Ferrari a contacté Alpine pour débaucher le personnel de Viry-Châtillon

Luca de Meo, directeur général du Renault Group, a révélé que Fred Vasseur, directeur de l’écurie Ferrari, a demandé à Alpine s’il pouvait recruter le personnel moteur sans “congé de relâche”.

Alors qu’Alpine a annoncé l’abandon de son projet moteur à la fin de la saison 2025, signifiant la fin de la F1 au sein de l’usine de Viry-Châtillon, certains employés sont déjà convoités par la concurrence, notamment par la Scuderia Ferrari.

C’est, en effet, ce qu’a révélé Luca de Meo. L’Italien, qui a affirmé que les employés de Viry ne perdront pas leur emploi après la restructuration de l’usine, a par ailleurs indiqué qu’ils n’auraient “pas de problème” pour continuer en F1 en travaillant pour un autre motoriste.

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Fred Vasseur intéressé par le personnel moteur de Viry

Viry va se transformer”, a affirmé de Meo dans une interview avec L’Équipe, avant de garantir le maintien de l’emploi. “Sans perte d’emploi, ça c’est garanti.” 

“Maintenant, s’il y en a qui sont positivement habités par l’idée de faire un moteur de F1, ils n’auront pas de problème pour se repositionner.”

“Fred Vasseur, le patron de l’écurie Ferrari, nous a appelés pour nous demander s’il pouvait faire sortir des gens de chez nous et leur éviter un ‘garden leave’ [congé de relâche], un purgatoire, avant d’aller travailler chez eux. Ok. C’est la vie. On ne va [pas] emprisonner nos gars.”

Certains employés de Viry-Châtillon devrait donc rejoindre Ferrari emportant avec eux leur connaissance sur le moteur Renault F1 2026. De son côté, Alpine F1 devrait être motorisée par Mercedes à partir de la saison 2026, année de changement de réglementation.

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Williams affirme que Mercedes “a fait un travail exceptionnel” sur le moteur F1 2026

James Vowles, directeur de l’écurie Williams, s’est exprimé sur le sujet des moteurs 2026, et selon lui, Mercedes a été “très intelligente”.

Le sujet moteur F1 a fait l’actualité ces derniers jours avec le choix fait par Alpine d’abandonner son unité de puissance maison fin 2025.

Écurie cliente à partir de 2026, il semblerait qu’Alpine soit équipée d’un moteur Mercedes, et à en croire le boss de l’écurie Williams, le travail a été très bien fait du côté de l’usine de Brixworth.

“Je pense que Mercedes a fait un travail exceptionnel, c’est pourquoi j’ai été très heureux de signer à nouveau pour une extension [de contrat]”, a indiqué James Vowles sur le podcast Beyond The Grid.

“Et je pense que vous allez voir des différences entre les unités de puissance qui n’existent pas aujourd’hui. Aujourd’hui, presque toutes les unités de puissance sont très proches les unes des autres.”

“Je pense que cela changera en 2026 et que vous verrez une différence entre les unités de puissance. Je ne pense juste pas que ce sera au même niveau qu’en 2014, où il y avait une telle différence entre les équipes.”

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Mercedes a investi “plus tôt que d’autres” selon Vowles

James Vowles, ancien cadre de Mercedes F1, a par ailleurs dévoilé que l’écurie allemande avait investi “plus tôt” que la concurrence.

“Il s’agit d’une refonte complète de ce que vous faites dans un monde électrique et la façon dont vous extrayez le maximum de performance de votre moteur à combustion interne est encore une fois différente”, poursuit Vowles.

“Il s’agit donc d’une opportunité. Et dans le cas de Mercedes, ils ont été très intelligents en investissant plus tôt que d’autres, et en incluant différentes technologies.”

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Christian Horner “veut déstabiliser” Toto Wolff en flattant George Russell

Les déclarations de Christian Horner sur le fait qu’il gardait un œil sur George Russell pour un éventuel baquet Red Bull ont eu le mérite d’irriter Toto Wolff.

Nico Rosberg, champion du monde de Formule 1 2016, pense que Christian Horner (Red Bull) est d’une certaine manière parvenu à ses fins en agaçant Toto Wolff (Mercedes), qui n’a pas apprécié qu’Horner affirme devant les micros estimer George Russell comme un possible candidat à un volant chez Red Bull. Néanmoins, l’ex-pilote Mercedes pense que tout ceci n’est que du bluff et que le directeur d’équipe britannique n’envisage pas sérieusement la possibilité de s’attribuer les services de celui qui aura la lourde tâche de mener l’équipe Mercedes une fois Lewis Hamilton parti chez Ferrari en 2025.

Destabiliser Toto Wolff

“Nous n’avons pas peur d’aller de l’avant, de sortir du bois. George Russell est en fin de contrat à la fin de l’année prochaine. Il serait stupide de ne pas en tenir compte”, avait déclaré publiquement Horner lors du week-end du Grand Prix de Singapour.

“C’est aussi une question de politique et de stratégie car il veut déstabiliser Toto”, estime Rosberg au micro de Sky Sports.

Sergio Perez a passé la majeure partie de cette saison 2025 sous pression en tant que coéquipier de Max Verstappen. Dans l’équipe sœur de Red Bull, VCARB, Horner et Marko ont décider de remplacer Daniel Ricciardo par Liam Lawson pour la fin de la saison.

“Si Toto entend soudain Horner parler de Russell, et que Russell n’a pas de contrat, Toto pourrait se dire : ‘Devrais-je essayer d’obtenir une option sur George?’”, poursuit Rosberg. “C’est déstabilisant. Cela fait partie du jeu.”

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Russell fera équipe la saison prochaine avec le rookie Kimi Antonelli chez Mercedes, au sujet duquel beaucoup de questions se posent encore. Le duo de jeunes pilotes dispose en tous les cas du soutien fort de Toto Wolff à chaque prise de parole de celui qui a pourtant passé des mois à tenter de déstabiliser le clan Red Bull en courtisant Max Verstappen.

Les principaux problèmes actuels de Red Bull concernent le niveau de performance de Sergio Pérez, qui se montre loin d’être irremplaçable en dépit d’un contrat en place. Pérez est encore arrivé en dixième position lors du dernier GP en date, à Singapour, alors que Red Bull tente de défendre sa couronne au championnat du monde des constructeurs face à McLaren et se voit même menacé pour la deuxième place par Ferrari.

“Max était à son meilleur niveau le week-end dernier. C’est ce qui rend l’écart si important”, rappelle Rosberg. “La voiture de Red Bull traverse une période difficile et Singapour est le pire circuit pour elle. Il faut vraiment qu’il progresse à un moment ou à un autre. Sinon, on le remettra en question l’année prochaine.”

Leclerc “curieux” d’affronter Hamilton : “Je ne connais pas ses faiblesses”

Charles Leclerc a indiqué vouloir apprendre de son futur coéquipier, Lewis Hamilton, tout en montrant l’étendue de son talent face à la référence ultime que représente un septuple champion du monde.

Le Monégasque a tout d’abord partagé sa curiosité de voir comment travaille un pilote ayant connu autant de victoires.

Je serai très curieux de voir ce qu’il a fait de bien tout au long de sa carrière pour connaître tout le succès qu’il a eu”, a indiqué Charles Leclerc lors d’une interview avec The Race et ESPN.

Il a très peu de faiblesses, en fait, je ne connais pas les faiblesses de Lewis. C’est un pilote super fort, toujours là, super rapide, super constant.

Ce sera très intéressant pour moi d’apprendre de Lewis et de montrer ce dont je suis capable dans la même voiture que lui. Ces deux choses me motivent beaucoup.”

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Leclerc : “J’ai toujours pensé qu’il est tellement mieux d’avoir le meilleur comme coéquipier

Charles Leclerc ne se met pas la pression avant d’affronter Hamilton, préférant rester “concentré” sur son travail. 

“Je ne pense pas vraiment à ce que l’on attend de moi, car je dois me concentrer sur ce que j’ai à faire”, explique le vainqueur du Grand Prix d’Italie à Monza cette année.

“J’aime me concentrer davantage sur le processus pour essayer de réaliser de grandes choses plutôt que de penser d’abord aux grandes choses et ensuite au processus.”

Aligné aux côtés de Sebastian Vettel puis de Carlos Sainz chez Ferrari, Leclerc a clairement fait savoir qu’il préférait avoir un coéquipier fort.

Au lieu de penser que j’aimerais avoir un pilote numéro deux comme coéquipier, j’ai toujours pensé qu’il est tellement mieux d’avoir le meilleur comme coéquipier. J’ai eu des coéquipiers très, très rapides qui m’ont fait progresser et avec Lewis, j’apprendrai aussi beaucoup.

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Leclerc estime qu’Hamilton n’a pas besoin de ses conseils

Même si Lewis Hamilton, enfin vainqueur cette année sous l’ère des monoplaces à effet de sol, a éprouvé des difficultés avec la génération actuelle de voiture, le Monégasque affirme que “Lewis est toujours incroyablement rapide. C’est toujours Lewis Hamilton. Je ne pense donc pas qu’il ait besoin de conseils de ma part !”

Quelques mois avant de se retrouver à collaborer ensemble chez Ferrari, Leclerc a par ailleurs indiqué bien s’entendre avec le pilote aux 105 victoires en F1.

“C’est cool, nous avons une très bonne relation et je suis sûr que ça va rester comme ça.”

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Luca de Meo explique pourquoi Viry-Châtillon n’est pas au niveau de Mercedes

Luca de Meo, directeur général du Renault Group, affirme que les usines Renault et Mercedes destinées aux moteurs F1 n’ont rien à voir, que ce soit d’un point de vue structurel ou du nombre d’employés.

Après l’annonce de l’abandon des moteurs Alpine/Renault F1, Luca de Meo a mis en avant le déficit structurel de l’usine de Viry-Châtillon, la comparant directement avec celle de Mercedes à Brixworth.

Même si rien n’est encore officiel, tout porte à croire qu’Alpine sera équipée d’un moteur Mercedes à partir de 2026, au moment où débutera une nouvelle réglementation.

“Cette nouvelle réglementation, c’est une sorte de Frankenstein, un compromis des exigences de chaque constructeur,” a indiqué Luca de Meo à L’Équipe. “Les coûts de développement sont devenus exponentiels.”

“Ça va être assez difficile à gérer, même pour les pilotes. Ils feront de la voile ces gars-là. Recharger les batteries, etc. Ça ressemble plutôt à une usine à gaz ce moteur.”

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900 personnes chez Mercedes contre 340 à Viry, selon de Meo

Au moment de comparer son usine moteur à celle de Mercedes, le patron italien a pointé du doigt le manque d’investissement à Viry lors du passage à l’ère hybride en 2014, un tournant qui a marqué le début des problèmes pour les unités de puissance françaises.

“Et soyons clairs, quand vous visitez, et nous l’avons fait, une unité comme HPP, l’usine moteur de Mercedes, il y a 900 personnes qui y travaillent”, affirme de Meo. “On est 340 à Viry.”

“Ils ont des bancs d’essais que l’on n’a pas. Le passage à l’ère hybride nécessitait de puissants investissements sous-estimés à l’époque. On tourne, côté structure, avec trois cylindres quand d’autres en ont huit.”

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Un moteur Mercedes à moins de 20 millions d’euros par an

Luca de Meo poursuit en expliquant que le passage à la motorisation Mercedes est une décision logique compte tenu du déficit structurel de son écurie, tout en mettant en avant l’économie financière réalisée.

“Quand je suis arrivé il y a quatre ans, le groupe voulait arrêter la F1. Si elle est encore là, c’est parce que j’ai sauvé le truc”, se défend de Meo.

“Mais nous n’avons pas la structure pour être à la pointe du développement des chimies de batteries, de la gestion des logiciels, de la récupération d’énergie…”

C’est moins de 20 millions par an [un moteur Mercedes]. On se devait donc de prendre cette décision. Et puis, toutes les autres écuries ont leurs entités moteur et châssis à proximité.”

“Nous, on est à cheval sur deux ‘continents’, avec deux cultures différentes. Et à Enstone, ils sont très indépendants, habitués à travailler pour différentes couleurs. J’aurais dû tout regrouper, mais ça aurait été en Angleterre… Dur, non ?”

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Herbert, commissaire à Singapour, détaille pourquoi Verstappen a été sanctionné

Johnny Herbert, qui faisait partie des commissaires lors du Grand Prix de Singapour, s’est expliqué sur la sanction infligée à Max Verstappen suite à son langage utilisé.

Le jeudi à Singapour, lors de la traditionnelle conférence de presse FIA, Max Verstappen avait déclaré que sa “voiture était merdique”, utilisant en anglais le mot “fucked”.

Un mot relevé par la FIA et qui a valu à Max Verstappen d’aller s’expliquer devant les commissaires avant de finalement écoper de travaux d’intérêt général.

Alors que cette sanction a fait beaucoup parler dans le paddock à Singapour, Johnny Herbert, qui était au cœur de cette affaire via son costume de commissaire, a défendu le verdict rendu.

Les conférences de presse sont retransmises dans le monde entier”, a indiqué Herbert à Casino Hawks. “Il y a plus de gros mots qu’il n’y en a jamais eu. Une conférence de presse n’est pas l’endroit pour cela.”

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Une sanction “plus bénéfique” qu’une amende

“Certains journalistes ont dit que le sport essayait de faire des pilotes des robots”, poursuit Herbert. “Ce n’est pas le cas. Vous leur demandez simplement de ne pas dire de gros mots, ce qui, je pense, est la bonne chose à faire. La plupart des pilotes ne disent pas de gros mots.”

“L’incident nous a été rapporté en tant que commissaires. Nous avons eu une bonne discussion avec Max pendant 20 minutes, une demi-heure, dans ce qui était une situation difficile.

On pouvait voir sur son visage qu’il était très énervé. Mais lorsqu’il est parti, il a semblé apaisé par rapport à la procédure et à sa raison d’être. Il ne nous a pas blâmés en tant que commissaires.

En tant que commissaires, nous disposons d’un éventail d’outils pour sanctionner les pilotes. Nous sommes là pour appliquer les règles et prendre une décision ensemble.”

“Nous aurions pu lui infliger une amende, mais nous avons estimé qu’il serait plus bénéfique de l’amener à faire quelque chose de socialement responsable. C’est à Max et à la FIA de déterminer ce que sera cette action.

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Eddie Jordan : Flavio Briatore “a une baguette magique”

Eddie Jordan, ancien directeur d’équipe reconverti consultant TV, estime que Flavio Briatore ramènera Alpine “sur le podium” d’ici 2027.

Flavio Briatore n’avait jamais disparu du paddock, même lorsqu’il lui avait été intimé de rester discret après le scandale du crashgate, dévoilé en 2009. Conseiller de première main de Bernie Ecclestone, bien affairé dans le monde du GP2 ou encore de la gestion de carrière de pilotes, dont Fernando Alonso, l’Italien est toutefois revenu au grand jour dernièrement, de par son rôle de conseiller exécutif chez Alpine, dont les installations se trouvent à Enstone, en Grande-Bretagne. Un team que Briatore connaît bien, pour avoir été l’un des artisans de ses fondations sous la glorieuse ère Benetton, puis son gestionnaire sous le blason officiel Renault.

Autre éminence de ce que l’on appelait à une certaine époque le Piranha Club (les influents directeurs d’équipes), Eddie Jordan estime que Briatore dispose de toute la capacité pour permettre à Alpine de retrouver les sommets, quelle que soit la difficile mue dans laquelle la structure doit s’engager.

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Un management au culot

S’exprimant dans le podcast “Formula for Success”, Jordan a expliqué pourquoi il pense qu’Alpine est une équipe à suivre dans les années à venir.

“Il n’y a aucun doute sur Alpine”, estime ainsi Jordan de manière très affirmative, avant de se lancer dans une anecdote sur le côté à la fois interventionniste et décomplexé de l’Italien. “Je pouvais être en réunion avec l’un de mes principaux sponsors, ou mon directeur de banque, ou qui que ce soit d’autre, et Flavio faisait irruption. C’est ainsi qu’il était – mais c’était réciproque, je faisais la même chose. Cela n’arrive plus aujourd’hui, mais Flavio était un homme très spécial à l’époque où j’étais en Formule 1.”

Jordan estime qu’il faut un certain toupet pour parvenir à redresser une équipe comme Alpine, qui est, selon les propres mots du PDG de Renault, Luca de Meo, sur une pente descendante depuis trois ans. Alpine connaît une campagne 2024 particulièrement difficile, avec seulement 13 points inscrits en 18 courses : un bilan qui place le team d’Enstone, prêt à lâcher les unités de puissance Renault de Viry-Châtillon, en une triste neuvième place du championnat des constructeurs de F1, juste devant Sauber (Stake).

“Je l’ai détesté pour certaines choses et je l’ai aimé pour d’autres, mais vous savez ce qu’il fera, et il m’a donné sa parole : ‘Je te promets, Eddie, que d’ici 2026 ou 2027, Alpine sera sur le podium’”, ajoute Jordan, décidément prompt à se fier aux certitudes de son homologue.

“Je ne vais pas me lever et dire que je ne suis pas d’accord, parce qu’en fait je suis d’accord. Il a une baguette magique qui lui permet de faire bouger les choses.”

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Pas besoin d’un pilote vedette chez Alpine

En 2025, Alpine se passera des services d’Esteban Ocon, en partance vers Haas, pour faire place au rookie australien Jack Doohan aux côtés de Pierre Gasly.

Selon Jordan, Briatore se concentre sur l’amélioration des performances de la voiture plutôt que sur la signature d’un pilote vedette.

“Flavio veut construire la meilleure voiture possible, nous l’avons déjà dit, et ensuite le meilleur pilote sera naturellement attiré par cette voiture – c’est sa façon de faire. C’est sa philosophie”, analyse l’Irlandais. “D’autres personnes vont dans l’autre sens. Prenez le meilleur pilote, voyons comment nous pouvons faire en sorte que cela fonctionne, comme c’est le cas pour Ferrari : prenez Lewis Hamilton.”

De Meo défend l’abandon du moteur Renault F1 : “Je ne peux pas réfléchir comme un fan”

Quelques jours après l’annonce mettant fin au projet moteur F1 à Viry-Châtillon, Luca de Meo, directeur général du Renault Group a défendu ce choix largement contesté du côté de l’usine française.

L’Italien a tout d’abord indiqué que cette décision est un “crève-coeur”, adressant également des mots pour le personnel de Viry, avant d’entrer dans le vif du sujet.

“C’est un sujet très émotionnel, pour moi en premier”, a affirmé Luca de Meo dans une interview à L’Équipe. “Je suis très passionné. C’est un crève-coeur. Cette décision résulte de mois et de mois d’observations.”

“Je voudrais tout d’abord dire que j’admire l’engagement et la ténacité des gens de Viry-Châtillon. Et je sais qu’ils vont demain imprimer cet état d’esprit dans les projets qui attendent leur entité. Ils ont la gnaque. Et ça, c’est une bonne nouvelle.”

“J’ai mal de les voir aussi déçus de cette décision, mais malheureusement dans mon job, je ne peux pas réfléchir comme un fan.”

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Encore deux ans comme ça et le projet se dégonflerait complètement

Ne pouvant réfléchir “comme un fan”, Luca de Meo indique que le projet était à bout de souffle et qu’il menaçait même de s’écrouler si rien n’était modifié.

Je suis un manager”, ajoute-t-il. “Je gère une entreprise cotée en bourse. Et je dois repenser le projet F1, pour enfin gagner. Je cherche donc les raccourcis pour y parvenir.”

“Là, on est devenus invisibles. Encore deux ans comme ça et le projet se dégonflerait complètement. On est depuis trois saisons sur une pente descendante. Il fallait secouer tout ça. Avec en parallèle une logique financière.” 

La partie financière est évidemment cruciale, de Meo indiquant qu’une “telle activité [moteur] coûte entre 200 à 250 millions d’euros par an. En plus du budget annuel de 150 millions.”

“Alpine, vu notre classement perd des primes”, indique par ailleurs l’Italien. “Les sponsors se font rares. On a un trou d’air. Mes actionnaires savent compter. Alpine doit faire de l’argent.”

Avec nos P16, P17, on a l’air de rigolos. Nous sommes nulle part. Les fameux ‘retours marketing’, se sont évanouis. Quand bien même ils ne sont pas quantifiables en argent monnaie.”

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Oliver Oakes : “Je veux juste avoir le meilleur moteur”

Oliver Oakes, qui a succédé à Bruno Famin à la tête d’Alpine F1 cet été, a indiqué vouloir avant tout de la performance, peu importe le moteur équipant ses monoplaces.

Depuis le début de semaine, il est désormais acté que le moteur Renault F1 sera abandonné à la fin de la saison 2025, laissant Alpine devenir une écurie cliente à partir de l’année suivante.

Il semblerait que le moteur Mercedes soit choisi par Alpine F1 pour débuter la nouvelle ère réglementaire. Les unités de puissance produites à Brixworth ont le palmarès pour elles depuis 2014 et le début de l’ère hybride, ayant remporté huit championnats du monde constructeurs.

Cette décision de mettre fin au moteur Renault F1 n’a évidemment pas bien été accueillie au sein de l’usine française de Viry-Châtillon. Les représentants du personnel “regrettent et déplorent” cette annonce, comme ils l’ont fait savoir via un communiqué de presse.

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Si vous gagnez, personne ne se soucie vraiment de ce qu’il y a sous le capot

La question du moteur utilisé par l’écurie Alpine a évidemment été posée à Oliver Oakes, nouveau directeur de l’écurie. Le Britannique, notamment nommé par Flavio Briatore conseiller exécutif de l’écurie, fait de son côté valoir la performance avant tout.

Je pense que, cruellement, pour moi en tant que directeur d’équipe, je veux juste avoir le meilleur moteur et courir. C’est l’essentiel, a-t-il indiqué à RacingNews365 avant l’annonce de l’abandon du moteur F1 à Viry.

Interrogé sur la perte d’identité de son écurie sans les moteurs Renault, Oliver Oakes estime que si son équipe gagne, le moteur ne sera plus un sujet.

Je dirais qu’il y a une grande histoire du côté de Viry et d’Enstone. Mais je dirais aussi que si vous gagnez, personne ne se soucie vraiment de ce qu’il y a sous le capot, et je veux dire cela gentiment.

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Oscar Piastri aidera Lando Norris si cela a “un sens”

Même si Oscar Piastri a indiqué ne pas aimer recevoir des consignes d’équipe contre lui, il affirme qu’il les respectera pour le bien de l’équipe, en posant malgré tout ses conditions.

En cette fin de saison, McLaren se retrouve dans une position qu’elle n’a pas occupée depuis bien longtemps, à savoir en lice pour gagner les deux titres mondiaux.

Si du côté des constructeurs cela semble plus qu’accessible avec désormais 41 points d’avance sur Red Bull, l’affaire est plus complexe chez les pilotes, avec un Lando Norris pointant à 52 points de Max Verstappen.

Avec six Grands Prix restants en 2024, McLaren va ainsi devoir, très probablement, effectuer des choix difficiles en piste avec deux pilotes très rapides, mais un seul avec encore des chances de remporter le titre pilotes.

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“Je n’aime pas les consignes d’équipe contre moi”

Oscar Piastri s’est justement exprimé sur les consignes d’équipe chez McLaren, auxquelles il pourrait être rapidement confronté. 

Reconnaissant que son coéquipier “a une chance plus réaliste” que lui d’être champion du monde, il assure qu’il aidera Lando Norris si l’équipe le lui demande mais prévient que “ce n’est pas un chèque en blanc”.

L’équipe veut gagner les deux championnats”, a assuré Piastri dans une interview pour Auto Motor und Sport. “Si vous avez l’occasion de le faire, vous ne devez pas la laisser passer.

Si je ne pense qu’à moi, je n’aime pas les consignes d’équipe contre moi. Aucun pilote n’aime ça. Pour votre propre fierté, vous voulez montrer que vous êtes le pilote le plus rapide sur la piste.

Néanmoins, j’aiderai Lando dans les dernières courses si on me le demande. Il a une chance plus réaliste de remporter le titre. Mais ce n’est pas un chèque en blanc. Il doit y avoir un sens à ce que je le laisse passer. 

“Nous voulons aussi gagner le championnat du monde des constructeurs, et sacrifier ma course pour aider Lando ne sert à rien pour cet objectif. Nous déciderons au cas par cas.”

“Bakou a montré comment nous gérons cela chez McLaren. Si Lando n’avait pas retenu Perez après le premier arrêt au stand, je n’aurais peut-être pas gagné. Il a une part de responsabilité dans ma victoire.

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Le moteur Renault F1 “victime d’une cabale” menée par l’usine d’Enstone ?

Denis Chevrier, ancien directeur du département moteurs entre 2002 et 2007 chez Renault F1, estime que la guerre interne entre Enstone (la partie châssis en Angleterre) et Viry-Châtillon a participé à la décision d’abandonner les moteurs F1 au sein de l’usine française.

Alpine veut faire de la F1 pas chère, c’est ce qu’ils ont toujours voulu faire”, a affirmé Chevrier à L’Équipe. “C’est pour ça qu’ils n’ont pas réussi la transition vers les moteurs hybride, contrairement à d’autres concurrents.

Ils se sont retrouvés en retrait, ça a été le début d’une période où les moteurs de Viry ont eu du mal à briller. C’est la démonstration malheureuse que si on ne veut pas mettre les moyens, au bout d’un moment, on ne peut pas vivre sur le passé, sur la dynamique amorcée, et peu à peu le navire perd sa vitesse.

Il y a eu une période de succès, et les managers ont voulu faire aussi bien pour moins cher, mais dans un environnement aussi pointu et d’excellence technologique, ce n’est pas possible.

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Chevrier accuse Enstone

Selon le Français, l’usine d’Enstone, responsable du châssis, est à l’origine de l’abandon du moteur F1 à Viry, estimant même que l’usine française est “la victime d’une cabale”.

J’ai un sentiment d’injustice”, poursuit Denis Chevrier. “Je pense que le moteur est la victime d’une cabale de la part de l’équipe châssis, qui a caché ses carences et son incapacité à concevoir des voitures aussi bonnes que les autres en trouvant un responsable.”

Et en semant et arrosant régulièrement le dénigrement de ce moteur. Ce fut d’autant plus facile que ce moteur n’équipait pas d’autres châssis, ce qui est très dangereux pour un motoriste. Et eux continuent à s’amuser avec leurs ailerons…”

Sans doute que ce moteur n’est pas le meilleur du plateau, mais la décision qui a été prise est le contraire de celle qu’un patron qui vise l’excellence avec son entreprise devrait prendre. Alors qu’en plus, dans un sport mécanique, s’il y a un élément sur lequel un constructeur doit le plus s’appuyer pour communiquer et faire la promotion de ses modèles de route, c’est le moteur.

Après l’officialisation de l’abandon du moteur développé à Viry-Châtillon, l’écurie Alpine F1 va donc devenir une écurie cliente à partir de 2026 et devrait, très probablement, être équipée de l’unité de puissance Mercedes.

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Horner affirme avoir sauvé la place de Ricciardo plus tôt cette saison

Alors que Daniel Ricciardo a perdu son baquet chez Racing Bulls au profit de Liam Lawson après Singapour, Christian Horner a affirmé que l’Australien aurait pu être remplacé dès le mois de juin.

Le directeur de l’écurie Red Bull, Christian Horner, est revenu sur l’éviction de Daniel Ricciardo quelques jours après l’annonce officielle. Le Britannique estime ainsi que “le manque de régularité” lui a coûté sa place chez VCARB prenant en exemple le Grand Prix de Miami.

Miami a été un week-end en deux parties”, a expliqué Horner au podcast F1 Nation. “Le vendredi et le samedi matin étaient fantastiques [4e des qualifs sprint et de la course sprint, ndlr], et on aurait dit le Daniel d’antan se défendant contre des Ferrari.

Mais le samedi après-midi et le dimanche ont été désastreux [18e temps en qualifs et 15e en course après être parti dernier, ndlr]. Vous savez, même autour de Barcelone, Helmut [Marko] voulait qu’il quitte la voiture, et il y avait déjà beaucoup de pression sur lui. 

Mais quand nous sommes arrivés à Montréal, c’est en fait ce bon vieux Jacques Villeneuve qui l’a bien remonté en le critiquant. Ça l’a vraiment stimulé, parce que la façon dont il a conduit la voiture ce week-end-là, il l’a prise par la peau du cou et il a fait un très bon week-end de course [5e en qualifs et 8e en course, ndlr]. Je lui ai dit d’appeler Jacques à chaque Grand Prix pour le reste de l’année, parce que quoi qu’il ait dit, ça a vraiment marché.”

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Horner a permis à Ricciardo de ne pas se faire virer après Barcelone

Questionné sur la différence de traitement entre un Ricciardo finalement viré, et un Sergio Pérez conservé au sein de l’écurie mère malgré ses difficultés, Christian Horner affirme qu’il a permis à l’Australien de conserver son baquet après le Grand Prix d’Espagne, en juin dernier.

J’ai fait de mon mieux pour lui offrir le plus de temps possible dans la voiture afin de lui permettre de se montrer à la hauteur”, a indiqué Horner. “Sinon, il serait sorti de la voiture après Barcelone. Et je pense que tous les pilotes sont sous pression. Mais la raison pour laquelle Daniel était dans cette voiture était de se remettre en position d’être là pour ramasser les morceaux si Checo n’était pas à la hauteur.”

“Et le problème, c’est qu’ils ont tous les deux eu des problèmes de forme à différents moments. Checo a commencé la saison très bien, très fort, et Daniel avait des difficultés. Et puis, évidemment, au fur et à mesure que Checo perdait la forme, Daniel la retrouvait un peu. Mais cela n’a jamais été assez convaincant pour dire que nous devrions échanger les deux pilotes.”

Le boss de l’écurie Red Bull a même sous-entendu que Ricciardo pourrait être rappelé dans certaines circonstances qui paraissent toutefois hautement improbables.

Nous avons été très clairs sur le fait que nous voulions qu’il reste en tant qu’ambassadeur de l’équipe”, a ajouté Horner. “Et bien sûr, on ne sait jamais vraiment. Je veux dire, si Liam [Lawson] ne fait pas le travail, si Checo ne fait pas le travail, nous savons quelles sont les capacités de Daniel.”

Écarté de chez Racing Bulls après Singapour, Daniel Ricciardo a très probablement dit adieu à la F1 après avoir disputé 257 Grands Prix entre 2011 et 2024, et remporté huit victoires.

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Renault enterre son projet moteur F1 à Viry et crée Alpine Hypertech

Alpine a annoncé ce lundi la création d’Hypertech, un lieu qui réunira une ingénierie aux connaissances techniques de pointe et une expertise de l’automobile haute performance, au service d’Alpine et de Renault Group.

Ce centre d’excellence en ingénierie basé à Viry-Châtillon débutera ses activités d’ici la fin 2024 et travaillera dès les premiers jours sur les projets d’avenir du Groupe Renault et de la marque tout en gardant un fort ancrage dans le sport automobile, à savoir :

  • La future Supercar Alpine : le centre de Viry-Châtillon va contribuer au développement de la future Supercar Alpine.
  • Les technologies de batterie de demain : Hypertech Alpine sera en charge du développement à court et moyen termes de batteries pour les véhicules sportifs de la marque. A un horizon plus long terme, ces équipes conduiront également des activités de Recherche & Advanced Engineering sur la chimie des cellules à très haute densité d’énergie, notamment avec la technologie solid state battery, en conditions d’utilisation extrêmes pour des applications du type Supercar.
  • Les nouvelles technologies de moteur électrique : Hypertech Alpine conduira des activités de Recherche & Advanced Engineering sur ces technologies en collaboration avec Ampere, afin de préparer les ruptures technologiques attendues sur les prochaines générations de véhicules électriques.
  • Le programme motorsport : l’expertise de Viry-Châtillon en sport automobile est largement reconnue et s’exprime également au travers des différents programmes existants amenés à se renforcer. A savoir : le championnat du monde d’endurance (WEC), la compétition client ou encore la Formule E et le Rallye-Raid pour des marques partenaires.
  • La cellule de veille F1 : suite au processus de consultation et au dialogue mené avec les partenaires sociaux de Viry-Châtillon, Alpine a pris la décision de créer une cellule de veille F1 qui visera à conserver la connaissance et les compétences des collaborateurs sur cette discipline sportive, et à se maintenir à la pointe de l’innovation, au service des différents projets d’Hypertech Alpine.

Concernant l’arrêt du développement du moteur Renault en F1, Alpine indique que les activités sur le site de Viry sont maintenues jusqu’à la fin de la saison 2025…hors développement d’un nouveau moteur. 

“A l’issue du processus de consultation des partenaires sociaux, au cours duquel les échanges ont été constructifs et une expertise indépendante a pu être menée, la direction d’Alpine confirme son projet de transformation du site en centre d’excellence en ingénierie et haute technologie, et cela, dès la fin 2024.” peut-on lire dans un communiqué de presse.

“Les activités F1 de Viry, hors développement d’un nouveau moteur, sont maintenues jusqu’à la fin de la saison 2025.”

Une cellule dédiée, composée de membres de la direction, des ressources humaines et de représentants des salariés, sera mise en place pour travailler sur les différents dispositifs d’accompagnement de la transformation et notamment les plans de formation nécessaires à la montée en puissance des nouveaux projets.

La création de ce centre Hypertech Alpine est clé pour la stratégie de développement d’Alpine et, plus largement, pour la stratégie d’innovation du Groupe.” a déclaré Philippe Krief, CEO Alpine.

“C’est un tournant dans l’histoire du site de Viry-Châtillon qui permettra de pérenniser un savoir-faire et d’inscrire ses compétences rares dans le futur ambitieux du Groupe, en renforçant également Alpine dans sa position de « garage de l’innovation».”

“Son ADN sportif demeure un pilier de la marque et continuera à nourrir, notamment grâce à Hypertech Alpine, un projet industriel et automobile sans précédent.”

Chaque collaborateur concerné par ce projet de transformation, se verra proposer un nouveau poste au sein d’Hypertech Alpine.

Ricciardo sur Verstappen : “Il était l’un des seuls gars qui m’a envoyé un message”

Les anciens coéquipiers chez Red Bull, Daniel Ricciardo et Max Verstappen, n’ont pas tari d’éloges l’un envers l’autre lors du Grand Prix de Singapour, où il est devenu évident que l’Australien disputait sa dernière course en Formule 1 avec Visa Cash App RB.

Lors du Grand Prix de Singapour remporté par Lando Norris, Daniel Ricciardo a dû répondre à de nombreuses questions concernant son avenir, l’Australien sachant pertinemment qu’il s’agissait probablement de son ultime week-end de course en catégorie reine, avant que l’annonce officielle n’arrive quelques jours plus tard.

Alors que les rumeurs continuaient de circuler dans le paddock, le triple champion du monde Max Verstappen a rendu hommage à Daniel Ricciardo avec qui il a roulé chez Red Bull dans le passé, le Néerlandais soulignant l’impact qu’a pu avoir l’Australien dans le sport depuis ses débuts en 2011.

Daniel et moi, bien sûr, nous avons une longue histoire d’amitié. Nous avons toujours eu une excellente relation, une grande amitié, beaucoup de respect l’un pour l’autre également, c’est juste un gars formidable.” a déclaré Verstappen au micro de Sky Sports à Singapour.

Nous nous entendons bien, ça colle. Il n’y a pas de faux-semblants, on s’entend bien, on est facile à vivre, c’est comme ça.”

On se souviendra de lui comme d’un pilote très rapide, et je pense que tout le monde le sait, mais aussi comme d’un gars formidable dans le paddock.”

Après avoir vu les commentaires de son ancien coéquipier et ami, Daniel Ricciardo a lui aussi partagé quelques paroles positives à l’encontre du Néerlandais.

“C’est drôle, parce que en tant que coéquipiers, on se connaît mieux. On passe tellement de temps ensemble, on voit toutes les données, on voit tout.” a déclaré Ricciardo.

“D’un point de vue professionnel, on peut entrer dans la tête de l’autre. J’ai appris à connaître sa façon de penser, il sait comment je pense, donc c’est une sorte d’intimité étrange. Après mon passage chez Red Bull, il a remporté des championnats. Je pense qu’à l’époque, nous avions une telle rivalité, mais aussi une belle…nous avons apprécié cela, c’est devenu un vrai respect.”

Daniel Ricciardo a également révélé l’existence d’un message particulièrement encourageant de la part de Max Verstappen au début de la saison 2024 après quelques courses difficiles pour l’Australien qui ont provoqué une première vague de spéculations sur son avenir.

“Max est devenu un très bon pilote, mais aussi un jeune homme très mature. Il a toujours été très reconnaissant de notre amitié.” a poursuivi Ricciardo.

“Même après le Japon cette année, j’ai reçu beaucoup de critiques, et il était l’un des seuls gars qui m’a envoyé un message pour me dire : ‘Mec, garde la tête haute, on sait de quoi tu es capable. N’écoute pas les rumeurs.’ Donc, je le respecte et je l’apprécie beaucoup.”

Daniel Ricciardo est désormais remplacé par le Néo-Zélandais Liam Lawson à partir du Grand Prix des Etats-Unis 2024 programmé fin octobre à Austin au Texas. 

Un vrai “soulagement” pour Liam Lawson d’être de retour en F1

Le Néo-Zélandais Liam Lawson s’est dit soulagé de revenir sur la grille de la F1 après plusieurs mois passés en tant que pilote de réserve, mais le pilote Visa Cash App RB est également bien conscient du défi auquel il sera confronté d’ici la fin de la saison 2024.

C’est officiel depuis quelques jours, Liam Lawson est de retour sur la grille de la Formule 1 pour remplacer l’Australien Daniel Ricciardo – remercié par Red Bull après le Grand Prix de Singapour. Le jeune pilote – qui a déjà disputé cinq Grands Prix l’an dernier – est évidemment heureux de pouvoir revenir en catégorie reine, mais il sait que le défi sera difficile, notamment parce qu’il débarque en plein milieu de saison, alors qu’il reste encore six courses à disputer.

“Je suis évidemment très content, mais il reste six épreuves à disputer, donc j’arrive à un moment difficile.” a déclaré Lawson à la radio Newstalk ZB.

“Ce sera un moment très difficile. Tous ces pilotes ont déjà fait les trois quarts de la saison, donc je dois essayer de rivaliser avec eux, sur des pistes que je n’ai pas encore parcourues.”

“Ce sera un défi. J’ai parlé à mes parents, bien sûr, et à tous ceux qui m’ont soutenu dans cette aventure. C’est très, très spécial, mais nous n’avons pas beaucoup de temps pour vraiment y réfléchir. Nous devons nous mettre au travail immédiatement.”

Alors qu’il est resté en arrière plan durant de nombreux mois au sein de l’équipe Visa Cash App RB pour assumer son rôle de réserviste, Lawson espérait toujours dans un coin de sa tête pouvoir revenir sur la grille à un moment donné. Lorsqu’il a reçu la confirmation qu’il remplacerait Daniel Ricciardo à partir du GP des Etats-Unis, la nouvelle a été comme un “soulagement” pour lui et ses proches.

“C’est drôle, parce que lorsque je l’ai su et que j’ai pu appeler tout le monde, les premiers mots ou les premières choses qu’ils ont dites, tous, y compris mon père, ma mère et tout le monde, tous les sponsors derrière moi depuis le premier jour, j’ai pu entendre le soulagement dans leur voix avant tout.” a expliqué Lawson.

“Ce n’était pas de l’excitation, c’était juste un pur soulagement, et c’est aussi ce que j’ai ressenti pour être honnête, car cela a évidemment été un énorme voyage et beaucoup de gens y ont mis beaucoup d’efforts, donc c’était très excitant.”

Le fait de disputer les six dernières courses de la saison va permettre à Red Bull d’évaluer les performances de Liam Lawson en vue d’une éventuelle titularisation pour la saison 2025 aux côtés du Japonais Yuki Tsunoda. 

Vandoorne certain d’être prêt si une opportunité se présente en F1

Stoffel Vandoorne assure qu’il serait “prêt” à saisir l’opportunité si jamais l’occasion de rouler de nouveau en Formule 1 en tant que titulaire se présentait à lui, le Belge insistant sur le fait qu’il suffirait d’une seule opportunité pour lui permettre de revenir sur la grille.

Le Belge Stoffel Vandoorne a débuté sa carrière en F1 en 2016 lorsque McLaren a fait appel à ses services à la dernière minute pour remplacer Fernando Alonso à partir du Grand Prix de Bahreïn, alors que le double champion du monde était forfait suite à son accident spectaculaire au GP d’Australie 2016.

Cette saison là, Vandoorne n’a participé qu’au Grand Prix de Bahreïn où il a inscrit son premier point en terminant dixième de l’épreuve, mais ses performances au volant de la McLaren pour cette unique course lui ont valu un poste de titulaire à partir de la saison 2017 lors de la dernière année de collaboration entre McLaren et Honda. 

Après une première saison compliquée, Stoffel Vandoorne était toujours pilote McLaren la saison suivante lorsque le moteur Honda a été remplacé par l’unité de puissance Renault. Mais après 41 Grands Prix disputés pour l’équipe de Woking, McLaren a pris la décision de ne pas renouveler le contrat du pilote belge pour 2019 afin de faire débuter le jeune Lando Norris sur qui l’équipe britannique a misé pour le futur.

Depuis, Vandoorne s’est dirigé vers la Formule E – la catégorie de monoplaces 100% électriques de la FIA – où il a d’ailleurs décroché le titre en 2022 avec l’écurie Mercedes. Le Belge s’est également engagé en Endurance où il court avec le constructeur français Peugeot.

Revenant sur ce moment “difficile” de sa carrière où il a dû abandonner la F1, Vandoorne a expliqué au site de la Formule 1 : “Après la F1, c’était un peu difficile au début. Quand on travaille toute sa carrière pour être en F1 et que tout s’arrête soudainement, c’est difficile au début.” 

“Mais je pense que rejoindre la Formule E et pouvoir participer à d’autres programmes de course en endurance m’a redonné un peu de motivation et d’amour pour ce sport.”

Quelques mois plus tard, Stoffel Vandoorne a de nouveau un pied en catégorie reine puisqu’il a accepté d’occuper le rôle de pilote de réserve pour Mercedes et McLaren de 2020 à 2022.

En 2023, le Belge a signé un contrat avec l’équipe Aston Martin en tant que pilote d’essais et de réserve aux côtés du champion de F2 Felipe Drugovich. Son rôle est très vaste puisqu’il effectue des travaux dans le simulateur de l’équipe, des tests occasionnels en piste et participe également aux opérations de l’écurie sur les différents Grands Prix.

Bien qu’il ne roule pas en F1, Vandoorne estime cependant que son rôle de réserviste chez Aston Martin lui sert au quotidien en FE ou bien en Endurance.

“Les ressources dont ils disposent en F1, la taille de l’équipe, je pense qu’il est toujours bénéfique pour un pilote de course de s’impliquer dans ce domaine, de rester en forme.” explique Vandoorne.

“Ce que je fais ici avec Aston Martin, la façon dont l’équipe fonctionne, les ressources dont vous disposez ici, ce sont les choses que je peux utiliser pour la Formule E et les courses d’Endurance.”

“C’est bien d’être toujours impliqué [en F1]. Je pense qu’en fin de compte, il faut voir les choses dans leur ensemble. J’essaie simplement d’optimiser la position dans laquelle je me trouve et d’en tirer le meilleur parti.”

Enfin, lorsqu’on lui demande clairement s’il pense pouvoir remonter dans un baquet en Formule 1 en tant que titulaire un jour, le Belge a répondu : “Je n’ai aucun doute sur mes capacités.”

“Je ne suis plus en F1 depuis un certain temps, mais je continue à courir en compétition et à me maintenir en forme. J’ai eu quelques occasions de tester la voiture [pour des tests Pirelli], donc c’est bien de ne pas être complétement hors course, même si les occasions de piloter sont très, très limitées de nos jours.”

“Je suis sûr que si l’occasion se présentait, je serais prêt. Je serai probablement dans un état d’esprit différent de celui de mes débuts en F1, et j’apprécierai probablement beaucoup plus cette expérience.”

“Il suffit d’une opportunité pour revenir dans le coup. Il est toujours bon de garder la porte ouverte, car on ne sait jamais.” insiste-t-il.

Sergio Perez veut choisir le moment où il stoppera sa carrière en F1

Sergio Perez a admis avoir pensé à prendre sa retraite du sport au cours des derniers mois, lorsque son avenir a été remis en question après plusieurs courses difficiles au volant de sa Red Bull. Le Mexicain a cependant très vite pris sa décision de poursuivre sa carrière et espère être en mesure de pouvoir choisir lui-même le jour où il arrêtera.

Au cours des derniers mois, Sergio Perez s’est retrouvé dans une spirale négative, ses performances étant très décevantes au volant de sa Red Bull. L’avenir du Mexicain – qui avait pourtant signé un nouveau contrat avec son équipe en juin dernier pour deux saisons supplémentaires – faisait d’ailleurs l’objet de toutes les spéculations. Fin juillet, Red Bull y a mis finalement un terme en assurant que le Mexicain serait bien dans son baquet jusqu’à la fin de la saison 2024 et au delà. 

Interrogé par DAZN pour savoir s’il avait pensé à éventuellement prendre sa retraite suite aux nombreuses rumeurs concernant son avenir, le pilote Red Bulll a expliqué : “Ces six derniers mois, j’y ai pensé [à la retraite] mais il m’a fallu trois secondes pour prendre ma décision.” a concédé Sergio Perez.

“Au final, cela aurait été la solution de facilité, après tant d’années, de tout abandonner. Je ne me l’aurais jamais pardonné.” a-t-il insisté.

“Je veux terminer ma carrière quand je le souhaite et non pas quand quelqu’un me le dit. C’est mon objectif principal : arriver au point où je peux décider de mon avenir.”

“Pour l’instant, je suis très motivé, pour être honnête, je veux vraiment continuer en Formule 1. J’aime ça, les bons moments, mais on apprend aussi à apprécier les mauvais.”

“Pour l’instant, il me reste deux ans de contrat, et deux ans en F1 c’est long. Mais je sais que la fin se rapproche. Je ne me vois pas courir encore comme Fernando [Alonso] par exemple, que j’admire beaucoup pour tout ce qu’il fait pour son âge.”

“Ce n’est pas que je ne le souhaite pas, mais j’ai de jeunes enfants et je veux passer plus de temps avec eux. Au bout du compte, ce sont eux qui vont constituer le facteur limitant.”

“Avec 24 courses par an, le calendrier est déjà compliqué mais je serais là encore au moins deux ans. Cependant, je ne me vois pas rester très longtemps en Formule 1.”

Depuis le début de sa carrière en 2011, Sergio Perez a remporté 6 victoires, 3 pole positions, 39 podiums et a marqué plus de 1600 points. Il occupe actuellement [avant le Grand Prix des Etats-Unis 2024] la huitième place au championnat du monde des pilotes.

Hadjar remplace Lawson au poste de pilote de réserve Red Bull

L’équipe Red Bull a confirmé à Sky Sports avoir nommé le Français Isack Hadjar au poste de pilote de réserve des équipes Red Bull et Visa Cash App RB pour le reste de la saison 2024 de F1. 

Ce jeudi, Visa Cash App RB a confirmé le départ avec effet immédiat de Daniel Ricciardo, l’Australien ayant été remercié en raison de son manque de performance depuis le début de la saison 2024.  Dans la foulée de cette annonce, l’écurie basée à Faenza en Italie a annoncé la promotion de son pilote de réserve Liam Lawson qui débutera sa saison en tant que titulaire avec Visa Cash App RB lors du Grand Prix des Etats-Unis 2024 programmé à Austin fin octobre.

Dans ce contexte, le Français Isack Hadjar -membre du programme Red Bull – prendra du galon chez Red Bull puisqu’il occupera désormais, et pour le reste de la saison 2024, le poste de pilote de réserve pour les équipes Red Bull et Visa Cash App RB. 

Isack Hadjar est actuellement deuxième du championnat de Formule 2 avec 4,5 points de retard sur le leader Bortoletto à seulement deux manches de la fin de saison qui sont programmées au Qatar et à Abou Dhabi.

Le Français fait partie des candidats potentiels pour occuper l’an prochain le baquet encore disponible chez Visa Cash App RB et est en concurrence direct avec Liam Lawson. 

Horner rend hommage à Ricciardo : “bien plus qu’un simple pilote”

Le patron de Red Bull, Christian Horner, a tenu à rendre hommage à Daniel Ricciardo, remercié ce jeudi par le giron Red Bull et remplacé immédiatement par le Néo-Zélandais Liam Lawson pour le reste de la saison 2024 de Formule 1. 

Ce jeudi, Visa Cash App RB a mis un terme définitif aux rumeurs concernant l’avenir de Daniel Ricciardo en F1 en remerciant tout simplement l’Australien avant la fin de la campagne 2024. Il sera remplacé par Liam Lawson pour la suite de la saison à partir du Grand Prix des Etats-Unis programmé à Austin fin octobre.

Alors que Daniel Ricciardo a reçu au cours des dernières heures de nombreux hommages sur les réseaux sociaux de la part de ses pairs, le patron de Red Bull, Christian Horner, a lui aussi tenu à saluer celui qui a été “bien plus qu’un simple pilote”.

“Dès ton arrivée chez Red Bull, il était évident que tu étais bien plus qu’un simple pilote.” a écrit le Britannique sur son compte Instagram.

“Ton enthousiasme constant, ton sens de l’humour et ton attitude sont un héritage durable pour l’équipe et la Formule 1 en général.”

“Merci pour les victoires, ton sourire, tes chansons et j’aimerais aussi dire les shoeys [tradition de boire dans sa chaussure sur un podium].”

“Tu seras toujours un membre spécial de la famille Red Bull. Huit victoires, 32 podiums et 1329 points. Ces statistiques ne sont pas la seule mesure de qui tu es et de ce que tu as accompli. Merci Daniel !”

 
 
 
 
 
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Le titre mondial en F1 est “définitivement possible” selon Lando Norris

Lando Norris estime qu’il est “définitivement possible” pour lui de rattraper Max Verstappen au championnat du monde avant la fin de la saison, à condition que McLaren maintient sa bonne forme au cours des prochaines manches de la saison 2024. 

Après le Grand Prix de Singapour remporté par Lando Norris, l’équipe McLaren est toujours leader du championnat du monde des constructeurs avec 41 points d’avance sur Red Bull Racing. Au classement des pilotes, Lando Norris est deuxième avec 52 points de retard sur le leader Max Verstappen, alors qu’il reste encore six Grands Prix à disputer cette saison. 

S’exprimant après sa victoire à Singapour, Lando Norris a admis qu’il aura besoin de connaître d’aussi bons week-ends lors des six courses restantes cette saison pour être en mesure de rattraper et dépasser Max Verstappen au championnat du monde : “C’est ce que je dois faire, c’est ce dont j’ai besoin, c’est ce que nous devons faire en tant qu’équipe.” a déclaré le Britannique au micro de Sky Sports.

“Mais nous devons le faire à chaque course jusqu’à la fin de l’année si je veux avoir une chance d’avoir Max. Nous travaillons dur et si je continue à faire ce que j’ai fait ce week-end, alors c’est définitivement possible. Je l’espère.”

“Mais j’ai encore beaucoup de points à rattraper et ce ne sera pas facile. Nous nous battons contre Red Bull et Max, la paire la plus dominante que vous ayez jamais vue en Formule 1 depuis l’année dernière.”

“Et cela n’a pas nécessairement changé, c’est la même équipe, le même pilote. C’est donc l’une des compétitions les plus difficiles que la Formule 1 ait jamais vues dans le sport.”

“Nous faisons un meilleur travail en équipe en ce moment parce que notre voiture est plus rapide que la leur. Mais le mérite revient à l’équipe qui fait un travail incroyable, qui est plus intelligente, qui fait des choses plus cool et qui créé des mini-volets DRS et tout ça [rapport à l’aileron arrière de McLaren qui a fait couler beaucoup d’encre à Bakou].”

“Je travaille de toutes mes forces, je me donne à fond pour essayer de faire en sorte que cela arrive. Lui [Verstappen] essaie de faire en sorte que cela n’arrive pas. Nous devrons donc attendre pour le savoir.”

Classement pilotes F1 2024 

PPilote Equipe Points
1L. NorrisMcLaren423
2M. VerstappenRed Bull421
3O. PiastriMcLaren410
4G. RussellMercedes319
5C. LeclercFerrari242
6L. HamiltonFerrari156
7K. AntonelliMercedes150
8A. AlbonWilliams73
9C. SainzWilliams64
10F. AlonsoAston Martin56
11N. HülkenbergSauber51
12I. HadjarVCARB51
13O. Bearman Haas41
14L. LawsonVCARB38
15E. OconHaas38
16L.StrollAston Martin33
17Y. TsunodaRed Bull33
18P. GaslyAlpine22
19G. BortoletoSauber19
20F. ColapintoAlpine0
21J. DoohanAlpine0