Piastri : « Je n’ai que moi-même à blâmer »

Un doublé McLaren, sans parler d’une opportunité de victoire historique à domicile d’Oscar Piastri, a été gâchée par une erreur du jeune Australien.

Suivant son coéquipier et libre de courir, le jeune pilote a, comme Norris, pris large virage le 12e virage au 44e tour, avant de se retrouver coincé sur un gazon fortement détrempé et devoir amorcer une manœuvre de marche arrière pour reprendre la piste. Il a ainsi permis à Max Verstappen et à beaucoup d’autres de le dépasser, tandis que son coéquipier McLaren disparaissait seul en tête.

Dans le monde des jeux en ligne, tout comme dans une course de F1, la moindre erreur de stratégie peut coûter cher. Choisir le meilleur casino en ligne de France permet de maximiser ses chances de succès, tout comme une bonne gestion de course en F1 est essentielle pour rester en tête.

Bien qu’il ait pu regagner plusieurs positions et finir dans les points, ces derniers restent une maigre récompense pour le pilote qui semblait avoir la victoire à portée de mains, ou a minima la seconde place du podium pour un beau lancement de sa campagne pour le titre mondial 2025.

« C’est évidemment assez décevant pour le moment », a-t-il déclaré aux journalistes après la course. « J’ai l’impression qu’à l’exception d’un tour, j’ai fait une course incroyablement solide et c’est vraiment dommage de ne pas avoir le résultat à la hauteur. Je n’ai personne d’autre à blâmer que moi-même », a-t-il ajouté. « Je suis juste déçu, évidemment. Honnêtement, je ne sais pas quoi dire, vraiment. Évidemment, c’est de ma faute, mais je pense que les conséquences ont été un peu malheureuses. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même », a-t-il admis. « J’ai essayé de trop pousser dans ces conditions. Mais les 56 tours et trois quarts restants ont été très bons. Je suis évidemment très déçu, mais je pense qu’il y a beaucoup de points positifs à retenir. »

Après avoir perdu la première place au profit de Verstappen dans le premier tour, le pilote McLaren a repris sa position au 17e tour lorsque le Néerlandais a commis une erreur. Alors qu’il se rapprochait de son coéquipier, Piastri a d’abord été invité à rester en place avant de recevoir l’autorisation de se battre avec Norris pour la première place. Interrogé sur les raisons pour lesquelles, malgré la promesse faite avant la course que ses pilotes étaient libres de se battre, l’équipe était revenue, bien que temporairement, sur sa promesse, Andrea Stella a expliqué :

« Nous avons donc laissé passer les retardataires [sous voiture de sécurité] et attendu les prévisions météo, ce qui nous a amenés à interrompre brièvement la course interne entre nos deux pilotes jusqu’à ce que nous ayons une idée claire des prévisions météo, de ce que cela signifiait pour la façon dont nous devions utiliser les pneus, puis jusqu’à ce que nous ayons réglé la question du dépassement des retardataires. Une fois que cela a été fait et que la météo a été évaluée, nous avons rouvert la course. Les pilotes étaient au courant lorsque nous avons donné l’ordre à l’équipe de conserver ses positions », a-t-il insisté. « Ensuite, ils étaient au courant lorsque nous leur avons dit d’être libres de courir. »

Selon l’Italien, l’erreur commise par Piastri par la suite a remis en cause l’ordre initial de l’équipe.

« Je pense qu’il était difficile de maintenir un rythme constant à ce stade des courses, ce qui est également l’une des raisons pour lesquelles nous voulions interrompre la compétition interne pendant quelques tours, car les deux pilotes commettaient de petites erreurs ici et là. Je pense que dès que vous mettez les pneus sur une portion légèrement plus mouillée, vous pouvez avoir un survirage soudain, vous pouvez avoir un petit blocage parce que l’avant gauche était déjà assez usé », a-t-il déclaré.

« Je ne sais donc pas exactement quel genre de problèmes il a pu avoir en termes de rythme dans cette phase de la course, mais je soupçonne que cela pourrait être lié à ces petits problèmes que j’ai régulièrement observés chez l’un ou l’autre des pilotes lorsqu’ils attaquent à ce niveau dans ces conditions. »

Norris solide sous pression : « Stressant avec Max derrière moi »

Vainqueur à Melbourne et premier leader du championnat du monde des pilotes F1 2025, Lando Norris se réjouit que McLaren tire les leçons de ses erreurs passées.

À l’instar d’un joueur expérimenté dans un casino en ligne avec argent réel, qui apprend de ses erreurs pour maximiser ses gains lors des prochaines sessions, McLaren a su tirer parti de ses expériences précédentes pour signer un départ de saison parfait.

McLaren a appris de ses erreurs passées, estime le Britannique, qui réalise une entame de championnat parfaite et bénéficie aussi de la difficile issue de la course de son équipier Oscar Piastri, dont il est certain qu’il représentera l’une des menaces les plus constantes pour le #4.

Lorsque les pluies tardives se sont abattues sur la course, l’écurie de Woking, qui avait prévu l’averse et a su gérer son intensité et sa durée, a gardé son sang-froid, et cela a porté ses fruits.

« La course a été difficile », a déclaré Norris peu après avoir franchi le drapeau à damier. « Surtout avec Max derrière moi.

« J’ai poussé, surtout dans les deux derniers tours », a-t-il ajouté. « C’était un peu stressant, je ne vais pas mentir. Mais c’est une excellente façon de commencer l’année. »

« C’était une course difficile parce que nous sommes sortis, nous avons roulé dans les graviers, nous avons subi des dommages, des conditions délicates, mais ces courses sont agréables, amusantes et imprévisibles. Cette fois, nous avons réussi et nous sommes arrivés en tête », a-t-il souri. « Nous nous sommes souvent trompés l’année dernière, alors nous avons appris de nos erreurs. Nous avons perdu à Silverstone et au Canada à cause d’une course comme celle-ci. »

Le premier round

« Ce n’est que le premier round des 24, a-t-il poursuivi, alors j’ai dû faire face à la pression, à Max et à Oscar, et j’ai poussé tout au long de la course. C’est une course difficile, alors ne pas faire trop d’erreurs ou une erreur qui m’a coûté quelque chose, je peux m’en féliciter ».

Norris peut également se féliciter d’avoir évité des dommages qui auraient pu s’avérer coûteux.

« L’un des problèmes que nous avons rencontrés dans les derniers tours de la course avec Lando, c’est que son plancher était très endommagé », a révélé Andrea Stella. « Il a perdu – je n’ai pas encore entendu les chiffres – mais il a perdu de la performance aérodynamique et cela signifiait qu’il ne pouvait pas utiliser tout le rythme de la voiture. »

« Je pense que la situation est devenue plus tendue qu’elle ne l’aurait été normalement en raison des dommages subis par la voiture de Lando », a-t-il ajouté. « Je pense que la voiture était très forte, nous avons pu voir qu’Oscar a regagné trois ou quatre positions en l’espace de quelques tours », a déclaré l’Italien, faisant référence à la sortie coûteuse de Piastri. « Je pense donc que dans des circonstances normales, cela n’aurait pas dû être si difficile pour Lando ».

Vidéo – Les temps forts du circuit du Castellet en 2024

Revivez les meilleurs moments de la saison 2024 du tracé Paul Ricard, au Castellet.

Du Grand Prix de France Historique, notre coup de coeur de l’année, au Sainte-Baume Rally Circuit, en passant par le Bol d’Or moto, le Championnat de France Camions, les Dix Mille Tours (course d’endurance avec des véhicules notamment vintage), le GT World Challenge, l’ELMS (endurance protos), sans oublier les rooftop parties, l’Xtrem Park, le circuit français, qui accueille par ailleurs de nombreuses activités d’entreprise et privatise différentes configurations de piste pour des tests, notamment F1 (Alpine, McLaren ou encore Aston Martin y ont roulé cette année), a connu une très belle saison.

Voici une vidéo d’ambiance sur les activités du circuit Paul Ricard au cours de cette année 2024, en attendant un nouveau riche calendrier l’année prochaine.

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Y aura-t-il des changements dans le calendrier F1 2025 ?

Les fans de Formule 1 peuvent s’attendre à un nouveau calendrier de 24 courses, bien qu’il y ait quelques nouveautés à attendre en 2025.

Tout d’abord, et beaucoup en seront ravis, l’Australie reprend sa position traditionnelle de premier Grand Prix de la saison en 2025 !  Bahreïn et l’Arabie saoudite se dérouleront en avril en raison du mois sacré du Ramadan, dont Liberty Media a tenu compte pour la tenue des évènements.

La saison durera neuf mois et s’achèvera à Abou Dhabi, le 7 décembre, soit étendue sur une période aussi vaste que celle qui vient de s’achever et qui a consacré Max Verstappen pour la quatrième fois côté pilotes, et McLaren pour la première fois depuis la saison 1998 chez les constructeurs.

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Le long tracé emblématique de Spa-Francorchamps, en Belgique, accueillera une course Sprint rejoignant ainsi Shanghai, Miami, Austin, Sao Paulo et le Qatar parmi les six événements du samedi qui se tiendront l’année prochaine et viendront compléter le challenge des pilotes.

Le Grand Prix des Pays-Bas, à Zandvoort accueillera son avant-dernière course : c’est désormais officiellement annoncé par le promoteur, l’événement disparaitra du calendrier après 2026, et ce, en dépit de l’immense popularité de la F1 dans le pays, à laquelle Max Verstappen n’est évidemment pas étranger.

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Le calendrier F1 2025

DateGrand Prix F1F2F3F1 Academy
114-16 marsAustralieF2F3x
221-23 marsChine (Sprint)xxF1 A
34-6 avrilJaponxxx
411-13 avrilBahreïnF2F3x
518-20 avrilArabie saouditeF2xF1 A
62-4 maiMiami (Sprint)xxF1 A
716-18 maiÉmilie-RomagneF2F3x
823-25 maiMonacoF2F3x
930 mai - 1 juinEspagneF2F3x
1013-15 juinCanadaxxF1 A
1127-29 juinAutricheF2F3x
124-6 juilletGrande-BretagneF2F3x
1325-27 juilletBelgique (Sprint)F2F3x
141-3 aoûtHongrieF2F3x
1529-31 aoûtPays-BasxxF1 A
165-7 septembreItalieF2F3x
1719-21 septembreAzerbaïdjanF2xx
183-5 octobreSingapourxxF1 A
1917-19 octobreÉtats-Unis (Sprint)xxx
2024-26 octobreMexiquexxx
217-9 novembreBrésil (Sprint)xxx
2221-23 novembreLas VegasxxF1 A
2328-30 novembreQatar (Sprint)F2xx
245-7 décembreAbu DhabiF2xx

Quand les nouvelles livrées des F1 2025 seront-elles dévoilées ?

2025 sera une année charnière pour la F1, qui s’annonce très intéressante et ouverte sur le plan sportif. A l’aube de l’introduction des changements de réglementations techniques 2026, nombre d’équipes planchent déjà dur sur les solutions à adopter au cours de la nouvelle ère et savent que les ressources déployées sur les questions de Recherche et Développement des F1 2025 seront moins importantes qu’à l’accoutumée.

Autant que la saison s’annonce longue et rend possible des variations de forme des équipes comme cela a été vu l’an dernier, un début en fanfare d’une équipe pourrait bien amener ses rivales à rapidement décider de se tourner pleinement vers la saison 2026.

Quoi qu’il en soit, 2025 apportera également une grande nouveauté aux fans, avec comme première la réunion de l’ensemble de la grille pour un événement spécial de lancement de la saison de Formule 1, durant deux heures, le 18 février.

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Les fans se rassembleront à l’O2 Arena de Londres à partir de 21h00, heure française, pour voir les 10 équipes présenter ensemble leur livrée 2025 – un changement important par rapport aux dévoilements individuels habituels.

Cela ne signifie pas que les équipes ne feront pas un teasing habituel et différentes actions de communication avant ou après cela et il demeure peu clair si les équipes ont pris un engagement vis-à-vis de Liberty Media pour ne pas dévoiler leurs livrées individuelles avant cela.

Le mystère reste entier quant à la quantité de voitures nouvellement développées que l’on pourra voir, en dehors des livrées, lors de l’évènement du 18 février, ou des actions individuelles des équipes.

Trois questions à Lando Norris avant le duel final McLaren/Ferrari

McLaren aborde ce dernier Grand Prix de la saison F1 2024 avec une avance au championnat du monde des consctructeurs de 21 points sur Ferrari.

Si tout se passe bien, l’équipe anglaise devrait pouvoir célébrer la couronne mondiale dans ce tableau pour la première fois depuis la saison 1998, avec l’association Mika Häkkinen/David Coulthard, à l’époque d’Adrian Newey ! Voici trois questions adressées à Lando Norris à l’approche de cette bataille à grands enjeux…

 

Ce week-end, les enjeux sont considérables. Est-ce une bonne chose de se concentrer sur cela ?

Oui, honnêtement, j’étais déçu [au Qatar]. Vous savez, je n’étais pas content de moi dimanche soir, mais je n’ai pas été abattu ces derniers jours. C’est bien que nous puissions venir ici et nous concentrer sur le dernier week-end de la saison. Et il y a beaucoup d’attention à ce sujet. Il n’y a pas encore eu de conséquences, vous savez, de mauvaises conséquences de ce qui s’est passé… Vous savez, ce sera peut-être le cas dimanche après-midi. Je ressens davantage les conséquences, mais nous travaillons dur pour que cela n’arrive pas. Oui, nous travaillons dur pour que cela n’arrive pas. Et je ne ressens pas vraiment la douleur du week-end dernier.

Quel est votre degré de confiance pour remporter le championnat des constructeurs ici ? Quelle est l’importance de la tension et de la pression dans l’équipe, et en particulier pour vous ?

Je veux dire qu’il y a beaucoup de pression extérieure, mais je pense qu’au sein de l’équipe, il n’y a pas grand-chose qui change. Il y a eu de la pression toute la saison pour être performant, il y a eu de la pression toute la saison pour moi en tant que pilote pour être performant, vous savez, surtout la deuxième moitié de l’année, j’ai l’impression que c’est ce que j’ai fait. Mais c’est plus de la pression extérieure que les gens doivent gérer, je pense. Et, vous savez, ce sont les ingénieurs, les mécaniciens et d’autres choses comme ça. Je suis sûr que tout le monde au sein de l’équipe se sent un peu plus nerveux à l’approche de la dernière course, mais en même temps, rien ne doit changer. Rien ne doit changer. Le travail que nous avons fait est très bon. Je suis fier de toute l’équipe et nous allons continuer à faire ce que nous avons fait jusqu’à présent.

Le lieu est décisif. Ce circuit est-il bon pour McLaren ?

Cela n’a pas été notre meilleur circuit dans le passé. Vous savez, le Qatar était une grande opportunité pour nous, mais cela ne s’est pas passé comme prévu. Je pense donc que la lutte sera serrée entre les quatre équipes ce week-end. Je ne m’attends pas à ce que l’une d’entre nous prenne beaucoup d’avance. Je pense que le week-end dernier, il était clair pendant la course que Max et moi étions les plus rapides avec une marge assez importante, et George semblait facilement être le plus rapide dans la Mercedes. Il y a donc ces deux éléments. Et le vendredi, au début, les Ferrari semblaient les plus rapides. Il y a donc quatre équipes qui peuvent gagner. Nous sommes convaincus que nous pouvons faire du bon travail et bien exécuter les choses, mais je n’ai aucune idée si nous serons à l’avant de ces quatre équipes ou à l’arrière…

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La grille de départ de la course Sprint du GP F1 du Qatar 2024

Lando Norris s’élancera en pole position de la course Sprint du Grand Prix F1 du Qatar devant George Russell et Oscar Piastri.

Sergio Pérez et Franco Colapinto s’élanceront depuis les stands après des changements de réglage de suspension sous parc fermé.

La grille de départ de la course Sprint du Grand Prix F1 du Qatar 2024 

PPilote Equipe Temps
1L. NorrisMcLaren1:21.012
2G. RussellMercedes+0.063
3O. Piastri McLaren +0.159
4C. SainzFerrari+0.269
5C. LeclercFerrari+0.296
6M. VerstappenRed Bull+0.303
7L. HamiltonMercedes+0.462
8P. GaslyAlpine+0.966
9N. HülkenbergHaas+1.076
10L. LawsonVCARB+1.565
11F. AlonsoAston Martin 1:22.433
12A. AlbonWilliams1:22.526
13V. BottasSauber1:22.538
14L. StrollAston Martin1:22.599
15K. MagnussenHaas1:22.738
16Y. TsunodaVCARB1:22.722
17E. OconAlpine1:22.906
18G. ZhouSauber1:22.948
StandsS. PérezRed Bull1:22.718
StandsF. ColapintoWilliams1:23.423

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Pérez : “Max [Verstappen] a réalisé sa meilleur saison depuis quatre ans”

La comparaison entre Sergio Pérez et Max Verstappen est fort difficile pour Pérez, chez Red Bull. Néanmoins, le pilote mexicain estime que le phénomène inévitable de comparaison de ses propres performances face à celles de son équipier sont dures si elles sont simplement prises telles qu’elles sont, tant le quadruple Champion du monde affiche un niveau solide.

Plutôt que de se confondre en explications sur ce qui provoque ses difficultés si marquées (il court après un premier podium en 18 courses), Pérez semble penser que son salut au sein de l’équipe tient également dans le fait qu’il représente un environnement peu menaçant pour son chef de file qui ne semble jamais s’agacer publiquement du fait que les performances du Mexicain sont insuffisantes pour permettre à Red Bull de glaner un nouveau titre constructeurs. 

Le niveau de domination de Max Verstappen lors de sa saison record de 2023 lui aurait permis de remporter à lui seul le titre constructeurs 2023 face à n’importe quelle autre équipe de deux pilotes ! Pourtant, Pérez estime que c’est bel et bien cette année que le Hollandais affiche son meilleur niveau, justifiant également ceci par le comportement de fédérateur de celui-ci hors de l’auto.

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Verstappen « a poussé l’équipe dans tous les domaines »

« Je pense que Max a réalisé sa meilleure saison depuis quatre ans », estime Pérez, flatteur. « Je pense que la façon dont il a poussé l’équipe, hors de la voiture, à quel point il a travaillé dur cette année, surtout qu’il y a eu beaucoup de périodes pendant l’année où nous avons regardé très loin et où il a poussé l’équipe dans tous les domaines, dans tous les aspects. Max a fait de grands pas en dehors de la voiture. Je pense que son talent et sa vitesse sont là depuis le premier jour, mais en dehors de la voiture, comment il lit les courses, comment il travaille avec l’équipe, comment il pousse l’équipe, je pense que c’est le plus grand pas qu’il a fait ces dernières années. »

« Je pense que nous travaillons en tant qu’équipe », poursui-t-il. « Je pense qu’en particulier ces derniers mois, nous avons eu des problèmes similaires avec la voiture, donc nous poussons dans des directions similaires pour essayer d’améliorer la voiture. Comme je l’ai dit, l’équipe sait exactement ce que nous avons fait, où nous en sommes, et je pense que nous travaillons bien ensemble. »

Même s’il affirme que les statistiques ne disent pas tout, le fait est que Red Bull est destiné à terminer troisième derrière McLaren et Ferrari, ce qui est non seulement un mauvais résultat pour l’équipe qui a remporté un quatrième titre consécutif de champion du monde des pilotes, mais représente aussi une perte de revenus de près de 15 à 20 millions de dollars.

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Le dernier podium de Sergio Pérez remonte à 18 GP

Sergio Pérez compte 152 points contre 403 pour son coéquipier Max Verstappen cette saison et occupe actuellement la huitième place du classement, avec la certitude qu’il ne peut plus être dépassé par son poursuivant, Fernando Alonso.

Le dernier podium signé il y a 18 GP

Le dernier podium du pilote Mexicain remonte à la Chine, il y a 18 Grands Prix et il n’a marqué que 21 points depuis la pause estivale, contre 126 pour Verstappen. Même ses qualifications se sont dégradées, Pérez ne parvenant pas à atteindre la Q3 lors de cinq des six dernières sorties, qualifications Sprint du Qatar comprises.

Pourtant, s’adressant aux journalistes ce week-end à Losail, le Mexicain est catégorique sur le fait qu’il conservera son baquet l’an prochain.

Lorsqu’on lui a demandé, jeudi au Qatar, s’il était certain à 100 % de rester chez Red Bull Racing et de ne pas être transféré chez VCARB, le Mexicain a répondu : « Oui, exactement ».

Interrogé sur son contrat, il a ajouté : « Je ne parle pas. Cela fait 14 ans que je suis dans ce sport et je ne parle pas de mes contrats publiquement. Je ne ferai donc aucun commentaire à ce sujet. Je sais exactement où j’en suis et je n’en parlerai pas publiquement ».

« Pas en capacité d’exploiter ma voiture à 100% »

Au début de l’année, Pérez semblait se battre pour des positions bien plus élevées et ses performances suggéraient qu’il serait un précieux atout pour Red Bull dans son double enjeu de ne pas menacer directement Max Verstappen pour la couronne pilotes, tout en inscrivant de bons points en vue du titre constructeurs. Alors où les choses ont-elles mal tourné ?

« Je pense qu’il est très difficile pour les gens de comprendre qu’ils ne font pas partie de l’équipe ou qu’ils ne sont pas au quotidien », estime-t-il. « D’une course à l’autre, disons que vous êtes si loin. Je pense que lorsque vous n’êtes pas en mesure d’extraire 100 % de votre voiture, la qualité de celle-ci n’a pas d’importance. Et c’est ce qui s’est passé. »

« Vous savez, je n’ai pas été en mesure d’exploiter ma voiture à 100 % en raison des difficultés que j’ai rencontrées ces derniers mois. Et je pense que c’est le principal problème. Je pense que vous traversez des périodes et je pense qu’en tant qu’équipe, nous sommes compréhensifs et nous travaillons très dur pour nous assurer que nous pouvons les résoudre. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense que les statistiques de base sont trompeuses, le Mexicain répond : « En fin de compte, l’équipe dispose de toutes les informations. Et ce n’est pas pour rien que nous avons prolongé mon contrat. En fin de compte, l’équipe dispose de toutes les informations et nous savons exactement où nous en sommes en termes de performances, de problèmes et de difficultés que nous avons rencontrés. Nous sommes une équipe et nous savons exactement où nous en sommes, alors nous travaillons très dur en tant qu’équipe pour nous en sortir et revenir à une saison bien meilleure que celle que nous venons de vivre. »

La comparaison est difficile avec Verstappen, mais Pérez estime que le phénomène inévitable de comparaison de ses propres performances face à celles de son équipier sont dures, tant le quadruple Champion du monde affiche un niveau solide.

« Je pense que Max a réalisé sa meilleure saison depuis quatre ans », estime Pérez, flatteur. « Je pense que la façon dont il a poussé l’équipe, hors de la voiture, à quel point il a travaillé dur cette année, surtout qu’il y a eu beaucoup de périodes pendant l’année où nous avons regardé très loin et où il a poussé l’équipe dans tous les domaines, dans tous les aspects. Max a fait de grands pas en dehors de la voiture. Je pense que son talent et sa vitesse sont là depuis le premier jour, mais en dehors de la voiture, comment il lit les courses, comment il travaille avec l’équipe, comment il pousse l’équipe, je pense que c’est le plus grand pas qu’il a fait ces dernières années. »

« Je pense que nous travaillons en tant qu’équipe », a-t-il poursuivi. « Je pense qu’en particulier ces derniers mois, nous avons eu des problèmes similaires avec la voiture, donc nous poussons dans des directions similaires pour essayer d’améliorer la voiture. Comme je l’ai dit, l’équipe sait exactement ce que nous avons fait, où nous en sommes, et je pense que nous travaillons bien ensemble. »

Même s’il affirme que les statistiques ne disent pas tout, le fait est que Red Bull est destiné à terminer troisième derrière McLaren et Ferrari, ce qui est non seulement un mauvais résultat pour l’équipe qui a remporté un quatrième titre consécutif de champion du monde des pilotes, mais représente aussi une perte de revenus de près de 15 à 20 millions de dollars.

 

Stroll devra éviter de manquer les points pour un 10e GP consécutif

Les raisons de se réjouir étaient faibles pour Aston Martin au terme de la séance de qualifications Sprint de ce vendredi, sur le tracé de Losail, au Qatar.

Incapable de franchir la ligne avec un chrono permettant une entrée dans le top 10, le duo Fernando Alonso / Lance Stroll a dû se contenter des onzième et quatorzième places sur la grille de départ en vue du Sprint de ce samedi.

« La qualification sprint s’est déroulée dans de meilleures conditions ce soir au Qatar », veut tout de même faire remarquer Fernando Alonso. « Nous étions très à l’aise en QS1 et nous avons manqué de peu la QS3. La nature à haute vitesse et la température de la piste semblent un peu mieux convenir à notre package. Nous avons l’opportunité de nous battre pour quelques points dans le Sprint demain et, nous l’espérons, dans la course de dimanche. »

Peu locace mais résolu à se montrer optimiste, Lance Stroll a en tête le fait que le Qatar pourrait représenter ce week-end son dixième Grand Prix sans inscrire le moindre point.

« C’est bien d’être de retour sur la piste ici au Qatar », commente-t-il au sortir de son auto. « La QS1 était bonne et j’étais content des tours que j’ai faits, mais nous avons rencontré un peu de trafic lors de mon dernier passage en QS2, ce qui n’a pas aidé. J’ai perdu un peu de temps à cause de cela et les écarts sont évidemment très serrées. Les performances de la voiture n’ont pas été trop mauvaises aujourd’hui, mais je pense qu’il sera difficile de doubler dans la course Sprint. Il reste encore beaucoup d’action ce week-end, donc d’autres opportunités à venir. »

La grille de départ de la course Sprint du GP F1 du Qatar 2024

Sergio Pérez met sa qualification-désastre sur le compte de Charles Leclerc

Sergio Pérez a toujours une excuse valable pour justifier ses contre-performances devenues si régulières qu’elles n’étonnent malheureusement guère.

Le pilote Mexicain a été le premier pilote de top team à trébucher, vendredi, au cours de la séance de qualifications Sprint, dès la SQ1 lors de laquelle un temps dans les 15 premiers suffisait à disputer la SQ2.

Las, le pilote Red Bull ne s’est pas acquitté de la tâche avec succès, signant un seizième temps synonyme de décevante position sur la grille de départ, à l’heure où Red Bull voit McLaren (P1 et P3) et Ferrari (P4 et P5) s’armer de la meilleure des manières pour lutter pour la couronne mondiale des constructeurs et la place de dauphin.

Sans Pérez pour venir participer à l’effort mathématique indispensable au classement général, Red Bull sait encore ses espoirs reposer sur Max Verstappen, qualifié sixième.

Pérez a été vu à la lutte directe avec la Ferrari de Charles Leclerc au cours de la SQ1, alors que le pilote Mexicain tentait de s’extirper de la zone rouge. Roues contres roues avec la Ferrari, il a certainement perdu du temps et mis son échec sur le compte du comportement du Monégasque.

La grille de départ de la course Sprint du GP F1 du Qatar 2024

« Malheureusement, nous sommes partis un peu tard. Nous avons eu un problème avec l’une des barres antiroulis », commente-t-il pour expliquer comment il s’est retrouvé à devoir signer un temps en catastrophe dans les derniers instants. « Ensuite, pour mon dernier tour, nous étions tous en train de creuser des écarts, puis Charles est arrivé et oui, nous nous sommes battus dans le premier virage et ainsi de suite. J’ai perdu quelques dixièmes, assez pour être éliminé. C’est dommage, parce que j’avais l’impression que nous avions vraiment progressé avec la voiture entre la P1 et la qualification. Nous avons encore beaucoup de potentiel. C’est dommage que nous ayons fini là… »

Pérez ne le cache pas, il s’attend à un Sprint « très difficile ».

« Pour l’instant, nous allons nous concentrer sur le reste du week-end. Dans une course aussi courte, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup, beaucoup de choses que nous puissions faire, mais, oui, nous allons essayer… »

McLaren P1 et P3 sur la grille : “Mieux qu’à Las Vegas”

McLaren a signé une belle séance de qualifications Sprint en vue de la course Sprint de samedi. Auteur de la pole position de manière nette et sans bavure, Lando Norris s’est assuré la position la plus enviable de la grille, tandis que son équipier Oscar Piastri a consolidé le rang de l’équipe anglaise avec une belle troisième position, uniquement devancé par la Mercedes de George Russell.

De quoi largement satisfaire la structure de Woking, qui ne lutte pas mathématiquement face à Mercedes dans ces dernières manches de la saison pour l’obtention du titre de champion du monde des constructeurs, mais avec Ferrari et Red Bull, dont les quatre autos sont classées derrière sur la grille.

Lire aussi : La grille de départ de la course Sprint du GP F1 du Qatar 2024

« P1, P3 c’est mieux qu’à Las Vegas », se réjouit Andrea Stella, directeur de l’équipe McLaren, immédiatement après la séance. « Oscar a perdu un peu de temps au tour, mais la voiture a été compétitive, surtout avec les pneus médiums, ce qui est important pour le Sprint et la course elle-même. Mais Mercedes est à un dixième de seconde et Ferrari est très proche. »

« Les marges sont très fines », a déclaré Piastri, avant de qualifier la piste de « géniale ».

Demain, celui qui avait été l’auteur de la pole l’an dernier partira depuis la troisième place sur la grille de départ.

Son coéquipier est l’homme à battre – et Norris semble incroyablement motivé à l’idée d’obtenir un succès après la frustration d’avoir vu le titre de champion du monde des pilotes lui échapper pour de bon à Las Vegas.

Les résultats des Qualifications Sprint du Grand Prix F1 du Qatar 2024

Qualifs Sprint – Norris débarrassé de toute pression

Après une unique séance d’Essais Libres sur le tracé de Doha, au Qatar, l’heure est déjà venue pour le plateau F1 de disputer les qualifications Sprint en vue de la course Sprint se tenant samedi.

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SQ1 – Pérez craque déjà

Les pilotes ont tout d’abord 12 minutes pour s’extraire de la zone d’élimination des cinq dernières positions afin de disputer la SQ2. Avec des pneus medium ayant besoin de quelques tours pour proposer leurs performances optimales sur une piste par ailleurs peu abrasive mais évolutive, les pilotes prennent la piste tôt et alignent plusieurs tours consécutifs. A l’aise, Lando Norris et Charles Leclerc, qui avaient déjà monopolisé les premières positions en EL1, montrent rapidement disposer de maitrise aux avant-postes. Dernier vainqueur en date sur le GP de Las Vegas, George Russell se montre également en capacité de réaliser exactement le même temps, au millième près, que le pilote McLaren, avec un meilleur temps de 1’22’’021.

On ne peut en dire autant de Sergio Pérez : celui sur qui Red Bull compte désespérément pour un regain de performance dans la lutte qui oppose le team champion du monde à McLaren et Ferrari pour la couronne constructeurs, échoue une nouvelle fois de manière notable en qualifications. Très occupé avec Leclerc dans un combat roues contre roues dans les derniers instants, alors qu’il avait besoin d’une amélioration chronométrique notable, le Mexicain ne signe que le 16e temps, synonyme d’élimination…

Les éliminés de la SQ1 : Pérez, Tsunoda, Ocon, Zhou, Colapinto

SQ2 – Les Aston Martin à la trappe

Ce sont cette fois 10 minutes qui sont à disposition des 15 pilotes restants pour enregistrer un chrono leur donnant accès au top 10 permettant de participer à la SQ3. Une nouvelle fois, les pneus mediums sont employés. Les pilotes Mercedes prennent leur temps pour sortir du garage et doivent encore notablement enregistrer un vrai tour compétitif alors que le compte à rebours n’affiche plus que trois minutes. Rien de trop compliqué pour les Flèches d’Argent, qui disposent d’un rythme satisfaisant sur le time-attack.

Extrêmement rapide, Oscar Piastri voit son meilleur temps provisoire effacé pour avoir dépassé les limites de piste. Pas de quoi secouer l’Australien, qui aligne immédiatement derrière une autre boucle compétitive le mettant à l’abri.

Terrible performances des deux Aston Martin, P11 et P14, qui ne parviennent pas à se qualifier dans le dernier groupe, tandis que Pierre Gasly parvient à placer son Alpine P9, devant la VCARB de Liam Lawson

Les éliminés de la Q2 : Alonso, Albon, Bottas, Stroll, Magnussen

SQ3 – Norris incontestable

Les dix qualifiés restants sont les pilotes McLaren, Mercedes, Ferrari, ainsi que la Red Bull de Max Verstappen, la Haas de Nico Hülkenberg, l’Alpine de Pierre Gasly et la VCARB de Liam Lawson.

Il n’y aura que huit minutes pour ces pilotes pour aller chasser la pole position en vue de la course Sprint de samedi. Peu de tours seront employés pour véritablement aller chercher le chrono, tous cherchant à préparer au mieux leurs gommes en amont.

Les McLaren se placent aux deux premiers rangs au moment de montrer les muscles, Norris se positionnant devant Piastri en 1’21’012. Un temps qu’aucun pilote ne se montrera en capacité d’aller contester dans les derniers instants.

Lando Norris partira de la pole position de la course Sprint du GP du Qatar, devant George Russell, auteur d’une ultime amélioration, et Oscar Piastri, P3. Quatrième, Carlos Sainz Jr mène son équipier Ferrari Charles Leclerc et le champion du monde en titre, Max Verstappen.

Les résultats des Qualifications Sprint du Grand Prix F1 du Qatar

PPilote Equipe Écart
1L. NorrisMcLarenS
2G. RussellMercedes+0.063S
3O. Piastri McLaren +0.159S
4C. SainzFerrari+0.269S
5C. LeclercFerrari+0.296S
6M. VerstappenRed Bull+0.303S
7L. HamiltonMercedes+0.462S
8P. GaslyAlpine+0.966S
9N. HülkenbergHaas+1.076S
10L. LawsonVCARB+1.565S
11F. AlonsoAston Martin 1:22.433M
12A. AlbonWilliams1:22.526M
13V. BottasSauber1:22.538M
14L. StrollAston Martin1:22.599M
15K. MagnussenHaas1:22.738M
16S. PérezRed Bull1:22.718M
17Y. TsunodaVCARB1:22.722M
18E. OconAlpine1:22.906M
19G. ZhouSauber1:22.948M
20F. ColapintoWilliams1:23.423M

DEBAT : Polémiques ou grande maitrise, que gardez-vous de la saison 2024 de Verstappen ?

La saison 2024 est-elle celle de la sagesse pour Max Verstappen ? Presque ! Après deux saisons sans réelle concurrence, le pilote néerlandais a été confronté cette année à de multiples défis.

Red Bull a en effet fait figure de colosse aux pieds d’argile en 2024.

Avant même le début de la saison, un scandale est venu chambouler l’équilibre de l’écurie Championne du monde pilotes et constructeurs en 2023. En effet, début février éclate “l’affaire Horner”. Accusé de comportements inappropriés envers une collaboratrice et visé par une enquête interne, Christian Horner avait été innocenté à l’issue d’une enquête en interne.

Dans les jours et les mois qui ont suivi, Helmut Marko, conseiller spécial de Red Bull a laissé entendre qu’il pourrait claquer la porte de l’écurie. Du côté du clan Verstappen, Jos a directement a fait pression sur le directeur de l’équipe.

Malgré cette lutte intestine, qui aurait pu déstabiliser n’importe quel pilote, Max Verstappen a fait preuve de maturité et a fait le travail en remportant sept des dix premières courses de la saison. Jusqu’ici, et malgré un semblant de concurrence émanant du côté de chez McLaren et de Ferrari, Max Verstappen semblait bien parti pour remporter facilement le titre mondial en 2024.

Paul Vaussy (F1Only.fr) – “Un père aussi sûr de l’aider que toxique”

Aussi brillant soit-il, Max Verstappen rend parfois le fait de l’aimer et le soutenir difficile, comme il l’a parfois été avec Michael Schumacher ou Ayrton Senna.

Aussi transcendants les rappels de son niveau soient-ils lors de courses comme le Grand Prix du Brésil, ses écarts de comportement en piste, au moment de se trouver face à une forme d’adversité, semblent jalonner un parcours du reste irréprochable. Certains observateurs, tels que Martin Brundle, l’ont parfaitement résumé cette année après le GP des USA : en toutes circonstances, Verstappen si est bon qu’il n’a guère besoin de se rabaisser à des manœuvres questionnant les limites de la décence entre pilotes ou de l’interprétation des règles sportives. Le Hollandais n’en a simplement pas besoin, et sa brillance en piste suffit à faire la différence.

Ce besoin de rappeler avec autorité à ses adversaires plus tendres à quel point il lui est envisageable de chercher un avantage coûte que coûte, notamment dans le combat roues contre roues, caractérise désormais Verstappen depuis plusieurs saisons et est profondément ancré dans l’esprit de ses rivaux. Lewis Hamilton, Charles Leclerc, ou encore Lando Norris le savent désormais bien, et rester propre face à Verstappen signifie bien souvent accepter de ne pas se comporter pas avec la même impunité, ou d’espérer que justice soit rendue par les commissaires de piste.

Parlons donc surtout, comme l’a fait Christian Horner immédiatement après le quatrième titre acquis par son pilote à Las Vegas, ce qui aura aussi caractérisé Verstappen hors-piste : une abnégation là aussi hors-normes, un rôle de leader et fédérateur des efforts du team, en restant concentré en dépit de la tourmente interne vécue par une équipe Red Bull se déchirant en interne depuis le décès de Dietrich Mateschitz, et plus particulièrement sur l’initiative d’un clan dévastateur pensant aider le jeune pilote, mené par son père ; et de laquelle Toto Wolff a lui aussi tenté de profiter en tentant par tous les moyens de d’adjuger les services de celui dont il sait qu’il ferait, comme le principal intéressé l’affirme lui-même, la différence au volant de n’importe quelle auto. Face à ce même père qui l’a sans aucun doute bien plus desservi cette saison qu’il ne l’a aidé en étant à deux doigts de faire imploser le top team l’ayant mené vers la F1 et le succès planétaire, Max Verstappen a sans doute dû faire face en 2024 à son plus grand défi. Cela, ni Schumacher, ni Senna n’avaient eu à le faire…

Patrick Angler (invité du site F1actu.com) : “Le pilote qui vous donne envie de le haïr”

Max Verstappen, un nom qui fait vibrer les passionnés de Formule 1 autant qu’il divise les opinions. Son année 2024 aura été une nouvelle démonstration de force et de maîtrise chirurgicale au volant d’une monoplace pourtant pas au meilleur de sa forme. Mais au-delà des chiffres et des podiums, c’est l’homme derrière le volant qui intrigue. Un pilote à la fois génial et énervant, un mélange détonnant de talent brut et de caractère bien trempé.

Verstappen, c’est le genre de pilote qui vous donne envie de le haïr… et de l’admirer en même temps. Son style de pilotage, parfois limite, ses coups d’éclat et ses déclarations provocantes ne laissent personne indifférent. Il bouscule les codes, repousse les limites, et ça, ça plaît ou ça déplaît. Mais au-delà de la polémique, il y a un champion hors-norme, un guerrier qui ne lâche jamais rien. Sa capacité à rebondir après chaque coup dur, à se concentrer sur l’essentiel et à mettre la pression sur ses adversaires est tout simplement impressionnante. Sa victoire au Brésil en est la parfaite illustration.

Alors, Verstappen, génie ou provocateur ? Les deux, sans doute. Un mélange explosif qui fait le sel de la Formule 1. Car si le sport automobile est une affaire de chronos, c’est aussi un spectacle, et en ce sens, Verstappen est un acteur hors pair qui utilise autant ses résultats que les polémiques, comme arme pour mener une guerre psychologique contre ses adversaires.

 

Thibaud Comparot (F1Only.fr) – “Une face inattendue de Verstappen : la patience”

Le retour inespéré de la concurrence a mis une certaine pression sur Verstappen.

Il faut reconnaitre qu’on ne s’y attendait pas vraiment, mais Red Bull a vu Ferrari et surtout McLaren revenir à vitesse grand V dans ses rétroviseurs. Alors que la RB20 perdait en performance, Max Verstappen a, à l’inverse de Sergio Pérez, réussi à stopper l’hémorragie en glanant le moindre petit point. Quand Lando Norris, Oscar Piastri, Charles Leclerc, Carlos Sainz, Lewis Hamilton et George Russell remportaient des Grands Prix, Max Verstappen a su faire le dos rond.

On a découvert cette saison une face inattendue de la personnalité de Max Verstappen, la patience. Il aura fallu attendre 11 Grands Prix de l’Espagne au Brésil, avant de voir le Batave remonter sur la plus haute marche du podium. Après une véritable maestria à Interlagos, Max Verstappen, implacable comme à son habitude, est allé décrocher une quatrième couronne mondiale à Las Vegas. Oui le titre de 2021 était peut-être le plus spectaculaire, mais celui de 2024 a probablement été le plus dur à remporter pour Max Verstappen.

Le point noir ? Le Max Verstappen de 2021 a ressurgi dans ses batailles avec Lando Norris, envoyant à plusieurs reprises son rival en dehors des limites de piste.

La stat folle : Si le Championnat avait commencé après Miami, moment de la saison ou la Max Verstappen n’a plus la meilleure monoplace de la grille, le pilote Red Bull serait tout de même en tête du Championnat à l’arrivée du GP de Las Vegas. Dans ce scénario, il aurait actuellement 11 points d’avance sur Lando Norris et 50 sur Charles Leclerc.

Hugo Pommier (F1Only.fr) – “Pas de quoi entacher une saison modèle”

La saison 2024 de Max Verstappen est véritablement exceptionnelle. On le savait fort, mais il a montré qu’il était réellement le meilleur sur la grille à l’heure actuelle, exploitant le maximum de sa Red Bull lors de chaque week-end ou presque. Comme l’a bien dit son dernier rival pour le titre, Lando Norris, Verstappen domine quand il a la meilleure voiture, mais reste toujours présent quand il ne l’a pas.

Certes, il a bénéficié d’une voiture dominante en tout début de saison, mais il a ensuite fait mieux que résister et les chiffres le prouvent. Il avait 53 points d’avance sur Norris au soir du Grand Prix de Miami, un tournant de la saison d’un point de vue des performances, dès la course numéro six, donc très tôt en 2024. Malgré les difficultés de la Red Bull qui ont suivi et la forme de la McLaren, Verstappen bénéfice actuellement de 63 points d’avance sur Britannique et lui a donc repris des points sur cette période. Cela restera comme une saison remarquable, une régularité à un niveau de performance exceptionnel.

Les polémiques hors piste, liées à son langage en conférence de presse n’en étaient même pas une, mettant plus en avant le ridicule de la situation et de la sanction. En revanche, il faut bien dire qu’il a dépassé les limites, au moins à Mexico avec sa deuxième manœuvre sur Norris, mais cela n’est pas suffisant pour entacher sa saison entière qui restera un modèle du genre.

Alpine a déjà reperdu la sixième place du général

A peine la sixième place du championnat du monde des constructeurs chipée lors du GP de Sao Paolo avec un double podium inespéré, à peine cette même position perdue, une course plus tard 

Pour l’antépénultième manche du championnat, à Las Vegas, Alpine a dégringolé d’un rang et pointe désormais septième, l’équipe Haas ayant inscrit quatre points importants grâce à la solide huitième place de Nico Hülkenberg. Avec 49 points, Alpine se trouve également menacé par VCARB, qui a inscrit deux points avec Tsunoda ce dimanche, et ne pointe qu’à trois unités et pourrait bien refaire chuter le team franco-anglais à la huitième place du général.

« Ce n’est pas le résultat que nous espérions aujourd’hui », se lamente Oliver Oakes, directeur de l’équipe. « Un problème d’unité de puissance a mis fin prématurément à la course de Pierre. Quant à Esteban, une erreur lors de son premier arrêt l’a contraint à s’arrêter deux fois. Nous devons mettre ce week-end derrière nous. »

Reste que la frustration prend le dessus pour les pilotes. Incapable de convertir sa brillante troisième position sur la grille en raison d’un souci de fiabilité de son unité de puissance en course, Pierre Gasly ne pouvait que constater une grosse occasion perdue.

Voir aussi : Vidéo – Le résumé du Grand Prix F1 de Las Vegas 2024

Seul pilote encore en lice pour tenter de sauver des points, Esteban Ocon a vu sa course prendre une tournure différente de celle souhaitée. « Je pense qu’il faut qu’on regarde exactement ce qui s’est passé », commente Ocon pour Canal+, résigné. « Je ne suis pas exactement sûr, je n’ai pas exactement regardé les images… Mais oui, c’est vrai, on a dû faire un arrêt en plus, malheureusement. C’est dommage parce que je pense qu’on n’avait pas une mauvaise vitesse, on arrivait quand même bien à gérer les pneus. »

Le rythme dont Alpine a fait preuve en qualifications et en course souligne les améliorations positives apportées ces dernières semaines, estime Oliver Oakes, qui prend encore ses marques après avoir été placé aux commandes par Flavio Briatore. « Cela nous donne des raisons d’être optimistes à l’approche des deux dernières courses », assure-t-il.

Prochain rendez-vous, dès ce week-end, au Qatar.

En test au Paul Ricard, McLaren dévoile les combinaisons 2024 de ses pilotes

L’équipe McLaren a dévoilé cette semaine les nouvelles combinaisons de course que porteront ses deux pilotes, Oscar Piastri et Lando Norris, lors de la saison 2024 de Formule 1 qui débute le 02 mars avec le Grand Prix de Bahreïn.

McLaren avait déjà révélé la livrée de sa monoplace 2024 il y a quelques jours et a profité d’un test organisé cette semaine sur le circuit Paul Ricard dans le sud de la France pour dévoiler les nouvelles combinaisons que porteront ses pilotes tout au long de la campagne 2024.

Pas de surprise au niveau des couleurs puisque la « Papaye » est bien présente sur le haut de la combinaison, tandis que la partie basse est noire. A noter que le logo du nouveau sponsor de l’équipe, Monster Energy, est également présent au niveau du col.

Concernant la présence de McLaren sur le circuit Paul Ricard cette semaine, l’équipe de Woking a programmé des tests avec une monoplace vieille de deux ans, la MCL36. L’Australien Oscar Piastri était en piste ce vendredi, tandis que le pilote de réserve Rio Hirakawa a pris le relais ce samedi. Le Japonais sera en piste toute la journée avec la MCL36.

L’équipe McLaren présentera sa nouvelle monoplace pour la saison 2024, la MCL38, le 14 février prochain, soit le même jour que Mercedes. 

Jean Alesi : « Le secret a été bien gardé »

L’ancien pilote Ferrari et désormais président du circuit Paul Ricard, Jean Alesi, se réjouit de l’arrivée prochaine du Britannique Lewis Hamilton chez Ferrari, le Français n’hésitant pas à parler de « l’annonce du siècle » en Formule 1. 

Cette semaine, l’annonce surprise de l’arrivée prochaine de Lewis Hamilton chez Ferrari a fait l’effet d’une bombe car personne ne s’attendait à ce que le septuple champion du monde de F1 – âgé de 39 ans – puisse un jour quitter « sa famille » Mercedes pour laquelle il court depuis onze ans.

Interrogé par nos confrères de Nice Matin sur cette annonce surprise, Jean Alesi – qui est toujours très proche de Ferrari – a révélé que la décision d’Hamilton de rejoindre Ferrari a été prise il y a de cela plusieurs mois déjà et que le secret a été bien gardé.

« On savait que ça discutait beaucoup dans les coulisses depuis l’année dernière. Il y avait des tractations. Je pense que la décision ne date pas de la dernière pluie. » explique Jean Alesi.

« Elle a été prise il y a quelques mois [la décision]. Et le secret a été bien gardé, manifestement, vu l’onde de choc provoquée ce jeudi soir. Pour Ferrari, on peut dire qu’il s’agit de l’annonce du siècle! »

Lorsqu’on lui demande si Frederic Vasseur, directeur de la Scuderia Ferrari, a tenu un rôle important dans les négociations entre Ferrari et le clan Hamilton, Jean Alesi a répondu : « Oui, évidemment. La décision de Lewis, elle est mûrement réfléchie. Parce qu’il ne va pas chez Ferrari pour faire de la figuration. »

« Il a forcément tout regardé, tout étudié. Et d’abord les hommes en place… Il connaît très bien Fred [Vasseur] puisqu’il a grandi dans ses écuries (en Formule 3 et en GP2). Il croit en lui. Il croit à son projet, voilà! » a ajouté Jean Alesi qui estime comme Romain Grosjean que Lewis Hamilton sait parfaitement ce qu’il fait.

Quant à la question de savoir si Lewis Hamilton sera capable de ramener Ferrari au sommet et réussir là où d’autres champions tels que Prost, Alonso ou Vettel ont échoué, le natif d’Avignon a répondu : « Prost, c’était une autre époque. Pareil pour Alonso… Là, il y a une nouvelle réglementation technique qui se profile à l’horizon [en 2026, ndlr]. »

« Lewis a choisi un constructeur, un motoriste, qu’il estime capable de négocier au mieux ce virage. Les étapes sont planifiées devant lui. Les moyens aussi. Il sait où il va. »

« Par conséquent, oui, je pense qu’il peut réussir. En tout cas, j’ose espérer qu’il n’aura pas les mêmes mauvaises surprises qu’Alain ou Fernando autrefois. »