine dans laquelle il semble bien intégré et qu’un éventuel retour chez Mercedes ne semble pas d’actualité.

« Pour Esteban, c’est une situation un peu étrange, parce qu’il est pilote junior Mercedes depuis longtemps, mais il est désormais pilote d’usine Alpine et c’est un fait. » a expliqué Wolff, cité par le site de la Formule 1.

« Je pense que la situation est bonne pour lui là-bas…il progresse, il a de bonnes performances et il est Français! »

« Je pense que toutes les planètes sont alignées et je pense qu’il faut d’abord que Laurent [Rossi, PDG d’Alpine] et Esteban discutent pour savoir comment continuer avant que nous ne donnions un avis. »

Pour rappel, les deux pilotes actuels de l’équipe Mercedes, Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, sont sous contrat jusqu’à la fin de cette saison 2021.

Les différents candidats pour occuper les deux baquets chez Mercedes l’an prochain sont Lewis Hamilton, Valtteri Bottas, George Russell et Esteban Ocon, même si Wolff semble vouloir dire dans ses récents propos que le Français pourrait continuer avec Alpine.

Marko assure que Red Bull ne développera pas son moteur avec Volkswagen

L’Autrichien Helmut Marko a complétement rejeté l’affirmation de Toto Wolff – directeur de l’écurie Mercedes – qui suggérait il y a quelques jours que Red Bull pourrait transmettre la propriété intellectuelle de l’unité motrice de Honda au groupe Volkswagen et s’associer à ce dernier à l’avenir.

A partir de la saison 2022, Red Bull – via sa division moteur nommée « Red Bull Powertrains » – exploitera le moteur V6 turbo hybride de Honda après que le motoriste japonais a pris la décision fin 2020 de stopper son programme en Formule 1 à partir de la fin de la saison 2021.

Red Bull s’appuiera donc sur le matériel de Honda pour continuer à utiliser le bloc hybride et après avoir racheté la propriété intellectuelle du moteur à la firme japonaise au moins jusqu’en 2024, après quoi Red Bull devrait utiliser sa toute nouvelle unité motrice développée en interne pour les spécifications de la prochaine génération de moteur qui entrera en vigueur en Formule 1 en 2025.

Mais dans le cadre du Grand Prix du Portugal plus tôt ce mois-ci, Toto Wolff a suggéré que Red Bull Powertrains pourrait s’associer à partir de 2025 avec le groupe Volkswagen qui a récemment déclaré que les futures règles moteur de la F1 pourraient être « d’un grand intérêt ».

« D’un côté, ils veulent faire leur propre groupe motopropulseur, mais ce n’est un secret pour personne que le groupe Volkswagen avec ses deux marques [Porsche et Audi] se penche sur la Formule 1 et a participé aux discussions. » a déclaré Toto Wolff.

« Ainsi, Red Bull peut à tout moment décider s’il veut s’en tenir à son propre groupe motopropulseur ou opter pour un grand constructeur allemand. »

« D’un autre côté, l’arrangement qu’ils ont du côté de la propriété intellectuelle avec Honda a vraiment du sens. Ils reprennent la propriété intellectuelle de Honda et développent évidemment le nouveau groupe motopropulseur jusqu’en 2025. »

« Cela pourrait rester dans les groupes motopropulseurs Red Bull, ou cela pourrait aller chez Porsche / Audi. Donc, dans l’ensemble, je pense que ce qu’ils font est logique. »

Interrogé par nos confrères de F1 insider, Helmut Marko pour sa part a tenu à nier catégoriquement le fait que Red Bull passerait les droits de propriété intellectuelle à VW, mais n’écarte pas l’idée d’un éventuel partenariat dans le futur pour renommer le moteur afin de limiter les coûts.

« Il a fait une déclaration très peu subtile selon laquelle nous allions obtenir les droits de brevet de Honda et les transmettre à VW. » a déclaré l’Autrichien.

« C’est complètement absurde, ce serait injuste et ce n’est pas prévu. Tant que la réglementation actuelle s’applique, nous sommes seuls responsables de ce moteur.« 

« Mais le fait que nous soyons ouverts à des partenariats dans le futur, que ce soit pour nommer le moteur ou plus, tout cela est possible et également souhaité afin que nos coûts soient limités. »

« Mais cela pourrait être le fabricant que j’ai mentionné, ou un autre, nous sommes complètement ouverts à ce stade. »

« Les stupides Américains » ont réussi à mettre en place un plafond des coûts en F1

Greg Maffei, le PDG de Liberty Media – les détenteurs des droits commerciaux de la F1 – a salué les réalisations de Chase Carey – ancien PDG de la Formule 1 jusqu’en 2020 – au cours des trois dernières années.

Lorsque Liberty Media a racheté les droits commerciaux de la Formule 1 en 2017, certains observateurs n’ont pas hésité à dire que de « stupides Américains » allaient reprendre la catégorie reine dirigée depuis plusieurs décennies par l’indéboulonnable Bernie Ecclestone, finalement contraint à prendre sa retraite avec l’arrivée de Liberty Media.

Mais Greg Maffei a tenu à saluer le travail réalisé par Chase Carey au cours des trois dernières années en F1, notamment le fait que l’Américain a réussi à « normaliser » la relation entre les équipes de F1 et la direction de la discipline après plusieurs années marquées par différentes querelles.

« Bernie Ecclestone et Max Mosley ont tenté d’introduire un plafond budgétaire après la crise financière de 2008, mais ils n’y sont pas parvenus. » a rappelé Greg Maffei lors d’une conférence téléphonique avec les analystes de Wall Street.

« Nous étions considérés comme les stupides Américains qui reprennent le sport, on s’est moqué de certains plans, nous avons été critiqués pour cela. Chase et son équipe l’ont fait, et ils méritent tout le crédit pour cela. »

« Chase a fait un travail fabuleux, en changeant le ton du sport et en le dirigeant dans la bonne direction. Le nouvel accord Concorde avec le plafond budgétaire était très important. »

« Le travail de Chase n’a certainement pas été facile. Parfois, je me sentais coupable de lui avoir donné ça. Et puis il a dû se précipiter dans le monde entier pour négocier avec des chefs d’équipe obstinés.« 

« Mais il y a un combattant et un arbitre au cœur de Chase. Il a réussi à normaliser la relation traditionnellement empoisonnée entre la direction de la Formule 1 et les équipes de course. »

« Pour qu’on se comprenne bien: Bernie Ecclestone avait construit la Formule 1 depuis les années 1970, et pour cela il mérite le plus grand respect. »

« Mais il n’y avait aucune vision pour l’avenir. Et nous nous sommes rendu compte que l’atmosphère entre les ayants droit, les équipes de course et les organisateurs de course était marquée par des querelles et des mauvaises humeurs. »

« Cela a changé. Le sport est plus au diapason aujourd’hui parce que nous avons pu le dire clairement à toutes les personnes impliquées – pour que le sport s’épanouisse, nous devons tous nous unir. »

« Chase était la force motrice. Il est le père du nouvel accord Concorde. Chase est resté avec nous en tant que président non exécutif, et j’en suis très heureux. »

Depuis le début de cette année, c’est l’Italien Stefano Domenicali qui est désormais PDG de la Formule 1, tandis que Chase Carey a pris un peu de recul et occupe le rôle de président non exécutif.

En 2022, les essais hivernaux de la F1 seront plus longs qu’en 2021

Le manager sportif de la F1, Ross Brawn, a confirmé que les essais hivernaux de la Formule 1 en 2022 seront bien plus longs que ceux disputés cette saison en raison de l’arrivée des nouvelles règlementations.

En 2022, la Formule 1 introduira de nouvelles règles techniques élaborées pour permettre aux monoplaces de se suivre plus facilement en course et ainsi offrir plus de spectacle aux fans avec des Grands Prix plus disputés.

S’exprimant sur les monoplaces 2022, Ross Brawn a admis que les équipes auront besoin de beaucoup plus de jours d’essais qu’en 2021 [cette année les tests hivernaux n’ont duré que trois jours], notamment parce que les F1 de l’an prochain seront complétement différentes de celles auxquelles les pilotes se sont habitués au cours des deux dernières années.

« Je pense que pour 2022, nous aurons des tests de pré-saison plus longs ou une série de tests, parce qu’avec les nouvelles voitures, nous devrons donner aux équipes le temps de vraiment les comprendre. » a déclaré Brawn dans un entretien accordé à la fondation Muscle Help.

« Je pense que nous prévoyons d’avoir au moins deux sessions de tests de pré-saison. Ainsi, tous les pilotes qui changeront d’équipe auront un peu plus de temps pour comprendre leur voiture. »

Lorsqu’on demande à Brawn s’il pense que ces nouvelles règles auront un impact sur l’ordre hiérarchique la saison prochaine, le Britannique répond : « Oui, je pense que c’est exactement ce qui pourrait arriver. »

« Avec ces voitures [celles de 2021], il est très difficile de suivre le pilote qui précède dans l’air sale. Avec le changement de règlementation, nous pourrions prendre un peu de recul en termes d’égalité sur la grille. Mais ensuite, je pense que nous verrons dans les prochaines années de belles courses. »

Pour rappel, ces nouvelles règles devaient initialement entrer en vigueur en 2021, mais en raison de la crise sanitaire, cette introduction a été repoussée d’une année.

Vidéo : la Mercedes W10 équipée des 18 pouces en action à Imola

Les images d’une F1 en piste équipée des pneus 18 pouces que Pirelli introduira en catégorie reine à partir de la saison 2020 sont pour le moment encore assez rares.

En effet, les différentes journées de tests programmées par Pirelli cette année se déroulent à huis clos sans présence des médias et les seules images que nous pouvons vous proposer sont des photos prises par les équipes elles-mêmes ou bien par Pirelli.

Mais lors des deux journées de tests qui ont eu lieu à Imola après le Grand Prix d’Emilie-Romagne et auxquelles a participé l’équipe Mercedes, des personnes ayant eu accès au circuit ont pu tourner quelques images.

Dans la vidéo ci-dessous, vous pourrez voir la Mercedes W10 en action pilotée par Lewis Hamilton et équipée des roues 18 pouces lors de l’une de ses deux journées de tests qui a eu lieu au mois d’avril.

Nous remercions chaleureusement Matteo pour nous avoir permis de partager cette vidéo. Vous pouvez évidemment vous abonner à sa chaîne YouTube en cliquant sur ce lien.

Comment les équipes de F1 se sont adaptées à la réduction des essais libres du vendredi

L’un des changements majeurs apportés au règlement de la Formule 1 en 2021 a été la réduction de 30 minutes de chacune des deux premières séances d’essais du week-end, laissant les équipes avec seulement deux heures de roulage le vendredi au lieu de trois auparavant.

Bien que cela puisse sembler être un simple détail, les équipes ont tout de même dû faire de gros ajustements dans leurs différents programmes du vendredi pour réussi à obtenir un maximum d’informations en seulement deux heures.

L’équipe McLaren nous offre un aperçu interessant de la façon dont ils ont dû s’adapter à ce nouveau format cette année.

« Cette année, nos séances du vendredi durent 60 minutes au lieu de 90. Cela modifie définitivement notre façon de penser. » explique l’équipe McLaren.

« Nous avons dû faire des ajustements et cela est encore en cours de modification. Jusqu’à présent, il s’agit de faire un peu moins de tout plutôt que de supprimer complétement un plan de roulage, parce qu’en fin de compte, nous avons encore deux trains de pneus à rendre après chaque séance. »

« Nos longs relais à la fin d’une séance avec beaucoup de carburant n’ont jamais été aussi longs et bon nombre d’expériences sur les différentes configurations que nous aimerions mener pendant une séance sont désormais réparties entre les sessions ou réalisées sur les deux monoplaces. »

Avec un temps de piste réduit, l’équipe britannique veut faire en sorte de perdre le moins de temps possible à l’intérieur du garage : « Nous essayons aussi de réaliser des opérations plus rapides dans le garage entre les runs et nous réfléchissons avant de débuter un test qui pourrait nécessiter 20 à 30 minutes d’arrêt dans le garage [pour configurer la monoplace]. »

« Idéalement, en faisant ces compromis et en rééquilibrant notre programme, nous devrions être en mesure de faire autant de tours pendant une session de 60 minutes que lorsqu’elle durait 90 minutes, même si en réalité nous faisons moins de tours car nous sommes limités dans le temps plutôt que dans les pneus ou le kilométrage. »

Pour rappel, la Formule 1 a décidé de diminuer les séances d’essais libres du vendredi pour « forcer » les pilotes à sortir plus souvent en piste et ainsi offrir un peu plus de spectacle aux fans.

Steiner ne veut pas déjà mettre la pression à ses deux jeunes pilotes

Le directeur de l’équipe Haas, Gunther Steiner, admet qu’il a dû modifier son approche avec l’arrivée cette année de deux débutants dans son équipe.

Dans la série Drive To Survive de Netflix, Gunther Steiner est devenu une star en raison de son approche assez dure envers ses deux pilotes de l’époque, le Français Romain Grosjean et le Danois Kevin Magnussen.

Mais cette année, pour la première fois depuis 2016 l’équipe américaine aligne deux pilotes complétement débutants en Formule 1 avec Mick Schumacher et Nikita Mazepin.

Steiner admet donc qu’il a dû effectivement modifier quelque peu son approche afin de permettre à ses deux pilotes de se développer.

« Je m’adapte, je suis rationnel, je suis parfaitement conscient qu’ils n’ont jamais fait de F1. » explique Steiner.

« Les mettre sous pression maintenant serait complétement contre productif. Ils ont besoin d’apprendre, ils ont besoin de confiance. Vous devez donc d’abord renforcer leur confiance. »

« C’est donc ce que j’essaye de faire, de les construire pour qu’ils puissent faire du bon travail afin qu’ils soient confiants lorsqu’ils arrivent et qu’ils puissent performer pour eux-mêmes, pour l’équipe et ensuite nous verrons ce qui viendra après. Mais pour le moment, nous devons les développer. »

Au championnat du monde des pilotes, Nikita Mazepin et Mick Schumacher n’ont toujours pas marqué le moindre point depuis le début de la saison 2021.

Pour Horner, Red Bull doit améliorer son rythme de course

Le directeur de Red Bull Racing, Christian Horner, sait que son équipe va devoir faire quelques efforts pour trouver un plus de rythme en course pour être en mesure de battre Mercedes.

Depuis le début de la saison 2021, l’équipe Mercedes comptabilise trois victoires contre une pour l’équipe Red Bull, ce qui permet à l’équipe du constructeur allemand d’être en tête du championnat du monde avec 29 points d’avance sur Red Bull.

Selon Horner, même si les écarts ont été réduits depuis l’année dernière, ce n’est pas encore suffisant pour permettre à Max Verstappen ou Sergio Perez de battre les Mercedes à la régulière lors de chaque week-end et il faudra donc impérativement améliorer le rythme de course de la RB16B.

« Je pense que Mercedes – et nous l’avons vu depuis Bahreïn – a un meilleur rythme de course que nous à chaque Grand Prix que nous avons vu jusqu’à présent. » explique Christian Horner, le team principal de l’équipe Red Bull.

« Je pense que leur dégradation est également meilleure. Nous savions que ces deux derniers circuits [Portimao et Barcelone] allaient exploiter leurs atouts et ce fut le cas, mais nous sommes beaucoup plus proches que nous ne l’étions et je pense que si nous pouvons trouver du rythme en course, ce sera toujours très, très serré entre les deux voitures. »

« Nous devons retirer les points positifs du week-end. Nous avons réussi à pousser Mercedes sur ce circuit qui est une piste sur laquelle ils étaient bien en avance sur nous l’année dernière. Nous devons donc prendre les points positifs avant d’arriver à la prochaine manche à Monaco. »

Sur le papier, le tracé urbain de Monaco est le terrain de jeu idéal de la Red Bull et il sera donc interessant de voir si l’équipe de Milton Keynes arrive à saisir cette opportunité pour réduire son retard sur Mercedes au championnat.

Robert Kubica a parcouru plus de 1000 kilomètres avec les 18 pouces de Pirelli

Le pilote de réserve de l’équipe Alfa Romeo, Robert Kubica, a testé pour la toute première fois les pneus Pirelli 18 pouces qui seront introduits en F1 à partir de la saison 2022.

Après le Grand Prix d’Espagne, trois équipes (Alfa Romeo, Red Bull et Alpine) sont restées à Barcelone pour participer à deux journées de tests organisés par le manufacturier unique de la Formule 1 dans le but de développer les pneus 18 pouces qui deviendront la norme l’an prochain en catégorie reine.

Pour ces deux journées de tests, l’équipe Alfa Romeo a confié sa monoplace de la saison 2019 à son pilote de réserve Robert Kubica qui a bouclé pas moins de 240 tours, soit l’équivalent de 1100 km parcourus.

« Il s’agissait de deux journées chargées mais productives. C’est toujours interessant de découvrir de nouvelles caractéristiques de la voiture, surtout quand c’est quelque chose d’aussi important que les pneus. » a déclaré Robert Kubica ce mercredi soir à Barcelone.

« Ce sont les premiers pas de notre équipe avec les nouveaux pneus de 18 pouces, il y a donc beaucoup à apprendre.« 

« Nous avons parcouru beaucoup de tours, beaucoup de kilomètres et obtenu beaucoup de données qui occuperont tout le monde. »

« Il s’agissait de deux jours difficiles: je n’étais pas dans la voiture depuis un certain temps avant vendredi dernier et courir deux jours sur une piste aussi exigeante était un défi, mais nous l’avons complété avec succès. »

Le prochain test Pirelli sur les 18 pouces aura lieu à la fin du mois de mai sur le circuit Paul Ricard dans le sud de la France. C’est l’équipe Mercedes qui participera à ce test, mais cette fois-ci sur des pneus 18 pouces pour piste humide.