Cet hiver, Russell cherche des réponses à ses questions

Le pilote Mercedes, George Russell, a admis qu’il y avait encore beaucoup de questions auxquelles il devait répondre au cours de l’hiver après une campagne 2023 faite de hauts et de bas et bien moins fluide que la précédente. 

Classé huitième au championnat du monde des pilotes au terme de la saison 2023, George Russell a marqué 100 points de moins qu’en 2022 alors qu’il pilotait une monoplace plus compétitive que la W13 d’il y a deux ans qui lui avait tout de même permis de remporter sa première victoire en Formule 1 à Sao Paulo.

« Cela a été une saison où nous avons eu beaucoup de rythme par moments, mais je n’ai jamais obtenu les résultats que je pensais mérités ou possibles, nous devons donc absolument essayer de comprendre pourquoi. » a déclaré Russell à la fin de la saison 2023 avant d’entamer la pause hivernale.

« Il y a eu énormément d’opportunités manquées à bien des égards. Cela n’a vraiment pas été une saison fluide, mais je pense que quand tout se passe bien, quand tout fonctionne, la chance a tendance à être de votre côté. »

« Quand vous êtes en retrait, vous avez tendance à ne pas avoir la chance avec vous. Je ne suis pas du genre à croire en la chance, parce que je pense que c’est à vous de créer votre propre chance. Nous devons donc juste être plus rapides et Dame Chance sera avec nous. »

« C’est certainement un point que je vais examiner au cours de l’hiver, car les résultats ont été si fluides [en 2022] – je pense que j’ai terminé dans le top cinq plus que tout autre pilote – et en 2023,  je sens que j’ai amélioré mon jeu dans mon rythme de qualifications et mon rythme de course, mais j’ai été définitivement en retrait. »

Quant à 2024, George Russell admet que Mercedes doit faire face à un énorme défi pour rattraper l’équipe Red Bull qui a remporté les deux derniers championnats du monde : « Nous essayons tous de rattraper la voiture la plus dominante de l’histoire de la F1. Ce n’est donc pas une tâche facile. » admet le Britannique qui pilotera pour Mercedes jusqu’en 2025 aux côtés de Lewis Hamilton.

« Tout le monde va devoir se rassembler et être vraiment concentré. Nous devrons vraiment tout mettre en œuvre, mais seul le temps nous le dira. Mais je pense que nous abordons cet hiver dans une bien meilleure situation qu’il y a douze mois ou deux ans. »

« Donc, nous espérons ne pas trébucher sur quoi que ce soit, mais comme je l’ai déjà dit, seul le temps nous le dira. » conclut Russell.

Wolff n’a aucun doute, Hamilton remportera un huitième titre en F1

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, reste persuadé qu’avec une bonne monoplace entre ses mains Lewis Hamilton sera capable d’aller décrocher un huitième titre mondial dans sa carrière. 

Lewis Hamilton – septuple champion du monde de Formule 1 – n’a plus remporté la moindre course depuis le Grand Prix d’Arabie Saoudite 2021 et a dû se contenter en 2023 d’une troisième place au championnat du monde des pilotes, 51 points derrière le vice-champion Sergio Perez.

Désormais âgé de 38 ans (39 ans le 07 janvier), le pilote Mercedes a signé une prolongation de contrat avec son équipe pour laquelle il pilotera jusqu’en 2025. Mais après la domination de Max Verstappen et Red Bull ces deux dernières années, beaucoup estiment que le Britannique ne sera plus en mesure de remporter un huitième titre mondial au cours des prochaines saisons, notamment parce que la réglementation n’évoluera pas avant 2026, ce qui pourrait avantager Red Bull.

Interrogé à Abou Dhabi lors de la dernière course de la saison 2023 pour savoir si Lewis Hamilton pourrait remporter un huitième titre mondial en Formule 1 dans les années à venir, Toto Wolff a répondu : « Si nous pouvons lui donner une voiture, alors il se battra pour un titre de champion du monde. Je n’en doute pas. »

« Il est clair que lorsque vous possédez une voiture de Formule 1 comme celle que nous avons actuellement [la W14 de 2023], vous n’êtes pas à l’aise avec car vous avez de bons week-ends et parfois de mauvais week-ends. »

« Mais en fin de compte, à chaque fois que Lewis avait quelqu’un devant lui, alors le vrai Lewis prend vie. Donc, je pense que nous devons juste lui donner cela [l’opportunité avec une bonne voiture]. » a ajouté Wolff.

Hamilton « plus fort que jamais » en 2024

Lewis Hamilton pour sa part a indiqué avant la trêve hivernale qu’il suivrait cet hiver un entrainement pointu afin de revenir en 2024 « plus fort que jamais » pour tenter de décrocher son huitième titre et ainsi devenir l’homme le plus titré en Formule 1.

« En ce moment, je pense déjà à mon hiver. Je prépare déjà mon camp d’entrainement. » a déclaré Hamilton à la veille du Grand Prix du Brésil 2023.

« Il ne s’agit pas seulement d’entrainement, ce sera aussi de la récupération, de la méditation, il s’agira de nettoyer le corps. Je devrai passer par tous ces processus et y consacrer du temps. Je devrai aussi passer du temps avec la famille et me ressourcer. »

« J’ai prévu tout cela pour pouvoir revenir la saison prochaine plus fort que jamais. Avec mon expérience, je pense que je devrais être capable de faire un meilleur travail chaque année. Et j’essaierai de décrocher ce championnat [son huitième titre]. »

Avec Mercedes jusqu’en 2030, McLaren cherche stabilité et sécurité

En choisissant d’utiliser l’unité de puissance Mercedes jusqu’en 2030 en Formule 1, l’équipe McLaren a accordé toute sa confiance au constructeur allemand qui bénéficie depuis 2014 d’une grande expertise dans le développement et la conception des moteurs hybrides de dernière génération avec pas moins de 114 victoires depuis l’introduction de ces derniers il y a déjà dix ans.

Si la réglementation moteur reste stable pour les saisons 2024 et 2025, ce ne sera pas le cas en 2026 avec l’introduction en Formule 1 d’une toute nouvelle réglementation et l’arrivée de deux nouveaux fabricants de groupes motopropulseurs. Dans les grandes lignes, les moteurs qui seront introduits en 2026 bénéficieront de 50 % de combustion interne et de 50 % de puissance électrique. Le tout en augmentant les performances électriques et en rééquilibrant les performances du moteur à combustion interne, pour fournir une puissance maximale de plus de 1 000 chevaux.

Les nouveaux groupes motopropulseurs fonctionneront avec un carburant 100 % durable – qui sera conforme à des critères de durabilité stricts tant dans sa production que dans sa formulation – et la consommation globale de carburant sera réduite.

Les systèmes électriques du groupe motopropulseur ont quant à eux été portés à un niveau de performance supérieur, et l’unité de puissance comportera un seul moteur électrique de 350 kW – soit près de trois fois plus puissant que l’actuel MGU-K, et nécessitera le développement d’un moteur électrique de haute qualité approprié et d’un système de batterie performant.

En outre, le développement de la nouvelle génération de groupes motopropulseurs se déroulera dans le cadre de la réglementation du plafonnement des coûts, conçue pour limiter les dépenses techniques maximales sur le projet et consolider le dossier d’investissement pour la fourniture de groupes motopropulseurs dans le sport.

Dans ce contexte, McLaren – qui est motorisée par Mercedes depuis la saison 2021 et dans une époque précédente de 1995 à 2014 en continu – a choisi de poursuivre son partenariat avec Mercedes entre 2026 et 2030, notamment parce que l’expertise de Mercedes dans ce domaine n’est plus à démontrer.

« Mercedes a été un partenaire brillant et fiable de l’équipe McLaren en Formule 1. » nous confie le PDG de McLaren, Zak Brown.

« Cette prolongation témoigne de la confiance que nos actionnaires et l’ensemble de l’équipe ont dans leurs groupes motopropulseurs et de la direction que nous prenons avec eux dans la nouvelle ère de la réglementation à venir. »

Depuis que McLaren a pris la décision d’être de nouveau motorisée par Mercedes, l’écurie britannique a remporté une victoire en F1 en 2021 au Grand Prix d’Italie [avec Daniel Ricciardo], ce qui constitue la victoire la plus récente d’une équipe cliente en Formule 1 à ce jour.

« Nous avons une grande confiance en Mercedes et dans notre relation avec eux. » a ajouté Andrea Stella, team principal de l’équipe McLaren depuis le début de la saison 2023.

« Jusqu’à présent, ils ont soutenu notre retour à l’avant de la grille, et la stabilité et la sécurité qu’apporte ce partenariat sont essentielles pour garantir que nous restons sur cette trajectoire ascendante. »

La saison 2026 marquera donc la 26e année de collaboration entre Mercedes et McLaren, toutes deux engagées et investies dans le sport depuis de nombreuses décennies et qui en sont désormais les pierres angulaires.

Dans la perspective de 2026, le développement du nouveau groupe motopropulseur est en cours depuis la mi-2022 chez Mercedes-AMG High Performance Powertrains à Brixworth [HPP], au Royaume-Uni. Ce centre de R&D haute performance a produit tous les groupes motopropulseurs Mercedes, mais constitue également une installation de développement de pointe pour l’ensemble du groupe automobile en matière de technologie de propulsion électrique haute performance.

Après une année chez Mercedes, Mick Schumacher sait ce qu’il vaut

Mick Schumacher a admis qu’il avait beaucoup appris sur lui-même en 2023 en tant que pilote de réserve de l’équipe Mercedes après avoir travaillé aux côtés du septuple champion du monde Lewis Hamilton et du Britannique George Russell.

Après deux saisons passées chez Haas, Mick Schumacher a perdu son baquet de pilote titulaire fin 2022 et a été remplacé par son compatriote Nico Hülkenberg. Sans baquet donc pour la saison 2023, le jeune allemand a trouvé refuge chez Mercedes où il occupe le poste de pilote de réserve, son programme étant essentiellement centré sur du roulage dans le simulateur durant les week-ends de Grand Prix pour tenter de corréler les données acquises sur la piste par Lewis Hamilton et George Russell.

Au cours de cette année au sein de l’une des équipes les plus performantes de la dernière décennie, Mick Schumacher a évidemment beaucoup appris et sait désormais ce qu’il peut apporter à une équipe.

« En tant que pilote, je sais désormais bien mieux ce que j’attends de mon équipe, ce que je vaux et ce que je peux apporter à une équipe. » a révélé Mick Schumacher, cité par le site du championnat du monde.

« Évidemment, au début de ma première année en Formule 1 [en 2021], c’était un peu difficile de savoir exactement quelle devrait être ma position et jusqu’où je pourrais aller avec mes commentaires et tout. »

« Et ayant travaillé avec Lewis et George depuis un an maintenant, je sais en quelque sorte à quel point la barre est haute et jusqu’où je peux aller, et je n’ai aucun problème à partager mes informations à l’avenir. »

« Évidemment, du côté du pilotage, comme je n’ai pas piloté, c’est un peu difficile de travailler là-dessus. » a ajouté le champion de F2 2020. « Mais en général, en prenant toutes les informations que Mercedes m’a données, en observant tout, oui, j’ai vraiment l’impression d’avoir fait un pas en avant. »

Mick Schumacher a également révélé qu’il avait beaucoup appris de son ancien coéquipier chez Hass, le Danois Kevin Magnussen, qui n’a pas hésité à donner de nombreux conseils au jeune allemand en 2022.

« Beaucoup de pilotes sont généralement égoïstes en Formule 1. Mais d’un autre côté, j’ai également travaillé avec Kevin l’année dernière, et Kevin avait déjà l’expérience de partager une voiture [lors de son passage en Endurance] et de voir l’avantage de travailler avec un autre pilote. Donc, cette philosophie a eu un impact considérable sur moi. »

« Je pense qu’en Formule 1 beaucoup de gens en bénéficieraient si les deux pilotes travaillaient ensemble. » a ajouté l’Allemand.

En 2024, Schumacher sera toujours pilote de réserve de l’équipe Mercedes en Formule 1 en parallèle de son poste de pilote titulaire pour Alpine dans le championnat du monde d’Endurance. Lorsqu’on lui a demande si c’était important pour lui de revenir derrière le volant d’une voiture pour courir après une année en off, l’Allemand a répondu : « Oui, très important. »

« Évidemment, après avoir été absent toute l’année, cela a été difficile. Et je suis juste excité d’être de retour dans une voiture, de faire une course et de relever un nouveau défi. »

« Je suis un pilote de course. Je n’ai pas arrêté de courir depuis 14 ans, donc c’était définitivement un choix clair et une direction claire que je voulais courir à nouveau l’année prochaine. Je vois cela [le championnat du monde d’Endurance] comme un défi. »

« Mais je le vois aussi comme quelque chose où je peux, en tant que pilote, me développer davantage, et j’espère aussi, si mon chemin me mène un jour à la Formule 1, que je pourrai transférer ce développement que j’ai réalisé dans cette série vers la Formule 1. »

Lewis Hamilton a « pleinement confiance » en Mercedes pour 2024

Le septuple champion du monde de F1, Lewis Hamilton, a « pleinement confiance » dans son équipe pour faire en sorte de développer pour la saison 2024 une monoplace capable d’aller se battre contre l’équipe championne du monde en titre Red Bull.

Le Britannique Lewis Hamilton a terminé troisième du championnat du monde des pilotes 2023 au volant d’une monoplace qui n’a cessé d’évoluer tout au long de l’année après un début de campagne plus difficile que prévu pour l’écurie du constructeur allemand. Malgré le manque de performance face à Red Bull, Hamilton a – grâce à une certaine régularité avec un seul abandon au Qatar et une disqualification à Austin – réussi à devancer les pilotes Ferrari, mais aussi le pilote Aston Martin Fernando Alonso au championnat.

S’exprimant en fin d’année lors du gala de remise des prix de la FIA en Azerbaïdjan, le pilote Mercedes a indiqué qu’il s’était rendu à l’usine de Brackley après la dernière course de la saison disputée à Abou Dhabi et qu’il avait pu voir pour la première fois sa future monoplace 2024 dans la soufflerie. 

« C’est toujours une période excitante dans l’année. J’ai pu voir la voiture dans la soufflerie. Je passe toujours par la soufflerie quand je vais à l’usine et je peux voir dans quelle direction elle évolue. » a expliqué Lewis Hamilton.

« Avant de partir, je suis revenu juste pour voir où nous en étions, et quand je reviendrai [en début d’année], ce sera à nouveau un animal différent. »

« J’ai pleinement confiance en tous ceux qui travaillent et j’espère que nous serons dans une position beaucoup plus compétitive la saison prochaine. »

En 2023, Mercedes a tout de même réussi à terminer deuxième au championnat du monde des constructeurs avec trois points d’avance sur la Scuderia Ferrari et Lewis Hamilton a donc tout naturellement félicité son équipe pour le travail abattu tout au long de l’année.

« Je dois remercier mon équipe parce qu’ils n’ont jamais abandonné cette année. Nous avons débuté avec la sœur de la voiture de l’année précédente qui n’était pas bonne et pas amusante à piloter pendant la majeure partie de l’année. Mais personne n’a abandonné. » a ajouté Hamilton.

« Tout le monde a continué à pousser chaque jour et c’est ce qui m’a le plus inspiré. J’espère que nous reviendrons la saison prochaine et que nous donnerons tout. »

Les premiers tours de roue des nouvelles monoplaces pour la saison 2024 auront lieu à Bahreïn dans le cadre des essais de pré-saison qui se dérouleront du 21 au 23 février. 

Mercedes F1 n’a pas pu évaluer ses évolutions à Monaco

L’équipe Mercedes – qui a introduit à Monaco un package de mises à jour sur sa W14 – n’a pas été en mesure d’évaluer de façon détaillée ces nouvelles pièces (plancher, pontons et suspension avant) sur un tracé atypique et compte donc sur le retour de la F1 sur un tracé plus conventionnel ce week-end en Espagne pour avoir enfin des réponses.

Ce week-end, la Formule 1 fait son retour sur un circuit non urbain (le premier depuis cinq Grands Prix), ce qui va permettre à toutes les écuries de la grille d’évaluer avec plus de précision les dernières nouveautés introduites sur les monoplaces au cours des récentes courses.

Du côté de chez Mercedes, on attend avec impatience de mettre la W14 sur le tracé de Barcelone, une piste bien connue des équipes et sur laquelle de nombreuses données ont déjà été récoltées lors des nombreux roulages dans le passé. De plus, le circuit de Catalogne offre une telle variété de virages (lents, moyens et rapides) qu’il reste encore à l’heure actuelle LA référence pour les écuries, bien que cette année la dernière chicane du secteur 3 a été supprimée et que les essais hivernaux n’ont pas été disputés en Espagne (c’était à Bahreïn).

« Il est impossible d’évaluer nos évolutions sur un circuit comme Monaco, mais au moins nous n’avons pas eu de mauvaises surprises. » nous confie Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes , à la veille du GP d’Espagne.

« L’Espagne nous fournira l’opportunité d’établir une nouvelle ligne de base avec la W14. C’est une piste que nous connaissons bien, même si la suppression de la dernière chicane en fera un tour beaucoup plus rapide. »

« Ce tracé comprend une large gamme de virages ; ce qui nous offre une bonne occasion d’en savoir plus sur le nouveau package. »

« Nous ne nous attendons pas à voir un changement radical dans les performances, mais nous espérons que cela nous fournira une plate-forme plus stable. »

Avant le Grand Prix d’Espagne, l’équipe Mercedes occupe la troisième place au championnat du monde des constructeurs avec seulement un point de retard sur Aston Martin et 130 points sur le leader Red Bull.

George Russell : « La W14 se démarque »

Alors qu’il s’apprête à entamer sa deuxième saison au sein de l’équipe du constructeur allemand, George Russell fête aujourd’hui son vingt-cinquième anniversaire. C’est aussi le jour qu’a choisi Mercedes pour dévoiler sa nouvelle monoplace, la W14 présentant une livrée toute noire « back to black ».

L’année 2022 n’a pas été de tout repos pour les flèches d’argent qui ont connu une campagne difficile et n’ont pas pu se battre pour le titre. Au fil de la saison, l’écurie a pourtant progressé et a montré sa volonté de se relever après des premiers mois décevants.

« J’ai été incroyablement impressionné par la façon dont l’équipe a développé la voiture tout au long de la saison dernière. Nous avons créé une dynamique tout au long de 2022 et nous sommes ravis de voir comment cela a progressé au cours de l’hiver. » a expliqué George Russell.

Après avoir découvert la nouvelle W14, le pilote Mercedes a déclaré :  « Esthétiquement, elle est très belle! Elle est se démarque, elle est audacieuse et agressive. »

La saison dernière, le Britannique a tout de même décroché sa première pole position et sa première victoire en Grand Prix. Il envisage évidemment d’autres succès cette année et s’est montré impatient de commencer : « Cela a été un long hiver et il y a beaucoup d’anticipation pour voir si la W14 répond à nos attentes. J’ai vraiment hâte et, bien qu’il y ait beaucoup de discussions à ce stade de la saison, nous devons maintenant voir comment cela se passera pour nous quand la voiture sera en piste. »

Les essais hivernaux qui auront lieu du 23 au 25 février à Bahreïn seront en effet d’une importance capitale pour l’équipe Mercedes qui espère bien pouvoir démontrer que la W14 sera plus compétitive que la monoplace de l’année dernière.

Mercedes présente sa F1 2023, la W14

Ce mercredi 15 février, l’équipe Mercedes a levé le voile lors d’un événement diffusé en direct depuis Silverstone sur sa monoplace qui participera au championnat du monde de F1 2023 ; la W14.

Après une saison 2022 compliquée pour l’écurie du constructeur allemand qui n’a réussi à décrocher qu’une seule victoire et une troisième place au championnat du monde des constructeurs, cette W14 aura la lourde tâche de permettre à Mercedes de se battre de nouveau pour le titre mondial cette saison après une ère de domination entre 2014 et 2021.

Du côté de la livrée de la W14, grosse surprise cette saison avec la disparition de la robe argentée pour un retour d’une livrée « full black » sur la monoplace de Lewis Hamilton et George Russell, tandis que le vert du sponsor titre de l’équipe, la société Petronas, est bien évidemment toujours présent.

Du côté de la technique, il faudra attendre de voir cette W14 en piste à Bahreïn pour découvrir toutes les nouveautés car les parties les plus intéressantes ont soigneusement été cachées par Mercedes pour cette présentation bien que la conception « zéro sidepod » a visiblement été conservée cette année.

« Nos espoirs et nos attentes sont toujours d’être capables de se battre pour un championnat du monde. Cependant, nos concurrents étaient très forts l’année dernière, et nous devons rattraper notre retard. » a déclaré Toto Wolff ce mercredi lors de la présentation de la Mercedes W14.

« La course aux avant-postes exige de la résilience, du travail d’équipe et de la détermination. Nous relevons tous les défis, nous accordons la priorité à l’équipe et nous ne ménagerons aucun effort dans la chasse à chaque milliseconde. Cette année, nous allons tout faire pour être de retour devant. »

« L’année dernière a été difficile, mais elle a été riche en apprentissages. J’espère que 2023 sera la preuve que nous avons compris comment résoudre les problèmes et améliorer le package de la voiture. »

Russell revient sur sa bonne relation avec Hamilton

Alors que la saison 2022 a été une période compliquée pour Mercedes qui n’a jamais été en mesure de se battre pour le titre mondial pour la première fois depuis 2014, l’entente entre ses deux pilotes n’a pas été impactée par les mauvaises performances, bien au contraire.

Le Britannique George Russell a rejoint l’équipe Mercedes en 2022 au moment où la F1 a introduit une toute nouvelle réglementation technique afin de rendre les courses plus spectaculaires et lisser les performances entre les équipes du haut de la grille et les structures plus modestes.

Avec l’arrivée de ces nouvelles règles, certaines écuries – dont Mercedes – sont parties dans la mauvaise direction en termes de développement, ce qui a eu un impact sur les performances de l’équipe du constructeur allemand en 2022. Mais malgré les difficultés, les deux pilotes Lewis Hamilton et George Russell ont travaillé main dans la main pour essayer de faire progresser l’équipe et leur relation n’a fait que se renforcer pour le bien de l’écurie.

« Lewis et moi, ça a marché parce qu’on sait qu’on peut emmener l’équipe plus loin ensemble plutôt que l’un contre l’autre. » explique Russell dans un entretien accordé à AMUS.

« S’il y a eu des problèmes entre les pilotes dans le passé [Avec Rosberg, ndlr], c’est peut-être aussi parce que la différence d’âge était plus faible et à cause de la suprématie de l’équipe il y eu bagarre. Nous n’avons pas cela. »

« Si la bonne relation avec Lewis devait se rompre, cela n’apporterait rien à l’équipe et nous ferait du mal au fil du temps. »

L’an dernier, George Russell a dominé son coéquipier puisqu’il est le seul chez Mercedes à avoir décroché une victoire en Grand Prix au Brésil et également une pole position en Hongrie. Au championnat du monde des pilotes, Russell a terminé quatrième avec 35 points de plus que Lewis Hamilton, mais pour le Britannique, sa position au classement général n’a pas d’importance.

« Si quelqu’un m’avait proposé une victoire, une pole position et huit podiums il y a un an, j’aurais dit : Non, merci. Mes aspirations et celles de mon équipe sont bien supérieures à ce que nous avons réalisé. »

« Pour moi, cette victoire au Brésil était plus importante que le classement au championnat. En fin de compte, personne ne se souvient que j’ai battu Lewis au championnat. Je n’ai terminé que quatrième, donc c’est un peu un no man’s land. » a ajouté Russell.

Pour 2023, Mercedes espère évidemment avoir réussi à développer une monoplace bien plus compétitive que la W13 de l’an dernier et, bien qu’à ce stade personne ne peut savoir si la W14 sera une meilleure monoplace, Russell pour sa part aspire toujours à se battre pour le championnat du monde : « Nous savons que nous construisons une voiture qui sera plus rapide que celle de l’an dernier. »

« Je suis également sûr que nous nous améliorerons par rapport à l’année dernière. Mais nous ne savons pas ce que tout le monde a fait et c’est bien ça le problème. Tout est relatif. Mais je me sens prêt pour me battre pour le championnat. »

L’écurie Mercedes présentera sa nouvelle monoplace pour la saison 2023 le 15 février lors d’un événement diffusé en direct depuis Silvertsone où la W14 fera ses premiers tours de roue la même journée.

Bottas a eu du mal à accepter la supériorité d’Hamilton

Valtteri Bottas a révélé que ce n’est que lors de sa dernière saison en tant que coéquipier de Lewis Hamilton qu’il a accepté que le Britannique était un « meilleur pilote ».

Suite à la retraite surprise de Nico Rosberg qui avait remporté son unique titre mondial en 2016, Valtteri Bottas a été promu au sein de l’écurie Mercedes aux côtés de Lewis Hamilton à partir de la saison 2017. Le pilote finlandais, qui avait obtenu de bons résultats chez Williams depuis 2013, pouvait espérer prétendre au titre mondial au volant de la voiture la plus compétitive du plateau.

Mais malgré cette motivation, Valtteri Bottas a dû se contenter uniquement de son rôle d’excellent coéquipier de Lewis Hamilton, lui-même dans une forme olympique, qui a alors enchaîné les titres mondiaux jusqu’en 2020. Lorsque la journaliste finlandaise Maria Veitola demande à Valtteri Bottas s’il avait accepté le fait de ne pas être à la hauteur de Lewis Hamilton, Bottas a déclaré:

« Avec ma nature compétitive,  c’était difficile à accepter. Ce n’est que la dernière année [en 2021] que j’ai pu accepter que Lewis Hamilton était un meilleur pilote »  a reconnu le pilote finlandais. « Je me suis toujours demandé comment je pourrais le battre et remporter le championnat du monde. C’étaient cinq années assez épuisantes. Je voulais tout gagner tout de suite, et quand ça ne s’est pas produit, j’ai eu du mal à l’accepter. » a poursuivi Bottas.

L’équipe Mercedes s’est séparée de Valtteri Bottas après cinq années de collaboration à la fin de la saison 2021. Le Finlandais a été alors remplacé par George Russell, jusque là pilote chez Williams. Un mal pour un bien pour le pilote qui a rejoint l’équipe Alfa Roméo la saison dernière : Bottas a en effet décroché la 10ème place au championnat pilotes dans une équipe en pleine restructuration, préparant l’arrivée d’Audi qui sera de retour en F1 en 2026.

Aujourd’hui visiblement rasséréné, Valtteri Bottas garde un œil attentif sur ce retour et ne cache pas ses ambitions: « J’ai maintenant 33 ans, mais je sens que j’ai encore des choses à apprendre », avait-il déclaré à la fin de l’année dernière. « Je peux encore être plus rapide que maintenant. J’ai l’impression d’avoir beaucoup à donner à la Formule 1, alors j’ai l’intention d’y rester un certain temps. »

« Je suis très ouvert quant à mon avenir. J’aime les États-Unis et il y a beaucoup de catégories intéressantes, y compris l’IndyCar, mais ce n’est pas encore pour tout de suite. »

« Le plus probable est que je me verrais bien avec Audi, si c’est possible. Je pense que c’est une énorme opportunité pour Sauber et que cela pourrait être un projet vraiment, vraiment intéressant auquel participer. »

L’expérience acquise par Valtteri Bottas chez Mercedes et sa connaissance de la structure Sauber pourraient effectivement être des atouts sur lesquels Audi voudra peut-être s’appuyer. Le constructeur allemand ne sera officiellement sur la grille qu’en 2026 mais a déjà confirmé son entrée en tant qu’actionnaire minoritaire au capital du groupe Sauber au début de l’année.

Aston Martin et Mercedes en test à Jerez

Fernando Alonso a pris la piste pour la première fois cette année dans le cadre d’essais privés organisés par Pirelli cette semaine dans le sud de l’Espagne sur le tracé de Jerez, mais le pilote espagnol n’était pas seul en piste puisque le Britannique Lewis Hamilton a lui aussi participé à cette première journée d’essais avec Mercedes.

Les deux équipes Mercedes et Aston Martin sont à Jerez cette semaine pour deux journées d’essais dans le but d’aider Pirelli dans le développement de ses pneumatiques pour la saison 2024. Ce mardi, c’est Fernando Alonso et Lewis Hamilton (qui a déjà participé à des tests la semaine dernière au Paul Ricard) qui étaient en piste au volant de monoplaces de la saison 2022, mais on ne sait pas encore s’ils poursuivront le travail ce mercredi ou bien si d’autres pilotes seront en piste.

Quoi qu’il en soit, cette première journée de tests s’est déroulée sur une piste sèche, et bien que quelques nuages menaçants ont fait leur apparition au dessus du circuit dans l’après-midi, les pilotes n’ont jamais eu l’occasion de tester les pneumatiques pour piste humide.

Cette première journée fut surtout l’occasion de voir Fernando Alonso dans sa combinaison Aston Martin, alors que l’Espagnol a roulé avec son célèbre casque camouflage vierge de tout sponsor et utilisé essentiellement lors d’essais privés avant le début de chaque saison.

Les essais se poursuivent ce mercredi 8 février toujours avec Aston Martin et Mercedes, tandis que les deux équipes retourneront ensuite vers leurs bases respectives au Royaume-Uni pour dévoiler leurs monoplaces 2023 la semaine prochaine (le 13 février pour Aston Martin et le 15 février pour Mercedes), avant de partir vers Bahreïn pour les essais hivernaux.

Verstappen se méfie de Mercedes pour 2023

Lorsqu’on lui demande qui de Mercedes ou de Ferrari sera le principal rival de Red Bull cette année en supposant que l’écurie de Milton Keynes soit toujours aussi forte qu’en 2022, le Néerlandais Max Verstappen a répondu qu’il s’attendait certainement à une réaction de Mercedes en 2023.

L’an dernier, Max Verstappen a clairement dominé la compétition en F1 avec pas moins de quinze victoires à son actif et 454 points inscrits, alors que Mercedes n’a décroché qu’une seule victoire en fin d’année grâce à une W13 mise à jour à plusieurs reprises au fil de la saison.

Alors que la campagne 2023 débute avec le Grand Prix de Bahreïn début mars, Max Verstappen estime que Mercedes pourrait bien être le grand rival de Red Bull cette année, à la seule condition que l’écurie du constructeur allemand ait tiré des leçons de ses difficultés l’an dernier, tandis que le Néerlandais n’enterre pas pour autant la Scuderia Ferrari qui a tout de même terminé deuxième du championnat en 2022.

« A la fin de la saison dernière ils semblaient forts, parfois moins. Donc, de mon côté c’est un peu difficile à dire parce que je ne fais pas partie de leur équipe. » a déclaré le champion du monde en titre lors de la présentation de la Red Bull ce vendredi à Manhattan.

« Mais je suppose que s’ils ont compris parfaitement ce qui doit être amélioré sur leur voiture, alors bien sûr, ils seront notre principal rival. Mais je pense que Ferrari sera forte aussi, mais à quel point c’est difficile à dire. »

« Mais Mercedes a démontré au cours des dernières années qu’ils étaient vraiment, vraiment forts et ils ont aussi un bon groupe de personnes dans l’équipe. »

« Après, je fais aussi confiance à mon équipe à Milton Keynes, je sais qu’ils peuvent construire une voiture très solide avec un bon moteur. J’espère juste que nous aurons de nouveau un package solide pour nos battre contre eux. »

Si Red Bull a déjà présenté la livrée de sa monoplace 2023, ce n’est pas encore le cas de Ferrari et Mercedes qui dévoileront leur monoplace respectivement le 14 et 15 février.

Premier baquet Mercedes pour Mick Schumacher

Mick Schumacher a finalisé la personnalisation de son baquet chez Mercedes, lui qui est pilote réserviste pour l’équipe du constructeur allemand.

Alors que l’écurie Haas a décidé de ne pas renouveler le contrat de Schumacher pour la saison 2023 après deux années passées au sein de la formation américaine, le jeune Allemand a accepté un rôle de pilote de réserve chez Mercedes pour la campagne à venir.

Ce mardi soir, Mercedes a partagé sur les réseaux sociaux des photos de Mick Schumacher souriant, installé dans le cockpit pour le moulage de son baquet personnalisé.

Mick Schumacher sera donc présent sur la plupart des Grands Prix cette année, prêt à remplacer Lewis Hamilton ou George Russell si l’un de ces pilotes ne pouvaient pas courir. Il contribuera également au développement de la voiture W14 de Mercedes et effectuera du travail sur simulateur.

“Je suis ravi de faire partie de l’équipe Mercedes en tant que pilote de réserve pour 2023, et je m’engage à tout donner pour contribuer à leurs performances dans cet environnement très compétitif et professionnel.” avait déclaré Schumacher à l’annonce de sa prise de poste.

“Je prends cela comme un nouveau départ, et je suis simplement excité et reconnaissant envers Toto et toutes les personnes impliquées de m’avoir fait confiance. La F1 est un monde tellement fascinant, et on n’arrête jamais d’apprendre, alors j’ai hâte d’absorber plus de connaissances et de mettre tous mes efforts au profit de l’équipe Mercedes.”

L’objectif du jeune pilote de 23 ans est de pouvoir revenir sur la grille dés la saison prochaine, estimant que sa présence au sein de l’équipe Mercedes pourra y contribuer.

L’équipe, qui espère pouvoir retrouver de sa superbe en 2023 après une saison 2022 difficile,  présentera sa nouvelle monoplace le 15 février.

Wolff exclut tout conflit entre Russell et Hamilton

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, exclut tout conflit interne entre ses deux pilotes Lewis Hamilton et George Russell cette saison, dans le cas où l’équipe du constructeur allemand serait en mesure de se battre pour le championnat du monde de F1.

Après une nette domination entre 2014 et 2021, l’équipe Mercedes a rencontré plus de difficultés en 2022 lorsque la nouvelle réglementation technique a été introduite en Formule 1. En effet, Mercedes n’a pas pris la bonne direction dans le développement de sa monoplace et les deux pilotes George Russell et Lewis Hamilton ont dû s’adapter à une W13 très capricieuse tout au long de la saison. Cependant, d’importants  progrès ont été réalisés en fin d’année avec une victoire à la clé au Brésil.

On s’attend logiquement à ce que Mercedes revienne dans le match en 2023 grâce à une monoplace plus compétitive que sa devancière, mais cela pourrait signifier qu’une certaine rivalité s’installe entre les deux coéquipiers cette année si jamais ils sont en lice pour le championnat du monde.

Lorsqu’on lui demande s’il n’est pas inquiet de voir une rivalité s’installer entre ses deux pilotes cette année et que cela dégénère en un conflit interne, Toto Wolff a répondu : « Nous devons accepter qu’il puisse y avoir une rivalité entre nos pilotes, mais cela ne doit jamais dégénérer en un conflit qui pourrait atteindre l’équipe, je ne l’ai jamais permis et je ne permettrai jamais cela. » explique l’Autrichien dans les colonnes d’AMUS, alors que les fans ont toujours en tête la relation toxique entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg en 2016.

« Une bonne dynamique entre pilotes dépend également de la façon dont vous les gérez en tant qu’équipe et des limites que vous décidez d’imposer. »

Mais à la veille de la saison 2023, Wolff n’a aucune inquiétude quant à la relation entre ses deux pilotes, l’Autrichien soulignant à quel point Russell et Hamilton ont un grand respect l’un pour l’autre.

« Lewis est le plus grand pilote de tous les temps avec Michael Schumacher lorsqu’il était chez Ferrari. Il [Hamilton] est passé d’une voiture parfaite à la W13 [de la saison 2022] et a dû beaucoup s’adapter. »

« Mais nous avons eu des courses où Lewis était plus fort et d’autres où George a été plus fort. Il ne s’agissait pas de savoir qui marquait le plus de points et battait l’autre. Le plus important a été de développer la voiture ensemble pour que nous puissions de nouveau gagner. »

« Les deux ont un grand respect l’un pour l’autre, et tous les deux reconnaissent le bon travail de leur coéquipier. Donc, je pense que nous sommes dans une bonne position en raison du fait que les deux sont très réceptifs l’un envers l’autre. »

L’équipe Mercedes présentera sa nouvelle monoplace pour la saison 2023 le 15 février prochain lors d’un événement diffusé en direct depuis le circuit de Silverstone au Royaume-Uni.

Toto Wolff : « Ne tirez pas un trait sur nous »

Après une année 2022 difficile, Toto Wolff, le patron de Mercedes, met en garde les équipes rivales pour la saison à venir.

La dernière saison a marqué la pire performance des flèches d’argent depuis 2012 et depuis que Lewis Hamilton fait partie de l’équipe. Suite au changement de réglementation en 2022, l’équipe a lutté contre certains problèmes, notamment de marsouinage, et n’a pas été en mesure de se battre pour le titre.

Mercedes, qui a remporté huit championnats constructeurs d’affilée et sept titres pilotes entre 2014 et 2021, s’est tout de même progressivement améliorée au fur et à mesure des mois remportant son unique victoire 2022 à Sao Paulo, au Brésil. A l’aube de la nouvelle saison, tous les regards sont donc maintenant tournés vers l’équipe de Brackley.

Puisque Mercedes a passé du temps à résoudre ses problèmes avec la W13, Red Bull et Ferrari ont pu se concentrer sur 2023, mais Toto Wolff avertit ses concurrents pour la bataille du prochain championnat : « Ne tirez pas un trait sur nous », a déclaré le patron de Mercedes au Times. « Dans cette vie, tu n’arrêtes jamais de tout donner. »

L’Autrichien de 51 ans a admis qu’il s’était trompé en ce qui concerne le changement de réglementation pour la saison 2022 avec un trop grand accent placé sur la recherche de performances dans une voiture qui pourrait rouler très près du sol.

« Ce n’est pas un mythe », a déclaré Toto Wolff. « Nous avons mal interprété certains règlements. Nous avons trop mis l’accent sur la recherche de performances dans une voiture censée rouler au sol, très bas. »

« Mais on ne pouvait pas la faire rouler si bas, car il [le plancher de la voiture] frappait le sol. Nous avons donc dû la relever, ce qui a encore changé les choses. Cela ressemble à une explication triviale, mais c’est la réalité. »

« Nous avons eu la chance de remporter huit titres constructeurs d’affilée, ce qui est sans précédent », a déclaré le Team principal de Mercedes. « Et cela est dû au fait qu’ici, nous responsabilisons le personnel. Si je commençais à me mêler de décisions techniques après une telle série de succès, ce serait étrange. »

« Donc, à ce stade, je suis en mode observateur. J’essaie de guider d’un point de vue humain. Avons-nous besoin de ressources supplémentaires ? Cela dit, je suis responsable en tant que patron et copropriétaire. Et nous, en tant qu’équipe, nous nous sommes trompés. »

L’équipe du constructeur allemand présentera sa nouvelle W14 E-Performance le mercredi 15 février 2023 lors d’un événement organisé comme chaque année à Silverstone au Royaume-Uni.

Hamilton : « Bono est comme un frère pour moi »

Lewis Hamilton s’apprête à démarrer une nouvelle saison chez Mercedes, aux côtés de son ingénieur de course Pete Bonnington envers qui il est « incroyablement reconnaissant ».

Lewis Hamilton et l’ingénieur de course Pete Bonnington dit « Bono » vont entamer leur 11ème saison ensemble chez Mercedes, ce qui permettra au pilote britannique d’égaler le record de Michael Schumacher avec le plus grand nombre de saisons passées avec la même équipe. Avant cette nouvelle campagne, le septuple champion du monde est revenu sur « l’incroyable parcours » qu’il a partagé avec Bono, qu’il considère comme un frère. Le duo a en effet remporté six championnats pilotes, huit championnats constructeurs et plus de 80 victoires ensemble.

« Je suis incroyablement reconnaissant envers Bono. J’ai effectué un parcours incroyable avec lui, je pense que nous avons l’un des partenariats pilotes-ingénieurs les plus longs, sinon le plus long, et il a joué un rôle essentiel dans mon succès », a déclaré Lewis Hamilton, cité par le site du championnat.

« Le chemin que nous avons parcouru ensemble est incroyable, nous nous sommes soutenus sur et hors piste, dans les bons et les mauvais moments, et j’adore travailler avec Bono ; il est comme un frère pour moi. »

« Je pense qu’il est probablement l’une des rares personnes qui peuvent vraiment me supporter, je dirais, dans les bons et les mauvais jours – à l’exception de Roscoe [le chien d’Hamilton]. Il est capable d’être calme tout au long d’une course, il est toujours là pour m’aider à me guider et à naviguer à travers une course. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gens qui puissent faire ça. »

Mercedes a annoncé sa date de lancement de saison programmée le 15 février, date à laquelle l’équipe présentera sa nouvelle monoplace, espérant que celle-ci permettra à Lewis Hamilton de décrocher un huitième titre mondial.

Toto Wolff : « Lewis fait partie de l’équipe et l’équipe fait partie de Lewis »

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, a expliqué qu’un accord avec Lewis Hamilton au sujet d’un nouveau contrat figurait sur sa « to-do list » de l’hiver, en insistant sur le fait qu’il n’y avait « pas de date limite ferme ».

Lewis Hamilton a fêté ses 38 ans samedi dernier et a également commencé la dernière année de son contrat actuel avec Mercedes, signé en 2021. Au sein de l’équipe depuis 2013, le septuple champion du monde y a remporté six titres pilotes et a permis à Mercedes de décrocher huit couronnes successives de 2014 à 2021, tout en établissant lui-même de nombreux records en F1.

Le patron de Mercedes a abordé l’avenir du Britannique dans le cadre du podcast Beyond the Grid, au-delà de 2023, sachant que ce dernier vise évidemment un huitième titre mondial.

« Eh bien, la liste des tâches est assez longue [avec] tout ce qu’il y a à faire ! Certes, le contrat de Lewis est l’un des sujets que nous aborderons au cours de l’hiver, mais il n’y a pas de date limite ferme » avait déclaré Toto Wolff.

Quand on lui a demandé s’il était convaincu que Lewis Hamilton signerait à nouveau chez Mercedes, le Team principal a répondu : « Absolument. Lewis fait partie de l’équipe, et l’équipe fait partie de Lewis. Il n’y a aucune raison de ne pas continuer. »

Alors qu’il a été battu par Max Verstappen en 2021 lors d’une finale à Abou Dhabi controversée et après les difficultés rencontrées en 2022, on peut se demander où en sont les ambitions du pilote Britannique. A ce sujet, le patron de Mercedes considère que l’adversité a rendu Lewis Hamilton encore plus avide de succès.

« Je pense que l’une de ses forces est qu’il a toujours faim, il est toujours impatient. C’est un grand sportif, mais c’est aussi quelqu’un d’extrêmement motivé et déterminé« , a résumé Toto Wolff.

Selon Russell, tous les espoirs sont permis pour Mercedes

George Russell considère que Mercedes peut avoir tous les espoirs que la saison à venir soit victorieuse, après les déboires connus par l’équipe l’année dernière.

La saison 2022 a été assez frustrante pour Mercedes : avec le changement de réglementation, l’équipe a dû lutter avec sa W13 et n’a finalement réussi qu à se classer troisième au classement constructeurs derrière Red Bull et Ferrari, mettant fin à une série de huit titres consécutifs.

George Russell a néanmoins offert à l’équipe quelques satisfactions en deuxième partie de saison avec une pole position en Hongrie et une victoire au Brésil, ce qui était bien entendu en deçà des attentes des flèches d’argent. L’espoir est donc clairement que la nouvelle W14 permette à l’équipe de revenir sur le devant de la scène et de la grille en 2023.

« Je pense que lorsque vous regardez le développement que nous avons apporté cette année et la vitesse à laquelle nous avons réduit l’écart, tous les feux sont au vert pour que nous y parvenions. » a expliqué George Russell à nos confrères de Crash.net quand on lui a demandé s’il pensait que Mercedes pourrait se battre pour le titre cette année.

« Depuis quelques temps, nous savons clairement quels objectifs nous devons atteindre en termes de développement. Et je suis assez confiant si nous y parvenons, nous aurons une voiture avec laquelle nous pourrons rivaliser avec Red Bull. » a déclaré le Britannique à l’issue de la saison 2022.

« Au début de l’année [2022], nous nous sommes qualifiés derrière Alfa, derrière Haas », a-t-il poursuivi. « Je me souviens à Imola, j’ai terminé quatrième mais j’étais au même rythme que Lando [Norris] et j’avais Valtteri [Bottas] qui me poursuivait avec l’Alfa Romeo. »

« Ils étaient plus rapides que nous à ce moment-là et Lewis était en neuvième ou dixième position. Mais si vous nous regardez maintenant, où nous en sommes par rapport à ces voitures qui n’ont probablement pas eu le même développement que Ferrari et Red Bull, nous avons fait d’énormes progrès. »

« Le fait qu’en fin de saison, nous étions en mesure de nous battre pour des victoires en course en montre beaucoup. Donc, j’ai toute confiance en cette équipe. »

« Peut-être qu’au départ, nous n’étions pas la voiture la plus rapide. Mais avec le rythme de développement, j’ai bon espoir que nous pourrons certainement nous battre pour le championnat en 2023. »

Alors que la F1 s’apprête à entamer sa plus longue saison – avec potentiellement 24 courses – Russell admet qu’un calendrier aussi chargé est un challenge de plus.

« Les saisons deviennent de plus en plus difficiles », a-t-il expliqué. « Ce sera l’un des défis, c’est sûr – et l’un d’eux c’est surtout de faire un meilleur travail que vos concurrents. »

« Donc, nous allons certainement nous asseoir avec l’équipe pour voir comment nous pouvons être les plus efficaces tout au long de la saison, et nous assurer que non seulement moi, mais tous les membres de l’équipe performent de la meilleure des manières. »

« C’est clairement  un défi, qui ne fait que s’ajouter aux nombreux défis de la F1. »

Damon Hill : « Ferrari a moins de travail que Mercedes pour la saison à venir »

Damon Hill considère que Mercedes a plus de travail à faire que Ferrari pour pouvoir rattraper Red Bull en 2023, compte tenu du rythme de la F1-75 la saison dernière.

Même si l’équipe Red Bull a remporté une majorité de victoires la saison dernière, la Scuderia Ferrari peut s’enorgueillir d’avoir signé douze pole positions en 2022, qu’elle n’a finalement pu convertir qu’en quatre victoires. Après un début de saison prometteur, l’équipe italienne n’a pas réussi à exploiter le potentiel de sa monoplace notamment suite à des erreurs de stratégie et de pilotage, face aux performances quasi parfaites de la Red Bull.

Mercedes quant à elle a rencontré des difficultés dés le début de la saison suite aux changements du règlement technique. L’équipe n’a jamais baissé les bras et a même fini par menacer Ferrari en fin de saison dans la bataille pour la deuxième place au classement constructeurs. Les flèches d’argent n’ont cependant décroché qu’une seule victoire en 2022, grâce à leur doublé lors de l’avant-dernière manche à Interlagos au Brésil.

Le champion du monde 1996 pense que Ferrari devrait avoir un avantage sur Mercedes quand il faudra mettre la pression sur Red Bull la saison prochaine : « [Ferrari] a moins à faire que Mercedes« , a déclaré Damon Hill sur Sky Sports F1.

« Mercedes a produit une voiture sur laquelle il est clair qu’ils ont mal compris quelque chose et qu’ils vont devoir réinitialiser, alors que Ferrari a sorti une voiture qui était plutôt bonne au départ. »

« Ils n’ont pas réussi à capitaliser tout au long de la saison, mais ils auront, je pense, moins de travail acharné pour l’année prochaine [2023] que Mercedes. »

La deuxième place de Ferrari au classement constructeurs en 2022 leur permet de bénéficier de plus de temps en soufflerie par rapport à Red Bull, eux-mêmes pénalisés pour avoir dépassé le plafond budgétaire en 2021. Avec une réglementation stable et au vu des meilleures performances montrées par Ferrari en 2022, tous les feux sont au vert pour la Scuderia face à Mercedes, dans la bataille contre Red Bull.

Mercedes est une « grande opportunité » pour Schumacher

L’ancien pilote de F1 Ralf Schumacher estime que l’arrivée de son neveu Mick Schumacher chez Mercedes en tant que pilote de réserve pour l’écurie du constructeur allemand est une « grande opportunité » pour lui.

Juste après la fin de la saison 2022 de Formule 1, l’équipe Mercedes a annoncé avoir recruté le jeune Mick Schumacher – dont le contrat de titulaire avec Haas n’a pas été renouvelé – en tant que pilote de réserve de l’écurie à partir de la saison 2023.

Âgé de 23 ans, Schumacher Jr a débuté sa carrière en F1 avec la modeste équipe Haas en 2021, mais après deux années d’apprentissage, le manque de résultat du jeune allemand ne lui a pas permis de conserver son baquet pour une troisième année consécutive et il a donc trouvé refuge chez Mercedes où il aidera l’équipe au développement de la W14 l’an prochain.

Interrogé sur l’arrivée de son neveu chez Mercedes, Ralf Schumacher estime pour sa part qu’il s’agit là d’une belle opportunité : « C’est une grande opportunité pour Mick, il peut regarder au dessus de l’épaule d’une équipe de haut niveau et en apprendre beaucoup. » estime Ralf Schumacher pour Sport 1.

« Ce n’est pas seulement un pilote de développement, il pourra certainement aider Mercedes dans le simulateur lorsqu’ils reviendront au top, mais en tant que pilote de réserve, il pourra remplacer un pilote titulaire en cas d’indisponibilité. Cela est arrivé plus souvent au cours des trois dernières années. »

« Bien que Lewis Hamilton soit toujours un pilote de haut niveau, il n’est pas le plus jeune, donc on ne sait jamais. Je pense que c’est une situation de gagnant-gagnant pour l’équipe et pour Mick. »

Le contrat de Schumacher avec Mercedes porte sur une seule année, ce qui veut dire que potentiellement le jeune allemand pourrait être disponible pour un éventuel retour à temps plein sur la grille en 2024.

« Vous pourriez le voir de cette façon. » ajoute Ralf Schumacher. « Le patron de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a déjà déclaré que Mick, avec ses compétences, devrait avoir un baquet de titulaire. »

« Je pense qu’il pourrait y avoir des opportunités intéressantes en 2024. Mercedes a non seulement sa propre équipe, mais aussi des équipes partenaires qu’ils peuvent influencer. »

Lorsqu’on évoque la piste Audi – qui entrera en Formule 1 en 2026 en tant qu’équipe d’usine – Ralf Schumacher n’écarte pas cette idée, mais l’Allemand voit également le baquet de Lewis Hamilton chez Mercedes comme une autre grande opportunité pour son neveu : « Audi aurait certainement du sens, pour Mick et pour Audi. Mais quelque chose pourrait aussi arriver chez Mercedes. »

« Supposons que George Russell soit encore plus rapide que Lewis Hamilton. Va t-il encore continuer ou pas du tout ? Ce sera passionnant. Mais Lewis a tellement de crédit auprès de Mercedes qu’il en décidera de lui-même. L’argent ne jouera aucun rôle pour lui, il en a plus qu’assez. Le facteur décisif sera de savoir qui conviendra le mieux à la nouvelle voiture. »