Ben Sulayem répond aux pilotes : “Nous ne suivons pas les règles des autres”

Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, a publiquement répondu au communiqué de l’association des pilotes, le GPDA.

Début novembre, dans un post Instagram, le GPDA avait souligné plusieurs points, notamment une demande de réévaluation des récentes sanctions imposées pour propos injurieux, après les critiques de Ben Sulayem.

L’association des pilotes avait également exhorté le président de la FIA à revoir sa manière de communiquer, rappelant que les pilotes sont des “adultes” et n’ont pas besoin de conseils sur des sujets “triviaux”. 

Le communiqué comprenait également une demande de transparence quant à l’utilisation des fonds provenant des amendes infligées aux pilotes et aux équipes.

Plusieurs semaines après ce communiqué, Mohammed Ben Sulayem a enfin répondu au GPDA, et cette réponse ne devrait pas plaire aux pilotes.

“Ce ne sont pas leurs affaires”, a indiqué Ben Sulayem à Motorsport.com. “Je suis désolé. Avec tout mon respect, je suis un pilote. Je respecte les pilotes. Laissons-les se concentrer sur ce qu’ils font de mieux, c’est-à-dire courir.”

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Ben Sulayem : “Pas aux gens de s’immiscer dans nos affaires”

Mohammed Ben Sulayem est également revenu sur les licenciements au sein de la FIA, dans un contexte où Niels Wittich, ex-directeur de course en F1, a été remercié.

“C’est notre affaire”, affirme le président de la FIA. ”Nous ferons tout ce qui est bon pour la FIA. Ce n’est donc pas aux gens de s’immiscer dans nos affaires. Ce qui compte, ce sont les résultats que nous produisons.”

Devons-nous leur dire ce que nous avons fait ?”, poursuit Ben Sulayem. “Nous sommes obligés de leur dire ? Lorsque quelque chose change dans les équipes, nous le disent-elles ? Non, ils ne le font pas. Personne n’est obligé de le faire. Nous avons les règles, nous suivons nos règles. Nous ne suivons pas les règles des autres. C’est aussi simple que cela.”

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McLaren demande à la FIA de revoir la pénalité infligée à Norris au Qatar

McLaren a officiellement demandé une enquête sur la pénalité de 10 secondes infligée à Lando Norris lors du Grand Prix du Qatar, une décision qui a relégué le Britannique de la deuxième à la dixième place.

Lors du Grand Prix du Qatar, Lando Norris (deuxième avant la pénalité) a été sanctionné par la direction de course pour ne pas avoir ralenti sous drapeaux jaunes. A cet instant de la course, un rétroviseur de la Williams d’Alex Albon s’est détaché et était au beau milieu de la ligne droite longeant la voie des stands.

Cette sanction a coûté à McLaren de précieux points dans sa lutte avec Ferrari pour le titre de Champion du monde des constructeurs. L’écurie de Woking compte aujourd’hui 21 points d’avance sur la firme italienne, mais aurait pu repartir du Qatar avec une marge encore plus grande. Tout se jouera lors de la manche finale, le week-end prochain, à Abou Dhabi.

Andrea Stella, directeur de l’équipe McLaren, a insisté sur le fait que la pénalité “manquait de spécificité et de proportion” et qu’elle risquait d’avoir des “conséquences”, au Championnat constructeurs.

Je reconnais que, en vérifiant les données, Lando n’a pas ralenti”, a déclaré Andrea Stella.
“Mais le manque de spécificité et de proportion est très préoccupant, et c’est aussi un facteur qui pourrait avoir un impact décisif sur la quête du championnat.”

“C’est un élément que la FIA devrait considérer très sérieusement si nous voulons que l’équité fasse partie de la compétition en Formule 1. C’est une affaire importante.

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La FIA va-t-elle revoir sa décision ? 

Stella a confirmé que McLaren demandait à l’instance dirigeante de la F1, la FIA, de réexaminer la sanction.

Nous nous attendons à ce que ce cas d’application d’une pénalité aussi sévère soit examiné par la FIA, et il y a certainement, à notre avis, matière à amélioration une fois que la FIA aura saisi l’occasion d’ouvrir un examen de ses opérations et de l’application de la pénalité”, a-t-il ajouté.

“Pour le reste, nous ne voulons pas faire de commentaires. Nous faisons confiance à la FIA en ce qui concerne ses décisions, en ce qui concerne le moment où l’on place quelqu’un dans un certain rôle – c’est le travail de la FIA.”

“Pour nous, nous avons exprimé que nous nous attendons à ce que ce soit le cas pour être examiné. Nous n’avons pas les éléments pour juger, donc nous faisons simplement confiance à l’institution qui est là pour faire ce genre de travail”, a conclu le directeur de l’écurie McLaren.

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La FIA justifie ses décisions controversées après un Grand Prix du Qatar chaotique

Dans une démarche inhabituelle, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a publié une note détaillée à la suite des événements controversés qui ont marqué cette course.

Les décisions de la direction de course et des commissaires, fortement critiquées, ont nécessité des éclaircissements après une série de pénalités et d’incidents qui ont suscité une forte polémique.

Parmi les sanctions les plus marquantes de ce Grand Prix du Qatar, Lando Norris a écopé d’une pénalité de 10 secondes pour ne pas avoir ralenti sous double drapeau jaune. Régime de double drapeau jaune déployé lorsque le rétroviseur de la Williams d’Alex Albon s’est détaché et est venu se poser au milieu de la ligne droite principale.

Malgré le danger évident, la direction de course n’a pas fait sortir la voiture de sécurité ni mis en place un régime de voiture de sécurité virtuel. Le rétroviseur est donc resté sur la piste pendant plusieurs tours avant d’être percuté par la Sauber de Valtteri Bottas. Ce choc à grande vitesse a provoqué la dispersion de débris sur le circuit. Ce n’est qu’après les crevaisons de Lewis Hamilton et Carlos Sainz que la voiture de sécurité a finalement été envoyée en piste.

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Face aux critiques, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a publié un rapport pour expliquer le processus décisionnel, tentant de justifier une gestion de course plus que critiquée par de nombreux observateurs et fans de F1.

Les explications de la FIA

En ce qui concerne la pénalité de Norris, la FIA a noté que :

– La pénalité était conforme aux directives relatives aux pénalités communiquées aux équipes le 19 février 2024.

– Une double infraction au drapeau jaune est considérée comme une grave compromission de la sécurité, c’est pourquoi de telles infractions sont assorties d’une pénalité aussi sévère.

En ce qui concerne l’incident du rétroviseur :

– La pratique normale veut que la voiture de sécurité ne soit pas déployée s’il y a peu de débris, et en dehors de la ligne de course.

– L’importance des débris après qu’une voiture a heurté le rétroviseur et les crevaisons qui se sont produites peu après ont forcé la décision de recourir à la voiture de sécurité.

– Un VSC n’aurait pas été une solution, car les voitures restent éparpillées et il n’y a pas assez de temps pour qu’un commissaire puisse dégager les débris.

– La FIA revoit constamment ses méthodes et processus et analysera plus en détail le scénario spécifique, et en discutera avec les équipes, afin de voir si à l’avenir une action différente doit être prise. 

– Au cours de la deuxième période de la voiture de sécurité, les feux ont mal fonctionné.

– Toutes les équipes ont été informées verbalement de l’arrivée de la voiture de sécurité, et le nouveau départ s’est donc déroulé normalement.

– Alors que la raison du dysfonctionnement a été identifiée et corrigée, par prudence, la voiture de sécurité a été remplacée à temps pour son troisième déploiement.

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“Karma !” : Red Bull se moque de la FIA à l’arrivée du Grand Prix du Qatar

Max Verstappen et Red Bull ont exprimé leur mécontentement après que le quadruple Champion du monde a été pénalisé pour avoir roulé inutilement lentement lors de la séance qualificative, pendant un tour de relâche, gênant George Russell, également sur un tour de préparation.

Malgré cette sanction, Max Verstappen a répondu de la meilleure des manières en s’imposant avec brio lors du Grand Prix du Qatar. Le pilote Red Bull a devancé Charles Leclerc (Ferrari) et Oscar Piastri (McLaren).

Dans son tour d’honneur, l’ingénieur du pilote batave a déclaré avec malice à la radio de l’équipe :

OK mon pote, le karma est une chose merveilleuse. Tu n’as certainement pas roulé trop lentement aujourd’hui, c’est du bon boulot.”

De son côté, Christian Horner a ajouté ceci : “Absolument remarquable, ta neuvième victoire de l’année. C’est un véritable exploit. Bravo, mon pote.”

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Verstappen a trouvé la clé au Qatar

Max Verstappen a quant à lui fait part de sa satisfaction, après avoir commencé le week-end de course dans la douleur et l’incertitude.

C’était une très bonne course”, a-t-il déclaré après le drapeau à damier. “Hier déjà, lors des qualifications, la voiture était bien meilleure. Et aujourd’hui, le premier relais a été très, très rapide.

“Lando et moi sommes restés à 1,8 seconde l’un de l’autre tout au long de la course et, honnêtement, c’était très amusant. Cette piste a beaucoup d’adhérence, et cette année, les pneus tiennent vraiment bien, donc c’était vraiment très amusant de pousser le pneu. Bien sûr, il y a eu quelques moments avec la voiture de sécurité où il fallait faire attention, mais nous sommes très heureux.”

“Il a fallu du temps sur le sec pour être aussi compétitif, et je suis très fier de tous les membres de l’équipe qui ont réussi à renverser la situation en une journée, ils méritent donc cette victoire.”

Malgré cette nouvelle victoire, Red Bull voit le titre constructeurs lui échapper. Il sera disputé par McLaren et Ferrari à l’occasion du dernier Grand Prix de la saison, à Abou Dhabi.

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Stefano Domenicali félicite Max Verstappen, quadruple Champion du monde de F1

Stefano Domenicali, PDG de la Formule 1, a salué la performance de Max Verstappen après que le pilote de Red Bull a décroché son quatrième titre de Champion du monde de F1. Le Néerlandais, âgé de seulement 27 ans, a rejoint le cercle prestigieux des pilotes titrés à quatre reprises aux côtés de Sebastian Vettel et Alain Prost.

Le pilote Red Bull a scellé son titre en terminant cinquième du Grand Prix de Las Vegas, conservant ainsi sa position de départ. Bien que Lando Norris ait réalisé le tour le plus rapide en fin de course, McLaren a peiné à suivre le rythme imposé, laissant Verstappen étendre son avance à 63 points, un écart suffisant pour assurer le titre avant la fin de la saison.

Domenicali n’a pas tardé à féliciter Max Verstappen pour cet accomplissement, soulignant sa constance et sa domination tout au long de la saison. Ce quatrième titre consécutif confirme l’hégémonie de Red Bull et du pilote néerlandais, qui continue d’écrire l’histoire de la F1.

Je tiens à féliciter Max pour son incroyable saison et son quatrième titre mondial”, a déclaré Domenicali.

C’est un vrai grand de ce sport et il a encore beaucoup à attendre de son impressionnante carrière. Cette saison a été passionnante et 2025 s’annonce encore plus serrée.”

“Félicitations à Max et à toute l’équipe de Red Bull”, a conclu le PDG de la F1.

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GPDA vs FIA : certains pilotes en ont “un peu marre” affirme Russell

Après le communiqué publié sur Instagram par le GPDA (association des pilotes) s’attaquant notamment à la FIA et à son président, George Russell s’est exprimé sur cette situation. 

Présent en conférence de presse à Las Vegas, George Russell a été bombardé de questions liées à ce communiqué. En effet, Russell fait partie de la direction de cette association des pilotes (GPDA).

“Je veux dire, en tant que pilote et non en tant que membre du GPDA, je pense que tout le monde a eu le sentiment que certaines choses qui se sont produites au cours de l’année nous ont poussés à rester unis”, a indiqué Russell. “En fin de compte, nous voulons simplement être transparents avec la FIA et avoir ce dialogue qui a lieu, et je pense que le départ de Niels [Wittich, l’ex-directeur de course] est aussi un excellent exemple de non-participation à ces conversations.”

“Et en fin de compte, nous voulons seulement travailler avec la FIA pour faire ce qu’il y a de mieux pour le sport que nous aimons tous. Je pense donc que nous leur remettons la pression pour qu’ils travaillent avec nous et avec tout le monde, y compris la F1, afin de maximiser l’opportunité dans laquelle se trouve la Formule 1 en ce moment, qui est, vous savez, une période extraordinaire pour en faire partie.”

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Pas de réponse de la part de la FIA

George Russell a par ailleurs expliqué le récent lancement du compte Instagram du GPDA, sur lequel le fameux communiqué a été publié.

“Je pense que les temps changent et que les fans sont une partie importante de ce sport”, explique Russell. “Et je pense que si nous parlons d’ouverture et de transparence et que nous incluons tout le monde dans cette démarche pour le bien de tous, alors le fait de le faire sur une plateforme de médias sociaux est tout à fait logique.”

Après ce long communiqué, George Russell a donc été questionné pour savoir si une réponse avait été donnée par la FIA.

“Non, pas pour l’instant, ce qui me surprend un peu, pour être honnête”, a répondu Russell. “Mais peut-être qu’il y aura quelque chose à venir. Qui sait ?”

Le pilote Mercedes estime par ailleurs que s’exprimer dans le cadre de cette association peut renforcer la portée de la demande des pilotes.

“Cela fait maintenant deux ans que les choses n’ont pas beaucoup changé lorsque nous avons donné notre avis”, affirme le Britannique. “Et je pense que nous voulions tous montrer que nous sommes collectivement unis. Et peut-être que cela montrera à quel point nous prenons ce sujet au sérieux.”

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Russell : “Un peu plus difficile de faire changer les choses ou de faire respecter les promesses”

Cette fois questionné sur le niveau confiance des pilotes envers la FIA et sa direction, Russell a ajouté : “Pour être honnête, je n’en suis pas très sûr. Nous reconnaissons que tout le monde travaille aussi dur que possible pour faire le meilleur travail possible. Il est évident qu’il y a beaucoup de changements au sein de la FIA assez régulièrement, ce qui fait que ce n’est pas l’endroit le plus stable qui soit. C’est peut-être pour cela qu’il a été un peu difficile de mettre en œuvre certains des changements que nous souhaitions.”

“Bien sûr, chacun a sa propre version de l’histoire. Mais comme je l’ai dit, je pense que si nous avons le sentiment d’être écoutés et que certains des changements que nous expérimentons, que nous demandons, sont mis en œuvre, parce qu’en fin de compte nous ne le faisons que pour le bien du sport, alors peut-être que notre confiance augmentera. Mais oui, je pense qu’il y a un certain nombre de pilotes qui en ont probablement un peu marre de toute cette situation. Et cela semble aller, dans une certaine mesure, dans la mauvaise direction.”

“Il n’est certainement pas difficile d’obtenir une réunion [avec le président de la FIA], mais je pense qu’il est un peu plus difficile de faire changer les choses ou de faire respecter les promesses”, poursuit Russell. “Peut-être que la FIA ou le président n’ont pas pris conscience de la gravité de ce que nous ressentions tous. 

“Je pense que c’est la raison pour laquelle, au cours des 20 courses de cette année et même de l’année dernière, nous avons abordé un certain nombre de sujets, tous les pilotes, nous avons tous des sentiments assez similaires. Nous savons tous ce que nous attendons de ce sport et la direction qu’il a prise, et nous pensons probablement que nous voulons faire un petit virage à 180 degrés sur un certain nombre de sujets et que nous voulons simplement travailler ensemble avec la FIA sur ce sujet.”

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Max Verstappen trouve “étrange” le choix de la FIA de limoger Niels Wittich

Max Verstappen a jugé “étrange” la décision de la FIA de limoger Niels Wittich de son poste de directeur de course alors que la saison de Formule 1 n’est pas terminée.

Niels Wittich, qui a occupé ce rôle jusqu’au Grand Prix de São Paulo, a été remplacé par Rui Marques, ancien directeur de course pour les catégories F2 et F3. Ce dernier va donc prendre ses fonctions et prendre les commandes pour les trois dernières courses de la saison.

S’exprimant pour la première fois sur le sujet à Las Vegas, Max Verstappen a exprimé sa surprise face à cette décision.

“J’ai lu la nouvelle. J’ai simplement continué ma journée… bien sûr, c’est un peu bizarre de faire cela à trois courses de la fin.”

Au Brésil, Max Verstappen s’était agacé des décisions prises par la direction de course, notamment lors des qualifications, où il avait critiqué le temps mis pour déclencher un drapeau rouge.

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Que l’on soit positif ou négatif, cela n’a pas d’importance. Je pensais qu’au Brésil, par exemple, il y avait vraiment de la place pour l’amélioration. C’est toujours bizarre de devoir traiter avec un directeur de course différent”, a ajouté Max Verstappen.

Pour le Batave, la situation peut être un peu périlleuse pour le nouveau directeur de course, qui n’a pas vraiment eu le temps de prendre ses marques, même si ce dernier a déjà opéré en F2 et en F3.

Normalement, si l’on veut changer de directeur de course, on le fait après une saison, ce qui laisse un peu de temps au directeur de course lui-même pour se mettre au diapason. Ensuite, il y a les essais d’avant-saison, vous entrez un peu plus dans votre rôle, mais voyons comment cela se passe, ils ont pris leur décision et nous devons faire avec”, a conclu celui qui pourrait devenir quadruple Champion du monde de Formule 1 ce week-end.

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Charles Leclerc se demande où va l’argent des pénalités données par la FIA

Charles Leclerc, pilote pour Ferrari en F1 a récemment demandé à ce que la FIA fasse preuve de davantage de transparence sur l’utilisation des amendes collectées en Formule 1.

À chaque Grand Prix, des sanctions financières sont infligées pour diverses raisons, telles que des infractions aux règles ou des comportements jugés inadéquats. En conférence de presse, après le Grand Prix du Mexique, le pilote Ferrari avait laissé échapper le fameux “F word” avant de s’excuser dans la foulée. Mais trop tard, le mal était fait … Cela lui a valu une amende de 10 000 euros. À Singapour, Max Verstappen s’était vu infliger des travaux d’intérêt général pour des propos jugés inappropriés.

Ces décisions sont justifiées par la volonté du président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, de maintenir les pilotes dans leur rôle de modèles, estimant que leur comportement public doit être exemplaire.

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Cependant, cette approche ne fait pas l’unanimité parmi les pilotes, comme en témoigne la dernière publication de la GPDA (Grand Prix Drivers’ Association). Constituée des pilotes de la grille F1, ces derniers estiment que de telles restrictions sont inutiles et soulignent que Ben Sulayem lui-même a parfois eu recours à un langage inapproprié.

Leclerc veut plus de bon sens et de transparence

Charles Leclerc et d’autres pilotes réclament des clarifications sur l’affectation des fonds générés par ces amendes, questionnant leur finalité.

« Nous sommes assez raisonnables pour comprendre quand nous enfreignons les règles. Sur la piste, il est important d’avoir un commissaire qui juge les situations de manière impartiale, mais recevoir une amende pour des mots qui ne blessent personne directement et qui peuvent être prononcés dans le feu de l’action dans la voiture est absurde”, a déclaré le pilote Ferrari à La Repubblica.

Nous demandons un peu de bon sens et un peu plus de transparence sur la destination de l’argent récolté par les amendes : jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de réponses”, a conclu le pilote monégasque.

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Günther Steiner pense que Mohammed Ben Sulayem “s’implique trop” en F1

Günther Steiner, ancien directeur de l’écurie Haas en F1, s’est livré sur ses relations avec Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA. Ce dernier a pris le relais de Jean Todt il y a un peu plus de trois ans et a souvent été aux cœurs des controverses.

L’ancien directeur de l’équipe Haas a donné un aperçu de la personnalité de Ben Sulayem, mais aussi de ses faiblesses.

« J’avais une bonne relation avec Jean, et beaucoup de respect pour lui et ce qu’il a accompli dans sa vie. Il a gagné beaucoup de championnats et a été un bon président de la FIA, ce qui n’est pas facile à faire”, a déclaré Günther Steiner.

« Je connais Mohammed depuis longtemps. Il vient du rallye et je viens du rallye. J’ai passé beaucoup de temps avec lui. En tant que personne, j’ai toujours apprécié Mohammed. C’est un bon personnage. En tant que président ? Parfois, il s’implique trop dans le sport. Il ne se rend pas service en agissant de la sorte. Il faut des gens qui dirigent l’organisation, car c’est une lourde tâche que d’être président d’une fédération comme la FIA. Si vous vous impliquez dans la gestion quotidienne, je ne pense pas que vous ayez le temps de le faire au niveau où cela doit être fait.

« Il devrait être bien entouré. Il s’implique et il est parfois critiqué. Dans cette position, il faut s’habituer à être critiqué. Il ne s’agit pas toujours de savoir à quel point vous êtes bon. Si vous êtes félicité, vous êtes toujours critiqué. Lorsque vous êtes une personnalité publique, cela fait partie du jeu. Vous ne pouvez pas être l’ami de tout le monde. On ne peut pas être l’ami de tout le monde.”

La FIA ne veut plus entendre de jurons en F1

En trois ans d’exercice, Mohammed Ben Sulayem a fait parler de lui pour avoir livré bataille contre les pilotes de F1 qui portaient des bijoux ou contre les pilotes ayant juré lors de conférence de presse.

Steiner a commenté l’interdiction de jurer : « Pourquoi mettre cela sur la table maintenant ? Nous discutons de quelque chose qui ne vaut pas la peine d’être discuté. Max a fait un commentaire sur sa voiture. Est-ce bien ? Non. Est-ce que c’est mal ? Non. Plus vous en parlez, plus cela crée de la controverse.

« Si vous ne voulez pas que cela se produise ? Lors d’une réunion des pilotes, dites : ‘Les gars, aidez-moi, est-ce qu’on peut atténuer les jurons s’il vous plaît’. C’est difficile pour un conducteur assis dans une voiture qui roule à 360 km/h et qui se fait couper la route par un autre. Vous dites ‘f***** idiot’ mais vous ne le pensez pas. De toute façon, la télévision émet un signal sonore !”

« Nous sommes des gens émotifs. C’est ce qui définit le sport. Nous avons besoin d’émotions dans le sport. Sinon, pourquoi serait-ce intéressant ? On en a trop fait. Quelqu’un a utilisé le mot « F” ? D’accord, ne l’utilisez plus et passez à autre chose…”, a conclu l’ancien directeur d’écurie.

Red Bull complètement innocenté par la FIA après la polémique liée au T-tray

Alors qu’un dispositif de réglage de hauteur du plancher sur la Red Bull avait beaucoup fait parler dans le paddock, la FIA a désormais totalement blanchi l’écurie autrichienne.

Pour rappel, les soupçons portaient sur une éventuelle modification de la hauteur du plancher de la Red Bull entre les qualifications et la course, ce qui est strictement interdit sous parc fermé.

Motorsport.com a révélé que Red Bull avait été innocenté par la FIA après enquête qui a nécessité une visite à l’usine de l’écurie autrichienne, à Milton Keynes. Alors que cette affaire avait rapidement été jugée close par la FIA, certains concurrent avaient poussé pour une enquête plus approfondie.

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Le communiqué de la FIA

« La FIA examine et inspecte régulièrement la conformité aux règlements techniques, sportifs et financiers des écuries de F1, ce qui peut impliquer des contrôles ponctuels sur le circuit ou des inspections et des enquêtes dans les usines des écuries”, a indiqué la FIA dans un communiqué.

“De même, les équipes de F1 ont la prérogative de porter à l’attention de la FIA toute préoccupation concernant la conformité de leurs concurrents aux règlements, et ce phénomène est clairement intensifié dans les championnats où la compétition pour le prix ultime peut être plus serrée, comme cela a été le cas en 2024. La FIA prend ces questions très au sérieux et cherche à les examiner en plus de tous les contrôles réguliers qu’elle effectue au cours d’un week-end de course et au-delà.”

“Dans le cadre de ce processus d’évaluation, des représentants techniques de la FIA se sont rendus au siège de Red Bull Racing pour enquêter en profondeur sur les récentes allégations concernant la conception de leur plancher avant et son utilisation. Cette enquête a conclu qu’aucune infraction n’avait été commise, et a donc confirmé la position adoptée par la FIA lors du Grand Prix des États-Unis à Austin.”

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Niels Wittich, ex-directeur de course de la F1, a en fait été viré

De manière surprenante, la FIA a communiqué ce mardi le départ du directeur de course de la F1, Niels Wittich, avec effet immédiat alors qu’il ne reste que trois Grands Prix à disputer cette saison.

Bien que le communiqué de la FIA laissait penser à un choix fait par Niels Wittich de quitter son poste de directeur de course de la F1, il apparaît finalement que la vérité ne soit pas tout à fait celle-là.

“La FIA peut confirmer que Niels Wittich a quitté son poste de directeur de course de la F1 pour poursuivre de nouvelles opportunités”, avait indiqué la FIA. “Niels a rempli ses nombreuses responsabilités en tant que directeur de course avec professionnalisme et dévouement. Nous le remercions pour son engagement et lui souhaitons le meilleur pour l’avenir.”

Selon Motorsport-Magazin.com, Niels Wittich a tout simplement été viré de son poste, et a été informé de cela peu de temps avant l’officialisation publique. Le média germanophone cite même Wittich affirmant : “Je n’ai pas démissionné”.

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Une instabilité au poste de directeur de course 

L’éviction de Niels Wittich poursuit donc une période décidément instable du côté du directeur de course de la F1, et ce, depuis le décès de Charlie Whiting en 2019. Un certain Michael Masi avait pris la suite jusqu’au controversé épisode d’Abu Dhabi 2021 qui lui coûtera sa place. 

C’est ainsi que Niels Wittich et Eduardo Freitas se sont partagé le rôle de directeur de course pendant une grande partie de la saison 2022. Après un nouvel épisode polémique, concernant la sécurité cette fois et la présence d’une grue en piste au Japon cette année-là, Wittich était finalement devenu l’unique directeur de course. 

Environ deux ans plus tard, un nouveau changement va donc s’opérer à ce poste si sensible. Pour rappel, c’est le Portugais Rui Marques, qui était jusqu’ici directeur de course en Formule 2 et Formule 3, qui a été désigné pour remplacer Niels Wittich à partir du Grand Prix de Las Vegas.

“Rui Marques assumera le rôle de directeur de course à partir du Grand Prix de Las Vegas”, a confirmé la FIA. “Rui apporte une grande expérience puisqu’il a été commissaire de piste, examinateur, commissaire national et international, directeur de course adjoint et directeur de course dans différents championnats. Plus récemment, il a occupé le poste de directeur de course en Formule 2 et en Formule 3.”

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Bernie Ecclestone estime que la FIA a trop pénalisé Max Verstappen

Bernie Ecclestone, ancien patron de la Formule 1, estime que la FIA est trop sévère avec les pilotes.

L’ancien grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, est revenu sur les évènements du Grand Prix du Mexique lors de sa venue à Interlagos le week-end dernier. L’homme, aujourd’hui âgé de 94 ans, vis au Brésil et garde un œil sur la F1 et les controverses qui l’entoure.

Pour le Britannique, la FIA est parfois trop sévère avec les pilotes et va parfois trop loin avec les pénalités. Il faisait la référence aux deux pénalités de 10 secondes chacune infligées à Max Verstappen lors du Grand Prix du Mexique.

« Cela devient trop fou ! On pourrait résumer les règles actuelles en une phrase : ‘Ne vous battez pas, sinon vous aurez des ennuis’”, a déclaré Ecclestone à la RTBF.
« Nous l’avons vu au Mexique avec les deux pénalités de 10 secondes infligées à Max. Une pénalité pour cela, qu’allez-vous faire si quelque chose de plus grave se produit ? Combien de secondes donnez-vous dans ce cas ? Je pense que nous avons dépassé la limite à ce niveau. Ce n’est plus vraiment de la course”, a ajouté l’homme de 94 ans.

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Bernie Ecclestone a été à la tête de la Formule 1 pendant plus de 40 ans. Suite au rachat de la discipline reine du sport automobile par Liberty Media, il a été écarté de son poste. D’après lui, de nombreux aspects ont évolué depuis, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

« C’est comme partout dans le monde, tout change constamment. Je ne dis pas que les dirigeants actuels font du mauvais travail, mais ils n’ont pas assez regardé les choses en face. Il y a des choses qu’il faut abolir et changer”, a-t-il conclu.

Les pilotes de F1 s’attaquent à la FIA et à son président

L’Association des pilotes de Grand Prix, qui regroupe tous les pilotes actuels de F1, a adressé une déclaration au président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, pour exprimer leurs préoccupations. Les pilotes ont souligné plusieurs points, notamment une demande de réévaluation des récentes sanctions imposées pour propos injurieux, après les critiques de Ben Sulayem. Max Verstappen a, par exemple, été sanctionné d’une peine similaire à des travaux d’intérêt général pour des jurons prononcés lors de la conférence de presse à Singapour. Charles Leclerc, quant à lui, a écopé d’une amende de 10 000 euros, dont 5 000 euros avec sursis d’un an, pour des propos similaires en conférence de presse au Mexique.

Le GPDA a également exhorté le président de la FIA à revoir sa manière de communiquer, rappelant que les pilotes sont des « adultes » et n’ont pas besoin de conseils sur des sujets “triviaux”. De plus, la lettre inclut une demande de transparence quant à l’utilisation des fonds provenant des amendes infligées aux pilotes et aux équipes. Tous ces sujets ont été discutés lors d’une récente réunion des pilotes au Mexique, qui a abouti à cette déclaration pour exprimer leurs préoccupations.

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Déclaration intégrale du GPDA

Comme c’est le cas dans tous les sports, les participants doivent se conformer à la décision de l’arbitre, qu’ils l’apprécient ou non, qu’ils soient d’accord avec elle ou non. C’est ainsi que fonctionne le sport. Les pilotes (nos membres) ne sont pas différents et le comprennent parfaitement.

Nos membres sont des pilotes professionnels qui courent en Formule 1, le summum du sport automobile international. Ils sont les gladiateurs et chaque week-end de course, ils offrent un grand spectacle aux fans.

En ce qui concerne les jurons, il y a une différence entre les jurons destinés à insulter les autres et les jurons plus décontractés, tels que ceux que vous pourriez utiliser pour décrire le mauvais temps, ou même un objet inanimé tel qu’une voiture de Formule 1, ou une situation de conduite.

Nous demandons instamment au Président de la FIA de tenir compte de son propre ton et de son propre langage lorsqu’il s’adresse à nos pilotes membres ou qu’il parle d’eux, que ce soit dans un forum public ou autre. De plus, nos membres sont des adultes, ils n’ont pas besoin de recevoir des instructions par l’intermédiaire des médias, sur des sujets aussi triviaux que le port de bijoux ou de caleçons.

Le GPDA a, à de nombreuses reprises, exprimé son opinion selon laquelle les amendes infligées par les chauffeurs ne sont pas appropriées pour notre sport. Au cours des trois dernières années, nous avons demandé au président de la FIA de partager les détails et la stratégie concernant la manière dont les amendes financières de la FIA sont allouées et où les fonds sont dépensés. Nous avons également fait part de nos inquiétudes quant à l’image négative que les amendes financières donnent de notre sport. Nous demandons une fois de plus au Président de la FIA de dévoiler la transparence financière et d’engager un dialogue direct et ouvert avec nous. Toutes les parties prenantes (la FIA, la F1, les équipes et le GPDA) devraient déterminer ensemble comment et où l’argent est dépensé au profit de notre sport.

Le GPDA souhaite collaborer de manière constructive avec toutes les parties prenantes, y compris le président de la FIA, afin de promouvoir notre grand sport dans l’intérêt de tous ceux qui y travaillent, le paient, le regardent et l’aiment. Nous jouons notre rôle.

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Combien a empoché la FIA au GP F1 du Brésil suite aux amendes infligées ?

Un total de sept amendes a été distribuées par la FIA ce week-end au Brésil, que ce soit à des pilotes ou à des équipes.

Les amendes infligées par la FIA ce week-end lors du Grand Prix F1 du Brésil 

Pilote/écurieAmendeRaison
Leclerc5 000 €*Langage en conférence de presse
VCARB100 € Excès de vitesse dans les stands pour Tsunoda
VCARB100 €Excès de vitesse dans les stands pour Tsunoda
Mercedes5 000 €Pression de pneus ajustée avec les roues déjà montées sur la voiture d’Hamilton
Mercedes5 000 €Pression de pneus ajustée avec les roues déjà montées sur la voiture de Russell
Norris5 000 €Non-respect de la procédure de départ avorté
Russell5 000 €Non-respect de la procédure de départ avorté

La FIA a donc empoché un total de 25 200 euros d’amende lors du Grand Prix du Brésil.

*Charles Leclerc a écopé de 10 000 euros d’amende pour son langage en conférence de presse, dont 5 000 euros avec sursis à la condition qu’il n’y ait pas d’autre infraction de même nature dans les 12 mois à venir. Le Monégasque n’a donc pour l’instant reçu “que” 5 000 euros d’amende.

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Départ avorté, pression de pneus : la FIA enquête avant les résultats définitifs

Max Verstappen a remporté le Grand Prix du Brésil en partant depuis la 17e position de la grille en venant à bout d’une course extrêmement animée par les conditions météorologiques et la confusion que celle-ci a causé dans la mise en place de nombreux protocoles ou le respect de certaines règles sportives.

La victoire de Verstappen ne fait l’objet d’aucune enquête mais la situation de plusieurs pilotes est suivie de près après l’arrivée du GP de Sao Paolo.

Les pressions de pneus de Mercedes questionnent

Mercedes est actuellement entendu par les commissaires de la FIA, mais l’on ne sait pas combien de temps il faudra pour que la décision soit rendue après qu’ils aient entendu les éléments de l’équipe.

Gardez donc un œil sur F1Only pour connaître les résultats de cette affaire ! Il est reproché à Mercedes d’avoir roulé avec des pressions de pneumatiques ne respectant pas les directives mises en place, après qu’elles aient été changées sur la grille de départ lors de l’interruption de course par drapeau rouge.

Quatrième, George Russell est le principal concerné par cette enquête. Lewis Hamilton a connu un Grand Prix difficile, conclu à la dixième place. Un seul point est en jeu dans le cas du septuple champion du monde. 

Les commissaires étudient le départ avorté

On pourrait penser que les stratèges et les météorologues ont eu l’après-midi la plus chargée, mais non, les commissaires ont aussi largement de quoi faire !

Le panel a déjà enquêté sur toute une série d’incidents en course et distribué des pénalités de temps mais leur travail n’est pas encore terminé.

Les commissaires doivent également déterminer ce qu’il faut au sujet de Norris, Russell, Tsunoda et Lawson, partis pour un deuxième tour de formation après un départ avorté, alors qu’ils auraient dû rester sur la grille.

L’ensemble de la procédure de départ de la grille s’est trouvée fortement altérée lorsque ces derniers n’ont pas respecté le code en vigueur suite à la sortie de piste de Lance Stroll dans le tour de formation.

Après la sanction de la FIA, Alpine tourné vers sa bataille avec Williams

Après quatre Grands Prix disputés sans inscrire le moindre point, Alpine a finalement ouvert le score le week-end dernier, à Mexico, en obtenant la petite unité de la dixième place décrochée par Pierre Gasly.

Neuvième des dix équipes inscrites au championnat du monde des constructeurs, trois points derrière Williams, l’équipe d’Enstone peut encore espérer mener la lutte pour glaner un rang au général mais la tâche ne sera pas aisée, d’autant que l’actualité qui nourrit l’arrivée à São Paulo concerne l’amende infligée à Alpine par la FIA pour une infraction procédurale au règlement financier lié au développement de l’unité de puissance. Ironique, à l’heure où Luca de Meo le grand patron de Renault, met fin au programme moteur de Viry-Châtillon.

 

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Pierre Gasly fait son retour sur le circuit qui lui a offert son premier podium en Formule 1, en 2019.

“C’est génial de retrouver Interlagos cette semaine pour le Grand Prix de São Paulo”, s’enthousiasme le Français. “C’est une piste emblématique, il est très fluide, ce qui le rend très amusant au volant.”

Après deux top 10 en qualifications et un point lors de la dernière course, Gasly espère de nouveau un week-end compétitif au Brésil.

“C’est aussi le deuxième Sprint de cette triplette, d’où une période intense pour tous ceux qui travaillent en Formule 1”, fait-il remarquer. “Je tiens à remercier chaleureusement tous les membres de l’équipe pour leur travail acharné au cours des deux dernières courses et faisons en sorte de connaître à nouveau un bon week-end !”

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Esteban Ocon s’est déjà fait remarquer de manière différente sur le tracé d’Interlagos dans le passé, notamment lors de l’épisode de sa passe d’armes avec Max Verstappen en 2018. Le Français a déjà pris six départs au Brésil, avec le huitième rang comme meilleure position sur la grille, en 2021, et cette même huitième place comme meilleur résultat, décroché en 2022.

“J’ai hâte de me rendre au Brésil. La piste offre toujours un beau défi au volant et l’ambiance y est incroyable”, sourit le pilote Alpine. “Comme à Mexico, les fans de São Paulo apportent une ferveur poussant les pilotes. C’est la dernière étape d’une série de trois Grands Prix en autant de semaines. C’est difficile pour toute l’équipe, donc je suis reconnaissant envers tout le monde pour continuer de tout donner comme ils le font. São Paulo est un nouveau week-end Sprint, avec une double occasion de marquer des points. Nous chercherons à maximiser les séances pour nous préparer au mieux aux deux courses et espérer finir cette triplette sur une note positive.”

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Martin Brundle sur Max Verstappen : « Je déteste quand il fait ce genre de choses »

L’affrontement entre Lando Norris et Max Verstappen, les deux candidats les plus probables au titre mondial des pilotes 2024, a pris une intensité nouvelle sur les derniers GP en date.

Il y a tout d’abord eu la polémique d’Austin, où la manière dont Verstappen a emmené Norris hors-piste a dégouté de nombreux pilotes et observateurs ; d’autant plus que les commissaires sportifs de la FIA ont alors pénalisé Norris dans ce qui fut alors considéré comme un avantage gagné sur le pilote Red Bull.

Pas étonnant, dès lors, que Verstappen se soit senti autorisé à renouveler des manœuvres très douteuses en plusieurs occasions dans les premiers tours du Grand Prix de Mexico City, où les deux protagonistes se sont de nouveau confrontés aux limites de piste… et réglementaires. Cette fois, les commissaires ont fait passer un message fort : le leader du championnat du monde a écopé de deux pénalités distinctes de 10 secondes en course, ce qui a évidemment eu une incidence forte sur son résultat à l’arrivée (sixième) et le bilan mathématique au terme de l’épreuve.

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Verstappen trop bon pour devoir faire ça

Martin Brundle, ex-pilote F1 et commentateur vedette de Sky Sports F1, a donné son ressenti sans filtre sur l’action vue lors du GP de Mexico.

« Je suis tellement en admiration devant Max, et je déteste quand il fait ce genre de choses. Il est meilleur que cela. Il est trop bon », a tranché le Britannique.

Pour lui, Max Verstappen a même été « chanceux » d’éviter une pénalité plus sévère pour sa conduite agressive contre Lando Norris lors du Grand Prix de Mexico, alors même qu’il a été repris deux fois par la FIA.

« L’incident du virage 7 est juste un moment de brouillard rouge, et en fait un moment ridicule », a déclaré Brundle. « Il les a emmenés tous les deux dehors et il a eu de la chance de ne pas être pénalisé pour avoir traversé la piste ou quelque chose comme ça. »

« Je suis tellement admiratif de Max, et je déteste quand il fait ce genre de choses. Il est meilleur que ça. Il est trop bon. Je pense qu’il est frustré parce qu’il a la troisième voiture la plus rapide en ce moment. Nous savons qu’il est fougueux et qu’il est agressif – et c’est ce que vous voulez, c’est ce que nous faisons – mais il y a une limite. Sur le deuxième incident, il a dépassé les limites. S’il continue à recevoir des pénalités, il devra l’apprivoiser [cette agressivité]. »

Reste que Verstappen est solidement soutenu par son directeur d’équipe Christian Horner, qui s’est présenté en conférence de presse après le GP du Mexique armé d’une télémétrie montrant selon lui à quel point Lando Norris avait lui-même changé son style d’approche du virage avec agressivité. Si Verstappen est désormais sous l’œil des commissaires et des autres pilotes, il reçoit encore un fort soutien de son propre clan concernant son attitude en piste.

À quatre manches de la fin du championnat du monde de F1, Verstappen compte 47 points d’avance sur Norris au classement des pilotes de F1 et sait qu’un résultat vierge ou une contrariété pour le Britannique coûterait bien plus au pilote McLaren, qui ne peut se permettre de contacts. De quoi rappeler les calculs et instincts de certains des plus légendaires et redoutables pilotes de l’Histoire de la F1.

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Le promoteur du GP d’Austin a reçu une énorme amende liée à la sécurité

Le promoteur du Grand Prix des États-Unis à Austin a écopé d’une lourde amende financière après l’entrée en piste de certains fans alors que les monoplaces étaient encore dans leur tour d’honneur. 

Il est de coutume en F1 de voir les fans courir depuis leurs tribunes pour se diriger vers le podium, une fois la course terminée. Les organisateurs doivent toutefois respecter un cadre strict pour la sécurité de tous.

Après la course, dans un document inhabituel, les commissaires ont convoqué l’organisateur et le promoteur du Grand Prix d’Austin, suite à un incident lié à un envahissement de la piste.

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Un incident impliquant environ 200 personnes

En effet, ce dimanche à Austin un envahissement de la piste a eu lieu de manière non-autorisée et qui aurait pu mal tourner puisque les monoplaces étaient encore en piste au moment des faits.

“Un groupe important de spectateurs, estimé à environ 200 personnes, dans la tribune le long de la ligne droite des stands, a escaladé une petite barrière et est retombé d’environ 2 mètres au sol entre la tribune et la barrière de protection contre les débris de la piste”, ont indiqué les commissaires.

“Ils sont ensuite passés sous le grillage et ont escaladé le mur de la piste (d’une hauteur d’environ un mètre) avant de s’engager dans la ligne droite principale. Tout cela s’est produit alors que les voitures étaient encore en piste et effectuaient leur tour de décélération après le drapeau à damier.”

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Une lourde amende pour le promoteur

Les commissaires ont par ailleurs détaillé que “l’incursion s’est produite en raison de l’absence d’identification d’une zone d’incursion potentielle qui n’avait pas été prise en compte dans le plan de sécurité.”

Pour éviter qu’un tel problème se reproduise, le promoteur va devoir amener des solutions dès la fin 2024. “Le promoteur est tenu, d’ici le 31 décembre 2024, de soumettre à la FIA un plan formel de remédiation qui, de l’avis de la FIA, aborde de manière adéquate ce problème et évalue également s’il existe d’autres zones d’incursion potentielles autour du circuit”, ont noté les commissaires. 

Concernant la sanction financière infligée, les commissaires ont envoyé un signal fort à tous les promoteurs : “Compte tenu de la gravité de l’incursion, une amende de 500 000 euros est imposée au promoteur.”

“Étant donné qu’il s’agit du premier cas de ce type sur ce circuit, 350 000 € de l’amende sont mis en sursis jusqu’au 31 décembre 2026, à condition que, d’ici là, il n’y ait plus d’incursion sur ce circuit lors d’une épreuve de Championnat de la FIA.”

Dans les faits, le promoteur écope donc d’une amende immédiate de 150 000 euros, ce qui reste une somme très importante. Les commissaires ont également recommandé à la FIA que ces 150 000 euros “soient consacrés à l’amélioration de la sécurité dans le sport automobile par le Département Sécurité de la FIA.”

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Pourquoi Norris a-t-il été pénalisé pour son dépassement sur Verstappen ?

Les commissaires ont expliqué pourquoi Lando Norris avait écopé d’une pénalité de cinq secondes après avoir dépassé Max Verstappen au virage 12.

Au tour 52, alors que Norris chassait Verstappen depuis quelques tours, le Britannique a enfin pu dépasser son rival pour le titre en sortie du virage 12. 

Problème, le pilote McLaren a effectué sa manœuvre hors piste et a donc reçu cinq secondes de pénalité. Toutefois, cette sanction peut prêter à débats sachant que Verstappen l’a également emmené au large dans ce virage.

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L’explication des commissaires : “Norris pas à la hauteur de Verstappen à la corde”

“Norris dépassait Verstappen par l’extérieur, mais n’était pas à la hauteur de Verstappen à la corde”, indique le rapport des commissaires. “Par conséquent, selon les lignes directrices sur les normes de pilotage, Norris avait perdu le ‘droit’ de prendre le virage.”

“En conséquence, comme Norris a quitté la piste et est revenu devant Verstappen, on considère qu’il s’agit d’un cas de sortie de piste et de gain d’un avantage durable.”

“Une pénalité de cinq secondes est imposée au lieu de la pénalité de dix secondes recommandée dans les lignes directrices parce qu’après s’être engagé dans le dépassement par l’extérieur, Norris n’avait pas d’autre choix que de quitter la piste en raison de la proximité avec Verstappen qui avait également quitté la piste.”

Par ailleurs, les commissaires ont considéré que cet incident ne justifiait pas d’ajouter un dépassement des limites de piste au total de Norris.

“Compte tenu de ces éléments, nous estimons que cet incident n’est pas pris en compte en tant que dépassement de la limite de la piste pour Norris.”

Écopant de ces cinq secondes, Lando Norris était malgré tout proche de conserver sa troisième position. Il lui a finalement manqué très exactement 942 millièmes pour rester devant Max Verstappen.

Au championnat, les choses se compliquent pour le pilote McLaren. Arrivé à Austin avec un déficit de 52 points, Norris repart avec 57 unités de retard sur le triple Champion du monde en titre avec cinq Grands Prix et deux Sprint encore à disputer.

Vous pouvez par ailleurs donner votre avis ici sur cette pénalité en répondant à notre sondage. 

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FIA : La polémique sur le dispositif Red Bull est une « non-histoire »

Le responsable des monoplaces de la FIA, Nikolas Tombazis, a déclaré que la controverse autour de la voiture de Red Bull lors du Grand Prix des États-Unis de ce week-end ne sera plus d’actualité maintenant que l’instance dirigeante est intervenue.

Lors de la préparation de la course de ce week-end sur le circuit des Amériques, Red Bull a confirmé l’existence d’un dispositif sous les pédales de sa voiture qui permet de modifier la hauteur de caisse à l’avant.

Aucune des neuf autres équipes ne dispose vraisemblablement d’un tel dispositif, ce qui ne rend pas celui-ci illégal en soi. La découverte a cependant donné lieu à des spéculations selon lesquelles il pourrait être utilisé pour modifier secrètement la hauteur de caisse entre les qualifications et la course lorsque la voiture se trouve dans des conditions de Parc Fermé.

Les changements de réglages en Parc Fermé sont strictement limités à l’angle de l’aileron avant et à la pression des pneus. Des inspecteurs techniques de la FIA et des caméras de surveillance sont en place pour s’assurer que les équipes ne tentent pas de modifier quoi que ce soit.

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Aucune preuve contre Red Bull

Nikolas Tombazis a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que Red Bull avait fait quelque chose d’illégal et pense que l’introduction d’un scellé couvrant le dispositif signifie que toute tentative de le faire à l’avenir sera facilement détectée.

« Lors de la course précédente, on nous a fait remarquer que certaines conceptions pouvaient permettre de modifier la hauteur de l’avant de la voiture, ce que certains appellent un dossard, en Parc Fermé », a déclaré Tombazis à Sky Sports F1, relayé par ESPN. « Nous n’avions aucune indication ou preuve que quelqu’un faisait quelque chose de ce genre, ce qui serait clairement illégal en vertu des règlements du Parc Fermé. »

« Mais comme je l’ai dit, nous n’avions aucune indication claire que quelqu’un faisait une telle chose, alors nous avons dit qu’à partir de cette course, il ne devait plus y avoir de possibilité de le faire. Donc, si une équipe a une conception qui permettrait un changement rapide de cette hauteur, elle doit être scellée afin qu’elle ne puisse pas y avoir accès dans le Parc Fermé. Je pense que toutes les équipes ont respecté cette règle et, en ce qui nous concerne, la situation est raisonnablement sous contrôle. »

Interrogé sur le fait que la controverse inquiète McLaren, en particulier, concernant l’usage que Red Bull aurait pu faire de ce dispositif avant que la FIA n’impose la pose de scellés, Tombazis répond : « Je pense que ce n’est certainement plus une histoire à partir de maintenant. Je pense que nous avons fait tout ce qu’il fallait pour qu’il n’y ait pas d’accusations, et puis bien sûr, c’est un championnat serré, et les gens sont plutôt excités par les voitures des autres. Nous ne pouvons donc pas clore définitivement les courses précédentes ou les insinuations entre les équipes dans un environnement très compétitif, mais dans la situation actuelle, nous pensons que c’est une non-histoire, oui. »

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