Malgré un crash, Leclerc s’est senti très à l’aise au volant de la Ferrari à Imola

Malgré un crash survenu en toute fin de journée ce vendredi à Imola, le Monégasque Charles Leclerc insiste sur le fait qu’il s’est senti très à l’aise au volant de sa Ferrari SF21.

Auteur du cinquième meilleur temps ce vendredi après-midi lors des EL2, Charles Leclerc aurait terminer la journée tout en haut de la feuille des temps si son tour le plus rapide n’avait pas été annulé par la direction de course pour avoir franchi les limites de la piste.

« C’était définitivement une bonne journée, malgré le temps perdu lors de la première séance et l’incident juste à la fin de la seconde. » nous explique Leclerc.

« La voiture est rapide, l’équilibre est bon et je me suis tout de suite senti à l’aise. Bien sûr, ce n’est que demain que nous découvrirons l’ordre hiérarchique, car peut-être que quelqu’un n’a pas montré tout son potentiel. »

« Cet après-midi, j’ai fait une erreur en poussant à fond en mode course. Je suis désolé pour les gars, mais au moins il ne restait que deux minutes. »

« J’ai été satisfait de mon tour rapide: le temps qui a été annulé à cause de quelques centimètres aurait été le plus rapide au général et même sur un long relais, je pense que nous avons trouvé un bon équilibre. »

« La piste est vraiment géniale et j’ai hâte de reprendre la voiture demain pour les qualifications, alors que je pense qu’un bon résultat peut être à notre portée. »

Le classement des EL2 à Imola

 

Binotto sera absent lors de plusieurs courses cette saison chez Ferrari

Le directeur de l’équipe Ferrari, Mattia Binotto, a confirmé qu’il serait absent lors de plusieurs Grands Prix cette année, tout comme il l’a déjà fait l’an dernier.

Afin d’aider son équipe à basculer vers 2022 (introduction de nouvelles règles), Mattia Binotto va passer plus de temps à l’usine de Maranello cette année, la Scuderia ayant un double défi avec d’un côté le développement d’une nouvelle monoplace et de l’autre le développement d’une toute nouvelle unité de puissance.

« Il y a un certain nombre de défis qui nous attendent cette année. » a déclaré Mattia Binotto ce vendredi à Imola.

« C’est la première saison où le budget est plafonné, lorsque nous devons également développer une toute nouvelle voiture, et avec une unité motrice qui devra durer au moins trois ans [à partir de 2022]. »

« Il y a tant à faire et c’est crucial que je gère mon temps de la manière la plus efficace. Je sais que je dirige une équipe très efficace, une machine bien huilée qui fonctionne presque toute seule. »

« Cela dit, je vais toujours assister à de nombreuses courses et pour celles où je ne suis pas sur la piste, je serai dans le garage isolé de Maranello, ce qui est pratiquement comme être sur le mur des stands. »

Lorsque Binotto ne sera pas sur la piste avec ses hommes, c’est le Français Laurent Mekies, directeur sportif de la Scuderia, qui prendra le relais aux commandes de l’écurie.

Pour Leclerc, Ferrari peut viser la P3 au championnat constructeurs en 2021

Le Monégasque Charles Leclerc pense que la troisième place au championnat constructeurs pour Ferrari est un objectif « atteignable » cette saison.

L’an dernier, la Scuderia Ferrari a terminé à la sixième place au championnat constructeurs, soit son pire résultat depuis la saison 1980.

Mais cette année, la SF21 semble bien plus compétitive que la désastreuse SF1000 de 2020, mais peut-être pas autant que Mercedes et Red Bull. Voilà pourquoi Charles Leclerc insiste sur le fait que Ferrari ne pourra pas viser mieux qu’une troisième position au championnat cette année.

« Je pense qu’un objectif réaliste pour cette année sera d’être juste derrière Red Bull et Mercedes. » a déclaré Charles Leclerc ce jeudi à Imola.

« De façon réaliste, je pense qu’il va être très difficile de se battre avec eux; nous sommes trop loin pour l’instant, mais nous sommes dans le combat avec quatre, cinq autres équipes pour la troisième place chez les constructeurs. »

« Donc ça va être un combat serré, mais si nous faisons tout à la perfection, je pense que c’est atteignable. »

« La nouvelle voiture est un pas en avant significatif. Nous avons vu à Bahreïn que nous avons eu une meilleure progression par rapport aux autres équipes entre l’année dernière et cette année. »

« C’est donc positif, mais d’un autre côté, nous ne nous battons toujours pas là où nous voulons combattre, alors nous mettons tous nos efforts pour essayer de revenir là où nous voulons être, se battre pour gagner. Mais si vous comparez l’année dernière à cette année, nous avons fait du bon travail et nous devons continuer à travailler comme ça. »

Bien que Ferrari se concentre cette année sur l’obtention de cette troisième place au championnat constructeurs, Leclerc insiste sur le fait que l’équipe a également les yeux tournés vers 2022 et la bataille pour le championnat cette saison ne devrait pas compromettre le travail sur la monoplace 2022.

« Je pense que la mentalité est bonne. Je ne pense pas qu’on se laisse emporter par le combat qu’il y aura au cours de la saison … pour la troisième place chez les constructeurs. »

« Je pense que tout le monde est bien conscient qu’il y a beaucoup plus à gagner pour préparer 2022 de la bonne manière, car ces nouvelles voitures dureront beaucoup plus longtemps, de nombreuses années après 2022, nous devons donc être prêts pour cela, et je pense que nous nous préparons comme il se doit pour cette transition, donc je ne suis pas inquiet à ce sujet.« 

Carlos Sainz : « émouvant » de courir à Imola où Senna a perdu la vie

Le pilote Ferrari Carlos Sainz affirme que la course à Imola revêt une importance supplémentaire pour chaque pilote de Formule 1, étant donné que c’est la piste sur laquelle le triple champion Ayrton Senna a perdu la vie il y a près de 27 ans.

Le 1er mai 1994, Ayrton Senna perdait la vie à la suite d’un grave accident à haute vitesse sur le circuit d’Imola, au lendemain de la mort du pilote Roland Ratzenberger lors des qualifications disputées sur le même tracé.

Interrogé ce jeudi en conférence de presse du Grand Prix d’Émilie-Romagne pour savoir ce qu’il savait d’Ayrton Senna, l’Espagnol Carlos Sainz a répondu : « Honnêtement, je sais tout ce que vous pouvez savoir à partir de documentaires, de livres ou d’informations du paddock lorsque vous parlez à des personnes qui ont travaillé avec lui ou qui ont eu une quelconque rencontre, expérience avec lui. »

« Mais évidemment, du côté personnel très peu de choses. Tout ce que je sais provient des vidéos, des interviews sur YouTube ou des documentaires célèbres qui existent. »

« Vous savez, être de retour à cet endroit [Imola] où il a perdu la vie est toujours un peu émouvant, c’est un peu émotionnel pour chaque pilote parce que nous savons que nous avons probablement perdu le talent le plus spécial de l’histoire de la Formule 1. »

Sainz a ajouté que ce n’est pas seulement la communauté de la Formule 1 qui reconnaît l’héritage de Senna, mais la communauté du sport automobile au sens large et bien au-delà.

« Quand vous voyez des pilotes de MotoGP, des gens d’autres disciplines, parler de Formule 1, ils se souviennent tous d’Ayrton et de sa particularité. »

« Je pense que chaque sportif a réalisé à quel point Ayrton était spécial et grâce à ces vidéos et documentaires YouTube, nous réalisons tous à quel point il était différent, à quel point il était charismatique et à quel point il était spécial. »

Ce week-end à Imola, le pilote espagnol participera à sa première course avec Ferrari sur les terres de la Scuderia, et bien que les Tifosi seront absents du circuit en raison de la crise sanitaire, Sainz a déclaré qu’il s’agissait d’un moment important pour lui.

« Un Grand Prix d’Italie pour un pilote Ferrari est toujours spécial, c’est toujours émouvant. Malheureusement, la situation avec la pandémie ne nous permet pas d’avoir les fans ici ce week-end, d’avoir les fameux tifosi, donc ils vont nous manquer à coup sûr et il me manquera ce facteur supplémentaire excitant pour chaque pilote Ferrari. »

« Mais vous pouvez déjà sentir l’atmosphère qui entoure le circuit et tout, vous pouvez déjà sentir que c’est spécial et je l’ai ressenti l’année dernière à Monza, quand je faisais encore partie de McLaren, il y avait cette connexion supplémentaire avec moi parce qu’ils savaient que je devenait pilote Ferrari l’année prochaine, et je peux déjà le sentir cette année même si nous n’avons pas l’opportunité de les voir dans les tribunes plus près de nous, mais ça devrait être un moment émotionnel. »

Présentation GP Émilie-Romagne

Sainz admire la façon dont Leclerc a surmonté les drames de sa vie

Cette saison, Carlos Sainz et Charles Leclerc forment le plus jeune duo de pilotes de Ferrari depuis 1968, avec une moyenne d’âge de 25 ans.

Pour Carlos Sainz, qui a rejoint la Scuderia Ferrari cette année après deux années passées chez McLaren, son âge n’a que très peu d’importance et l’Espagnol aime à rappeler qu’il est en Formule 1 depuis déjà sept saisons après être passé par Toro Rosso, Renault et McLaren.

« Certains pensent que nous sommes trop jeunes pour Ferrari, mais j’ai 26 ans et j’en suis à ma septième saison en F1. » explique le pilote Ferrari en entretien avec le Corriere Della Sera.

« J’ai les compétences nécessaires pour aider cette équipe à retrouver des positions gagnantes. La valeur de Charles est déjà connue, il l’a prouvé. Nous poussons fort à Maranello, nous sommes toujours dans le simulateur, avec des ingénieurs et des mécaniciens. »

« Deux jeunes pilotes apportent beaucoup d’énergie, nous sommes énergiques et nous voulons gagner. »

Lorsqu’on lui demande quelle est la particularité de son coéquipier Charles Leclerc, Sainz explique qu’il est très admiratif de la façon dont le Monégasque a réussi à surmonter d’énormes drames dans sa vie (décès de son ami Jules Bianchi et de son papa).

« Sa propre histoire. Il a perdu son ami, Jules Bianchi, puis son père. Il est devenu encore plus fort en surmontant d’énormes drames. C’est pourquoi je l’admire beaucoup, j’ai suivi toute sa carrière. »

Revenant sur sa première course disputée avec Ferrari à Bahreïn où il a terminé à la huitième place, Sainz explique qu’il ne s’attendait pas à être aussi rapide dès son premier Grand Prix au volant d’une nouvelle monoplace.

« C’était un bon début, plus pour les sensations que pour les résultats. La huitième place n’a rien de spécial, mais je ne m’attendais pas à m’adapter aussi rapidement à l’équipe et à la voiture. J’ai réussi à aller vite tout de suite, mais j’en veux beaucoup plus. »

La Ferrari SF90 de Leclerc rejoint la collection du Prince à Monaco

La Ferrari SF90 pilotée par le Monégasque Charles Leclerc en 2019 pour sa première saison avec l’équipe de Maranello sera désormais visible au musée des voitures de S.A.S le Prince de Monaco.

La Collection de voitures de SAS le Prince de Monaco est actuellement fermée au public pour des raisons sanitaires, mais dès la réouverture du musée, vous pourrez aller voir de plus près cette Ferrari SF90 avec laquelle Charles Leclerc a remporté ses deux premières victoires en Formule 1 en 2019 (Spa et Monza).

La monoplace est arrivée d’Italie la semaine dernière et, ce lundi, le pilote Ferrari était accompagné du souverain pour marquer l’événement.

La SF90 a ainsi rejoint la collection Antoine le Pilote d’Yvon Amiel qui s’expose au musée des voitures du Prince depuis le mois de décembre 2020.

Figurines, tableaux VROOOARTs (dont les dessins sont issus de l’album « Antoine au Grand Prix de Monaco » dont nous vous avions déjà parlé fin 2020 ici) sont à découvrir lors de votre visite dans ce superbe musée que nous ne pouvons que vous conseiller.

La collection de voitures du Prince de Monaco est actuellement fermée, mais vous pouvez vous rendre sur le site officiel du musée (à cette adresse) pour vous tenir informé de la date de réouverture.

Ferrari offre à Leclerc la SF90 de ses deux premières victoires en F1

La Scuderia Ferrari a offert à Charles Leclerc la monoplace de F1 avec laquelle le pilote monégasque a remporté ses deux premières victoires en Formule 1 en 2019.

C’est Charles Leclerc lui-même qui a annoncé en premier sur les réseaux sociaux la livraison à son domicile de la SF90 avec laquelle il a remporté les Grands Prix de Belgique et d’Italie 2019 lors de sa première saison avec Ferrari, tandis que la Scuderia a ensuite relayé l’information à son tour.

Cette année-là, Leclerc a réussi à décrocher pas moins de sept pôles position au volant de la SF90 et a également signé dix podiums – dont ses deux victoires à Spa et Monza.

La première victoire de sa carrière à Spa-Francorchamps restera très certainement à jamais gravée dans la mémoire du Monégasque, puisque le même week-end, Leclerc perdait son ami Anthoine Hubert, victime d’un terrible accident en F2 sur le tracé belge.

Sa seconde victoire une semaine plus tard à Monza, sera tout aussi spéciale puisque l’équipe Ferrari n’avait plus gagné en Italie sur ses terres depuis la saison 2010.

Aucun détail n’a été divulgué par l’équipe italienne au sujet de cette SF90 livrée chez Charles Leclerc, mais on présume que le moteur Ferrari est toujours présent à l’arrière de la monoplace.

Ferrari espère que son moteur deviendra « la référence » en 2022

Après la première course de l’année qui s’est disputée à Bahreïn, Ferrari a pu constater la différence de performance entre son moteur 2020 et celui introduit cette saison à l’arrière de la SF21.

Lors des qualifications du Grand Prix de Bahreïn 2020, les deux pilotes Ferrari s’étaient qualifiés à 1,9 seconde de la pole position. Mais lors des qualifications du Grand Prix de Bahreïn 2021, Charles Leclerc a réussi sur le même tracé à se qualifier à seulement 0,681 s du poleman Max Verstappen, ce qui démontre les nets progrès réalisés par les ingénieurs de Maranello au cours de l’hiver.

« Le groupe motopropulseur s’est définitivement amélioré, et je suis heureux de voir qu’Alfa Romeo et Haas ont également progressé. » a déclaré Mattia Binotto, cité par le site du championnat du monde.

« Je pense que notre côté nous avons progressé dans tous les domaines possibles. L’aérodynamique est certainement meilleure en termes de comportement et de corrélation, mais le groupe motopropulseur, et la voiture dans son ensemble, partout où il était possible d’apporter des améliorations, nous avons essayé de le faire. »

« Il s’agit d’un package complet, je ne le diviserais pas vraiment en zones, c’est le package entier qui est désormais meilleur et c’est suffisant. »

Cependant, malgré les progrès réalisés par Ferrari entre 2020 et 2021, Binotto insiste sur le fait qu’il reste encore beaucoup à faire – l’équipe de Maranello s’apprêtant à introduire une nouvelle unité de puissance en 2022 lorsque les nouvelles règles seront introduites en F1.

« Je dirais qu’il nous en manque un peu dans tous les domaines. » a répondu Binotto lorsqu’on lui demande quelles améliorations il aimerait voir arriver en premier pour 2022.

« Je pense que nous manquons encore un peu de moteur, même si c’est moins qu’auparavant certainement et que l’écart s’est resserré et que je pense que nous sommes en train de converger. »

« J’espère que l’année prochaine, lorsque nous aurons une nouvelle unité motrice, nous pourrons rattraper le retard ou être une référence pour les autres. Je pense aussi à l’aéro avec des appuis à moyenne et haute vitesse – je pense que ce sera un nouveau package complet. »

« Mais maintenant, les écart sont très serrés. Plus important encore, je pense que nous travaillons dans la bonne direction avec les bons outils et cela nous rendra plus forts à l’avenir. »

Carlos Sainz a volontairement pris un mauvais départ à Bahreïn

L’Espagnol Carlos Sainz reconnaît qu’il n’a pas pris le meilleur des départs au Grand Prix de Bahreïn lorsque les feux se sont éteints, mais le pilote Ferrari assure qu’il s’agissait d’une approche prudente de sa part pour ce qui était sa toute première course pour Ferrari.

Après deux saisons passées chez McLaren, Carlos Sainz a rejoint la Scuderia Ferrari cette année aux côtés du Monégasque Charles Leclerc.

Pour sa première course avec sa nouvelle équipe au Grand Prix de Bahreïn, Sainz [qui s’élançait depuis la huitième position sur la grille] a souhaité prendre un départ très prudent car il n’avait pas encore eu l’occasion de piloter sa SF21 au milieu du peloton dans de « l’air sale » et avec un réservoir rempli.

« J’ai eu un mauvais départ, fondamentalement à cause de quelques erreurs. Mais je l’ai fait aussi consciemment pour peut-être m’assurer de réussir le premier tour de course avec une voiture dans l’air sale. » a expliqué Sainz.

« C’est une expérience nouvelle pour moi, avec une nouvelle voiture, donc je voulais y aller doucement pour m’assurer de faire toute la course. Ensuite, une fois que je me suis retrouvé dans un air un peu plus propre, honnêtement, j’ai été très rapide. »

« Donc, je ne vais pas me plaindre et le prendre comme un domaine d’apprentissage et continuer à m’améliorer. Cela va certainement venir, surtout parce que c’était une approche consciente. »

« Si j’étais perdu dans le premier tour avec une voiture que je ne sens pas, alors ce serait quelque chose à craindre, mais j’ai toujours été super bon sur les départs avec McLaren et ici j’ai juste besoin d’apprendre à connaître la voiture dans l’air sale avant de commencer à attaquer comme si j’étais dans la McLaren. Donc c’est une sorte d’approche consciente et je vais bientôt m’en occuper. »

Au terme de cette première épreuve de l’année, Carlos Sainz a tout de même réussi à réussi à terminer à la huitième position au drapeau à damier.

Résultats du GP de Bahreïn

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Andreas Seidl n’a jamais douté de la capacité de Ferrari à rebondir

Le directeur de l’équipe McLaren, Andreas Seidl, n’a jamais douté du fait que la Scuderia Ferrari reviendrait dans le match tôt ou tard après quelques années difficiles.

Dimanche dernier à Bahreïn pour la première manche de la saison 2021, l’équipe Ferrari a réussi à placer ses deux monoplaces dans les points à l’arrivée de l’épreuve, marquant ainsi 12 points au championnat constructeurs, ce qui lui permet d’occuper la quatrième position à six points de McLaren.

Bien qu’il y avait toujours un point d’interrogation concernant les performances de Ferrari avant le début de la saison 2021 après une année 2020 désastreuse, Seidl a insisté sur le fait qu’il a toujours cru que Ferrari serait capable de rebondir.

« Tout ce que j’ai vu aux tests [hivernaux] et au cours du week-end [à Bahreïn] montre que Ferrari a fait un grand pas en avant, ce qui n’est pas inattendu. » a déclaré Andreas Seidl, directeur de l’équipe McLaren.

« Nous l’avons toujours dit, et nous n’avons jamais sous-estimé la capacité d’une équipe comme Ferrari avec toute son histoire, toutes ses ressources et son expérience à revenir rapidement, donc, ce n’est pas une surprise et ils ont en plus deux excellents pilotes. »

« Nous avons simplement hâte de nous battre à nouveau contre Ferrari cette année. Comment vont-ils se comporter? Il est tout simplement trop tôt pour le dire, mais oui j’ai vraiment hâte de combattre cette grande équipe. »

Classement constructeurs 2021

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Tech F1 : une efficacité aéro retrouvée pour Ferrari avec la SF21 ?

La Ferrari SF21 a bouclé son premier Grand Prix de la saison 2021, se révélant être la quatrième force du plateau derrière la McLaren-Mercedes.

Après cette première manche de la saison 2021, il est désormais possible de faire une comparaison technique plus directe entre le projet SF21 et la voiture de l’année dernière.

Tout d’abord, il est clair que ce que nous avons vu lors des tests hivernaux s’est confirmé ce week-end à Sakhir, avec une Ferrari SF21 qui s’est améliorée par rapport à la désastreuse SF1000 de 2020 en termes de puissance et d’efficacité aérodynamique.

Ceci est confirmé par les données de vitesse de pointe enregistrées pendant le week-end du Grand Prix de Bahreïn, avec le moteur Ferrari en ligne avec les meilleures performances maximales enregistrées. Avec une vitesse maximale enregistrée en qualifications de 314 km / h, la SF21 était en moyenne 7-8 km / h plus rapide.

Il est vrai que pendant le week-end, le vent était en faveur des pilotes dans la ligne droite principale, et par rapport à l’année dernière, Ferrari est pratiquement à égalité dans les lignes droites les plus rapides, mais la courbe d’accélération ne redescend  pas soudainement comme cela s’est produit surtout au début de la dernière saison.

La puissance supplémentaire du moteur 065/6, estimée à environ 30 CV, permet également aux pilotes et ingénieurs d’amener une voiture plus chargée sur la piste en termes d’appui, comme cela s’est produit à Bahreïn.

On a pu voir l’année dernière que les travaux d’équilibrage, lors des différents GP, visaient presque toujours l’introduction d’une aérodynamique plus légère que la concurrence en raison de la faible puissance et de la traînée élevée de la SF1000.

En 2020, les vitesses de pointe de la SF1000 restaient toujours parmi les plus basses. Et même avec peu d’appui sur les ailerons, la voiture de la Scuderia n’était pas très efficace même dans les virages à vitesse moyenne.

Sur la SF21 de cette saison, les aérodynamiciens ont cherché à récupérer l’efficacité aérodynamique, c’est-à-dire avoir une faible traînée sans perdre d’appui. Sur la voiture de Carlos Sainz et Charles Leclerc, les hommes d’Enrico Cardile (chef du département châssis Ferrari) se sont concentrés sur la minimisation de la perte d’appui imposée par les nouvelles réglementations sur le fond plat et le diffuseur, ainsi que sur la réduction significative de la traînée par rapport à la voiture 2020.

En ces termes, Ferrari à Bahreïn a été l’équipe qui a le moins perdu en termes de performances par rapport à l’année dernière, comme le montre la comparaison publiée par la F1 elle-même, entre le moment des qualifications à Bahreïn en 2020 et celles disputées en 2021.

Évidemment, tout n’a pas été facile du tout pour Ferrari au cours de l’hiver, en raison du gel des différents composants, ce qui n’a pas permis un grand bouleversement général des voitures entre 2020 et 2021.

Dépensant les deux jetons pour la modification de la boîte de vitesses, Ferrari est intervenu de son propre chef pour revoir l’arrière de sa monoplace de façon générale, notamment au niveau aérodynamique: la perte d’appui à l’arrière, due à la nouvelle réglementation, s’est traduite par une intervention visant à tenter de resserrer la partie inférieure de la voiture autour de la boîte de vitesses  pour une meilleure pénétration aérodynamique.

Le fond plat coupé est assez simple dans la conception aérodynamique, surtout par rapport aux solutions plus extrêmes de Mercedes et Aston Martin. Cependant, Ferrari a considérablement amélioré l’instabilité à l’arrière de l’ancienne SF1000, et il semble que les nouvelles réglementations n’aient pas autant affecté l’équilibre que sur les autres monoplaces (voir par exemple les problèmes de Mercedes).

Le nouveau fond plat présente quelques interventions intéressantes (déjà vues dans les tests) notamment des bandes verticales entre la paroi latérale du diffuseur et l’intérieur de la roue arrière. Le but est d’aider l’air à ne pas générer de turbulences à l’arrière.

La Ferrari SF21, tout en ayant livré des performances suffisantes à Bahreïn, doit cependant encore être améliorée pour récupérer complètement la charge verticale perdue sous la nouvelle réglementation.

Le diffuseur, par exemple, est assez simple, et n’adopte pas de solutions agressives comme Mclaren: Sur la MCL35-M, en effet, le nouveau speaker (absolument légal) est devenu quasiment un « cas médiatique », qui présente des dérives internes dépassant les limites maximales autorisées par la réglementation (à partir de 2021 à plus de 50 mm du plan de référence ).

Cependant, astucieusement, Mclaren a positionné les ailettes internes dans la plage des 500 mm centraux, à l’intérieur de laquelle il est possible d’aller au-delà des dimensions minimales des dérives imposées par la réglementation. Tout cela est valable, tant que les éléments ne font qu’un avec la paroi interne du diffuseur.

Ci-dessous, vous pourrez constater les différences entre la solution Mercedes et celle de Mclaren.

Au-delà de la nouvelle réglementation aérodynamique, Ferrari a affiné une grande partie de son aérodynamique afin de récupérer quelques km / h, même avec des interventions micro-aérodynamiques.

Ceci est particulièrement visible à partir des déviateurs de débit de flux dans la zone des évents de refroidissement, où depuis la présentation, nous avons remarqué un soufflage à l’intérieur de l’élément en carbone. Tout cela réduit l’effet de délavage de l’inverseur de débit, mais permet une réduction de la résistance à l’avancement.

Ferrari a fait ce qui était possible de faire en termes d’aérodynamisme. Dans la zone avant, par exemple, il n’a pas été possible d’adopter le nez étroit de style Mercedes, très en vogue en F1, et qui permet moins d’impact avec l’air.

Les aérodynamiciens de Maranello, tout en conservant la structure de collision avant approuvée l’année dernière, ont beaucoup travaillé à l’avant de la SF21, où l’aérodynamique autour du cône de nez a été radicalement modifiée. En effet, les piliers sont plus étroits, pour accélérer le flux d’air sous le corps, à l’aide d’une large cape sous le nez. Dans le même temps, la section entre le mât et le becquet d’aileron a augmenté, de manière à augmenter le passage de l’air dans un centre nerveux de la voiture.

Pour Imola [prochaine manche de la saison 2021], la perspective de recevoir des mises à jour aérodynamiques sur la SF21 est tout à fait certaine, compte tenu également de la longue pause précédant le Grand Prix d’Émilie-Romagne. Une fois l’efficacité trouvée et la corrélation entre les données du tunnel et la piste, Ferrari peut continuer en toute sécurité le développement de sa voiture, probablement d’ici juin. Après cela, l’accent pourrait être davantage mis sur la voiture 2022, où tout le monde partira d’une page blanche.

Charles Leclerc se contente de sa sixième place à Bahreïn

Sixième à l’arrivée du Grand Prix de Bahreïn, le pilote Ferrari Charles Leclerc se contente du résultat et pense qu’il ne pouvait pas faire mieux aujourd’hui sur cette piste de Sakhir.

« Très honnêtement, on a fait quand même un bon boulot. McLaren était très rapide aujourd’hui, surtout Lando [Norris], il était très rapide. » expliquait Leclerc au micro de Canal+ après l’arrivée de l’épreuve.

« Après, il y avait Red Bull et Mercedes qui étaient devant aussi. Mais bon voilà, sixième, je suis assez satisfait. »

« On va regarder pour voir ce que l’on peut améliorer, mais c’est vrai qu’après ce bon départ, j’avais envie de faire un petit peu mieux, mais bon, sixième c’était le meilleur résultat qu’on pouvait faire aujourd’hui. »

« Honnêtement, c’est une des pistes sur laquelle j’ai pas mal de mal en course. En plus de cela, historiquement, c’est vrai qu’avec Ferrari on a pas été très, très fort sur ce circuit. »

« Donc, pour l’instant, c’est que du positif. C’est vrai que ça serait une super saison si on arrivait à être le troisième team constructeur, même si encore une fois, je sais que ça fait bizarre de dire ça, et c’est clairement pas là où on voudrait être en étant Ferrari, mais considérant l’an passé, je pense que la troisième place au constructeurs devrait être notre objectif. »

Le classement de la course

Deux Ferrari en Q3, une première depuis Silverstone 2020

La Scuderia Ferrari a réussi à placer ses deux monoplaces en Q3 ce samedi lors des qualifications du Grand Prix de Bahreïn, une première depuis Silverstone 2020.

Après sa saison 2020 très compliquée, la Scuderia Ferrari semble avoir retrouvé de la performance avec sa SF21 et le fait que les deux pilotes aient réussi ce samedi à rentrer en Q3 prouve que les progrès sont bien là.

Charles Leclerc s’élancera ce dimanche depuis la quatrième place sur la grille, tandis que Carlos Sainz – qui a rejoint l’équipe cette année – prendra le départ de la course depuis la huitième place.

« Une bonne séance de qualifications, les deux pilotes atteignant la partie finale: ce que nous n’avons pas vu depuis Silverstone l’an dernier. » nous explique Laurent Mekies, directeur sportif de la Scuderia Ferrari.

« Charles, Carlos et toute l’équipe ont abordé le début de saison en travaillant méthodiquement et avec détermination, en allant dans les moindres détails pour tirer tout le potentiel du package.« 

« Aujourd’hui, nous avons vu les premiers fruits de ce travail et nous espérons en voir plus demain, lorsque les points seront distribués. »

« Nous savons qu’il y a encore beaucoup de travail à faire, mais nous ne pouvons pas nier que la première véritable comparaison avec nos adversaires prouve que nos efforts semblent aller dans la bonne direction, même si une image plus claire de la hiérarchie n’apparaîtra qu’après trois ou quatre courses. »

« Nous devons maintenant nous concentrer sur la préparation de ce qui sera une course longue et difficile, courue dans des conditions qui pourraient être très différentes de celles que nous avons connues jusqu’à présent ce week-end. »

La grille de départ du GP de Bahreïn

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Leclerc termine une « journée positive » au volant de sa Ferrari et s’attend à des qualifications très serrées

Charles Leclerc a peut-être terminé les essais libres 2 du Grand Prix de Bahreïn avec une P12 relativement modeste. Mais le Monégasque a déclaré qu’il avait été encouragé par sa première journée d’essais au volant de la SF21.

Ferrari a réussi à placer au moins un pilote dans le top cinq lors des deux séances d’essais libres ce vendredi: Leclerc a terminé cinquième des essais libres 1, à 0,599 seconde de Max Verstappen – tandis qu’en EL2, son nouveau coéquipier Carlos Sainz a signé la P4 , pris en sandwich entre la Mercedes de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas.

« Aujourd’hui a été une journée positive pour être honnête. » déclaré Charles Leclerc ce vendredi soir à Bahreïn.

« Nous ne nous attendions peut-être pas à être aussi compétitifs, même s’il est encore très tôt pour le moment. Mais en EL1 c’était positif de mon côté, en El2 un peu moins; J’ai eu un peu de mal avec la voiture ici et là, et je n’ai pas réussi à terminer le tour que je voulais. »

« Mais dans l’ensemble, il y a beaucoup de travail qui a été fait. Je sens qu’il y a beaucoup de motivation dans l’équipe, et je vois aussi, et on sent, les améliorations qui ont été faites depuis l’année dernière, ce qui est bien pour le moment. Alors demain sera le jour où nous saurons exactement où nous en sommes par rapport aux autres. »

« C’est très, très serré et je pense que les qualifications de demain vont être très, très serrées. Mais c’est excitant, c’est ce que nous aimons en tant que pilotes, essayer de faire la dernière différence en piste – même si je crois toujours que Mercedes et Red Bull sont encore bien en tête, le milieu de peloton sera très, très serré. »

Mattia Binotto persuadé que Ferrari reviendra au sommet

Mattia Binotto, le directeur de la Scuderia Ferrari, pense que le travail fournit par chaque employé et le soutien des Tifosi permettra à l’écurie basée à Maranello de revenir au sommet après plusieurs années compliquées.

L’équipe Ferrari n’a plus remporté de championnat constructeurs depuis 2008 en F1 et la sixième place obtenue l’an dernier reste à l’heure actuelle le pire résultat de l’écurie italienne depuis la saison 1980.

A la tête de la gestion sportive de Ferrari depuis 2019, Mattia Binotto explique que Ferrari renouera tôt ou tard avec le succès, mais rappelle que la Formule 1 actuelle est devenue très complexe.

« C’était une équipe qui venait d’une période très difficile, mais qui a su regarder vers l’avenir à la fois en renforçant son personnel et en investissant dans de nombreux jeunes. » explique Mattia Binotto à la Gazzetta Dello Sport.

« C’est un programme de longue haleine, qui a demandé du temps et de la patience mais qui a finalement abouti à la plus longue série de succès de l’histoire de la Scuderia, avec 14 titres mondiaux en 10 saisons.« 

« Dans un certain sens, c’est un chemin que nous empruntons aujourd’hui, même s’il y a des conditions extérieures qui ont beaucoup changé. »

« La Formule 1 est devenue un sport beaucoup plus complexe, d’un point de vue technologique et organisationnel, avec des coûts qui ont augmenté de façon exponentielle. Il suffit de penser à la taille de la masse salariale, qui, il y a vingt ans, était inférieure à la moitié des employés actuels. »

« A cette époque, un directeur technique suffisait pour guider la conception et le développement, aujourd’hui ce modèle n’est plus viable, il faut une plus grande spécialisation. C’est l’une des raisons pour lesquelles le processus de construction d’un nouveau cycle est très compliqué. »

« J’ai eu la chance de rencontrer de nombreuses personnes extraordinaires: certaines connues – de Michael Schumacher à Jean Todt et Louis Camilleri – d’autres inconnues qui m’ont enrichi professionnellement et humainement, et m’ont fait grandir en termes de responsabilité, sans changer ces valeurs d’humilité et la détermination qui m’appartiennent. »

« Pour ma part, cependant, je crois que je suis resté la même personne qu’en 1995, animé par une grande passion et la fierté d’appartenir à cette fantastique Scuderia. »

« Je suis fier de diriger un groupe de personnes extraordinaires. Je crois que le travail est un outil pour atteindre les objectifs. »

« Le championnat du monde viendra lorsque nous pourrons devenir la meilleure équipe de toutes, grâce au travail de chacun de nous et le soutien que nous recevons. Quand? Je ne sais pas, mais je suis sûr que cela viendra. »

Lorsqu’on lui demande quelle décision il ne prendra jamais plus ou bien qu’il aurait aimé prendre avec un peu de recul, Binotto répond : « Il est inutile de s’attarder sur le passé.« 

« Ce qui compte, c’est d’apprendre, des bonnes décisions comme des mauvaises. Le travail vous place toujours devant des décisions à prendre et je crois que personne ne peut dire si elles ont toujours été bonnes. »

« Le plus important est de savoir que vous les prenez en plaçant en premier l’intérêt de l’équipe plutôt que celui de l’individu: je l’ai toujours fait et je continuerai à le faire. »

Leclerc sera moins agressif sur les premiers tours cette saison

Le pilote Ferrari Charles Leclerc a indiqué qu’il serait moins agressif lors des premiers tours de course à partir de cette saison 2021 de F1.

Le Monégasque est entré en collision avec son coéquipier Sebastian Vettel l’an dernier lors du premier tour du Grand Prix de Styrie, forçant la Scuderia Ferrari à retirer ses deux monoplaces dès le début de la course.

Un peu plus tard dans la saison au Grand Prix de Sakhir, le pilote Ferrari a de nouveau commis un erreur de jugement et a percuté la monoplace de Sergio Perez au premier tour, qui a son tour a percuté la Red Bull de Max Verstappen. Là encore, Leclerc a dû abandonner dès le début de course.

S’exprimant ce jeudi à Bahreïn avant le début de la saison 2021, Leclerc a déclaré que le manque de performances de Ferrari en 2020 l’avait contraint à intensifier son agressivité lors des départs de course l’année dernière.

« C’était définitivement un moment difficile pour l’équipe et j’étais extrêmement motivé pour faire quelque chose de spécial – et cette motivation se traduisait parfois par des collisions sur la piste, ce qui n’était pas génial. » a déclaré Leclerc.

« L’année dernière, si vous prenez ici par exemple [au Grand Prix de Sakhir], je me battais avec la Red Bull [de Verstappen] et qui n’aurait pas été possible de garder pour le reste de la course, donc c’était un peu idiot d’avoir un crash à ce moment-là de la course, pour ce type de positions que nous n’aurions pas pu conserver de toute façon. »

« Mais comme je l’ai fait dans le passé avec mes erreurs, j’ai toujours essayé de comprendre pourquoi je les ai faites, et j’ai essayé de ne plus les refaire. »

« Je serai donc toujours aussi motivé pour essayer de faire de bons résultats, et nous devrons essayer de voir où nous en sommes exactement pour adapter mon agressivité en piste. Mais bien sûr, je vais essayer de ne pas reproduire ce type d’erreurs. »

Comme Leclerc l’a mentionné, une Scuderia Ferrari plus forte en 2021 devrait lui permettre d’atténuer son agressivité au premier tour. Mais Leclerc a déclaré qu’il était réticent à tirer complètement un trait sur ce qui, selon lui, est une arme précieuse dans son arsenal.

« À de nombreuses autres occasions, mon agressivité nous a aidés à obtenir de meilleurs résultats. Alors je choisirai mieux mes combats, mais si je dois être agressif à un moment donné pour obtenir de meilleurs résultats, je le ferai. »

« Attendons de voir où nous en sommes [en 2021]. Je pense qu’il y a déjà des signes positifs après les tests et ensuite nous verrons avec certitude à partir de samedi. »

« Dans l’équilibre de la voiture elle-même, dans la façon dont elle se comporte dans les différentes parties des virages, dont l’entrée et la sortie, je pense que c’est un peu mieux, un peu plus facile à conduire, et c’est déjà bien. Et puis nous avons eu des signes positifs. Mais… c’est assez difficile de juger tant que nous n’avons pas tout mis à la limite en qualifications. »

Gasly pense que Ferrari a caché son jeu aux essais hivernaux

Le Français Pierre Gasly pense que Ferrari pourrait être l’équipe à surveiller lors de la saison de Formule 1 2021, même si le pilote AlphaTauri admet que Mercedes est susceptible de terminer de nouveau « clairement au sommet ».

L’an dernier, Ferrari n’a terminé le championnat du monde des constructeurs qu’à une décevante sixième position avec seulement 24 points d’avance sur la petite équipe AlphaTauri qui, pour sa part, a réussi à décrocher une victoire au Grand Prix d’Italie avec Pierre Gasly.

Mais pour cette saison 2021, Pierre Gasly – qui a déjà discuté avec le pilote Ferrari Charles Leclerc après les essais hivernaux – pense que la Scuderia sera clairement au rendez-vous avec une monoplace qui a semblé très compétitive lors des tests de Bahreïn.

« Je pense que Ferrari a bien caché son jeu et n’en a pas trop montré [aux essais hivernaux]. » a déclaré Gasly à Stats Perform News.

« Par rapport à l’année dernière, je pense qu’ils sont clairement meilleurs. J’en ai discuté avec [Charles] Leclerc après le test et nous avons échangé quelques messages, en parlant mais pas trop, en essayant juste de rire, d’avoir une idée! »

« Je pense que nous sommes proches les uns des autres. Je ne sais pas s’ils sont devant nous ou si nous sommes légèrement en avance. Mais ils ont clairement fait un pas en avant.« 

« Je pense aussi que McLaren semble être un adversaire et un compétiteur très fort pour le moment, surtout avec un moteur Mercedes. Ils semblent avoir réussi à mettre en place un package solide. »

« Ensuite, au sommet, nous verrons ce qui se passe entre Mercedes et Red Bull; c’est très difficile à dire et à tirer une conclusion. »

« Mercedes a eu un test assez difficile, avec quelques problèmes de fiabilité, mais nous savons à quel point ils sont forts en tant qu’équipe. donc je ne serais pas surpris de les voir clairement en haut. »

Ecclestone : Vettel est très sensible et aime être aimé

Bernie Ecclestone, l’ancien grand argentier de la F1 et grand ami de Sebastian Vettel, espère que le pilote allemand retrouvera des couleurs cette chez Aston Martin cette saison après plusieurs années compliquées passées chez Ferrari.

Selon le Britannique, Sebastian Vettel n’a jamais été aimé chez Ferrari, ce qui a certainement influencé ses résultats, l’empêchant d’atteindre son objectif de décrocher un cinquième titre de champion du monde avec la célèbre écurie italienne.

« Sebastian et moi avons parlé de tout et la meilleure chose qu’il puisse faire, et c’est ce que n’importe qui doit faire, est d’oublier le passé chez Ferrari. Ensuite, il pourra retrouver son chemin vers ses anciennes forces. » estime Bernie Ecclestone pour Sport1.

« Ce que beaucoup ne savent pas, c’est que Sebastian est très sensible. Il aime être aimé et cela ne lui est jamais arrivé chez Ferrari. Vettel n’a pas obtenu un soutien total.

Désormais chez Aston Martin aux côtés du Canadien Lance Stroll, Sebastian Vettel devrait, selon Bernie Ecclestone, retrouver son niveau d’antan.

« Je pense qu’il est maintenant dans une nouvelle situation. Je suis sûr qu’il fait partie de la bonne équipe et il sera pris en charge. Ferrari est le passé. Il se retrouve maintenant là où il était avec Red Bull, je suis persuadé qu’il pourra trouver son ancienne forme avec sa nouvelle équipe. »

Rappelons que Bernie Ecclestone a lui-même aidé Sebastian Vettel à conclure un accord avec Aston Martin l’année dernière, comme le rapportait le Britannique il y a quelques mois de cela.

« Oui, nous parlons beaucoup au téléphone. Je l’écoute, puis je lui donne mon évaluation des choses. Je l’ai également aidé à conclure le bon accord avec Aston Martin. J’ai mis beaucoup de pression sur le propriétaire de l’équipe Lawrence Stroll pour qu’il prenne Sebastian. »

« Je lui ai dit à quel point Sebastian est toujours bon, et qu’au final, ce serait une victoire pour tout le monde si l’affaire était conclue. Je pense que mes arguments ont aidé à le convaincre. »

Sans comparaison possible, Haas « fait confiance » à Ferrari concernant son moteur

A la veille de la saison 2021 de Formule 1, le directeur de l’équipe Haas, Günther Steiner, dit qu’il fait entièrement confiance à Ferrari et reste persuadé que le groupe motopropulseur de l’équipe italienne a fait un pas en avant en termes de performance cette année.

Après les trois jours d’essais hivernaux, l’équipe Haas n’a pas pu constater de réelle différence en termes de performance pure sur le moteur Ferrari qui équipe ses deux monoplaces cette saison, notamment parce que l’écurie américaine s’est focalisée sur la fiabilité en essayant de boucler un maximum de tours et qu’avec deux nouveaux pilotes dans l’équipe, il est bien difficile d’avoir un retour technique par rapport à la saison dernière.

Sans données précises donc concernant les performances du bloc V6 Ferrari, Steiner veut faire confiance aux propos du directeur de l’équipe Ferrari, Mattia Binotto, qui a indiqué après les tests que le moteur Ferrari avait fait de « sérieux progrès » au cours de l’hiver.

« Pour nous, il est très difficile d’avoir un retour correct avec le bloc moteur de l’année dernière. » nous explique Steiner.

« Pour nous, il est très difficile d’avoir une comparaison avec le bloc moteur de l’année dernière. Nous pouvons voir sur leur voiture que c’est mieux. Pour nous, nos tests étaient principalement axés sur l’obtention du plus de tours possible pour les deux rookies. »

« Nous ne pouvions pas vraiment faire de comparaison car Mick, par exemple, n’était dans la voiture de l’année dernière que pendant une journée complète après Abou Dhabi, et Nikita n’a conduit qu’une voiture Haas F1 pour la première fois lors de notre shakedown à Bahreïn cette année.  Je fais entièrement confiance à Ferrari et je suis sûr que le groupe motopropulseur est plus puissant. »

Concernant les objectifs de l’équipe Haas pour cette saison 2021 – qui ne sera qu’une campagne de transition avant de se concentrer sur 2022 – Steiner indique qu’il se contentera de quelques points.

« J’espère que nos deux pilotes ont appris le plus possible et peut-être même plus que cela afin de se préparer pour l’année prochaine. »

« Si nous pouvons obtenir un point ou deux à un moment donné, ce serait un résultat fantastique. Mais nous sommes réalistes et il sera difficile de trouver des points. »

« Tant que nous apprenons, que nous nous améliorons et pouvons revenir là où nous étions dans le passé – je suis heureux. Ce sera une montée difficile cette saison, mais nous en tirerons quelque chose de bien, nous le faisons toujours. »

Pour rappel, l’équipe Haas a décidé de ne pas développer sa monoplace pour la saison 2021, afin de concentrer toutes ses ressources sur la monoplace de la saison 2022 lorsque la nouvelle réglementation sera introduite en F1.

Technique F1 : La SF21 permettra-t-elle à Ferrari de revenir au sommet ?

La Ferrari vue lors des trois jours d’essais à Bahreïn est certainement un pas en avant par rapport à la « désastreuse » SF1000 de l’année dernière, et les données des tests semblent avoir confirmé la corrélation entre la piste et Maranello.

La SF 21, comme nous l’avons déjà analysé après la présentation, représente une claire évolution du concept de la monoplace de l’année dernière, en raison des gels imposés par la Fédération sur les monoplaces 2021.

Sur la nouvelle voiture de Leclerc et Sainz, nous avons pu constater durant les essais hivernaux plusieurs innovations aérodynamiques, ainsi que la confirmation que les jetons ont été dépensés pour une nouvelle boîte de vitesses et un nouveau groupe propulseur qui devrait fournir plus de puissance que l’an dernier.

Analyse des tests

Au cours des trois séances d’essais sur la piste de Sakhir, Ferrari a réalisé un total de 404 tours, ce qui en fait la troisième équipe la plus productive après Alfa Romeo (également propulsée par Ferrari) et Alpha Tauri (moteur Honda).

En dehors d’un arrêt de précaution pendant la première session, due à une anomalie détectée par un capteur défectueux. Ferrari n’a rencontré aucun problème de fiabilité sur la SF21, ni sur l’unité de puissance, ni sur la nouvelle boîte de vitesses.

Si la fiabilité semblait être au rendez-vous lors de ces tests, il est bien difficile de comprendre quel est le potentiel réel de cette SF21, notamment par rapport à ses rivaux directs. Établir une hiérarchie basée sur les temps enregistrés ne serait pas très indicatif, car trop de variables inconnues entrent en jeu, telles que les charges de carburant et les cartographies moteurs et hybrides.

Cependant, compte tenu également de ce qu’Alfa Romeo a fait, on estime que le nouveau moteur Ferrari est déjà plus puissant d’une trentaine de chevaux par rapport à celui de 2020, tandis que les vitesses de pointe, toujours à analyser avec attention, semblent de bon augure et prouvent un pas en avant de l’unité motrice de Maranello.

Mises à jour aérodynamiques

Nous avons enfin pu apprécier les innovations aérodynamiques de la Ferrari SF21 sur la piste lors de ces tests et avons pu noter des améliorations dans chaque partie de la voiture, bien qu’il n’y ait pas de grandes innovations ou de solutions trop extrêmes.

La zone qui différencie le plus cette SF21 de l’ancienne SF1000 concerne l’avant, avec la longue cape sous le nez, les cornes au-dessus du châssis et le nouvel aileron avant. Ferrari a travaillé aussi dur qu’elle pouvait pour essayer d’améliorer l’aérodynamisme, en récupérant une grande partie de l’efficacité perdue la saison dernière.

En fait, l’ancienne SF1000, malgré un moteur manquant de puissance, offrait beaucoup de traînée, pénalisant grandement les vitesses de pointe en ligne droite. Le package aérodynamique sur la monoplace 2021 du cheval cabré vise donc à récupérer quelques km/ h dans les lignes droite, sans perdre trop d’appui.

Toute la zone avant a été retravaillée, avec le nouvel aileron avant revenant à un effet de « délavage » plus grand dans le style de celui monté sur la Ferrari en 2019 (flèche 1 sur le dessin ci-dessous), ainsi qu’une nouvelle plaque d’extrémité inspirée par les solutions Mercedes et Aston Martin (flèche 2).

Ferrari a également intégré une nouvelle cape, c’est-à-dire l’inverseur de flux situé sous le nez, ce qui permet de gérer le flux d’air qui traverse la partie inférieure du museau (flèche 3).

A noter également les « cornes » placées sur la partie avant du châssis, d’inspiration Alfa Romeo, avec 4 déviateurs de débit séparés. (flèche 4). Enfin, les piliers de support de l’aileron  avant sont plus rapprochés que la solution montée sur la SF1000 de l’an dernier (flèche 5).

Cependant, Ferrari n’a pas pu remplacer tous les éléments qui étaient présents sur la monoplace 2020, car des composants tels que le châssis et la structure de collision avant sont restés les mêmes qu’en 2020.

Le nez n’a été modifié que dans la partie externe, qui est dédiée à la gestion du flux d’air et qui est donc considéré comme un partie aérodynamique. La zone interne elle, contenant la structure de protection contre les chocs en kevlar, aurait nécessité la dépense de deux jetons de développement, alors que nous savons que Ferrari a pris la décision très tôt l’an dernier de dépenser ses jetons sur l’arrière de sa monoplace.

Pour cette raison donc, Ferrari a dû abandonner la mise en œuvre d’un nez étroit sur la monoplace 2021, ce qui aurait pu garantir moins de résistance à l’air.

Les aérodynamiciens de Maranello ont fait ce qu’ils pouvaient pour s’adapter à la nouvelle philosophie aérodynamique, mais avec un nez à l’ancienne. La structure d’impact est donc similaire à celle de la SF1000, que l’on voit représentée sur le dessin ci-dessous.

Découpe du fond plat

Avec les débuts sur piste, nous avons pu apprécier comment Ferrari a interprété le règlement 2021 sur le fond plat et le diffuseur. Comme nous le savons, la Fédération Internationale de l’Automobile  a imposé une coupe en diagonale sur la surface du fond plat des monoplaces, réduisant les dimensions hors tout d’environ 10 cm dans le sens de la roue arrière pour réduire l’appui global des voitures 2021 d’environ 10% par rapport à la saison passée.

En fait, cette réduction de la surface du fond plat, et la suppression de toutes ces fentes qui ont recréé un « mini-jupe » pneumatique, ont contraint les différents ingénieurs à effectuer un travail ciblé pour récupérer l’appui perdu par le fond plat, ainsi que sur d’autres éléments comme le diffuseur et les conduits de frein.

Le fond plat monté sur la SF21 lors des essais hivernaux rappelle la version déjà vue dans les différents tests réalisés l’an dernier en vue de la saison 2021, et sur lequel nous pouvons voir  la présence de trois éléments verticaux dans la zone interne entre le pneu arrière et le diffuseur.

La récupération de l’appui perdu passe également par des solutions micro-aérodynamiques, avec ces trois déviateurs de flux qui ont pour tâche de maintenir le flux d’air autour de la roue arrière (voir les éléments surlignés en jaune).

Il est à noter qu’il existe également trois déviateurs de débit dans la zone médiane du fond plat devant la roue arrière, et de nombreux petits générateurs de vortex juste devant la bande de roulement pour augmenter l’effet de délavage. Ces solutions, en plus de récupérer les appuis, servent également à réduire la traînée de la Ferrari SF21.