Business – TAG Heuer et la F1, une association inscrite dans le(s) temps

Après plus de 10 ans en tant que chronométreur officiel de la F1, a laissé la place et Liberty Media n’a pas tardé à trouver un nouveau partenaire aux côtés duquel s’afficher : c’est TAG Heuer qui s’empare de la place.

Un retour aux sources pour TAG Heuer, une marque qui a toujours eu la course dans son ADN.

L’histoire de TAG Heuer et de la F1 remonte aux années 70, lorsque Enzo Ferrari lui-même a fait confiance à la marque pour chronométrer ses voitures rouges. Puis, sponsor légendaire de McLaren pendant plus de 30 ans, la marque est également étroitement liée à l’emblématique Ayrton Senna, qui portait fièrement une des montres de la marque à son poignet. Parmi les grands noms de la course et du lifestyle associés à TAG, l’on retrouve évidemment l’emblématique star du cinéma et du monde de l’endurance, Steve Mc Queen. Plus récemment en F1, Red Bull Racing a affiché le logo TAG sur ses voitures : la marque avait même rebadgé l’unité de puissance Honda.

Le partenariat de TAG (Techniques d’Avant-Garde) avec la F1 s’inscrit dans le cadre d’un méga-deal signé entre LVMH et la F1, visant à renforcer la présence du luxe sur la grille. Après tout, quoi de plus naturel qu’une marque de montres de précision pour un sport où chaque détail compte ?

Le championnat demeure en plein essor et touche de nouvelles couches de population. On se rappelle de l’adage de Bernie Ecclestone, qui affirmait que si son public ne pouvait s’offrir une Rolex, il n’intéressait pas la F1. La vision de l’empire médiatique américain, actuel propriétaire de la F1, ne peut pas être plus éloignée de celle du Britannique.

Le championnat a vu son audience se rajeunir et se féminiser. L’occasion rêvée pour TAG Heuer de consolider son image d’innovation, de performance et d’élégance, plus simple à véhiculer dans le glamour de la F1 que dans d’autres grands univers sportifs médiatiques comme le football ou les sports américains.

Business – Combien le Grand Prix de Formule 1 rapporte-t-il à Melbourne ?

La Formule 1 est de retour en 2025, plus forte que jamais.

Voici une brève analyse chiffrée de l’impact économique massif de l’événement qu’est le Grand Prix d’Australie sur Melbourne (données 2024).

  • Record de fréquentation : 452’055 fans se sont rassemblés à l’Albert Park pendant quatre jours, soit la plus grande affluence jamais enregistrée, dépassant de 7’424 visiteurs le record de 2023.

  • Stimulation économique : plus de 270 millions de dollars australiens injectés dans l’économie de l’État de Victoria, dépassant les 268 millions de dollars de l’année précédente.

Tout comme dans un top casino en ligne, où un grand nombre de joueurs contribue directement aux revenus de la plateforme, l’afflux massif de spectateurs au Grand Prix d’Australie stimule directement l’économie locale.

  • Dépenses des visiteurs : Environ 203’000 fans (45 % des participants) ont voyagé depuis l’extérieur de l’état de Victoria, dépensant directement environ 130 millions de dollars australiens dans les hôtels, restaurants, magasins et services de transport locaux.

  • Impact sur l’emploi : Environ 1150 emplois équivalents temps plein ont été soutenus, soit une augmentation de plus de 400 emplois par rapport à l’événement de 2022.

  • Revenus des hôtels : Les hôtels de Melbourne ont généré 50 millions de dollars australiens de revenus supplémentaires pendant le seul week-end de la course, atteignant des taux d’occupation supérieurs à 90 %.

  • Essor des entreprises locales : Environ 2500 travailleurs locaux ont été employés pour la construction et le démontage des infrastructures de l’événement, qui comprenaient 12 km de barrières de piste, 99 bâtiments portables et 36’000 mètres carrés d’installations d’entreprise.

  • Investissement public : le gouvernement de l’État de Victoria a investi 197,6 millions de dollars australiens en 2023, soit environ 100 millions de dollars de plus que les recettes directes du Grand Prix d’Australie de Formule 1.

Depuis que Melbourne a accueilli le GP pour la première fois en 1996, la fréquentation a considérablement augmenté, passant d’environ 300’000 spectateurs par an dans les années 2000 à plus de 450’000 aujourd’hui, ce qui souligne son importance croissante pour l’économie et le profil mondial de Melbourne.

Un investissement substantiel du gouvernement mais dont les avantages économiques à long terme justifient clairement le coût.

Seule la FIA doit encore signer les nouveaux accords Concorde

La FIA n’a pas encore signé le nouvel accord Concorde de cinq ans.

Ce document essentiel qui lie les équipes au détenteur des droits commerciaux de la Formule 1 et à la FIA expire cette année. La F1 a annoncé le nouvel accord pour 2026 et au-delà le jour de l’ouverture de la saison du GP d’Australie.

Tout comme dans un casino en ligne fiable, où les accords entre opérateurs et régulateurs doivent être clairs et pérennes pour assurer la stabilité à long terme, la Formule 1 doit garantir la solidité économique du sport via ce nouvel accord Concorde.

La F1 a indiqué que « toutes les équipes » avaient signé, la déclaration ajoutant que l’accord « garantit la solidité économique à long terme du sport ».

La F1, propriété de Liberty Media, a poursuivi : « L’accord de gouvernance Concorde 2026 sera finalisé en temps voulu ».

Selon Michael Schmidt, journaliste à Auto Motor und Sport, « la FIA, en tant que troisième partenaire, n’est pas encore à bord ».

Une tension évidente existe depuis des mois entre Liberty et les équipes d’une part, et la FIA dirigée par Mohammed Ben Sulayem d’autre part.

Cependant, Schmidt pense que Ben Sulayem devrait signer le nouveau Concorde « bientôt ». « Selon des sources de la FIA, le contrat est déjà entre les mains des avocats », a-t-il ajouté.

Il est suggéré que les dix équipes existantes n’ont pas toutes signé en même temps. L’une des pierres d’achoppement était la taxe dite « anti-dilution » que la nouvelle équipe Cadillac devait payer pour 2026. Selon certaines informations, le montant final s’élèverait à 450 millions de dollars. Cet argent serait réparti à parts égales entre les dix équipes existantes.

Mais des dispositions pour une éventuelle douzième équipe à l’avenir devaient également être inscrites dans le nouveau Concorde, Auto Motor und Sport expliquant : « L’objectif est d’éviter à tout prix une répétition du drame Andretti. »

Quant au retard dans l’obtention de la signature finale de la FIA, la publication explique que le blocage est dû aux « désaccords répétés sur l’élaboration des règles » récemment, tandis que le président Ben Sulayem a demandé « un financement nettement plus important pour l’avenir, en invoquant l’augmentation de la charge de travail et des besoins en personnel ».

« Selon les représentants de la FIA », conclut le correspondant allemand, « les négociations avec la Formule 1 sont en phase finale. Les questions de réglementation et de marketing ont apparemment été résolues. Il ne reste plus qu’à obtenir l’approbation juridique. »

Comment la Formule 1 génère-t-elle ses revenus ?

Vous entendez régulièrement que la Formule 1 se porte mieux depuis la reprise par Liberty Media et qu’elle traverse même un âge d’or en termes de rentabilité. Les revenus des équipes sont fortement influencés par ceux du promoteur de la discipline : intéressons-nous donc à la manière dont la Formule 1 génère ses revenus en 2025. Contrairement à de nombreuses idées reçues, la vente de billets est loin, très loin d’être la principale source de revenus pour les promoteurs.

Les données financières communiquées par la F1 et SportsPro permettent de distinguer quatre grands secteurs de revenus pour la Formule 1.

  1. Les frais de promotion des courses

Cette catégorie représente 29% des recettes. Chaque Grand Prix, à l’exception de la course du Grand Prix de Las Vegas de Formule 1, qui appartient directement à la F1, est organisé par des promoteurs qui paient des frais substantiels à la F1 pour avoir le droit d’organiser et commercialiser les courses.

Ces contrats prévoient souvent des indexations annuelles, même si les contrats sont signés sur du très long terme. Ainsi, un deal passé pour une dizaine d’années suit le cours de l’indexation prévue, ce qui assure à la F1 des revenus prévisibles et stables par rapport au « coût de la vie ».

  1. Droits médiatiques

Cette catégorie représente 33% des recettes. Les contrats de diffusion avec des réseaux comme ESPN aux États-Unis et Sky Sports au Royaume-Uni constituent la plus grande part des revenus de la F1 et demeurent le véritable nerf de la guerre, en dépit de tout ce que l’on peut entendre sur la place de la télévision dans le monde depuis l’essor des plateformes de diffusion de contenu. En réalité, ces nouveaux canaux de diffusion représentent même de nouvelles opportunités de développement commercial pour la F1, qui doit s’ouvrir à celles-ci tout en maintenant un habile équilibre et laissant aux diffuseurs payant grassement les droits une certaine notion d’exclusivité.

  1. Parrainage et sponsoring

Cette catégorie représente 19% des recettes de la F1. Il s’agit-là d’un secteur qui augmente très sensiblement sous l’initiative de Liberty Media. Avec les nouveaux accords passés avec les teams, il est devenu plus facile pour la FOM d’être en « concurrence » avec les équipes elles-mêmes au moment de tenter de signer de très grosses multinationales ou de proposer de nouveaux produits très visibles et rémunérateurs, sans toutefois heurter les teams qui visent ces mêmes cibles. Et pour cause : il peut être plus intéressant pour les équipes de récolter une « petite part du grand gâteau » que génère Liberty media plutôt que de dévouer des ressources importantes à la chasse à certains sponsors volatiles et exigeants. 

Des marques mondiales telles que LVMH, Salesforce et Aramco investissent massivement pour s’aligner sur l’image glamour de la F1. Ces partenariats vont de la publicité en bord de piste aux collaborations exclusives sur des éléments visuels ou des expériences nouvellement créés sur les Grands Prix. Cette dynamique de sponsoring évoque par bien des aspects l’univers du casino en ligne argent réel, où l’image, la visibilité et la rentabilité sont également au cœur des stratégies commerciales.

  1. Autres sources de revenus

Cette catégorie représente 19% des recettes. Ce fourre-tout est lui aussi très important. Il comprend les packages d’hospitalité du Paddock Club (expériences VIP, pouvant coûter près de 100 fois le prix d’un billet en enceinte générale), mais aussi les revenus issus des séries de soutien telles que la Formule 2, la Formule 3, la F1 Academy, le licensing sur les marques ainsi que divers services auxiliaires allant jusqu’à la vente d’objets de collection ou le naming sur le drapeau à damier.

 

Une conférence business tenue avec le patron d’écurie Champion du monde

Le 29 janvier, le magazine et site internet Autosport lancera son premier Business Exchange, prévu dans la matinée des prestigieux Autosport Awards, une cérémonie de remise de prix annuelle, aussi courue par l’industrie des sports mécaniques que la cérémonie officielle de la FIA. Ces événements marquent le début d’une année de célébrations en l’honneur du 75e anniversaire du magazine Autosport.

L’Autosport Business Exchange s’annonce comme une conférence industrielle de haut niveau qui réunira des personnalités de premier plan des secteurs du sport automobile et de la technologie, ainsi que des communautés d’investisseurs et de sponsors dans le domaine du sport, pour des discussions et du réseautage. Zak Brown, PDG de McLaren Racing et nouveau Champion du monde des constructeurs de F1, sera l’orateur principal et partagera son point de vue unique sur la F1 et les autres séries de courses mondiales auxquelles participent les équipes McLaren.

“Il n’y a pas de meilleure façon de lancer l’année du 75e anniversaire d’Autosport qu’en organisant un double événement : Autosport Business Exchange et Autosport Awards”, a déclaré James Allen, président de Motorsport Business et de F1 Liaison. “Depuis 75 ans, les fans et l’industrie se tournent vers Autosport pour obtenir des informations, des points de vue et de l’autorité. Cette année, nous sommes ravis d’organiser des réunions d’affaires à Miami, Monaco et Austin, alors que nous élargissons l’offre d’Autosport Business à travers le contenu, ce qui en fait la marque la plus importante dans ce domaine.”

Les Autosport Awards, nouvellement réimaginés, auront lieu le 29 janvier 2025 dans l’emblématique Roundhouse de Londres, réunissant des pilotes d’élite, des leaders de l’industrie, des équipes et des célébrités pour une soirée célébrant l’excellence dans le sport automobile. Cette soirée est le point culminant du calendrier social de la course automobile et célébrera le meilleur de l’industrie, dans toutes les séries de sport automobile, y compris ceux qui débutent leur carrière et ceux qui ont joué un rôle fondamental dans le développement du sport depuis des décennies.

Cette année charnière marque à la fois le 75e anniversaire d’Autosport et du championnat du monde de Formule 1 de la FIA.

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Norris : Si Verstappen veut une course à domicile, il peut la payer “de sa propre proche”

Le tracé de Zanvoort ne sera plus au calendrier après la saison 2026, a annoncé la F1, alors qu’un accord de renouvellement de contrat ne courant que pour une tenue de l’évènement au-delà du contrat initial s’achevant en 2025 a été signé.

Ce circuit old school était revenue au calendrier en raison de la popularité de Max Verstappen aux Pays-Bas. Chaque année depuis son retour en F1, le Grand Prix tenu à Zandvoort affiche pourtant complet, et les tribunes y sont chargées de couleur orange. Ce n’est cependant pas McLaren qui y est soutenu, mais bien le pilote local.

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Interrogé sur le sujet, Lando Norris, qui y a remporté la course cette année, dit beaucoup apprécier l’évènement.

« Je ne sais pas pourquoi il n’y a que 2026, peut-être que vous en savez plus que moi. J’ai apprécié, bien sûr, vous savez, nous y avons eu une excellente course cette année. C’est toujours un week-end très amusant pour moi. Les fans sont parmi les plus passionnés et les plus excitants, je dirais, de toute la saison. C’est donc l’un de ceux que j’apprécie le plus, même si tous les fans sont là pour Max, c’est celui que j’apprécie le plus. Une bonne ambiance, de la bonne musique. Il y a beaucoup de monde, c’est bruyant, vous savez, c’est… J’aime bien ! C’est vraiment plus haut dans ma liste que beaucoup d’autres Grands Prix. Je suis donc surpris qu’il ne soit pas allé plus loin, mais je ne connais pas toutes les raisons. »

Le Britannique glisse une petite pointe d’ironie au passage à l’adresse de celui contre qui il a admis en cette fin d’année qu’il n’était pas prêt à se battre pour le titre mondial dès cette saison. L’absence des Pays-Bas au calendrier à partir de 2027 sera essentiellement due à une question financière.

« Oui, l’argent parle beaucoup de nos jours, alors… c’est dommage », poursuit Norris. « Pour être honnête, Max gagne suffisamment d’argent pour payer lui-même. S’il veut une course à domicile, il devrait le faire de sa propre poche ! »

La FFSA a élu son président pour les quatre prochaines années 

Ce mercredi 9 octobre, Pierre Gosselin a été élu président de la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA) pour un mandat de quatre ans, sa liste ayant récolté 99.41 % des voix.

Pierre Gosselin continuera donc dans ce rôle après avoir déjà été élu un peu plus tôt dans l’année suite au départ de Nicolas Deschaux, qui avait lui pris le chemin du circuit Paul Ricard pour y devenir le directeur général.

La liste déposée par Pierre Gosselin a été élue aujourd’hui lors de l’Assemblée élective qui s’est tenue au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) à Paris.

Il est par ailleurs précisé que l’Assemblée élective était pour la première fois composée du collège électoral des “Associations sportives” et des “Ligues du Sport Automobile”. Chaque collège représentait 50 % des voix pour élire une liste. 

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Pierre Gosselin : “À cœur de rendre notre sport plus accessible

“Avec le Comité Directeur qui m’accompagne, et envers qui j’éprouve une profonde gratitude pour la confiance qu’il m’accorde, nous aspirons à une Fédération pleinement dédiée à ses ligues, ses associations et ses licenciés”, a indiqué Pierre Gosselin, président de la FFSA. 

“Nous souhaitons également encourager l’engagement des bénévoles et susciter l’intérêt des jeunes générations pour nos disciplines. Notre ambition pour l’avenir du sport automobile et du karting est forte.”

“Nous avons à cœur de rendre notre sport plus accessible, en développant et en valorisant la pratique amateur, véritable socle de notre passion.”

“Par ailleurs, nous renforcerons nos efforts de communication pour mieux faire connaître et valoriser les actions menées par notre Fédération.”

“Nous nous engageons à faire rayonner le sport automobile et le karting en France, en Europe et à l’international, notamment en favorisant la tenue d’épreuves de prestige et en soutenant activement le développement de compétitions emblématiques qui constituent le patrimoine national d’un sport dont la France fut l’un des pionniers.”

Voici donc le Comité Directeur élu pour les quatre années de mandat, composé avec une parité femmes-hommes, avec notamment la présence de Jean Alesi et d’Yvan Muller :

•    Pierre Gosselin (Président)

•    Jean Alesi

•    Daniel Baldassari

•    Laurianne Barthelemy

•    Marie Bondurand (Trésorière)

•    Caroline Divies

•    Marie-Line Eyermann

•    Carole Jacques

•    Loïc Jusseaume

•    Christine Lespiaucq

•    Gilles Mondésir

•    Yvan Muller

•    Pierre Ragues

•    Muriel Rajoel

•    Martine Raynaud

•    Jean-Luc Roger

•    Jean-Marc Roger

•    Pauline Schoofs

•    Nathalie Tollemer

•    Rémi Tosello (Secrétaire Général)

•    Laure Van de Vyver

•    Michel Vergnes

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Les regrets de Claire Williams : “Lawrence Stroll était avec nous !”

Claire Williams, ancienne directrice de l’équipe éponyme, ne reste pas nécessairement dans les souvenirs comme ayant été la meilleure influence pour porter et pérenniser le lourd héritage récolté de son père, Sir Frank Williams, fondateur du team de Grove.

Néanmoins, l’équipe a trouvé le moyen de rester en F1 et maintenir le légendaire nom sur la grille. Désormais propriété du fonds d’investissement Dorilton Capital, Williams a été l’un des artisans du parcours de Lance Stroll en Formule 1, lorsque le jeune pilote a été placé dans un baquet pour faire ses armes dans la discipline reine après son passage par les séries juniors.

Les grandes manoeuvres de Lawrence Stroll

Avec le recul, Claire Williams regrette que Lawrence Stroll, le puissant et ambitieux homme d’affaires et père du pilote canadien, n’ait pas réalisé avec Williams ce qu’il a finalement entrepris avec Aston Martin, après avoir racheté l’équipe Racing Point (Force India).

Lance Stroll a fait ses débuts chez Williams en 2017 avec un soutien important de son père, mais l’ensemble de l’influente famille a quitté Williams en 2019 pour rejoindre Force India. L’entrepreneur visionnaire a accéléré la sortie de l’équipe basée à Silverstone de son placement sous administration financière et, depuis lors, Aston Martin n’a cessé de se renforcer, allant jusqu’à signer des noms comme Sebastian Vettel, Fernando Alonso, ou, côté technique, Adrian Newey.

Une usine high-tech de toute beauté a été construite à Silverstone ces dernières années à force d’investissements de dizaines de millions de dollars. Elle comprend notamment un simulateur et une soufflerie dernier cri. Plusieurs grands noms de l’ingénierie de la Formule 1 ont rejoint l’équipe, dont le plus important a été annoncé en septembre : Adrian Newey.  Il participera activement à la mise en place du projet 2026, lorsque les nouvelles réglementations techniques seront introduites en F1, amenant tous les teams à repartir d’une feuille blanche.

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Les regrets de Claire Williams

Pour Claire Williams, le recrutement de Newey, qui a lui aussi apporté son lot de succès au team anglais, est un coup magnifique.

“Je pense qu’il en vaut la peine. Adrian est un génie absolu. Il a passé beaucoup de temps chez Williams. Il est responsable d’une grande partie de nos championnats du monde, avec l’ensemble de l’équipe. Vous avez vu le succès qu’il a eu par la suite. C’était un coup de génie de la part de Lawrence Stroll. L’argent qui accompagne la victoire au championnat vaut tout ce qu’il est payé. Il est tellement bon”, a déclaré Claire Williams pour le podcast Business of Sports.

Claire Williams a cédé l’équipe de son père à Dorilton Capital en 2020. Les investisseurs font confiance à James Vowles, ex-protégé de Toto Wolff, qui est lui-même un insider de longue date de Williams et Mercedes, en qualité de team principal.

Claire Williams estime toujours à ce jour que le COVID-19 était le “dernier clou dans le cercueil” du projet tel qu’elle était capable de le mener et nourrit certains regrets quant au fait de voir Adrian Newey et Lawrence Stroll se lancer dans la résurrection d’un team de milieu de grille…qui n’est pas Williams. “Oui, cela me rend folle parce que Lawrence était avec nous”, concède-t-elle.

L’équipe basée à Grove demeure néanmoins dans une dynamique intéressante et ne déplore plus les mêmes difficultés que sous le management de Claire Williams. Le team a dépensé beaucoup d’argent pour améliorer ses installations et accueillera Carlos Sainz Jr, en partance de Ferrari, la saison prochaine pour faire équipe avec Alex Albon.

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