L’équipe Mercedes a lancé un programme de cinq ans pour marquer la formalisation de sa vision pour devenir une équipe plus diversifiée et inclusive.

Après avoir modifié la livrée de sa monoplace en début d’année pour montrer son soutien à la lutte contre le racisme, l’équipe Mercedes s’est engagée à lancer dans les mois suivants un programme visant à devenir une équipe plus diversifiée.

Avec le lancement de cette campagne nommée Accelerate25, l’équipe du constructeur allemand s’engage à ce qu’au moins 25% des nouveaux employés soient issus de groupes sous-représentés.

« Avec le lancement de notre livrée noire au début de la saison 2020 de Formule 1, nous nous sommes engagés à promouvoir une plus grande diversité et inclusion au sein de notre équipe et de notre sport. » explique Mercedes.

« Les derniers mois ont vu une multitude d’études, de recherches et de travaux entrepris au sein de l’équipe alors que nous travaillons pour approfondir notre compréhension dans ce domaine et développer notre culture et nos pratiques. »

« 2020 a été une année historique pour l’équipe en piste mais aussi au sein de nos valeurs et ambitions fondamentales. »

« Nous sommes convaincus qu’une équipe plus diversifiée et plus inclusive nous rendra non seulement plus rapides, mais inspirera également d’autres à fixer des objectifs ambitieux dans ce domaine. »

« Dans un premier temps, avec Accelerate 25, nous visons à élever continuellement nos standards d’entrée et visons dans un premier temps qu’au moins 25% de tous les nouveaux entrants de notre équipe proviennent de groupes sous-représentés jusqu’à la fin de 2025. »

« Pour améliorer notre compréhension en interne, l’équipe intègre plus profondément la diversité et l’inclusion dans nos valeurs et nos comportements qui se retrouvent dans tout ce que nous faisons. »

« Nous avons également commencé notre programme d’éducation. Environ 200 recruteurs de l’équipe ont suivi une formation sur les préjugés inconscients. 150 managers ont également suivi une formation sur la diversité et l’inclusion, un programme intitulé «Excellence inclusive», et tous nos managers auront suivi cette formation d’ici la fin de l’année. »

« Chaque employé aura participé à une formation sur la diversité et l’inclusion d’ici juin 2021. L’équipe a mis en place un forum sur la diversité et l’inclusion pour nos employés issus de groupes sous-représentés, afin d’encourager leurs commentaires sur la façon dont nous pouvons conserver, développer et accélérer nos progrès. »

« Une société externe, le groupe EW, spécialisé dans la diversité et l’inclusion sur le lieu de travail, a entrepris une analyse approfondie de nos processus de recrutement et de développement avec des plans d’action en cours pour atteindre les groupes sous-représentés grâce au mentorat, à l’expérience professionnelle, au parrainage et à la publicité ciblée parmi nos initiatives. »

« L’équipe travaille également en partenariat avec l’Association for Black and Minority Ethnic Engineers (AFBE-UK) dont la riche expérience de travail avec des organisations et des professionnels de l’ingénierie pour encourager et soutenir les ingénieurs issus de minorités ethniques noires et minoritaires dans l’ingénierie est un ajustement parfait, car nous cherchent à élargir notre attractivité et à accroître la diversité des talents au sein de notre équipe. »

« Les connaissances et le soutien d’AFBE-UK seront des ressources précieuses alors que nous intensifions nos efforts sur ce chemin. »

« Nous savons qu’apporter un changement mesurable est un engagement à long terme, qui commence lors de la formation des jeunes talentueux qui deviendront nos coéquipiers de l’avenir. »

« Nous avons commencé à développer des initiatives éducatives ciblées pour encourager et soutenir les étudiants issus de milieux sous-représentés qui aspirent à atteindre la Formule 1. »

« Annoncé le mois dernier, la Mulberry STEM Academy; un partenariat entre l’équipe et le Mulberry Schools Trust, est un programme de cinq ans pour donner aux jeunes du Trust et au-delà l’accès à des modèles inspirants, un enseignement imaginatif et des expériences parascolaires pour les aider à développer leur passion pour les matières STEM et les encourager poursuivre ces matières dans l’enseignement supérieur. »

« Nous sommes également ravis d’annoncer un prochain partenariat avec les Stemettes qui travaillent pour inspirer la prochaine génération de filles, de jeunes femmes et de jeunes non binaires dans les domaines des STEM. »

« Leurs connaissances et leur expérience seront inestimables. Entreprise sociale britannique primée, les Stemettes fournissent des encouragements et un soutien par le biais de programmes, d’événements et de plateformes de contenu conçus pour inspirer et éduquer, tout en offrant aux organisations partenaires la possibilité d’augmenter leur vivier de talents. »

« La collaboration est essentielle pour garantir que les changements que nous nous efforçons d’apporter au sein de l’équipe de Formule 1 Mercedes-AMG Petronas puissent se refléter dans notre sport et nous sommes très fiers de travailler en étroite collaboration avec les principales parties prenantes de la Formule 1 pour améliorer l’accessibilité. »

« La FIA à travers sa campagne #PurposeDriven, et la Formule 1 à travers leurs activités #WeRaceAsOne en piste, ont lancé des campagnes cette saison pour élargir l’attrait et l’accessibilité de la Formule 1. »

« Cette année, la Commission Hamilton a été mise en place par notre septuple champion du monde Lewis Hamilton, aux côtés de la Royal Academy of Engineering, dans le but d’identifier les principaux obstacles au recrutement et à la progression des Noirs dans le sport automobile britannique et de fournir des recommandations concrètes à surmonter. »

« La Commission sera une source essentielle d’inspiration, de connaissances et de soutien pour l’équipe. Le Dr Nike Folayan MBE, président de l’AFBE-UK, et le Dr Anne-Marie Imafidon MBE, co-fondatrice des Stemettes sont deux des commissaires nouvellement nommés au conseil d’administration de la Commission de Hamilton. »

La Formule 1 et la FIA se sont finalement décidées à réagir concernant ce que l’on pourrait appeler « l’affaire Nikita Mazepin » qui a éclaté cette semaine.

Cette semaine, une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux dans laquelle on pouvait voir le futur pilote de l’équipe Haas, Nikita Mazepin, avoir des gestes plus que déplacés envers une jeune fille dans une voiture.

La vidéo est rapidement devenue virale et le pilote russe a dû essuyer de nombreuses insultes et critiques sur les réseaux sociaux et une pétition demandant son bannissement de la Formule 1 a même été mise en ligne.

L’équipe Haas n’a pas tardé à réagir en indiquant qu’elle ne cautionnait pas le comportement de son futur pilote et que la situation sera étudiée en interne.

« L’équipe Haas F1 ne cautionne pas le comportement de Nikita Mazepin dans la vidéo récemment postée sur les réseaux sociaux. » indique l’équipe dans un court communiqué.

« De plus, le fait même que cette vidéo ait été publiée sur un réseau social n’est absolument pas acceptable pour Haas F1. »

« La situation est étudiée en interne et ne fera pas l’objet d’autres commentaires pour le moment. »

Dans la foulée, le pilote russe a publié lui aussi un court communiqué pour s’excuser de son comportement.

« Je voudrais m’excuser pour mes actions récentes, à la fois pour mon comportement inapproprié et pour le fait d’avoir posté cette vidéo sur les réseaux sociaux. »

« Je suis désolé pour l’offense que j’ai causée et l’embarras que j’ai pu apporter à l’équipe Haas. »

« Je dois me tenir à un standard plus élevé en tant que pilote de Formule 1 et je reconnais que je me suis déçu et que j’ai déçu beaucoup de gens. Je promets que j’apprendrai de tout ça. »

La Formule 1 et la FIA réagissent 

Dans un court communiqué de presse publié ce jeudi à la veille du Grand Prix d’Abou Dhabi, la F1 et la FIA affirment soutenir l’équipe Haas dans sa réponse aux récentes actions inappropriées de son pilote.

« Nous soutenons fermement le Haas F1 Team dans sa réponse aux récentes actions inappropriées de son pilote, Nikita Mazepin. » peut-on lire dans le communiqué.

« Mazepin a présenté des excuses publiques pour sa mauvaise conduite et cette question continuera d’être traitée en interne par l’équipe Haas F1. »

« Les principes éthiques et la culture diversifiée et inclusive de notre sport sont de la plus haute importance pour la FIA et la Formule 1. »

Parmi les nombreux domaines d’amélioration sur lesquels la Scuderia Ferrari doit certainement travailler pour la saison prochaine, il y a celui des arrêts aux stands.

A la veille de la dernière manche de la saison, la moyenne des arrêts au stand est de plus de trois secondes et demie pour Ferrari – seuil au-delà duquel le changement de pneu est défini en interne comme une erreur grave – et loin de celui des équipes les plus performantes.

L’équipe italienne est bien consciente qu’une telle lenteur [à l’échelle de la Formule 1] est un vrai point faible pour une équipe, et c’est pourquoi Ferrari a déjà mené plusieurs enquêtes en interne pour trouver la cause principale de ces « longs » arrêts au stand.

Diego Ioverno, directeur des opérations châssis de la Scuderia Ferrari, nous explique que le problème principal semble être en lien avec l’écrou de roue avec un filetage qui n’est pas assez résistant.

« Il est vrai que le nombre d’arrêts dépassant 3,5 secondes est trop élevé pour ce qui est historiquement les standards de la Scuderia, mais la plupart du temps, les causes qui ont conduit à la retenue de la voiture sont dues à une problème spécifique, lié à l’écrou de roue. » explique Ioverno.

« Le filetage n’est pas assez résistant, ce qui a entraîné plusieurs démontages de l’écrou. C’est un problème de fiabilité sur lequel nous travaillons dur pour essayer de le résoudre pour l’année prochaine. »

Le problème étant connu depuis plusieurs courses, Ioverno explique que les mécaniciens préposés au pistolet lors des arrêts au stand ont une pression supplémentaire avec une marge d’erreur plus petite.

« Il est clair que les garçons sentent aussi inconsciemment que, devant agir sur un composant plus à risque, la marge d’erreur en engageant le pistolet sur l’écrou est beaucoup plus petite, ce qui a un effet pervers qui ralentit globalement toutes les opérations. »

« Cela se voit également dans le temps moyen des arrêts aux stands qualifié de bon, qui est de 2,73 secondes: là aussi, il y a place à l’amélioration. »

« Il convient aussi de souligner que notre équipe est  jeune également dans ce secteur spécifique. Au cours des deux dernières années, un important processus de renouvellement a commencé, à la fois dans les rôles opérationnels et de coordination. »

« Il est donc évident qu’il faut un certain temps pour améliorer le mix entre toutes les composantes de l’équipe d’arrêt au stand car il n’y a pas d’opération dans ce sport où la synchronisation entre le travail de plus de vingt personnes est plus important. »

« Ce n’est pas un hasard si les meilleurs équipages sont constitués d’un staff stable depuis de nombreuses années. »

« En plus du travail sur la fiabilité précité, il est donc nécessaire de travailler sur ce front, à la fois par des entraînements spécifiques et des entraînements psycho-physiques: une autre priorité pour l’hiver qui nous mènera jusqu’en 2021. »

Le pilote Renault, Daniel Ricciardo, a révélé qu’il avait eu un test Covid-19 non concluant après le Grand Prix de Toscane, ajoutant que l’expérience l’avait « effrayé » et avait créé « un peu de panique » avant de finalement renvoyer un résultat négatif un peu plus tard.

L’Australien – actuellement cinquième au classement des pilotes – a ajouté qu’il a été surpris par le résultat de ce test, compte tenu de sa prudence, affirmant qu’il était devenu « plus discipliné en s’isolant » après que Sergio Perez soit devenu le premier pilote testé positif plus tôt dans l’année à Silverstone.

« Je me suis réveillé un matin avec un faux positif, donc j’ai eu une belle peur à 6 heures du matin. En fait, ce n’était pas un faux positif,  c’était un test non concluant. Cela m’a quand même fait peur! » a déclaré Ricciardo, cité par le site du championnat.

« Ensuite, j’ai essayé de comprendre, savoir si je devais me faire tester de nouveau et il y a eu un peu de panique. »

« De toute évidence j’allais bien, mais c’était quelque chose que je n’avais pas vécu auparavant et puis vous commencez à vous faire des films dans la tête, on se demande : « Est-ce que je ne suis pas un peu malade ou peut-être que je l’ai ». C’était un peu la panique ce matin-là. »

« Au fur et à mesure que la saison avançait, je suis devenu de plus en plus discipliné en m’isolant ou en prenant simplement soin de moi, surtout après que Checo [Perez] l’ait eu et je me suis dit ‘Ok, donc ce n’est pas une blague’. »

« J’étais très prudent donc j’ai été assez surpris par le résultat du test. Évidemment, à la fin je ne l’avais pas mais je me grattais la tête. »

Ce week-end à Abou Dhabi, Daniel Ricciardo participera à sa dernière course avec l’équipe Renault F1 avant de rejoindre McLaren en 2021.

Le directeur de l’équipe Ferrari, Mattia Binotto, a déclaré que le Monégasque Charles Leclerc se développe comme un vrai leader au sein de la Scuderia, le jeune homme assurant un rôle de premier plan tout comme Michael Schumacher avant lui.

Leclerc a rejoint la Scuderia Ferrari en 2019 et a rapidement montré qu’il était tout à fait capable de battre son quadruple champion du monde de coéquipier, l’Allemand Sebastian Vettel.

Dès sa première saison chez Ferrari, Charles Leclerc a décroché sa première victoire en F1 au Grand Prix de Belgique et a même réitéré une semaine plus tard à Monza sur les terres de l’équipe italienne.

Ces bons résultats ont encouragé Ferrari à s’assurer de des services du Monégasque au moins jusqu’en 2024, tandis qu’il accueillera à ses côtés l’an prochain l’Espagnol Carlos Sainz.

Tandis que Ferrari a vécu en 2020 l’une de ses pires saisons en F1 (actuellement sixième au championnat constructeurs), l’équipe de Maranello pense que Leclerc pourra assumer son rôle de leader comparable à celui qu’a joué Schumacher en son temps.

« Je le compare souvent [aux débuts de Schumacher], je pense qu’il y a des similitudes, sans aucun doute. » a déclaré Binotto dans le podcast de la F1, Beyond the grid.

« A l’époque, de 1995 à 2000, Ferrari investissait. Nous investissions comme nous le faisons aujourd’hui, dans les technologies, mais en investissant aussi dans les personnes, en employant des jeunes et de jeunes ingénieurs. »

« Si je regarde Ferrari ces dernières années, nous avons employé beaucoup de jeunes ingénieurs, qui commencent aujourd’hui à devenir nos fondations. »

« Il y avait aussi un leader en tant que pilote à l’époque, Michael. Je pense qu’aujourd’hui nous avons Charles. De toute évidence, il n’est pas aussi expérimenté que Michael, car il n’est pas champion du monde, alors que Michael l’était. »

« Mais nous avons un leader clair sur la piste en tant que pilote. Je pense que c’est important aussi et je pense que l’ensemble de l’entreprise s’engage à essayer de construire un cycle gagnant à l’avenir. »

« Charles est beaucoup plus jeune que Michael ne l’était à l’époque, et il a besoin, comme souvent, de se développer au sein de l’équipe. »

« Le succès de Ferrari demain dépendra en quelque sorte de la manière dont il se comportera en tant que leader. »

« Je pense que même si Michael était un leader, Charles se développe en tant que leader, et il se développe bien. »

L’équipe Red Bull Racing a confirmé son duo de pilotes pour les tests qui auront lieu le mardi 15 décembre sur le tracé de Yas Marina à Abou Dhabi.

L’équipe de Milton Keynes a décidé de placer Sebastien Buemi et Juri Vips derrière le volant de la RB16 pour cette unique journée de tests post-saison.

Vips, qui a rejoint le programme Red Bull Junior en 2018 après avoir remporté le titre dans le championnat allemand de Formule 4, a ensuite terminé deuxième au Grand Prix de Macao en 2019 et dans une saison 2020 perturbée par la pandémie mondiale a marqué son premier podium en Formule 2 au Mugello lors d’un camée de huit courses.

Avec deux voitures sur la piste lors de cette journée, Juri Vips sera rejoint par Sébastien Buemi, pilote d’essai et de réserve de longue date. Très expérimenté, Sébastien Buemi a terminé deuxième du Championnat du Monde d’Endurance  ​​et quatrième du Championnat de Formule E 2019-2020.

« Je n’ai pas conduit la voiture depuis le test Pirelli l’année dernière à Silverstone, donc le test à Abou Dhabi est très important pour moi. » explique Buemi.

« Je passe beaucoup de temps à travailler dans le simulateur et si vous avez l’opportunité de conduire la vraie voiture, c’est beaucoup mieux pour la corrélation. »

« Donc, je peux donner des commentaires sur le comportement du simulateur par rapport à la vraie voiture. »

« Cela donne également la possibilité à un pilote supplémentaire de fournir des commentaires à l’équipe. C’est une excellente opportunité et j’attends vraiment avec impatience. »

« Je suis extrêmement reconnaissant de l’opportunité qu’Aston Martin Red Bull Racing m’a donnée de conduire la RB16 lors des tests des jeunes pilotes à Abou Dhabi. » a ajouté Vips.

« Ce sera la première fois que je conduirai une voiture de Formule 1 actuelle comme j’ai parcouru mes 300 km en RB8. »

« Il y aura beaucoup à apprendre, mais je vais m’assurer de me préparer le plus possible et cela a été bien pour moi d’être avec l’équipe en tant que pilote de réserve pour les dernières courses. »

La liste des pilotes en piste pour les tests à Abou Dhabi

Il ne fait aucun doute que cette année a été difficile pour le directeur de l’équipe Ferrari, Mattia Binotto, la forme de son écurie ayant considérablement diminuée par rapport à celle de 2019.

La pression a été forte sur ses épaules depuis le début de la saison 2020 mais – comme Binotto l’admet – sûrement pas autant que lorsque Sergio Marchionne était président-directeur général de Ferrari.

Le charismatique Sergio Marchionne est devenu président de Ferrari en septembre 2014, en remplacement de Luca di Montezemolo, et a occupé le poste jusqu’à sa mort en 2018.

Pendant ce temps, Binotto est passé de la supervision du groupe motopropulseur à celui de chef technique de Ferrari, ce qui  l’a amené à être mis à rude épreuve par Marchionne.

« La pression était là, sans aucun doute. » dit-il franchement dans le podscast de la F1 Beyond the grid.

« C’était la chose la plus difficile à traiter avec lui. La pression était telle que vous aviez toujours votre portable [téléphone] à côté de vous, jour et nuit, car s’il vous envoyait un WhatsApp, vous deviez répondre dans les 30 secondes. »

« C’est le type de pression qu’il vous soumettait. Si vous ne répondiez pas immédiatement au texto ou au message qu’il vous envoyait, c’était clairement un mauvais début de journée. »

« Vivre avec le téléphone à côté de vous n’a pas été facile. C’était le type de pression, certainement sa façon de mettre la pression, de s’assurer que vous êtes toujours éveillé, toujours prêt à répondre. »

« Il m’envoyait également un texto au milieu de la course. Peut-être pas au milieu de la nuit mais tôt le matin sans aucun doute. »

Lorsqu’on lui a demandé si ce genre de pression avait poussé Ferrari vers la limite de la réglementation en 2019, et alors que Ferrari est parvenue plus tard à un accord avec la FIA après une enquête sur leur unité de puissance, Binotto a répondu : « Cela aurait pu. »

« Je pense qu’avant tout, cela fait partie du sport essayer d’interpréter la zone grise des règlements. Je pense à cet égard que toutes les équipes le font. »

« Mais alors il s’agit de savoir ce que vous interprétez comme gris ou pas gris. Je pense que c’est évidemment toujours une limite qui est très limite et difficile. Mais oui, il nous a certainement poussés – pas moi, mais nous – beaucoup pour développer les zones grises autant que possible. »

En 2019, Binotto est devenu le directeur de la Scuderia Ferrari, succédant à Maurizio Arrivabene et affirme avoir une excellente relation avec le nouveau PDG, Louis Camilleri.

« Louis a un type de leadership totalement différent [de Marchionne]. C’est un homme formidable, un grand ami, je dirais. »

« Je pense avoir trouvé un ami en Louis, il est très favorable. Il comprend l’importance de la stabilité, il comprend l’importance d’investir. »

« Et normalement, lorsque vous investissez, les résultats ne sont normalement pas toujours à court terme, mais plutôt à moyen et long terme, car vous devez d’abord investir, puis profiter de l’investissement lui-même. »

Le futur pilote Haas, Nikita Mazepin, a publié sur son compte Instagram une courte vidéo où il effectue, dans une voiture, des gestes déplacés sur une femme assise à l’arrière.

La vidéo est rapidement devenue virale et le pilote russe a dû essuyer de nombreuses insultes et critiques sur les réseaux sociaux et une pétition demandant son bannissement de la Formule 1 a même été mise en ligne.

L’équipe Haas n’a pas tardé à réagir en indiquant qu’elle ne cautionnait pas le comportement de son futur pilote et que la situation sera étudiée en interne.

« L’équipe Haas F1 ne cautionne pas le comportement de Nikita Mazepin dans la vidéo récemment postée sur les réseaux sociaux. » indique l’équipe dans un court communiqué.

« De plus, le fait même que cette vidéo ait été publiée sur un réseau social n’est absolument pas acceptable pour Haas F1. »

« La situation est étudiée en interne et ne fera pas l’objet d’autres commentaires pour le moment. »

Dans la foulée, le pilote russe a publié lui aussi un court communiqué pour s’excuser de son comportement.

« Je voudrais m’excuser pour mes actions récentes, à la fois pour mon comportement inapproprié et pour le fait d’avoir posté cette vidéo sur les réseaux sociaux. »

« Je suis désolée pour l’offense que j’ai causée et l’embarras que j’ai pu apporter à l’équipe Haas. »

« Je dois me tenir à un standard plus élevé en tant que pilote de Formule 1 et je reconnais que je me suis déçu et que j’ai déçu beaucoup de gens. Je promets que j’apprendrai de tout ça. »