La technologie F1 au service des hôpitaux de Leicester

Un appareil innovant aidant les médecins et infirmières portant des équipements de protection individuelle (EPI) à communiquer de façon claire a été développé et essayé avec succès par des universitaires de Leicester en collaboration avec des ingénieurs de course de Formule 1.

Dans le cadre du traitement des patients atteints de la COVID-19 et d’autres maladies infectieuses, les EPI intégraux obligent le personnel médical à régulièrement crier pour se faire entendre et comprendre. Un exercice non seulement épuisant, mais pouvant aussi causer des erreurs de communication potentiellement néfastes.

Professeur urgentiste, vice-doyen des sciences de données cliniques de l’Université de Leicester et consultant en médecine d’urgence aux hôpitaux de Leicester, Tim Coats a créé le MedicCom en collaboration avec Project Pitlane, une association à but non lucratif.

Soutenu par KTN et financé par UK Research and Innovation (UKRI) et Innovate UK, le prototype MedicCom utilise ainsi un laryngophone destiné à capter et amplifier le son afin que les patients entendent mieux le personnel médical s’occupant d’eux.

La même fonction améliore également la communication entre les médecins et infirmières tandis qu’une connexion Bluetooth reliée à un téléphone portable leur permet de mener une conversation téléphonique claire avec les proches du patient.

« Quand vous êtes équipés d’EPI intégraux, vous devez crier pour vous faire entendre même si quelqu’un se tient à côté de vous. » a déclaré le Professeur Coats. 

« Non seulement c’est épuisant, mais nous savons que cela peut causer des erreurs de communication potentiellement nuisibles au bien-être des patients. »

« Une bonne communication a un effet profondément positif sur les soins apportés, d’où notre travail sur une solution. Il était formidable de collaborer avec des ingénieurs de F1. Nous avons pu utiliser leur expertise en génie électrique de pointe et leurs installations de prototypage rapide pour produire en six mois un appareil dont la conception prendrait normalement des années. »

Les prototypes ont reçu une évaluation positive de la part des praticiens des hôpitaux de Leicester et du Medical Devices Technology Evaluation Center de Birmingham. L’équipe à l’origine de sa conception recherche désormais des financements pour déployer ce dispositif au sein du NHS.

L’appareil est passé de la phase de conception à celle d’un prototypage entièrement fonctionnel en un temps record de six mois grâce aux méthodologies traditionnellement employées dans l’industrie de la F1. Cela a également permis de considérablement réduire sa taille avec une batterie plus compacte, des composants de circuit imprimé plus légers ainsi qu’à un haut-parleur et un mécanisme d’étanchéité plus petits.

Neuf exemplaires ont vu le jour à l’aide des machines de prototypage rapide situées dans la base britannique d’Alpine F1 Team à Enstone (Oxfordshire).

Réunissant des adversaires en piste, du personnel de la F1 et d’autres du sport automobile, Project Pitlane a été créé en mars 2020 en réponse à « l’appel aux armes » du gouvernement britannique pour collaborer et produire du matériel indispensable dans la lutte contre la COVID-19. L’initiative s’appuie sur l’expertise et la bonne volonté de l’ensemble des acteurs de l’industrie pour aider plusieurs organisations à relever des défis d’ingénierie et fournir des produits ou services profitant à la communauté dans son ensemble.

Bob Bell, conseiller stratégique d’Alpine F1 Team, Jason Rees, ancien responsable de l’électronique d’Alpine, et Andy Damerum de Red Bull Advanced Technologies ont travaillé en collaboration avec le Professeur Coats pour comprendre les besoins du secteur médical.

Bob Bell a ainsi apporté son expertise au système via Project Pitlane : « Project Pitlane a poursuivi le travail commencé par la production de respirateurs en aidant l’Université de Leicester dans le développement d’un nouveau dispositif médical de communication pour les praticiens du NHS portant des EPI. C’était un plaisir de travailler avec l’Université et Innovate UK, et nous espérons que cela mènera à d’autres collaborations fructueuses. »

Au-delà du prototype MedicCom, les ingénieurs F1 ont également travaillé sur le respirateur d’urgence BlueSky. Project Pitlane possède aussi l’expertise nécessaire pour relever les défis autour de la gestion de programme, de l’analyse (science des matériaux, optimisation des performances, analyse des données), de la conception et du génie logiciel, et du prototypage.

https://twitter.com/i/status/1403277106415603714

 

Austin prêt à accueillir une deuxième course de F1 en 2021

Le patron du Grand Prix des États-Unis se dit prêt à accueillir une deuxième course en 2021 pour combler le vide laissé après l’annulation du Grand Prix de Singapour si la Formule 1 le demande.

Le Grand Prix des États-Unis est programmé pour le 24 octobre sur le circuit de Austin au Texas, alors que la F1 doit d’abord se rendre en Asie pour y disputer le Grand Prix du Japon le 10 octobre et devait initialement se rendre à Singapour le 3 octobre avant que la course soit finalement annulée pour la deuxième année consécutive.

Singapour étant désormais annulé officiellement, un doute subsiste quant à la possibilité de disputer le Grand Prix du Japon, les organisateurs devant prendre une décision après les Jeux Olympiques d’été qui doivent avoir lieu à Tokyo.

Les doutes entourant le Grand Prix du Japon ont forcé les officiels de la F1 à regarder s’il était éventuellement possible d’organiser un double événement à Austin au mois d’octobre, une idée que le patron du circuit Bobby Epstein accueille favorablement.

« Tant que je mets le mot « possible » devant, alors tout va bien. » a déclaré Bobby Epstein à ESPN.

« Une deuxième course à Austin est possible, par contre j’ai lu que le deal était déjà signé et ça ce n’est pas vrai. Mais il serait facile d’inverser cela s’ils [la Formule 1] décident qu’ils veulent le faire et que c’est la meilleure décision pour le sport. »

« Ils peuvent prendre cette décision, nous sommes là pour ça. Le fait que nous soyons une piste de course permanente facilite tout ça. Alors la question est de savoir quand vous souhaitez le faire et vous devez me dire ce que vous voulez pour cet événement et je pourrai vous dire ce que je peux faire. »

« Nous avons des milliers de personnes qui travaillent sur ces événements, des milliers de personnes qui travaillent sur les stands de concessions, qui dirigent la circulation, nettoient, installent. Il y a une forte demande grâce à la popularité du sport. »

L’Indianapolis Motor Speedway (IMS), qui n’a pas accueilli de course de F1 depuis 2007, a été évoqué comme un autre site potentiel pour une autre course aux États-Unis, mais aucune discussion n’a encore débuté avec la F1.

Epstein de son côté a déclaré qu’il n’aurait aucun problème à ce que l’IMS organise une deuxième course aux États-Unis, même si elle tombait la semaine avant ou après son événement.

« Si c’est ce qui est mieux pour eux, c’est ce que nous voulons.Ce serait facile parce qu’ils n’auraient pas besoin d’envoyer le fret deux fois. »

Sergio Perez ne s’attendait pas à ce que Albon soit si ouvert avec lui

Après avoir décroché sa première victoire pour Red Bull au Grand Prix d’Azerbaïdjan le week-end dernier, Sergio Perez n’a pas oublié de rendre hommage à son prédécesseur, le Thaïlandais Alexander Albon qu’il remplace directement depuis le début de l’année.

Remercié par Red Bull après une saison décevante en 2020 et remplacé par Sergio Perez à partir de 2021, Alex Albon a tout de même gardé un pied dans le giron Red Bull en devenant pilote d’essais et de simulateur pour l’écurie de Milton Keynes.

Désormais cantonné à un rôle plus en coulisses, Albon aide l’équipe chaque week-end en préparant les courses dans le simulateur, alors que les pilotes titulaires sont au même moment en piste au volant de la RB16B.

Après sa victoire à Bakou – où il a été félicité sur le podium par son coéquipier Max Verstappen – Sergio Perez a été interrogé sur l’esprit d’équipe chez Red Bull, le Mexicain ayant ainsi profité de l’occasion pour féliciter à son tour son coéquipier Max Verstappen [qui a abandonné] et Alexander Albon.

« Je pense que nous formons vraiment un bonne équipe. Je pense que ce que Max a fait quand j’étais sur le podium était génial à voir. » a déclaré Perez, cité par le site du championnat.

« Il méritait vraiment la victoire, il a tout fait parfaitement ce week-end-là. Il n’a tout simplement pas eu de chance, donc c’était sa victoire. »

« Et Alex aussi. Il fait tellement de travail dans le simulateur avec les ingénieurs. Je me souviens lorsque je suis arrivé ici, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si ouvert, d’une certaine manière, avec moi. »

« Mais il m’a expliqué tous les problèmes qu’il a eus, comment la voiture fonctionnait, et c’était très agréable depuis le premier jour d’avoir tout ça de sa part, donc j’ai vraiment apprécié. J’apprécie aussi le travail qu’il fait week-end après week-end pour l’équipe dans le simulateur. »

Mercedes assume sa part de responsabilité après l’erreur d’Hamilton à Bakou

Mike Elliott, directeur de la technologie chez Mercedes, nous explique que le septuple champion du monde a commis dimanche dernier une très rare erreur lorsqu’il a désactivé par mégarde les freins arrière de sa monoplace et souhaite que Mercedes assume une partie de la responsabilité de cet incident.

Au moment du restart de la course à Bakou, Lewis Hamilton ne s’est pas aperçu qu’il avait basculé toute la puissance de freinage sur les roues avant en touchant l’un des boutons positionnés sur son volant.

Par conséquent, Hamilton a tiré tout droit au premier virage et a vu ses chances de marquer de gros points s’envoler le jour où son principal rival Max Verstappen venait juste d’abandonner.

« Lewis a fait tout ce qu’il fallait, il a mis la voiture sur la grille, il a désactivé les différents boutons et réglages qu’il devait couper et il a allumé ceux dont il avait besoin pour prendre le départ. » explique Mike Elliott.

« Il a pris un départ fantastique, il est arrivé aux côtés de Sergio Perez et lorsqu’il a changé de voie, il a appuyé sur le bouton magique, mais il n’a pas senti qu’il l’avait fait. »

« Il ne savait donc pas qu’il allait avoir un problème, et lorsqu’il est arrivé au point de freinage, le point normal pour lui, il était dans la position dans laquelle où il avait déplacé tout l’équilibre des freins vers l’avant de la voiture. »

« Toute la charge est donc passée sur les pneus avant et, par conséquent, il a bloqué les deux roues avant. A partir de ce moment-là, il n’avait pas d’autre choix que de partir au large. »

« Je sais en ayant parlé à Lewis qu’il se sent en quelque sorte responsable [de l’incident], mais la réalité est que Lewis fait si peu d’erreurs et c’est ce qui le distingue vraiment des autres pilotes. »

Avant le Grand Prix de France [du 18 au 20 juin] donc, l’équipe du constructeur allemand va essayer de mettre en place un correctif.

« Il est de notre devoir d’essayer de lui donner une voiture avec laquelle il lui sera plus difficile de commettre des erreurs. Nous devons prendre notre part [de responsabilité], voir comment nous pouvons améliorer cela et c’est quelque chose que nous mettrons en place pour la prochaine course. » 

Mercedes pense retrouver du rythme dès le Grand Prix de France

Bien que Mercedes n’ait marqué aucun point à Bakou dimanche dernier au terme d’un second week-end difficile pour l’écurie du constructeur allemand, l’équipe pense avoir désormais une meilleure compréhension de sa voiture.

En manque de rythme dès le début du week-end, les deux pilotes Mercedes n’arrivaient pas à chauffer les pneumatiques avant sur la W12 à Bakou, ce qui les a placés dans une spirale négative dans laquelle le pilote ne peut pas trouver de la confiance entre les murs parce qu’il roule trop lentement.

Mais lors des essais libres 3 du samedi matin, Mercedes, et en particulier du côté de chez Lewis Hamilton, a mis le doigt sur un réglage qui a permis au Britannique de se qualifier en deuxième position sur la grille de départ, alors que le septuple champion du monde était nulle part depuis les premiers essais libres.

Comme nous l’explique Mike Elliot, cette solution trouvée un peu trop tardivement dans le week-end pourrait cependant servir à Mercedes à partir du Grand Prix de France (prochaine manche de la saison), alors que la Formule 1 reviendra sur un tracé plus conventionnel la semaine prochaine.

« Nous avons débuté ce week-end en sachant que nous allions avoir des problèmes, mais nous ne nous attendions probablement pas à être là où nous étions en P2 après notre vendredi. » explique Mike Elliot, directeur de la technologie chez Mercedes.

« Ce que nous avons mis en place, c’est une série de tests pour essayer de mieux comprendre. Et en fait, il en est ressorti quelques théories, une qui est vraiment prometteuse. »

« Malheureusement, le test que nous avons fait ne pouvait pas avoir lieu avant les EL3, et c’était après que nous ayons fait les longs relais, donc bien que nous ayons trouvé un bon rythme pour les qualifications, nous n’avons probablement pas obtenu la meilleure configuration pour le week-end de course et la course elle-même. »

« C’est quelque chose que nous devons examiner. C’est quelque chose que nous devons déterminer pour savoir comment nous pouvons mettre en place la configuration autour des changements que nous avons apportés, puis poursuivre cela dans les futurs week-ends de course où nous avons des problèmes similaires. »

« L’autre chose à garder à l’esprit est que ce circuit [Bakou] et Monaco sont probablement des valeurs aberrantes et en fait, nous espérons ne pas avoir certains des problèmes que nous avons rencontrés lors des deux prochaines courses. Croisons les doigts, nous serons dans une meilleure situation. »

Elliot, tout comme l’a expliqué Lewis Hamilton tout au long du week-end, a insisté sur le fait que la plus grande difficulté rencontrée par Mercedes à Bakou venait du fait qu’il était quasiment impossible de faire chauffer les pneus avant.

« Je pense que sur ce circuit, l’une des difficultés est de faire chauffer le pneu avant, et c’est aussi un circuit où vous devez avoir une vraie confiance. Les murs sont très proches et si vous vous trompez, vous allez directement dans le mur. » a t-il ajouté.

« Ces deux choses vont un peu ensemble parce que si vous pouvez aller un peu plus vite, si vous pouvez vous rapprocher un peu du mur parce que vous êtes confiant, alors vous obtenez un peu plus de chaleur dans les pneus. »

« Si vous obtenez plus de chaleur dans les pneus, vous obtenez un peu plus d’adhérence et vous pouvez aller plus vite. Vous vous retrouvez donc avec cette sorte de spirale positive que j’ai mentionnée auparavant.« 

« Si je regarde le week-end, je pense que Lewis a trouvé une petite chose en EL3 avec les réglages et cela a semblé l’aider à trouver un peu plus de rythme avec la voiture. »

« Tout d’un coup, nous sommes passés d’un peu de difficulté à être vraiment parmi les premiers sur le rythme et Lewis a confirmé cela tout au long des qualifications. Le tour qu’il a établi en Q3 pour être deuxième, ce n’était pas un seul tour. Il était en fait rapide tout au long des qualifications. »

« Avec Valtteri, je pense que Valtteri n’est tout simplement pas arrivé à cette position. Il n’a pas trouvé que, en quelque sorte, le dernier petit peu de confiance était dans cette spirale positive de la même manière. »

Le Grand Prix de France, septième manche du championnat du monde, se déroulera du 18 au 20 juin sur le circuit Paul Ricard au Castellet et l’équipe Mercedes est favorite pour la victoire.

Seidl estime que McLaren a limité les dégâts à Bakou

McLaren a perdu sa troisième place au championnat du monde des constructeurs après le Grand Prix d’Azerbaïdjan au profit de Ferrari, mais le directeur de l’équipe britannique, Andreas Seidl, a déclaré qu’il ne pouvait pas être trop déçu de la performance de son écurie à Bakou compte tenu des positions de départ de ses deux pilotes.

Tout le monde s’attendait à ce que les McLaren soient rapides à Bakou, mais lors des qualifications le samedi, Daniel Ricciardo a envoyé sa monoplace dans le mur en Q2, forçant l’Australien à s’élancer depuis la treizième place sur la grille, tandis que son coéquipier Lando Norris s’est qualifié en sixième position mais a dû reculer de trois places après avoir reçu une pénalité pour le non respect d’un drapeau rouge.

Finalement, Lando Norris franchira la ligne d’arrivée de l’épreuve à la cinquième place le dimanche, tandis que Daniel Ricciardo a réussi à rentrer dans le top dix et terminera à la neuvième place.

« En commençant P9 et P13 et que vous êtes après les premiers virages P12 et P13, puis que vous terminez P5 et P9 juste une position derrière chacune des Ferrari, c’est clairement une limitation des dégâts. » a déclaré Seidl.

« En fin de compte, nous devons juste faire en sorte de terminer plus haut le samedi, parce que nos dimanches sont plus faciles et je pense que nous avions vraiment le rythme pour jouer plus haut. Mais quand vous êtes dans le trafic, vous ne pouvez pas faire grand chose. »

« Encore une fois, c’est un bon travail de la part des deux pilotes et de la part de l’équipe pour garder le calme dans une course difficile. Donc, nous sommes finalement assez heureux de n’avoir perdu que quatre points contre Ferrari, ce qui est un bon résultat après un samedi décevant. »

Seidl a également suggéré que McLaren aurait été en mesure de marquer encore plus de points si la course avait suivi son cours et n’avait pas été interrompue par un drapeau rouge après le crash de Max Verstappen.

« Je pense que si cela avait été une course normale, il est clair que Mercedes et Red Bull seraient partis. Mais je pense que cela aurait aussi pu être interessant avec la dégradation des pneus sur les Ferrari. »

« Mais c’est tellement difficile de prédire ce qui aurait été possible de faire dans une course normale et également difficile de dire ce qu’il se serait passé si nous aurions terminé les qualifications là où nous aurions dû être. »

« Mais au final cela ne compte pas, vous devez juste vous assurer de tout réunir le samedi et le dimanche, c’est là-dessus que nous devons travailler. Après, vous obtiendrez les résultats que vous méritez, c’est l’objectif en tant qu’équipe. »

Après Bakou, McLaren est quatrième au championnat du monde des constructeurs avec deux points de retard sur la Scuderia Ferrari.

Trois courses consécutives vont permettre à Ricciardo de progresser plus vite

Daniel Ricciardo estime que disputer trois courses consécutives va très certainement l’aider à mieux maitriser sa McLaren MCL35M et accéléra très probablement sa progression.

L’Australien a rejoint McLaren en début d’année après deux saisons passées chez Renault, mais au cours des six premières manches de la saison Ricciardo n’a pas encore réussi à débloquer tout le potentiel de sa machine.

La Formule 1 s’apprête désormais à disputer trois courses consécutives [GP de France, GP de Styrie et GP d’Autriche], ce qui permettra à Daniel Ricciardo de profiter d’un temps de piste important car, comme le rappelle l’Australien, les essais en F1 sont extrêmement limités.

« Quand vous essayez d’apprendre n’importe quel sport, la meilleure façon d’apprendre est de pratiquer, mais la chose unique propre à notre sport est que nous ne pouvons pas le faire tous les jours. » explique Daniel Ricciardo.

« Nous ne pouvons simplement pas sortir demain et faire quelques tours. Donc, je pense que le fait d’avoir trois week-ends consécutifs et de m’entrainer consécutivement accélérera ma progression. »

« Nous avons le simulateur et ces choses aident, mais dans le simulateur les murs ne font pas mal, donc ce n’est jamais tout à fait pareil. »

Après le Grand Prix d’Azerbaïdjan, McLaren a perdu sa troisième place au championnat du monde des constructeurs au profit de Ferrari. L’équipe Britannique est désormais quatrième avec deux points de retard sur la Scuderia Ferrari.

Helmut Marko : « C’est le Vettel que nous connaissons »

Le Dr Helmut Marko, consultant motorsport chez Red Bull Racing, se félicite des progrès réalisés par son ancien pilote Sebastian Vettel qui est monté sur la deuxième marche du podium dimanche dernier à Bakou.

En Azerbaïdjan, le quadruple champion du monde a confirmé les progrès aperçus deux semaines avant à Monaco où il avait franchi la ligne d’arrivée à la cinquième place.

En terminant deuxième au Grand Prix d’Azerbaïdjan, Vettel a offert à Aston Martin son tout premier podium en Formule 1 et n’a fait que confirmer les progrès réalisés par l’équipe du constructeur britannique après un début de saison compliqué marqué par des problèmes mécanique lors des essais hivernaux et un manque de performance flagrant sur les premiers tracés du calendrier.

« C’était le Vettel que nous connaissons, la façon dont il est monté sur le podium, mais surtout ses manœuvres de dépassement, ses combats avec Gasly, le premier tour. » explique Helmut Marko en entretien avec AMUS.

« Je suis vraiment heureux que ce changement soit intervenu dans un laps de temps très court et j’espère que ce sera aussi le cas sur d’autres courses. Il est le numéro un dans l’équipe de Stroll, ce que papa [Lawrence Stroll, propriétaire de l’équipe, ndlr] ne trouvera pas si bien. »

Après le Grand Prix d’Azerbaïdjan, sixième manche du championnat du monde de F1, Sebastian Vettel occupe désormais la neuvième place au classement des pilotes, tandis que l’équipe Aston Martin est sixième avec deux points de retard sur AlphaTauri.

Classement pilotes F1 2021

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Après l’annulation de Singapour, Red Bull doit revoir son plan de développement

La semaine dernière, la Formule 1 a annoncé l’annulation du Grand Prix de Singapour pour la deuxième année consécutive en raison des restrictions de déplacement mises en place par le gouvernement en rapport avec la crise sanitaire.

Cette nouvelle a été plutôt mal accueillie du côté de chez Red Bull, puisque l’équipe de Milton Keynes avait déjà planifié l’introduction d’une mise à jour spécifique pour le tracé urbain de la cité-état de Singapour.

Avec cette annulation donc, Red Bull Racing doit revoir complétement ses plans de développement alors que la RB16B a été jusqu’à présent la monoplace la plus rapide sur les circuits urbains visités par la F1 cette année [Monaco et Bakou].

« Nous avions la voiture la plus rapide à Monaco et Bakou et sur d’autres tracés nous n’avons peut-être pas été aussi bons comme à Barcelone. » explique le Dr Helmut Marko à nos confrères d’AMUS.

« Mais cela était principalement dû à l’usure des pneus, et de façon générale, nous avons le package le plus rapide. Nous ne parlons pas des erreurs et autres, nous en faisons à peine plus [que les rivaux]. »

« Nous sommes rapides, mais Singapour a été annulé. Il s’agissait d’une étape cruciale du développement. Singapour est un tracé qui exige quelque chose de très différent des autres parce qu’il est lent. Il y a aussi Budapest, mais il n’est pas aussi lent que Singapour non plus. »

« Mais bon, dieu merci l’annulation a été annoncée assez tôt, donc nous allons pouvoir planifier notre développement en conséquence. Singapour aurait été un tracé qui nous aurait beaucoup plu, mais c’est comme ça. » conclut Marko.

L’équipe McLaren nous détaille sa stratégie payante à Bakou

Si l’on devait retenir un moment dans une course de F1 où la prise de décision à tout son sens nous retrouverions probablement en première place les arrêts aux stands. Entre coups de bluff, choix discutables, courses gâchées ou coups de maîtres, les pit stops ont fait couler beaucoup d’encre dans l’histoire de la F1.

Si certains arrêts sont très médiatisés et d’autres plus discrets ces derniers n’en restent pas moins efficaces et peuvent faire toute la différence sur un Grand Prix. On fait le point sur la stratégie de McLaren sur le Grand Prix d’Azerbaïdjan avec Randy Singh le directeur sportif et stratégie de l’écurie britannique.

Le contexte

McLaren savait que la course n’allait pas être simple, Lando Norris ayant écopé d’une pénalité de 3 places sur la grille après ne pas avoir respecté un drapeau rouge durant les qualifications est s’est donc élancé depuis la 9ème place sur la grille, tandis que son coéquipier Daniel Ricciardo a pris le départ depuis 13ème place après des qualifications ratées à cause de son crash au virage 5 en Q2.

Pour couronner le tout le staff savait qu’en règle générale la course à Bakou serait un Grand Prix à un seul arrêt au stand tout comme à Monaco, pas de place à l’erreur donc, Pirelli venant ajouter son grain de sel en apportant des gommes plus tendres que lors de la dernière édition qui remontait à 2019.

Ceci étant, le manufacturier unique de la F1 a estimé que la stratégie se jouerait toujours sur un seul arrêt avec un long relais en Dur, précédé ou suivi d’un court relais en Medium ou d’un très court relais en Tendre, tout ceci sans compter sur une autre donnée qui viendra pimenter le tout… il y a 50% de chance pour que la voiture de sécurité sorte sur cette piste. Non content de ces éléments qui font déjà chauffer les méninges aux stratèges McLaren, Lando Norris perd 3 places au départ…

Norris: la stratégie gagnante

Parti en pneu tendres usés (ceux de sa qualification) Lando Norris a été appelé au stand pour chausser des pneus durs neufs au 7ème tour de course, ce qui peut paraitre tôt mais nous avons vu l’arrêt de Georges Russell dès le premier tour et celui de Antonio Giovinazzi au deuxième tour. Randy Singh nous explique ce choix.

« Nous avons suivi Fernando [Alonso] mais cela ne faisait pas partie de la décision. Dans ce premier relais, nous n’avons pas pu dépasser les voitures de devant. Nous savions que nous serions aux stands à un moment donné de cette partie de la course, nous avons donc décidé d’y aller tôt, en essayant « d’undercuter » les voitures devant, en particulier celle de Bottas. Cela a fonctionné très efficacement, et nous l’avons devancé jusqu’au drapeau, en partie grâce à l’undercut. »

« Une autre cible pour Lando était Sebastian Vettel qui a choisi de rester longtemps sur ses pneus tendres – mais une combinaison de bon rythme de sa part et l’incapacité de Lando à dépasser Yuki Tsunoda a rapidement supprimé la mince chance de dépassement. »

« Lando s’est ensuite installé dans son relais, préservant ses pneus, en vue d’avoir de bonnes performances en fin de course alors qu’il aurait probablement soit attaquer Tsunoda, soit dû se défendre contre un Carlos Sainz hors de position. »

« Au moment de la neutralisation de la course, ces trois-là couraient avec des écarts d’environ 1,5 seconde, avec un potentiel d’écart sur les six derniers tours. Dans quel sens cela se serait-il passé… nous ne le saurons jamais. »

En effet McLaren a profité comme beaucoup du drapeau rouge qui a interrompu la course suite à l’accident de Max Verstappen au 46° tour pour chausser des pneus tendres (usés) pour réaliser le nouveau départ arrêté et les 2 tours restants. Parti 9ème (pour être 12ème à la fin du premier tour) Lando Norris finira finalement 5ème.

Ricciardo: sagesse et réflexion

Daniel Ricciardo pour sa part a également pris le départ de la course en pneus Tendres, à un détails prés, l’Australien partira en gommes neuves étant donné qu’il a pu choisir ces dernières, un choix qui s’explique par le fait d’avoir un train de pneu plus agressif au départ que les pneus durs et l’espoir de pouvoir changer ces gommes lors d’une très probable Safety Car dans les premiers tours.

Finalement, il n’en sera rien, mais les stratèges savaient que les premiers arrêts surviendraient rapidement , Randy Singh nous détaille.

« Nous ne voulions pas nous engager dans un long premier relais avec le pneu dur car cela signifierait que nous ne pourrions profiter d’aucun incident de course », explique Randy.

« Nous avons choisi de commencer sur le Tendre pour profiter un peu du départ. Le lancement lui-même est assez mineur à Bakou car la distance jusqu’au premier virage est si courte – mais le Soft conserve également un avantage pour les deux premiers tours. »

« Nous savions qu’il y aurait une séquence d’arrêts aux stands précoces, nous avons donc décidé que le bénéfice sur les premiers tours était préférable aux avantages du Medium sur une période légèrement plus longue »

Le pilote Australien était équipé de gommes tendres fraiches par rapport à ses prédécesseurs partis en gommes usées néanmoins il a fallu faire un choix afin d’éviter de perdre du temps dans une défense compliquée à tenir.

« Avec ses gommes neuves Daniel pouvait aller plus loin que les voitures en gommes usées devant – mais on a finalement choisi de s’arrêter dans les stands [pour chausser les pneus durs] au 11ème tour pour éviter de perdre du temps avec Charles Leclerc, qui arrivait derrière après avoir fait son arrêt. »

« Effectivement, c’est un moment où  vous allez commencer à perdre du temps. Nous savions qu’il n’y avait pas beaucoup de temps pour rouler avant de commencer à avoir du trafic, et les pneus n’allaient pas durer très longtemps non plus, alors nous avons pensé que c’était le bon moment. »

La suite, nous la connaissons avec le drapeau rouge qui va interrompre la course au 46° tour, Daniel Ricciardo se verra alors équipé de la gomme rouge la plus propre disponible (tous ses trains rouges étant usés), et d’une tape sur l’épaule de son équipe lui souhaitant bonne chance pour les deux tours restants lancés via un départ arrêté. Ricciardo, 13ème au départ de la course, sauvera les meubles en finissant 9ème à Bakou.

Au final l’équipe McLaren aura perdu sur ce week-end une place au championnat constructeurs au profit de Ferrari, néanmoins ce séjour à Bakou s’est terminé mieux que ce que pouvait espérer l’équipe après des qualifications en deçà des attentes, un travail d’équipe et des pilotes gardant leur sang froid dans une course très mouvementée, alors que les stratèges ont également joué un rôle cruciale dans l’obtention de ce résultat.

Classement constructeurs F1 2021

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Brawn : la force de caractère d’Hamilton a été mise à l’épreuve à Bakou

Le manager sportif de la F1, le Britannique Ross Brawn, estime que la force de caractère de Lewis Hamilton a été mise à l’épreuve le week-end dernier à Bakou.

Le septuple champion du monde a eu le plus grand mal à trouver du rythme dès le début du week-end à Bakou au volant d’une monoplace incapable d’exploiter les pneumatiques Pirelli dans la bonne fenêtre.

Le Britannique a finalement réussi à se qualifier en deuxième position le samedi en qualifications, avant de connaître de nouveau des difficultés en course avec un rythme très nettement inférieur aux deux pilotes Red Bull.

En fin de course, alors que Max Verstappen venait d’abandonner, Lewis Hamilton a commis une rare erreur en touchant par mégarde à la répartition du freinage sur sa monoplace, ce qui l’a empêché de prendre le premier virage.

Au final, Lewis Hamilton franchira la ligne d’arrivée à la quinzième position et ne marquera aucun point, tout comme son rival Max Verstappen.

« La force de caractère a été mise à l’épreuve ce week-end. De façon générale, il s’en sortait bien. » a expliqué Ross Brawn dans sa chronique d’après course.

« Avoir une monoplace qui semblait si loin le vendredi et arriver de nulle part le samedi [il a signé le deuxième temps des qualifications] était une bonne étape. Ce n’était pas la voiture la plus rapide, mais il savait qu’il pouvait faire quelque chose avec. »

« Il a fait du très bon travail et je ne sais pas ce qui s’est passé au restart. Il a dit que c’était un problème avec l’un des boutons, et il était évident que les freins arrière étaient vraiment très chauds. On aurait dit qu’il n’allait jamais prendre le virage. »

« Mais après l’accident de Max, les championnats restent ouverts, alors que Mercedes et Lewis seront mécontents, étant donné le malheur de Max, cela s’équilibre en quelque sorte. »

En effet, après le Grand Prix d’Azerbaïdjan Max Verstappen est toujours le leader du championnat du monde des pilotes avec quatre points d’avance sur Lewis Hamilton.

Une panne a touché de nombreux sites, dont F1only.fr

Depuis ce lundi 7 juin au matin, une gigantesque panne est survenue sur les réseaux de notre hébergeur web rendant la visite de nombreux sites internet, dont F1only.fr, quasiment impossible pour les lecteurs depuis trois jours.

Depuis ce mercredi 9 juin à 16h45, l’accès au site est possible et le principal problème qui a touché notre hébergeur web a été résolu après plusieurs journées de travail et d’efforts de la part de leur équipe de techniciens.

Je tenais évidemment à m’excuser auprès de vous pour la gêne occasionnée durant ces trois journées et du peu d’informations publiées sur le site depuis lundi matin, mais il m’était tout simplement impossible à moi aussi d’y accéder.

Le problème étant désormais résolu, un retour à la normale de l’activité sur le site est prévu à partir de ce jeudi 10 juin au matin.

Encore une fois, je m’excuse auprès de vous chers lecteurs et lectrices pour ce désagrément en espérant bien-sûr qu’un tel problème ne se reproduise plus à l’avenir.

Cesare Ingrassia

Max Verstappen n’a pas vu l’erreur de Lewis Hamilton en direct à Bakou

Max Verstappen a révélé qu’il avait découvert seulement après avoir quitté le centre médical du circuit que son rival Lewis Hamilton avait commis une grosse erreur au premier virage dans le dernier tour de course à Bakou dimanche dernier.

Au Grand Prix d’Azerbaïdjan, Max Verstappen était en tête de la course et semblait se diriger vers une victoire tant le rythme de sa Red Bull était bon. Mais au 46° tour de course, le Néerlandais a été victime d’une crevaison soudaine sur la roue arrière gauche de sa monoplace, ce qui a envoyé sa RB16B dans le mur de béton dans la ligne droite principale du circuit.

Max Verstappen a donc abandonné à quelques tours du drapeau à damier et n’a marqué aucun point, alors que son rival direct, le pilote Mercedes Lewis Hamilton, allait très certainement marquer de gros points puisqu’il se trouvait en deuxième position lorsque le drapeau rouge a été déployé pour permettre aux commissaires de dégager la carcasse de la Red Bull de Verstappen.

Mais au restart précédant les deux derniers tours de course, Lewis Hamilton s’est complétement loupé au freinage du premier virage, le Britannique franchissant la ligne d’arrivée à la quinzième position et ne marquant lui aussi aucun point.

Pendant ce temps-là, Max Verstappen – qui était au centre médical du circuit pour des contrôles obligatoires après son accident – a reçu un message sur son téléphone pour lui indiquer qu’il repartirait de Bakou toujours en tête du championnat après l’erreur de Lewis Hamilton.

« En fait, je l’ai découvert lorsque j’étais allongé sur le lit [au centre médical du circuit]. Ils vérifiaient ma tension artérielle, et tout à coup, mon téléphone a beaucoup vibré. » explique Max Verstappen, cité par le site du championnat du monde.

« Je me suis demandé ce qu’il se passait, parce que j’entendais encore les voitures rouler bien-sûr. Et puis quand j’ai terminé et que j’ai été autorisé à partir, j’ai pris mon téléphone et j’ai vu que Lewis avait eu un problème au premier virage. »

Bien qu’il soit évidemment content que son principal rival n’ait marqué aucun point dimanche dernier à Bakou, Verstappen a admis que de son côté il avait beaucoup de regrets de ne pas avoir pu marquer des points pour creuser encore un peu plus l’écart au championnat avant que la F1 ne revienne sur des tracés plus « normaux ».

« C’est juste dommage. Nous avions deux circuits urbains [Monaco et Bakou] et maintenant nous allons revenir sur des pistes « normales ». a ajouté le pilote Red Bull.

« En fait, je voulais juste creuser encore un peu plus l’écart avant de revenir sur ce genre de piste. J’ai déjà dit auparavant que Mercedes serait très forte sur des pistes normales. Ils ont eu quelques difficultés sur les tracés urbains, mais comme vous avez pu le voir à Barcelone, ils ont été très rapides en course. »

« Nous devons donc rester sur nos gardes et continuer à pousser fort parce qu’ils ont une très bonne voiture. Même si parfois ils disent que non, ils sont là ! Mais bon, c’est comme ça, de toute façon je suis toujours en tête du championnat, ce à quoi je ne m’attendais pas lorsque j’ai tapé le mur [à Bakou]. »

Avant le Grand Prix de France [prochaine manche du championnat du 18 au 20 juin], l’écart entre Max Verstappen et Lewis Hamilton est de quatre points.

Simon Roberts quitte l’équipe Williams F1

Le directeur de l’équipe Williams Racing, Simon Roberts, quittera l’équipe à la suite d’une restructuration interne a annoncé l’écurie britannique ce mercredi.

Simon Roberts a rejoint l’équipe Williams en juin 2020 et a joué un rôle clé dans la gestion de l’équipe tout au long de sa transition après le rachat par le groupe Dorilton Capital.

Selon Williams, cette restructuration rationalise davantage les opérations dans le cadre des objectifs à long terme visant à ramener Williams à l’avant de la grille.

François Xavier Demaison assumera donc désormais les responsabilités à la fois de la piste et de l’ingénierie. Les responsabilités de Team Principal seront assumées par Jost Capito, l’actuel PDG de Williams.

« Simon a joué un rôle essentiel dans la gestion de la transition au cours des 12 derniers mois et je tiens à le remercier pour sa grande contribution pendant cette période. » a déclaré Jost Capito.

« Ce fut un plaisir d’assumer le rôle de Team Principal après le départ de la famille Williams du sport. » a ajouté Roberts pour sa part.

« Cependant, la transition étant bien entamée, j’ai hâte de relever un nouveau défi et je souhaite bonne chance à tous les membres de l’équipe pour l’avenir. »

L’équipe Williams occupe actuellement la dernière place au championnat du monde des constructeurs et n’a pas encore marqué le moindre point depuis le début de la saison 2021.

Les différentes solutions utilisées par Ferrari, Mercedes et Red Bull à Bakou

Le Grand Prix d’Azerbaïdjan disputé sur la piste urbaine de Bakou nous a une nouvelle fois offert du spectacle pour cette édition 2021, alors que plusieurs nouveautés techniques ont été aperçues durant le week-end.

La piste de Bakou, en raison de ses caractéristiques, est très exigeante dans la recherche du réglage optimal de la voiture, ce qui tend à récompenser davantage un réglage d’appui moyen-faible. En dépit d’être un circuit situé en pleine ville, la piste de Bakou a une ligne droite de 2 km. De plus, les courbes sont presque toutes à 90°, à basse vitesse, et cela tend plus à récompenser une bonne motricité en sortie, qu’un appui important.

Les trois meilleures équipes, Ferrari, Red Bull et Mercedes, ont interprété le week-end de Bakou différemment, également du point de vue de la recherche de la configuration optimale.

Chez Ferrari, par exemple, l’aileron arrière à charge aérodynamique moyenne, avec son profil principal en forme de cuillère, a été aperçu lors des EL1, le même que celui déjà aperçu le vendredi au Grand Prix Made In Italy à Imola un peu plus tôt cette saison.

A la veille du week-end de Bakou, nous attendions de la part des techniciens du cheval cabré une telle évolution sur la SF21, puisqu’ils ont historiquement adopté la solution cuillère sur cette piste. Le profil, qui devient plus neutre en direction des cloisons, permet une réduction de la traînée sans trop sacrifier l’appui généré par l’aileron arrière.

Cependant, pendant les EL2, les techniciens de Maranello ont été encore plus extrêmes dans la configuration, adoptant un aileron arrière encore plus léger que celui de la cuillère. Ferrari, comme on l’a vu à Monaco, parvient à générer une adhérence mécanique élevée de la suspension dans les virages lents, ce qui a permis aux deux pilotes Charles Leclerc et Carlos Sainz de trouver un compromis aérodynamique, gardant ce choix pour le reste du week-end.

Pour tenter de gagner le plus possible sur la ligne droite, l’aileron arrière plus fina un plan principal avec une corde réduite et presque neutre. Nous le voyons ci-dessous dans la comparaison directe avec la solution d’appui maximum vue à Monaco.

Mis à part les exploits à Monaco avec une pole position pour Charles Leclerc et une deuxième place pour Sainz le dimanche en course, Ferrari en Azerbaïdjan a été plus défensive durant la course, malgré la pole position de Leclerc le samedi car ils savaient déjà dès le samedi matin qu’ils n’avaient pas un rythme de course égal à celui de Red Bull et Mercedes.

Leclerc a notamment souffert d’une dégradation des pneumatiques dans le premier relais avec les Tendres, et le réglage très léger adopté sur la SF21 n’a certainement pas aidé à conserver les pneumatiques.

Mercedes était également en grande difficulté sur cet aspect et tout au long du week-end l’équipe du constructeur allemand n’a pas su exprimer un potentiel digne du GP d’Espagne, avec une W12 qui ne semble pas fonctionner depuis Monte-Carlo.

La voiture d’Hamilton et Bottas semble rencontrer quelques difficultés en termes de réglages, ce qui rend très difficile l’exploitation des pneumatiques dans la bonne fenêtre par les pilotes, qui n’arrivent donc pas à trouver un compromis entre sous-virage et survirage.

Le week-end à Bakou pour l’équipe dirigée par Toto Wolff, au-delà du résultat final avec un double zéro au classement, était très similaire à celui de Monaco. Après divers tests en essais libres, les deux pilotes ont opté pour des solutions d’aileron arrière différentes : Lewis Hamilton a apprécié le choix aérodynamique de vendredi, avec l’aileron arrière mono-pylône [dessin ci-dessous], tandis que Valtteri Bottas a préféré conserver le choix du samedi matin, avec un double pylône.

Malgré un double pylone, l’aileron utilisé par Valtteri Bottas avait un volet de DRS réduit, mais un plan principal plus grand. En gros, l’écart entre les deux solutions est très faible, mais la solution de Bottas apparaît légèrement moins bonne. ce choix a désavantagé Bottas par rapport à son coéquipier Hamilton, nettement supérieur en qualifications et en course.

Hamilton au restart après le drapeau rouge a commis une erreur au virage 1 en tentant de dépasser Perez. Le blocage de roue qui a incité la W12 à emprunter la voie d’évacuation était dû à l’activation du « bouton magique » placé au-dessus de la palette de changement de vitesse, involontairement activé par Hamilton.

Ce bouton a modifié l’équilibre des freins sur l’essieu avant, et un freinage tardif hors trajectoire avec des pneus froids n’a pas permis à Lewis Hamilton de prendre le virage correctement.

La victoire a donc été gentiment offerte à Sergio Perez, au volant d’une Red Bull vraiment forte en course, après une séance de qualifications médiocre. La RB16B est clairement la meilleure voiture, beaucoup plus équilibrée et flexible que la W12.

Si Honda a toujours un manque par rapport à Mercedes en termes de puissance et de fiabilité, la RB16B parvient à générer beaucoup d’appuis à partir de composants très efficaces tels que le fond plat et le diffuseur. La configuration « Rake élevé » étudiée par Adrian Newey s’est avérée efficace d’autant plus que la réglementation a changé cette année.

A Bakou, les nouveautés ne manquaient pas sur la voiture de Verstappen et Perez, avec une RB16B qui continue d’être développée malgré le fait que nous approchons de la limite du plafond budgétaire.

Plus précisément, le nouvel aileron arrière à force d’appui moyen-faible a fait ses débuts à Bakou, et qui a été proposé en deux versions. Dans les deux versions, il y a une nouvelle plaque d’extrémité, de forme très simple par rapport à la solution précédente. Comme on peut le voir sur le dessin ci-dessous, tous les évents ont disparu sous l’inscription « Esso », pour avoir un écoulement plus homogène et propre.

En plus d’avoir un plan principal avec moins d’incidence sur l’extérieur, la version 2 comportait également un rabat DRS mobile coupé aux extrémités, pour réduire davantage la traînée. Lors des séances officielles, l’équipe de Milton Keynes n’a utilisé que la première version, avec rabat mobile standard. Cependant, la solution 2 est intéressante, du jamais vu pour l’équipe Red Bull ces dernières années. Il pourrait être relancé sur le circuit de Spa ou de Silverstone.

Nous savons également que la voiture d’Adrian Newey a introduit un nouvel aileron avant, modifié dans la zone « Y250 ». Pour observer l’écoulement des flux dans cette zone avec la nouvelle modification, une peinture fluorescente a été appliquée lors des essais libres 3 sous le nez et dans les bras de suspension avant.

Un travail minutieux et micro-aérodynamique que Red Bull avait déjà montré à Monte Carlo dans la zone du diffuseur, où des plaques dentées avaient été ajoutées sur le côté de l’extracteur, pour générer des micro-vortex qui augmentaient l’effet de dépression de l’air. Cette solution a été maintenue sur un tracé beaucoup plus rapide comme celui de Bakou.

Ferrari nomme (enfin) un nouveau PDG en remplacement de Louis Camilleri

Ferrari a annoncé ce mercredi 9 juin la nomination de Benedetto Vigna en tant que Directeur Général. Il prendra ses fonctions à partir du 1er septembre 2021.

Vigna est en provenance de STMicroelectronics, où il est actuellement président de son groupe Analog, MEMS (Micro-electromechanical Systems) and Sensors, l’activité opérationnelle la plus importante et la plus rentable de ST en 2020. Il est également Membre du Comité Exécutif du Groupe ST.

Vigna occupera le poste de Directeur de Ferrari après le départ soudain de l’ancien Directeur Général Louis Camilleri à la fin de l’année 2020.

« Nous sommes ravis d’accueillir Benedetto Vigna en tant que nouveau PDG de Ferrari. » a déclaré John Elkann, président de Ferrari.

« Sa compréhension approfondie des technologies à l’origine de la plupart des changements dans notre industrie, et ses compétences éprouvées en matière d’innovation, de développement commercial et de leadership, renforceront davantage Ferrari et son histoire unique de passion et de performance, dans l’ère passionnante à venir. »

« C’est un honneur spécial de rejoindre Ferrari en tant que PDG et je le fais avec le même sentiment d’enthousiasme et de responsabilité. » a ajouté Vigna.

« Excitation aux grandes opportunités qui sont là pour être saisies. Et avec un profond sens des responsabilités envers les réalisations et les capacités extraordinaires des hommes et des femmes de Ferrari, envers toutes les parties prenantes de l’entreprise et envers tous ceux dans le monde pour qui Ferrari est une passion si unique. »

La F1 dévoile le bâtiment des stands du circuit de Jeddah

Alors que le premier Grand Prix d’Arabie-Saoudite aura lieu dans six mois en décembre 2021, les organisateurs ont dévoilé ce mardi de nouvelles représentations de ce à quoi ressembleront les stands ou encore les hospitalités pour les VIP.

Considéré comme le cœur du circuit de Jeddah, le bâtiment surplombera la grille de départ et s’élancera en direction de la mer Rouge où si situe la fameuse corniche de Jeddah.

Conçue par le célèbre cabinet d’architecte de la F1 Tilke Architect , la structure de 280 m de long et de quatre étages abritera tous les garages des équipes ainsi que le centre de contrôle de course et les suites d’accueil premium exclusives du Paddock Club, offrant aux clients une vue magnifique sur la voie des stands et la grille de départ.

« Nous sommes ravis de partager ces rendus exclusifs de notre superbe Pit et Team Building avec le monde aujourd’hui. » a déclaré SAR le prince Khalid Bin Sultan Al Abdullah Al Faisal, président de la Saudi Automobile & Motorcycle Federation (SAMF).

« Le Pit Building est le symbole de tout ce que cette course représente : accueillant, moderne et spectaculaire. »

« Avec seulement six mois avant que le summum du sport automobile n’atteigne l’Arabie saoudite, les préparatifs avancent à une vitesse incroyable alors que notre équipe dévouée se prépare pour le tout premier Grand Prix d’Arabie saoudite de Formule 1. »

« Nous avons hâte de vous accueillir à Djeddah en décembre prochain pour un week-end de courses record et de divertissement de classe mondiale. »

Pour rappel, le Grand Prix d’Arabie-Saoudite se disputera de nuit et devrait être le circuit urbain le plus rapide du calendrier selon les organisateurs.

 

Les derniers tours à Bakou étaient un avant-goût des courses sprint selon Brawn

Ross Brawn, le manager sportif de la Formule 1, estime que les deux derniers tours du Grand Prix d’Azerbaïdjan dimanche dernier à Bakou pourraient être un avant-goût de ce qui va nous attendre avec les courses sprint.

Pour rappel, cette année la F1 va tester les courses sprint lors de trois week-ends de Grand Prix pour éventuellement introduire ce nouveau format à partir de la saison 2022.

Lors de trois Grands Prix cette année, il y aura une séance de qualifications le vendredi après-midi après les premiers essais libres du week-end qui auront lieu le vendredi matin et qui dureront 60 minutes.

Le résultat de cette séance de qualifications du vendredi déterminera la grille de départ pour la course sprint du samedi, tandis que les résultats de cette course sprint détermineront la grille de départ de la course principale du dimanche.

Il a été décidé que les trois premiers de la course sprint du samedi recevront des points, avec le premier recevant trois points, le deuxième deux points et le troisième un point.

Dimanche dernier à Bakou, la direction de course a interrompu le Grand Prix par un drapeau rouge à seulement deux tours de l’arrivée, ce qui nous a permis d’assister à une « mini » course sprint de deux tours durant laquelle beaucoup d’événements se sont passés, ce qui est de bon augure pour les courses sprint qui seront testées plus tard cette saison selon Ross Brawn.

« J’ai été encouragé d’entendre un certain nombre de commentateurs dire que nous avions besoin de dix tours supplémentaires d’action comme dans les deux derniers tours du Grand Prix d’Azerbaïdjan. » a déclaré Ross Brawn dans sa traditionnelle chronique d’après course.

« Cela a constitué une bonne préquelle aux qualifications sprint. Les qualifications sprint seront un peu plus longues, environ 17 à 20 tours [30 minutes max], mais elles pourraient bien nous offrir le même type de course passionnante parce que les pilotes n’auront pas à se soucier de l’usure de leurs pneumatiques. »

Les trois Grands Prix choisis pour tester les courses sprint cette année sont Silverstone, Monza et très certainement Interlagos au Brésil.

Après avoir signé son meilleur résultat en F1, Tsunoda n’était pas content

Bien qu’il ait décroché le meilleur résultat de sa carrière en F1 ce dimanche à Bakou en franchissant la ligne d’arrivée à la septième position, le Japonais Yuki Tsunoda n’était pas content.

Qualifiè en septième position sur la grille de départ malgré un crash dans les dernières minutes de la séance de qualifications, Yuki Tsunoda a réussi à conserver sa position en course le dimanche et s’est même retrouvé à la sixième place juste avant que la course ne soit interrompue par drapeau rouge après le crash de Max Verstappen.

Au restart, il ne restait que deux tours à disputer et c’est justement à ce moment-là que le pilote AlphaTauri a perdu gros puisqu’il s’est fait dépasser par Lando Norris et Fernando Alonso, alors qu’il récupérera une position après l’erreur de Lewis Hamilton dans le dernier tour.

Lorsqu’on lui a demandé s’il était heureux de son résultat après le Grand Prix d’Azerbaïdjan, Tsunoda a répondu : « Non pas du tout. »

« Jusqu’au drapeau rouge c’était plutôt bien. Mais après le restart, le départ s’est bien passé mais le positionnement sur la piste était complétement faux. »

« J’ai fait de mon mieux et je suis même devenu agressif, mais je n’ai pas pu éviter de perdre deux places. Je ne pouvais pas l’éviter. »

« Dans l’ensemble, il y a beaucoup de points positifs tout au long de ce week-end, mais je suis vraiment en colère d’avoir perdu ces deux places dans le dernier tour. »

Tsunoda était peut-être en colère, mais sa performance tout au long du week-end a impressionné le directeur de l’équipe Franz Tost.

« Je dois dire que Yuki a fait un travail fantastique. » a déclaré Franz Tost. « D’accord, il a eu un incident en qualifications, mais c’était en Q3 et cela peut arriver. C’est arrivé à des pilotes plus expérimentés. »

« Son rythme de course a été incroyable, et j’avais vraiment peur que quelque chose se passe parce qu’il était très rapide. Il est sur la bonne voie et je pense qu’il obtiendra de bons résultats en seconde partie de saison où il va acquérir un peu plus d’expérience, notamment sur les circuits qu’il connaît. »

« Il ne faut pas oublier que c’était sa première fois à Bakou. Bien-sûr, à Bahreïn il a marqué deux points lorsqu’il a terminé neuvième, mais il connaissait assez bien la piste depuis la Formule 2 et puis nous avons participé aux tests là-bas [hivernaux] pour trouver des réglages. »

« Mais nous sommes venus ici à Bakou et il ne connaissait pas la piste et s’est immédiatement familiarisé avec elle et il est parti de la septième place pour terminer septième. »

« Pour moi, c’était un travail vraiment fantastique de sa part, une performance fantastique. Nous devons travailler sur certaines choses – nous le savons – mais je suis convaincu que nous allons tout mettre en place, c’est un super talent. »

Un peu déçu, Binotto s’attendait à mieux pour Ferrari à Bakou

Le directeur de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto, était certes très heureux du rythme affiché par ses pilotes tout au long du week-end à Bakou, mais ne pouvait pas cacher sa deception de repartir de l’Azerbaïdjan avec un résultat mitigé.

Le pilote Ferrari Charles Leclerc a décroché la pole position samedi dernier dans les rues de Bakou, alors que son coéquipier Carlos Sainz s’est classé cinquième après avoir été gêné dans les dernières minutes des qualifications par le crash devant lui de Yuki Tsunoda.

Bien que Leclerc ait pu prendre le départ de la course depuis la pole, le Monégasque n’a finalement pas eu le rythme en course pour tenir tête aux deux pilotes Red Bull et à la Mercedes pilotée par Lewis Hamilton, alors qu’il sera même dépassé par Pierre Gasly et Sebastian Vettel un peu plus tard pour finalement terminer quatrième quand son coéquipier a franchi la ligne en huitième position.

« Je pense que nous nous attendions à quelque chose de mieux après les qualifications. » a déclaré Binotto dimanche soir après la course.

« La course a été difficile parce que nous n’avons pas été parfaits dans de nombreux domaines. Le résultat est ce qu’il est et comme d’habitude, il y a des leçons à apprendre. Il y a des choses que nous pouvons améliorer, j’en suis certain. »

« Il y a encore deux voitures devant nous qui sont plus fortes. » a ajouté Binotto, faisant référence à Mercedes et Red Bull.

« C’était génial d’avoir la pole ici [Bakou] et à Monaco, mais je ne pense pas que cela reflète notre performance globale. Mais nous progressons, nous progressons parce que nous apprenons de la voiture. Nous l’exploitons mieux qu’en début de saison et nous savons qu’il y aura des évolutions à venir. »

« Dans l’ensemble, je pense que c’est là où nous sommes, même si nous espérions mieux après les qualifications. »

Malgré la petite deception de Mattia Binotto, la Scuderia Ferrari repart de l’Azerbaïdjan en ayant pris la troisième place au classement constructeurs avec désormais deux points d’avance sur McLaren.