Le départ anticipé d’Esteban Ocon d’Alpine semble lié à sa participation aux essais d’après-saison avec Haas, sa future équipe en F1.
Après le Grand Prix du Qatar, des rumeurs ont émergé selon lesquelles Ocon ne prendrait pas le volant pour Alpine lors de la dernière manche de la saison à Abu Dhabi. Ces rumeurs sont devenues réalité ce matin lorsque l’écurie française a annoncé le départ de son pilote sur les réseaux sociaux. Alpine a dans la foulée, annoncé l’arrivée de jack Doohan en remplacement d’Esteban Ocon pour le dernier Grand Prix de la saison.
Ce retrait anticipé ouvre donc la porte à Jack Doohan, qui fera ses débuts en F1 aux côtés de Pierre Gasly. Ce dernier bénéficiera donc d’un test grandeur nature avant le début de la saison 2025. Ce sera également l’occasion pour Alpine de tester le rookie dans un test grandeur nature. Un test qui intervient alors qu’une rumeur faisant état de l’intérêt d’Alpine pour Franco Colapinto prend de l’ampleur.
Ted Kravitz, journaliste pour Sky Sports, a expliqué qu’Esteban Ocon et Flavio Briatore, conseiller d’Alpine, avaient “conclu un accord”, ce qui a conduit au départ prématuré du Français.
“Il ne s’agit pas d’un licenciement immédiat ou de quoi que ce soit d’autre. Il s’agit d’une négociation. Je comprends que la situation de l’équipe est qu’Ocon était très désireux de faire le test, le test d’après-saison le mardi après le Grand Prix d’Abu Dhabi, pour sa nouvelle équipe, Haas. Il est allé voir Flavio Briatore, l’homme qui prend les décisions chez Alpine. Il lui a dit : ‘Flavio, est-ce que je peux faire le test ?‘”
“Et Flavio lui a répondu : ‘Qu’est-ce que j’y gagne ?‘ Il semble qu’ils aient conclu un accord, peut-être influencé par ce qui s’est passé au premier virage, peut-être pas, et l’accord de Flavio est que tu peux faire le test pour Haas si tu ne cours pas à Abu Dhabi pour Alpine parce que j’aimerais donner à Doohan un bon départ pour l’emploi chez Alpine l’année prochaine. C’est l’accord qui a été conclu.”
Selon une étude réalisée par Sportico, la valorisation de chacune des 10 équipes de Formule 1 dépasse désormais le milliard de dollars en 2024.
Sans surprise Ferrari arrive en tête du classement, suivie par Mercedes et Red Bull. Cette augmentation reflète l’essor de la discipline depuis son acquisition par Liberty Media en 2017. À noter qu’en 2023, seules six écuries dépassaient la barre symbolique du milliard de dollars.
Selon Sportico, l’écurie qui a la plus faible valorisation en 2024 est Haas (1,02 milliard), non loin de Sauber (1,2 milliard).
Cet essor vient du fait que les équipes de Formule 1 bénéficient de partenariats et sponsors, avec des contrats allant de 1 à plus de 60 millions de dollars annuels, notamment pour des parrainages majeurs comme Oracle pour Red Bull ou Petronas pour Mercedes. Ces revenus de sponsoring ont connu une croissance spectaculaire grâce à l’essor de la F1, Aston Martin enregistrant par exemple une augmentation de 1 000 % depuis l’achat de l’équipe par Lawrence Stroll en 2018.
La Formule 1 génère ses revenus principalement via les droits de promotion des courses, les droits médiatiques, les partenariats commerciaux et des services annexes. Une partie de ces recettes (38 % en 2023) est redistribuée aux équipes selon l’accord de la Concorde, signé en 2020 pour la période 2021-2025. Cet accord établit une répartition basée sur les performances des équipes au classement des constructeurs et inclut des bonus pour les équipes ayant récemment remporté des titres ou ayant une histoire importante, comme Ferrari.
En 2023, les équipes se sont partagé 1,22 milliard de dollars, contre 1,16 milliard en 2022, reflétant une hausse des revenus globaux de la F1. Ces chiffres témoignent d’une discipline en pleine expansion financière et commerciale, notamment grâce à la série Netflix “Drive To Survive”.
George Russell a signé la pole position du Grand Prix de Las Vegas, il s’élancera devant Carlos Sainz (Ferrari) et Pierre Gasly (Alpine).
Sergio Pérez tombe encore en Q1
Les vingt pilotes se sont élancés pour cette séance qualificative dans le froid de Las Vegas. La piste était toujours aussi poussiéreuse et fraiche (14 degrés).
Le premier temps de référence a été inscrit par Oscar Piastri au volant de sa McLaren en 1:34.058. Il était suivi de près par son coéquipier Lando Norris puis par les deux Mercedes d’Hamilton et Russell.
Ces derniers, favoris du week-end, ont vu les écuries rivales (Ferrari, McLaren et Verstappen) placer leurs pilotes en embuscade, tous à moins d’une demi-seconde.
En proie à de grandes difficultés ce week-end, Red Bull n’a pu que constater l’élimination dès la Q1 de Sergio Pérez alors que Max Verstappen a terminé en troisième place, derrière les Mercedes.
Belle performance de Guanyu Zhou qui passe en Q2.
Le pilote mexicain a été accompagné par Alonso, Albon, Bottas et Stroll.
Le gros crash de Colapinto
Sur une première tentative, George Russell et Lewis Hamilton ont une fois de plus montré qu’il allait falloir compter sur eux, premier et deuxième. Suivaient alors Charles Leclerc (poleman en 2023), Max Verstappen, Oscar Piastri, Carlos Sainz et Lando Norris.
On retrouvait dans la zone rouge, Pierre Gasly, Franco Colapinto, Esteban Ocon, Liam Lawson et Guanyu Zhou.
Alors que chez Williams on compte déjà les centimes restants pour la fin de saison après les crashs du Brésil, Franco Colapinto est venu détruire sa monoplace à quelques secondes de la fin de la Q2. Le choc a été tellement violent qui est allé déplacer de plusieurs dizaines de centimètres le mur en béton. L’Argentin pourra-t-il être au départ de la course demain ?
Le drapeau rouge a mis un terme à la Q2, scellant le sort d’Ocon, Magnussen, Zhou, Colapinto et Lawson, tous éliminés.
Lewis Hamilton a terminé la Q2 avec le meilleur temps de la Q2, mais aussi du circuit en 1:32.5.
Russell signe la pole à Las Vegas
Sur une première tentative, Carlos Sainz a signé le meilleur temps provisoire, avant de voit George Russell reprendre la tête. Max Verstappen, malgré les difficultés rencontrées depuis le début du week-end, était troisième, devant Lando Norris.
En grande forme depuis le début du week-end, Lewis Hamilton a loupé son premier tour rapide et devra jouer sa qualification sur un ultime tour.
Alors qu’il trustait les meilleures places depuis le début du week-end, Lewis Hamilton a complètement loupé sa Q3, échouant à la dixième position.
Au passage du drapeau à damier, George Russell est allé prendre le meilleur temps devant Carlos Sainz et un impressionnant Pierre Gasly.
Günther Steiner, ancien directeur d’équipe, aujourd’hui consultant pour différentes chaines de télévision affirme qu’il aurait dû quitter l’écurie Haas bien avant la fin de son mandat.
L’ancien directeur d’équipe, qui a quitté son poste à la fin de l’année dernière, estime que des signes indiquant son départ étaient déjà évidents 18 mois plus tôt. Günther Steiner a été une figure clé dans le lancement et le développement de l’équipe Haas en Formule 1, mais aussi au succès de la sériée Netflix.
“Je n’ai aucune rancœur à l’égard de l’équipe “, a-t-il déclaré au podcast Sky F1. “Vous comprenez, quand vous n’êtes plus là. Quand vous êtes dans la course, vous avez une vision en tunnel – ‘je dois faire ça’. Vous ne vous demandez jamais pourquoi je fais ça, ça n’a pas de sens. Quand on regarde en arrière…”
“J’aurais dû partir au milieu de l’année 2022. Les choses ont commencé à devenir difficiles par la suite. Je ne voyais pas comment nous pouvions progresser. Nous allions aux courses et nous étions si heureux de [marquer] un point. Mais combien de temps peut-on faire cela ? On peut le faire longtemps, mais pas moi.”
“J’ai besoin de viser quelque chose de plus grand que d’obtenir un point. Lorsque vous créez une équipe de F1, vous voulez l’établir, puis marquer des points, puis monter sur le podium. Il faut avoir un objectif.”
“Lorsque Covid a frappé, tout s’est arrêté. Chaque jour était le même, nous ne faisions que notre travail”, a conclu l’ancien directeur d’écurie.
La saison 2024 de Haas F1 a vu l’équipe obtenir des résultats supérieurs aux attentes, soulignés par des arrivées régulières dans les points et des progrès dans le développement de la voiture. Malgré des perspectives de fond de grille, Haas a progressé tout au long de la saison, s’accrochant pour le moment à la septième place du Championnat des Constructeurs avec 46 points.
Sous la direction du nouveau Team Principal Ayao Komatsu, Haas s’est tourné vers la régularité de ses résultats en course. Les améliorations et les changements stratégiques ont marqué tournant décisif pour l’écurie américaine. À trois Grands Prix de la fin de la saison, Haas peut encore rêver de la sixième place du classement des constructeurs, aujourd’hui occupée par Alpine.
Esteban Ocon a peut-être réussi un sacré coup en signant chez Haas à un moment où le partenariat avec Toyota ne lui avait pas été présenté.
En fin de cycle avec l’écurie basée à Enstone, Esteban Ocon va quitter Alpine pour rejoindre Haas en 2025. Sur le papier, le transfert n’est pas forcément le plus attrayant, passant d’une écurie usine à une des plus petites équipes de la grille.
Toutefois, l’arrivée d’Ayao Komatsu à la tête de Haas F1 a visiblement donné un coup de boost au projet, que ce soit en piste comme en-dehors. La VF-24 a bien progressé sur les points faibles de la saison dernière, et fait assez rare chez Haas, le développement semble avoir porté ses fruits.
Komatsu a par ailleurs réussi à signer un duo de pilotes 2025 qui s’annonce plutôt très compétitif avec le jeune Ollie Bearman et le désormais expérimenté Esteban Ocon. Enfin, et c’est peut-être le principal, le directeur de l’écurie Haas a réussi à réengager Toyota en F1 à travers un partenariat technique avec son équipe.
Ocon était déjà convaincu sans le deal avec Toyota
Ainsi, pour Esteban Ocon, il semble que les planètes se soient bien alignées dans un contexte où un contrat pluriannuel a été signé avec Haas F1.
“Oui, bien sûr”, assure Ocon quant au fait qu’il s’agisse du bon moment pour rejoindre l’écurie Haas alors qu’un partenariat a été officialisé avec Toyota. “À l’époque, Ayao m’a convaincu avec le plan qu’il avait. Il n’a pas spécifiquement parlé de cela, mais il m’a vraiment dit quel était son plan pour amener cette équipe au niveau suivant et aider sur les choses que l’équipe a la possibilité d’améliorer.”
“Il m’a convaincu à l’époque et cela me renforce dans l’idée de lui faire clairement confiance pour l’avenir. Je pense que c’est une période passionnante pour l’avenir de l’équipe.”
Pour célébrer le 75e anniversaire de la Formule 1, les 10 écuries du plateau présenteront, le 18 février prochain, leurs livrées 2025 à l’O2 Arena de Londres, une première dans l’histoire de la discipline.
Vous attendiez avec impatience le triste et fade aperçu 3D de la Haas de 2025 ? Et bien cette année vous pourrez la découvrir en chair et en carbone à Londres. En effet, la F1 réunira les 20 pilotes ainsi que leurs directeurs d’équipe, donnant aux fans un premier aperçu de ce à quoi ressemblera la grille de 2025.
Toutefois, il ne faudra pas s’attendre à voir des monoplaces dans leurs formes définitives. En effet, les écuries vont probablement attendre le Grand Prix d’Australie, prévu le 16 mars prochain, pour apposer sur leurs F1 les derniers appendices aérodynamiques.
Les livrées seront donc révélées simultanément lors d’un événement dirigé par BrianBurkeCreative, la société à l’origine des cérémonies d’ouverture et de clôture du Grand Prix inaugural de Las Vegas 2023.
Si vous souhaitez assister au show, il faudra donc vous rendre à Londres et acheter un billet dont le prix peut aller de 70 à 136 euros.
“Pour la première fois, nous allons réunir nos fans, les 20 superstars de notre sport et des invités très spéciaux pour donner le coup d’envoi officiel de notre nouvelle saison et marquer notre 75e année de course”, a déclaré Stefano Domenicali, PDG de la Formule 1.
“L’année 2025 s’annonce comme une saison remarquable, après toutes les péripéties de l’année 2024. C’est une occasion fantastique pour les fans de tous âges de découvrir de près l’incroyable spectacle qu’est la Formule 1.”
Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a ajouté : “La FIA est ravie de se joindre à ses collègues de la FOM et à toutes les équipes pour l’organisation de l’événement inaugural de lancement de la saison de Formule 1. Cet événement servira également de prélude à la célébration du 75e anniversaire de la Formule 1 tout au long de la saison 2025”.
Enfin, Brian Burke, producteur exécutif et directeur créatif de BrianBurkeCreative, a conclu en déclarant : “C’est un honneur incroyable de poursuivre notre partenariat avec la Formule 1 en créant de nouvelles expériences de divertissement, en particulier ce tout nouvel événement de lancement de la saison 2025 célébrant le 75e anniversaire du sport. Grâce à notre collaboration avec les 10 équipes, les fans peuvent être assurés que nous leur offrirons une expérience en direct vraiment passionnante, combinant le dévoilement des nouvelles livrées, des interviews avec les plus grands noms de la F1, et des divertissements à la pointe de la technologie. Ce sera un événement inédit à ne pas manquer !”
Esteban Ocon, qui va quitter Alpine pour rejoindre Haas en 2025, aura bien l’occasion de piloter la Haas VF-24 dès cette année.
Alpine et Haas se sont mis d’accord pour permettre à Esteban Ocon de prendre le volant de la VF-24 dès les tests d’après-saison à Abu Dhabi. Le Français va donc avoir la possibilité de se familiariser à la fois avec cette nouvelle monoplace, mais également avec un nouvel environnement de travail.
Les éventuels commentaires d’Esteban Ocon seront pris en compte pour le développement
Ces tours au volant de la voiture 2024 seront d’autant plus importants que les F1 2025 seront assez proches de celles de cette année.
“Ce sera la première fois qu’Esteban pilotera notre voiture, ce qui est important, car il est évident que les règlements sont stables”, avait indiqué Ayao Komatsu, directeur de l’écurie Haas, avant le Grand Prix du Brésil. “La voiture de l’année prochaine sera donc une évolution de celle-ci. C’est donc une bonne chose qu’il goûte à cette voiture avant janvier, ou le plus tôt possible, pour voir comment est notre voiture, ses forces et ses faiblesses. Ensuite, s’il a des commentaires, nous pourrons continuer à travailler dessus pendant le développement.”
Haas était censé se retrouver dans une position idéale lors de ces tests d’Abu Dhabi avec ses deux pilotes 2025 au volant, avec d’un côté Ocon, mais également de l’autre Oliver Bearman qui était lui prévu pour le test dédié aux rookies.
Problème, avec le remplacement de Magnussen (malade) par Bearman au Brésil, ce dernier n’est plus considéré comme rookie par la réglementation ayant disputé trois Grands Prix de F1.
À voir donc comment Haas va gérer cette situation liée au test d’Abu Dhabi, puisqu’Ayao Komatsu s’était prononcé à ce sujet avant que Bearman ne soit appelé pour disputer le Gand Prix du Brésil. Il est toutefois probable que l’écurie américaine décide de partager le roulage dédié au test pneumatiques à Abu Dhabi entre Ocon et Bearman.
L’Association des pilotes de Grand Prix, qui regroupe tous les pilotes actuels de F1, a adressé une déclaration au président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, pour exprimer leurs préoccupations. Les pilotes ont souligné plusieurs points, notamment une demande de réévaluation des récentes sanctions imposées pour propos injurieux, après les critiques de Ben Sulayem. Max Verstappen a, par exemple, été sanctionné d’une peine similaire à des travaux d’intérêt général pour des jurons prononcés lors de la conférence de presse à Singapour. Charles Leclerc, quant à lui, a écopé d’une amende de 10 000 euros, dont 5 000 euros avec sursis d’un an, pour des propos similaires en conférence de presse au Mexique.
Le GPDA a également exhorté le président de la FIA à revoir sa manière de communiquer, rappelant que les pilotes sont des « adultes » et n’ont pas besoin de conseils sur des sujets “triviaux”. De plus, la lettre inclut une demande de transparence quant à l’utilisation des fonds provenant des amendes infligées aux pilotes et aux équipes. Tous ces sujets ont été discutés lors d’une récente réunion des pilotes au Mexique, qui a abouti à cette déclaration pour exprimer leurs préoccupations.
Comme c’est le cas dans tous les sports, les participants doivent se conformer à la décision de l’arbitre, qu’ils l’apprécient ou non, qu’ils soient d’accord avec elle ou non. C’est ainsi que fonctionne le sport. Les pilotes (nos membres) ne sont pas différents et le comprennent parfaitement.
Nos membres sont des pilotes professionnels qui courent en Formule 1, le summum du sport automobile international. Ils sont les gladiateurs et chaque week-end de course, ils offrent un grand spectacle aux fans.
En ce qui concerne les jurons, il y a une différence entre les jurons destinés à insulter les autres et les jurons plus décontractés, tels que ceux que vous pourriez utiliser pour décrire le mauvais temps, ou même un objet inanimé tel qu’une voiture de Formule 1, ou une situation de conduite.
Nous demandons instamment au Président de la FIA de tenir compte de son propre ton et de son propre langage lorsqu’il s’adresse à nos pilotes membres ou qu’il parle d’eux, que ce soit dans un forum public ou autre. De plus, nos membres sont des adultes, ils n’ont pas besoin de recevoir des instructions par l’intermédiaire des médias, sur des sujets aussi triviaux que le port de bijoux ou de caleçons.
Le GPDA a, à de nombreuses reprises, exprimé son opinion selon laquelle les amendes infligées par les chauffeurs ne sont pas appropriées pour notre sport. Au cours des trois dernières années, nous avons demandé au président de la FIA de partager les détails et la stratégie concernant la manière dont les amendes financières de la FIA sont allouées et où les fonds sont dépensés. Nous avons également fait part de nos inquiétudes quant à l’image négative que les amendes financières donnent de notre sport. Nous demandons une fois de plus au Président de la FIA de dévoiler la transparence financière et d’engager un dialogue direct et ouvert avec nous. Toutes les parties prenantes (la FIA, la F1, les équipes et le GPDA) devraient déterminer ensemble comment et où l’argent est dépensé au profit de notre sport.
Le GPDA souhaite collaborer de manière constructive avec toutes les parties prenantes, y compris le président de la FIA, afin de promouvoir notre grand sport dans l’intérêt de tous ceux qui y travaillent, le paient, le regardent et l’aiment. Nous jouons notre rôle.
L’équipe Haas a de quoi accuser le coup. Avec un score vierge ramené par Nico Hülkenberg et Oliver Bearman (remplaçant ce week-end d’un Kevin Magnussen indisposé) et le très joli coup réalisé par Alpine, auteur d’un double podium avec Esteban Ocon et Pierre Gasly ce dimanche, la physionomie de la fin de saison de la vaillante équipe américaine a pris un soudain coup de camouflet.
Cela faisait en effet cinq Grands Prix conscutifs que Haas scorait et se présentait comme confortable sixième au championnat du monde par équipes, après avoir dépassé VCARB aux Etats-Unis.
Las, les énormes points inscrits par Alpine font que l’équipe franco-anglaise est désormais passée devant pour la première fois de la saison, avec désormais trois points d’avance. VCARB a aussi fait un joli coup en ramenant huit points au terme de la course folle de Sao Paolo, redevanant ainsi une réelle menace à seulement deux points de l’équipe américaine.
Pour Hülkenberg, l’équipe doit se remettre de ce « week-end noir ».
« Je pense que ça se passait bien en intermédiaires, en fait », estime l’Allemand, décrivant un début de course en effet plutôt solide dans le peloton. « Je me trouvais dans un train avec Pierre [Gasly] et Fernando [Alonso] pendant un long moment, avant que nous ne passions aux stands. Je pense donc que tout allait bien. Ce n’était pas terrible, mais ce n’était pas génial non plus. Je ne sais pas, juste après l’arrêt au stand, tout s’est dégradé rapidement… »
Hülkenberg a notablement reçu l’aide des commissaires de piste lors d’une excursion l’ayant vu finir dans une zone de dégagement.
« Ils sont sortis, m’ont poussé et ils étaient très contents d’eux. Ils m’encourageaint, me poussaient et me disaient : Allez, vas-y, vas-y, la course n’est pas finie ! Évidemment, à ce moment-là, vous ne pensez pas vraiment, vous ne vous en souciez pas non plus pour être honnête. Il faut juste continuer et gérer les conséquences plus tard, évidemment. »
Le pilote allemand se tourne désormais vers Las Vegas, où il sera attendu de pied ferme par son équipe dans le rôle de leader pris ces derniers mois. Avant cela, il faut se remettre de ce qu’il décrit lui-même comme une course « très dure ».
« C’est certainement l’une des conditions les plus difficiles dans lesquelles j’ai couru. L’adhérence était incroyablement faible, la fenêtre très, très étroite, il était très difficile de ne pas faire d’erreurs. C’était très dur. »
Haas a confirmé ce vendredi soir qu’Ollie Bearman sera au volant de la VF-24 pour le reste du week-end, alors que Kevin Magnussen est lui malade.
Plus tôt dans la journée, l’écurie Haas avait communiqué l’absence au volant ce vendredi de Kevin Magnussen, malade, étant remplacé au pied levé par Oliver Bearman.
“Kevin Magnussen, pilote de l’écurie Haas, ne participera pas au roulage en piste du vendredi au Grand Prix de São Paulo après avoir été malade”, avait indiqué Haas sur ses réseaux sociaux. “Le pilote de réserve officiel Oliver Bearman prendra le relais pour piloter la voiture. L’équipe souhaite à Kevin un prompt rétablissement et fera le point sur la situation en temps voulu.”
Après les deux séances du jour où Ollie Bearman a impressionné, l’écurie Haas a finalement confirmé son maintien au volant jusqu’à la fin du week-end brésilien.
“Après qu’Ollie ait pris place dans la VF-24 pour les séances d’aujourd’hui en raison de la maladie de Kevin, nous pouvons confirmer que le pilote britannique participera à l’intégralité du week-end du GP du Brésil avec l’équipe”, a communiqué Haas sur ses réseaux sociaux. “Nous souhaitons à Kevin un rétablissement complet et rapide.”
Alors qu’il n’était pas prévu au volant ce week-end, Oliver Bearman a une nouvelle fois fait forte impression, devançant à chaque séance l’expérimenté Nico Hülkenberg.
Étonnant troisième en Essais Libres 1, le jeune britannique a ensuite terminé dixième des Qualifications Sprint après avoir atteint la SQ3. Toutefois, le résultat aurait pu être encore meilleur s’il n’avait pas dépassé les limites de piste pour son seul tour dans la dernière partie des Qualifs Sprint. Son tour annulé l’aurait placé en huitième position.
Pour rappel, Bearman a marqué des points lors de ses deux premiers Grands Prix disputés en F1. D’abord avec Ferrari à Djeddah, puis avec Haas en Azerbaïdjan. De manière assez incroyable, il va pouvoir disputer son troisième Grand Prix de la saison sans être un pilote titulaire.
L’Autodromo Hermanos Rodriguez aura donné le sourire à l’ensemble de l’équipe Haas, ce week-end, à Mexico. Parti 7e, Kevin Magnussen s’est offert cette même belle P7 à l’arrivée, tandis que Nico Hülkenberg, plus en délicatesses avec sa monoplace samedi mais tout de même qualifié 10e, a rallié l’arrivée en 9e position.
Devant Gene Haas, qui était présent en personne dans le box de son équipe dimanche, l’équipe américaine a de nouveau signé un solide résultat après la grande satisfaction du Grand Prix disputé à Austin, un week-end auparavant.
Magnussen s’est élancé depuis la septième place sur la grille de départ, sa meilleure qualification de la saison, avec des pneus medium, puis a conservé sa position tout au long du premier relais. Le Danois s’est même offert le luxe de rester au contact des pilotes Mercedes avant d’entrer aux stands au 30e des 71 tours pour passer en pneus durs et remonter en septième position une fois que le reste du peloton s’est également arrêté. En fin de course, Magnussen a dû faire face à la pression d’Oscar Piastri, mais le pilote McLaren n’a pu trouver la solution pour s’emparer de la septième place.
Hülkenberg a pris le départ depuis la 10e place sur la grille et a évité une collision qui a éliminé d’entrée de jeu Yuki Tsunoda et Alex Albon, pour prendre la huitième place. L’Allemand a ensuite effectué son seul arrêt au stand au 29e tour et est remonté jusqu’à la huitième place, avant de devoir laisser une position à Piastri.
Le meilleur pilotage de Magnussen selon son chef d’équipe
« Je ne sais pas quoi dire, c’est un autre résultat incroyable pour cette équipe », s’est félicité le directeur d’équipe Ayao Komatsu, comblé. « Je suis très heureux que le travail acharné de chacun porte ses fruits, avec les évolutions et l’amélioration de la voiture. Je suis très heureux pour Kevin, il avait très bien roulé à Austin, mais nous n’avions pas pu être à la hauteur le dimanche. Ce week-end, il a fait une qualification incroyable et tout le monde a été à la hauteur. Son rythme dans le deuxième relais était incroyable, il rattrapait Verstappen dans sa Red Bull et a terminé à seulement quatre secondes. C’est probablement le meilleur pilotage que j’ai vu de Kevin, je suis tellement heureux pour lui ! »
« D’une certaine manière, le fait que Nico soit déçu par sa 9e place est également un bon signe pour l’équipe. Aujourd’hui, Kevin a montré ce dont la voiture est capable, alors nous allons examiner les données pour voir pourquoi Nico n’a pas pu réaliser les performances qu’il aurait pu réaliser. J’ai hâte d’aller au Brésil, un autre week-end de Sprint, et d’essayer d’obtenir un nouveau doublé de points. Toutes mes félicitations et mes remerciements à tous. »
Il s’agit de la sixième course consécutive – en comptant les sprints – dans laquelle l’équipe a marqué des points, égalant ainsi son record.
Crucialement, Haas F1 Team a consolidé sa sixième place au championnat des constructeurs, l’équipe américaine comptant désormais 46 points, soit 10 points d’avance sur VCARB, qui occupe la septième place et semble ne pas être dans la même dynamique en cette fin de saison.
La prochaine étape sera la 21e manche du Championnat du monde de Formule 1, à São Paulo, sur l’Autódromo José Carlos Pace.
Esteban Ocon, actuellement pilote pour l’écurie Alpine en F1, rejoindra Haas la saison prochaine. Il fera équipe avec Oliver Bearman dans une monoplace qui semble progresser.
Esteban Ocon compte peut-être les jours avant de rejoindre l’écurie Haas. Vivant une saison compliquée avec Alpine, le pilote français ne peut qu’observer de loin les belles performances de Kevin Magnussen et Nico Hülkenberg, actuels pilotes de l’écurie américaine.
Interrogé en amont du Grand Prix du Mexique, Esteban Ocon a reconnu qu’il aimerait bien pouvoir rouler dans la Haas lors des essais de fin de saison à Abu Dhabi.
“Cela m’aiderait beaucoup à connaître la voiture et l’équipe. C’est quelque chose que, lorsque j’ai été libéré par les équipes précédentes, en tant que pilote de réserve pour Mercedes, ils m’ont libéré pour le faire avec Renault”, a déclaré Esteban Ocon.
L’actuel coéquipier de Pierre Gasly chez Alpine se réjouit de voir les Haas régulièrement inscrire des points en Grand Prix. L’écurie américaine occupe actuellement la sixième place du classement des constructeurs.
“Le package et les améliorations qu’ils ont apportés ont déjà fonctionné et la direction, nous voyons à quel point ils sont rapides sur chaque circuit et à quel point ils ont amélioré le rythme de course par rapport à l’année dernière. La voiture était rapide sur un tour, mais elle luttait vraiment pour le rythme de course. C’est une période très excitante pour l’équipe et je pense que l’arrivée de Toyota dans l’équipe va nous aider à franchir une nouvelle étape”, a ajouté Esteban Ocon.
Le pilote français veut également se concentrer sur le week-end qui se profile à Mexico et espère pouvoir jouer quelque chose à l’arrivée de la course, fort de ses performances à Austin.
“La voiture se comportait plutôt bien dans l’ensemble, probablement mieux que d’habitude puisque je me suis qualifié 13ème, ce qui est plus élevé que d’habitude à Austin. L’année dernière, j’ai réussi à marquer un point, mais ce n’était pas très simple et nous avons eu pas mal de mal, surtout au freinage du virage 1”, a conclu le pilote Alpine.
Max Verstappen a signé le meilleur temps de la qualification sprint. Il a devancé George Russell et Charles Leclerc. Oscar Piastri et Sergio Pérez ont respectivement été éliminés en SQ1 et SQ2.
Oscar Piastri piégé par les limites de pistes
Les 20 pilotes se sont élancés pour 12 minutes de qualifications, tous équipés de pneus médiums. D’entrée, Max Verstappen est allé signer un chrono en 1:34.968. Un temps rapidement battu par Lando Norris, Kevin Magnussen et Yuki Tsunoda. En forme lors des EL1, les Ferrari de Leclerc et de Sainz se sont provisoirement placées en première et troisième position.
À cinq minutes de la fin de cette SQ1, les pilotes dans la zone rouge étaient, Esteban Ocon, Nico Hülkenberg, Valtteri Bottas, Zhou Guanyu et Sergio Pérez.
Sur une deuxième tentative, Max Verstappen est parvenu à remonter en troisième position. À cet instant de la séance, Lewis Hamilton (1er), Charles Leclerc, Max Verstappen et Lando Norris se tenaient en seulement 79 millièmes.
Alors qu’il pensait s’être mis à l’abri, Oscar Piastri a vu son temps être annulé pour avoir dépassé les limites de la piste. Le pilote australien a finalement échoué à la 16e position. Esteban Ocon 17e, Alexander Albon 18e, Valtteri Bottas 19e et Zhou Guanyu 20e complètent la liste des éliminés.
Pierre Gasly, 15e, se qualifie de justesse en SQ2, lui qui profite ce week-end d’un package d’évolution sur son Alpine.
Charles Leclerc a finalement signé le meilleur temps de la SQ1 (1:33.647), il a devancé Lewis Hamilton, Max Verstappen, Lando Norris et Carlos Sainz.
Nouveau coup d’arrêt pour Sergio Pérez éliminé en SQ2
Les 15 pilotes rescapés se sont donc élancés dans cette SQ2, toujours en pneus médiums, mais cette fois-ci pour 10 minutes.
En difficulté lors des EL1, les pilotes Mercedes sont parvenus à trouver le bon réglage, leur permettant de se placer en haut de la feuille des temps. Toutefois, les Ferrari de Sainz et de Leclerc semblaient encore mieux armées dans cette séance qualificative.
À deux minutes de la fin de cette seconde partie de séance, Sainz détenait le meilleur temps provisoire (1:33.274), il devançait alors Max Verstappen, Lewis Hamilton, Charles Leclerc et George Russell.
Au passage du drapeau à damier, Sergio Pérez échoue à la 11e place et est le premier pilote éliminé devant un pilote qui louche sur le baquet du Mexicain, Liam Lawson. Pierre Gasly, Lance Stroll et Fernando Alonso complète la liste des pilotes éliminés en SQ2. Surprise, Franco Colapinto est parvenu à hisser sa Williams en SQ3.
Verstappen s’élancera depuis la première place sur la grille de départ de la course sprint
C’est avec cette fois-ci des pneus tendres que les dix pilotes restants se sont élancés en SQ3. Les deux Mercedes et Lewis Hamilton et de George Russell ont rapidement rejoint la piste, en compagnie de la Williams de Franco Colapinto.
Sur une seule tentative avec les pneus tendres et au bout du suspense, Max Verstappen est parvenu à signer le meilleur temps de la séance, d’un souffle devant George Russell (+0.012). Le top cinq a été complété par Charles Leclerc, Lando Norris et Carlos Sainz.
Les deux Haas de Nico Hülkenberg (6e) et Kevin Magnussen (8e) réalisent une belle opération à domicile.
Le classement des Qualifications Sprint du Grand Prix des États-Unis
Après une trêve automnale inhabituelle où les écuries ont pu travailler, différents choix ont été effectués au niveau des évolutions apportées ce week-end.
Certaines équipes amènent de nombreuses nouveautés ce week-end, qui se dispute sous le format Sprint. Un élément très important car cela signifie une seule séance d’Essais Libres pour tester et mettre au point toutes les nouveautés apportées.
Ferrari et Williams ont, elles, fait le choix de n’amener aucune évolution, et espéreront avoir un avantage au niveau de l’optimisation de leur package.
Découvrez donc les nouveautés apportées par les écuries ce week-end, classées dans l’ordre du championnat du monde constructeurs 2024 :
McLaren : 7 éléments
Aileron avant
Suspension avant
Modification des écopes de frein avant
Écopes de frein avant à faible refroidissement (spécifique au circuit)
Carénage de suspension arrière modifié
Nouvelle sortie de refroidissement des écopes de frein arrière (spécifique au circuit)
‘Beam Wing’ (spécifique au circuit)
Ces derniers mois, toutes les évolutions apportées par McLaren ont toujours semblé donner un gain de performance, ce qui est loin d’être le cas de ses rivaux. Voir autant de nouveautés sur la monoplace de l’écurie britannique peut déjà faire peur à la concurrence…
Red Bull : 2 éléments
Bord du plancher
Capot moteur (spécifique au circuit)
L’écurie championne du monde en titre n’apporte pas beaucoup d’évolutions avec même une seule nouveauté non-liée au circuit. Toutefois c’est le plancher, pièce maîtresse de ces F1, qui est modifié.
Ferrari : aucune évolution
La Scuderia Ferrari est une des rares équipes qui arrivent à Austin sans aucune nouveauté. L’objectif sera d’optimiser le package déjà utilisé précédemment.
Mercedes : 6 éléments
Aileron avant
Suspension avant
Bord du plancher
Entrée du ponton (spécifique au circuit)
Capot moteur (spécifique au circuit)
Grilles du plancher
Chez Mercedes, le choix a été fait d’arriver à Austin avec plusieurs nouvelles pièces. En 2023, avant sa disqualification, Lewis Hamilton s’était montré particulièrement performant sur le tracé du COTA.
Aston Martin : 6 éléments
Aileron avant
Dérive latérale de l’aileron avant
Capot moteur
Structure du plancher
Bord du plancher
Diffuseur
Aston Martin fait partie des équipes ayant apporté beaucoup de nouveautés. L’écurie britannique devra toutefois faire fonctionner ces nouvelles pièces, ce qui n’a pas toujours été le cas ces derniers mois.
VCARB : 1 élément
Structure du plancher
L’écurie VCARB, qui voit l’arrivée de Liam Lawson en remplacement de Daniel Ricciardo ce week-end, n’apporte qu’une seule évolution, mais qui pourrait faire une différence car liée au très important plancher.
Haas : 7 éléments
Entrée du ponton
Structure du plancher
Grilles du plancher
Bord du plancher
Ajout d’un élément dans les coins arrière
Capot moteur (spécifique au circuit)
Grilles de refroidissement (spécifique au circuit)
À domicile ce week-end, Haas est l’écurie avec McLaren qui apporte le plus grand nombre de nouveaux éléments. L’équipe américaine joue gros en cette fin de saison, en bataille avec VCARB pour la sixième place du championnat.
Williams : aucune évolution
Tout comme Ferrari, Williams débarque au COTA sans évolution, et compte donc sur l’optimisation de sa monoplace sur ce week-end Sprint.
Alpine : 4 éléments
Structure du plancher
Bord du plancher
Capot moteur
Aileron arrière
En difficulté cette saison, Alpine apporte des nouveautés qui seront uniquement mises à disposition de Pierre Gasly. L’inverse s’était déjà produit cette saison en Chine, quand Esteban Ocon était le seul pilote de l’écurie à bénéficier des nouvelles pièces.
Sauber : 4 éléments
Aileron avant
Suspension avant
Suspension arrière
Cache du triangle supérieur arrière et déflecteurs supérieurs des écopes de frein arrière
Toujours sans point en 2024, Sauber va espérer que ces évolutions replacent sa monoplace dans une position proche du top 10, ce qui semble toutefois compliqué à imaginer.
Après une inhabituelle pause de trois semaines, voici la F1 de retour, sur le Circuit des Amériques, pour la 19e manche du Championnat du monde de Formule 1 2024. Le premier des six week-ends de course épiques qui définiront cette saison au déroulé inattendu. Voici le menu passionnant qui nous attend !
Le pic des duels Red Bull / McLaren et Verstappen / Norris !
Alors que la saison de F1 se dirige vers une magnifique apothéose, les deux titres en jeu se joueront entre McLaren et Red Bull, avec possiblement Ferrari et Mercedes comme arbitres actifs de la partie. Les champions du monde de F1 en titre sont en pole position pour le titre des pilotes avec Max Verstappen. Bien que Lando Norris soit en pleine charge, il se pourrait que ce retour de l’Anglais sur Verstappen soit trop peu, trop tard.
McLaren a le vent en poupe. Ils mènent le championnat des constructeurs pour la première fois depuis des lustres, avec une équipe qui est montée en puissance progressivement depuis l’arrivée de Zak Brown aux commandes. Dirigée dans l’opérationnel par le méthodique Andrea Stella, elle dispose cette saison d’un package très efficace ayant bien évolué en cours de saison, et de deux pilotes redoutables, formant selon certains le line-up le plus homogène de la grille permettant de penser que la victoire peut être visée sur chacune des dernières manches de la saison.
Désormais, un discours beaucoup entendu dans le paddock est que ce championnat équipes 2024 n’est plus à gagner, mais potentiellement à perdre, pour McLaren. Red Bull semble dépassé pour de bon, et Sergio Pérez est aux abonnés absents.
Red Bull ne peut compter que sur une aile : Verstappen a accumulé près de 200 points de plus que Pérez n’a pu le faire. La forme du vétéran mexicain est sur une spirale descendante, et il semble même que celui-ci joue sa place et possiblement sa carrière sur ces six dernières courses de la saison. Cela inclut sa course à domicile, où les attentes seront extrêmement élevées et où le Mexicain est traité comme une véritable superstar par un public peu modéré qui, selon les dires, effraie même Liberty Media !
En revanche, chez McLaren, Oscar Piastri et Norris sont tous deux en train de livrer un travail des plus propres pour l’équipe. Restons lucides : le titre pilotes convoité par Norris reste difficile à aller chercher, tant il semble difficile d’imaginer que Verstappen puisse imploser : le Batave conserve un solide avantage mathématique, et même s’il est régulièrement dit que Norris peut s’imposer à chaque course, un simple score vierge, faux-pas ou problème technique lui serait probablement fatal, tandis que Verstappen dispose d’un à deux jokers : un luxe à six manches du terme de la saison.
À noter que trois des prochaines manches comprendront une course sprint, ce qui signifie qu’il demeure beaucoup de points additionnels en jeu. Bien sûr, la bagarre pour les titres a des côtés captivants. Comment Piastri et Norris se comporteront-ils lors des prochaines courses ? Travailleront-ils ensemble ? Piastri donnera-t-il quelques laissez-passer à son coéquipier ? La dynamique sera passionnante à suivre.
D’un autre côté, Pérez ne peut faire pire qu’actuellement. Son orgueil et les enjeux pourraient pousser celui-ci à connaître une courbe ascendante sur ce qui est un faible graphique de performance. Pérez demeure capable de coups, est un vainqueur de GP et a par exemple été l’un des grands atouts de Verstappen lors de la finale d’Abu Dhabi 2021 face à Mercedes et Lewis Hamilton, gagnant même le titre de “Ministre de la Défense”. De bonnes qualifications de Pérez peuvent devenir un engrenage stratégique pour les premiers relais de McLaren.
Verstappen devra non seulement défendre ses propres ambitions de titre, mais aussi éviter à Red Bull de ne pas tomber plus bas dans la hiérarchie, car Ferrari n’est qu’à 34 points de Red Bull au classement des constructeurs de F1, avec des ambitions annoncées pour la deuxième place.
Christian Horner a aussi sa carrière à sauver
Dans le sillage de l’exode massif des cadres de haut niveau qui formaient l’épine dorsale de Red Bull et de tous ses succès au cours des deux dernières décennies, l’équipe entre dans une toute nouvelle ère, presque méconnaissable aujourd’hui par rapport à l’année dernière à la même époque.
Christian Horner est catégorique sur le fait que le team a de la ressource, que les postes seront pourvus par promotion interne et que les différences seront négligeables, mais cela reste difficile à croire au vu de l’évolution decrescendo de Red Bull en interne. Il est toutefois vrai que Red Bull est plus que tout autre team impacté par les plafonds budgétaires imposés par la F1.
Il reste impressionnant de se dire que l’équipe se dirigeait sans conteste vers les titres alors qu’elle n’avait parcouru qu’un tiers de la saison (sept victoires sur dix), mais qu’elle a soudainement perdu le fil à la mi-saison, comme si un interrupteur avait été actionné. Cela signifie aussi que le team de Milton Keynes est capable de rebondir.
Au-delà des deux premières équipes, bien sûr, Ferrari sera là et cherchera à nouveau à remporter quelques victoires. Sainz dispute ses six dernières courses avec la Scuderia avant de rejoindre Williams pour la suite de sa carrière, tandis que Leclerc attend Lewis Hamilton comme coéquipier et se souviendra peut-être avec émotion d’avoir eu l’Espagnol à ses côtés plutôt que le Britannique. L’avenir nous le dira.
Lewis Hamilton dispute ses six dernières courses avec Mercedes
Qui l’aurait cru il y a un an ? Hamilton passant chez Ferrari pour la saison 2025 est désormais une information absorbée, mais qui demeure sidérale pour la F1. Les courses à venir représenteront ses adieux à une équipe et à un constructeur qui l’ont si bien servi. Seul l’avenir nous dira si des victoires Ferrari viendront s’ajouter aux 105 succès du septuple Champion du Monde F1, remportés exclusivement avec le moteur Mercedes.
En tous les cas, l’histoire est belle, et le Britannique part avec la sérénité d’avoir de nouveau gagné avec Mercedes avant le grand départ, qui plus est à Silverstone.
Le départ de Hamilton permettra à George Russell de prendre la tête de Mercedes. Il bénéficiera d’un tout nouvel univers en tant que leader attendu et en accueillant Kimi Antonelli dans le garage.
Lewis Hamilton et Bono sur le podium à l’arrivée du Grand Prix de Grande-Bretagne 2024
Colapinto réveille (un peu trop) Albon
L’arrivée de Franco Colapinto chez Williams a déclenché une autre lutte intrigante entre coéquipiers et a permis à Alex Albon de sortir d’une zone de confort dans laquelle Vowles et Sargeant l’avaient trop longtemps placé. L’improbable débutant s’est avéré être l’une des sensations de la saison 2024 de F1, voire la plus grande découverte de l’année.
Avec Carlos Sainz Jr qui rejoindra Williams l’an prochain, l’Argentin n’a pas de volant pour la saison 2025, alors même qu’il amène avec lui également un grand engouement de sponsors et du public argentin. Il a déjà tellement impressionné qu’il ne devrait plus tarder à se retrouver sur la grille de départ de la F1.
En attendant, Albon aura besoin de montrer de quel bois il est fait, d’autant plus que la vie sera également moins facile avec Sainz à bord en 2025. Les deux hommes pourraient s’inspirer de l’exemple de McLaren, où l’arrivée de Piastri après la destruction de Daniel Ricciardo par Norris a forcé l’Anglais à élever considérablement son niveau de jeu. Chaque week-end, les deux pilotes McLaren se mettent mutuellement à l’épreuve. Cela n’a été que bénéfique non seulement pour le duo, mais aussi pour l’équipe.
James Vowles, chez Williams, espère qu’il en sera de même, car Sargeant n’a jamais pu vraiment tester Albon, alors que Colapinto est sorti des starting-blocks en le faisant dès le premier jour dans la voiture.
Le duel Haas/VCARB sera passionnant
L’arrivée de Toyota avec effet immédiat comme partenaire technique et structurel de Haas est une grande nouvelle pour l’équipe américaine. Toyota insiste lourdement sur le fait que l’accord avec Haas n’est pas un retour en F1 en tant que tel.
Toutes les personnes impliquées dans cette opération nient que Toyota se trouve de retour en Formule 1 en tant que constructeur et affirment qu’il s’agit simplement d’un partenariat publicitaire/de marque/de technologie partagé avec Haas pour leur branche de course automobile, alias Toyota Gazoo Racing.
Le fait qu’Ayao Komatsu ait réussi à marier une équipe américaine propulsée par un moteur italien avec le constructeur automobile japonais (le plus grand de la planète avec ses 10,8 millions de voitures produites par an), est sans conteste une très belle réussite.
Dès le Grand Prix des États-Unis, la course à domicile de Haas, le partenariat attirera l’attention. Il sera intéressant de voir comment cette histoire évolue. Haas F1 Team est remontée d’un cran en termes de performances. En 2023, l’écurie était dernière au classement des constructeurs de F1, avec un maigre total de 12 points lors de la dernière saison de Günther Steiner. Cette saison, ils sont en septième position avec seulement trois points de retard sur VCARB.
La Haas de Nico Hülkenberg qui percute la VCARB de Yuki Tsunoda à Monza
Ricciardo out, qui est le prochain ? Pérez, Tsunoda, Lawson ?
Ricciardo “enfin” éliminé, Liam Lawson est promu chez VCARB et aura la lourde double tâche d’inquiéter Tsunoda et d’inscrire de précieux points pour l’équipe dans le cadre de ce duel au classement constructeurs avec Haas.
La petite équipe de Red Bull a finalement mis à l’écart Ricciardo pour replacer Liam Lawson dans le cockpit, où il a brillé lorsqu’il a remplacé l’Australien l’an dernier pour cinq courses. Yuki Tsunoda devra élever son niveau de jeu car, comme Colapinto l’a fait chez Williams, Lawson a exposé le fougueux pilote japonais et ne manquera pas de le mettre à nouveau à l’épreuve.
La porte de Red Bull ne semblant pas s’ouvrir pour Tsunoda, Lawson va certainement profiter des six week-ends qu’il passe sur la grille pour plaider en faveur d’une promotion au sein de l’équipe senior en tant qu’alternative à Pérez…
Chacune des six prochaines courses sera fabuleuse, cela ne fait aucun doute. Le Circuit des Amériques est un tracé spécial, qui a pris la place de circuit de référence de la F1 aux États-Unis.
Mexico et Interlagos transpirent de passion, tous deux étant des piliers du calendrier F1 contemporain de par l’engouement populaire qu’ils provoquent. On y assiste à des week-ends de course incroyables. Ils sont suivis par le Grand Prix de Las Vegas, du Qatar et par la finale d’Abu Dhabi, sur le circuit de Yas Marina, bien connu pour produire des courses épiques et des finales historiques.
Pour commencer, rendez-vous pour nos live textes des séances d’Essais Libres depuis Austin, au Texas ! Et que le meilleur gagne !
L’écurie Haas a une nouvelle fois décidé de disputer le Grand Prix des États-Unis à Austin avec une livrée spéciale.
Cette livrée met en avant un aigle à tête blanche, emblème des États-Unis, ainsi que le bleu, le blanc et le rouge, au niveau des pontons de la Haas VF-24.
Nico Hülkenberg et Kevin Magnussen, qui tenteront de poursuivre la bonne dynamique de Haas qui reste sur trois Grands Prix consécutifs terminés dans les points, porteront également des combinaisons spéciales.
Le tracé du COTA pourrait convenir à la Haas VF-24
En sept éditions disputées à Austin, Haas n’a inscrit que trois petits points. Hülkenberg et Magnussen, qui disputent ce week-end leur dernier Grand Prix des États-Unis avec Haas, ont ainsi l’objectif de booster cette statistique.
“Le Grand Prix des États-Unis est sans aucun doute l’une des courses les plus importantes de l’année pour nous ; nous avons beaucoup de partenaires américains et, bien sûr, nos fans locaux”, a reconnu Hülkenberg. “C’est une course où les fans connaissent très bien la F1 et il est vraiment motivant de voir le soutien de plus de 400 000 personnes pendant le week-end.”
“Nous avons une nouvelle évolution à apporter lors de cette course et c’est un week-end Sprint, donc chaque tour comptera sur la piste.”
De son côté, Kevin Magnussen se montre confiant concernant la compétitivité de la Haas VF-24 sur le tracé du COTA à Austin.
“Je suis impatient de participer à notre course à domicile, c’est évidemment une course importante pour nous, et une course où il y a une volonté supplémentaire de bien faire”, indique-t-il.
“COTA est un super circuit et c’est l’une des plus grosses affluences de l’année, c’est un événement énorme. Nous y avons connu de bonnes et de mauvaises courses, mais nous devrions être assez forts cette année, car c’est un circuit à appui moyen, ce qui a tendance à nous convenir. J’y ai eu quelques bonnes batailles par le passé et j’espère marquer des points.”
Esteban Ocon, futur pilote de l’écurie Haas en 2025, est revenu sur sa réputation, estimant que le public a “la mauvaise image” de lui.
Quelques événements au cours de la carrière du Français ont, en effet, joué en sa défaveur. L’accrochage en piste avec Max Verstappen, puis dans le parc fermé, au Brésil en 2018, n’ont par exemple pas aidé l’image de l’actuel pilote Alpine.
On peut également citer les batailles internes, souvent âpres avec ses coéquipiers, comme avec Sergio Pérez chez Force India, ou encore Fernando Alonso et Pierre Gasly chez Alpine. Souvent très agressif en piste, Esteban Ocon ne s’est ainsi pas fait que des amis.
Le Français se défend toutefois de cette réputation, prenant un exemple précis pour justifier son propos.
“Je pense que les gens ont la mauvaise image de moi”, a affirmé Ocon à Auto Motor und Sport. “Un jour, après un événement, j’ai parlé pendant cinq minutes à un jeune journaliste qui m’a dit : ‘Vous savez, Esteban, je ne vous aimais pas vraiment avant, mais après notre conversation, je vous apprécie vraiment’.”
“J’ai trouvé cela très intéressant. Les gens peuvent se faire une image de vous qui ne correspond pas du tout à la réalité.”
Esteban Ocon s’est également exprimé sur son choix de rejoindre l’écurie Haas en 2025. Le vainqueur du Grand Prix de Hongrie 2021 a notamment mis en avant Ayao Komatsu, le directeur de l’écurie depuis l’hiver dernier.
“Nous avons parlé à plusieurs équipes,” a indiqué Ocon. “Finalement, ce qui m’a le plus convaincu, c’est qu’Ayao [Komatsu] dirige l’équipe. C’est un ingénieur de course chevronné qui sait de quoi il parle.”
“Haas emploie actuellement 300 personnes, mais ils font plus que des équipes de 1500 personnes.”
“Et il y a de gros investissements dans l’avenir qui affecteront les performances. L’équipe a des objectifs clairs et je veux en faire partie.”
“J’ai déjà visité l’usine et j’ai vu la passion avec laquelle tout le monde y travaille. Ce sentiment m’a manqué.”
Ce retour de la marque japonaise en F1 interroge sur ses ambitions. En effet, dans les années 2000, Toyota avait dépensé beaucoup d’argent en Formule 1 en tant qu’écurie d’usine produisant à la fois son châssis et son moteur.
Toutefois, l’écurie n’avait pas remporté la moindre course entre 2002 et 2009, ne terminant au mieux que quatrième au championnat des constructeurs 2005. Toyota avait finalement décidé de se retirer fin 2009 dans un contexte de crise économique.
Toyota n’a “pas l’intention d’avoir une équipe en F1”
Après l’annonce de son retour en F1 en tant que partenaire de l’écurie Haas, il était donc légitime d’interroger la marque japonaise sur ses projets au sein de la discipline.
“Nous n’avons pas l’intention de nous lancer dans la fourniture d’unités de puissance pour le moment”, a tout d’abord affirmé aux médias Masaya Kaji, directeur général de l’ingénierie en sport automobile chez Toyota Gazoo Racing.
“En fait, nous n’avons pas l’intention d’avoir une équipe en F1”, a-t-il ensuite ajouté, balayant ainsi toute rumeur. “En ce moment, nous avons le meilleur choix et la meilleure option en collaborant avec Haas.”
“Il ne s’agit pas de quelque chose à court terme”, a par ailleurs indiqué Ayao Komatsu, le directeur de l’écurie Haas. En effet, dans le communiqué de l’annonce, il est stipulé qu’un accord pluriannuel a été signé.
Dès le week-end prochain à Austin, ce nouveau partenariat entre Haas et Toyota sera visible en piste puisque le logo Toyota Gazoo Racing apparaîtra sur les Haas F1 de Nico Hülkenberg et Kevin Magnussen. Un week-end particulièrement important pour l’écurie américaine qui évoluera à domicile.
Au moment de parapher son contrat avec Haas, le pilote français Esteban Ocon, n’était pas aux courants que l’écurie américaine entretenait des discussions avec Toyota.
C’est ce qu’a affirmé aujourd’hui Ayao Komatsu, directeur de Haas en F1. Le Japonais n’avait pas voulu évoquer le sujet avec son futur pilote, alors même que la signature d’un accord pluriannuel avec Toyota Gazoo Racing n’était pas garantie au moment de leurs discussions.
À l’époque, Ayao Komatsu avait préférer rassurer Esteban Ocon sur l’avenir et les ambitions nouvelles de l’écurie Haas en F1.
“Je lui ai dit que nous avions un plan de développement pour faire avancer l’équipe et pour faire un changement de cap raisonnable. Mais au moment où j’essayais de finaliser le contrat d’Esteban, c’est-à-dire à l’époque du Grand Prix d’Autriche, il était trop tôt pour que je garantisse quoi que ce soit à Esteban.”
“Je n’ai jamais voulu dire à Esteban quelque chose que je ne pouvais pas garantir et il a signé sur la base de cet accord, et je ne peux pas lui dire trois mois plus tard ‘désolé mon pote, je n’ai pas pu le faire’.”
Esteban Ocon quittera Alpine à l’issue de la saison 2024. Alors que l’écurie française est en plein doute et végète aujourd’hui à la neuvième place du Championnat du monde des constructeurs, le projet de Haas pouvait effectivement lui paraître plus intéressant.
“Il a signé en sachant qu’il y avait une vision pour faire avancer l’équipe, et au lieu d’être spécifique sur ce partenariat technique, je lui ai dit comment nous avions l’intention de développer l’équipe, et il était tout à fait d’accord avec cette idée”, a ajouté Ayao Komatsu.
Haas veut se battre pour de plus gros points en F1
Revenant sur ce nouvel accord avec Toyota, le directeur de l’écurie américaine a justifié ce choix en déclarant que son écurie se devait de grandir et de disposer de nouveaux moyens pour mieux performer en Formule 1.
“Nous sommes la plus petite équipe de la grille et nous manquons de ressources et de matériel pour comprendre certaines choses”, a déclaré Komatsu. « Et pour être plus compétitifs au milieu du peloton, nous cherchons quelqu’un qui puisse nous donner plus de ressources, cette puissance, et qui ait aussi le matériel et le savoir-faire pour utiliser ce matériel.”
“Et c’est exactement ce que propose Toyota Gazoo Racing. Ils disposent d’une excellente installation à Cologne, et nous pourrons donc l’utiliser également. Il y a donc beaucoup d’objectifs qui sont cohérents dans nos organisations respectives. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’opter pour ce partenariat technique.”
L’écurie Haas F1 a annoncé ce vendredi l’arrivée de Toyota Gazoo Racing, la division de compétition automobile et de recherche et développement de Toyota, en tant que “partenaire technique officiel”, dans le cadre d’un accord pluriannuel.
Ce partenariat pluriannuel prévoit un échange de compétences et de ressources. Toyota Gazoo Racing fournira des services de conception, de technique et de fabrication, tandis que Haas partagera son expertise technique et offrira des avantages commerciaux en retour.
L’objectif est évidemment de faire progresser l’écurie Haas F1, tout en permettant à Toyota Gazoo Racing de développer ses propres connaissances et compétences, selon le communiqué de l’écurie américaine.
Dès le prochain Grand Prix à Austin, week-end à domicile pour Haas, les deux VF-24 auront des nouveaux stickers Toyota Gazoo Racing.
Si vous suiviez la F1 dans les années 2000, vous devriez donc avoir en mémoire le passage de Toyota en tant qu’équipe usine de 2002 à 2009. Malgré des moyens colossaux déployés, les résultats seront restés en deçà des attentes, puisqu’aucune victoire n’a été décrochée.
La marque japonaise, via Toyota Gazoo Racing, est actuellement déjà engagée en WRC, le championnat du monde des rallyes, et le WEC, championnat du monde d’endurance.
Le Japonais Ayao Komatsu, directeur de l’écurie Haas F1, qui a sans doute joué un rôle crucial dans la signature de ce partenariat technique, est pour le moins heureux de voir l’arrivée d’une telle marque pour renforcer son équipe.
“Je suis très heureux que MoneyGram Haas F1 Team et TOYOTA GAZOO Racing aient conclu ce partenariat technique”, a indiqué Ayao Komatsu.
“Qu’un leader mondial du secteur automobile soutienne notre organisation et travaille à ses côtés, tout en cherchant à développer et à accélérer sa propre expertise technique et d’ingénierie, c’est tout simplement un partenariat qui présente des avantages évidents pour les deux parties.”
“La possibilité d’exploiter les ressources et la base de connaissances de TOYOTA GAZOO Racing, tout en bénéficiant de ses processus techniques et de fabrication, sera déterminante pour notre propre développement et notre volonté claire d’accroître notre compétitivité en Formule 1.”
“En retour, nous offrons une plateforme à TOYOTA GAZOO Racing pour utiliser pleinement et faire progresser ses capacités d’ingénierie internes.”
“Je suis naturellement heureux que nous ayons reçu le soutien de la Formule 1 et de notre partenaire de longue date, la Scuderia Ferrari – avec laquelle nous avons annoncé notre prolongation de collaboration plus tôt dans la saison, dans la formation de ce nouveau partenariat technique – conçu pour atteindre un succès continu dans nos efforts en Formule 1.”
Tomoya Takahashi, président de GAZOO Racing Company, s’est par ailleurs exprimé sur cette collaboration : “En concourant aux côtés de MoneyGram Haas F1 Team au sommet du sport automobile, nous souhaitons former des pilotes, des ingénieurs et des mécaniciens tout en renforçant les capacités de MoneyGram Haas F1 Team et de TOYOTA GAZOO Racing, et nous souhaitons contribuer au sport automobile et à l’industrie automobile.”