Jack Doohan vise un baquet en F1 en 2025

Le pilote de réserve de l’équipe Alpine, l’Australien Jack Doohan, a admis qu’il visait une place de titulaire sur la grille de la Formule 1 pour la saison 2025.

Le pilote de 20 ans a participé à sa deuxième campagne complète de Formule 2 en 2023 en terminant troisième du championnat, avec trois victoires en course et cinq podiums au cours de l’année. Jack Doohan a également pris le volant de la F1 d’Alpine en participant aux EL1 du Grand Prix de Mexico et du Grand Prix d’Abou Dhabi, avant de reprendre la piste après la finale de la saison toujours à Abou Dhabi, dans le cadre des tests des jeunes pilotes.

En 2024 – pour la première fois de son histoire – la composition de la grille est strictement identique à celle de la saison passée sans aucun changement de pilote. La raison à cela est simple : de nombreux pilotes verront leur contrat arriver à expiration à la fin de la campagne 2024 (voir tous les contrats ici), ce qui veut dire que certaines équipes chercheront très certainement à embaucher de nouveaux venus pour 2025 et Jack Doohan espère bien saisir sa chance.

“Je veux être sur la grille en 2025. Donc, je vais rester [avec Alpine], continuer à travailler et m’assurer que lorsque je suis dans la voiture, je suis performant – que ce soit lors des EL1 ou lors des essais – pour me donner à moi-même la meilleure chance d’être dans ce paddock pendant une saison complète.” a expliqué Doohan, cité par le site du championnat.

Jack Doohan peut compter sur un soutien de poids puisque son père Mick Doohan – ancien pilote moto – est désormais pleinement investi dans la carrière de son fils en sport automobile, bien que Doohan Sr est bien conscient que le parcours est difficile avant de pouvoir arriver jusqu’en F1.

“La falaise est aussi abrupte qu’elle pourrait l’être à ce moment-là.” a déclaré l’ancien pilote moto dans le podcast Beyond The Grid de la F1.

“Il n’y a que 20 baquets, et à tout moment, il peut y avoir un ou deux baquets disponibles. Avec la fluidité des mouvements du paddock et son aspect commercial, il faut être au bon endroit et au bon moment avec la bonne affaire en place. C’est constamment en mouvement.”

“C’est le rêve de Jack d’atteindre le sommet. Si je peux aider d’une manière ou d’une autre, j’essaierai de le faire. C’est pourquoi je participe à la plupart des courses auxquelles il participe.”

Pat Fry regrette le manque de soutien de la direction chez Alpine F1

Le nouveau directeur technique de l’équipe Williams, Pat Fry, est revenu sur les circonstances de son départ de chez Alpine en 2023, le Britannique expliquant qu’il n’avait pas eu le soutien nécéssaire de la part de la direction du groupe Renault à l’époque pour mener à bien son projet au sein de l’écurie du constructeur français.

Pat Fry a commencé son voyage en Formule 1 en 1987 et, depuis lors, il a occupé des postes d’ingénieur senior dans certaines des équipes les plus prestigieuses du sport, notamment McLaren et Ferrari. Tout au long de sa carrière, Pat Fry a joué un rôle central dans la réalisation de nombreux succès et a contribué à de multiples victoires en course et en championnat.

Pendant son séjour chez McLaren, qui a duré 17 ans, Fry a apporté une contribution significative au succès de l’équipe. Il a joué un rôle déterminant dans l’obtention de 66 victoires en Grand Prix, d’une victoire au championnat des constructeurs et de trois championnats des pilotes.

En 2010, Pat Fry a entamé un nouveau chapitre de sa carrière en rejoignant Ferrari en tant que directeur technique adjoint. Au fil des ans, il a assumé des rôles cruciaux tels que responsable de l’ingénierie des pistes de course, directeur du châssis et directeur de l’ingénierie au sein de l’équipe basée à Maranello.

Après une courte pause, Pat Fry est revenu en Formule 1 en 2016 en tant que consultant en ingénierie pour Manor Racing avant de rejoindre temporairement McLaren en tant que directeur de l’ingénierie sur une base contractuelle en 2018. Son sens technique et son leadership ont contribué à la remarquable quatrième place de McLaren dans la bataille des constructeurs.

En février 2020, Pat Fry a rejoint l’équipe Alpine F1 en tant que directeur technique du châssis, puis a assumé le poste de directeur technique en février 2022. À ce titre, il a supervisé toutes les activités techniques de l’équipe basée à Enstone et a contribué à guider Alpine jusqu’à la quatrième place au championnat du monde des constructeurs en 2022.

Mais en 2023, Pat Fry a pris la décision de quitter Alpine pour rejoindre Williams, le Britannique expliquant que la direction de Renault (à qui appartient Alpine) ne lui a pas laissé suffisamment de temps pour mener à bien son projet qui était de faire d’Alpine une équipe gagnante en Formule 1.

“Les trois premières années ont été formidables, tout le monde à Enstone devrait être fier de ce que nous avons réussi à réaliser.” explique Fry dans un entretien accordé au site de la Formule 1.

“Nous étions cinquième, mais année après année, nous avons conçu et développé une meilleure voiture et nous avons terminé à la quatrième place [en 2022]. Je voulais faire plus, je voulais finir par bâtir une autre équipe gagnante. Mais nous n’étions pas vraiment assez engagés pour dépasser la quatrième place.”

“Nous aurions pu dire que nous pouvions le faire, mais nous n’avons jamais eu l’adhésion de la direction pour aller plus loin, alors en mars [2023], j’ai décidé que j’étais allé aussi loin que possible et que je chercherais autre chose. James [Vowles, Team Principal de Williams, ndlr] me harcelait depuis un moment et c’est une opportunité fantastique.”

L’arrivé chez Williams

Pat Fry Williams
Le directeur technique de Williams, Pat Fry

Après avoir quitté Alpine en juillet 2023, Pat Fry a observé une période de jardinage obligatoire, ce qui veut dire qu’il n’a pas pu rejoindre Williams avant le mois de novembre 2023. Lors des deux derniers mois de l’année 2023, Fry a d’abord fait un “état des lieux” de sa nouvelle équipe, avant de commencer à mettre en place des changements.

“J’ai essayé de comprendre comment nous travaillons, ce qui est nécéssaire et dans quoi nous excellons.” a expliqué Fry à propos de ses premiers travaux chez Williams.

“Certaines choses sont meilleures que là où j’ai été et il y a certaines choses, enfin pas mal de choses, que nous devons corriger et comprendre. Mais il s’agit avant tout d’essayer de construire ces premières impressions, puis d’essayer de fixer un objectif global pour l’équipe.”

“J’essaie toujours d’écrire autant que possible au cours des deux premières semaines suivant mes premières impressions. Souvent, quand on creuse, la première impression est la bonne mais je dois comprendre les raisons pour lesquelles cela s’est produit. Je peux facilement énumérer cinq, 10, 20, 30 choses qui ne sont pas bonnes.”

“Ensuite, il faut s’attaquer à la cause profonde, et bon nombre de ces causes profondes sont des choses que nous devons traiter dans le cadre d’un plan à long terme. Mais c’est impressionnant de voir à quel point Williams a réussi [en 2023]. Certes, l’année dernière, il y a eu une meilleure collaboration entre les différents groupes – l’ingénierie et l’aéro – et cela semble prometteur.”

“Toutes ces choses dépendent évidemment de toutes les autres, mais ils ont débloqué une partie de la performance, ce qui est une bonne étape.”

Plus de moyens que chez Alpine

Williams ayant désormais son directeur technique avec Pat Fry, James Vowles a récemment déclaré qu’il était à la recherche d’un responsable de l’aéro et qu’il comptait sur l’aide de Pat Fry pour trouver la perle rare. Pat Fry pour sa part insiste sur le fait qu’il faut du temps en Formule 1 pour recruter les bonnes personnes et surtout le soutien de la part de la direction : “Il faut de la patience. Les gens ont des délais de préavis de six mois, certains durent un an.” a-t-il ajouté.

“Je pense que le projet que nous avons ici est passionnant. Il s’agit donc d’essayer d’inspirer d’autres personnes à rejoindre ce projet. Les choses qui nous limitaient chez Alpine ne sont pas un problème ici. Le conseil d’administration est derrière nous, ils veulent investir. Ils veulent faire toutes les bonnes choses. L’opportunité est donc là. Nous franchirons une nouvelle étape l’année prochaine [en 2024], mais mon regard est tourné vers les choses à plus long terme.”

“Nous avons besoin d’une vision sur trois ou cinq ans. Donc, pour trouver les bonnes personnes, nous allons attendre un an ou un an et demi peu importe, mais il s’agit avant tout de placer les personnes clés aux bons endroits et de changer l’état d’esprit que nous avons en tant qu’entreprise.”

“Nous ne devrions pas avoir peur des décisions, nous ne devrions pas avoir peur des risques.” insiste Pat Fry.

“Nous devons être courageux. La différence entre le premier et le deuxième réside souvent dans votre courage dans les décisions que vous prenez, que ce soit dans la soufflerie, dans le bureau d’ingénierie, ou dans la rapidité avec laquelle vous prenez les choses. Il faut un environnement dans lequel nous sommes prêts à prendre des risques et où l’échec n’est pas un problème.”

“Vous apprenez de vos échecs, vous apprenez davantage en poussant et en échouant, car vous savez à quel point à quel point vous avez été conservateur. C’est cet environnement qui prendra du temps, mais c’est là que nous devons arriver – là où l’équipe n’a pas peur de prendre des risques.”

En 2023, l’équipe Williams a terminé à la septième place au championnat du monde des constructeurs et certains estiment que l’écurie britannique poursuivra son ascension cette saison.

Otmar Szafnauer estime que les dirigeants d’Alpine ont été “naïfs”

L’ancien Team Principal de l’équipe Alpine en Formule 1, l’Américain Otmar Szafnauer, estime que les dirigeants de l’écurie du constructeur français ont été très naïfs de croire qu’il serait possible de remporter des courses très rapidement. 

En 2023, Alpine a fait le grand ménage dans son équipe de Formule 1 avec les départs simultanés de Laurent Rossi (ex PDG d’Alpine), du Team Principal Otmar Szafnauer, d’Alan Permane – qui occupait le rôle de directeur sportif à Enstone – et de Pat Fry qui occupait le poste de directeur technique, ce dernier ayant signé un contrat chez Williams (à lire ici).

Depuis son retour en F1 en 2016 en tant qu’équipe d’usine, d’abord connue sous le nom de Renault avant de devenir Alpine, les différents dirigeants de l’écurie du constructeur français n’ont cessé de revoir leurs objectifs, le dernier en date ayant été fixé par Laurent Rossi qui avait laissé 100 courses à son équipe avant d’être en mesure de se battre pour un championnat du monde. 

Mais en 2023, face au manque de résultats en début de saison, Luca de Meo – PDG du Groupe Renault – a tapé du poing sur la table et a réalisé un grand ménage en interne à la veille du Grand Prix de Belgique où l’on apprenait justement les départs de Szafnauer, Permane et Fry, quelque jours seulement après le départ de Laurent Rossi annoncé avant le Grand Prix de Hongrie.

Revenant sur ce moment précis de sa carrière, Otmar Szafnauer estime que les dirigeants d’Alpine ont été très naïfs de penser que les résultats auraient dû arriver plus rapidement : “Je suis surtout déçu que nous ayons eu des délais différents pour réussir.”

“On m’a donné 100 courses, ce que je pensais suffisant, car avec 25 courses par saison, 100 courses représentent environ quatre saisons.” a expliqué Otmar Szafnauer dans un entretien accordé à Peter Windsor sur sa chaîne YouTube.

“A 20 [courses] par saison, cela fait cinq ans. C’était donc entre quatre et cinq saisons…J’étais là pendant 38 courses, et puis l’annonce est arrivée que nous ne progressions pas assez vite et qu’ils voulaient changer des choses.”

L’exemple d’Aston Martin

En 2023, l’écurie Aston Martin a fait un bon spectaculaire en avant en décrochant pas moins de huit podiums, alors qu’elle se battait même en début d’année pour la deuxième place au championnat constructeurs. Mais pour Szafnauer, les progrès de l’ancienne écurie qu’il dirigeait avant de rejoindre Alpine ne sont pas arrivés du jour au lendemain.

“Je sais ce que signifie changer la culture et les performances d’une équipe de Formule 1. Cela prend du temps, et je l’ai déjà dit dans le passé. Les gens ont alors regardé Aston Martin et ont dit : ‘ils l’ont fait d’une année à l’autre, ils étaient la septième équipe et au début de 2023, ils étaient la deuxième équipe la plus rapide. Comment cela a-t-il pu arriver en un an ?'”

“Mais non, cela ne s’est pas produit en un an. Tout cela a pris du temps et c’est en arrière plan que tout s’est passé [avec des embauches]. Il faut aussi se rappeler que Lawrence [Stroll, propriétaire d’Aston Martin] a acheté l’équipe en 2018, et ils avaient une voiture rapide en 2023 c’est vrai, mais cela a pris cinq ans d’après mes calculs…” 

“Si on prend le cas de Mercedes, ils ont racheté Brawn, qui était une équipe gagnante. Ils n’ont pas acheté une équipe du milieu de grille. Ils ont acheté Brawn qui a remporté le championnat du monde [2009, ndlr] pour les raisons dont nous nous souvenons tous avec le double diffuseur et avec un moteur Mercedes et d’autres choses. Néanmoins, ils avaient les capacités et ils savaient qu’ils gagneraient, ils leur a fallu cinq années supplémentaires pour gagner à nouveau.”

“Red Bull a racheté l’équipe du milieu de grille Jaguar, et Red Bull a aussi mis cinq ans pour gagner avec Adrian [Newey, directeur technique de Red Bull, ndlr]. Il faut juste du temps. Penser que vous pouvez le faire en un an ou deux est naïf. Cela ne peut tout simplement pas être fait, mais je peux moi aussi me tromper.”

Finalement, malgré le gros ménage réalisé en interne, l’équipe Alpine a terminé la saison 2023 à une lointaine sixième place au championnat du monde des constructeurs.

L’article sur l’équipe Alpine en Formule 1 met en lumière les défis auxquels les équipes peuvent être confrontées pour obtenir des résultats rapides dans un environnement aussi compétitif. Tout comme dans le monde des paris, où les joueurs cherchent souvent le meilleur casino en ligne France pour maximiser leurs chances de succès, les équipes de F1 doivent naviguer à travers des choix stratégiques complexes pour atteindre leurs objectifs. La patience et la stratégie sont essentielles, que ce soit sur la piste ou dans le monde des jeux en ligne.

Alpine démarre le moteur Renault E-Tech de l’A524 (vidéo)

L’écurie Alpine a démarré pour la première fois le moteur Renault E-Tech qui propulsera ses deux monoplaces durant la saison 2024 de Formule 1 dont le coup d’envoi sera donné le 29 février avec le Grand Prix de Bahreïn.

Moment toujours très important pour les écuries en Formule 1, la “mise à feu” de l’unité de puissance donne le coup d’envoi d’un sprint final avant le bal des présentations qui débute traditionnellement au mois de février chaque année et c’est à ce moment-là que les équipes savent si elles seront prêtes ou non pour la première course de la saison.

Alors que le début de saison approche à grand pas (le 29 février à Bahreïn), les écuries de la grille sont sous pression pour terminer juste à temps leur monoplace pour les essais hivernaux de trois jours qui auront lieu une nouvelle fois cette année à Bahreïn du 21 au 23 février.

L’équipe Alpine pour sa part semble être dans les temps et a publié cette semaine une courte vidéo de la mise à feu de son moteur Renault E-Tech qui propulsera cette saison l’A524 de Pierre Gasly et Esteban Ocon en championnat du monde.

Pour rappel, l’écurie Alpine a terminé en 2023 à la sixième place au championnat du monde des constructeurs. 

Chez Alpine, Famin veut une meilleure cohésion entre Enstone et Viry

Le directeur d’Alpine, Bruno Famin, estime qu’une harmonie entre le personnel des deux usines d’Enstone (au Royaume-Uni) et de Viry Châtillon (en France) va permettre à l’équipe du constructeur français de progresser davantage et d’obtenir de bons résultats en piste.

Alpine (anciennement Renault) est l’une des rares équipes de la grille en F1 à travailler avec deux usines en parallèle : une à Enstone au Royaume-Uni pour tout ce qui se rapporte au châssis et l’autre en France à Viry Châtillon où sont développées les unités de puissance hybrides Renault e-Tech.

Depuis qu’il a pris ses fonctions chez Alpine, Bruno Famin – qui occupe le rôle de Team Principal depuis le départ d’Otmar Szafnauer en juillet 2023 –  a procédé à un remaniement interne qui, selon lui, a commencé à porter ses fruits, mais le Français a ajouté qu’il considère l’interaction entre les deux usines Alpine comme un domaine important qui peut conduire à des résultats plus forts en piste.

“Ce qui est certain, c’est que pour être performant avec un tel niveau de compétition, il faut utiliser le potentiel de chacun.” estime Bruno Famin, cité par Racer.

“Vous devez aligner les planètes, nous devons être bons dans l’extraction des performances de la voiture, nous devons être bons dans le développement de la voiture et dans le développement du moteur. Même si nous n’avons pas le meilleur moteur – et que nous n’avons pas la meilleure voiture – je pense que nous pouvons aligner les planètes pour avoir une très bonne voiture et obtenir de bons résultats.”

“Bien sûr, cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais il s’agit désormais d’aligner les planètes. Il y a bien sûr du potentiel d’amélioration entre Viry et Enstone, et pour moi, c’est une petite partie du projet de travail que nous devons faire.”

“Ce que nous devons faire, c’est de nous assurer que nos collaborateurs travaillent bien ensemble et que nous pouvons tirer le meilleur de chacun. Quelle que soit la nationalité, quel que soit le lieu de travail, nous devons pousser ensemble et libérer l’énergie et la créativité de chacun en termes de technique, mais aussi en termes de processus.”

“Je n’ai aucune idée du temps que cela prendra, je ne veux pas fixer un objectif qui ne sera pas atteint. L’objectif pour l’année prochaine [2024] sera de développer cette attitude, cet état d’esprit, tout en changeant la culture.”

“Encore une fois, ce n’est pas Viry contre Enstone, c’est un tout, et il faut continuer à développer la dynamique afin de créer une meilleure équipe, une meilleure entreprise, et d’être capable de développer une meilleure voiture, et alors les résultats viendront.”

“Combien de temps cela va-t-il prendre ? Je n’en ai aucune idée. Le plus tôt sera bien sûr le mieux, et je ferais de mon mieux avec tous mes collègues pour développer cela, tant du côté de Viry que d’Enstone.”

En 2023, l’équipe Alpine a terminé à la sixième place au championnat du monde des constructeurs. 

Szafnauer voit le moteur Renault en F1 à la traîne jusqu’en 2026

L’ancien team principal de l’équipe Alpine, Otmar Szafnauer, affirme que le moteur Renault monté à l’arrière des deux Alpine en F1 accusera toujours un certain retard au cours des deux prochaines saisons en termes de performances par rapport aux unités de puissance des autres constructeurs.

L’an dernier, une analyse lancée par la FIA a confirmé que le moteur Renault souffrait d’un déficit de puissance par rapport aux unités de puissance Ferrari, Honda et Mercedes. Ce déficit – évalué entre 20 et 35 chevaux – a également été confirmé par l’ancien team principal d’Alpine, Otmar Szafnauer, qui affirmait à l’époque que le problème venait de la partie électrique de l’unité de puissance et non du moteur à combustion interne.

Cette situation a donné lieu à des discussions pour permettre à Renault de surmonter ce déficit de puissance par rapport à ses rivaux, mais Otmar Szafnauer – qui a été licencié de l’équipe Alpine en juillet 2023 – a révélé que les adversaires d’Alpine ont refusé à Renault la possibilité de rattraper son retard, l’Américain insistant sur le fait que l’équipe du constructeur français sera donc encore gênée par ce déficit de puissance durant les deux prochaines saisons, soit jusqu’en 2026 date à laquelle une nouvelle règlementation moteur entrera en vigueur en Formule 1.

“La FIA dispose de toutes les données, et je pense que c’est lors de ma dernière réunion de la Commission Formule 1 que la FIA a mis cela à l’ordre du jour.” a expliqué Szafnauer dans un entretien accordé à Peter Windsor sur sa chaîne YouTube.

“Dans la règlementation moteur, nous devions geler le développement pour que Red Bull puisse utiliser un moteur Honda qui n’allait pas être développé – je n’étais pas là – mais il y a eu un ‘Gentleman’s Agreement’ qui stipulait que la puissance du groupe motopropulseur de tous les constructeurs était différente d’un certain pourcentage et qu’ils commenceraient à réfléchir à ce qu’il faut faire pour mettre tout le monde en conformité.”

“La FIA elle-même a dit : ‘Ecoutez, Renault est en dehors de la fenêtre de différence [en termes de puissance] du groupe motopropulseur, nous devons donc commencer à parler de ce que nous devrions faire pour aligner le moteur Renault sur celui des autres’.”

“Nous avons ensuite eu une réunion au cours de laquelle j’ai beaucoup argumenté au nom de Renault pour amener les autres motoristes à faire exactement ce qu’ils avaient promis lorsque le [développement du] moteur était gelé. Mais un Gentleman’s Agreement en Formule 1 en vaut parfois la peine et d’autres fois non.”

“Je pense donc que cet écart – uniquement parce qu’il est vraiment difficile de changer maintenant – persistera probablement jusqu’en 2026. Donc encore deux ans, 2024 et 2025.”

“Nous avons travaillé en tant qu’équipe, mais le problème est que le groupe motopropulseur est gelé. Même si vous voulez le changer, vous ne pouvez pas. Vous ne pouvez apporter des modifications que pour des raisons de fiabilité et cela ne vous laisse pas beaucoup de latitude pour améliorer la puissance de sortie de l’unité.”

“En soi, c’est une lacune difficile à surmonter. Donc, pour être compétitif à l’avant de la grille, vous devez avoir un châssis, des pilotes et tout le reste bien meilleurs que tout le monde pour compenser le déficit du groupe motopropulseur – c’est impossible.” insiste l’Américain.

En 2023, l’équipe Alpine a terminé à la sixième place au championnat du monde des constructeurs avec seulement 120 points marqués en 22 Grands Prix disputés.

Renault pourrait motoriser Andretti

Récemment, Bruno Famin – directeur de l’équipe Alpine par intérim – a indiqué que Renault serait prêt à motoriser Andretti dans le cas où la candidature de l’écurie américaine est acceptée par la FOM. Si tel est le cas, Andretti pourrait alors viser une arrivée en F1 en 2025, mais il lui faudrait alors un moteur puisque Géneral Motors – qui s’est inscrit en F1 en tant que motoriste – ne débutera pas avant la saison 2028.

Mais si les propos d’Otmar Szafnauer s’avèrent exacts au sujet du moteur Renault, Andretti pourrait alors choisir un autre fournisseur moteur pour faire ses débuts en Formule 1…

Alpine F1 : Gasly sait qu’il n’y aura “aucune excuse” en 2024

Pierre Gasly dresse un bilan plutôt mitigé de sa première saison passée chez Alpine F1 au terme d’une campagne faite de hauts et de bas. Le Normand – déjà tourné vers 2024 – sait qu’il n’aura “aucune excuse” l’an prochain pour ce qui sera sa deuxième année de contrat avec l’écurie du constructeur français.

Classé onzième au championnat du monde des pilotes en 2023, tandis que Alpine a terminé sixième au championnat du monde des constructeurs, Pierre Gasly admet sans complexe que ce résultat n’est pas à la hauteur des attentes : “Pour nous, c’est bien en deçà des attentes que nous nous étions fixées et, bien sûr, nous voulions bien plus que cela.” a déclaré Pierre Gasly dans une chronique pour le site de la Formule 1.

“Nous avons enregistré deux podiums – trois en incluant mon Sprint à Spa – ce que l’équipe n’a pas réalisé en 2022, cela constitue donc dans une certaine mesure une mini victoire.”

“J’ai vraiment apprécié ma première année avec l’équipe. J’ai surtout senti que j’avais trouvé mon rythme après les vacances d’été et cela se voit vraiment dans les résultats. La raison à cela ? Je ne connais pas vraiment les réponses complètes à cette question, à part me sentir beaucoup plus à l’aise et intégré dans l’équipe avec une compréhension beaucoup plus fine avec tout le monde, en particulier avec ceux qui ont un impact direct sur moi comme les ingénieurs.”

“L’année prochaine, nous attendons davantage de nous-mêmes et j’ai déjà hâte. S’il est important d’avoir un peu de temps libre pendant cette période, il est tout aussi important que le travail acharné en coulisses se poursuive.” a ajouté Pierre Gasly.

“Je pense déjà à 2024. Il faudra se mettre sur pied le moment venu. Il n’y a aucune excuse. C’est ma deuxième année ; Je suis pleinement intégré à l’équipe et j’ai déjà hâte de rouler à nouveau.”

Des vacances et départ pour Dubaï…

Mais avant d’attaquer cette nouvelle saison, le Français va prendre un peu de recul “en sortant des radars” quelques jours pour se ressourcer avant de partir à Dubaï comme chaque année où il débutera son entrainement physique dans des conditions chaudes.

“Cela fait effectivement étrange de parler déjà de l’intersaison. L’année de courses vient de passer tellement vite et nous voilà déjà dans notre temps d’arrêt et en train de préparer 2024. C’était une fin d’année folle avec autant de courses donc, tout de suite, j’ai déjà prévu de ne rien faire pendant un bon moment.” confie Pierre Gasly.

“Je ne parle pas par là d’un arrêt complet, mais simplement de m’accorder un court laps de temps pour m’éteindre et sortir des radars pendant quelques jours. Prendre ce temps est tout aussi important que l’entraînement physique.”

“Je vais passer Noël en famille et entre amis en Normandie et j’ai hâte de retrouver un peu de normalité et de déconnexion avant de me lancer dans une préparation intense en janvier.”

“Comme je l’ai dit, je suis excité pour la saison prochaine et je pense déjà à revenir en mode course. Je vais m’entraîner par temps chaud à Dubaï en janvier, puis me préparer à l’usine d’Enstone avant de repartir. Mais pour l’instant, c’est une pause.”

Avec son podium, Ocon espère avoir amorcé une belle série pour Alpine F1

Avec sa troisième place sensationnelle à Monaco, Esteban Ocon a désormais visité toutes les marches du podium en Formule 1. Le Français revient sur son dimanche magique de Monaco et nous livre un premier aperçu de ce nouveau week-end à Barcelone.

J’ai savouré les derniers jours. C’est le rêve de tout pilote de monter sur le podium de lemblématique Grand Prix de Monaco, donc cest vraiment génial de pouvoir dire que nous lavons fait. Je commence vraiment à réaliser et prendre conscience.” nous confie le Français à la veille de la septième manche du championnat en Espagne.

“Tout le week-end a démontré le travail acharné de l’écurie, à la fois en piste, à Enstone et à Viry, et de notre conviction quun tel résultat était possible.”

“Nous poursuivrons nos efforts, car nous sommes conscients que le chemin est encore long pour atteindre les objectifs ambitieux qui sont les nôtres. Et bien sûr, il ny a pas eu beaucoup de temps pour se reposer puisque notre attention s’est rapidement tournée vers le Grand Prix dEspagne.”

Lorsqu’on lui demande si cet excellent résultat obtenu à Monaco peut amorcer une belle série pour Alpine après un début de saison compliqué, Esteban Ocon a répondu : Nous lespérons. Nous avons toujours cru en notre monoplace, mais certains aspects ne nous ont pas souri sur certaines courses du début dannée.”

“À Miami et à Monaco, nous avons toutefois terminé avec les deux voitures dans les points et nous avons affiché un bon rythme.”

“Nous devons continuer à travailler pour rivaliser avec les écuries devant nous au championnat, mais les deux derniers rendez-vous montrent que nous pouvons être très performants et compétitifs.”

“La saison est encore longue et il reste de nombreuses courses au calendrier, donc la priorité sera de prendre le maximum de points chaque week-end.”

Ce week-end en Espagne, Alpine cherchera à évaluer ses évolutions apportées lors des courses précédentes sur un tracé plus conventionnel comme nous l’expliquait Otmar Szafnauer, le directeur d’Alpine, après le Grand Prix de Monaco.

Ces dernières semaines, nous avons apporté des évolutions qui fonctionnent très bien sur la monoplace et nous devrions avoir une nouvelle validation de ces améliorations ce week-end en Espagne, sur une piste plus conventionnelle que les deux précédentes à Miami et Monaco.” a déclaré Szafnauer.

Nous travaillons tous d’arrache-pied pour récidiver, mais nous restons également réalistes. Nous devons poursuivre le développement de la voiture, continuer à exécuter des week-ends propres et veiller à ce que nos pilotes soient toujours à leur meilleur niveau. Notre objectif immédiat est de préparer le Grand Prix dEspagne, où nous viserons une nouvelle fois une belle prestation.”

Avant le Grand Prix d’Espagne, l’équipe Alpine occupe la cinquième place au championnat du monde des constructeurs avec 18 points d’avance sur McLaren.

En Espagne, Alpine souhaite valider ses évolutions

Après un excellent résultat obtenu dimanche dernier dans les rues de la Principauté de Monaco avec la troisième place du Français Esteban Ocon et la septième place de son coéquipier Pierre Gasly, l’équipe Alpine se dirige vers l’Espagne pour la septième manche de l’année sur un tracé plus conventionnel et surtout plus exigeant.

 A Monaco le week-end dernier, les ingénieurs d’Alpine étaient très satisfaits des performances de l’A523 dès les premiers essais libres et ont validé les nouvelles pièces introduites, dont les nouveaux pontons qui étaient montés sur les deux monoplaces.

Dans les rues étroites et sinueuses de la Principauté, l’Alpine A523 a fonctionné à merveille, Esteban Ocon se payant même le luxe de terminer la séance de qualifications à seulement un dixième du poleman Max Verstappen.

C’est toujours hors du commun de monter sur le podium en Formule 1 et il ny a pas dendroit plus spécial que Monaco compte tenu de son histoire et de son prestige. C’était donc tout simplement un exploit fantastique pour lécurie et Esteban.” nous confie Otmar Szafnauer, le directeur d’Alpine, à la veille du Grand Prix d’Espagne.

Je suis ravi pour Esteban, qui a prouvé à maintes reprises sa capacité à être performant sous haute pression. Il le méritait vraiment après un pilotage parfait au millimètre.”

Pierre [Gasly] a également très bien roulé toute la semaine pour cimenter cette belle prestation collective avec vingt-et-un points à notre actif. Félicitations encore à tout le monde à Enstone et Viry-Châtillon pour leur travail acharné et leur contribution dans ce résultat.”

Nous pouvons tous tirer une grande satisfaction de ce résultat et cela démontre tout simplement ce dont nous sommes capables.”

Mais ce week-end à Barcelone, les caractéristiques de la piste espagnole sont bien différentes de celles de Monaco, et Alpine cherchera donc dans un premier temps à valider ses évolutions sur un tracé plus représentatif.

Ces dernières semaines, nous avons apporté des évolutions qui fonctionnent très bien sur la monoplace et nous devrions avoir une nouvelle validation de ces améliorations ce week-end en Espagne, sur une piste plus conventionnelle que les deux précédentes à Miami et Monaco.” ajoute l’Américain.

“Nous travaillons tous d’arrache-pied pour récidiver, mais nous restons également réalistes. Nous devons poursuivre le développement de la voiture, continuer à exécuter des week-ends propres et veiller à ce que nos pilotes soient toujours à leur meilleur niveau. Notre objectif immédiat est de préparer le Grand Prix dEspagne, où nous viserons une nouvelle fois une belle prestation.”

Barcelone est un circuit que nous connaissons tous très bien comme il a souvent accueilli les essais de pré-saison. Cest un bon tracé avec quelques dénivelés et un échantillon de tous les types de virages possibles.”

“Jaimerais revoir un week-end solide avec un programme productif le vendredi pour continuer à valider nos évolutions et en apprendre davantage sur la façon dextraire le potentiel maximal de notre A523.”

Concernant l’objectif du week-end en termes de résultats à Barcelone, Szafnauer se veut plutôt prudent et estime qu’un résultat similaire à celui de Monaco sera plus difficile à obtenir en Catalogne.

“Cela serait formidable de répéter notre performance de Monaco, mais nous savons que lEspagne offre un défi complètement différent.”

“Cest une nouvelle semaine de course, avec de nouvelles opportunités, donc nous nous concentrerons sur notre travail jour après jour avant de voir ce que nous pouvons accomplir dimanche après-midi.”

Avant le Grand Prix d’Espagne, l’équipe Alpine occupe la cinquième place au championnat du monde des constructeurs avec 18 points d’avance sur McLaren.

Pierre Gasly s’interroge sur la stratégie d’Alpine à Monaco

Alors que l’ambiance était au beau fixe dimanche dernier à Monaco chez Alpine avec le podium décroché par le Français Esteban Ocon, de l’autre côté du garage Pierre Gasly ne pouvait cacher sa frustration à l’arrivée de l’épreuve après avoir franchi la ligne d’arrivée à la septième place.

Septième sur la grille de départ du Grand Prix de Monaco, Pierre Gasly a réussi à conserver sa position au premier virage et a entamé ensuite une lente remontée vers l’avant du peloton pour se retrouver au 46e tour en troisième position, le Normand ayant profité de l’arrêt au stand de certains pilotes.

Tout semblait aller pour le mieux donc pour le pilote Alpine jusqu’à ce que son équipe l’appelle au stand au 48e tour pour chausser sur sa monoplace des pneumatiques Mediums trois tours avant que la pluie ne s’invite en Principauté et n’oblige Pierre Gasly à rentrer de nouveau au stand au 55e tour pour chausser cette fois-ci des pneus Intermédiaires.

Après l’arrivée du Grand Prix de Monaco, Gasly ne cachait pas sa frustration d’avoir réalisé un premier arrêt pour monter des pneus pour piste sèche, alors que la pluie était attendue quelques tours plus tard. 

“On a fait une bonne course, j’ai managé les pneus sur le premier relais et une fois que Charles [Leclerc] rentre au stand, j’ai commencé à pousser et j’ai amélioré.” a déclaré Gasly au micro de Canal+ dimanche soir.

“On sait que la pluie arrive et malheureusement on boxe pour faire deux tours avec les Softs [7 tours en réalité]. Donc, forcément pour l’instant je ne comprends pas vraiment la décision parce que c’était juste le scénario idéal pour nous et c’est ce qu’on attendait.”

“Malheureusement, on fait un stop qui ne sert à rien, alors qu’à ce moment là on a l’occasion de faire P3 et P4. C’est dommage ! Après, ça reste une excellente course pour toute l’équipe et je n’ai pas envie de partager de la frustration après une bonne course et un podium pour l’équipe et une septième place.”

“C’est énormément de points, mais c’est juste que personnellement, je pense qu’à l’arrivée on devait être P3 et P4.” a conclu le pilote Alpine visiblement déçu de la stratégie de son équipe à Monaco.

Quoi qu’il en soit, l’équipe Alpine repart de Monaco en étant désormais cinquième au championnat du monde des constructeurs avec une avance de 18 points sur McLaren.

Laurent Rossi “très fier” de voir Alpine F1 de retour sur le podium

Le PDG d’Alpine, Laurent Rossi – qui a mis en garde son équipe il y a quelques semaines contre les conséquences d’un échec après les mauvais résultats du début de saison – s’est dit “très fier” de la performance de son équipe ce week-end au Grand Prix de Monaco où le Français Esteban Ocon a décroché le premier podium de la saison de l’écurie avec une troisième place.

“Je suis heureux pour l’équipe. Je ne vais pas dire que je veux qu’ils terminent P3 à chaque course, ce serait irréaliste. J’adorerais ça, mais nous avons encore beaucoup de travail à faire pour y arriver.” a déclaré Laurent Rossi à l’agence de presse Reuters après l’arrivée du Grand Prix de Monaco.

“Mais oui, il faut certainement être sérieux, appliqué, pour livrer une solide performance comme ils l’ont fait ce week-end – les pilotes, les ingénieurs, les mécaniciens – tout le monde ici sur la piste et aussi aux usines d’Enstone et de Viry.”

“C’était solide, comme à Miami [les deux pilotes ont terminé dans les points à Miami]. Tout ce dont j’ai besoin, c’est qu’ils reproduisent cela. Je suis fier d’eux et ils devraient être fiers aussi.”

Lorsqu’on lui a demandé s’il pense que ses précédents commentaires ont eu – selon lui – un effet galvanisant sur toute l’équipe, le Français a répondu : “C’est un peu tôt pour dire ça. Ce serait présomptueux de le dire aussi.”

“Mais cela a certainement eu un effet qui est de dire que nous n’allions pas nous contenter de cela, qu’il y a quelques choses que nous devions améliorer.”

“Les performances de la voiture, comme je l’ai dit à ce moment-là, arriveront avec le temps. Il faut des mises à jour régulières, des mises à niveau sur la voiture, et nous le ferons. En ce qui concerne l’excellence opérationnelle, ils l’ont fait et j’en suis content.”

“Ils ont également montré un très bon état d’esprit lors des deux dernières courses, donc que cela ait fonctionné ou non, ils font ce qui manquait, donc je suis content.”

Après le Grand Prix de Monaco, l’équipe Alpine a dépassé McLaren et occupe désormais la cinquième place du championnat du monde des constructeurs avec 18 points d’avance sur l’écurie de Woking.

Alpine F1 dépasse McLaren et creuse l’écart au championnat après Monaco

L’équipe Alpine a décroché son premier podium de la saison 2023 du championnat du monde de Formule 1 ce dimanche à Monaco avec la troisième place du Français Esteban Ocon au terme d’une course qui s’est disputée dans des conditions délicates avec l’arrivée de la pluie.

Pierre Gasly, le coéquipier d’Esteban Ocon, a quant à lui terminé à la septième place de cette sixième manche de la saison 2023, ce qui permet à l’écurie du constructeur français de marquer de gros points au championnat du monde et de passer à la cinquième place devant l’équipe McLaren qu’elle devance désormais de 18 points.

Quelle journée brillante pour l’équipe ici à Monaco. Félicitations à tout le monde aujourd’hui, du côté de la piste, à nos membres du personnel à travers Enstone et Viry pour leur travail acharné dans la livraison d’une voiture qui a prouvé sa capacité à se battre pour le podium.” a déclaré Otmar Szafnauer, le team principal d’Alpine.

“Aujourd’hui, il s’agissait de rester calme sous la pression – notamment pour notre équipe au stand, nos ingénieurs et nos stratèges – face à des circonstances difficiles avec des stratégies de pneus variables et des conditions météorologiques imprévisibles.”

“Il s’agissait également de deux courses de classe mondiale des deux pilotes Esteban et Pierre pour livrer un si bon résultat d’équipe. Bravo à tout le monde et ce résultat doit servir de motivation pour plus de résultats comme celui-ci au cours de cette saison.”

Ce week-end à Monaco, l’équipe Alpine a introduit la deuxième partie d’un package de mises à jour – dont des nouveaux pontons – et force est de constater que ces nouveautés ont fonctionné sur ce tracé su atypique, Esteban Ocon ayant terminé quatrième lors de la séance de qualifications ce samedi à seulement un dixième de la Red Bull du poleman Max Verstappen.

Classement constructeurs F1 2023

Equipe Moteur Points
Red Bull Honda860
Mercedes Mercedes409
Ferrari Ferrari 406
McLaren Mercedes302
Aston Martin Mercedes 280
Alpine Renault 120
Williams Mercedes 28
AlphaTauri Honda 25
Alfa Romeo Ferrari 16
Haas Ferrari 12

Ocon : “Pierre et moi avons le même objectif”

Alors qu’Esteban Ocon s’apprête à démarrer sa troisième saison consécutive avec Alpine et la quatrième avec Renault, il n’aura échappé à personne qu’il aura à ses côtés un nouveau coéquipier qu’il connait très bien en la personne de Pierre Gasly qui remplace donc Fernando Alonso, parti chez Aston Martin.

Les deux Normands étaient amis durant leur enfance et l’époque karting mais il est cependant largement rapporté que leur amitié s’est étiolée avec le temps. Les deux pilotes n’ont eu de cesse, depuis l’annonce de l’arrivée de Pierre Gasly chez Alpine, d’insister sur le fait que tout cela fait partie du passé et qu’ils vont tentent de tirer ensemble le meilleur parti de la nouvelle A523.

Récemment interrogé sur l’arrivée de Pierre Gasly dans l’équipe et sur leur apparente entente jusqu’à présent, Esteban Ocon a répondu, cité par le site du championnat: “Oui, bien sûr, [on s’entend bien]. Avec Pierre ça va être une super année. Il rejoint l’équipe au bon moment, au moment où on évolue et on progresse.”

“Nous avons tous les deux les mêmes objectifs, nous voulons nous battre à l’avant et je suis sûr qu’ensemble, nous avons une belle histoire à écrire avec cette équipe.”

“Si on nous avait dit qu’un jour, on courrait pour l’une des meilleures équipes de F1, je pense que nous aurions été très heureux quand nous étions petits, et maintenant c’est le cas, donc c’est plus que génial et j’ai vraiment hâte que ça commence.”

Ocon Gasly Alpine
Les deux pilotes français en discussion devant l’Alpine A523

Esteban Ocon semble déterminé à poursuivre ce qu’il a accompli en 2022, puisque ses performances aux côtés du double champion du monde Fernando Alonso ont permis à  Alpine de battre McLaren au classement constructeurs, décrochant ainsi la quatrième place.

Au sujet du rôle de leader qu’il pourrait éventuellement prendre dans l’équipe, Ocon a répondu : “Je sens que je dois continuer à faire le travail que je faisais l’année dernière car ça fonctionnait bien. Chaque pilote est un leader d’une certaine façon.”

“L’année dernière, Fernando et moi avions la même approche, les mêmes retours à faire à l’équipe. Mais il n’y avait pas un leader ou quelqu’un qui ne l’était pas. Nous avions deux numéros un et je m’attends à ce que ce soit la même chose cette année.”

“Bien sûr, la chose importante, c’est que l’équipe rende Pierre aussi compétitif que possible au début, et je suis sûr que ce sera le cas. L’équipe a beaucoup d’expérience et je peux certainement l’utiliser pour identifier ce sur quoi nous devons travailler.”

“Il n’y a aucune raison de changer quoi que ce soit pour moi de ce côté-là et je vais me concentrer sur moi-même et essayer de tirer le maximum de cette petite beauté [l’A523].”

Les deux pilotes français seront tous les deux au volant de l’Alpine lors des essais de pré-saison qui auront lieu du 23 au 25 février à Bahreïn.

Alpine F1 dévoile la promotion 2023 de son academie

Alpine F1 a dévoilé la promotion 2023 de l’Alpine Academy avec huit pilotes venant de sept pays et engagés cette année en compétition dans six catégories différentes.

Jack Doohan (Virtuosi Racing) et Victor Martins (ART Grand Prix) sont prolongés au sein de l’Academy et seront engagés en championnat de Formule 2.

En parallèle, Gabriele Mini (Hitech Grand Prix) intègre le programme et disputera le championnat de Formule 3, tout comme Nikola Tsolov (ART Grand Prix), promu au sein de l’Academy après une première saison impressionnante en tant que Pilote Affilié en 2022.

Comme le Bulgare, Abbi Pulling, Matheus Ferreira et Kean Nakamura deviennent également pilotes à part entière de l’Academy, dont les rangs sont complétés par Aiden Neate. Abbi Pulling s’attaquera à la nouvelle catégorie qu’est la F1 Academy [réservée aux femmes].

En parallèle, Matheus Ferreira découvrira la monoplace en championnat d’Italie de Formule 4, Kean Nakamura poursuivra sa carrière en karting et Aiden Neate annoncera bientôt son programme en 2023 après avoir participé au championnat du Moyen-Orient de Formule Régionale.

Diplômé de l’Alpine Academy, Olli Caldwell passe en LMP2 en restant associé à Alpine. Cette décision intervient au moment où la marque continue d’étendre sa présence en compétition avec la mise en place de son programme LMDh en 2024. Olli rejoint l’écurie officielle Alpine en championnat du monde d’Endurance (WEC).

L’Academy consolidera également ses liens dans l’univers du sport automobile pour tirer pleinement profit de sa collaboration avec Alpine Endurance Team dans un proche avenir.

Après quatre années au sein de l’Academy, Caio Collet sera toujours lié à la famille Alpine Racing, sans être toutefois officiellement affilié au programme.

Tous les membres de l’Alpine Academy bénéficieront des installations ultramodernes de l’équipe au siège des activités F1 d’Enstone (Royaume-Uni). Ils y recevront aussi les précieux conseils d’experts de l’Academy, placés sous la houlette du directeur des projets compétition, Davide Brivio, et du directeur de l’Alpine Academy, Julian Rouse.

Renforcée et élargie pour 2023, l’Alpine Academy reste un élément fondamental des ambitions d’Alpine Racing en sport automobile.” a déclaré Laurent Rossi, PDG d’Alpine.

“Si la Formule 1 est le pinacle, nous adoptons dès cette année une nouvelle approche pour amplifier les opportunités offertes par Alpine, présent dans de nombreuses disciplines. Nous nous engageons à faire progresser nos protégés à travers les échelons pour nous appuyer sur un groupe talentueux dans nos écuries.”

“Les meilleurs talents ont bien évidemment l’objectif d’atteindre la F1. C’est toujours notre but, mais nous créerons d’autres débouchés en développant notre vision afin d’identifier, former et aider nos espoirs à devenir des pilotes aguerris, prêts à représenter la marque Alpine à l’échelle globale. J’ai hâte de voir ce que nos pilotes peuvent accomplir et de suivre de très près leurs campagnes respectives en 2023.”

Renault rend hommage à Jean-Pierre Jabouille

L’équipe Alpine (anciennement Renault) n’a pas tardé à réagir à l’annonce du décès à l’âge de 80 ans ce jeudi 2 février de son ancien pilote de Jean-Pierre Jabouille qui a offert à Renault sa toute première victoire en Formule 1 en 1979.

Après avoir développé le moteur turbo de Renault en parallèle de sa participation au championnat de Formule 2 en 1976, Jean-Pierre Jabouille offre trois ans plus tard sa première victoire à Renault en Formule 1 en remportant le Grand Prix de France disputé à l’époque à Dijon.

Dans un communiqué, l’équipe Alpine a tenu à rendre hommage à l’attitude “résiliente et audacieuse” de Jean-Pierre Jabouille dont l’héritage perdurera : “Alpine est extrêmement triste d’apprendre la disparition de Jean-Pierre Jabouille. Vrai gentleman, brillant ingénieur et pionnier de notre sport, Jean-Pierre était un véritable racer.”

“Avec son attitude résiliente et audacieuse, Jean-Pierre a été le fer de lance de l’aventure Renault en F1 dès 1977. Il a mené Renault vers sa première victoire en Grand Prix en 1979, un moment fort du parcours de Renault en Formule 1.”

“Sa détermination et sa soif de réussite en ont inspiré plus d’un, et ces valeurs restent au cœur de l’écurie arborant désormais les couleurs bleues d’Alpine. Nous sommes où nous en sommes aujourd’hui grâce à Jean-Pierre et son héritage perdurera.”

“Cette nouvelle est un nouveau triste moment du sport automobile français après les disparitions de Patrick Tambay et Philippe Streiff en décembre. Jean-Pierre, Patrick et Philippe seront à jamais dans nos pensées.”

“Nous tenons à offrir nos plus sincères condoléances à sa famille et ses amis les plus proches. Merci pour tout Jean-Pierre.”

Un scénario digne d’Hollywood pour Pierre Gasly

Le nouveau pilote Alpine Pierre Gasly admet qu’il a encore un peu de mal à assimiler le fait qu’il va piloter à partir de cette saison pour une écurie de Formule 1 française aux côtés de son compatriote et ami de longue date Esteban Ocon.

En 2023, Pierre Gasly a rejoint l’écurie Alpine après avoir passé une très grande partie de sa carrière dans le giron Red Bull chez AlphaTauri. Le pilote normand – qui fête ses 27 ans le 7 février – travaillera en étroite collaboration avec son compatriote et ami Esteban Ocon avec qui il a débuté le karting en Normandie.

Si les deux hommes ont pris une trajectoire différente au début de leur carrière en sport automobile, ils se sont finalement retrouvés en Formule 1 en 2017 lorsque Galsy a été titularisé chez Toro Rosso (désormais AlphaTauri) au Grand Prix de Malaisie en remplacement direct du Russe Daniil Kvyat. Esteban Ocon pour sa part était déjà en Formule 1 depuis quelques mois après avoir été titularisé chez Manor en 2016 à partir du GP de Belgique en remplacement direct de Rio Haryanto. En 2017, Ocon a décroché un baquet chez Force India (désormais Aston Martin) puis a rejoint Renault (désormais Alpine) où il accueille son nouveau coéquipier cette année.

Revenant sur ce scénario complétement “improbable”, Pierre Gasly a admis que les chances de retrouver un jour Esteban Ocon en Formule 1 étaient de moins de 1% : “Avec Esteban [Ocon], on se connaît maintenant depuis l’âge de six ans, ça fait maintenant vingt ans.” a expliqué Gasly dans l’émission En aparté sur Canal+.

“On se disait entre nous à l’époque, quand on était juste des petits gamins qui rêvaient de la Formule 1, que la chance pour que l’un d’entre nous arrive en F1 était de moins de 1%, elle était minime.”

“Le fait de retrouver deux petits gamins qui viennent de Normandie, qui vivent à 20 minutes l’un de l’autre, en Formule 1 dans la même écurie en tant que coéquipiers pour une écurie française et qui est basée à Dieppe, c’est juste improbable. Je pense qu’il n’y a que dans les films d’Hollywood où on pourrait avoir un tel scénario.”

L’équipe Alpine présentera sa nouvelle monoplace pour la saison 2023 le 16 février lors d’un événement organisé à Londres au Royaume-Uni. Les deux pilotes seront bien évidemment présents lors de cette présentation, tout comme le management de l’équipe.

Alpine démarre son moteur Renault

L’équipe Alpine a démarré pour la première fois le moteur Renault de sa monoplace 2023 qui sera pilotée cette année par Esteban Ocon et son compatriote Pierre Gasly. 

Moment toujours très important pour les écuries en Formule 1, la “mise à feu” de l’unité de puissance donne le coup d’envoi d’un sprint final avant le bal des présentations qui débute traditionnellement au mois de février chaque année (le 31 janvier en 2023) et c’est à ce moment-là que les équipes savent si elles seront prêtes ou non pour la première course de la saison.

Alors que le début de saison approche à grand pas (le 5 mars à Bahreïn), les écuries de la grille sont sous pression pour terminer juste à temps leur monoplace pour les premiers essais qui auront lieu cette année à Bahreïn du 23 au 25 février.

L’équipe Alpine pour sa part semble dans les temps et a publié cette semaine une courte vidéo de la mise à feu de son moteur Renault qui propulsera cette saison l’A523 de Pierre Gasly et Esteban Ocon en championnat du monde.

Pour rappel, Alpine présentera sa nouvelle monoplace 2023 le 16 février prochain en direct lors d’un événement organisé à Londres au Royaume-Uni.

Alpine veut des ingénieurs polyvalents plutôt que des spécialistes

Alors que les écuries de F1 doivent opérer sous un plafond des coûts désormais, Alpine a choisi de laisser ses ingénieurs travailler sur plusieurs domaines de la voiture au lieu d’être des spécialistes dans des domaines spécifiques.

Le fait d’être une équipe d’usine en F1 présente un certain nombre d’avantages : un nombre considérable de composants peuvent par exemple être produits en interne sans avoir besoin de faire appel à des sous-traitants. Il s’agit d’un modèle qui a fonctionné pour Ferrari depuis sa conception, pour Mercedes et également plus récemment pour Red Bull qui possède sa propre entité Red Bull Powertrains.

Alpine pour sa part a choisi une approche similaire dans cette nouvelle ère de plafonnement des coûts en F1 où l’effectif des équipes est beaucoup plus restreint qu’auparavant, mais cela apporte en réalité d’autres avantages à l’équipe.

Le directeur technique d’Alpine, Matt Harman, assume la responsabilité des performances et expérimentations en piste tout en structurant l’organisation et les processus techniques et en assurant le développement des talents et des différentes équipes en interne. Il explique comment Alpine permet à ses ingénieurs de ne pas se focaliser uniquement sur le développement d’une partie de la voiture. L’idée est qu’ils soient polyvalents et non pas des spécialistes dans des domaines spécifiques.

Il y a deux raisons à cela : il y a bien entendu la diminution des ressources, mais également le fait que cela éloigne également l’entreprise des” spécialisations”, a-t-il expliqué à nos confrères de RacingNews365.com.

Au fil des années, les équipes de F1 sont devenues très spécialisées dans certains domaines, et cela fonctionne lorsque vous êtes en mesure d’absorber et d’investir plus d’argent dans le système.

Vous pouvez simplement dire : “D’accord, nous voulons nous spécialiser dans ce domaine”, puis vous pouvez ajouter plus de personnes. Mais maintenant que notre effectif est quasiment fixe,  ce que nous avons décidé de faire, c’est presque de réduire un peu parce que nous voulons des gens plus multidisciplinaires.”

Ainsi, dans le bureau d’ingénierie, par exemple, il y a une main-d’œuvre pluridisciplinaire. Ils ont leurs spécialités, mais ils sont également bons dans certains autres domaines de spécialisation.

Cela signifie que nous pouvons déplacer les gens et si nous décidons une semaine que nous voulons passer d’une mise à niveau de la suspension arrière à une mise à niveau de l’aileron avant, ces personnes peuvent se déplacer et être utiles dans ce domaine, alors qu’avant c’était très cloisonné .

Ce qu’Alpine attend de Pierre Gasly

Laurent Rossi, PDG d’Alpine, compte sur sa nouvelle recrue, Pierre Gasly, pour apporter toutes ses compétences de “leader technique” afin de “faire monter la voiture d’un cran”.

Après plusieurs années passées au sein du giron Red Bull, Pierre Gasly rejoint l’équipe Alpine où il remplacera Fernando Alonso qui a lui-même rejoint Aston Martin. L’ancien leader chez AlphaTauri sera donc aux côtés de son compatriote Esteban Ocon et ils formeront ainsi un duo de pilotes 100% français. Laurent Rossi espère bien que Pierre Gasly apportera toute son expérience pour permettre à l’équipe d’Enstone de “passer au niveau supérieur”.

J’espère qu’il va apporter ce dont nous avons besoin, c’est-à-dire continuer à développer la voiture, car pour le moment, nous sommes encore à peu près au milieu du peloton, et nous devons faire monter la voiture d’un cran”, a déclaré Laurent Rossi, à l’issue de la saison 2022, cité par le site du championnat.

Pour cela, nous avons besoin de pilotes capables non seulement d’aller vite et de marquer des points avec le potentiel que la voiture nous offre, mais aussi de passer au niveau supérieur.”

“Cela signifie que vous devez, dès vendredi matin, être en mesure de donner un retour à l’équipe et d’emmener toute l’équipe dans la bonne direction pour que la voiture s’améliore – c’est ce que Pierre, nous l’espérons, va apporter.”

” Il était le leader technique à bien des égards, je suppose, chez AlphaTauri. Nous voulons qu’il continue à faire cela, qu’il fasse grandir l’équipe, qu’il grandisse avec nous et qu’il nous amène à un nouveau niveau.”

Pierre Gasly a déjà pris la piste aux couleurs d’Alpine lors des essais d’après-saison à Abou Dhabi en 2022, où il a qualifié la A522 de “très impressionnante”.

Alpine F1 assume le risque pris avec la fiabilité moteur

Le directeur technique d’Alpine F1, Matt Harman, a défendu la stratégie de son équipe qui a consisté à privilégier la performance moteur au détriment de la fiabilité en 2022.

En Formule 1, la réglementation technique interdit désormais aux motoristes d’introduire des mises à jour axées sur les performances du moteur, ces mises à niveau dites de performance étant gelées jusqu’à la prochaine nouvelle réglementation en matière d’unité de puissance qui verra le jour en 2026. Cependant, les motoristes sont autorisés à introduire des mises à jour dites de fiabilité.

Du côté de chez Renault – qui motorise les deux monoplaces de l’équipe Alpine en Formule 1 – les ingénieurs ont opté pour une voie de développement axée sur les performances avant le début de la saison 2022, ce qui signifie que le moteur monté à l’arrière de l’A522 l’an dernier lors de la campagne 2022 bénéficiait d’un rendement élevé au détriment de la fiabilité, ce que Fernando Alonso n’a cessé de répéter tout au long de l’année après plusieurs abandons pour l’Espagnol.

Cependant, le directeur technique d’Alpine estime que le risque pris pour privilégier la performance au détriment de la fiabilité s’est avéré payant : “En fin de compte, nous avons pris une décision que nous pensions être la bonne pour tout le monde, celle de pousser les performances et de prendre le risque sur la fiabilité. Honnêtement, si je pouvais remonter le temps, je prendrais la même décision.” explique Harman dans un entretien accordé à RacingNews365.

“Il est important à l’ère des homologations que nous ayons les performances dont nous avons besoin, et nous devons donc avoir une unité de puissance compétitive.”

“Dans mon esprit, nous en avons maintenant une qui est suffisamment proche pour que nous puissions rivaliser [avec Mercedes, Ferrari et Honda].”

Malgré les problèmes de fiabilité rencontrés en 2022, et qui ont coûté de nombreux points à Alpine, Harman insiste sur le fait que l’équipe du constructeur français a compris la plupart de ces problèmes et ne s’attend pas à autant de soucis de fiabilité en 2023.

“Honnêtement, pour toutes ces difficultés, je voudrais remercier Viry [le département moteur de Renault en France] pour tout le travail qu’ils ont fait pendant ces années [depuis le début de l’ère hybride] parce que c’était très difficile.”

“[…] Nous avons eu quelques soucis de fiabilité et cela nous a coûté au championnat, mais finalement pas dans notre position finale – même si cela était plus stressant. Nous ne l’avons pas fait dans le style que nous aurions aimé, mais nous avons beaucoup appris sur ce moteur et cette nouvelle architecture, et je suis assez confiant que l’année prochaine – en examinant toutes les causes – nous ne répéterons pas nos problèmes.”

En 2022, l’équipe Alpine a terminé à la quatrième place au championnat du monde des constructeurs après une bataille serrée avec McLaren tout au long de l’année.