Steiner contre l’annulation du temps lors d’un crash en qualifications

Le directeur de l’équipe Haas, Gunther Steiner, est contre l’introduction d’une règle susceptible de supprimer le meilleur temps au tour d’un pilote s’il se crashe lors des dernières minutes d’une séance de qualifications.

A Monaco, le pilote Ferrari Charles Leclerc a déclenché un drapeau rouge dans les dernières minutes de la qualification le samedi après avoir percuté un rail à la sortie du complexe de la piscine.

Ce drapeau rouge a empêché tous les pilotes en piste d’améliorer leur temps au tour et Charles Leclerc a donc conservé sa pole position.

Ce crash dans les dernières minutes de la séance de qualifications a fait couler beaucoup d’encre et nombreux sont ceux qui se sont demandés si le Monégasque ne l’avait pas fait « exprès » pour empêcher ses camarades d’améliorer leur temps au tour.

Depuis, le débat pour savoir si l’introduction d’une règle susceptible de supprimer le meilleur temps au tour d’un pilote qui se crashe à la fin des qualifications a été relancé, mais le patron de l’équipe Haas estime qu’il ne s’agit pas d’un problème à résoudre dans l’immédiat.

« Je ne serais pas un grand fan de cette mesure si elle était mise en œuvre. C’est évidemment venu parce que Charles Leclerc a frappé le mur assez fort lors de sa dernière manche en qualifications, mais évidemment ce n’était pas intentionnel. » nous explique Steiner.

« Si cela avait été le cas, la FIA aurait vu cela, il est très facile de voir cela sur les données si quelqu’un a fait quelque chose intentionnellement. »

« Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de lancer cette discussion. Et si au lieu d’un drapeau rouge il n’y avait qu’un drapeau jaune et que certaines personnes ralentissent et pas d’autres – est-ce que nous annulons toujours le tour du gars qui a sorti le jaune? »

« Cela a fonctionné pendant longtemps tel quel, et c’est arrivé une fois, en particulier à Monaco où il est très facile de se crasher, je ne pense pas que ce soit un problème que nous devons résoudre pour le moment. »

« Cela fait partie du risque que vous prenez si vous sortez tard dans les qualifications. Si les gens étaient sortis plus tôt, peut-être que cela ne serait pas arrivé. Je pense que si quelqu’un fait quelque chose exprès, il devrait y avoir des conséquences, mais ce n’était pas le cas à Monaco. »

Mazepin s’attend à un défi de taille à Monaco : « C’est un circuit de pilotes »

Le débutant Nikita Mazepin se prépare à disputer son tout premier Grand Prix de Monaco au volant d’une Formule 1 ce week-end et s’attend à un défi difficile.

Le Russe, qui a débuté sa carrière en F1 cette saison avec l’équipe Haas, a déjà roulé dans le passé à Monaco au volant d’une Formule 2 et avait même terminé dans le top dix en 2019.

Mais pour sa première au volant d’une Formule 1 dans les rues étroites et sinueuses de la Principauté, Mazepin sait très bien qu’il aura beaucoup de mal à performer ce week-end avec sa Haas VF-21.

« C’est toujours très spécial de courir à Monaco, quelle que soit la voiture, car c’est une ville qui se transforme en circuit de course puis retourne à la normale – c’est quelque chose de spécial. Cependant, faire ses débuts en Formule 1, c’est vraiment cool mais c’est aussi très difficile. » nous explique le pilote Haas à la veille de la cinquième manche de la saison.

« J’ai passé un très bon moment à Monaco en F2 – malheureusement, nous n’y sommes pas retournés l’année dernière [à cause de la pandémie]. Je pense que c’est une piste qui est plutôt bonne pour moi. »

« Avec les ingénieurs, vous vous concentrez évidemment d’abord sur les qualifications, car sur un circuit comme celui-là, les qualifications sont très importantes avec très peu d’opportunités de doubler. »

« Je dirais que Monaco est principalement un circuit de pilotes en ce qui concerne les erreurs, mais avoir une bonne voiture avec beaucoup d’appui est également important – donc cette année je m’attends à un défi de taille. »

« En ce qui concerne le fait d’avoir quatre départs à notre actif dans la VF-21 avant Monaco, eh bien, nous n’avons pas la possibilité de choisir le calendrier, donc c’est ce qu’il est. »

Le directeur de l’équipe Haas, Gunther Steiner, a tout de même pris la peine de passer comme consigne à ses deux pilotes d’éviter les rails et les murs ce week-end…

Les pilotes Haas ont reçu la consigne de rester loin des rails à Monaco

Le directeur de l’équipe Haas a passé une consigne très simple à ses deux pilotes à la veille du Grand Prix de Monaco en leur demandant de rester loin des rails et des murs.

La Formule 1 débarque cette semaine à Monaco pour y disputer la cinquième manche de la saison 2020 sur le tracé le plus difficile du championnat tant la piste est étroite et sinueuse.

Du côté de chez Haas, les deux jeunes pilotes débutants ont déjà roulé à Monaco dans les catégories inférieures au cours des dernières années, mais rouler dans les rues de la Principauté au volant d’une F1 est un défi difficile et Gunther Steiner, directeur de l’écurie américaine, veut donc s’assurer que Nikita Mazepin et Mick Schumacher ne prennent pas de risques inconsidérés ce week-end au volant d’une monoplace qui n’ira certainement pas chercher la victoire.

« En ce qui concerne le briefing, ils devront veiller à rester loin des murs et des barrières. » nous explique Steiner à la veille du Grand Prix de Monaco.

« Une fois que vous êtes dans les rails, votre session est perdue à Monaco. Vous ne pouvez pas récupérer la voiture [les équipes doivent attendre la fin d’une séance pour récupérer la monoplace dans les garages] et elle est normalement assez endommagée de toute façon. »

« Le défi est vraiment grand, c’est un circuit très serré, un circuit urbain et il y a beaucoup de gens qui vous regardent, donc c’est tout ce que vous ne voulez pas pour une course comme celle-ci. D’un autre côté, c’est pour cela que nous faisons ce métier. »

« Il devrait y avoir peu de pression sur nos pilotes car nous connaissons nos performances. Ils devraient participer à la course juste pour acquérir de l’expérience et lorsqu’ils reviendront avec une meilleure voiture ils auront appris à gérer Monaco. »

Le meilleur résultat de l’équipe Haas à Monaco fut en 2017 lorsque les deux pilotes Romain Grosjean et Kevin Magnussen ont terminé respectivement huitième et dixième.

« Cette année, nous serons loin de rentrer à la maison huitième et dixième, nous le savons, mais nous pouvons y faire face, nous sommes patients. »

« En repensant à 2017, c’était très cool d’avoir obtenu ce résultat à Monaco. C’était une autre première pour l’équipe. Nous voulons revenir à ce niveau de performance. Alors, ce sont de bons souvenirs, mais nous attendons avec impatience de pouvoir refaire ces choses et de mieux le faire. »

Steiner ne veut pas déjà mettre la pression à ses deux jeunes pilotes

Le directeur de l’équipe Haas, Gunther Steiner, admet qu’il a dû modifier son approche avec l’arrivée cette année de deux débutants dans son équipe.

Dans la série Drive To Survive de Netflix, Gunther Steiner est devenu une star en raison de son approche assez dure envers ses deux pilotes de l’époque, le Français Romain Grosjean et le Danois Kevin Magnussen.

Mais cette année, pour la première fois depuis 2016 l’équipe américaine aligne deux pilotes complétement débutants en Formule 1 avec Mick Schumacher et Nikita Mazepin.

Steiner admet donc qu’il a dû effectivement modifier quelque peu son approche afin de permettre à ses deux pilotes de se développer.

« Je m’adapte, je suis rationnel, je suis parfaitement conscient qu’ils n’ont jamais fait de F1. » explique Steiner.

« Les mettre sous pression maintenant serait complétement contre productif. Ils ont besoin d’apprendre, ils ont besoin de confiance. Vous devez donc d’abord renforcer leur confiance. »

« C’est donc ce que j’essaye de faire, de les construire pour qu’ils puissent faire du bon travail afin qu’ils soient confiants lorsqu’ils arrivent et qu’ils puissent performer pour eux-mêmes, pour l’équipe et ensuite nous verrons ce qui viendra après. Mais pour le moment, nous devons les développer. »

Au championnat du monde des pilotes, Nikita Mazepin et Mick Schumacher n’ont toujours pas marqué le moindre point depuis le début de la saison 2021.

Schumacher « frustré » d’avoir mis son équipe en danger ce dimanche à Barcelone

Mick Schumacher s’est fait une grosse frayeur ce dimanche au Grand Prix d’Espagne lorsqu’il est arrivé un peu trop vite sur son emplacement dans la voie des stands pour changer ses pneumatiques.

Le pilote Haas a failli percuter le « jackman » (l’homme qui lève la monoplace à l’avant) si ce dernier n’avait pas eu le réflexe de s’écarter rapidement.

« Malheureusement j’ai eu une grosse frayeur lors de l’arrêt au stand, mais heureusement tout le monde va bien et personne n’a été blessé. Après cela, j’étais frustré d’avoir mis mon équipe en danger. J’étais tellement désolé pour ça. » a expliqué Schumacher après la course ce dimanche à Barcelone.

D’un point de vue sportif, l’Allemand a terminé le Grand Prix d’Espagne à la dix-huitième place derrière l’Alpine de Fernando Alonso et a expliqué qu’il avait eu du mal à faire fonctionner les pneus Tendres en course.

« Mon premier tour et le départ étaient plutôt bons. Malheureusement, je savais que ça allait être difficile avec les pneus C3 (Tendres) parce que nous avions du mal avec les pneus arrière et les Williams avaient les C2 (Mediums). »

« Donc, c’était un peu difficile de les garder derrière nous, et ensuite nous avons dû faire notre course et maximiser nos opportunités. »

« Après cela, je pense que le C2 s’est mieux comporté que le C3, mais de façon générale, nous savions que ça allait être difficile. Donc, encore une fois, il y a beaucoup à apprendre et à retirer de cette course, mais je pense que nous avons une certaine marge d’amélioration. »

Steiner sur les limites de piste : « S’il y a un problème de sécurité,  je suis pour »

Le directeur de l’équipe Haas, Günther Steiner, a indiqué qu’il n’avait pas vraiment d’avis tranché concernant la question des limites de la piste en Formule 1.

Lors de la deuxième manche de l’année disputée à Imola, la question des limites de la piste a une nouvelle fois été présente pendant une grande partie du week-end, avec notamment des pilotes pénalisés comme Lance Stroll ou encore Yuki Tsunoda.

Interrogé pour connaître son avis concernant justement ces règles autour des limites de piste, le directeur de l’équipe américaine Haas a indiqué qu’il comprenait parfaitement que la FIA puisse faire respecter les limites aux pilotes durant un week-end de course, encore plus si la question de la sécurité entre en jeu.

« Je ne suis pas directement impliqué mais évidemment j’ai mon opinion à ce sujet. » nous explique Günther Steiner.

« Pour moi, avec les limites de piste – s’il y a un problème de sécurité,  je suis pour – sinon je ne serais pas trop préoccupé par cela. »

« Là encore, le directeur de course [Michael Masi] doit avoir le contrôle car avec les pilotes, si vous leur donnez un millimètre, ils prendront un centimètre. »

« Il appartient au directeur de course d’établir les règles. Si les équipes et les pilotes pensent que c’est faux, nous le lui ferons certainement savoir. »

Cette semaine, la F1 se rend au Portugal pour y disputer la troisième manche de la saison, tandis que la semaine suivante le Grand Prix d’Espagne est déjà programmé à Barcelone.

Lorsqu’on lui demande quels sont les objectifs de son équipe pour les deux prochains Grands Prix de la saison, Steiner répond: « Rien de différent par rapport aux deux premières courses. »

« Obtenir autant d’expérience que possible, voir les deux pilotes à l’arrivée dans les deux courses pour qu’ils puissent continuer à apprendre et à améliorer leurs connaissances de course en Formule 1. »

« L’objectif n’a pas changé, nous gardons simplement la tête baissée et apprenons autant que possible. »

Nikita Mazepin admet que la F1 est intense et exigeante

Après avoir vu le drapeau à damier pour la première fois de sa carrière en F1 le week-end dernier au Grand Prix d’Emilie-Romagne, le Russe Nikita Mazepin estime qu’il fait les progrès nécessaires pour devenir un meilleur pilote.

S’exprimant sur la façon dont lui et son coéquipier Mick Schumacher ont trouvé la courbe d’apprentissage entre la F2 et la F1, le pilote russe a déclaré : « Nous sommes évidemment tous les deux dans la même position. Jusqu’à présent, la F1 a été étonnamment intense pour moi.«  a expliqué Mazepin, cité par la magazine britannique Autosport.

« Je savais que c’était évidemment intense, mais les deux séances de qualifications que j’ai eues ont été plutôt mouvementées. Et le temps est plus court, et il se passe beaucoup de choses. Alors, oui, c’est une grande courbe d’apprentissage. »

Bien qu’il ait terminé bon dernier avec deux tours de retard le week-end dernier à Imola pour le Grand Prix d’Emilie-Romagne, Nikita Mazepin estime qu’avoir réussi à atteindre le drapeau à damier est déjà un signe encourageant, notamment parce qu’il a pu cette fois-ci parcourir un kilométrage important dans des conditions de course, ce qui n’était pas le cas pour son premier Grand Prix à Bahreïn où il a abandonné dès le premier tour.

« Il est important de continuer à apprendre. Actuellement, c’est une courbe ascendante, mais il reste encore beaucoup de travail à faire. »

« C’est une catégorie complétement différente de celle dont j’ai l’habitude, et oui, c’est exigeant. »

« Je suis sûr que je passerai quelques année dans ce paddock. donc je ne vais pas commencer à paniquer. Il y a beaucoup plus à perdre en poussant et en trouvant les murs, plutôt qu’en trouvant les quelques dixièmes. »

« C’est une construction progressive sur laquelle je dois me concentrer et je me concentre là-dessus. »

Steiner soutient Nikita Mazepin après un vendredi compliqué pour le Russe

Le directeur de l’équipe Haas, Gunther Steiner, a indiqué ce vendredi soir à Imola qu’il laissera le temps nécessaire à Nikita Mazepin pour qu’il puisse trouver ses repères au volant de la Haas en ce début d’année.

Ce vendredi, le Russe est allé dans le bac à gravier à deux reprises lors des essais libres, la première ce matin dès ses premiers tours de roues et la seconde fois en fin de séance dans le dernier tour.

Cela pourrait être considéré comme un simple incident, mais le pilote Haas s’est déjà fait remarquer lors de la première course à Bahreïn en ne parcourant que quelques mètres avant d’aller crasher sa F1 dans le mur au virage 3 dès le départ.

Interrogé ce vendredi au sujet de ces  têtes-à-queue en série, Steiner a indiqué qu’il laisserait le temps nécessaire à son pilote pour qu’il puisse être à l’aise dans sa voiture.

« Je voudrais dire qu’à un moment donné ils devront être réduits [les têtes-à-queue], mais il pousse vraiment fort – et je suppose qu’il pousse parfois un peu trop fort. » a déclaré Steiner à propose de Mazepin.

« C’est à lui de trouver, et quant à la question de trouver, nous pouvons l’aider à le faire. C’est l’une de ces choses que j’ai déjà dites: apprendre est douloureux, cela vient avec de la douleur et à un moment donné, nous l’espérons, cela s’arrêtera, et il sera bien placé.« 

Après les EL1, l’équipe Haas a choisi de procéder au changement de la boîte de vitesses sur la monoplace de Mazepin par précaution.

« Nikita a fait un tête-à-queue dans le dernier tour [en EL1], c’était un tour assez rapide, mais il est parti dans le dernier virage. »

« Ce n’était pas l’idéal, et nous avons perdu du temps en EL2 avec lui en changeant sa boîte de vitesses par précaution et pour la vérifier. »

« Lorsque vous faites cela, vous n’êtes pas synchronisé avec les autres voitures en EL2, puis vos pneus refroidissent et c’est une spirale négative. C’est pourquoi ses EL2  n’étaient pas idéaux. »

Classement des EL2 à Imola

Nikita Mazepin a tourné la page après son crash au GP de Bahreïn

Le pilote Haas, Nikita Mazepin, assure qu’il a réussi à passer à autre chose après avoir subi un crash dans le premier tour de course du Grand Prix de Bahreïn.

Pour sa toute première course en Formule 1, Mazepin n’aura parcouru que quelques mètres à Bahreïn avant de crasher sa Haas dans le mur au troisième virage du circuit.

A la veille de la seconde manche de l’année à Imola, Mazepin a admis qu’il s’agissait pour lui d’un moment « douloureux », mais a insisté sur le fait qu’il était désormais passé à autre chose.

« Oui, j’ai mis tout ça de côté. J’étais vraiment énervé parce que les choses se sont déroulées très rapidement. » a expliqué Mazepin ce jeudi à Imola au sujet de son crash à Bahreïn.

« Le moment où j’ai réalisé où je me trouvais – c’est à dire dans le mur – a été très douloureux. Mais vous savez, en Formule 1 il y a 23 courses. »

« J’ai disputé douze manches auparavant, et même neuf avant, donc, vous savez qu’il y a des hauts et des bas et il est important d’obtenir autant de connaissances que possible à partir d’une mauvaise expérience. »

« Ensuite, il ne faut pas garder la négativité avec vous, car cela peut vous faire rester là où vous étiez alors que vous essayez de passer à autre chose. Alors oui, j’essaye d’avancer. »

« S’appuyer sur le passé n’est pas une bonne chose pour s’améliorer, mais apprendre et analyser était important. Mais tout cela s’est passé il y a plus d’une semaine, donc, maintenant les regards sont tournés vers ce week-end et il faudra veiller à transférer ces connaissances sur la prochaine course. »

Lorsqu’on lui demande si la Haas VF-21 est une monoplace difficile à piloter, le Russe a répondu : « Je ne dirais pas que la voiture est délicate à piloter de façon générale, parce que j’ai passé un bon moment avec la voiture et l’équipe lors des essais [hivernaux]. »

« Je dirais simplement que de pousser à 101% quand le vent est fort et change tout le temps c’est quelque chose à quoi je ne m’attendais pas et je n’étais pas prêt pour cela. Mais j’ai eu une courbe d’apprentissage assez abrupte et j’ai suffisamment de respect pour cela ne se reproduise plus. »

Mick Schumacher a déjà appris « une tonne de choses » en F1

Bien qu’il n’a pas réussi à marquer ses premiers points en F1 au Grand Prix de Bahreïn pour sa première course avec l’équipe Haas, l’Allemand Mick Schumacher a tout de même pu enregistrer une masse importante d’informations pour ses débuts en catégorie reine.

Seizième – et donc bon dernier – au Grand Prix de Bahreïn, Mick Schumacher n’a pas vu passer le temps lors de son premier week-end de course en Formule 1 tant les informations à accumuler en l’espace de trois jours ont été nombreuses.

Parmi les plus importantes, le champion de F2 2020 a beaucoup appris sur la gestion des pneumatiques, un élément fondamental sur les Formule 1 modernes.

« Je pense qu’en général, j’ai appris une tonne de nouvelles choses, et nous l’avons vu dans toutes les réunions que nous avons eues. C’est toujours différent d’en parler et de le ressentir.«  nous explique Schumacher.

« Il y a beaucoup de choses que j’ai apprises sur les pneus, c’est probablement la plus grande nouveauté pour moi. Aussi, sur des choses comme la quantité d’appui que nous perdons au début de la course. C’est comme passer de 100% d’appui à 20% d’appui au moment où vous vous engagez dans un virage. »

« Il y avait certainement beaucoup de choses à apprendre et à regarder avant de se rendre à Imola. Je sens que j’ai beaucoup plus de connaissances, beaucoup plus de confort, mais j’ai également été très surpris de la rapidité avec laquelle le week-end s’est terminé. Tout s’est passé en un clin d’œil – c’était une affaire de peu de temps et beaucoup à apprendre, disons les choses comme ça. »

Concernant la prochaine course qui se disputera justement à Imola, Mick Schumacher se dit prêt à 100% après avoir eu plusieurs réunions de préparation juste après le Grand Prix de Bahreïn.

« Nous avons eu quelques réunions d’équipe après le week-end comme d’habitude, évidemment pour faire un point sur ce que nous avons appris, en essayant de tout mettre en place avant Imola. Je me suis préparé physiquement, tout en faisant un peu de récupération aussi. Je me suis vraiment concentré à 100% sur le fait d’aller à Imola. »

« Je n’ai que de bons souvenirs là-bas pour être honnête. J’ai couru à Imola en F4 et fait quelques tests en F3. Honnêtement, toutes les expériences que j’ai vécues là-bas sont formidables. »

Steiner admet qu’avoir deux pilotes novices est « un défi de taille » en F1

Le directeur de l’équipe Haas, Günther Steiner, assure qu’il n’occupe qu’un rôle d’observateur avec ses deux pilotes Mick Schumacher et Nikita Mazepin.

Cette année, l’équipe Haas a fait le choix de débuter cette nouvelle saison avec un duo de pilotes complétement novices et, bien que l’on pourrait croire que le team principal de l’écurie soit en permanence en train de surveiller les moindres faits et gestes de ses pilotes, Steiner nous explique qu’il préfère laisser les personnes compétentes faire ce travail à sa place.

« J’essaie juste de faire en sorte que les pilotes se sentent à l’aise – je n’essaye pas de les micro-gérer. Ils ont leurs ingénieurs et ils doivent travailler avec eux au jour le jour, ou plus exactement heure par heure, pas avec moi. » nous explique Steiner.

« Bien sûr, au début, je m’informe de ce qui se passe et j’essaierai de voir où je pourrais avoir besoin d’intervenir. Je ne fais pas le travail moi-même; J’ai de bonnes personnes qui travaillent pour l’équipe qui savent comment faire le travail mieux que moi. »

« J’observe simplement ce qui se passe. S’il y a un problème, je suis là pour demander ce qu’il se passe, puis je vois si j’ai besoin de faire quelque chose. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense que les gens sous-estiment à quel point il est difficile pour une équipe de repartir à zéro avec un tout nouveau duo de pilotes, Steiner répond : « C’est un défi de taille. »

« La Formule 1 est un sport très difficile, mais nous connaissions le défi, il n’y a donc pas de grande surprise. Nous avons décidé de le faire, et nous devons nous en sortir. »

Lorsqu’on lui demande quelle est son opinion sur la performance de son équipe lors de la première manche de la saison à Bahreïn et en particulier sur la façon dont Nikita Mazepin et Mick Schumacher ont ​​travaillé pendant leurs débuts lors de leur premier week-end de course, Steiner nous explique : « Eh bien, la performance de la voiture et de l’équipe, nous savons ce qu’elle sera. »

« Les attentes n’étaient donc pas élevées, du moins en termes de résultats. Je pense que les deux pilotes ont fait du bon travail au cours du week-end.« 

« De toute évidence, pendant la course, Nikita a fait un tête-à-queue et a endommagé la voiture, et Mick a également fait une vrille une fois – mais tout le week-end pour eux a été une phase d’apprentissage. »

« Nous devons en faire plus, et autant de tours que possible, et avec tout ça on devrait aller bien. C’était le premier week-end sur 23 (ndlr; 22 week-ends de Grand prix en 2021). Nous devons aller de mieux en mieux, travailler pour faire plus de tours et continuer à apprendre – c’est la mission. »

Schumacher et Mazepin espèrent pouvoir atteindre la Q2 en qualifications

L’Allemand Mick Schumacher espère que Haas sera en mesure de se battre à plusieurs reprises pour la Q2 lors des qualifications cette saison.

Lors de la première séance de qualifications de l’année à Bahreïn, les deux pilotes Haas, Mick Schumacher et Nikita Mazepin, n’ont pas réussi à passer le cap de la Q1 et se sont élancés depuis le fond de la grille de départ le dimanche.

Ce n’est un secret pour personne que la monoplace 2021 de l’équipe Haas n’a reçu absolument aucun développement au cours de l’hiver – hormis la mise en conformité de certaines pièces avec la nouvelle réglementation – et les deux pilotes savent donc très bien que la saison 2021 n’est qu’une année de transition avant de se concentrer sur 2022.

Cependant, Mick Schumacher espère néanmoins que son équipe sera en mesure de se battre avec d’autres équipes de la grille pour des positions en Q2 cette saison.

« Je suis positif en ce sens, nous allons travailler sur nous-mêmes. » explique Schumacher, cité par le magazine britannique Autosport.

« Je vais beaucoup travailler sur moi-même aussi, , et je ne vois aucune raison pour laquelle nous ne devrions pas être optimistes que tout au long de la saison, nous pourrons – espérons-le – entrer en Q2 à un moment donné. »

L’optimisme de Mick Schumacher est partagé par son coéquipier, Nikita Mazepin, qui a terminé la première séance de qualifications de l’année à huit dixièmes de Schumacher en raison d’un problème de freins qui lui a fait perdre le contrôle de sa monoplace.

« Je pense que ce qu’il a dit était correct. » a déclaré le Russe. « En ce qui concerne mon propre tour [aux qualifications à Bahreïn], évidemment, c’était très mauvais parce que j’avais des problèmes de freins. »

« C’était ennuyeux, car je n’avais qu’une seule tentative. Mais il est très important d’avoir une vue d’ensemble, et nous savions que cette première qualification de l’année allait être très difficile. »

Steiner : « une folie totale » de dépenser autant d’argent pour la monoplace 2021

Le très charismatique directeur de l’équipe Haas, Günther Steiner, a déclaré que ce serait « une folie totale » de dépenser des sommes folles pour développer leur monoplace actuelle, alors que de nouvelles règles vont entrer en vigueur en Formule 1 en 2022.

La monoplace de l’équipe Haas cette année est essentiellement basée sur celle de la saison dernière, avec seulement quelques ajustements pour qu’elle soit en conformité avec les règles de la saison en cours, notamment en ce qui concerne la découpe du fond plat sur sa partie arrière.

Avant même le début de la saison 2021, le directeur de l’équipe Haas a confirmé que cette VF-21 ne subirait aucune modification au cours de l’année, l’écurie américaine ayant décidé de se tourner directement vers 2022.

« Le seul développement que nous avons fait a été de nous adapter aux règles de cette année, vous ne devez donc pas vous attendre à ce que la monoplace s’améliore. » a déclaré Steiner, cité par le site du championnat du monde.

« Concernant la voiture, j’ai toujours été très franc, elle est ce qu’elle est. Lorsque nous avons commencé le développement en novembre de l’année dernière, nous savions que nous ne pourrions pas rattraper le retard. Alors pourquoi devrions-nous gaspiller de l’argent ? »

« La voiture était mauvaise en 2019, elle ne s’est pas beaucoup améliorée en 2020 et tout à coup nous devrions investir une année de développement dans une monoplace qui ne fera que 23 courses ? Ce serait une folie totale à mon avis. »

« Comme tout le monde le sait, nous devons limiter les dépenses, même si nous essayons toujours de tirer le meilleur parti de la voiture. Nous ne disons pas que nous n’en voulons pas plus. »

La seule véritable mise à jour qui sera introduite sur la Haas devrait arriver lors de la prochaine course à Imola, uniquement parce que les pièces n’étaient pas prêtes pour la première course de l’année à Bahreïn.

« Nous aurons de nouvelles pièces pour la voiture à Imola, parce que nous n’avons pas pu les préparer pour Bahreïn. Donc, nous avons fait ce que nous pouvions. » explique Steiner.

« A un moment donné, vous vous demandez: « si nous investissons beaucoup, allons-nous être sixième ou bien septième? » Non, en fait le mieux que nous puissions viser est la huitième place. »

« C’est une question de savoir si cela vaut vraiment la peine d’investir votre avenir dans les six prochains mois et de perdre de vue les cinq prochaines années. La réponse est non. »

« Pour l’année prochaine, nous espérons que nous pourrons revenir là où nous étions en 2018, mais pas là où nous étions en 2019 ou en 2020. »

Mick Schumacher satisfait à 90% de ses débuts en F1

Bon dernier au Grand Prix de Bahreïn pour sa toute première course en Formule 1, Mick Schumacher se dit tout de même satisfait à 90%, notamment parce que le jeune allemand a pu acquérir de l’expérience.

Mick Schumacher a commis une petite erreur lors du restart de la course après l’accident de son coéquipier Nikita Mazepin en effectuant un tête-à-queue ce qui l’a placé bon dernier et l’a obligé à cravacher au volant de sa Haas pour rattraper le peloton.

Au final, Schumacher a réussi à terminer sa première course en Formule 1, et même s’il a terminé bon dernier avec un tour de retard sur les leaders, l’Allemand tire du positif.

« Je pense que de façon générale je suis satisfait à 90%, les 10% pour lesquels je ne suis pas satisfait, c’est à cause de mon erreur commise lors du redémarrage de la voiture de sécurité avec un tête-à-queue. » explique le pilote allemand.

« Heureusement, la voiture était encore en état de rouler et tout allait bien, donc j’ai pu continuer et vivre mon expérience jusqu’au bout du week-end. »

« Heureusement, j’ai réussi – malgré tous les drapeaux bleus – à rattraper Nicholas [Latifi] et j’ai pu ressentir ce que c’est de suivre une voiture de près avec le DRS et tout. »

« Donc dans l’ensemble, j’ai l’impression d’avoir beaucoup appris et je suis en mesure de convertir cela en quelque chose de positif pour la prochaine course dans quelques semaines. »

Les résultats du GP de Bahreïn

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Sans comparaison possible, Haas « fait confiance » à Ferrari concernant son moteur

A la veille de la saison 2021 de Formule 1, le directeur de l’équipe Haas, Günther Steiner, dit qu’il fait entièrement confiance à Ferrari et reste persuadé que le groupe motopropulseur de l’équipe italienne a fait un pas en avant en termes de performance cette année.

Après les trois jours d’essais hivernaux, l’équipe Haas n’a pas pu constater de réelle différence en termes de performance pure sur le moteur Ferrari qui équipe ses deux monoplaces cette saison, notamment parce que l’écurie américaine s’est focalisée sur la fiabilité en essayant de boucler un maximum de tours et qu’avec deux nouveaux pilotes dans l’équipe, il est bien difficile d’avoir un retour technique par rapport à la saison dernière.

Sans données précises donc concernant les performances du bloc V6 Ferrari, Steiner veut faire confiance aux propos du directeur de l’équipe Ferrari, Mattia Binotto, qui a indiqué après les tests que le moteur Ferrari avait fait de « sérieux progrès » au cours de l’hiver.

« Pour nous, il est très difficile d’avoir un retour correct avec le bloc moteur de l’année dernière. » nous explique Steiner.

« Pour nous, il est très difficile d’avoir une comparaison avec le bloc moteur de l’année dernière. Nous pouvons voir sur leur voiture que c’est mieux. Pour nous, nos tests étaient principalement axés sur l’obtention du plus de tours possible pour les deux rookies. »

« Nous ne pouvions pas vraiment faire de comparaison car Mick, par exemple, n’était dans la voiture de l’année dernière que pendant une journée complète après Abou Dhabi, et Nikita n’a conduit qu’une voiture Haas F1 pour la première fois lors de notre shakedown à Bahreïn cette année.  Je fais entièrement confiance à Ferrari et je suis sûr que le groupe motopropulseur est plus puissant. »

Concernant les objectifs de l’équipe Haas pour cette saison 2021 – qui ne sera qu’une campagne de transition avant de se concentrer sur 2022 – Steiner indique qu’il se contentera de quelques points.

« J’espère que nos deux pilotes ont appris le plus possible et peut-être même plus que cela afin de se préparer pour l’année prochaine. »

« Si nous pouvons obtenir un point ou deux à un moment donné, ce serait un résultat fantastique. Mais nous sommes réalistes et il sera difficile de trouver des points. »

« Tant que nous apprenons, que nous nous améliorons et pouvons revenir là où nous étions dans le passé – je suis heureux. Ce sera une montée difficile cette saison, mais nous en tirerons quelque chose de bien, nous le faisons toujours. »

Pour rappel, l’équipe Haas a décidé de ne pas développer sa monoplace pour la saison 2021, afin de concentrer toutes ses ressources sur la monoplace de la saison 2022 lorsque la nouvelle réglementation sera introduite en F1.

Vidéo : l’équipe Haas démarre (enfin) son moteur Ferrari

L’équipe Haas a enfin pu démarrer le moteur Ferrari qui propulsera cette saison sa VF-21 pilotée par l’Allemand Mick Schumacher et le Russe Nikita Mazepin.

En raison des différentes restrictions de voyage en place dans différents pays, l’équipe Haas – qui a construit sa monoplace dans son usine de Banbury au Royaume-Uni – n’a pas pu démarrer le moteur Ferrari cet hiver, notamment parce que les ingénieurs de Maranello ne pouvaient pas se déplacer jusqu’au Royaume-Uni.

En effet, si les ingénieurs de Ferrari faisaient le voyage jusqu’au Royaume-Uni, ils auraient dû observer une quarantaine obligatoire à l’aller tout comme au retour vers l’Italie, ce qui n’était pas possible en raison du timing bien trop court avant le départ des équipes vers Bahreïn pour les essais hivernaux.

Par conséquent, l’équipe Haas n’a pas eu d’autre choix que de patienter jusqu’à ce mercredi pour pouvoir enfin démarrer son moteur pour la toute première fois de l’année avec l’aide des ingénieurs de Ferrari.

La mise à feu du moteur Ferrari a eu lieu ce mercredi dans le garage de l’équipe sur le circuit de Bahreïn en présence des pilotes et de tout le staff technique de l’écurie.

Ce vendredi 12 mars à 06h30 du matin (heure de Paris), l’équipe présentera sa nouvelle monoplace pour la saison 2021 sur la voie des stands du tracé de Sakhir, soit quelques heures à peine avant le début officiel des essais hivernaux 2021.

Steiner s’attend à une nette amélioration du moteur Ferrari en 2021

Le directeur de l’équipe Haas, Gunther Steiner, est convaincu que la nouvelle unité de puissance Ferrari offrira à son équipe une opportunité supplémentaire cette saison pour aller chercher des points précieux au championnat.

Il y a quelques jours, le directeur de l’équipe Ferrari, Mattia Binotto, a indiqué que les dernières données récoltées sur le banc d’essai par la Scuderia suggèrent qu’ils « ont récupéré beaucoup de vitesse dans les lignes droites ».

Tout au long de la saison 2020, les pilotes Ferrari [ainsi que les équipes propulsées par le moteur de Maranello, dont Haas] ont été contraints de lutter avec un moteur sensiblement moins puissant que les autres unités motrices de la grille.

Soucieux d’éviter la répétition d’une telle situation en 2021, Ferrari a donc investi dans un tout nouveau moteur cette année, et si les résultats des bancs d’essais se traduisent sur la piste, l’équipe basée à Maranello pourrait de nouveau être un sérieux adversaire à l’avant de la grille, c’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Mattia Binotto lors de la présentation de l’équipe la semaine dernière.

« Nous avons beaucoup travaillé des deux côtés, le bloc moteur et l’aérodynamique de la voiture, pour réduire la trainée de la voiture. » a déclaré Binotto.

« D’après nos simulations, et sur la base de ce que nous voyons en terme de puissance en sortie du banc, mais également des données de la soufflerie, je pense que nous avons récupéré beaucoup de vitesse dans les lignes droites. »

« Je m’attends donc à ce que la vitesse ne soit pas un problème. Nous espérons être compétitifs, mais nous ne le saurons que lorsque nous serons à Bahreïn, parce que je pense que c’est toujours relatif à ce que font les autres. »

« Mais nous pensons que notre voiture est certainement plus efficace que celle que nous avions l’an dernier et quand je dis efficace, encore une fois, c’est à la fois du point de vue aérodynamique et du point de vue du groupe motopropulseur. »

Un vent d’optimisme souffle donc en provenance de Maranello à la veille de la nouvelle saison, et le directeur de l’équipe Haas est persuadé que Ferrari a fait de réels progrès sur son unité de puissance cet hiver, même s’il n’a pas encore pu le vérifier puisque l’équipe américaine n’a pas encore pu démarrer son moteur en raison des différentes restrictions de voyage dues à la crise sanitaire.

« Ferrari a fait un bon pas en avant, je n’ai pas encore vu les données, nous verrons tout cela à Bahreïn, mais il y a supposément un bon pas en avant cette année et j’espère que nous pourrons en tirer parti pour obtenir de bons résultats. » a déclaré Steiner.

L’unité de puissance n’est cependant pas la seule nouveauté chez Haas cette saison puisque l’écurie américaine s’apprête à débuter sa sixième saison en F1 avec un duo de pilotes totalement novices avec Mick Schumacher et Nikita Mazepin.

Haas présentera sa nouvelle monoplace pour la saison 2021 ce vendredi 12 mars sur la voie des stands du circuit de Bahreïn, soit quelques minutes avant le début des essais hivernaux 2021.

Programme chargé pour l’équipe Haas avant les essais hivernaux

L’équipe américaine Haas est la seule écurie de la grille à ne pas avoir encore démarré son moteur à seulement quelques jours des essais hivernaux 2021.

Cette année, les différentes restrictions de voyage en raison de la crise sanitaire mondiale ont empêché les équipes de Formule 1 de travailler « normalement » avant le début des essais hivernaux.

L’équipe Haas – qui possède une usine au Royaume-Uni et une autre en Italie – est celle qui a le plus souffert de ces restrictions, principalement parce que le moteur monté à l’arrière de la VF-21 provient de chez Ferrari, qui est basée en Italie.

Par conséquent, et alors que l’équipe Haas a construit sa monoplace dans son usine basée au Royaume-Uni cet hiver, les ingénieurs et mécaniciens de Maranello n’ont pas pu faire le déplacement jusqu’au Royaume-Uni pour démarrer l’unité de puissance de la VF-21 pour la première fois en raison d’une quarantaine obligatoire à observer.

L’écurie Haas débarque donc cette semaine à Bahreïn sans savoir si le moteur Ferrari de sa monoplace fonctionne parfaitement, bien que des contrôles de système ont été réalisés à l’usine. Le programme de l’équipe dans les prochains jours sera donc très chargé.

« Nous avons eu pas mal de problèmes à cause de cela – la pandémie et toutes les restrictions de voyage. Tout a été plus difficile. » nous explique Günther Steiner, le directeur de l’équipe Haas.

« Pour la première fois, nous avons construit la monoplace au Royaume-Uni [à l’usine de Banbury] et non en Italie [à Parme]. Cela n’a été possible que parce que nous avions beaucoup de pièces reportées de l’année dernière. »

« La monoplace, à son niveau de base, est la même que celle de l’année dernière, sinon les choses auraient été plus difficiles. Par exemple, nous n’avons pas pu démarrer le moteur avant d’aller à Bahreïn. »

« Tous les systèmes ont été vérifiés, mais nous ne pourrons le démarrer qu’à Bahreïn parce que les ingénieurs et mécaniciens sont Italiens. »

« S’ils avaient voyagé au Royaume-Uni, ils auraient dû observer une quarantaine et lorsqu’ils seraient retournés en Italie, ils auraient dû de nouveau observer une quarantaine. Il n’y avait tout simplement pas assez de temps. C’était assez perturbant, mais comme toujours, nous avons trouvé une solution. »

Lorsqu’on lui demande ce qu’il attend des essais hivernaux cette année, Steiner nous explique que l’objectif sera de récolter un maximum de données et permettre aux deux jeunes pilotes de l’équipe d’acquérir de l’expérience au volant de la VF-21 avant le début de la saison.

« D’un côté, nous avons un certain avantage parce que la voiture est un report [de l’an dernier]. Nous avons cet avantage par rapport à une toute nouvelle voiture. »

« Mais évidemment, nous avons aussi deux jeunes débutants. Mick (Schumacher) a piloté la voiture de l’année dernière à Abou Dhabi [en décembre] et Nikita (Mazepin) n’a pas encore roulé pour nous. »

« L’objectif [pour les essais hivernaux] est de faire autant de tours que possible avec les nouvelles pièces montées sur la voiture en rapport avec les nouvelles réglementations sur la réduction des appuis [fond plat]. »

« C’est tout ce que nous pouvons faire, nous aurons peu de temps [trois jours] et nous devrons simplement essayer d’en tirer le meilleur parti. »

Outre ce retard pris sur le démarrage du moteur Ferrari, l’équipe américaine doit également présenter sa monoplace à la presse ce vendredi quelques minutes avant le début des essais hivernaux 2021.

La présentation de la FV-21 aura lieu sur la voie des stands du circuit de Bahreïn en présence des deux pilotes.

Mazepin prêt à relever les nombreux défis qui l’attendent en F1

Cinquième du championnat de Formule 2 2020, Nikita Mazepin est passé en Formule 1 cette année et fera équipe chez Haas avec son ancien adversaire et accessoirement champion 2020 de F2, Mick Schumacher,

Pour ses débuts en catégorie reine, le Russe s’attend à vivre un grand moment lorsqu’il montera dans sa monoplace pour la toute première fois ce vendredi lors de la première journée des essais hivernaux à Bahreïn.

« Ce sera un moment incroyable que j’ai attendu une grande partie de ma vie. La raison pour laquelle j’aime mon travail, c’est que je peux piloter les voitures les plus rapides du monde aux côtés de ces 19 autres pilotes sur la piste. » nous explique Mazepin.

« Je n’ai pas encore imaginé lorsque j’entrerai dans le paddock, mais monter dans ma nouvelle voiture avant ma première journée d’essais sera certainement un moment spécial. »

« J’ai déjà visualisé le frisson de ce processus à plusieurs reprises lorsque cela deviendra réel et que je serai dans une F1 en train de piloter avec les meilleurs pilotes. Mais malgré toute cette émotion, je suis très concentré pour essayer de tirer le meilleur parti de cette année et relever de nombreux défis de cette période unique. »

« Je vais vraiment essayer d’apprécier chaque moment de ma saison en tant que rookie, et il est bien difficile de cacher mon impatience. »

Avec seulement trois journées de tests hivernaux cette année, cela signifie que Nikita Mazepin (comme tous les autres pilotes) n’aura le droit qu’à une journée et demie au volant de sa monoplace.

« De toute évidence, le temps de roulage lors des tests a été considérablement réduit cette année par rapport aux autres années et cela rend tout ce qui est déjà difficile pour un débutant encore plus difficile. »

« Toutes les 10 minutes qui passeront lors de notre journée de test seront beaucoup plus précieuses pour nous, donc, l’objectif sera d’atteindre la limite sans la dépasser. La voiture sera nouvelle, donc, on espère que nous ne perdrons pas trop de temps de piste. »

« Je devrai être autant à l’aise dans la voiture que le temps me le permet. Nous avons beaucoup de nouveaux composants qui sont adaptés à moi, ce qui demande un certain temps pour s’y habituer. »

« D’un autre côté, je n’ai jamais piloté de monoplace à moteur Ferrari auparavant, je vais donc devoir apprendre les commandes et me familiariser avec la nouvelle mécanique. J’ai travaillé dur pendant l’hiver et j’ai l’impression d’avoir eu un millier d’appels Zoom avec les ingénieurs de l’équipe pour apprendre chaque position de chaque bouton sur le volant. »

« J’ai également demandé des composants sur mesure tel que le repose talon et le baquet dans la voiture en fonction de mon corps. Il sera donc intéressant de voir comment tout cela fonctionne en mouvement et pas seulement à l’usine. »

Lorsqu’on lui demande ce qu’il pense du circuit de Bahreïn sur lequel le grand cirque de la F1 va poser ses valises pour quelques semaines à partir de vendredi, le pilote Russe estime que le fait que les essais hivernaux se disputent en plein désert avec une moyenne de 20 degrés dans l’air va certainement aider les équipes à mieux comprendre les nouvelles machines avant le début de la saison.

« Bahreïn est une très bonne piste d’essai. Le temps est stable, il y a donc peu de risque de perdre du temps de piste en raison du temps froid à cette période de l’année.« 

« Il offre également une variété de virages à grande vitesse et à vitesse lente, ce qui sera un excellent test pour la configuration de la voiture et en même temps la surface de la piste est très abrasive, ce qui rend la dégradation des pneus beaucoup plus rapide dans les longs relais par rapport aux autres circuits. »

« Cela permettra une bonne évaluation à 360 ° de la voiture et ce sera une excellente occasion de voir où nous en sommes pour les 23 courses à venir.« 

Les différentes restrictions en place dans les différents pays du globe en raison de la crise sanitaire ont empêché Nikita Mazepin de se rendre à l’usine de l’équipe Haas au Royaume-uni, obligeant le jeune russe à mouler son baquet à la dernière minute.

Lorsqu’on lui demande dans quel domaines clés il a pu travailler à distance avec son équipe cet hiver, Mazepin nous explique : « Il y a deux domaines clés. Tout d’abord, il s’agissait de l’ajustement du baquet et de mon confort dans la voiture. »

« Cela va être une longue année et si l’ajustement ne convient pas au corps, cela pourrait être une expérience douloureuse sur une distance de course.« 

« Une autre chose est qu’il s’agit d’une configuration totalement différente en termes de disposition du volant, de noms de configuration et de tout le côté des opérations – tout cela est assez différent de ce que à quoi j’ai été exposé lorsqu’ j’ai pu piloter des voitures de F1 dans le passé. »

« Développer une bonne relation de travail avec les ingénieurs et comprendre la façon dont ils aiment travailler et la meilleure façon de se donner mutuellement les commentaires nécessaires a également été une priorité. »

« Je peux dire que lorsque j’ai finalement rencontré une partie de l’équipe face à face lors de l’installation du baquet, c’était vraiment une sensation de confort. Nous avons un excellent groupe de professionnels dans l’équipe et j’ai hâte de relever le défi avec eux. »

Avec un calendrier plus long et des courses plus longues qu’en Formule 2, la saison 2021 devrait être un véritable défi pour les pilotes et les équipes, non seulement physiquement, mais aussi mentalement comme le souligne Mazepin.

« Il est important de comprendre que mentalement, ce sera un défi complètement différent de celui des saisons précédentes, car nous avons 23 week-ends de course dans l’année – ce à quoi je ne suis pas vraiment habitué. »

« Je n’ai jamais eu à voler autant ni à traverser autant de fuseaux horaires. Les courses sont plus longues, plus de tours, plus d’exigences physiques – ce qui nécessite une attention supplémentaire. »

« Je me beaucoup concentré sur l’entrainement cardiovasculaire et sur la force de mon cou avant cette saison 2021 pour être en pleine forme et répondre aux éxigences physiques. »

« Mon équipe m’a donné dix bons jours après Bahreïn [les essais hivernaux] pour me ressaisir et me préparer mentalement pour la saison à venir. »

Nikita Mazepin sera en piste au volant de la Haas dès ce vendredi 12 mars dans l’après-midi.

Suite à l’accident de Grosjean, Haas a apporté des modifications sur sa F1 2021

Le patron de Haas, Günther Steiner, a déclaré que son équipe avait modifié la trappe de carburant et l’appui-tête de leur voiture pour 2021, à la suite de l’accident dont a été victime le Français Romain Grosjean au Grand Prix de Bahreïn 2020.

Romain Grosjean a percuté la barrière de sécurité située après le virage 3 du tracé de Bahreïn lors du premier tour de course, sa monoplace ayant instantanément pris feu après s’être « déchirée » en deux lors de l’impact.

Fort heureusement, le pilote français a réussi à sortir seul du brasier avant d’être aidé par les commissaires et le Dr de la FIA, Ian Roberts, arrivés sur les lieux de l’accident très rapidement.

La FIA a publié ce vendredi le rapport complet et détaillé de son enquête sur cet accident (que vous pouvez retrouver en cliquant ici), tandis que le patron de l’écurie Haas a indiqué qu’à la suite de cette enquête les ingénieurs de l’écurie avaient modifié certains éléments sur la monoplace 2021 dont la trappe d’inspection du réservoir située sur le côté gauche qui a été complétement délogée lors de l’accident de Romain Grosjean, ce qui a arraché le raccord d’alimentation en carburant situé dans la « vessie de sécurité ».

« Je pense que le plus important est que la trappe d’inspection du réservoir ne peut plus être fixée au châssis. » a expliqué Steiner, cité par le site de la F1.

Lorsque Romain Grosjean a voulu sortir de la carcasse de sa monoplace en flammes, l’appui-tête l’a gêné dans sa progression, notamment parce que la cellule de survie était positionnée de telle manière contre le rail qu’il était très difficile pour le Français de se dégager rapidement.

« Nous travaillons également sur l’appui-tête pour le rendre plus petit. L’appui-tête est toujours là, mais par partie, et il ne peut donc plus rester coincé lorsqu’il se détache. »

« Nous avons changé parce que nous pensons qu’il vaut mieux le faire d’une manière différente. Vous apprenez toujours de ces situations. Tout était dans les règles, il n’y avait rien de mal avec notre voiture. »

« Cela ne s’était jamais produit auparavant et ce qui s’est passé était un accident très étrange, car cela a déchiré la moitié du châssis à l’arrière. »

« S’il y a une meilleure solution, nous devrions essayer de nous adapter. Comme je l’ai dit, vous apprenez toujours et vous devez faire en sorte de vous tenir au courant. »

Dans son rapport, la FIA a indiqué que l’accident de Romain Grosjean faisait partie des 19 accidents les plus importants sur lesquels l’instance dirigeante a enquêté l’année dernière.

Le président de la FIA, Jean Todt, a déclaré que des enseignements importants ont été tirés de tous ces accidents et que la fédération entreprend désormais des travaux dans les domaines suivants:

  • Régulation de la géométrie frontale de la cellule de survie, plus tests de charge supplémentaires dans cette zone
  • Examen de la réglementation en vigueur concernant les rétroviseurs
  • Examen des exigences de montage de la colonne de direction
  • Examen des exigences réglementaires et d’homologation pour l’assemblage de l’appui-tête
  • Analyse des modes de montage et d’échec de montage du bloc d’alimentation
  • Projet de recherche en cours: Câbles de retenue de roue (attaches)
  • Revue de conception des installations de vessie de sécurité dans toutes les catégories de monoplaces FIA
  • Recommandations pour les meilleures pratiques d’installation de la vessie de carburant de sécurité
  • Mise à jour de la norme FIA ​​pour les réservoirs de carburant de sécurité
  • Examen des règlements pour la conception des connexions de la vessie de carburant de sécurité et des trappes d’inspection
  • L’homologation du carburant doit inclure la compatibilité du matériau de la vessie et du carburant spécifique

Circuit

  • Fonctionnalité améliorée pour le logiciel d’analyse de la sécurité des circuits (CSAS), y compris la classification quantitative de la probabilité d’impact
  • Examen des installations d’ouverture de barrière de circuit existantes
  • Examen des lignes directrices / processus d’homologation de circuit et de renouvellement de licence

Équipement de sécurité du pilote

  • Enquête sur l’amélioration de l’indice de transfert de chaleur (HTI) des gants
  • Projet de recherche en cours: mécanismes d’ouverture / verrouillage de la visière; portée du projet étendue pour inclure des exigences visant à garantir que les systèmes d’ouverture de visière sont opérationnels après avoir été exposés au feu
  • Projet de recherche en cours: système d’extincteur pour voitures à cockpit ouvert; portée du projet élargie pour inclure l’étude des mécanismes d’activation améliorés

Médecine et sauvetage

  • Mises à jour de l’équipement du véhicule d’intervention médicale, y compris les autres types d’extincteurs
  • Fournir des orientations de l’ASN sur la décontamination post-incendie
  • Développement en cours du module de formation FIA à la lutte contre les incendies pour les ASN
  • Développement en cours du module de formation à la sécurité haute tension FIA pour les ASN
  • Développement en cours du module de formation au commandement et à la coordination des incidents de la FIA pour les ASN

En outre, le Département Sécurité de la FIA prévoit également d’autres projets de recherche tels que:

  • Étude des options pour les systèmes d’avertissement de proximité et les aides à la visibilité électroniques
  • Recherche sur les options de modernisation et de mise à niveau pour améliorer les performances d’impact des barrières de sécurité existantes
  • Recherche sur de nouveaux systèmes de barrières, efficaces dans un plus large éventail de conditions d’impact
  • Recherche pour évaluer les moyens d’extinction d’incendie, l’équipement de lutte contre l’incendie et l’équipement de protection individuelle actuels et évaluer les nouvelles technologies