Le retour de Ford en F1 est officiel [MAJ]

Mise à jour de cet article le 3 février à 14h30 : le constructeur Ford a officialisé son retour en Formule 1 (à lire ici).

Le retour du constructeur Ford en Formule 1 en tant que motoriste de l’équipe Red Bull Racing à partir de la saison 2026 devrait être acté de façon officielle ce vendredi 3 février lors de la présentation de la Red Bull RB19 qui participera au championnat du monde 2023 et qui sera pilotée cette année par Max Verstappen et Sergio Perez.

La nouvelle a déjà fuité sur le web après l’envoi par erreur d’un communiqué de presse à certains médias, mais il faudra attendre ce vendredi pour que le géant américain et l’équipe championne du monde en titre l’annoncent de façon officielle.

Absent de la Formule 1 depuis 2004 lorsque le logo Ford était présent sur les monoplaces de l’équipe Jordan, Ford reste le troisième motoriste le plus titré de l’histoire de la F1 avec dix championnats constructeurs et treize championnats pilotes.

L’engagement de la Formule 1 et de la FIA en faveur de la durabilité grâce à une plus grande utilisation de l’électricité et des carburants durables est l’une des principales raisons pour lesquelles Ford aurait décidé de revenir en catégorie reine du sport automobile à partir de 2026 en tant que partenaire technique de Red Bull.

La Formule 1 deviendra pour Ford une plateforme pour continuer à innover et partager des idées et des technologies qui seront ensuite utilisées sur les modèles de série de la marque dont l’électrification ne cesse d’augmenter..

Deux F1 2023 présentées cette semaine !

Pour le plus grand bonheur des fans, cette semaine débute le bal des présentations en F1 avec deux monoplaces de la saison 2023 dévoilées en l’espace de quelques jours. Priorité à l’écurie Haas qui est en pole position cette année pour présenter la livrée de sa nouvelle monoplace.

Comme l’an dernier, c’est la petite équipe Haas qui va dévoiler en premier la livrée (seulement la livrée) de sa monoplace 2023 qui sera pilotée cette saison par le Danois Kevin Magnussen et l’Allemand Nico Hülkenberg qui signe son grand retour en catégorie reine en tant que titulaire à l’âge de 35 ans.

Très peu de détails concernant cette présentation ont été révélés par l’équipe Haas, mais on s’attend à ce que cette présentation soit dans la lignée des précédentes avec des rendus de la livrée 2023 publiés sur internet aux alentours des 15h00 (heure de Paris) ce mardi 31 janvier. Vous retrouverez évidemment toutes les photos sur notre site dans la foulée.

La Red Bull à New York !

L’équipe championne du monde en titre Red Bull est la deuxième écurie de la grille à dévoiler sa nouvelle monoplace cette semaine. L’écurie de Milton Keynes a décidé de faire les choses en grand cette année avec une présentation depuis New-York aux Etats-Unis (très probablement à l’hôtel Hard Rock) le vendredi 3 février.

Là encore, peu d’informations dévoilées par l’équipe Red Bull concernant l’heure exacte de cette présentation, mais contrairement à l’écurie Haas, il semblerait que ce soit bien la monoplace 2023 (la RB19) qui sera présentée ce vendredi et pas seulement la livrée (nous publierons un article dans la semaine pour vous donner plus de détails sur l’heure exacte).

Du côté des pilotes chez Red Bull, pas de changement puisque c’est de nouveau le champion du monde en titre Max Verstappen et son coéquipier Sergio Perez qui défendront les couleurs de Red Bull cette année. Petite nouveauté cependant avec le retour dans l’équipe de l’Australien Daniel Ricciardo qui a accepté le rôle de pilote de réserve après avoir quitté McLaren fin 2022.

Et les autres équipes ?

Pas de panique, après ces deux premières présentations programmées cette semaine, d’autres suivront la semaine suivante avec l’équipe Williams (6 février), Alfa Romeo (7 février), AlphaTauri (11 février). Les cinq dernières équipes de la grille (Aston Martin, McLaren, Ferrari, Mercedes et Alpine) présenteront leur monoplace entre le 13 et le 16 février (voir toutes les dates de présentations ci-dessous).

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Horner revient sur le GP du Brésil et explique « le fond du problème »

Christian Horner estime que Max Verstappen et Sergio Perez ont tiré un trait sur l’épisode brésilien qui avait laissé apparaître des tensions entre les deux pilotes Red Bull en fin de saison dernière.

La saison 2022 quasi-parfaite de l’équipe Red Bull a tout de même été entachée par une tension évidente entre ses deux pilotes lors du Grand Prix du Brésil. Christian Horner, team principal de l’équipe de Milton Keynes explique néanmoins qu’ils ont tiré les enseignements de cet épisode et qu’il ne reste aucun ressentiment entre Max Verstappen et Sergio Perez à la veille de la nouvelle campagne.

Une fin de Grand Prix tendue au Brésil

Lors du dernier tour du Grand Prix à Sao Paulo de la saison dernière, Max Verstappen avait refusé de laisser son coéquipier Sergio Perez le dépasser pour la sixième place, bien que l’équipe lui ait demandé de le faire pour aider le Mexicain dans son combat pour la deuxième place du classement pilotes face à Charles Leclerc.

A l’issue de la course, Max Verstappen a été entendu à la radio : « Je vous l’ai déjà dit l’été dernier, ne me redemandez pas ça… J’ai donné mes raisons, et je m’y tiens« , tandis que Sergio Perez, frustré, déclarait : « Il montre qui il est vraiment. »

Mais Christian Horner estime que les pilotes et l’équipe ont tiré un trait sur cette affaire : « Je pense que le fond du problème était que nous n’avions jamais envisagé d’être dans une telle situation, d’être dans les derniers tours en sixième et septième place de ce Grand Prix« , a déclaré Horner, cité par le site du championnat.

« Et comme nous ne l’avions pas envisagé, nous n’en avions pas discuté avant la course, et je pense que c’était une erreur de notre part, nous aurions dû y réfléchir, essayer d’envisager chaque scénario. »

« Et donc, je pense que c’était une erreur en tant qu’équipe que nous n’en ayons pas discuté et que nous n’ayons pas élaboré un plan très clair. »

Des échanges clairs et honnêtes

« Évidemment, ce qui s’est passé est malheureux, mais cela a été rapidement discuté, ouvertement et en toute transparence. Et les deux pilotes ont été très clairs, ouverts et honnêtes l’un envers l’autre, et à partir de là, nous sommes passés à autre chose et la dynamique entre les pilotes est très bonne. »

Le patron de Red Bull a poursuivi : « Je pense que nous avons fait des erreurs au Brésil, nous avons appris de tout ça et, comme je l’ai dit, nous sommes passés à autre chose. Nous avons fait des choses incroyables. Ces deux pilotes se sont incroyablement bien comportés ensemble. »

« Ils sont la raison pour laquelle nous sommes dans la position dans laquelle nous sommes. La saison dernière, Max [était] sur une autre planète. Donc, nous n’allons pas laisser les événements de quelques tours au Brésil nous dicter cette nouvelle année. »

Une saison difficile pour Red Bull malgré les apparences

L’hégémonie de Red Bull en 2022 a semblé écrasante avec 17 victoires remportées sur les 22 Grands Prix de l’année. Christian Horner explique néanmoins que la saison a été plus difficile qu’on ne pouvait le penser.

« Ce fut une année très difficile », a déclaré le Britannique. « Quand vous regardez les statistiques, on dirait que nous l’avons totalement dominée. Mais, durant la première moitié de la saison, Ferrari avait ses chances et un package probablement plus rapide. Mais Max a été exceptionnel tout au long de l’année, en particulier durant la première partie de l’année. » a conclu Christian Horner.

Red Bull annonce la date de présentation de sa F1 2023

Huitième équipe de la grille à annoncer la date de présentation de sa nouvelle monoplace, Red Bull dévoilera sa RB19 à New York au mois de février prochain.

L’équipe Red Bull – championne du monde en titre – présentera sa monoplace 2023 le 3 février lors d’un événement diffusé en direct depuis New York aux Etats-Unis (tout comme son écurie sœur AlphaTauri quelques jours plus tard). Après Aston Martin, Ferrari, AlphaTauri, McLaren, Williams, Alpine, Mercedes, Red Bull est donc la huitième équipe à dévoiler la date de la présentation de sa nouvelle monoplace.

Cette année, Red Bull disputera la saison 2023 avec le même duo de pilotes que l’an dernier, à savoir Max Verstappen et Sergio Perez. L’écurie autrichienne tentera de défendre son titre mondial au championnat constructeurs, tandis que Verstappen remettra pour sa part sa couronne mondiale en jeu.

Ci-dessous, retrouvez les dates de présentation des différentes équipes de la grille (le tableau est mis à jour en temps réel dès qu’une équipe fait une annonce).

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Du « petit Prost » à De Vries, Marko fait le point sur les jeunes pilotes

Helmut Marko, conseiller et responsable de la filière jeunes pilotes Red Bull fait le point sur le marché des pilotes junior et compare Isack Hadjar à Alain Prost.

Si on examine la grille de départ de la F1 2023, on peut constater que cinq pilotes sont issus du programme junior de Red Bull : il s’agit bien entendu de Max Verstappen, mais il y a également Carlos Sainz qui pilote aujourd’hui pour Ferrari, Pierre Gasly qui rejoint Alpine cette saison après plusieurs années au sein du giron Red Bull, Alex Albon chez Williams et Yuki Tsunoda, pilote AlphaTauri fortement soutenu par Honda. Faire partie de la filière jeunes pilotes de Red Bull, c’est quasiment la garantie de faire carrière dans le sport automobile de haut niveau.

Interviewé par nos confrères de Auto Motor und Sport, Helmut Marko a fait un état des lieux du marché actuel des jeunes pilotes. En 2023, l’Autrichien suivra de près de nouveaux visages en F2 tel que le Français Isack Hadjar qu’il surnomme « le petit Prost » et qui a remporté trois courses lors de ses débuts en F3. Zane Maloney a remporté le titre FIA de rookie de l’année en 2022 et Enzo Fittipaldi n’était pas passé loin du titre en F3 en 2021.

« D’abord et avant tout le Français Isack Hadjar, que j’appelle « Little Prost » parce qu’il ressemble au grand. Ensuite, nous avons Zane Maloney, un talent de la Barbade, et Enzo Fittipaldi. Ils piloteront pour nous en Formule 2 et devront y faire leurs preuves. »

Du côté des membres du programme junior qui pilotaient en F2 l’année dernière, le Néo-zélandais Liam Lawson tentera sa chance en SuperFormula en 2023 comme Stoffel Vandoorne et Pierre Gasly l’ont fait par le passé. L’Estonien Juri Vips a quant à lui été exclu du programme pour avoir tenu des propos racistes lors d’un jeu en ligne au cours de la saison 2022 (à lire ici).

« La clé est de finir devant, ce qui n’a pas toujours été le cas de Liam Lawson mais au final, il a quand même fait de bonnes courses. » ajoute Marko.

« Ensuite, nous avons eu Jüri Vips, qui a eu un mauvais mot et qui n’a donc pas pu continuer. Ce qui n’est certainement pas juste non plus. Quand tu es un garçon de 21 ans, tu dis parfois des bêtises. »

« Il y a aussi Sebastian Montoya qui pilote toujours pour nous en Formule 3. Nous avons donc une large base. Mais si, comme cette année, aucun véritable leader ne se présente, nous allons également jeter un coup d’œil sur le marché. »

« Et c’est précisément là que nous avons trouvé Nyck de Vries. En fin de compte, nous avons besoin de pilotes qui ont le potentiel pour éventuellement gagner un Grand Prix. Et nos jeunes pilotes ne l’avaient pas. »

En tant que champion de Formule 2 et de Formule E, Nyck de Vries frappait à la porte de la Formule 1 depuis plusieurs années en vain. Lors du Grand Prix d’Italie 2022, l’équipe Williams lui a offert la chance de piloter en remplacement du titulaire Alex Albon et le Néerlandais a ébloui par ses performances. Il s’est alors vu offrir un poste de pilote titulaire au sein de l’équipe AlphaTauri à partir de la saison 2023.

Enfin, quand on a demandé à Helmut Marko s’il voyait un nouveau Verstappen quelque part sur le marché, sa réponse a été laconique : « Non! »

Damon Hill : « Ferrari a moins de travail que Mercedes pour la saison à venir »

Damon Hill considère que Mercedes a plus de travail à faire que Ferrari pour pouvoir rattraper Red Bull en 2023, compte tenu du rythme de la F1-75 la saison dernière.

Même si l’équipe Red Bull a remporté une majorité de victoires la saison dernière, la Scuderia Ferrari peut s’enorgueillir d’avoir signé douze pole positions en 2022, qu’elle n’a finalement pu convertir qu’en quatre victoires. Après un début de saison prometteur, l’équipe italienne n’a pas réussi à exploiter le potentiel de sa monoplace notamment suite à des erreurs de stratégie et de pilotage, face aux performances quasi parfaites de la Red Bull.

Mercedes quant à elle a rencontré des difficultés dés le début de la saison suite aux changements du règlement technique. L’équipe n’a jamais baissé les bras et a même fini par menacer Ferrari en fin de saison dans la bataille pour la deuxième place au classement constructeurs. Les flèches d’argent n’ont cependant décroché qu’une seule victoire en 2022, grâce à leur doublé lors de l’avant-dernière manche à Interlagos au Brésil.

Le champion du monde 1996 pense que Ferrari devrait avoir un avantage sur Mercedes quand il faudra mettre la pression sur Red Bull la saison prochaine : « [Ferrari] a moins à faire que Mercedes« , a déclaré Damon Hill sur Sky Sports F1.

« Mercedes a produit une voiture sur laquelle il est clair qu’ils ont mal compris quelque chose et qu’ils vont devoir réinitialiser, alors que Ferrari a sorti une voiture qui était plutôt bonne au départ. »

« Ils n’ont pas réussi à capitaliser tout au long de la saison, mais ils auront, je pense, moins de travail acharné pour l’année prochaine [2023] que Mercedes. »

La deuxième place de Ferrari au classement constructeurs en 2022 leur permet de bénéficier de plus de temps en soufflerie par rapport à Red Bull, eux-mêmes pénalisés pour avoir dépassé le plafond budgétaire en 2021. Avec une réglementation stable et au vu des meilleures performances montrées par Ferrari en 2022, tous les feux sont au vert pour la Scuderia face à Mercedes, dans la bataille contre Red Bull.

Red Bull « prudemment optimiste » pour 2023

Le Dr Helmut Marko s’est montré optimiste pour 2023 malgré les sanctions infligées à Red Bull pour le développement de sa nouvelle monoplace.

Il va sans dire que l’équipe Red Bull a connu une saison 2022 dominante :  la RB18 a remporté dix-sept victoires en vingt-deux courses, Max Verstappen a été titré champion du monde pour la deuxième fois et l’équipe a décroché son premier titre constructeurs depuis 2013.

Cependant, au cours de la saison, l’équipe de Milton Keynes a été reconnue coupable par la FIA d’avoir dépassé le plafond budgétaire de 145 millions de dollars en 2021. En conséquence, elle a été condamnée à une amende de 7 millions de dollars et à une réduction de temps pour les tests aérodynamiques, par ailleurs déjà réduits puisque l’équipe a dominé le classement constructeurs en 2022.

Mais Helmut Marko, conseiller pour Red Bull, a expliqué que, comme les réglementations aérodynamiques restent en grande partie les mêmes, l’équipe ne s’attend pas à des défis majeurs pour 2023.

« Bien sûr, nous devons faire avec cette réduction des heures dans la soufflerie. Cela signifie que nous devons travailler très efficacement en équipe », a déclaré Helmut Marko sur ServusTV. « Tout ce que nous tentons doit fonctionner immédiatement. »

« Mais heureusement, les changements techniques pour l’année prochaine ne sont pas si importants. Cela signifie que nous avons un bon package de base. »

L’Autrichien a également salué le travail du double champion du monde Max Verstappen et l’impact qu’il a sur l’équipe.

« L’équipe reste également unie et Max continue de s’améliorer. Du coup, nous pouvons aborder la nouvelle saison avec un optimisme prudent. »

« Nous avons une tradition chez Red Bull selon laquelle nous ne terminons pas vraiment la voiture avant le tout dernier moment. Mais le concept de la voiture est déjà là. Nous pouvons nous appuyer sur une voiture 2022 très réussie. »

Des combinaisons plus légères pour Verstappen et Perez en 2023

A partir de la saison 2023 de F1, la société Sparco rejoindra l’équipe Red Bull Racing pour devenir fournisseur officiel (contrat pluriannuel), ce qui permettra à Max Verstappen et Sergio Perez de porter une combinaison et des bottines ultra légères. 

Au début des années 2000, Sparco a créé la combinaison Superleggera offrant un composé qui non seulement était conforme à la norme FIA 8856-2000, mais se présentait comme la combinaison la plus légère de son époque, pesant environ 20% de moins que les combinaisons comparables des marques rivales.

La nouvelle combinaison que porteront Max Verstappen et Sergio Perez à partir de 2023 a été créée comme une évolution naturelle de cette combinaison historique Superleggera. En plus de ces combinaisons « ultra légères », Verstappen et Perez seront également équipés de bottines Sparco X-Light +, des gants Arrow Biotech ainsi que des sous-vêtements Sparco.

Les membres de l’équipe de course seront équipés quant à eux d’une gamme dédiée de produits dérivés des combinaisons de compétition Sparco et des gants Tide Meca afin de répondre à toutes les exigences de confort et de sécurité en fonction des besoins spécifiques de conception et de performance de l’équipe tout au long de l’année.

« Veiller à ce que nos pilotes et notre équipe de course soient aussi sûrs que possible est toujours notre première priorité. » a déclaré Christian Horner, le directeur de l’équipe Red Bull.

« Sparco est à la pointe de la sécurité des vêtements de course depuis plus de quatre décennies et nous sommes ravis de les accueillir dans l’équipe. Le fait que leur dévouement à la sécurité va de pair avec la recherche de la performance et de la légèreté, des considérations clés en course, rend la collaboration encore plus excitante. »

Depuis 1977, Sparco développe et fabrique des équipements pour l’environnement de course et compte actuellement plus de 300 équipes partenaires dans diverses compétitions mondiales de sport automobile (F1, Indy, WRC, Nascar, Dakar et bien d’autres) et des clients du monde entier qui adoptent ses produits.

Helmut Marko ne comprend pas le changement chez Ferrari

Le Dr Helmut Marko, conseiller chez Red Bull a expliqué qu’il ne comprenait pas le changement à la tête de la Scuderia Ferrari; il pense que cela pourrait déstabiliser l’équipe face à ses deux principales concurrentes Red Bull et Mercedes qui ont fait le choix de la stabilité.

Le conseiller autrichien est d’abord revenu sur la saison 2022 et la supériorité de Red Bull avec 17 victoires en 22 courses, face à une équipe Ferrari prometteuse mais rapidement dépassée.

« Nous avons certainement profité des erreurs stratégiques de Ferrari, de la malchance de leur côté, des pannes de moteur », a déclaré Marko à nos confrères d’Auto Motor und Sport. « Au cours de la saison, ils ont développé la voiture d’une telle manière que les pneus étaient de plus en plus sollicités. »

« C’est pourquoi nous étions si confiants sur nos chances. Je pense que le déficit de 46 points après la troisième course a aussi créé une ambiance « maintenant plus que jamais » parmi nous. »

Avec le décès du fondateur et président de Red Bull, Dietrich Mateschitz en octobre et son remplacement, des changements au sein de l’organisation de l’équipe championne du monde auraient pu être envisageables durant la trêve mais il n’en est rien.

« Chez nous, tout reste calme. Des discussions initiales ont eu lieu avec notre nouveau patron, M. Mintzlaff, et tout le monde s’accorde à dire que cela n’aurait pas de sens de reconstruire un package réussi comme Red Bull Racing. »

Marko explique ensuite qu’il ne comprend pas trop le changement de Team principal chez son principal concurrent en 2022, Ferrari. En effet, Mattia Binotto, à la tête de la Scuderia depuis 2019, a démissionné fin novembre. Il sera remplacé par celui qui était jusque là patron de l’équipe Alfa Romeo, le Français Fred Vasseur.

« Dans le cas de Ferrari, je ne comprends pas très bien le changement. Je considère Binotto comme un excellent technicien et politicien. Il était tout simplement dépassé par la tâche. Mais il aurait suffi de lui fournir un directeur sportif qui l’épaulerait sur la piste et dans la stratégie. Avec le nouvel homme, qui a beaucoup d’autres boulots, j’y vois un affaiblissement pour Ferrari. »

Grâce à la continuité au sein des équipes, le conseiller Red Bull considère que c’est Mercedes et Red Bull qui pourraient tirer leur épingle du jeu face à une équipe Ferrari déstabilisée. Quand on lui a demandé, qui il redoutait le plus l’année prochaine entre Mercedes et Ferrari, l’Autrichien a répondu de façon laconique : « Clairement, c’est Mercedes, l’équipe la plus stable. »

« Et ils ont Hamilton. Même s’il a peut-être baissé cette année, il reste un pilote exceptionnel. Entre-temps, ses temps au tour ont montré à plusieurs reprises quel homme de haut niveau il était. Tout ça donne un package beaucoup plus solide que Ferrari. » a conclu l’Autrichien.

Horner : « Espérons que Ricciardo retrouve sa passion pour la F1 »

Le patron de Red Bull, Christian Horner, a confirmé que Daniel Ricciardo sera le pilote de réserve officiel de l’équipe lors de quelques courses en 2023. Il espère que ce rôle permettra à l’Australien de retrouver son amour pour la discipline reine du sport auto.

L’équipe de Milton Keynes l’avait annoncé il y a quelques semaines, Daniel Ricciardo sera donc troisième pilote pour eux la saison prochaine. Après deux années difficiles chez McLaren, l’équipe britannique avait décidé de se séparer du charismatique pilote australien. C’est finalement dans l’équipe où il a le mieux performé que le « Honey Badger » reviendra l’année prochaine. Il apportera son expérience à l’équipe lors des tests ; il fera aussi du travail sur simulateur ainsi que des activités marketing.

C’est le pilote néo-zélandais Liam Lawson qui occupe le rôle officiel de pilote de réserve de l’équipe, ainsi que pour l’équipe sœur de Red Bull, AlphaTauri. Ce dernier courra aussi en Super Formula l’année prochaine, et certaines courses auront lieu lors des week-ends de F1 comme à Imola, Montréal et Mexico.

Le patron de l’équipe Red Bull, Christian Horner, dans une interview pour Speedcafe, n’a pas précisé exactement lors de quels Grands Prix Ricciardo participerait mais il a confirmé que Ricciardo jouerait bien ce rôle de réserviste lors de certaines courses.

« Daniel assistera à certaines courses où, évidemment, il sera notre pilote de réserve pour ces événements », a déclaré Christian Horner.

“Il fera probablement des tests de pneus pour nous, pas avec le programme Pirelli qui est distribué dans les équipes. »

« Il va faire du travail dans le simulateur. Il fera donc toutes ces activités et ensuite, bien sûr, les demandes commerciales que nous avons de la part de la myriade de sponsors et de partenaires que nous avons. »

« En particulier avec une présence beaucoup plus importante aux États-Unis où Daniel est maintenant principalement basé, avec trois Grands Prix là-bas l’année prochaine, il va avoir un agenda chargé pour la saison à venir. »

Daniel Ricciardo avait passé cinq saisons chez Red Bull avant de faire le choix de signer chez Renault puis chez McLaren. Cette dernière décision ne lui aura finalement pas été favorable et la saison 2022 a été particulièrement décevante pour le pilote australien. Pour l’année 2023, il a donc décider de faire  un pas de côté avec l’espoir de pouvoir revenir en tant que titulaire en 2024.

« Nous avons été surpris de voir Daniel être sur le marché global », a déclaré Christian Horner.

« Donc pour nous, Daniel ayant grandi avec Red Bull depuis qu’il était junior, il était logique pour nous de le ramener dans le giron. »

« [C’est un pilote] avec tellement d’expérience, à un si haut niveau, je pense que Daniel a un peu perdu son amour pour la Formule 1. Il a eu quelques saisons vraiment difficiles, en particulier cette année. »

« Il va jouer un rôle de soutien auprès des autres pilotes en tant que troisième pilote, à la fois ici à l’usine et lors d’événements avec tous les partenaires commerciaux, nous avons ainsi l’un des visages les plus reconnaissables actuellement en F1, pour nous – c’est très cohérent pour nous. »

« Espérons que, dans ce processus, Daniel redécouvrira sa passion pour la Formule 1, mais nous n’avons certainement pas l’intention de l’utiliser autrement que dans ce rôle de troisième pilote, en complément des activités commerciales qu’il effectuera. »

Adrian Newey : « La réduction des tests aéro aura un impact »

Le directeur technique de Red Bull considère que la restriction des tests aérodynamiques affectera le développement de la future monoplace autrichienne. Il admet aussi que, fortes des enseignements de la saison 2022,  les équipes concurrentes devraient être en mesure de revenir au plus haut.

Suite au dépassement du plafond budgétaire en 2021, l’équipe Red Bull a été pénalisée et voit donc son temps en soufflerie réduit de 10%. Les 70% d’essais aérodynamiques dont bénéficie l’équipe championne en 2022 passent donc à 63%. Adrian Newey, directeur technique de l’équipe de Milton Keynes estime que cette réduction du temps en soufflerie aura un impact sur le développement de la voiture qui succédera à la RB18.

« La réduction des tests internes permet d’évaluer moins, moins de composants différents, moins d’idées différentes …si on est vraiment intelligent, on met toujours les bonnes choses sur les modèles et dans ce cas, cela ne fait pas beaucoup de différence. Mais ce n’est pas comme ça que ça marche ; il y a toujours des pièces dont vous espérez qu’elles fonctionneront qui ne fonctionnent pas et vice versa. Donc c’est difficile, c’est une restriction à coup sûr qui va nous affecter. »

Au sujet de la nouvelle saison, Newey sait que Ferrari et Mercedes feront tout pour être compétitives face à l’écurie championne du monde et il admet que la bataille à venir sera rude.

« Ferrari ne va pas se reposer sur ses lauriers, et ils sont certainement en train d’étudier leurs points faibles cette saison. Ils ont eu quelques problèmes de fiabilité, et ils ont fait quelques erreurs stratégiques. Mais ils reviendront au plus haut. »

« Et puis, bien sûr, Mercedes. Ils étaient assez loin du rythme et ont évolué au point qu’ils ont pu gagner l’avant-dernière course donc nous savons qu’ils seront là. Donc, ça va être une année difficile, c’est certain. »

Perez au sujet du retour de Ricciardo chez Red Bull : « Je suis plutôt détendu »

Sergio Perez a expliqué qu’il n’était pas inquiet de l’arrivée de Daniel Ricciardo comme troisième pilote chez Red Bull.

Daniel Ricciardo a quitté McLaren un an avant la fin prévue de son contrat avec l’équipe de Woking; l’Australien sera remplacé par son son compatriote Oscar Piastri aux côtés de Lando Norris la saison prochaine. Après cette expérience décevante chez McLaren, Ricciardo fera un pas de côté et a finalement accepté un rôle de réserviste chez Red Bull en 2023. Il apportera notamment son expérience à l’équipe lors des tests ; il fera aussi du travail sur simulateur et des activités commerciales.

Même si Perez a signé un nouveau contrat avec Red Bull en mai jusqu’à la fin de la saison 2024, avoir un pilote du calibre de Ricciardo sur la touche pourrait présenter une pression supplémentaire pour Mexicain aux côtés de Max Verstappen.

Mais Sergio Perez, qui a s’est vu remettre le trophée de troisième du championnat 2022 lors du gala de remise des prix de la FIA à Bologne vendredi soir, semble plutôt satisfait de la présence de l’Australien dans l’équipe.

« Je suis plutôt détendu« , a déclaré Sergio Perez à nos confrères de Sky Sports lors du show Red Bull à Milton Keynes ce samedi.

« Je veux dire, nous vivons sous beaucoup de pression tout le temps. Cela ne change rien de mon côté, je pense que c’est une grande réussite pour l’équipe d’avoir un pilote comme Daniel et il va beaucoup apporter à notre équipe. »

« C’est un gars formidable, c’est l’un des gars avec qui je m’entends le mieux dans le paddock, donc je pense que c’est génial d’avoir Daniel dans l’équipe, et de mon côté, ça ne change rien. »

Red Bull F1 fait le show à Milton Keynes

Les champions du monde de F1 ont fait le show ce samedi à travers les rues de Milton Keynes, QG de l’équipe.

30 000 spectateurs étaient rassemblés dans le froid de fin d’automne à Milton Keynes ce samedi pour célébrer les 2 titres, les 17 victoires et les 28 podiums remportés par Red Bull cette année. L’équipe a en effet décroché son cinquième titre constructeurs, le premier depuis 2013. La champion du monde en titre, Max Verstappen, et son coéquipier Sergio Perez ont pris le volant de la RB7 pour l’occasion et ont gratifié la foule de multiples donuts. Christian Horner, team principal, et Adrian Newey, directeur technique étaient également présents.

L’usine de Red Bull Racing est basée à Milton Keynes en Angleterre depuis 2005 mais un événement comme celui-ci n’avait plus eu lieu depuis 2011.

« Nous sommes basés à Milton Keynes depuis 2005, quand j’étais encore enfant, donc c’est formidable de revenir ici avec des événements locaux comme celui-ci. » a déclaré Max Verstappen.

« Nous sommes vraiment reconnaissants de l’amour et du soutien qui viennent de la ville et nous attendons avec impatience l’année prochaine où nous avons un grand défi devant nous. »

« Nous savons que nous pouvons relever ce défi, bien sûr, tout le monde autour de nous travaillera tout aussi dur pour nous battre, mais ils n’ont pas le soutien que nous avons. »

Christian Horner, directeur de l’équipe Red Bull, a déclaré : « La dernière fois que nous avons fait rouler les voitures à travers Milton Keynes, c’était il y a 11 ans, et voir les fans, l’équipe et leurs familles tous ici aujourd’hui est très spécial. »

« Pouvoir ramener les trophées des pilotes et des constructeurs dans notre ville de Milton Keynes, après une saison aussi incroyable, est un moment de grande fierté. »

« Quelle meilleure façon de célébrer ces réalisations avec la ville qui est notre maison depuis le tout début. »

« Nous voudrions remercier tout le conseil et les autorités de Milton Keynes pour tout ce qu’ils ont fait pour rendre tout cela possible, mais surtout, nous voudrions remercier les fans. 30 000 personnes sont présentes ce jour pour faire la fête avec nous tout au long de la journée et nous sommes vraiment reconnaissants de leur soutien. » a conclu le Team principal de Red Bull.

Max Verstappen et Red Bull officiellement titrés en F1

Le champion du monde de F1 2022 Max Verstappen et l’équipe Red Bull Racing ont reçu leur trophée ce vendredi soir en Italie lors de la cérémonie de remise des prix de la FIA.

Animée par le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, cette soirée de remise des prix de la FIA s’est déroulée à Bologne en Italie et a célébré non seulement les champions du monde et leurs équipes dans différentes catégories du sport automobile, mais aussi les nombreuses personnes qui font de ce sport ce qu’il est.

La soirée a été le couronnement d’une saison record pour le champion du monde de Formule 1 Max Verstappen. Le Néerlandais a enregistré 15 victoires – un nouveau record pour une seule saison. Il a remporté deux des trois Sprints de l’année et a amassé le plus grand total de points en une saison (454) dans l’histoire du sport en remportant son deuxième titre mondial consécutif.

Après avoir reçu son trophée, Max Verstappen a déclaré : « Toute votre vie, vous visez l’objectif d’être champion du monde, mais cette année, nous étions plus compétitifs et nous avons remporté les championnats pilotes et constructeurs, donc je voudrais dire que celui-ci est meilleur que l’an dernier et plus gratifiant, mais le premier est toujours plus émouvant. » a déclaré le Néerlandais.

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Le titre constructeurs a été remis par Stefano Domenicali, PDG de la F1, à Christian Horner, directeur de l’équipe Red Bull Racing, qui a déclaré : « Pendant neuf ans, il n’y avait qu’un seul constructeur sur ce trophée. Ce fut l’année la plus incroyable pour l’équipe. Nous avons battu chacun de nos records. Ce soir, je voudrais dédier celui-ci à Dietrich Mateschitz (ancien propriétaire de Red Bull, décédé cette année). »

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En outre, le pilote Ferrari Charles Leclerc a reçu le trophée de vice champion, tandis que le coéquipier de Max Verstappen, le Mexicain Sergio Perez, a reçu le trophée de la troisième place.

Hamilton honoré 

Le pilote Mercedes Lewis Hamilton a reçu pour sa part le prix de l’action de l’année pour son dépassement sur Charles Leclerc et Sergio Perez lors du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone.

La soirée s’est terminée par une photo de famille et des applaudissements finaux pour tous les champions et vainqueurs de catégorie 2022 alors que le rideau tombait sur ce qui a été une année de sport automobile mouvementée.

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Pour Horner, Ricciardo a pris une décision stupide en quittant Red Bull

Le patron de Red Bull, Christian Horner, n’a pas hésité à dire que Daniel Ricciardo avait fait quelque chose de « stupide » en 2018 lorsque l’Australien a pris la décision de quitter le giron Red Bull pour rejoindre Renault.

Au cours de sa carrière, Daniel Ricciardo a piloté chez Toro Rosso (désormais AlphaTauri) avant de passer chez Red Bull en 2014 où il est resté cinq saisons. Mais en 2018, l’Australien a créé la surprise en annonçant qu’il quittait Red Bull pour rejoindre l’équipe Renault pour deux saisons, avant de finalement choisir de partir chez McLaren en 2021.

Malheureusement pou lui, les performances n’ont jamais été réellement au rendez-vous ni chez Renault ni chez McLaren, bien que le pilote australien a réussi à décrocher une victoire en 2021 au Grand Prix d’Italie avec McLaren. Malgré cette belle performance, l’équipe de Woking a pris la décision de mettre un terme au contrat de Ricciardo avec une année d’avance afin de le remplacer par son compatriote Oscar Piastri en 2023.

Sans baquet de titulaire pour 2023, Daniel Ricciardo ne sera donc pas présent sur les grilles de départ l’an prochain, mais l’Asutralien a tout de même réussi à garder un pied en F1 en signant un contrat de troisième pilote avec son ancienne équipe Red Bull.

Invité à fournir plus de détails sur les raisons pour lesquelles l’écurie Red Bull avait décidé de faire revenir Ricciardo, le directeur Christian Horner a souligné la grande relation qui existe entre les deux parties depuis plusieurs années, bien que le Britannique admette que le choix de Ricciardo de partir en 2018 a été stupide.

« Daniel nous a rejoint l’adolescence et il a grandi avec l’équipe. Il a eu un grand succès avec nous, puis il est allé faire quelque chose de stupide, il est allé piloter pour d’autres équipes et ça n’a pas vraiment marché. » a expliqué Christian Horner au Mirror.

« Mais Daniel a une si grande personnalité et un si grand caractère que nous avons pensé qu’il était juste de le faire revenir dans l’équipe – et bien-sûr- sur le plan promotionnel, il a le plus grand sourire de la Formule 1. Pour lui, il pourra de nouveau s’amuser et redécouvrir le plaisir d’être un pilote de Formule 1, plutôt que le stress qu’il a pu avoir au cours des deux dernières années. »

Expliquant pourquoi un retour chez Red Bull en 2023 semblait être la bonne option pour lui, Daniel Ricciardo a déclaré le mois dernier à Speedcafe : « C’est certainement une façon de rester impliqué et de me donner le temps nécéssaire pour prendre du recul. »

« Je suis arrivé à un point où je me suis dit : ‘ok, peut-être que je devrais récupérer quelques choses dans ma vie – passer plus de temps en famille, avec mes amis, et un peu plus de temps pour moi aussi. » 

En tant que réserviste, Daniel Ricciardo se tiendra prêt à remplacer l’un des pilotes titulaires si besoin et travailler également dans le simulateur à Milton Keynes pour aider au développement de la RB19 tout au long de la saison 2023.

Horner n’est « pas surpris » de voir Binotto quitter Ferrari

Le patron de Red Bull, Christian Horner, assure qu’il n’a pas été surpris de voir son homologue de chez Ferrari, Mattia Binotto, quitter l’écurie de Maranello après l’avoir dirigée durant quatre années.

La semaine dernière, la Scuderia Ferrari a indiqué qu’elle avait « accepté » la démission de son directeur d’écurie, le Suisse Mattia Binotto, qui quittera donc ses fonctions le 31 décembre de cette année après quatre saisons passées à la tête de la gestion sportive à Maranello.

Lorsqu’on lui a demandé s’il était surpris par la décision de Ferrari de se séparer de Binotto, Christian Horner a répondu à Sky Sports : « Pas vraiment. »

« Evidemment, c’est le choix de Ferrari, et je pense que ce sera le sixième directeur d’équipe en face duquel je serai depuis que je suis chez Red Bull. C’est difficile pour lui [pour Binotto], parce qu’ils avaient une super voiture cette année et ils étaient très compétitifs. »

Christian Horner estime pour sa part que la stabilité au sein d’une équipe de Formule 1 est primordiale pour obtenir de bons résultats, lui qui est à la tête de Red Bull Racing depuis la saison…2005.

« Je ne connais pas le fonctionnement interne chez Ferrari, mais il m’a semblé que Mattia a fait du bon travail. Ils étaient très compétitifs cette année.  De mon point de vue, la stabilité et le fait de faire travailler une équipe sur du long terme donnent de meilleurs résultats. »

Alors que Ferrari n’a pas encore dévoilé le nom du remplaçant de Mattia Binotto (elle le fera en début d’année), le nom de Christian Horner a été évoqué par certains médias transalpins pour succéder au Suisse à Maranello, mais le principal intéressé assure qu’il ne compte pas quitter Red Bull.

« Mon engagement est avec l’équipe Red Bull. Je suis là depuis le début et nous avons évidemment un attachement très proche. » a insisté le Britannique, mettant ainsi un terme définitif aux rumeurs.

Coulthard : « L’ère Verstappen pourrait aussi bien se terminer après deux titres »

David Coulthard pense que les deux titres remportés par Max Verstappen ne signent pas forcément le début d’une « ère Verstappen » pour plusieurs années. L’équipe Red Bull aura en effet fort à faire l’année prochaine pour maintenir son hégémonie.

Après un titre 2021 controversé et une rude bataille entre Max Verstappen et Lewis Hamilton, le Néerlandais a décroché le titre 2022 avec plus de facilité, remportant 15 des 22 Grands Prix de la saison. Au début de la campagne, Ferrari semblait pourtant en mesure de concurrencer l’écurie autrichienne mais, dés la mi-saison, Max Verstappen a tiré son épingle du jeu, prenant le large au classement pilotes. Il a ainsi décroché le titre au Japon quatre courses avant la fin de la saison.

Cependant, l’année prochaine pourrait être plus difficile pour Red Bull : Mercedes a réalisé beaucoup de progrès en fin de saison tandis que Ferrari devrait être en mesure de tirer les enseignements des erreurs commises en 2022, sous la houlette d’un nouveau chef d’équipe puisque Mattia Binotto a déposé sa démission la semaine dernière.

Il faut aussi prendre en considération que l’équipe de Milton Keynes a été pénalisée pour avoir enfreint le plafond budgétaire 2021 et voit donc son temps en soufflerie réduit de 10%. Les 70% d’essais aérodynamiques dont bénéficie l’équipe championne en 2022 passeront donc à 63%. David Coulthard considère que cela pourrait entraver la conception d’une monoplace capable de remporter des titres dans les années à venir.

« L’ère Verstappen pourrait aussi bien se terminer après deux titres« , a déclaré l’ancien pilote de F1 dans les colonnes de Formule1.nl.

« Pas parce que ce n’est pas un pilote brillant, mais il n’aura peut-être pas une voiture capable de remporter des titres dans les saisons à venir. Personne ne peut le savoir à l’avance. »

« Lewis aurait pu être neuf fois champion au lieu de sept. En même temps, il a souvent été dans une bonne voiture mais ça n’a pas été le cas d’un pilote comme Alonso. Alors que ce dernier a également remporté deux titres de suite en 2005 et 2006 – tout comme Verstappen maintenant – et personne ne pouvait alors imaginer que ça s’arrêterait là. »

« Alonso aurait dû avoir plus de deux titres », a expliqué David Coulthard, « mais ses choix et les dieux de la course l’ont mis dans la position où il pilotera pour Aston Martin l’année prochaine et les chances qu’il devienne champion sont minces. » Et cela, même si Fernando Alonso a toujours « les compétences », selon la conclusion de l’Ecossais.

Red Bull : « Une saison exceptionnelle, mais tout n’a pas été parfait » selon Marko

Le conseiller motorsport de Red Bull, Helmut Marko, insiste sur le fait que son équipe cherchera à être tout aussi dominante que cette saison en 2023, mais l’Autrichien sait que la fiabilité reste encore à l’heure actuelle l’un des plus gros points faibles.

Bien que Red Bull a largement dominé la saison 2022 avec dix-sept victoires à son actif, le début de campagne a été marqué par trois abandons en trois courses en raison de problèmes de fiabilité.  Red Bull a toutefois immédiatement réagi et a réussi à régler ces problèmes de fiabilité qui ne se sont plus manifestés par la suite.

Cependant, Helmut Marko sait que Red Bull devra connaître une saison « parfaite » en 2023 si elle souhaite décrocher le titre mondial constructeurs une deuxième année consécutive.

« Nous voulons être tout aussi dominants en 2023, et même si c’est très difficile, il y a toujours place à l’amélioration. » estime Helmut Marko dans les colonnes de Sport Bild.

« Nous avons une marge de progression en termes de fiabilité. Lors des trois premières courses [en 2022], nous avons abandonné trois fois à cause d’un défaut technique. Et au Brésil [seule course remportée par Mercedes], la configuration n’était pas bonne. »

« Nous avons fait une saison exceptionnelle, mais tout n’a pas été parfait. Nous avons encore besoin de connaître une journée parfaite pour battre Mercedes et Ferrari. »

Lorsqu’on lui demande quel sera le plus grand rival de Red Bull en 2023, l’Autrichien a répondu : « Ferrari est forte, mais Mercedes sera plus forte dans son ensemble, surtout avec un pilote comme Lewis Hamilton, il est toujours un pilote de haut niveau. »

« Bien que Ferrari ait aussi un très bon pilote avec Leclerc, mais il commet toujours des erreurs. » a ajouté Marko.

Helmut Marko estime que Mercedes – qui a terminé troisième au championnat du monde en 2022 – va bénéficier de plus de temps en soufflerie comme le stipule la réglementation, ce qui va inévitablement permettre à l’écurie du constructeur allemand de faire un grand pas en avant en 2023.

« Bien qu’ils ne soient pas encore au top, ils vont avoir plus de temps dans la soufflerie pour développer la voiture. Mais je ne suis pas trop inquiet parce que nous sommes sur la bonne voie pour 2023 et avec Max nous avons le meilleur pilote du plateau. »

Red Bull n’a jamais considéré Mick Schumacher pour son poste de réserviste

Helmut Marko, le conseiller motorsport de Red Bull, assure que l’équipe de Milton Keynes n’a jamais considéré l’Allemand Mick Schumacher comme une option pour occuper le poste de pilote de réserve en 2023.

Le jeune Mick Schumacher ne sera pas sur la grille de la Formule 1 en 2023 car l’équipe Haas – pour laquelle il pilotait en 2021 et 2022 – n’a pas souhaité renouveler son contrat en raison de ses résultats jugés décevants. L’Allemand sera remplacé l’an prochain chez Haas par son compatriote Nico Hülkenberg.

De son côté, Red Bull était à la recherche d’un pilote de réserve, et l’écurie de Milton Keynes a choisi de signer son ancien pilote, l’Australien Daniel Ricciardo, qui participera l’an prochain à des démonstrations et travaillera dans le simulateur à l’usine.

Lorsqu’on lui demande si Mick Schumacher a été une option pour Red Bull à un moment donné pour occuper ce poste de pilote de réserve en 2023, Helmut Marko a répondu : « Non. »

« Non, il ne l’a jamais été car il a toujours fait partie du programme Ferrari, c’est pourquoi il n’était pas intéressant pour nous. » a expliqué l’Autrichien à Sport Bild.

« D’autant plus que notre pilote de réserve doit participer à de nombreux événements sponsorisés aux Etats-Unis. Ricciardo [Daniel] est donc la bonne personne avec son profil et son image. »

L’an prochain, Mick Schumacher pourrait trouver refuge chez Mercedes en tant que réserviste, c’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le directeur de l’équipe du constructeur allemand, Toto Wolff : « Mick est quelqu’un qui a toujours été proche de notre cœur à cause de Michael et de toute sa famille. »

« Ralf était en DTM depuis longtemps pour nous, son fils [David] pilote pour Mercedes en GT, et c’est un jeune homme [Mick Schumacher] intelligent et bien élevé, il a eu beaucoup de succès dans les catégories inférieurs. »

« Nous pensons que nous pouvons nous occuper de lui si la situation devait se produire, mais nous n’avons pas vraiment posé la plume sur le papier, nous ne nous sommes pas vraiment rapprochés des conditions. »

« Je le dis ouvertement parce que je pense qu’il conviendrait, mais nous devons arriver [à un accord], voir si Sabine [Kehm, manager de Mick] le veut, et ensuite nous verrons. » a conclu Wolff.

La Formule 1 aurait perdu sa magie avec des monoplaces « standards »

Ross Brawn a défendu le système de plafonnement des coûts introduit en F1 en 2021, le Britannique estimant que ce budget capé était une bien meilleure idée que d’avoir des monoplaces standards comme cela avait été évoqué il fut un temps.

Depuis la saison 2021, les dix équipes de la grille doivent opérer sous un plafond des coûts fixé à 145 millions de dollars pour la première année, avant d’être abaissé à 140 millions pour la saison 2022. Le plafonnement des coûts en F1 est censé mettre fin [en théorie] à l’écart de dépenses grandissant entre les gros dépensiers et les équipes disposant de moins de ressources, ainsi que le différentiel de performance sur la piste qui en résulte.

Cela donne également aux grandes équipes la certitude du montant qu’elles ont à investir pour être au sommet, et de l’espoir et de la stabilité aux petites équipes. Cela réduit également le coût global de la F1, qui a connu une croissance exponentielle au cours des dernières décennies. Le plafond couvre les dépenses liées aux performances de la voiture, mais exclut tous les coûts de marketing, les frais de pilote de course et les coûts des trois employés les mieux rémunérés de l’équipe.

Après avoir déjà opéré deux saisons sous plafonnement des coûts, la Formule 1 – par la voix de son directeur technique Ross Brawn – dresse un bilan plutôt positif : « Il était essentiel que nous améliorons la course de manière authentique. Comment faire ? Vous devez donner à chaque équipe une chance égale. Une partie de cela est la ressource financière. » estime Ross Brawn, qui prendra sa retraite à la fin de cette année.

« Pendant de nombreuses années, il y avait trois ou quatre équipes sur la grille qui avaient beaucoup plus de ressources financières que les autres et cela ne permettait pas de réduire les écarts. Les concurrents doivent construire leurs propres voitures, c’est l’ADN de la F1. Mais c’est un énorme défi, et dans le passé, plus vous aviez d’argent, meilleure était la voiture que vous pouviez construire. »

« Cela aurait été facile d’avoir des voitures standards, avec les mêmes moteurs, les mêmes spécifications, et nous aurions obtenu un championnat serré, mais vous perdez ensuite la magie de la F1. »

« Le plafonnement des coûts a créé un environnement où les dépenses sont limitées et où les personnes les plus intelligentes gagnent. Les marges entre l’avant [de la grille] et l’arrière vont être beaucoup plus serrées. »

« Je pense que le plafonnement des coûts est une étape très importante pour la F1. Il y a des bugs à résoudre, mais compte tenu de la complexité de l’introduction d’un tel système, c’est fantastique ce que l’équipe de la F1 et la FIA ont réalisé depuis son introduction l’année dernière. »

Lorsque Brawn évoque des « bugs », le britannique veut évidemment parler du dépassement du plafond des coûts par l’équipe Red Bull Racing lors de la saison 2021 et qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois.

L’écurie de Milton Keynes a été épinglée pour un dépassement « mineur » inférieur à 5% et s’est donc vue proposer un ABA (accord passé avec la FIA) par l’instance dirigeante. L’équipe autrichienne a accepté cette offre, ce qui veut dire qu’elle a accepté également les sanctions associées qui sont les suivantes :

  • RBR doit payer une pénalité financière de 7 000 000 USD à la FIA dans les 30 jours suivant la date d’exécution de l’ABA
  • RBR reçoit une pénalité sportive mineure sous la forme d’une limitation de la capacité de RBR à conduire des essais aérodynamiques pendant une période de 12 mois à compter de la date d’exécution de l’ABA par l’application d’un abattement de 10 % sur le Coefficient C servant au calcul des essais individuels restreints en soufflerie (RWTT) et fluide informatique restreints (Limites de dynamique (RCFD) applicables à chaque équipe telles que définies à l’Article 6 de l’Annexe 7 du Règlement Sportif FIA de la Formule 1). Par exemple, si le coefficient C, basé sur la position au championnat de RBR est de 70 %, la nouvelle valeur effective de C sera : CNEW=70 % x (1-0,10) = 63,0 %
  • RBR prend en charge les frais encourus par l’Administration du plafonnement des coûts dans le cadre de la préparation de l’ABA

Le non-respect par Red Bull Racing des conditions de l’ABA au cours des douze prochains mois à compter de la date d’émission de cette ABA, entraînera un autre manquement à la procédure en vertu des articles 6.30 et 8.2(f) du Règlement financier et renvoi au comité d’arbitrage du plafonnement des coûts.