Encore un départ chez Alpine F1 !

Rob White, directeur des opérations de longue date, a quitté Alpine, a confirmé l’équipe appartenant au constructeur français Renault ce vendredi. 

White occupait ce poste depuis la saison 2016 après avoir rejoint Renault il y a de cela vingt ans lorsque l’écurie se battait pour des championnats avec l’Espagnol Fernando Alonso.

L’information du départ de Rob White a été rapportée en premier par la BBC, qui a indiqué que le Britannique avait été limogé par le directeur de l’équipe, Bruno Famin, et que le personnel de l’usine en a été informé ce mercredi.

« Dans le cadre d’une restructuration opérationnelle plus large de l’équipe, nous pouvons confirmer le départ de Rob White. » a déclaré un porte-parole d’Alpine F1.

« L’équipe est reconnaissante pour les efforts de Rob au cours de sa longue carrière à Enstone et à Viry-Chatillon, où il a dirigé le projet moteur vainqueur du championnat en 2005 et 2006. Nous lui souhaitons le meilleur dans ses projets futurs. »

Le départ de Rob White fait suite à d’autres départs annoncés plus tôt, notamment ceux de Bob Bell, Davide Brivio, Alan Permane, Pat Fry, Matt Harman, Dirk de Beer ou encore Otmar Szafnauer.

Avant le Grand Prix du Canada, l’équipe Alpine occupe la neuvième place au championnat du monde des constructeurs avec seulement deux points inscrits depuis le début de la saison 2024.

Renault et le Chinois Geely créent Horse Powertrain Limited

À la suite des accords signés le 11 juillet 2023 par Renault Group et Geely, et après l’approbation des autorités compétentes, Horse Powertrain Limited a été officiellement créée ce 31 mai 2024, chaque groupe détenant une participation de 50 %.

Cette nouvelle société vise à devenir le leader mondial sur le marché des moteurs à combustion interne, des transmissions et des systèmes hybrides. Matias Giannini est nommé Directeur général de Horse Powertrain Limited. Le conseil d’administration de Horse Powertrain Limited sera présidé par Daniel Li et composé de six administrateurs représentant à parts égales ses actionnaires. Le siège social est basé à Londres, au Royaume-Uni.

Horse Powertrain Limited va concevoir, développer, produire et vendre toutes les solutions et systèmes pour les moteurs, les transmissions, les systèmes hybrides et les batteries, dotés des dernières technologies de pointe. La société fournira de nombreux clients industriels dont Renault Group, Geely Auto, Volvo Cars, Proton, Nissan et Mitsubishi Motors Company. 

« Ce jour marque une étape importante pour relever l’un des plus grands défis auxquels l’industrie automobile est confrontée : la décarbonation du transport routier. » a déclaré Luca de Meo, PDG du groupe Renault.

« Ce partenariat avec une entreprise de premier plan comme Geely va nous permettre de créer un nouvel acteur doté des capacités, du savoir-faire et des connaissances nécessaires pour développer des technologies en matière de motorisations thermiques à très faible émission et d’hybrides très économes, essentiel pour l’avenir. »

Horse Powertrain Limited en chiffres

Horse Powertrain Limited a l’ambition de devenir rapidement le leader mondial dans le domaine des solutions de groupes motopropulseurs hybrides et thermiques avec :

  • 17 sites de production dans le monde
  • 9 clients dans 130 pays
  • 5 centres de R&D
  • Environ 19 000 collaborateurs
  • Environ 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel prévisionnel
  • Environ 5 millions de groupes motopropulseurs par an attendus
  • La couverture de tous les types de solutions hybrides – full hybrides et hybrides rechargeables à grande autonomie, ainsi que moteurs à combustion interne utilisant des carburants alternatifs tels que l’éthanol, le méthanol, le GPL, le GNC, l’hydrogène, etc.

Horse Powertrain Limited en F1 ? 

Si dans un premier temps la société visera à fournir ses groupes motopropulseurs à de nombreux clients industriels, on peut imaginer que Horse Powertrain Limited peut développer, produire et fournir ses moteurs à l’écurie de Formule 1 Alpine [propriété de Renault] dans un avenir plus ou moins proche, en 2026, par exemple, lorsque la nouvelle règlementation moteur entrera en vigueur en catégorie reine.

Cependant, cela impliquerait de nombreux changements en interne, à commencer par l’usine moteur de l’équipe Alpine implantée à Viry-Châtillon en France. Affaire à suivre…

Verstappen ne prévoit pas de quitter Red Bull malgré les difficultés

Max Verstappen a une nouvelle fois insisté sur le fait qu’il était « très heureux » dans son actuelle équipe Red Bull et qu’il ne prévoyait aucun changement d’équipe dans l’immédiat contrairement à ce qu’ont pu suggérer les rumeurs ces dernières semaines.

Le triple champion du monde est sous contrat avec Red Bull jusqu’en 2028, mais la récente annonce du départ du directeur technique Adrian Newey [qui quittera Red Bull au premier trimestre 2025] a laissé planer le doute quant à l’avenir de Verstappen à Milton Keynes.

Juste après l’annonce du départ de Newey, Max Verstappen a pourtant exprimé publiquement son intention de rester chez Red Bull jusqu’à la fin de son contrat, à la seule condition que « l’environnement soit favorable et qu’il ait toujours la voiture la plus rapide ».

Interrogé sur ses derniers commentaires le week-end dernier à Monaco, étant donné que Red Bull ne semble plus aussi en forme qu’en début d’année depuis deux Grands Prix, Verstappen a expliqué que sur le papier la Red Bull est toujours la voiture la plus rapide même s’il est vrai qu’à Miami ou à Monaco l’écurie autrichienne n’a pas gagné.

« Eh bien, ça ne marche pas comme ça. Je pense que nous avons toujours une voiture très, très rapide, et si vous regardez la moyenne de la saison jusqu’à présent, je pense que nous avons la voiture la plus rapide. Sinon, on ne mènerait pas le championnat. » a déclaré le Néerlandais.

« Je suis heureux là où je suis. Il y a aussi beaucoup d’investissements en cours du côté du moteur [chez Red Bull Powertrains], et je suis content. Nous devons juste continuer à travailler, continuer à essayer d’améliorer notre package. »

« C’est la seule chose à laquelle je pense en ce moment. Je pense que si vous commencez à penser comme ça, vous devriez changer [d’équipe] à chaque course. Mais ce n’est pas dans mon esprit. »

Comme indiqué par Max Verstappen, Red Bull reste la force dominante cette saison avec sept pole positions décrochées et cinq victoires en huit Grands Prix.

Au championnat constructeurs, Red Bull est leader avec 24 points d’avance sur Ferrari, tandis qu’au classement pilotes Max Verstappen est toujours leader avec 31 unités d’avance sur Charles Leclerc avant le Grand Prix du Canada.

Pirelli n’a pas été impliqué dans le développement des garde-boue F1

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Pirelli – le manufacturier unique de la Formule 1 – n’a jamais été impliqué dans les différents tests de garde-boue que la FIA souhaitait introduire en F1.

Il y a quelques jours, Ferrari a testé un nouveau concept de garde-boue sur l’une de ses monoplaces sur le tracé de Fiorano en Italie. Le prototype testé par Ferrari était une version améliorée de cet accessoire déjà testé par Mercedes et McLaren à Silverstone l’an dernier.

Mais après ce test réalisé par la Scuderia Ferrari, la FIA a visiblement décidé d’abandonner l’idée d’introduire un garde-boue en Formule 1, notamment parce que le diffuseur à l’arrière des monoplaces projettent encore une quantité importante d’eau, ce qui rend l’utilisation d’un garde-boue obsolète.

Lorsqu’on demande au patron de Pirelli, Mario Isola, s’il peut nous donner plus d’informations sur ce sujet, l’Italien nous répond : « Non, je n’ai pas eu l’occasion de parler avec la FIA à ce sujet. » confie Isola dans un entretien exclusif avec F1only.fr.

« J’ai lu cette nouvelle comme vous mais pour le moment, je n’ai pas plus d’informations. Il y a eu ces tests à Fiorano avec Ferrari comme ça avait déjà été fait l’année dernière avec McLaren et Mercedes, si mes souvenirs sont bons, avec une voiture avec garde-boue, l’autre sans garde-boue pour mesurer la quantité de spray dans l’air puisque, évidemment, cela affecte la visibilité pour les voitures qui sont derrière. »

Lorsqu’on lui demande plus précisément à quel niveau Pirelli a été impliqué au cours des derniers mois dans le développement des ce garde-boue, le patron de la firme italienne nous répond : « Nous ne sommes pas réellement impliqués dans ces tests. »

« Quand nous avons eu ces discussions à propos des garde-boue, clairement, si nous devons dessiner un pneu qui doit être en mesure de disperser beaucoup d’eau – puisqu’on parle de conditions de pluie intense – et que vous avez beaucoup d’eau sur la piste, nous devons concevoir un pneu avec un bon niveau de résistance à l’aquaplaning ce qui veut dire que nous devons être en mesure de disperser beaucoup d’eau. » 

« Mais quand vous dispersez beaucoup d’eau, celle-ci doit bien aller quelque part. Une grande partie de l’eau se répand dans l’air et avec les pneus, et nous ne pouvons pas faire grand chose. »

« Nous pouvons bien sûr essayer de concevoir un pneu entre l’intermédiaire et le full wet mais il a été décidé de maintenir deux produits différents. »

« L’autre point, c’est aussi que cette eau ne provient pas seulement des pneus mais aussi du diffuseur. Et c’est quelque chose qu’on ne peut pas modifier parce qu’on perdrait les caractéristiques de la voiture, l’appui et à cause de cela on perdrait de la performance. »

A l’heure d’écrire ces quelques lignes, aucun autre test de garde-boue n’a été planifié par la FIA.

Mercedes en confiance à l’aube de la nouvelle règlementation moteur en F1

George Russell assure que Mercedes se montre très confiante avant l’introduction de la nouvelle règlementation moteur en 2026, le constructeur allemand ayant déjà acquis une grande expérience sur ce type de motorisation au cours de la dernière décennie.

Lors de l’introduction des moteurs hybrides en Formule 1 en 2014, Mercedes a été le constructeur qui a réussi à tirer son épingle du jeu dès la première année avec une unité de puissance fiable et puissante, ce qui a permis – entre autre – à son équipe d’usine de remporter plusieurs championnats consécutifs.

Le développement de l’actuelle génération de moteurs a été gelé à la veille de la saison 2022 afin de ne pas pénaliser Red Bull dont le partenaire Honda a annoncé fin 2021 qu’il quitterait la Formule 1, avant de finalement décider de revenir pour 2026 avec l’écurie Aston Martin.

Mais alors qu’une nouvelle unité de puissance plus « verte » sera introduite en 2026, l’équipe Mercedes aborde cette nouvelle ère avec une grande confiance comme le souligne George Russell.

« 2026 semble loin, mais dans le monde de la Formule 1, c’est demain, et l’équipe se sent vraiment confiante pour cette période. » a déclaré George Russell le week-end dernier à Monaco.

« Vous connaissez l’expérience de l’équipe, le succès en 2014 avec le nouveau groupe motopropulseur, et puis évidemment, il a y aussi le temps passé en Formule E (la catégorie 100% électrique de monoplaces), le travail qui a été fait avec l’Hypercar [Mercedes-AMG One]. »

« De nombreuses personnes au sein du HPP [le département moteur de l’équipe Mercedes] ont acquis une grande expérience avec cette technologie du futur. Je pense que cela nous laisse donc dans une très bonne position pour avoir un excellent moteur. »

« Le travail que le partenaire [carburant et huiles] Petronas effectue sur le carburant semble vraiment solide. Donc, du côté du moteur, je pense que nous sommes très confiants pour cette période [2026]. »

Si du côté du moteur Mercedes semble donc plutôt confiante, la partie aérodynamique pourrait une nouvelle fois s’avérer être le domaine le plus compliqué, d’autant que les équipes de la grille ne sont pas autorisées à travailler sur le développement des monoplaces 2026 avant le 1er janvier 2025.

Le crash de Sergio Perez à Monaco coûte très cher à Red Bull

Victime d’un crash spectaculaire le week-end au départ du Grand Prix de Monaco, Sergio Perez a vu sa monoplace partir en miettes en l’espace de quelques secondes après avoir parcouru les premiers mètres de la huitième manche de la saison. Fort heureusement, le Mexicain a pu s’extraire seul et sans blessure de la carcasse de sa Red Bull, mais les coûts liés à cet accident sont exorbitants.

En effet, le Dr Helmut Marko, conseiller motorsport de Red Bull, a indiqué qu’un premier bilan comptable faisait état de réparations comprises entre deux et trois millions d’euros sur la monoplace accidentée de Sergio Perez : « Sergio Perez a eu un crash coûteux dans le premier tour, cela nous coûte entre deux et trois millions d’euros. » a indiqué l’Autrichien à Speedweek.

« Il s’agit bien entendu d’un inconvénient majeur dû au plafond budgétaire, car de tels dégâts affectent le budget de développement. »

Helmut Marko a également indiqué que Sergio Perez pourrait se retrouver pénalisé d’ici quelques courses si jamais l’unité de puissance et la boîte de vitesses montées sur sa RB20 à Monaco ont été endommagées.

Cela forcerait en effet l’équipe Red Bull à monter de nouveaux composants neufs pour la prochaine course au Canada, ce qui aura inévitablement un impact sur le pool de pièces de rechange disponibles pour Perez pour le reste de la saison.

« Nous ne savons pas à quoi ressemblent la boîte de vitesses et le moteur, donc l’accident pourrait entrainer des pénalités supplémentaires si nous devions dépasser le quota autorisé. » a ajouté Helmut Marko.

Concernant l’accident en lui-même, Helmut Marko estime pour sa part que le pilote Haas Kevin Magnussen – qui a percuté la Red Bull de Perez par l’arrière – a été un peu trop optimiste dans sa manœuvre.

« Perez était sur sa ligne de course, Magnussen a été optimiste à ce sujet, mais nous devons l’accepter. Le risque d’avoir de tels accidents est bien présent et nous devons ensuite en supporter les coûts. »

Après le Grand Prix de Monaco, Sergio Perez se retrouve désormais cinquième au championnat du monde des pilotes avec un point de retard sur Carlos Sainz, six sur Lando Norris, 31 sur Charles Leclerc et 62 sur son coéquipier Max Verstappen, actuel leader du championnat.

Comment les restrictions d’eau en Espagne ont limité Pirelli dans ses tests

Alors que Pirelli vient de boucler deux journées d’essais avec l’aide de Ferrari sur le circuit Paul Ricard dans le sud de la France pour développer ses pneumatiques pluie 2025, le manufacturier unique de la Formule 1 n’a jamais caché que les possibilités de rouler sur une piste humide tout au long de l’année sont très limitées et que le temps presse désormais pour mettre au point les gommes pluie de la saison prochaine.

Les tests organisés juste après le Grand Prix de Monaco sur le circuit Paul Ricard n’étaient pas les premiers de l’année pour Pirelli, puisqu’avant le début de la saison au mois de février, la firme italienne a réalisé des essais à Barcelone en Espagne avec Ferrari, puis à Jerez avec Aston Martin et Mercedes, avant un dernier test organisé au Japon sur le circuit de Suzuka avec les équipes Stake et Visa Cash App RB.

Si au Japon Pirelli a pu tester ses pneus pluie grâce à une météo pluvieuse, cela n’a pas été le cas en Espagne plus tôt dans l’année où les restrictions d’eau n’ont pas permis aux responsables des circuits d’arroser artificiellement le tracé avec l’aide de citernes comme ce fut le cas les années précédentes.

« On ne peut pas contrôler les conditions météo. Donc, ce qu’on a fait en début de saison à Barcelone et à Jerez, on leur a demandé d’arroser la piste avec les camions citernes car ils ont ce système qui leur permet de mettre de l’eau sur la piste mais ce n’est pas aussi bien qu’au Paul Ricard, c’est un peu moins bien mais c’est quelque chose qui est faisable. » nous confie Mario Isola dans un entretien exclusif pour F1only.fr.

« Malheureusement, en janvier et février, il n’y avait pas du tout de pluie en Espagne et ce problème de sécheresse a obligé le gouvernement à interdire l’utilisation de l’eau pour ce genre de tests. »
 
« Nous n’étions pas autorisés à utiliser l’eau pour ça et bien sûr, il y a des priorités dans la vie et c’est totalement compréhensible mais nous avons été malchanceux à cause de cette situation avec la météo. Nous avons manqué cette opportunité. »
 
« Nous aurons les pneus wet (pluie) dans les remorques pour Silverstone. A Silverstone, il pleut un peu plus donc nous pouvons espérer qu’il y aura de la pluie mais on ne sait pas. On a vérifié ça avec eux aussi mais ils n’ont pas la possibilité d’arroser la piste avec un système artificiel. »
 
En arrivant sur le tracé Paul Ricard cette semaine, Pirelli avait donc peu de données à sa disposition concernant ses pneus pluie (celles récoltées à Suzuka), ce qui signifie que ces deux jours d’essais en France sont très importants dans le cadre du développement des pneus pluie 2025.
 
Mais lorsqu’on demande à Mario Isola pour quelle raison Pirelli ne réalise pas tous ses tests sur le tracé français, l’Italien nous explique qu’il est impératif de tester les pneus sur différentes pistes afin de récolter un maximum de données pertinentes : « Le Paul Ricard est une très bonne piste pour les tests en conditions humides puisqu’elle peut être arrosée et ils peuvent contrôler le niveau d’eau sur la piste. »
 
« C’est très important dans ces tests en conditions humides de pouvoir contrôler précisément le niveau d’eau parce qu’un petit changement de niveau d’eau peut avoir une grosse influence sur le niveau de performance. »
 
« Parfois, quand et où nous ne pouvons pas exactement contrôler le niveau d’eau, nous testons différents prototypes et nous ne sommes pas 100% certains de trouver la juste différence entre eux. »
 
« Ce qu’il y a, c’est que nous devons faire des tests sur différentes pistes qui présentent des caractéristiques différentes, parce que si on regarde les données des tests effectués par le passé, nous avions la possibilité d’effectuer des tests sur le Paul Ricard et à Fiorano. »
 
« Sur le Paul Ricard, c’est le circuit court parce qu’une seule partie du circuit peut-être utilisée pour ces conditions humides. C’est une configuration à peu d’impact [en termes de sévérité du tarmac] comme à Fiorano. »
 
« Donc ce qui s’est passé avant, c’est qu’on a développé nos pneus sur ces deux pistes, ils étaient ok comparés à avant et en écoutant les commentaires des pilotes, ces pneus étaient bien meilleurs, avec une bien meilleure performance, nous trouvions une différence assez incroyable avec parfois 5, 6 secondes au tour de différence à Fiorano et aussi sur le Paul Ricard. »
 
« Ce qu’il se passe c’est que quand on utilise ces pneus sur des circuits à haute sévérité, alors vous surchauffez les bloc [les crampons des pneus pluie]. La première chose, c’est qu’il y a ces mouvements des blocs et la deuxième chose, c’est que cela génère de la chaleur à l’intérieur des blocs, cela chauffe les blocs et donc vous perdez de la performance. »
 
« Ce que nous n’avons pas trouvé à Fiorano et au Paul Ricard, c’était de mettre la bonne quantité d’énergie ou un niveau plus élevé d’énergie dans les pneus pour comprendre cet effet. Donc quand nous avons homologué les pneus, nous étions 100% certains de faire un pas dans la bonne direction. Ces pneus sont un pas dans la bonne direction mais pas ce n’était pas l’avancée que nous avions imaginé. »
 
« C’est pour cela que nous avons ce souci d’améliorer les caractéristiques de ces pneus Full Wet tout autant que nous voulons enlever les couvertures chauffantes des pneus intermédiaires, c’est l’autre objectif que nous avons. »
 
« Mais nous ne sommes pas en mesure de trouver un circuit avec un niveau d’eau qui peut être contrôlé, qu’on peut utiliser pour ce genre de tests. Pour information, chaque fois qu’on va faire des tests même en conditions sèches, comme on a pu faire au Mugello ou à Barcelone ou ailleurs, on a toujours avec nous les prototypes de pneus wet dans les remorques. »
 
Les prochains tests Pirelli auront lieu au Mugello (Italie), à Silverstone et à Monza juste après le Grand Prix d’Italie en septembre.

Horner insiste : « Red Bull a besoin de marquer avec ses deux voitures »

Le patron de Red Bull, Christian Horner, a une nouvelle fois insisté sur le fait que son équipe aura besoin de ses deux pilotes cette saison pour remporter les deux championnats du monde pilotes et constructeurs.

Après le Grand Prix de Monaco, Red Bull Racing est toujours en tête du championnat constructeurs avec 24 points d’avance sur la Scuderia Ferrari, tandis que Max Verstappen est leader du classement pilotes avec 31 points d’avance sur le Monégasque Charles Leclerc.

Lors du dernier week-end disputé à Monte-Carlo, l’équipe Red Bull a rencontré de grandes difficultés avec une RB20 trop nerveuse sur un tracé où le pilote doit se sentir en confiance pour aller chercher le meilleur temps lors d’une séance de qualifications très importante (certainement la plus importante de l’année compte tenu du fait qu’il est presque impossible de dépasser en course le dimanche en Principauté).

Sixième sur la grille de départ du GP de Monaco, le Néerlandais Max Verstappen a « fait le job » en terminant à la même position le dimanche en course, mais de l’autre côté du garage, Sergio Perez n’a rapporté aucun point à Red Bull après avoir abandonné dès le premier tour suite à un crash.

D’un autre côté, McLaren et Ferrari ont marqué de nombreux points avec leurs deux pilotes à Monaco, ce qui a permis à ces deux équipes de réduire encore un peu plus l’écart avec Red Bull aux championnats après la huitième manche de l’année.

Revenant sur ce week-end difficile pour Red Bull, et plus particulièrement sur l’abandon de Sergio Perez, Christian Horner a une nouvelle fois insisté sur le fait que son équipe a besoin d’avoir ses deux pilotes dans les points à chaque course si elle souhaite décrocher le titre mondial à la fin de la saison.

« Ce week-end a été assez brutal pour lui [pour Perez]. » a déclaré Horner dimanche après l’arrivée de l’épreuve monégasque, cité par Sky Sports.

« Evidemment, nous devons nous assurer que nos deux voitures marquent des points car nous ne pouvons pas écarter la menace de Ferrari et McLaren dans les deux championnats. »

« Mais lors des six premières courses, Checo a été très fort. Il s’est qualifié en première ligne, a terminé deuxième et troisième et a très bien marqué. Nous avons juste besoin de le remettre dans cette position de confiance. »

Sergio Perez a entamé en 2024 sa dernière année de contrat avec Red Bull et le baquet du Mexicain est très convoité dans un marché des pilotes très dynamique cette saison avec plusieurs pilotes disponibles à la fin de cette campagne.

Après deux courses compliquées pour lui à Imola et à Monaco, Sergio Perez se retrouve désormais cinquième au championnat du monde avant le Grand Prix du Canada et lorsqu’on a demandé à Christian Horner si les récents résultats de Perez avaient changé quelque chose dans le calendrier de décision chez Red Bull concernant un éventuel nouveau contrat, le Britannique a répondu : « Non, pas vraiment. Nous prendrons une décision en temps voulu. »

Pirelli et Ferrari bouclent plus de 1300 kilomètres au Paul Ricard

Pirelli – le manufacturier unique de la Formule 1 – en a terminé avec ses deux journées d’essais organisés sur le circuit Paul Ricard dans le sud de la France, des tests réalisés avec l’aide de la Scuderia Ferrari et en présence des deux pilotes titulaires, Charles Leclerc et Carlos Sainz.

Au total lors de ces deux journées, les pilotes ont parcouru un peu plus de 1300 kilomètres sur une piste arrosée artificiellement dans le but de développer dans un premier temps les pneus pluie de la saison 2025, alors que les pneus slicks ont également été testés. Carlos Sainz a bouclé 138 tours lors de la première journée, tandis que son coéquipier Charles Leclerc a parcouru 160 tours lors de l’ultime journée des essais ce mercredi.

« Nous avons eu deux jours de tests très utiles, en poursuivant non seulement notre programme de développement pour les composés et la construction des pneus slicks, mais aussi, à la fin, en essayant quelques solutions pour les pneus pluie extrême et intermédiaires que nous n’avons pas eu l’occasion de tester au cours de l’hiver. » a commenté Mario Isola, directeur de Pirelli Motorsport.

« Le système d’irrigation du circuit nous a permis de maintenir un niveau d’eau constant sur la surface de la piste afin de pouvoir comparer les différents prototypes. »

« Bien sûr, il y a plusieurs facteurs impossibles à reproduire lors d’essais, comme la météo et effectivement, c’était une belle journée ensoleillée au Paul Ricard et puis il y a le fait que la piste n’est pas particulièrement dure pour les pneus. »

« Néanmoins, nous avons rassemblé de nombreuses données que nous allons maintenant analyser pour voir dans quelle direction nous devons aller sur le plan du développement. »

« Nous sommes plus avancés avec le programme de pneus pour temps sec et nous sommes maintenant sur le point de définir la construction et les composés pour 2025. Nous avons parcouru 1 350 kilomètres d’essais très utiles et je tiens à remercier Ferrari et ses pilotes pour leur soutien. »

D’autres essais auront lieu au cours de l’année, notamment sur le circuit du Mugello en Italie ou encore à Silverstone au Royaume-Uni.

Jos Verstappen sur Max : « Dès qu’il baisse la visière, il se transforme en lion »

Après avoir décroché un troisième titre mondial consécutif en 2023, Max Verstappen a débuté la campagne 2024 tout aussi fort que l’an dernier en s’imposant d’emblée et en étant en tête du championnat du monde après huit courses. 

Mais cette saison, la concurrence a fait d’importants progrès avec déjà deux victoires pour Ferrari (Australie et Monaco) et une pour McLaren (Miami), ce qui signifie que le Néerlandais ne pourra plus battre son propre record établi l’an dernier lorsqu’il a remporté 21 des 22 courses de la saison 2023 : « Oui, vous voyez que cette année il est plus difficile de faire la différence alors que la concurrence se rapproche. » admet Jos Verstappen, le père du pilote Red Bull.

« Chaque week-end, vous devez être performant à 100%. Tout doit être parfait, depuis la condition physique jusqu’à la bonne collaboration avec votre ingénieur. Tout est une question de détails. »

« Je ne pense pas que tout le monde réalise tout ce que Max doit faire pour performer comme ça. Ce n’est pas quelque chose qui arrive tout seul. Les concurrents n’ont pas réussi à s’en sortir autant qu’ils le souhaitaient et ils apprécient ce que Max a fait. Ce qu’il a montré en 2023 est unique et je pense qu’il devrait être valorisé. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense que Verstappen peut encore s’améliorer après avoir déjà atteint des sommets dans sa carrière, Jos Verstappen répond : « C’est une question difficile à laquelle répondre. »

« Avec l’expérience, vous pouvez vous améliorer, mais peut-il devenir beaucoup meilleur ? Je ne sais pas. Je pense que Max était prêt à devenir champion du monde à 21 ans. Mais à quel point était il déjà bon ? » 

Un lion derrière sa visière 

La plupart des gens connaissent le Max Verstappen « pilote », mais peu de personnes le côtoient dans le privé et lorsqu’on demande à son papa – qui n’est évidemment pas objectif vis à vis de son fils – comment il pourrait caractériser le Néerlandais dans la vie de tous les jours, Verstappen Sr a répondu : « Max est un gars vraiment adorable. »

« Mais dès qu’il baisse la visière, il se transforme en lion. Il est vraiment motivé et la seule chose qui compte c’est de gagner. Cela a toujours été en lui. Ce que je vois chez Max maintenant, je l’ai vu en karting. »

« Mais hors piste, je vois un gars très détendu, ayant presque l’air de s’en moquer. Quand Max faisait encore du karting, j’étais inquiet à ce sujet, mais c’est juste sa façon de se préparer. Il ne veut pas s’occuper de beaucoup de choses. « Nous verrons », telle est l’approche de Max. »

Avant le Grand Prix du Canada programmé début juin à Montréal, Max Verstappen est leader du championnat du monde des pilotes avec 31 points d’avance sur le pilote Ferrari Charles Leclerc.

Russell favorisé chez Mercedes ? Toto Wolff répond à Hamilton

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, a indirectement répondu aux commentaires de son pilote Lewis Hamilton, le septuple champion du monde ayant laissé entendre que son équipe allait désormais favoriser son coéquipier George Russell jusqu’à la fin de l’année.

Juste avant le Grand Prix de Monaco, Lewis Hamilton a tenu des propos énigmatiques en laissant penser que Mercedes favorisait son coéquipier maintenant que le Britannique s’apprête à quitter l’équipe pour rejoindre Ferrari à partir de la saison 2025.

« Je ne prévois pas d’être devant George en qualifications, en particulier cette année, mais nous devons simplement continuer à pousser et avoir des courses solides. » a déclaré Lewis Hamilton, tout en soulignant que les améliorations apportées par Mercedes à Monaco étaient réservées à Russell.

Mais lorsqu’on a demandé à Toto Wolff ce que Lewis Hamilton voulait dire par ses commentaires, l’Autrichien a déclaré : « Tous les pilotes sont parfois un peu sceptiques. »

« Je pense qu’en tant qu’équipe, nous avons démontré que même dans les moments les plus tendus entre coéquipiers, nous essayons de trouver un juste équilibre et d’être transparents et justes. »

« Je peux comprendre qu’en tant que pilote vous voulez le meilleur de vous-même et de l’équipe, et parfois, quand cela va contre vous, vous pouvez le remettre en question. »

« En tant qu’équipe, nous avons pour mission à 100% de donner aux deux pilotes deux superbes voitures, les meilleures voitures possibles, ainsi que les meilleures stratégies et le meilleur soutien possible. »

Interrogé sur l’état des relations entre Mercedes et Lewis Hamilton, alors que le septuple champion du monde est sur le départ, Wolff a ajouté : « Nous essayons de tirer le meilleur parti de cette relation. Nous essayons de maximiser les résultats pour ce qui est la dernière saison [ensemble]. »

« Cela, vous savez, comme toujours entre pilotes et équipes, peut parfois être tendu, car tout le monde veut faire de son mieux. »

Après le Grand Prix de Monaco, George Russell occupe la septième place au championnat du monde des pilotes avec douze points d’avance sur son coéquipier Lewis Hamilton. 

Red Bull explique ses difficultés à Monaco

Helmut Marko, le conseiller motorsport de l’équipe Red Bull, a révélé qu’un souci de corrélation des données sur le simulateur est à l’origine des problèmes rencontrés par Red Bull au Grand Prix de Monaco le week-end dernier.

A Monaco, Max Verstappen a eu le plus grand mal à trouver le rythme tout au long du week-end au volant d’une monoplace nerveuse sur un tracé monégasque très bosselé. Pourtant, avant d’arriver en Principauté les données en provenance du simulateur ont suggéré que la RB20 serait à l’aise selon Helmut Marko, mais force est de constater que cela n’a pas été le cas.

« Nous avons eu plus de mal à franchir les vibreurs. Il y avait un peu un effet kangourou. Nous avons pu nous adapter pour les qualifications, et on pouvait supposer que Max [Verstappen] aurait dû être en première ligne sur la grille. » a expliqué Helmut Marko à Speedweek.

« Bien sûr, si vous avez une voiture si nerveuse, même un pilote comme Max peut commettre une erreur. De plus, il a essayé de faire le meilleur temps possible dans le premier secteur, car c’était le seul secteur dans lequel nous étions plus rapides que les Ferrari. Et il a tout fait pour minimiser le temps perdu dans les autres secteurs. »

« Le problème commence dans le simulateur, qui nous signale que la voiture franchit parfaitement les vibreurs. En termes simples, cela signifie que le simulateur et la réalité ne correspondent pas. » a ajouté l’Autrichien.

Helmut Marko a également indiqué que ce n’était pas la première fois que le simulateur se trompait dans ses prévisions, alors qu’il s’attend à ce que Red Bull soit de nouveau en difficulté début juin au Grand Prix du Canada.

« Et Monaco n’est pas le premier circuit où nous avons eu ce problème, le premier cas était à Singapour [en 2023]. Le simulateur a donné quelque chose qui ne correspondait pas à la réalité. »

« Mais nous sommes optimistes et nous pensons pouvoir découvrir pourquoi le simulateur produit de telles données qui ne correspondent pas à la réalité. Mais Montréal [la prochaine course de la saison] pourrait aussi être un autre week-end difficile. »

Pour rappel, à Monaco Max Verstappen s’est qualifié en sixième position sur la grille et a terminé la course le dimanche à la même place. Son coéquipier Sergio Perez quant à lui a été éliminé en Q1 lors des qualifications, tandis qu’il a dû abandonner dès le premier tour le dimanche en raison d’un crash.

Helmut Marko sur Monaco : « Nous devons faire quelque chose »

Après le Grand Prix de Monaco 2024 remporté par le local de l’étape, Charles Leclerc, plusieurs acteurs du paddock souhaitent que des changements aient lieu à Monaco avant la prochaine édition, notamment parce que les possibilités de dépassements sont devenues quasi nulles en Principauté.

On ne va pas se mentir, le Grand Prix de Monaco 2024 a été soporifique d’un point de vue spectacle dimanche dernier avec un top dix qui est resté le même du départ jusqu’à l’arrivée, un première pour une course du championnat du monde de Formule 1.

Le problème – que Christian Horner a souligné avant le début du week-end en conférence de presse – est que les monoplaces actuelles sont si imposantes qu’il est pratiquement impossible pour les pilotes de tenter le moindre dépassement sur le tracé étroit de Monaco sans risquer un accrochage.

Dimanche dernier, nous avons pu en avoir une nouvelle fois la preuve avec un crash spectaculaire entre Kevin Magnussen et Sergio Perez ou encore entre les deux pilotes Alpines qui se sont touchés dès le premier tour de course.

Dans ce contexte, de nombreux observateurs demandent des changements sur le circuit de Monaco et Helmut Marko, conseiller motorsport de Red Bull, a lui aussi proposé son idée pour améliorer le spectacle à Monaco.

« Après le drapeau rouge [déclenché suite au crash de Magnussen et Perez], le Grand Prix de Monaco était une procession. » a déclaré l’Autrichien dans les colonnes de Speedweek.

« Mais on ne peut pas imaginer la Formule 1 sans Monaco, car cette piste est aux pistes ce que Ferrari est aux équipes de Formule 1. Mais nous devons faire quelque chose. »

« Le plus simple serait de modifier le tracé, et il existe déjà des plans et des idées. Une autre possibilité serait d’obliger, par exemple, deux arrêts aux stands obligatoires, ou bien que les trois types de pneus soient utilisés, afin qu’un peu de stratégie entre en jeu. »

« Le changement de règles en 2026 rendra les voitures légèrement plus légères et plus petites, mais cela ne résoudra pas à lui seul le problème. Nous devons soit préciser le nombre de changements de pneus, soit prévoir un tracé où il y a au moins une chance réaliste de dépassement. »

Il est vrai que plusieurs idées concernant un changement de tracé à Monaco ont déjà vu le jour depuis quelques années et la seule qui semble la plus réaliste est celle qui supprime la chicane à la sortie du tunnel. Cela permettrait alors d’avoir une deuxième ligne droite entre le tunnel et le virage du Bureau de Tabac.

Alonso attend une MAJ qui pourrait aider Aston Martin à revenir dans le match

Après deux courses sans avoir marqué le moindre point à Imola et Monaco, le double champion du monde Fernando Alonso connaît une période compliquée et ne peut que constater le recul de son équipe dans l’ordre hiérarchique.

Ces derniers temps, Aston Martin a bien du mal à marquer des points, notamment lors des deux derniers Grands Prix où seul Lance Stroll a réussi à marquer deux points à Imola en terminant neuvième. Une bien maigre moisson pour une équipe qui se battait régulièrement pour des podiums l’an dernier à la même époque. 

Après deux week-ends consécutifs compliqués pour lui, Fernando Alonso admet que la forme actuelle de son équipe n’est pas idéale, mais l’Espagnol sait aussi que la tendance peut s’inverser rapidement en Formule 1 et attend donc avec impatience les prochaines mises à jour sur sa monoplace pour retrouver un peu de rythme.

« C’était une course difficile [à Monaco], nous avons encore une fois été malchanceux tout le week-end. Nous étions au mauvais endroit au mauvais moment. » a déclaré Alonso dimanche soir après l’arrivée du Grand Prix de Monaco.

« Ce n’était pas très différent en course. J’ai pris le départ en pneus Durs pour aller très loin, puis avec le drapeau rouge, nous avons dû nous adapter et chausser les Mediums et aller jusqu’au bout avec les Mediums, ce qui était un peu inattendu. »

« Dans l’ensemble, ce fut un week-end difficile. Evidemment, on apprend beaucoup des difficultés donc c’est ce que nous essayons de faire, mais ce fut un week-end difficile. »

« Notre forme actuelle n’est évidemment pas l’idéal car nous semblons revenir au milieu de peloton au lieu de revenir vers les équipes de tête. »

« Mais ces choses peuvent changer rapidement, nous avons vu avec de nombreux autres exemples à quelle vitesse les choses peuvent changer. »

« Une bonne mise à niveau sur la voiture et vous pouvez gagner cinq ou six positions, c’est donc ce que nous voulons faire avec la prochaine et nous travaillons dur dans cette direction. »

Après le Grand Prix de Monaco, Aston Martin est cinquième au championnat du monde des constructeurs avec 20 points d’avance sur Visa Cash App RB et 52 points de retard sur Mercedes.

Pirelli a débuté ses essais avec Ferrari sur le Paul Ricard

Pirelli – le manufacturier unique de la Formule 1 – a débuté avec Ferrari ses essais privés sur le circuit Paul Ricard dans le sud de la France dans le but de développer les pneus de la saison 2025.

Il s’agit de la quatrième séance d’essais de développement de la saison 2024 pour Pirelli après ceux de Barcelone, Jerez de la Frontera et Suzuka. Le fournisseur officiel de la Formule 1 est cette semaine sur le circuit français pour deux jours d’essais réalisés avec l’assistance de la Scuderia Ferrari, qui aligne pour l’occasion les deux pilotes titulaires, Charles Leclerc et Carlos Sainz.

Ce mardi, c’est Carlos Sainz qui a pris le volant de la SF-24. L’espagnol était chargé d’effectuer des tests comparatifs de différents composés et constructions pour 2025. Compte tenu de la nature du circuit, le tracé de 5,842 kilomètres a été le plus utilisé, il s’agit du même que celui utilisé lors des deux derniers Grands Prix de France organisés en 2018 et 2022.

Les composés évalués appartenaient principalement à l’extrémité la plus tendre de la gamme Pirelli, étant donné que l’objectif principal du test était de chercher à réduire la surchauffe.

À la fin de cette première journée, Carlos Sainz avait bouclé 138 tours (dont 17 sur le tracé piste courte), couvrant ainsi une distance de 768 kilomètres. Le travail au Castellet se poursuit demain mercredi lorsque Charles Leclerc sera en piste, fraîchement sorti de sa victoire à domicile.

Le Monégasque travaillera principalement au développement de nouvelles solutions pour les pneus pluie et intermédiaires sur une piste arrosée artificiellement, en utilisant le système d’irrigation du Paul Ricard.

La FIA et la F1 sur la même longueur d’onde

Visiblement, la FIA et la F1 – dont les relations se sont tendues ces derniers mois – ont enterré la hache de guerre a confirmé le président de l’instance dirigeante, Mohammed Ben Sulayem.

Ces derniers mois, la relation entre la FIA et la F1 s’est nettement dégradée, notamment à cause de quelques affaires « embarrassantes » impliquant directement le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem accusé d’ingérence ou encore le désaccord entre les deux entités concernant l’arrivée d’Andretti en F1 (la FIA a donné son accord, mais la FOM a refusé).

Les relations entre la Formule 1 et la FIA semblaient donc plus tendues que jamais, mais plus tôt ce mois-ci, les deux parties ont annoncé la mise en place d’un énigmatique « plan stratégique ». Dans une courte déclaration conjointe, l’accent a été mis sur la bonne relation entre les deux entités et la bonne forme du championnat du monde de Formule 1.

« Le championnat du monde de Formule 1 de la FIA n’a jamais été aussi fort et se développe à l’échelle mondiale. La FIA et la Formule 1 s’engagent à offrir les meilleurs résultats pour l’ensemble du sport. » pouvait on lire dans ce communiqué commun.

« À cette fin, les deux parties développent un nouveau plan stratégique qui nous permettra de saisir les opportunités et d’améliorer encore le potentiel de la F1 dans les années à venir. » était il indiqué plus loin.

Aucun détail n’a été révélé concernant ce « nouveau plan stratégique », mais le président de la FIA a indiqué à l’agence de presse Reuters le week-end dernier à Monaco que la FOM et la FIA ont en quelque sorte fait la paix pour le bien des affaires.

« La paix est toujours une bonne chose, on ne peut pas tout le temps avoir des problèmes inutiles. » a déclaré Ben Sulayem, tout en précisant que la dernière réunion avec le patron de Liberty Media, Greg Maffei, avait été positive et que les discussions sur un nouvel « Accord Concorde » se déroulaient bien.

« Nous comprenons tous les deux [F1 et FIA] que nous devons aller de l’avant et que la seule façon d’avancer est d’avoir beaucoup plus de clarté entre nous. »

« Nous sommes quoi qu’il en soit sur le même bateau et ce que nous voulons, c’est la pérennité de l’entreprise. Nous sommes avec la FOM lorsqu’il s’agit d’affaires. Nous sommes des partenaires et nous devons aussi oublier les petites choses et trouver une solution pour résoudre les problèmes. »

Horner : les F1 modernes sont « trop grosses » pour courir à Monaco

Le patron de l’équipe Red Bull, Christian Horner, estime que les monoplaces de Formule 1 actuelles sont devenues « trop grosses » pour courir sur le tracé étroit de la Principauté de Monaco, limitant ainsi les dépassements en course le dimanche.

Au fil des années et des règlementations, les monoplaces de Formule 1 sont devenues de plus en plus efficaces en piste, mais le revers de la médaille est qu’elles sont aussi devenues plus lourdes et plus grosses.

Si sur un tracé dit « permanent » la taille de ces F1 modernes ne semblent pas être un problème, cela en devient un lorsque la catégorie reine débarque à Monaco sur le circuit le plus atypique du calendrier. 

En effet, l’étroitesse de la piste à Monaco signifie qu’il est devenu quasiment impossible pour deux monoplaces d’être côte à côte sans prendre le risque d’aller au contact (les deux pilotes Alpine en ont fait les frais dimanche dernier au premier tour de course). 

Interrogé sur le sujet vendredi dernier en conférence de presse des chefs d’équipe à Monaco, le patron de Red Bull, Christian Horner, estime que ces monoplaces sont devenues trop grosses pour le tracé monégasque et aimerait voir la F1 se pencher sérieusement sur ce point à l’avenir.

« Je pense qu’avec la taille de ces voitures et leur poids, elles sont si grosses maintenant, sans doute trop grosses pour courir dans ces rues [à Monaco] parce qu’on peut à peine en avoir deux côte à côte. Cela va donc inévitablement poser des problèmes. » a déclaré Horner.

« Maintenant, nous courons ici à cause de l’histoire, du patrimoine, et c’est un lieu phénoménal et il y a beaucoup de prestige à gagner cette course. Mais nous devons toujours être ouverts quant aux points que nous pouvons améliorer. »

« Maintenant, nous devons soit rendre les voitures considérablement plus petites à l’avenir pour 2026 – ce qui n’est pas vraiment prévu – soit avoir une course vraiment divertissante ici. »

« Donc, nous devrions au moins examiner la possibilité d’ouvrir certains domaines qui pourraient potentiellement créer au moins une opportunité de dépassement et que faudrait-il faire pour y parvenir ? »

« Je pense donc que c’est quelque chose dont la Formule 1, je le sais, est parfaitement consciente, et j’en suis sûr à Monaco aussi. Mais pour protéger les 70 prochaines années ici, je pense qu’il faut évidemment une certaine évolution. »

« Je pense donc qu’il est inévitable qu’à mesure que les voitures deviennent de plus en plus parfaites, que les distances de freinage se raccourcissent et qu’elles deviennent de plus en plus efficaces, vous devez avoir des zones dans lesquelles vous pouvez potentiellement être en danger, potentiellement dépasser, et vraiment, ici [à Monaco] , dans ces voitures maintenant, il faut être très chanceux pour réussir un dépassement. »

Au Grand Prix de Monaco 2024 remporté par Charles Leclerc, il n’y a eu aucun dépassement dans le top dix en 78 tours, ce qui n’est jamais arrivé dans l’histoire de la Formule 1.

Le président de la FIA conseille à Andretti de racheter une équipe de la grille

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a conseillé à Andretti Cadillac de racheter une écurie de Formule 1 actuellement présente en F1 au lieu de continuer à faire pression pour devenir une 11e équipe en catégorie reine.

En début d’année, la Formule 1 a déclaré qu’elle n’était pas disposée à donner à Andretti une place sur la grille à partir de 2025, la FOM ayant indiqué dans son compte rendu que l’arrivée d’Andretti aurait constitué selon elle un défi trop important pour développer une monoplace à temps, tout en sachant qu’une nouvelle règlementation introduite une année plus tard [en 2026] aurait obligé Andretti à développer une autre monoplace issue des nouvelles règles. 

L’engagement d’Andretti avait pourtant été approuvé par la FIA à la fin de l’année dernière, mais les détenteurs des droits commerciaux de la F1 ont estimé que le projet présenté par Andretti manque de crédibilité et a donc rejeté sa candidature.

Malgré ce refus, Andretti a poursuivi ses efforts pour mettre en place une équipe digne de ce nom et a même inauguré récemment de nouvelles installations au Royaume-Uni à Silverstone.

Mais le président de la FIA – qui a pourtant appelé l’année dernière à avoir plus d’équipes en F1 et moins de courses – a déclaré qu’il restait favorable à l’arrivée d’une onzième écurie, mais que la qualité était selon lui plus importante que la quantité.

« Je n’ai aucun doute que la FOM (Formula One Management) et Liberty Media (détenteurs des droits commerciaux) aimeraient voir d’autres équipes tant qu’elles sont des constructeurs. » a déclaré Ben Sulayem à l’agence Reuters.

« Mais je leur conseillerais [à Andretti] d’acheter une autre équipe, de ne pas venir en tant que onzième équipe. Je pense que certaines équipes [de la grille] ont besoin d’être rafraichies. »

« Qu’est-ce qui est mieux ? Avoir onze équipes ou dix et toutes fortes ? Je pense que nous devrions avoir plus d’équipes, mais pas n’importe quelle équipe. Les bonnes équipes. Ce n’est pas une question de nombre, c’est une question de qualité. »

« Sans citer de noms, il y a des équipes qui ont du mal…qui ont du mal avec leurs performances, avec leur management. » a ajouté le président de la FIA.

« Il s’agit d’avoir la bonne équipe, de ne pas perdre une chance ou une opportunité lorsque quelqu’un comme GM (General Motors) avec une unité de puissance arrive en Formule 1. »

« Imaginez l’impact. Nous avons trois courses aux Etats-Unis. Nous avons une base de fans tellement énorme. Mais nous n’avons pas de véritable équipe (américaine). Je suis tellement heureux d’avoir Ford parmi nous [avec Red Bull à partir de 2026], mais imaginez avoir GM et des pilotes américains. »

Ces derniers mois, plusieurs équipes actuellement présentes sur la grille de la Formule 1 ont été au centre des rumeurs concernant une potentielle vente. Parmi celles-ci, on retrouve Haas, Visa Cash App RB ou encore…Alpine, mais aucune n’est officiellement à vendre.

Russell : Antonelli serait une « excellente opportunité » pour Mercedes

Le Britannique George Russell estime que l’éventuelle arrivée d’Andrea Kimi Antonelli à ses côtés l’an prochain serait une belle opportunité pour Mercedes, qui miserait alors sur l’avenir avec un jeune pilote talentueux.

Faisant partie des équipes ayant au moins un baquet disponible en 2025, Mercedes doit combler le vide laissé par Lewis Hamilton qui rejoindra Ferrari l’an prochain, et même si plusieurs candidats frappent à la porte, le nom du jeune Andrea Kimi Antonelli (pilote junior de Mercedes) est constamment cité.

Interrogé sur l’éventualité de voir Antonelli devenir son coéquipier l’an prochain chez Mercedes, George Russell (qui a prolongé son contrat avec Mercedes jusqu’à la fin de la saison 2025) estime qu’il s’agirait d’une excellente opportunité pour son équipe.

« Oui, je pense que Kimi est un pilote fantastique, qui court évidemment en Formule 2 cette année, mais qui sera sans aucun doute un pilote de Formule 1 à l’avenir, et c’est aussi un pilote junior qui a gravi les échelons, comme je l’ai fait dans l’équipe ». a déclaré le Britannique.

« Je pense donc qu’il s’agit d’une excellente opportunité pour Mercedes de construire l’avenir. Mais comme je l’ai déjà dit, j’accueillerais n’importe qui comme coéquipier. »

« J’ai l’impression d’avoir un très bon coéquipier en ce moment [Lewis Hamilton]. Donc oui, tout le monde est le bienvenu. »

Le jeune Kimi Antonelli se trouve en effet dans des conditions favorables pour espérer le baquet Mercedes. Actuellement en F2, l’Italien évolue au sein du programme junior de Mercedes et est un proche de Toto Wolff, actuel patron de Mercedes.

Avec ses premiers points, Albon a placé Williams dans une « dynamique positive »

Alex Albon estime que le fait de marquer les premiers points de l’année pour son équipe à Monaco place désormais Williams dans une bonne dynamique pour les prochaines manches de la saison.

Avant le Grand Prix de Monaco, Williams faisait partie des deux écuries de la grille avec Stake à ne pas avoir inscrit le moindre point au championnat après sept courses disputées. Mais dimanche dernier en Principauté, Alex Albon a terminé la huitième manche de l’année à la neuvième place et a donc inscrit deux points.

Lorsqu’on lui a demandé à quel point il était heureux d’inscrire les premiers points de l’année pour son équipe, Alex Albon a expliqué que cela place désormais Williams dans une bonne dynamique pour la suite de la campagne 2024 : « C’est super ! »

« C’était un peu ennuyeux [le rythme de la course], j’aurais aimé une course un peu plus agréable, plus amusante pour marquer nos premiers points, mais je les prends. »

« Une neuvième place, c’est super pour nous parce que cela nous place dans le classement, ça nous met dans une dynamique positive pour les prochaines courses. »

« L’année dernière, il nous a fallu un certain temps pour marquer des points, puis nous avons commencé à prendre notre rythme. »

« Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas le refaire. Nous avons apporté quelques améliorations sur la voiture et cela porte ses fruits, donc je suis heureux. »

Après le Grand Prix de Monaco, l’équipe Williams occupe la huitième place au championnat du monde des constructeurs à égalité de points avec Alpine.