Si l’on en croit Jake Dennis – pilote de développement de l’équipe Red Bull – le triple champion du monde Max Verstappen pourrait de nouveau se montrer extrêmement dominant lors de la saison 2024 de Formule 1 qui débute le 29 février avec le Grand Prix de Bahreïn.
Jake Dennis – qui a remporté en 2023 le titre en Formule E avec l’équipe Avalanche Andretti – occupe le poste de pilote de simulateur pour Red Bull en Formule 1 depuis 2018. A ce titre, le Britannique participe au développement de chaque monoplace de l’écurie de Milton Keynes et a donc déjà pu rouler avec la future RB20 de la saison 2024, en virtuel bien évidemment.
Interrogé pour savoir ce qu’il pensait des performances de la future RB20 que piloteront en championnat du monde cette année Max Verstappen et Sergio Perez, Jake Dennis s’est montré un brin inquiétant pour les rivaux de Red Bull, mais également pour les fans : « Nous avons à nouveau une voiture de course extrêmement rapide au sein de l’équipe Red Bull. » a déclaré Jake Dennis au Mirror.
« Je m’attends à ce que nous devenions à nouveau champions, à moins qu’une équipe comme Mercedes ou Ferrari ne parvienne à gagner environ une seconde [par tour] du jour au lendemain. Je pense que ça va être une saison assez ennuyeuse en Formule 1 avec Max Verstappen probablement dominant. »
Red Bull ayant largement dominé la saison 2023 avec 21 victoires sur les 22 Grands Prix disputés, Jake Dennis confirme que l’équipe de Milton Keynes a pu se concentrer sur le développement de la monoplace 2024 bien plus tôt que n’importe quelle autre écurie de la grille.
« Je mentirais si je disais que nous n’avons pas porté notre attention sur la voiture de 2024 assez rapidement. Nous n’avons plus fait aucun développement sur la monoplace de 2023 après Singapour. » a ajouté Dennis.
Bon pour la Formule E…
Le malheur des uns faisant bien souvent le bonheur des autres, Jake Dennis ne peut que se réjouir de voir une autre saison de F1 dominée par l’équipe Red Bull, notamment parce que les fans lassés par une telle hégémonie pourraient alors se rabattre sur les courses de Formule E, championnat de monoplaces 100% électriques où Dennis remet son titre en jeu cette année.
« Il y a une telle domination de la part de Max en ce moment que cela amène vraiment de nouveaux téléspectateurs en Formule E. » souligne le Britannique.
« Cela donne vie à notre championnat où nous n’avons pas cela [une équipe qui domine comme en F1]. Nous avons un championnat extrêmement difficile et serré. Nous avons 20 voitures en deux ou trois secondes sur certaines pistes, donc c’est beaucoup plus excitant et beaucoup plus agréable pour les fans, je dirais. »
« Nous devons juste nous étendre à un public plus large pour la Formule E et obtenir une plus grande exposition, ce qui est nécéssaire pour que le championnat puisse passer à un niveau supérieur. » conclut Jake Dennis.
Après neuf années passées à Milton Keynes, l’ingénieur hongrois Andor Hegedus a quitté l’équipe Red Bull à la fin de la campagne 2023 pour rejoindre Aston Martin où il occupe désormais le poste de concepteur de projet depuis novembre dernier.
Ayant fait ses débuts en Formule 1 chez Marussia avant que l’écurie ne soit fermée, Andor Hegedus a ensuite rejoint l’écurie Red Bull à partir de la saison 2014 lorsque la nouvelle ère des moteurs hybrides a débuté en catégorie reine. Le Hongrois y est resté neuf ans, avant d’accepter l’offre faite par Aston Martin en 2024.
« Je serai fier pour le reste de ma vie d’avoir eu le privilège de faire partie de l’équipe Red Bull de Formule 1 à Milton Keynes. » a déclaré Hegedus.
« Les hauts et les bas, les bons et les mauvais jours, ça a été parfois de vraies montagnes russes, mais beaucoup de plaisir et aussi des moments très enrichissants. »
« À tous mes collègues de chez Red Bull passés et présents, je vous souhaite le meilleur ! J’espère que je pourrai vous voir en F1. Pour moi, c’est la fin d’une époque. Il est temps de passer au prochain chapitre. »
Chez Aston Martin, Andor Hegedus sera en charge de la planification, de la gestion et de la conception des projets concernant les arrêts au stand, un domaine dans lequel Red Bull a toujours excellé au cours des dernières années.
Le pilote Red Bull, Sergio Perez, est bien conscient du défi qui l’attend cette saison en Formule 1, le Mexicain ayant pour objectif principal de battre son coéquipier Max Verstappen pour tenter de décrocher son premier titre mondial en catégorie reine.
Sergio Perez a rejoint l’équipe Red Bull en 2021 en remplacement direct du Thaïlandais Alex Albon, mais après trois saisons au sein de l’écurie de Milton Keynes, le natif de Guadalajara au Mexique n’a jamais réussi à battre son coéquipier Max Verstappen qui a décroché le titre mondial consécutivement en 2021, 2022 et 2023. Interrogé sur ses ambitions pour la saison 2024, Perez a insisté sur le fait que son objectif principal sera de battre Verstappen.
« C’est mon objectif principal car j’ai déjà terminé deuxième. Mon principal intérêt est de faire mieux. Je suis conscient du défi que cela représente, mais je dois profiter de l’hiver pour essayer de démarrer la saison en beauté et être capable de maintenir ce niveau de régularité tout au long de la saison. » a déclaré Sergio Perez.
Bien qu’il ait terminé la saison 2023 à la deuxième place au championnat des pilotes, permettant à Red Bull d’assurer un doublé historique, le Mexicain accusait tout de même 290 points de retard sur son coéquipier Max Verstappen.
Conscient que l’écart est gigantesque, Sergio Perez estime cependant qu’il a pu beaucoup apprendre aux côtés du triple champion du monde : « Il y a certainement des choses que vous apprenez en étant aux côtés de Max. » a-t-il ajouté.
« J’ai la meilleure référence, parce que c’est lui qui a été le plus compétitif. Donc, je pense qu’il n’y a aucun mal à regarder ce qu’il fait, comment il fait, et essayer d’apprendre et de s’améliorer. Vous devez voir ce qui fonctionne pour vous, voir ce qu’il fait différemment. J’ai toujours eu une approche très ouverte, et je pense que c’est quelque chose qui fonctionne bien. »
Au milieu des difficultés qu’il a pu rencontrer en 2023, Sergio Perez estime qu’il est devenu un « meilleur pilote » et a beaucoup appris sur lui-même : « Je pense qu’il s’agit de la voiture, de la manière de l’utiliser, la façon dont je peux en faire un meilleur usage au fil des week-ends sur différents circuits. »
« C’est un tout et je pense que j’ai fait beaucoup de progrès avec mon ingénieur pour comprendre comment maximiser les performances de la voiture. » conclut le Mexicain.
En 2024, Sergio Perez entame sa dernière année de contrat avec Red Bull, ce qui veut dire que les premières courses de la saison seront déterminantes pour son avenir dans un contexte où plusieurs pilotes de la grille arrivent également en fin de contrat cette année (voir les contrats des pilotes ici).
Avec dix-neuf victoires à son actif en Formule 1 en 2023, Max Verstappen a largement dominé la saison et a décroché à l’âge de 26 ans son troisième titre mondial en catégorie reine. Si de l’extérieur tout peut sembler « facile » pour le pilote Red Bull, le principal intéressé a dû composer tout au long de l’année avec une monoplace, certes rapide, mais qui n’était pas parfaite.
L’un des domaines dans lequel Max Verstappen a particulièrement excellé en 2023 fut la course le dimanche avec dix-neuf victoires en 22 Grands Prix disputés et alors que le pilote Red Bull n’a décroché « que » douze pole positions. Le Néerlandais disposait en effet d’un avantage en course le dimanche avec une monoplace prenant soin des pneumatiques.
Lorsqu’on lui demande justement quel est le secret de Red Bull pour avoir une monoplace qui ne fait pas surchauffer les pneus en course contrairement aux autres équipes, le Néerlandais répond: « Les nouveaux pneus masquent certainement beaucoup de choses. Vous pouvez régler une voiture complétement différemment pour les qualifications et la course. » explique Verstappen à AMUS.
« Mais il y a peut-être une raison pour laquelle nous réussissons si bien. Surtout en début de course avec le réservoir plein, la zone de travail de la voiture sur le plan aérodynamique est très différente par rapport aux qualifications. Certains choisissent une approche très agressive. Notre voiture, en revanche, est, comme je l’ai déjà dit, très polyvalente, mais elle n’a pas ces oscillations au fil des tours. »
Lorsqu’on lui demande quels sont les autres points forts de la Red Bull RB19 de la saison 2023, le triple champion du monde poursuit : « Nous nous en sortons toujours bien là où d’autres voitures peuvent atteindre leur pic de performance. »
« Par exemple, certaines sont bonnes sur des circuits urbains, mais faibles dans les virages rapides, ou l’inverse. En moyenne, notre voiture est juste très équilibrée et très bonne. »
« Je ne dirais pas que nous sommes nettement meilleurs que les autres sur les tracés à grande vitesse, parce que McLaren a été également très bonne. Nous ne sommes pas non plus beaucoup meilleurs dans les virages à vitesse moyenne, mais notre voiture est polyvalente et ça compte, et nous nous en sortons plutôt bien en course en gérant les pneus. »
« Vous avez absolument besoin d’une voiture qui gère les pneus, sinon vous êtes perdu. On a pu le voir chez Haas. Je ne pense pas que Nico [Hülkenberg] et Kevin [Magnussen] soient des idiots. Si la voiture surchauffe les pneus, vous ne pouvez pas faire grand chose. »
« Tout d’abord, vous avez besoin de bonnes fondations, et ensuite il y a la voiture. En tant que pilote, vous pouvez gagner un ou deux dixièmes rien qu’en faisant attention aux pneus. »
Pour 2024, Max Verstappen aimerait avoir entre les mains une monoplace plus « confortable » que la RB19 de la saison passée, notamment sur les tracés urbains où la piste est bien souvent plus dégradée que sur un circuit permanent.
« Nous devons piloter des voitures très basses et rigides. Pour nous, ce n’est pas encore un sujet clos, car sur les circuits urbains, il est clair que nous ne sommes pas dans une excellente position à cet égard. Nous y travaillons. » insiste Verstappen.
« Ce n’est pas un réel problème, mais nous pouvons tout simplement faire mieux à cet égard. Il en va de même pour le comportement dans les virages lents. L’un est lié à l’autre. »
L’ancien pilote de F1, Jenson Button, pense que Mercedes reste l’équipe de la grille la plus susceptible de se battre contre Red Bull en 2024, le Britannique estimant que l’écurie octuple championne du monde des constructeurs en Formule 1 a les capacités de produire une monoplace compétitive.
En 2023, l’équipe Red Bull a remporté les deux championnats pilotes et constructeurs en F1 au terme d’une campagne dominante avec pas moins de 21 victoires sur 22 Grands Prix disputés. Mercedes pour sa part a terminé à la deuxième place au championnat du monde des constructeurs, trois points seulement devant la Scuderia Ferrari.
Interrogé par Sky Sports pour savoir quelle équipe selon lui est la plus susceptible de se battre contre Red Bull en 2024 et de stopper l’hégémonie de l’écurie autrichienne depuis deux saisons maintenant, le champion du monde de F1 2009 répond : « Mercedes. »
« Quand vous regardez les dix dernières années dans le sport, c’est Mercedes et Red Bull, donc ce sera Mercedes. J’adorerais dire Ferrari, j’adorerais les voir dans la bataille. On pourrait dire qu’ils étaient le concurrent le plus proche [en 2023], surtout vers la fin de la saison, mais je pense que Mercedes aura une nette amélioration. Est-ce que cela va suffire ? Je ne sais pas. »
Hamilton toujours aussi bon
Jenson Button estime également que Lewis Hamilton – qui a fêté ses 39 ans le 07 janvier – reste un compétiteur redoutable malgré le fait que le septuple champion du monde n’a plus remporté de course depuis sa dernière victoire au Grand Prix d’Arabie Saoudite en 2021.
« Quand vous avez gagné pendant tant d’années et que tout d’un coup cela vous est retiré, cela peut fonctionner de deux manières différentes. » a ajouté Button à propos de son ancien coéquipier chez McLaren.
« Premièrement vous vous dites : ‘ça ne sert à rien, je veux prendre ma retraite, je suis au sommet depuis longtemps maintenant et je n’ai pas gagné de course depuis deux ans’. Mais cela peut aussi avoir l’effet inverse et vous donner encore plus faim de revenir, et Lewis est dans cette position je pense. »
« Lewis est toujours aussi bon en termes de vitesse pure. Il semble également beaucoup plus à l’aise avec lui-même et confiant en ses capacités, donc il fait moins d’erreurs. Il est donc encore meilleur maintenant qu’il y a cinq ou six ans. »
« Ce sera difficile pour se rivaux. S’il obtient une voiture suffisamment compétitive pour se battre pour les victoires, quand quelqu’un est aussi fort et confiant, il est difficile de le battre, comme nous pouvons le voir avec Max Verstappen en ce moment. » conclut Button.
Le désormais ancien team principal de l’équipe AlphaTauri (anciennement Toro Rosso), Franz Tost, est revenu un peu plus en détail sur sa première rencontre avec Max Verstappen et la façon dont il a poussé pour que ce jeune homme totalement inconnu du grand public à l’époque puisse arriver en Formule 1.
Après avoir entendu parler d’un certain Max Verstappen qui faisait des étincelles en Karting, Franz Tost a rencontré le principal intéressé pour la toute première fois en 2013 lorsque son père Jos l’a emmené sur un circuit de Formule 1 au Nürburgring en Allemagne. Franz Tost et Jos Verstappen sont ensuite restés en contact et, alors que Max Verstappen pilotait en Formule 3 un an plus tard, Red Bull avait déjà le Néerlandais en ligne de mire.
Franz Tost se souvient qu’il regardait toutes les courses de Formule 3 à cette époque et qu’il avait déjà été impressionné par le jeune Max Verstappen : « Cette année-là, j’ai regardé toutes les courses de Formule 3 à la télévision. » explique l’Autrichien dans un entretien accordé à Formule1.nl.
« Elles étaient toujours en direct le samedi, je ne me souviens plus exactement sur quelle chaîne c’était diffusé, mais ce n’était pas le dimanche : elles étaient ensuite retransmises plus tard. La course la plus impressionnante, du moins à mon avis, c’était Max au Norisring. Je m’en souviens bien : la piste était mouillée, il pleuvait. »
« Comme vous le savez, un tour au Norisring est court : cela prend moins d’une minute. Pourtant, Max était une ou deux secondes plus rapide que les autres. C’était incroyable, il s’est envolé sous la pluie. C’était très impressionnant. Cela m’a immédiatement rappelé une course de Michael Schumacher en Formule Ford au Salzburgring dans les années 1980. Il a gagné celle-là sur piste mouillée. »
Max Verstappen en Russie en 2015 aux côtés d’Helmut Marko
Après cette course disputée sous la pluie au Norisring, Tost savait que Verstappen était prêt à passer directement à la Formule 1 malgré son jeune âge; l’Autrichien a donc appelé Helmut Marko, qui s’occupe des jeunes pilotes dans le giron Red Bull.
« Pour moi, il était clair que je voulais Max dans notre voiture en tant que pilote et non en tant que pilote d’essai. Vous savez, quand Max a fait ses débuts lors des essais du vendredi, il n’avait que 17 ans. De nombreux « experts » ont dit que c’était beaucoup trop tôt. Ce à quoi j’ai répondu : pas pour Max Verstappen. »
« Parce qu’il n’est pas un passager dans la voiture, comme on le voit souvent chez les nouveaux arrivants, il pilote la voiture. La façon dont il contrôlait la voiture, la maîtrisait complètement… c’était extraordinaire. Croyez-moi, si cela n’avait pas été le cas, il n’aurait pas été dans la voiture. »
« Dans ce cas, j’aurais alors dit : ‘Va piloter d’abord un an en Formule 2’. Mais j’étais convaincu à cent pour cent que nous pouvions faire passer Max directement de la Formule 3 à la Formule 1. La vitesse n’était pas du tout un problème pour Max non plus, il s’y est tout de suite habitué. Un pilote de son niveau peut sans problème passer à une voiture plus rapide : en 15 tours, il a tout sous contrôle. »
A bonne école
Pour Franz Tost, l’un des secrets de Max Verstappen est d’avoir reçu les bonnes bases dès son plus jeune âge avec son père Jos – ancien pilote de F1 – qui a enseigné à son fils tout ce qui était nécessaire : « Jos a enseigné à Max tout ce dont il avait besoin lorsqu’il était jeune, il a fait un travail fantastique. » a poursuivi Tost.
« Je ne sais pas si Max aurait atteint le même niveau sans Jos. Il aurait probablement fini en Formule 1. Mais serait-il aussi rapide et performant qu’il l’est aujourd’hui ? J’en doute. Après tout, le processus d’apprentissage est si important pour un pilote dès son plus jeune âge. Tout ce que l’on apprend entre sept et douze ans est crucial dans ce sport. Cela permet de s’habituer à tout, cela vient naturellement et on n’a pratiquement plus besoin d’y penser. »
« Jos a élevé Max à un haut niveau. Bien sûr, le succès en kart a également aidé Max à atteindre ce niveau. Et il est très passionné, cela se voit dans les courses en simulation. Il passe parfois des heures dans le simulateur à courir contre d’autres : on ne peut le faire que si on aime ce sport. Cela se voit : il vit pour la course. »
Le plus jeune pilote en F1
Max Verstappen imperturbable en conférence de presse en 2015
A seulement dix-sept ans, Max Verstappen s’est retrouvé du jour au lendemain catapulté en Formule 1 dans un milieu qu’il ne connaissait pas ou peu. Lorsqu’on demande à Tost si Toro Rosso a dû adapter sa façon de travailler en accueillant un pilote si jeune à l’époque, l’Autrichien répond : « Pas question. Max était très jeune, c’est vrai. Mais nous n’avons pas fait les choses très différemment des autres pilotes. »
« Il a reçu le même traitement normal que tout autre pilote ayant les capacités de piloter en Formule 1. Je veux dire par là : vous pouvez piloter ou vous ne pouvez pas. Bien sûr, cela représentait un défi pour l’ingénieur [de course] et la direction […]. Avec Max, tout s’est bien passé, il est très facile à vivre. »
« On peut prendre ce moment à Spa [en Belgique en 2014, ndlr] quand il a été annoncé en tant que pilote avec nous. Il y avait plus de médias que pour tous les autres pilotes réunis ce jour-là. Mais Max savait comment gérer cela, et là aussi, il a beaucoup appris de Jos. Je ne me souviens pas que des choses inattendues se soient produites dans sa première année avec nous. Max était déjà assez complet en tant que pilote, il n’y avait presque rien de nouveau ou quoi que ce soit d’autre qui l’ait vraiment surpris. »
Trop rapide pour la voiture
Max Verstappen au volant de la Toro Rosso à Suzuka
En 2014, Max Verstappen a participé à trois séances d’essais au volant d’une F1 et Tost a pu s’apercevoir lors des ces tests à quel point le jeune Néerlandais était rapide : « Le premier test de Max a eu lieu sur le circuit d’Adria [en Italie, ndlr] pour avoir les sensations d’une voiture de Formule 1. »
« Ensuite à Suzuka, il a participé au GP du Japon lors des premiers essais libres et plus tard, à São Paulo et à Abou Dhabi. Je me souviens exactement de ce qui s’est produit à Abou Dhabi lors des essais : il s’est crashé immédiatement dans l’un des premiers tours. »
« Et je savais aussi pourquoi : Max était tout simplement trop rapide pour la voiture. A São Paulo, il allait aussi très vite. A un moment donné, je pense dans le premier virage, il a failli perdre la voiture. Mais la façon dont il l’a ensuite rattrapée et récupérée était fantastique. Il n’y a pas eu de tête-à-queue, rien du tout. Pour moi, il est devenu clair une fois de plus qu’il avait le niveau pour piloter pour nous l’année suivante. »
En 2015, Max Verstappen participe à sa première saison en Formule 1 avec Toro Rosso. Cette année-là, le Néerlandais impressionne tous les observateurs alors qu’il a terminé douzième au championnat du monde. L’année suivante, Red Bull crée la surprise en remplaçant le Russe Daniil Kvyat par Max Verstappen en plein milieu de saison à la veille du Grand Prix d’Espagne.
Le dimanche en course, Max Verstappen remportera son tout premier Grand Prix de Formule 1 au volant de la Red Bull et entrera encore un peu plus dans l’Histoire en devenant le plus jeune vainqueur en catégorie reine…
Alex Albon est revenu sur une période douloureuse de sa carrière lorsqu’il a été promu chez Red Bull Racing en 2019 en remplacement direct du Français Pierre Gasly en plein milieu de saison.
Le Thaïlandais – qui débutait en Formule 1 cette année-là avec Toro Rosso – s’est retrouvé du jour au lendemain dans un top team, entouré de médias et au centre de toutes les attentions. Mal préparé, le Thaïlandais a beaucoup souffert durant cette période de sa vie.
« En vérité, pour moi en particulier, la plus grande chose à laquelle il fallait s’habituer était tout ce qui entourait [son rôle de pilote]. Une fois que vous faites partie de cette équipe de haut niveau, les projecteurs sont braqués sur vous, bien plus que chez Toro Rosso. » a expliqué Alex Albon dans le podcast High Performance.
« La première course à laquelle je suis allé, c’était en Belgique, et l’attention autour de cet échange [de baquet avec Gasly] était énorme, et chaque erreur, tout ce que vous faites, est critiqué. C’est une place assez chaude. »
Avec le recul, Alex Albon a admis qu’il avait réalisé que, même si son ascension dans les catégories inférieures démontrait son talent, il avait le sentiment d’avoir été mal préparé à rouler pour une équipe aussi grosse à l’avant de la grille, ce qui pourrait expliquer selon lui pourquoi il n’était pas dans le rythme de son coéquipier Max Verstappen à l’époque.
« Au début, j’ai eu du mal à gérer les médias parce que je n’avais pas de manager. Je n’avais personne autour de moi. Donc, en termes de soutien personnel, je n’avais que ma famille. Mais j’y parvenais tout seul. J’allais seul sur les circuit, j’avais mon entraineur pour être honnête, mais nous n’étions que nous deux. »
« Il y a aussi cette culture générale de la course. Quand tu es dans une catégorie inférieure, tu es rapide et il n’est pas important de donner des bons commentaires ou de donner une direction avec un leadership. »
« Lorsque j’étais en F3 et F2, je pouvais acquérir de l’expérience, des compétences, vous apprenez à quoi sert une barre anti-roulis ou pour quelle raison vous devez rouler plus avec la voiture. Vous apprenez tous ces termes d’ingénierie en cours de route. »
« Mais en Formule 1, le niveau d’ingénierie est beaucoup plus avancé par rapport à tout ce que j’ai pu faire en Formule 2, et lorsque j’avais des difficultés avec la voiture, que devais je faire ? Dois-je modifier certains paramètres de mon volant ? Cela aidera t-il mon ingénieur de la performance ? »
« Il y a littéralement 30 ou 40 choses différentes à faire pour résoudre un problème et je n’avais aucune connaissance. Je n’avais aucune expérience, je n’avais jamais rencontré ces problèmes auparavant et j’étais vraiment mal préparé. Je n’avais tout simplement pas cette expérience générale de la course. »
Alex Albon a admis qu’il avait détruit mentalement par cette expérience douloureuse. Mais même si cela a été difficile à vivre à l’époque, cela a fourni au désormais pilote Williams les bases nécessaires pour rebondir – ce qu’il a réussi à faire en 2022 en rejoignant Williams.
« J’ai réalisé à la fin de cette année [2020] que mentalement je n’avais plus d’énergie. Ce qui a également joué un grand rôle, c’est d’essayer d’agir comme si je n’étais pas affecté par cela. Avoir le sourire pour les caméras ou arriver dans le paddock avec le sourire aux lèvres, tout cela a fini par me démolir. »
Retour à la vraie vie
Alex Albon lors de sa dernière course avec Red Bull en 2020
Après avoir été remercié par Red Bull fin 2020 pour être remplacé par Sergio Perez, Albon a découvert « la vraie vie » et a pris le temps de se reconstruire, lui qui a été propulsé en Formule 1 si rapidement sans jamais avoir eu le temps de penser à construire de bonnes bases.
« Ensuite lors de mon année d’absence, il y avait deux domaines dans lesquels je devais travailler. Premièrement, j’avais l’impression d’être trop un « béni oui-oui » chez Red Bull. J’étais trop désireux d’impressionner et de plaire, alors je disais toujours oui à beaucoup de choses – qu’il s’agisse de tâches marketing, de temps passé dans le simulateur ou de « Alex, nous pensons que tu dois faire cette interview, ce sera bien pour toi » ou autre chose. J’ai toujours donné la priorité à l’équipe en premier et j’ai réalisé que mon énergie mentale était bien trop épuisée avant même de monter dans la voiture. »
« La deuxième chose était simplement la performance pure. Où étaient mes faiblesses par rapport à Max [Verstappen]. Pourquoi était il capable de conduire ce style de voiture, pourquoi pouvait il la conduire de cette façon, avec quels domaines de la gestion de course ai-je eu du mal par rapport à lui ? »
« J’ai en quelque sorte créé ces deux domaines, le côté course et le côté non-course, disons. Bien sûr, tout est un seul, et je me suis juste mis à l’ouvrage et je me suis assis avec mon entraîneur, je me suis trouvé un manager, je me suis trouvé un psychologue, un comptable. Les trucs très basiques. »
« Ce qui est très étrange, c’est que j’ai été propulsé si rapidement vers la F1 que je n’ai jamais créé de structure. C’était juste : « ce sont les clés de ta maison, c’est ici que tu vas loger, ceci est ton compte bancaire » et bla, bla, bla. En fait, pendant les deux premiers mois, je me suis laissé le temps de régler tout ça. Je devais réellement vivre et comprendre où va mon argent et ce que je fais. »
« J’avais l’impression que la meilleure chose qui me soit arrivée était de passer du temps loin du sport parce que vous êtes dans la machine à laver, course après course. » a-t-il ajouté.
« Avoir réellement un moment de réflexion sur soi – parce qu’on n’a pas vraiment beaucoup de temps pour réfléchir sur soi – c’était la meilleure chose. Je suis plutôt impitoyable maintenant, à certains égards. J’ai définitivement changé mon approche pour me donner la priorité. La raison pour laquelle je le fais est simple : c’est parce que j’ai besoin de me soucier plus de moi que des autres. »
« Dans cet égoïsme, j’ai réalisé qu’il y avait un équilibre entre être là pour l’équipe et être quelqu’un avec qui l’équipe veut travailler – en raison de sa qualité. C’est moi qui conduis cette voiture, je dois être dans la meilleure position possible. Donc, la façon dont je m’y suis pris était simplement ma compréhension de savoir ce dont j’avais besoin pour être le meilleur. »
« Honnêtement, c’est aussi simple que cela. Que faut-il et comment puis-je devenir le meilleur pilote possible, cela me mettra t-il dans la meilleure position ? C’est ce que j’ai fait. »
Le champion du monde en titre, Max Verstappen, a une nouvelle fois critiqué les courses Sprint en F1, le Néerlandais estimant que ce format censé apporter plus de spectacle pour les fans fait passer la catégorie reine du sport automobile pour un vrai « cirque ».
Depuis leur introduction en F1, les courses Sprint n’ont cessé de faire couler beaucoup d’encre, certains étant de fervents défenseurs de ce format, alors que d’autres s’y opposent catégoriquement. C’est d’ailleurs le cas de Max Verstappen qui considère que les courses Sprint en Formule 1 enlèvent « une partie de la magie ».
« J’ai toujours dit que je comprenais le côté commercial, mais je me considère comme un pur coureur. » a déclaré le triple champion du monde à AMUS à propos des courses Sprint.
« Cela enlève une partie de la magie. Enfant, lorsque j’allumais la télévision, je me demandais avec enthousiasme ce qui se passerait pendant la course. En tant que fan, vous ne disposez pas de toutes les informations privilégiées sur la dégradation des pneus ou quoi que ce soit du genre. Vous voyez une Red Bull, une Mercedes et une Ferrari sur la grille et vous vous demandez comment cela va se terminer. »
« Une course Sprint permet de savoir plus ou moins ce qui va se passer le lendemain. Sauf circonstances folles – par exemple avec un changement de météo – vous pouvez généralement estimer le rythme de la course [principale] après un Sprint. Donc, je pense que cela enlève de la tension. Peut-être que seul le départ est excitant. »
Le Néerlandais n’hésite pas à critiquer le format général d’un week-end Sprint puisque les pilotes ne participent qu’à une seule séance d’essais libres le vendredi, avant de se lancer directement dans une séance de qualifications qui détermine la grille de départ de la course principale du dimanche.
Le samedi, les pilotes participent à une nouvelle séance de qualifications [le Shootout] dont le résultat détermine la grille de départ de la course Sprint programmée quelques heures plus tard et dont le résultat n’a aucun impact sur la grille de la course principale du dimanche.
« Le format n’est pas assez mouvementé. Cela ne me dérange pas d’avoir une seule séance d’essais libres avant les qualifications. Mais avoir de nouvelles qualifications pour le Sprint, cela ne veut pas dire grand chose pour moi car nous avons déjà réalisé les « grandes » qualifications. C’est la séance la plus importante. » a ajouté Verstappen.
« En Sprint, le vainqueur ne gagne que huit points. Les différences avec le deuxième et le troisième ne sont pas grandes. Cela n’a pas beaucoup d’importance. »
Autre point important aux yeux de Max Verstappen, la règle du Parc Fermé qui s’applique immédiatement après les premiers essais libres du vendredi, ce qui veut dire que les équipes ne peuvent plus toucher aux réglages des monoplaces pour la suite du week-end.
« C’est une autre chose. La configuration est verrouillée après les premiers essais libres. Si vous vous trompez, vous êtes coincé dans cette configuration pour le reste du week-end. » insiste le Néerlandais.
« C’est nul ! Cela nous est arrivé au Brésil l’année dernière [en 2022]. Nous avons eu quelques bons week-ends Sprint cette année, cependant, je n’étais pas entièrement satisfait. Avec la garde au sol à Austin par exemple. Mercedes et Ferrari n’ont certainement pas réglé volontairement leurs monoplaces trop bas [Hamilton et Leclerc ont été disqualifiés des résultats du GP des Etats-Unis, ndlr]. »
« Mais une fois que l’on s’engage sur le mauvais chemin, on ne peut plus y échapper. Vous ne pouvez réagir qu’avec la pression des pneus. Et quand c’est fini, vous êtes complétement perdu, c’est ennuyeux. Si on veut continuer à faire des Sprints, nous devons faire des changements à mon avis. »
Lorsqu’on lui demande s’il serait mieux de créer des Parcs Fermés séparés durant un week-end Sprint, Verstappen a répondu : « Oui, un pour le samedi et un pour le dimanche par exemple. »
D’une façon générale, Max Verstappen admet qu’il est quelques fois perdu lors des week-ends Sprint, et c’est pourquoi le pilote Red Bull aimerait du changement : « Pourquoi avons-nous besoin de tous ces trucs bizarres ? Même moi, je me demande quelles sont les règles. Je me sens perdu. C’est un peu comme un cirque. » conclut le triple champion du monde.
Six courses Sprint en 2024
En 2024, max Verstappen n’échappera pourtant pas aux courses Sprint puisque la Formule 1 a confirmé un calendrier de six courses Sprint cette saison. les courses Sprint se disputeront sur le tracé de Shanghai en Chine du 19 au 21 avril, celui de Miami du 03 au 05 mai, celui de Spielberg en Autriche du 28 au 30 juin, celui d’Austin au Texas du 18 au 20 octobre, Sao Paulo au Brésil du 1er au 03 novembre et enfin celui de Losail au Qatar du 29 novembre au 1er décembre.
Si l’Autriche, le Brésil, Losail et Austin ont déjà accueilli une course Sprint dans le passé, ce sera en revanche une grosse nouveauté pour Miami qui accueillera sa première course Sprint, ainsi que pour Shanghai qui fera également son retour au calendrier de la Formule 1 après plusieurs années d’absence en raison de la crise sanitaire du Covid.
Des changements à prévoir ?
Il est bon de noter que suite aux discussions lors de la réunion de la Commission F1 en novembre dernier, il a été convenu que le comité sportif consultatif discutera plus en détail des changements potentiels au format Sprint avec une proposition qui sera présentée à la Commission F1 pour examen lors de la première réunion de 2024 programmée avant la première manche de l’année.
Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a insisté sur le fait qu’il souhaite conserver Sergio Perez après la saison 2024 de Formule 1, mais que cette décision dépendra évidemment des performances du Mexicain cette année.
Sergio Perez entame en 2024 sa dernière année de contrat avec Red Bull et le Mexicain – qui a terminé deuxième du championnat du monde l’an dernier avec 290 points de retard sur son coéquipier max Verstappen – sait qu’il n’a plus le droit à l’erreur s’il souhaite conserver son baquet au sein de l’écurie la plus dominante de la grille depuis deux saisons.
Interrogé sur l’avenir de Sergio Perez au sein de l’équipe Red Bull, Christian Horner n’hésite pas à placer le Mexicain sous pression alors que la campagne 2024 n’a pas encore débuté.
« 2024 sera une grande année parce que de nombreux contrats de pilotes touchent à leur fin. Nous avons de grands talents dans notre propre écurie, bien sûr, mais la voiture est très attractive pour que d’autres pilotes veuillent nous rejoindre. » admet Christian Horner à Sky Sports.
La Red Bull étant la meilleure monoplace de la grille depuis deux saisons maintenant, il est tout à fait naturel que certains pilotes dont le contrat arrive à terme à la fin de la campagne 2024 contactent Christian Horner pour tenter leur chance. Lorsqu’on lui demande justement si des pilotes l’ont déjà contacté, le britannique a répondu : « Il y a eu un peu de cela, mais il n’y a aucune garantie de quoi que ce soit. »
« Checo [Sergio Perez] est notre pilote. S’il réussit, nous le garderons. Je veux le garder pour 2025, mais tout dépend de ses performances par rapport à son coéquipier. Checo est un pilote très compétent et être le coéquipier de Max est un travail très difficile. » a ajouté Horner.
En 2024, Sergio Perez débutera sa quatrième saison chez Red Bull. Le Mexicain a terminé quatrième du championnat du monde des pilotes en 2021, puis troisième en 2022 et deuxième en 2023.
Le triple champion du monde de F1, Max Verstappen, a révélé quels seraient les pilotes de la grille actuelle qu’il pourrait choisir dans l’hypothèse où il serait directeur d’une équipe en catégorie reine du sport automobile.
Depuis qu’il a rejoint la Formule 1 en 2015 à l’âge de 17 ans, Max Verstappen a « usé » de nombreux coéquipiers, que ce soit chez Toro Rosso où il a débuté sa carrière, ou bien chez Red Bull Racing pour qui il pilote depuis le Grand Prix d’Espagne 2016. Depuis son arrivée au sein de l’écurie autrichienne, le Néerlandais a eu plusieurs coéquipiers dont l’Australien Daniel Ricciardo, le Français Pierre Gasly, le Thaïlandais Alex Albon et le Mexicain Sergio Perez avec qui il travaille depuis 2021.
Interrogé dans un premier temps par nos confrères allemands d’AMUS pour savoir quel pilote de la grille actuelle – hormis Sergio Perez évidemment – serait le plus difficile à battre en tant que coéquipier selon lui, le triple champion du monde a répondu : « Parmi les pilotes de la grille actuelle ? Je ne sais pas. »
« Tout le monde fait bien des choses différentes dans des voitures différentes. J’ai du mal à en choisir un car il y a tellement de bons pilotes en ce moment. »
Face à cette réponse, le journaliste reformule alors sa question et lui demande quel pilote choisirait un Max Verstappen s’il était chef d’équipe ? Le Néerlandais a alors répondu : « Puis-je me choisir ? Il y aurait moi et je prendrais aussi Lando [Norris, actuellement pilote McLaren]. Il est encore jeune, il a encore une longue carrière devant lui et il peut aussi être très, très rapide. »
Enfin, lorsqu’on lui demande quel duo de pilotes il choisirait s’il ne pouvait plus piloter lui-même, Verstappen a répondu : « Je prendrais Lando et Oscar [Piastri, actuellement pilote McLaren]. » a-t-il ajouté.
« Les deux sont bons. Lando est juste un peu plus âgé qu’Oscar. Je pense que Oscar est un débutant rapide. Il lui reste encore des choses à apprendre, comme améliorer son rythme de course. Mais d’après ce que je vois, c’est un gars intelligent. Il gagnera des courses. »
Pour rappel, l’Australien Oscar Piastri a été élu « Rookie de l’année » en 2023 après avoir terminé sa première saison de Formule 1 à la neuvième place au championnat du monde des pilotes.
Helmut Marko a admis que Red Bull n’aura pas le droit à l’erreur avec le développement de son moteur à partir de la saison 2026 de Formule 1, date à laquelle les nouvelles unités de puissance entreront en vigueur en catégorie reine du sport automobile.
Actuellement motorisée par Honda, l’équipe Red Bull est la force dominante en Formule 1 depuis la saison 2022 après avoir remporté consécutivement le championnat du monde des constructeurs lors des deux dernières années. Mais à partir de la saison 2026, l’écurie de Milton Keynes utilisera son propre moteur développé et produit par une nouvelle entité – Red Bull Powertrains – dans son campus flambant neuf à côté de son usine au Royaume-Uni.
Interrogé par le média autrichien OE24 pour savoir comment se passe le développement de l’unité de puissance Red Bull Powetrains pour la saison 2026, Helmut Marko, conseiller motorsport de Red Bull, a indiqué que, pour l’instant, tout se passe comme prévu.
« Même si nous sommes encore loin de pouvoir concourir de façon compétitive, tout se passe comme prévu et la courbe de performance est bonne. » a indiqué Marko.
Lorsqu’on lui demande si Red Bull dispose éventuellement d’un « plan B » avec Honda si jamais sa propre unité de puissance ne fonctionne pas comme prévu en 2026 lorsque la nouvelle règlementation entrera en vigueur, Helmut Marko a admis que l’écurie autrichienne n’a pas le droit à l’erreur.
« Non, il faut que ça marche. A partir de 2026, nous roulerons avec notre propre moteur. » a ajouté l’Autrichien.
« D’ici là, nous voulons le meilleur potentiel de performance possible de la part de Honda, qui a bien fonctionné jusqu’à présent. Je m’occupais du contrat de Honda, et je continuerai à m’en occuper. »
Pour rappel, Red Bull s’est associée au géant américain Ford pour la fabrication de son unité de puissance 2026. Honda pour sa part motorisera l’écurie Aston Martin à partir de la saison 2026 de Formule 1.
Helmut Marko, le conseiller motorsport de Red Bull, a une nouvelle fois laissé entendre que le Néo-Zélandais Liam Lawson – qui a remplacé Daniel Ricciardo chez AlphaTauri en 2023 durant cinq Grands Prix – sera titulaire sur la grille de la Formule 1 en 2025.
En 2023, Liam Lawson – pilote de réserve de Red Bull et AlphaTauri – a impressionné beaucoup de monde dans le paddock après sa pige de cinq courses en remplacement de Daniel Ricciardo, le Néo-Zélandais ayant marqué ses premiers points en F1 au Grand Prix de Singapour sur l’un des tracés les plus difficiles du calendrier. Malgré ses bonnes performances, Red Bull a toutefois décidé de ne pas titulariser Lawson en 2024 chez AlphaTauri, mais le jeune homme a été confirmé au poste de pilote de réserve.
A la fin de l’année 2023, Helmut Marko a déclaré à un média autrichien que Liam Lawson avait le potentiel de remporter un Grand Prix de Formule 1 et qu’il serait sur la grille en 2025, sans pour autant donner plus de détails.
Interrogé par OE24 pour savoir s’il pouvait de nouveau confirmer ses propos au sujet de l’arrivée de Lawson en F1 en 2025, Helmut Marko a une nouvelle fois confirmé que son intention est de titulariser le Néo-Zélandais en 2025 tout en ajoutant qu’il aimerait voir Lawson participer à d’autres courses avant cela.
« Oui [il sera en F1 en 2025, ndlr], et avant cela, il devrait au moins disputer quelques courses supplémentaires afin que nous puissions voir où se situe réellement son potentiel. » a déclaré Helmut Marko.
A l’heure actuelle, on ne sait pas dans quelle équipe Lawson pourrait éventuellement se retrouver s’il est vraiment titularisé pour la saison 2025. Mais une chose est certaine, Sergio Perez se retrouve une nouvelle fois sous pression car son contrat avec Red Bull arrivera à son terme à la fin de la campagne 2024.
Lorsqu’on demande justement à Helmut Marko si Red Bull doit commencer à chercher un éventuel successeur à Sergio Perez dans l’hypothèse où le Mexicain ne répond pas aux attentes en 2024, l’Autrichien a été très clair : « Il remplira son contrat jusqu’à la fin 2024, ensuite nous verrons. »
Lawson patiente…
Malgré sa frustration de ne pas être sur la grille en 2024, Liam Lawson estime que sa seule chance de pouvoir un jour revenir en Formule 1 en tant que titulaire reste Red Bull : « C’est frustrant de ne pas piloter l’année prochaine, mais je vais continuer à profiter au moins de mon implication en Formule 1. » a insisté Lawson.
« Je suis pilote Red Bull. Si jamais j’ai une chance en F1, ce sera via Red Bull Racing. Je pense que ce serait Red Bull qui me donnerait ma chance. »
En 2023 – en parallèle de ses activités en F1 – Liam Lawson a participé au championnat de Super Formula au Japon. Le Néo-Zélandais a terminé deuxième deriière Ritomo Miyata.
Le patron de Red Bull, Christian Horner, estime que le fait de ne pas avoir remporté le Grand Prix de Singapour en 2023 a tellement « blessé » Max Verstappen que la détermination du Néerlandais a été décuplée lors de la course suivante au Japon.
En 2023, l’équipe Red Bull a remporté 21 des 22 courses disputées tout au long de la saison avec dix-neuf victoires pour Max Verstappen et deux pour son coéquipier Sergio Perez. Seul le Grand Prix de Singapour a été remporté par un pilote non Red Bull [Carlos Sainz de chez Ferrari], notamment parce que l’écurie de Milton Keynes est arrivée dans la Cité Etat avec une monoplace mal configurée, ce qui n’a pas permis à l’un de ses pilotes de décrocher la pole position sur un tracé urbain où les dépassements sont compliqués.
« Je pense que cette course correspondait à la réalité, et je pense que très souvent, nous avons fait paraître la victoire facile cette année. » a déclaré Christian Horner, cité par Racer.
« Gagner n’est jamais facile. Et je pense que cette course [le GP de Singapour] m’a bien fait comprendre que si vous ratez l’objectif, les marges sont faibles. »
« Je pense qu’en termes de configuration, nos outils de simulation nous avaient guidés, et cela n’a tout simplement pas fonctionné sur ce circuit ce jour-là, en particulier lors des qualifications. Pendant la course, le rythme a commencé à revenir, mais je pense que nous avions su ce que nous savions après l’épreuve avant l’épreuve, nous aurions été dans une position beaucoup plus compétitive. »
« Ce qui a été le plus intéressant pour moi lors de cet événement, c’était de voir à quel point…ce n’était pas de la frustration, mais à quel point cela a blessé Max [Verstappen] de ne pas gagner cet événement. Au moment où il est arrivé au Japon [la course suivante], il était tellement motivé – probablement le plus motivé que j’ai pu voir ces dernières années – pour poser ses jalons à Suzuka. »
« J’ai voyagé avec lui de Tokyo à Suzuka et il a dit : ‘je vais gagner cette course avec 20 secondes d’avance’. Son tout premier tour en essais libres sur un train de pneus Durs était tout simplement époustouflant, il était 2,5 secondes plus rapide que n’importe qui d’autre. Je pense que son premier tour lancé l’aurait placé troisième dans cette séance. »
« Ce fut une performance folle tout le week-end et il a gagné la course avec 19,4 secondes. Je lui ai dit – alors que nous avons gagné le championnat constructeurs ce jour-là : ‘tu as presque atteint les 20 secondes’. Il a dit : ‘j’avais un drapeau bleu, cela m’a coûté la moitié d’une seconde dans le dernier tour’. »
« Honnêtement, ce fut l’une des performances les plus fortes que j’ai jamais vues ce week-end de la part d’un pilote. Cela a été une énorme année. Quand on revient sur cette saison, je pense en particulier à Max, parce qu’à travers les différents défis des différents circuits ou conditions, il a été tout simplement phénoménal cette année. »
Christian Horner, le team principal de Red Bull Racing, n’a pas l’intention de laisser son équipe seule la saison prochaine, lui qui n’a jamais raté une seule course depuis 2005 – date à laquelle il a accepté de diriger l’écurie désormais six fois championne du monde de F1.
Toujours présent sur le muret des stands auprès de son équipe depuis ses débuts en tant que team principal, le Britannique compte bien continuer à se déplacer sur tous les Grands Prix de la saison 2024, même s’il admet volontiers que le calendrier le plus chargé de l’histoire de la Formule 1 avec ses 24 courses au programme sera encore « plus difficile » qu’en 2023.
« Quitter la maison et la famille est toujours difficile pour quiconque voyage beaucoup. 2023 a été un calendrier difficile, mais 2024 le sera encore plus, avec encore plus de courses. » souligne Christian Horner dans un entretien accordé à Sky Sports.
« Le moment le plus important est celui où vous êtes à la maison avec votre famille. Vous laissez votre téléphone sur le buffet. J’ai une jeune famille, et ce temps est très précieux. » ajoute Horner, qui a été élevé au rang de Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique par le roi Charles III.
« J’essaie de faire en sorte [de gérer l’école]. Si je peux revenir un dimanche soir pour emmener les enfants à l’école le lundi matin [Horner est père de deux enfants], c’est la normalité. »
« Pendant 52 semaines par an, je suis PDG d’une entreprise technologique hautement performante avec Red Bull Racing, Red Bull PowerTrains et Red Bull Advanced Technology. Si je ne suis pas sur le circuit, je suis à l’usine du lundi au vendredi. En tant que directeur d’équipe, j’assiste à chaque course. »
« J’ai assisté à tous les Grands Prix auxquels Red Bull a participé depuis 2005. Les gens ont besoin de voir le patron. Ne pas assister aux courses, ce serait un peu comme un Alex Fergusson (ancien entraîneur de Manchester) qui ne va pas à un match de football. »
Red Bull s’attend à avoir de la concurrence en 2024
En 2024, l’équipe Red Bull tentera de décrocher un septième titre mondial au championnat du monde des constructeurs après une saison 2023 dominante avec pas moins de 21 victoires en 22 courses.
Mais lorsqu’on demande à Christian Horner s’il pense que son équipe sera en mesure de conserver son avance sur le reste de la grille cette saison, le Britannique a répondu : « Avec la réglementation stable, nous aurons de toute façon des rendements décroissants. »
« Nous sommes déjà probablement plus proches du sommet de la courbe de développement. Nous nous attendons à ce que Ferrari, Mercedes ou même Aston Martin soient des prétendants l’année prochaine. » conclut Horner.
Jos Verstappen, le père du triple champion du monde de F1, a expliqué pourquoi il avait pris la décision de prendre du recul avec la Formule 1 et de ne plus être en permanence aux côtés de son fils sur les différents circuits du calendrier.
Depuis l’arrivée de Max Verstappen en Formule 1 en 2015, son père Jos Verstappen – ancien pilote de Formule 1 – a toujours été aux côtés du pilote Red Bull. Sa présence a même été jugée néfaste pour son fils à une certaine période et le Néerlandais a gentiment été écarté du garage Red Bull durant plusieurs mois pour laisser Max Verstappen s’épanouir seul et voler de ses propres ailes.
Désormais, son fils est triple champion du monde de F1 et Jos Verstappen estime qu’il n’a plus besoin d’être en permanence à ses côtés, c’est pourquoi il a choisi il y a quelques temps de se lancer dans le rallye afin d’assouvir sa passion du pilotage, mais uniquement pour le plaisir.
Lorsqu’on lui demande s’il a souhaité se lancer dans le rallye par manque d’adrénaline après avoir passé ces dernières années aux côtés de son fils sur les différents circuits de Formule 1, le Néerlandais a répondu : « Croyez-moi, j’ai aussi ressenti de l’adrénaline avec Max. »
« Mais il a désormais atteint une phase où je n’ai plus rien à faire et le moment est venu pour moi de faire des choses amusantes. » a déclaré Jos Verstappen dans un entretien accordé à Formule1.nl.
« J’aime vraiment ça [le rallye], parce que j’ai un peu besoin de cette adrénaline. La sensation de courir soi-même dans une voiture ne peut être comparée à la sensation que l’on ressent lorsqu’on se tient à côté de la piste. C’est très différent. »
« Mais ce n’est pas plus excitant. Je trouve que regarder Max est tout aussi excitant que courir moi-même. Et je préfère que Max gagne plutôt que moi. Mais le meilleur, bien sûr, c’est quand tout va ensemble : Max gagne dans une voiture de Formule 1 et moi dans une voiture de rallye. C’est notre objectif à chaque fois. »
Pas à la hauteur pour le WRC !
Quant à savoir s’il espère un jour concourir personnellement au plus haut niveau du rallye en WRC, Jos Verstappen admet bien volontiers que son niveau n’est pas à la hauteur des cadors de la discipline : « Je pense que dans un an ou deux je pourrai vraiment concourir pour les Grands Prix, au niveau belge. »
« Si vous regardez vraiment au niveau mondial, je ne suis pas à la hauteur et cela ne me dérange pas. J’aime regarder le WRC, mais je n’ai aucune ambition dans cette direction. » ajoute Verstappen Sr.
« J’ai participé une fois à un rallye WRC l’année dernière, à Ypres [en Belgique], mais cela m’a occupé pendant une semaine entière. Ensuite, je remarque simplement que je suis resté trop longtemps loin de chez moi. Je suis satisfait de la façon dont les choses se déroulent actuellement. »
« Cela doit rester amusant. Nous le faisons de manière professionnelle et le reste me convient. Si je suis troisième ou premier, cela ne m’importe pas vraiment. Tant qu’on s’amuse. »
« Bien sûr, je participe à chaque rallye pour faire de mon mieux et aller le plus vite possible. Ce sera toujours le cas. Mais si vous ne gagnez pas, vous devez l’accepter. »
Bien que moins présent qu’auparavant dans le garage Red Bull aux côtés de son fils, Jos Verstappen continue de venir sur les circuits de F1, notamment lors des moments importants. En 2023, le Néerlandais était présent en Hongrie, en Belgique, au Qatar, à Las Vegas et à Abou Dhabi.
Le directeur de l’équipe Red Bull Racing en Formule 1, Christian Horner, a été élevé par le roi Charles III au rang de Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique pour ses réalisations en F1 et son impact au sein de l’industrie du sport automobile dans sa carrière.
Christian Horner – âgé de 50 ans – est à la tête de l’équipe Red Bull en Formule 1 depuis les débuts de l’écurie en 2005 et peut se targuer d’avoir remporté avec son équipe 113 victoires, 264 podiums, six championnats du monde constructeurs et sept titres des pilotes jusqu’à présent.
Déjà nommé Officier de l’Empire britannique en 2013, après avoir remporté successivement quatre titres mondiaux pilotes et constructeurs, cette dernière distinction fait de lui un Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique.
Commentant cette distinction, Christian Horner a déclaré : « C’était une distinction inattendue il y a dix ans de recevoir un OBE et je suis profondément reconnaissant et honoré de recevoir ce deuxième prix – un CBE. »
« C’est un grand privilège de diriger et de travailler aux côtés d’une équipe aussi phénoménale que Red Bull Racing et également de travailler dans une industrie qui contribue à l’économie du Royaume-Uni. »
« Je suis extrêmement fier de ce que nous avons accompli avec Red Bull en Formule 1 et dans le domaine plus large de la haute technologie et je suis extrêmement honoré d’être reconnu pour cet effort. »
Oracle Red Bull Racing Team Principal and CEO Christian Horner has been awarded a CBE in King Charles III’s New Year Honours List for his services to motorsport 👏https://t.co/2pLh5kJCXGpic.twitter.com/04fl0Ab6y5
A l’âge de 26 ans, le pilote Red Bull, Max Verstappen, estime avoir déjà atteint tous les objectifs qu’il a pu se fixer en Formule 1 et pense donc pouvoir raccrocher le casque et les gants si l’envie lui prend une fois le contrat avec son équipe arrivé son terme en 2028.
Depuis ses débuts en F1 en 2015, l’objectif de Max Verstappen a toujours été le même : devenir champion du monde. L’objectif ayant été atteint à trois reprises [2021, 2022 et 2023], le pilote Red Bull peut désormais commencer à penser à l’après F1, lui qui ne supporte pas vraiment le rythme effréné du calendrier de la catégorie reine qui n’a cessé de s’allonger au fil des années, ainsi que toute la routine propre à un pilote de F1 comme les rendez-vous marketing ou encore passer des journées entières dans un simulateur.
« J’ai toujours dit que 24 week-ends de course c’était trop. Mais il n’y a pas que les courses : tout ce qui les entoure rend les choses difficiles. » a expliqué le triple champion du monde dans un entretien accordé à Formule1.nl.
« Il y a toutes les activités marketing, les journées dans le simulateur et les obligations avec les sponsors personnels. Je n’ai plus vraiment de jours pour moi. »
De l’extérieur, la vie d’un pilote de Formule 1 peut sembler excitante, mais cette vie dictée par les voyages tout autour du globe tout au long de l’année demande beaucoup de sacrifices comme le souligne le Néerlandais : « Oui, et j’en parle souvent avec les gens autour de moi. »
« Tout cela entre en ligne de compte dans la décision quant à la durée pendant laquelle vous êtes prêt à continuer. Bien sûr, je suis heureux d’être dans cette position où je me trouve et de pouvoir faire ces choix par moi-même.
« L’objectif a toujours été de devenir champion du monde et de gagner des courses. Tout cela a été accompli. Je l’ai déjà dit : tout ce qui se passe après est un bonus. »
Sur les pistes depuis l’âge de quatre ans
Max Verstappen au Grand Prix d’Australie 2023
Sous contrat avec Red Bull Racing jusqu’en 2028, Max Verstappen sera alors âgé de 30 ans et le Néerlandais n’a jamais caché qu’il souhaitait fonder une famille. Si l’on prend en compte ses débuts en karting à l’âge de quatre ans, arrivé à 30 ans Verstappen aura alors passé une très grande partie de sa vie sur les circuits.
Lorsqu’on lui demande s’il n’a pas peur de l’après F1, le pilote Red Bull a répondu : « Ce sera différent, j’en suis conscient. Mais peut-être que ce sera aussi sympa. »
« Il y a beaucoup de pression sur vous pendant ces week-ends de course, année après année. C’est peut-être bien alors de commencer à faire des choses que vous aimez, à votre rythme. »
« Beaucoup de gens me disent que cette vie et la pression qui va avec vont me manquer. Mon père dit ça aussi. Mais personnellement, je ne le pense pas. » a ajouté le triple champion du monde.
« Si vous le faites depuis si longtemps et si souvent, vous en avez assez au bout d’un moment. Pas encore, bien sûr, mais il viendra un moment où vous en avez assez. »
« N’oubliez pas que je fais du karting depuis l’âge de quatre ans. A un moment donné, vous commencerez à vous demander quand vous pourrez arrêter de repousser vos limites pour obtenir les meilleurs résultats. »
En 2024, Max Verstappen entamera sa dixième saison en Formule 1 après avoir débuté en 2015 avec l’écurie Toro Rosso.
Le patron de Red Bull, Christian Horner, a admis que « tout est encore ouvert » concernant le duo de pilotes pour la saison 2025, le Britannique confirmant que Sergio Perez et Daniel Ricciardo étaient tous les deux en lice pour être aux côtés de Max Verstappen dont le contrat expire en 2028.
En 2024, Sergio Perez verra son actuel contrat avec Red Bull arriver à son terme à la fin de la saison et déjà les rumeurs sur son potentiel remplacement vont bon train depuis quelques mois, notamment parce qu’il a connu une campagne 2023 très compliquée. En effet, le Mexicain a subi une baisse de forme à partir du Grand Prix de Miami en mai et s’est très vite retrouvé dans une spirale négative de laquelle il a eu le plus grand mal à sortir malgré ses efforts.
Il aura finalement fallu attendre la deuxième partie de saison pour voir un Sergio Perez revenir là où Red Bull l’attendait et le Mexicain a réussi à terminer sa campagne 2023 à la deuxième place au championnat du monde [avec tout de même 290 points de retard sur son coéquipier], permettant à son équipe de décrocher le tout premier doublé de son histoire.
Dans ce contexte, et alors que l’ancien pilote Red Bull Daniel Ricciardo a fait son retour en F1 chez AlphaTauri en 2023, l’avenir de Sergio Perez au sein de l’écurie de Milton Keynes est loin d’être assuré une fois son contrat arrivé à son terme à la fin de la saison 2024 et les récents propos de Christian Horner qui indique que « tout est encore ouvert » pour 2025 ne font qu’ajouter une certaine pression sur les épaules du Mexicain.
« En tant qu’équipe, vous souhaitez aligner le duo de pilotes le plus compétitif possible et vous voulez une bonne dynamique dans l’équipe. » a expliqué Christian Horner à Sky Sports.
« Max et Checo [Perez] forment un duo extrêmement réussi. Checo, au cours de ses trois années avec nous, a terminé quatrième, troisième et deuxième, donc il est sur une bonne trajectoire. »
« Nous connaissons bien Daniel [Ricciardo] également – c’est formidable de l’avoir de nouveau dans le giron Red Bull – et bien sûr, tout est ouvert pour 2025. Pour nous, avoir des options en interne et en externe n’est finalement pas une mauvaise chose. »
Récemment, Christian Horner a expliqué dans quel domaine Sergio Perez devrait s’améliorer en vue de la saison 2024. Le Britannique ayant déclaré que même s’il était satisfait des efforts de Perez le dimanche en course, son pilote se rendait souvent la vie plus difficile avec des performances nettement inférieures à la moyenne le samedi lors des qualifications.
« Son rythme, quand on regarde l’analyse du week-end [à Abou Dhabi] est encore une fois très, très fort. Il doit juste améliorer ses samedis. » a déclaré Horner après la dernière course de la saison 2023.
« Son rythme de course est là, son pilotage est fantastique. Il a probablement dépassé plus de voitures que quiconque cette année, mais nous avons juste besoin qu’il parte dans les quatre premiers plutôt que neuvième ou dixième. »
« Il a quand même terminé deuxième [du championnat du monde 2023]. Il a remporté de belles courses [Djeddah et Bakou], il a réalisé de superbes pilotages, mais je pense qu’il sait où se trouve son domaine qu’il doit améliorer. Je pense qu’il y aura aussi un petit reset sur la façon dont il gère sa course pour l’année prochaine. »
« Il sait que c’est une grande année pour lui, il prendra un peu de temps cet hiver pour réfléchir aux points sur lesquels il doit s’améliorer et je suis sûr qu’il reviendra se battre l’année prochaine. »
Tout comme en 2022 et 2023, le pilote Red Bull, Max Verstappen, a choisi de conserver le numéro 1 – réservé au champion du monde en titre – sur sa monoplace pour la saison 2024 de Formule 1 qui débutera avec le Grand Prix de Bahreïn le 02 mars.
Depuis la saison 2014, les pilotes portent tous des numéros permanents en Formule 1, mais le champion du monde en titre peut s’il le souhaite porter le numéro 1 lors de la saison suivante et c’est ce que Max Verstappen a choisi de faire en 2024 pour la troisième année consécutive depuis son premier titre mondial décroché en 2021.
Le pilote Red Bull – qui a décroché son troisième titre en F1 en 2023 – a toujours souhaité porter ce numéro 1 sur sa monoplace depuis qu’il est devenu champion pour la première fois de sa carrière en 2021. Le Néerlandais avait alors expliqué aux médias à cette époque pourquoi il avait choisi de troquer son numéro permanent (le 33) contre le #1 réservé au champion du monde en titre.
« Combien de fois a-t-on l’opportunité de piloter avec le numéro 1? Et puis en plus, c’est bon pour le merchandising, donc c’est intelligent de le faire. » avait déclaré Verstappen fin 2021 lorsqu’on lui avait demandé s’il comptait porter le #1 en 2022.
Avant que Max Verstappen ne décroche ses trois titres consécutifs en F1, c’est le pilote Mercedes Lewis Hamilton qui pouvait choisir ou pas de porter le #1. Mais le septuple champion du monde – titré consécutivement en 2017,2018,2019 et 2020 – a toujours choisi de conserver son numéro permanent, le fameux #44.
La seule fois où l’on a pu voir la Mercedes de Lewis Hamilton affichant le fameux numéro 1 réservé au champion du monde en titre fut lors de la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Abou Dhabi en 2018. Le Britannique avait alors « accepté » de porter ce numéro durant les essais pour que son équipe puisse faire des photos de sa monoplace avec le fameux numéro à des fins purement commerciales.
Après ce roulage, Hamilton a immédiatement récupéré son numéro 44 et a expliqué pourquoi il n’a jamais souhaité conserver le #1 : « Personnellement, je n’aime pas ça. » a déclaré Hamilton.
« Je n’aime pas du tout, parce que cela fait six ans que je suis ici, et je me souviens lorsque l’équipe avait le numéro 1 quand Jenson [Button] a remporté le titre [en 2009 sur la Brawn, qui est devenue Mercedes]. »
« Il est alors allé chez McLaren et a pris le numéro avec lui, cela faisait étrange de voir la McLaren avec le numéro 1. »
« Donc, depuis que nous sommes champions du monde, nous n’avons jamais eu le numéro 1 et je pense que c’est cool. »
Avant Lewis Hamilton, l’Allemand Nico Rosberg – champion du monde en 2016 avec Mercedes – n’a quant à lui jamais eu le temps de se poser la question de porter le numéro 1 ou non puisqu’il a immédiatement pris sa retraite du sport une fois son seul et unique titre décroché.
Le patron de Red Bull, Christian Horner, assure qu’il n’y a jamais eu de différence entre les deux monoplaces dans son équipe et que c’est au coéquipier de Max Verstappen de faire un meilleur travail pour tenter de battre « la machine » qu’est devenu le Néerlandais au fil des années.
En 2023, Max Verstappen a une fois de plus écrasé son coéquipier Sergio Perez avec pas moins de dix-neuf victoires pour le Néerlandais contre deux pour le Mexicain. En fin de saison, Max Verstappen a donc décroché son troisième titre mondial en F1 avec 290 points d’avance sur son coéquipier deuxième du championnat.
Tout au long de l’année, Sergio Perez a beaucoup souffert de la comparaison avec Max Verstappen, notamment à partir du Grand Prix de Miami où Red Bull a introduit une mise à jour sur la RB19, ce qui a eu un impact sur le comportement de la monoplace qui ne correspondait plus au style de pilotage de Perez.
A partir de là, Perez s’est retrouvé dans une spirale négative avec plusieurs éliminations dès la Q1 en qualifications et plusieurs crashs qui n’ont fait que rendre la situation encore plus douloureuse pour lui.
Au cours des dernières années, Max Verstappen a détruit tous ses coéquipiers chez Red Bull et certains comme Pierre Gasly n’ont pas hésité à critiquer le fait que toute l’équipe était entièrement tournée vers Verstappen et qu’il ne disposait pas des mêmes outils pour se battre en piste.
Mais une fois de plus, Christian Horner a assuré que les deux monoplaces étaient parfaitement identiques et que c’était simplement l’acharnement de Max Verstappen tout au long de l’année qui a rendu la vie si difficile à Sergio Perez et à d’autres avant lui.
« Nous alignons toujours les voitures les plus compétitives possibles. Il n’y a jamais de différence entre les deux voitures. » a déclaré Christian Horner à Sky Sports.
« Nous avons eu une époque avec Sebastian [Vettel] où il était incroyablement dominant, et c’était difficile d’être son coéquipier. Maintenant avec Max, c’est exactement la même chose. »
« C’est une machine. Il est sans doute certainement le meilleur pilote actuellement en Formule 1, en tant que triple champion du monde, et être son coéquipier est incroyablement difficile. Si vous n’êtes pas fort psychologiquement, vous ne pourrez pas faire face en étant son coéquipier, c’est aussi simple que ça. »
« Il est juste implacable en termes de rythme, dans la façon dont il opère, et je pense que cela a été l’un des points positifs de Checo [Sergio Perez]. Il a eu la force de caractère de gérer cela. Nous l’avons vu [Verstappen] en quelque sorte briser les autres [coéquipiers] dans le passé. C’est un travail difficile d’être son coéquipier. »
Lorsqu’on lui a demandé si Red Bull envisageait un jour de jumeler Max Verstappen – qui est sous contrat jusqu’en 2028 – avec un jeune pilote, Horner a répondu : « Les attentes envers les pilotes Red Bull sont si élevées qu’il serait injuste de placer un pilote junior chez Red Bull. »
« C’est le luxe d’avoir AlphaTauri [l’équipe sœur de Red Bull]. Elle nous a fourni Max, Seb, Ricciardo, donc beaucoup de nos pilotes au fil des années sont issus d’AlphaTauri. »
Perez doit être plus régulier
En 2024, Sergio Perez entamera sa quatrième et dernière année de contrat avec Red Bull aux côtés de Max Verstappen, et lorsqu’on demande à Horner dans quel domaine le Mexicain devra s’améliorer pour être en mesure de battre enfin son coéquipier, le Britannique a répondu : « Sa plus grande résolution serait de régler ses qualifications. Cela a été son talon d’Achille à certains moments cette année. S’il peut le faire, alors que son rythme de course est toujours fort, il courra très bien. »
« Nous avons besoin qu’il se qualifie plus près de l’avant, plus près de Max et qu’il le mette sous pression. Nous ne pouvons pas nous permettre qu’il disparaisse à certains moments du championnat et qu’il n’ait pas cette régularité. »
« Il a terminé deuxième cette année, troisième l’année dernière et quatrième l’année précédente, donc il est sur la bonne trajectoire. » a ajouté Horner.