Le président de la GPDA en faveur de l’interdiction des bijoux en F1

Selon le président de la Grand Prix Driver Association [GPDA], Alex Wurz, la F1 a eu raison d’interdire aux pilotes de porter des bijoux à l’intérieur de leur cockpit mais aurait dû appliquer cette règle d’une manière moins conflictuelle.

Au Grand Prix d’Australie, la FIA avait rappelé aux pilotes de F1 que le port de bijoux (bagues, piercings, montres ou encore chaîne autour du cou…) était totalement interdit à l’intérieur du cockpit lors de chaque séance de roulage et ce, pour des raisons évidentes de sécurité, alors qui leur a également été rappelé que le port de sous-vêtements ignifugés était aussi obligatoire. Le directeur de course de la FIA, Niels Wittich, avait alors accordé aux pilotes une période de grâce, leur laissant jusqu’au Grand Prix de Miami pour se conformer à cette règle. Depuis la dernière course disputée à Miami donc, les équipes doivent désormais soumettre à la FIA un formulaire avant chaque début de week-end dans lequel elles affirment que leurs pilotes n’enfreignent pas le règlement.

A Miami, le septuple champion du monde de F1, Lewis Hamilton, a déclaré que certains piercings présents sur son corps depuis de nombreuses années ne pouvaient pas être enlevés et a donc reçu une dérogation spéciale lui permettant de courir à Miami et à Barcelone mais s’est vu dans l’obligation de retirer tous ses piercings pour le Grand Prix de Monaco programmé le 29 mai. Cependant, le pilote Mercedes a déclaré qu’il n’avait aucune intention de le faire…

Pour Alex Wurz – qui préside la GPDA depuis quelques années maintenant et qui se bat pour rendre le sport toujours plus sûr pour les pilotes – cette règle doit effectivement être appliquée pour des raisons de sécurité, mais l’Autrichien aurait préféré que la FIA adopte une approche légèrement différente pour faire passer son message : « C’est une règle pour les bonnes raisons » a t-il indiqué à l’agence de presse Reuters.

« Mais j’aurais probablement aimé avoir une approche légèrement différente dans la manière de transmettre le message. Je ne veux pas terminer comme dans le football où il y a le plus de mains en l’air et de violence verbale. Nous devons travailler ensemble, c’est un style que j’aurais préféré dans ce cas. »

L’interdiction des bijoux, ainsi que le port des sous-vêtements non-conformes, sont depuis longtemps inscrits dans les règles de la FIA, mais cette règle a été jusqu’à présent rarement appliquée par les précédents directeurs de course. Alex Wurz pour sa part a déclaré qu’il n’avait jamais oublié une conférence de presse à laquelle il a pu assister il y a quelques années donnée par l’ancien pilote Kris Nissen, qui avait eu un violent accident sur le circuit de Fuji en 1988.

« Il a montré son corps et il a dit ‘regardez ça’. Pour lui, la chose la plus douloureuse après l’incendie, ce n’était pas l’incendie. C’était le caoutchouc (élastique) de son pantalon qui était brûlé dans la peau. Il a dit qu’il a connu des années d’agonie et de douleurs, et cela m’a éduqué. » a ajouté Wurz.

« A ce moment-là, je me suis dit que je ne voulais pas vivre ce genre de conséquences juste pour ne pas avoir enlevé mon pantalon pour mettre un sous-vêtement ignifugé et c’est pareil pour les bijoux. » conclut l’Autrichien.

McLaren confirme « quelques améliorations » sur sa F1 pour le GP d’Espagne

L’équipe McLaren – comme la plupart des écuries de la grille – introduira sur sa monoplace « quelques améliorations » ce week-end pour le Grand Prix d’Espagne, sixième manche du championnat du monde 2022 de F1. 

Cette semaine, la Formule 1 retrouve le tracé de Barcelone en Catalogne; un circuit bien connu par les équipes de la grille puisque c’est ici que sont organisés les premiers essais hivernaux chaque année, ce qui signifie que les écuries disposent d’un grand nombre de données sur le tracé de Barcelone qui est considéré comme le circuit référence. En toute logique donc, quasiment toutes les écuries introduiront ce week-end des améliorations sur leurs monoplaces et l’équipe McLaren ne dérogera pas à la règle comme nous le confirme Andreas Seidl, team principal de l’équipe de Woking.

« Alors que le résultat de la course à Miami n’était clairement pas ce que nous voulions [aucun point marqué], l’équipe est entièrement concentrée sur le week-end à Barcelone et le back-to-back européen qui nous attend [Monaco est programmé immédiatement après Barcelone]. » nous explique l’Allemand.

« L’Espagne est une excellente piste polyvalente, avec un bon mélange de virages à haute et basse vitesse, ainsi que des zones plus difficiles techniquement. Nous avons eu de solides résultats là-bas au cours des dernières années avec de bons points marqués, et nous espérons continuer cette année. Nous apportons quelques améliorations à la voiture pour le week-end. Je sais que la semaine a été extrêmement chargée pour de nombreuses équipes qui ont apporté des changements avant Barcelone, donc ça va continuer à être une lutte serrée pour les points. »

« Nous avons bien performé sur cette piste lors des tests de pré-saison, il sera donc intéressant de voir comment notre voiture se comportera avec les améliorations que nous avons apportées depuis lors. J’espère que nous pourrons avoir de bonnes batailles et remettre les deux voitures dans la lutte pour de bons points. »

Avant le Grand Prix d’Espagne, l’équipe McLaren occupe la quatrième place au championnat du monde des constructeurs avec quinze points d’avance sur Alfa Romeo.

Alonso verrait l’arrivée d’Andretti comme une « énorme nouvelle » pour la F1

Le pilote Alpine Fernando Alonso a déclaré que ce serait « une énorme nouvelle » pour la F1 si Michael Andretti arrivait à sécuriser une place sur la grille pour sa future équipe dans un avenir plus ou moins proche.

Plus tôt cette année, le clan Andretti a confirmé avoir remis une candidature officielle à la FIA pour faire son entrée en Formule 1 en 2024 avec une équipe qui serait peut-être motorisée par Renault. Cependant, des points d’interrogation ont été soulevés par les équipes de F1 actuellement présentes en catégorie reine sur l’intérêt de cette candidature, la plupart des chefs d’équipe estimant que l’arrivée d’une onzième écurie pourrait signifier une baisse des revenus de chaque équipe, alors que le patron de Mercedes, Toto Wolff, a récemment affirmé qu’Andretti aurait besoin de plus d’un milliard de dollars pour être compétitif en F1.

Cependant, Fernando Alonso, qui a couru pour Andretti Autosport en partenariat avec McLaren et Honda aux 500 Indianapolis en 2017, a déclaré que ce serait un énorme avantage pour la F1 si l’équipe rejoignait la grille : « Bien-sûr, ce pourrait être une grande chose, je connais très bien Michael, je connais très bien la famille Andretti. Ils sont évidemment une grande partie du sport automobile en général et ce sont des légendes. » a déclaré le double champion du monde.

« Donc, si nous pouvons les avoir en Formule 1, ce serait une énorme nouvelle je pense pour les deux [parties]. La Formule 1 en bénéficierait et, évidemment, Michael [Andretti] et son équipe bénéficieront du sport et de leur présence en Formule 1. Je pense qu’ils ont les capacités, les ressources et le talent pour être en Formule 1 et être compétitifs également. J’espère donc que cela se réalisera dans les prochaines années et je suivrai cela de très près. »

Dans le cas où la candidature d’Andretti serait validée par la FIA, cela porterait à deux le nombre d’équipes américaines sur la grille de la Formule 1 avec l’équipe Haas déjà présente en catégorie reine depuis 2016.

Nyck de Vries au volant de la Williams ce vendredi au GP F1 d’Espagne

Le Néerlandais Nyck de Vries (à gauche sur la photo) sera au volant de la Williams FW44 ce vendredi à Barcelone pour la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Espagne, sixième manche du championnat du monde de F1 2022.

Cette semaine, la Formule 1 signe son retour en Europe avec le Grand Prix d’Espagne qui se dispute sur la piste de Barcelone en Catalogne. A ce titre, l’écurie Williams a confirmé que le pilote néerlandais de 27 ans Nyck de Vries, champion du monde en titre de Formule E, participera au travail de préparation de l’équipe avant les qualifications et le Grand Prix en prenant le volant de la FW44 lors des EL1 à la place du titulaire Alexander Albon. Le Thaïlandais pour sa part débutera son week-end lors des EL2.

« Tout d’abord, je voudrais vraiment remercier Williams pour l’opportunité de courir en EL1. C’est formidable pour moi d’apprendre à connaître l’équipe et de piloter la FW44, et aussi de me lancer sur la piste lors d’un week-end de Formule 1. » a déclaré de Vries.

« La préparation du test se déroule bien jusqu’à présent et l’équipe m’a incroyablement soutenu. J’attends avec impatience de prendre de l’expérience en Espagne maintenant! »

« Nous sommes impatients d’avoir Nyck de Vries dans la voiture pour les EL1 car il est toujours bon de travailler avec un nouveau pilote et d’avoir une nouvelle opinion sur les forces et les faiblesses de la voiture. L’expérience et le professionnalisme de Nyck seront cruciaux vendredi car il effectuera certains des tests techniques clés de EL1 avant de rendre la voiture à Alex pour les EL2. » a ajouté Dave Robson, directeur de la performance chez Williams.

Otmar Szafnauer entretient une relation particulière avec Ocon chez Alpine F1

En devenant le team principal de l’équipe Alpine F1 cette année, l’Américain Otmar Szafnauer a retrouvé à Enstone Esteban Ocon, un pilote avec lequel il a pu travailler durant quelques années lorsqu’ils étaient tous les deux chez Force India.

De par son passé commun avec Ocon, Otmar Szafnauer admet volontiers qu’il entretient une relation particulière avec le pilote français, notamment parce qu’il a déjà travaillé avec le Normand chez Force India (ancien nom de l’équipe Aston Martin) avant que ce dernier ne se retrouve sans baquet après avoir été remplacé par le Canadien Lance Stroll, fils du nouveau propriétaire de l’équipe. Toutefois, l’Américain estime avoir joué un rôle important dans la carrière d’Ocon en lui offrant notamment la possibilité de rouler pour Force India lorsque l’équipe Manor (pour laquelle pilotait Ocon en 2016) a fait faillite, alors que Toto Wolff, le directeur de l’équipe Mercedes, faisait pression à l’époque pour placer plutôt Pascal Wehrlein à la place du Français.

« J’ai toujours aimé Esteban. Je me considère comme l’une des personnes qui ont joué un rôle déterminant dans sa vie et qui l’ont aidé à se rendre en Formule 1. J’ai subi beaucoup de pression de la part de Toto [Wolff] à l’époque pour prendre [Pascal] Wehrlein et j’ai choisi de prendre Esteban. » a expliqué Szafnauer en entretien avec le site de la F1.

« Cela ne veut pas dire qu’Esteban n’aurait pas eu une autre trajectoire, parce que ce n’est jamais une expérience tout à fait contrôlée, mais bien-sûr, je l’ai mis dans la voiture et le reste dépendait de lui. Et il a montré à quel point il était bon. »

« Il était très bon contre les pilotes qu’il a affrontés, et je pense qu’à cause de cela, il a eu une autre chance [de piloter après son année en off] et j’en étais content. Une chose similaire est arrivée à [Sergio] Perez, il n’avait pas de baquet pendant un moment [remplacé par Vettel] et puis il s’est retrouvé chez Red Bull et j’en étais également content. »

Huit Grands Prix au programme de la F1 en quelques semaines

A partir de cette semaine, la Formule 1 débute un sprint avec pas moins de huit Grands Prix programmés au calendrier en l’espace de seulement dix semaines.

Après une courte escale aux Etats-Unis pour y disputer le tout premier Grand Prix de Miami remporté par le pilote Red Bull Max Verstappen, la F1 est de retour en Europe cette semaine pour disputer le Grand Prix d’Espagne sur le tracé de Barcelone en Catalogne. Cette sixième manche de l’année marque le retour de la catégorie reine en Europe pour une série de dix courses, bien qu’une autre escale en Amérique du nord (au Canada) est programmée d’ici quelques semaines (du 17 au 19 juin).

A partir du Grand Prix d’Espagne donc, la Formule 1 enchainera pas moins de huit Grands Prix en l’espace de seulement dix semaines avant la traditionnelle pause estivale programmée au mois d’août juste après le Grand Prix de Hongrie. Juste après l’Espagne, le grand cirque posera ses valises en Principauté de Monaco avant de partir en Azerbaïdjan à Bakou, puis Montréal au Canada, puis Silverstone au Royaume-Uni, Spielberg en Autriche, le Castellet en France et enfin Budapest pour le Grand Prix de Hongrie.

Après le Grand Prix de Hongrie, la Formule 1 fera une petite pause de trois semaines au mois d’août avant de faire sa rentrée des classes le dernier week-end d’août à Spa avec le Grand Prix de Belgique, puis le Grand Prix des Pays-Bas et enfin le Grand Prix d’Italie à Monza pour clôturer cette tournée européenne avant de partir vers l’Asie.

Calendrier F1 2022

[table “227” not found /]

Szafnauer précise qui il visait quand il parlait des « deux papes » chez Aston Martin

Le team principal de l’équipe Alpine F1, Otmar Szafnauer, est revenu un peu plus en détail sur les propos qu’il a pu tenir en début d’année sur son ancienne équipe Aston Martin.

Otmar Szafnauer a quitté Aston Martin pour rejoindre Alpine en février 2022 pour devenir directeur d’équipe, rattaché directement à Laurent Rossi, PDG d’Alpine. L’Américain a ainsi retrouvé le Français Esteban Ocon avec qui il avait déjà travaillé par le passé chez Racing Point. Concernant les raisons qui l’ont forcé à quitter son poste chez Aston Martin pour rejoindre Alpine, Szafnauer avait déclaré aux médias en mars dernier : « L’Église catholique n’a qu’un seul pape – et quand vous avez deux papes, ce n’est tout simplement pas correct. Je pense donc qu’il était temps de partir et de laisser Aston Martin à leur seul pape.« 

Bien qu’à l’époque certains aient pris ces commentaires comme étant destinés directement au propriétaire d’Aston Martin, le milliardaire Lawrence Stroll, Otmar Szafnauer s’est efforcé de clarifier ce qu’il voulait dire lorsqu’il parlait « d’un seul pape ».

« Les gens me demandent qui était ce pape – eh bien, vous savez, ce n’était pas Lawrence [Stroll], parce que tout le monde a un patron. » a expliqué l’Américain en entretien avec le site du championnat du monde.

« Mais une fois qu’ils ont fait venir Martin Whitmarsh [actuel directeur général du groupe], c’est l’autre pape dont je parlais. Pour nous deux, s’asseoir dans le même espace et essayer de faire la même chose, ça ne marche pas vraiment. Mais ce n’était pas à propos de Lawrence. Lawrence est toujours le propriétaire et le patron là-bas. J’ai un patron ici, Laurent [Rossi], et tout est compris et clair, et c’est comme ça que ça devrait être. »

L’équipe Alpine occupe actuellement (avant la sixième manche du championnat du monde) la sixième place au classement des constructeurs avec cinq points de retard sur Alfa Romeo.

Les plaintes des pilotes de F1 entendues par le concepteur du tracé de Miami

Si une personne a été particulièrement attentive au déroulé du week-end de F1 à Miami, il s’agit bien du concepteur du tracé, Clive Bowen, fondateur et directeur d’Apex Circuit Design. Entre l’asphalte qui n’était pas au goût des pilotes et une chicane largement critiquée, le concepteur défend sa création, même s’il reconnait que des aménagements sont envisagés pour l’année prochaine.

A l’arrivé de la course, Clive Bowen s’est dit satisfait du spectacle offert même si le début de week-end était perfectible selon lui : « Je pense que la théorie de la conception a été confirmée dans la réalité de la course », a déclaré Bowen à Motor Sport . « J’ai été satisfait de cela. Parce que évidemment, le vendredi et le samedi, avec la piste si sale, nous étions préoccupés de ne pas arriver là où nous voulions être. Mais c’est intéressant de voir que [pendant la course] il y avait plusieurs lignes [plusieurs trajectoires], il y avait des dépassements dans les virages. »

En début de week-end les pilotes avaient effectivement fait part de leurs inquiétudes liées à l’asphalte très piégeux comme nous avons pu le voir d’ailleurs dans le virage 14 avec les accidents de Carlos Sainz et Esteban Ocon durant les essais libres. Clive Bowen explique cependant qu’une solution a permis d’atténuer ce soucis pour la suite du week-end.

« L’année prochaine, nous commencerons à conditionner la piste plus tôt avec le FOD BOSS [sorte de tapis accroché à l’arrière d’une voiture et trainé au sol], qui est un moyen électrostatique de soulever les débris d’un circuit. Comme il s’agit d’une surface abrasive et rugueuse, comme le sont toutes les pistes de course, parce que si vous la soufflez, les petites particules restent dans les cavités et si vous balayez, la même chose se produit, vous devez la soulever verticalement. Le samedi matin, nous avons commencé à utiliser le FOD BOSS, et à partir de ce moment-là, la piste nous a convenu. C’était pareil au COTA [Austin], c’était pareil à Singapour, c’était pareil à Istanbul quand on a refait la surface. Et donc si vous y pensez, il s’agit juste d’attendre que la piste mûrisse. C’est un tout nouvel asphalte, et il doit faire son travail. »

Autre point houleux du week-end, la chicane du circuit, composée par les virages 14 et 15, sera certainement au centre des prochaines discussions entre les concepteurs, les promoteurs et la FIA. Comme l’explique Bowen, la chicane a pour but de ralentir les F1 afin de minimiser les forces G verticales dans le cadre d’un changement de dénivelé soudain. Cependant, si le règlement le permet et qu’un accord peut être trouvé, Clive Bowen n’exclut pas de modifier la chicane pour la prochaine édition du Grand Prix de Miami : « Une conversation sensée pourrait nous permettre de faire un changement à la chicane. Ce que nous allons faire, en tant qu’équipe, c’est en parler. Ce ne sera pas mon jugement, ce ne sera pas ma décision et je pense que le promoteur demandera si nous sommes capables d’aller plus loin, parce que l’une des choses que j’ai remarquée, c’est que ceux qui ont coupé le virage et sont passés au-dessus n’ont pas eu de problèmes. »

« Il y a donc peut-être un dialogue à avoir avec la FIA. En fin de compte, c’est une question de sécurité. C’est là qu’une conversation raisonnable pourrait peut-être nous permettre de faire un changement, et je ne sais pas si ce sera le cas, mais je pense que nous allons l’examiner. »

Revenant sur la dangerosité pointée du doigt et plus particulièrement sur les accidents impliquant Sainz et Ocon (avec un choc à 51G pour Ocon) au virage 14, avec une étonnante absence de Tecpro, Bowen analyse ces incidents de la façon suivante : « Si une voiture passe et qu’elle glisse en sous-virage sur une barrière, il n’y aurait jamais eu de problème. Mais ce qui s’est passé, c’est qu’ils ont perdu l’arrière de la voiture et sont partis en vrille, puis ils ont fait marche arrière sur le circuit jusqu’à ce qu’ils touchent la barrière. Alors où est-ce que vous vous arrêtez ? Où est-ce que vous arrêtez le Tecpro ? L’année prochaine, le mur sera au même endroit, mais on pourrait prolonger le Tecpro. »

 

Les chefs d’équipe inquiets de l’arrivée de nouvelles écuries en F1

Avec la probable arrivée d’Andretti en 2024 en tant que 11ème équipe du plateau, ainsi que l’intérêt du groupe Volkswagen à travers ses marques Audi et Porsche qui souhaitent rejoindre la Formule 1 à partir de 2026, la F1 pourrait se retrouver d’ici quelques années avec une grille composée de plus de dix écuries.

Bien que l’engouement du public est au rendez-vous depuis quelques années, notamment avec le marché américain de plus en plus friand de Formule 1, certains directeurs d’équipe ne voient pas forcément d’un bon œil l’arrivée de nouvelles écuries, notamment parce qu’il faudra partager avec plus de monde les revenus. Christian Horner, directeur de l’écurie Red Bull, s’inquiète donc du modèle économique actuel qui risque d’être bousculé : « Eh bien, évidemment, vous savez naturellement que pour les signataires actuels de l’accord Concorde, il est tout à fait logique de dire que les dix équipes ou les dix franchises ont une valeur intrinsèque et que vous la diluez en augmentant le nombre d’équipes ».

« Vous savez, théoriquement, ce devrait être un problème à résoudre pour Liberty Media s’ils veulent que de nouvelles équipes arrivent. Et si l’on augmente le nombre d’équipes au-delà de dix, sur le plan fiscal, la question se posera toujours de savoir comment cela affectera la distribution des revenus. Donc, l’argent sera finalement un facteur important. »

« En fin de compte, je pense que c’est une question qui concerne le promoteur, car s’il veut plus d’équipes, il devra évidemment diminuer sa part de revenus, car il serait injuste d’attendre des autres équipes qu’elles paient indirectement pour les nouveaux arrivants. Il y aura donc toujours un conflit. »

Frédéric Vasseur, directeur de l’équipe Alfa Roméo vient compléter les propos de Christian Horner. Le Français n’est en effet pas opposé à la venue d’une équipe à condition qu’il s’agisse d’un projet durable : « Si nous avons une nouvelle équipe qui arrive, avec une méga valeur ajoutée pour le championnat, cela pourrait avoir du sens. Mais comme Christian l’a déjà dit, nous n’avons pas besoin d’accueillir une nouvelle équipe, pour mettre en danger deux ou trois équipes sur la grille. Je pense que par l’accord Concorde, nous touchons ces points, et à terme, ce sera à la FOM de décider ce qu’ils veulent faire. Je pense que nous avons assez de possibilités pour trouver un partenariat avec une équipe existante sur la grille, plutôt que d’en accueillir une autre. » a déclaré Vasseur.

Enfin, Guenther Steiner, le directeur de l’équipe Haas, est lui aussi sur la même longueur d’onde que ses homologues, l’Italien s’appuyant sur sa propre expérience avec une écurie Haas qui est apparue en 2016 après la liquidation judiciaire de Manor Marussia F1 Team.

« Je pense que Christian et Fred l’ont très bien expliqué. Et juste pour compléter sur ce point, en tant qu’entreprise, je pense que, tout d’abord, nous avons actuellement dix équipes stables, ce qui pendant longtemps n’était pas possible en F1, ou ne se produisait pas en F1. Maintenant, depuis cinq ans, tout est assez stable. C’est très bien. » a déclaré Steiner.

« Et pourquoi l’équipe numéro 10 dirait-elle « nous diluons notre valeur pour amener quelqu’un de nouveau », en quoi ça nous rapporterait quelque chose ? Vous savez, nous sommes ici depuis longtemps. Donc, comme ils l’ont dit, si la FOM veut distribuer plus d’argent ou quelque chose comme ça, c’est une autre discussion… mais juste pour avoir plus d’équipes, plus ne signifie pas être meilleur. Je suis donc tout à fait d’accord avec ce que Fred et Christian ont dit. »

Pour rappel les accords Concorde, créés en 1981 et régulièrement revus, sont un ensemble de contrats et règlements définissant la structure économique, administrative, commerciale et réglementaire convenus entre la FIA, la F1 et les écuries.

Charles Leclerc tape le rail avec la Ferrari de Lauda à Monaco

Le Monégasque Charles Leclerc a connu une petite mésaventure ce dimanche au Grand Prix de Monaco Historique en allant percuter le rail à la Rascasse au volant d’une Ferrari 312 B3 de la saison 1974 pilotée par Niki Lauda (voir vidéo au bas de l’article).

Le pilote Ferrari a participé à un run de démonstration ce dimanche dans les rues de la Principauté où se déroule depuis vendredi le Grand Prix Historique de Monaco, mais malheureusement, sa démonstration a coupé court puisqu’il a perdu les freins au virage de la Rascasse et est allé percuter le rail en marche arrière. Fort heureusement, le pilote Ferrari va bien, ce qui n’est pas le cas de la Ferrari 312 B3 ex-Lauda dont l’arrière a été endommagé dans le choc.

Peu après, Charles Leclerc a rapidement réagi sur les réseaux sociaux en ironisant la situation et rappelant la malchance qui le touche à chaque fois qu’il roule sur ses terres au volant d’une Formule 1 : « Quand tu pensais avoir déjà eu toute la malchance du monde à Monaco et que tu perds les freins dans la rascasse avec l’une des Ferrari de Formule 1 les plus emblématiques de l’histoire. » a t-il écrit sur son compte Twitter.

Pour rappel, à Monaco Charles Leclerc n’a jamais vu l’arrivée de l’épreuve lors de ses trois participations en Formule 1, puisqu’en 2018 avec Sauber et 2019 avec Ferrari le Monégasque a dû abandonner, tandis que l’an dernier avec Ferrari, l’actuel leader du championnat du monde de F1 n’a pas pu prendre le départ de la course le dimanche en raison d’un problème mécanique consécutif à un crash survenu la veille en qualifications.

https://twitter.com/i/status/1525803135666638848

McLaren reprend l’équipe Mercedes en Formule E à partir de la saison 9

McLaren Racing ouvrira la prochaine phase de son parcours dans le sport automobile électrique en débutant dans le championnat de Formule E 2022/23 à partir de la saison 9 qui marquera le début de la Génération 3 de monoplaces 100% électriques.

La décision d’entrer en Formule E fait suite à la signature par McLaren Racing d’une option en janvier 2021 pour participer à la saison neuf et à une période d’évaluation, au cours de laquelle l’équipe est entrée dans la série tout-terrain tout électrique Extreme E. Le passage à la Formule E reflète non seulement l’engagement de McLaren envers le sport automobile électrique, mais également l’objectif d’accélérer le parcours de développement durable de McLaren Racing et d’atteindre un nouveau public mondial plus diversifié.

L’équipe de Formule E McLaren sera formée par l’acquisition de l’équipe de Formule E Mercedes-EQ, qui quittera la catégorie plus tard cette année et qui verra l’équipe championne en titre faire partie de la famille McLaren Racing. Ian James continuera à diriger l’équipe, permettant une transition en douceur vers McLaren après la fin de la saison en cours.

« McLaren Racing cherche toujours à rivaliser avec les meilleurs et à la pointe de la technologie, offrant à nos fans, partenaires et personnes de nouvelles façons d’être excités, divertis et inspirés. La Formule E, comme toutes nos séries de courses, remplit tous ces critères.«  a déclaré Zak Brown, PDG de McLaren.

« Comme pour toutes les formes de sport auxquelles nous participons, la Formule E a la course au centre, mais sera stratégiquement, commercialement et techniquement complémentaire à McLaren Racing dans son ensemble. Il est également satisfaisant d’accueillir l’équipe de Formule E leader de sa catégorie que Mercedes a construite, qui deviendra une partie à part entière de la famille McLaren Racing. Bien qu’elle soit gérée séparément par nos équipes de F1 et d’IndyCar, la Formule E complète et développe notre programme de course de véhicules électriques aux côtés d’Extreme E. »

« Je crois fermement que la Formule E donnera à McLaren Racing un avantage concurrentiel grâce à une meilleure compréhension des courses de véhicules électriques, tout en offrant un point de différence à nos fans, partenaires et personnes, et en continuant à nous conduire sur la voie de la durabilité. »

De plus amples détails sur le programme McLaren Formula E Team, y compris sa composition de pilotes, son fournisseur de groupes motopropulseurs et ses partenaires commerciaux, seront annoncés en temps voulu.

Red Bull va faire la chasse aux kilos sur sa F1

Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a admis que la RB18 de Max Verstappen et Sergio Perez a besoin d’une petite cure d’amincissement pour trouver encore un peu plus de performance face à Ferrari.

Depuis le début de la saison 2022, toutes les équipes de la grille – hormis peut-être Alfa Romeo – sont concernées par un surpoids de leurs monoplaces, ce qui a évidemment un impact significatif sur les performances de ces dernières. A l’avant de la grille, la bataille entre Ferrari et Red Bull se joue à quelques petits détails et c’est donc en toute logique que l’économie de poids sur la RB18 est devenue désormais une priorité pour les ingénieurs de Milton Keynes.

« Vous avez vu à Imola à quelle vitesse les choses peuvent bouger et je pense que nous avons des courses intéressantes à venir. La voiture marche bien. Nous avons des développements à venir, espérons-le, plus tard cet été, qui aideront également. Nous devons gagner un peu de poids. » reconnait Christian Horner.

« Nous pouvons toujours nous améliorer partout. Nous devons améliorer les virages lents, et nous devons perdre quelques kilos sur la voiture, la dégradation des pneus est le résultat du surpoids, donc ce sont tous ces petits gains supplémentaires que vous recherchez toujours. »

En ce qui concerne le calendrier des mises à jour sur la RB18, Horner a admis que le plafond budgétaire mis en place cette saison et l’inflation actuelle due à l’invasion de l’Ukraine par la Russie font que la guerre du développement est devenue « brutale » cette saison.

« Avec un plafond budgétaire cette année, il est difficile d’apporter un développement continu. Vous devez donc choisir quand vous voulez introduire vos composants, car surtout avec l’inflation telle qu’elle est, c’est brutal. »

Avant le Grand Prix d’Espagne, Red Bull occupe la deuxième place au championnat du monde des constructeurs avec six points de retard sur la Scuderia Ferrari.

Doohan et Piastri en piste au Qatar pour Alpine F1

Jack Doohan va goûter pour la première fois au pilotage d’une Formule 1 ce week-end – le dimanche 15 mai – à Doha, au qatar. Il prendra pour l’occasion le volant de la A521 de 2021 de l’équipe Alpine, alors que l’Australien Oscar Piastri a déjà roulé à Losail cette semaine.

Jack Doohan rejoint le pilote de réserve d’Alpine, Oscar Piastri, pour les trois jours d’essais au programme de la semaine sur le circuit international de Losail. Oscar PIastri, qui a pu prendre le volant de la monoplace vue en compétition en 2021 mercredi 11 et jeudi 12 mai dans la capitale qatarie, avait lui découvert l’A521 à Austin (Etats-Unis), en avril. Âgé de 19 ans, Jack Doohan a rejoint l’Alpine Academy en janvier, et connaît depuis des hauts et des bas pour sa première saison dans le championnat de Formule 2 de la FIA.

Parti depuis la pole position pour ses débuts à Bahreïn, il s’est à nouveau invité sur la première ligne en Arabie saoudite, avant de s’offrir une troisième place sur la grille à Imola. Jack Doohan a maintenant pour objectif de transformer en points ce rythme prometteur qui est le sien dès la reprise de la campagne de Formule 2, à Barcelone, la semaine prochaine.

Le week-end dernier, à Miami, Oscar Piastri a pour sa part accompli sa mission de réserviste, rôle qu’il jouera à nouveau auprès de l’équipe F1 lors des événements à venir, à Barcelone puis Monaco. Après quoi le natif de Melbourne se rendra à Spielberg, en Autriche, pour la troisième session de roulage au menu de son intensif programme d’essais.

« Ces deux jours d’essais au Qatar, durant lesquels j’ai continué à me familiariser avec la Formule 1 A521, ont été prolifiques. » a déclaré Piastri.

« Il a fait très chaud, mais c’est une bonne chose pour la préparation physique. Le circuit n’ayant pas été utilisé depuis longtemps, il y avait différents niveaux d’adhérence, et nous avons dû composer avec la poussière et le vent. Ce fut par moments un défi, mais il était aussi important pour moi d’apprendre à piloter l’auto dans différentes conditions. J’ai hâte de rejoindre à nouveau l’équipe de F1 à Barcelone et à Monaco avant ma prochaine journée d’essais privés en juin. »

Doohan, qui prendra le volant d’une Formule 1 pour la première fois ce week-end, est pour sa part très impatient de faire ses premiers tours de roues avec l’A521 : « Je suis très enthousiaste à l’idée de piloter une Formule 1 pour la première fois. C’est quelque chose pour lequel je travaille depuis mes débuts en karting, et je suis conscient qu’il s’agit d’un moment privilégié qu’il me faudra savourer. » a déclaré Doohan.

« Je suis très reconnaissant envers Alpine de m’offrir cette opportunité et j’ai hâte de donner le meilleur de moi-même durant cette journée d’essais. J’ai eu la chance de pouvoir observer depuis les coulisses certaines séances d’essais privés et je me suis beaucoup préparé dans le simulateur, à Enstone. Je me sens donc prêt à relever ce défi. Je vais m’appuyer sur tout cela le jour J, tout en prenant du plaisir et en espérant apprendre le plus possible aux côtés de l’équipe. »

Avec le Grand Prix de Miami, la F1 tient son « Super Bowl »

Le manager sportif de la F1, le Britannique Ross Brawn, estime que la Formule 1 est en passe de remporter son pari qui était de faire de la catégorie reine du sport automobile un « Super Bowl » version Formule 1 aux Etats-Unis.

Après le tout premier Grand Prix de Miami disputé le week-end dernier en Floride et remporté par Max Verstappen, la Formule 1 dresse un premier bilan très positif de cet événement qui était très attendu outre atlantique. Les stars se sont données rendez-vous à Miami le week-end dernier pour assister à cette première épreuve sur le tracé du Hard Rock Stadium et les fans étaient également au rendez-vous avec des tribunes pleines à craquer et des audiences TV battant des records.

Pour Ross Brawn, le Grand Prix de Miami a été clairement un succès pour la Formule 1, le Britannique estimant que la catégorie reine se rapproche désormais d’événement tel que le Super Bowl, du moins en Amérique : « Nous avons toujours eu cette ambition d’imiter le Super Bowl, en particulier en Amérique, et je pense que nous nous rapprochons maintenant. » a déclaré Ross Brawn à SpeedCity Broadcasting après le Grand Prix de Miami.

« Bien sûr, notre événement se déroule sur plusieurs jours, mais c’est fabuleux. il est clair que ce n’est pas une approche qui fonctionnera dans tous les pays, sur toutes les pistes et dans tous les environnements, mais c’est un excellent modèle pour ce type d’événement et juste pour voir les gens s’amuser autant. Ils ont une course à regarder et toutes les autres activités sont tout simplement sensationnelles. »

Ross Brawn estime que la Formule 1 est désormais capable de s’adapter à chaque marché, notamment parce que la catégorie reine du sport automobile s’est impliquée dans plusieurs domaines pour faire en sorte d’avoir un sport plus spectaculaire et attrayant : « Il n’ s’agissait pas seulement d’exploiter le modèle commercial. Si vous prenez l’exemple des voitures, les voitures avec lesquelles nous courons maintenant sont des voitures dont nous avons beaucoup contribué à la conception parce que nous voulons avoir des voitures de course – l’indice est dans le nom ! Maintenant, ce sont des voitures de course, car les anciennes voitures ne pouvaient pas s’affronter parce que l’aérodynamisme était si extrême qu’il était impossible d’avoir une bonne course. »

« Nous sommes aussi impliqués dans tous les aspects. Nous sommes impliqués dans la conception de la piste, nous sommes impliqués dans la conception de la voiture, nous sommes impliqués dans le format de course – nous avons introduit le format Sprint qui était une nouvelle initiative – donc nous sommes beaucoup plus impliqués dans tout l’événement et en veillant à ce que l’événement plaise aux fans et à tous les promoteurs et à tous nos partenaires. »

Après le Grand Prix de Miami disputé le 8 mai, la F1 reviendra aux Etats-Unis en octobre pour une course disputée sur le circuit d’Austin au Texas dans une ambiance un peu plus « classique », tandis que la catégorie reine débarquera à partir de 2023 à Las Vegas pour une troisième course sur le sol américain.

Colton Herta impatient de participer à son test en F1 avec McLaren

L’Américain Colton Herta a indiqué qu’il était impatient de prendre le volant d’une Formule 1 de l’équipe McLaren plus tard cette année dans le cadre de tests privés avec une monoplace d’ancienne génération.

Colton Herta est devenu le plus jeune vainqueur de l’histoire de l’IndyCar en 2019 lorsqu’il a remporté la victoire sur le Circuit des Amériques à Austin. Depuis lors, l’Américain de 21 ans a remporté six victoires et sept pole positions dans le championnat américain. Cette année, Herta effectuera des essais pour l’équipe McLaren F1 dans le cadre de son programme d’essais des jeunes pilotes sur la MCL35M de la saison 2021. Bien qu’aucune date n’a encore été révélée par l’équipe britannique, Herta se dit très impatient de participer à ce test et confirme qu’il se rendra à Woking en juin.

« Je pourrais probablement vous dire la date mais je risque d’avoir des ennuis, donc je ne vais pas le faire. Mais ce sera plus tard cette année. Je peux vous dire que je vais en juin à Woking [l’usine de McLaren au Royaume-Uni] pour un ajustement de baquet, puis quelques trucs dans le simulateur. » a révélé Herta dans le podcast F1 Nation.

« J’ai juste hâte d’y être, la dernière fois que j’y était c’était en 2019…je pense avoir fait une journée dans le simulateur. Je n’ai pas vraiment pu voir l’usine, donc j’espère pouvoir faire une belle visite [cette fois-ci]. Je sais qu’ils sont très discrets sur tout, alors j’espère que je pourrais voir tous les détails, mais oui, ce sera la première étape, puis évidemment, les tests plus tard dans l’année, ce qui va être fantastique, j’ai vraiment hâte d’y être. »

« Vous savez, je veux être en F1 à un moment donné de ma carrière, et évidemment le temps est essentiel pour cela, donc ce sera très important de faire du bon travail dans les tests et, espérons-le, d’ouvrir des portes. J’espère que si cela ne mène à rien avec McLaren, cela fera parler un peu les gens. Peut-être que cela ouvrira une porte si je peux aller assez vite dans la voiture. »

Alpine F1 a du mal à accepter la pénalité d’Alonso à Miami

Les dirigeants de l’équipe Alpine F1 vont très certainement avoir une conversation avec la FIA le week-end prochain au Grand Prix d’Espagne – sixième manche du championnat du monde 2022 – après un Grand Prix de Miami durant lequel Fernando Alonso a écopé d’une pénalité jugée « décevante » pour avoir coupé un virage en course et gagné un avantage.

Dimanche dernier au Grand Prix de Miami, le pilote Alpine Fernando Alonso a écopé d’une première pénalité de cinq secondes pour avoir percuté involontairement l’AlphaTauri de Pierre Gasly en course, ce qui a fait perdre une position au double champion du monde qui avait initialement franchi la ligne d’arrivée à la huitième place. Quelques heures après l’arrivée de l’épreuve, les commissaires ont infligé une deuxième pénalité de cinq secondes à l’Espagnol pour avoir franchi les limites de la piste en course et gagné un avantage.

Cette seconde pénalité a fait sortir Fernando Alonso du top dix, ce qui veut dire que le pilote Alpine n’a marqué aucun point au Grand Prix de Miami et sera finalement classé onzième. Si la première pénalité (infligée suite au contact avec l’AlphaTauri de Gasly) n’est pas contestée par l’équipe Alpine, la deuxième en revanche est jugée décevante par Laurent Rossi, qui estime que Alpine n’a pas eu l’opportunité de se défendre à Miami et d’apporter les preuves que Fernando Alonso a bien levé le pied pour rendre le temps gagné après avoir franchi les limites de la piste.

« Le week-end du Grand Prix de Miami n’a pas déçu et c’était formidable de vivre un nouvel événement avec une atmosphère aussi vibrante. C’était tout aussi agréable d’organiser une course à la hauteur de l’anticipation et, du point de vue de l’équipe, c’était satisfaisant de voir nos deux voitures franchir la ligne d’arrivée dans le top dix après une qualification compromise pour diverses raisons. » a déclaré Laurent Rossi, PDG d’Alpine.

« Ces scénarios ont finalement façonné notre week-end : Esteban a malheureusement raté les qualifications [en raison d’un crash en EL3], bien qu’avec des mesures de sécurité suffisantes en place, il est probable que la voiture aurait été bonne [pour participer aux qualifications], tandis que Fernando a eu du trafic dans un tour rapide. »

« De plus, une pénalité d’après-course décevante pour Fernando pour avoir quitté la piste et obtenu un avantage signifie que nos six points au drapeau à damier se sont transformés en quatre points et cela nous a coûté un doublé bien mérité. Celle-ci [la deuxième pénalité] est certainement difficile à accepter puisque Fernando a rendu le temps pendant le tour et nous n’avons pas été en mesure de présenter les preuves pour clarifier la situation particulière avant que la pénalité ne soit infligée. »

« Avec l’opportunité de s’expliquer, nous étions très confiants que Fernando aurait conservé sa neuvième place. Nous y retournerons le week-end prochain en Espagne où nous sommes déterminés à reconstituer un week-end de course beaucoup plus lisse et plus équitable et à démontrer le véritable potentiel de notre package. » conclut Laurent Rossi.

Après le Grand Prix de Miami, l’équipe Alpine occupe la sixième place au championnat du monde des constructeurs avec cinq points de retard sur Alfa Romeo.

Écologie et F1 : Sebastian Vettel sait qu’il n’est pas « un saint »

Le quadruple champion du monde de Formule 1, Sebastian Vettel, a déclaré jeudi que le changement climatique l’avait amené à remettre en question son travail de pilote parcourant le monde pour participer à des courses de voitures.

S’exprimant ce jeudi soir dans un talk show de la BBC, Question Time, une émission télévisée mêlant politiciens et célébrités, on a demandé à Sebastian Vettel si sa position sur l’environnement ne faisait pas de lui un hypocrite étant donné qu’il faisait partie d’un sport polluant : « C’est vrai, c’est vrai, vous avez raison. Il y a des questions que je me pose tous les jours, je ne suis pas un saint. » a répondu le pilote Aston Martin.

« Certaines choses sont sous mon contrôle et certaines choses ne le sont pas. C’est ma passion de conduire une voiture, j’adore ça et chaque fois que je monte dans la voiture, j’adore ça. Quand je sors de la voiture, bien sûr, je pense aussi ‘est-ce quelque chose que nous devrions faire, parcourir le monde, gaspiller des ressources ?' »

« Il y a des choses que je fais parce que je sens que je peux mieux les faire. Dois-je prendre l’avion à chaque fois ? Non, pas quand je peux prendre la voiture. » a ajouté le pilote Aston Martin.

Durant cette émission, Vettel a également donné ses opinions sur le Brexit, la guerre en Ukraine, si la Finlande devrait rejoindre l’OTAN, la dépendance énergétique et l’implication du Premier ministre britannique Boris Johnson dans le scandale du « partygate » en pleine pandémie de COVID-19.

C’est le Grand Prix F1 Historique de Monaco ce week-end !

A partir de ce vendredi 13 mai débute le Grand Prix F1 Historique de Monaco, une épreuve qui regroupe près de 200 voitures réparties en huit séries, qui vont s’affronter lors de véritables courses dans le cadre du circuit mythique de Monaco.

Cette 13e édition du Grand Prix Historique de Monaco marque avant tout l’entrée en lice d’un plateau de Formule 1 plus moderne (Série G), avec des monoplaces qui entre 1981 et 1985 ont notamment marqué la fin de l’iconique moteur Cosworth DFV V8 né en 1967. L’histoire retiendra que Michele Alboreto, sur la Tyrrell 011, a remporté en 1982 et 1983 les deux derniers Grand Prix avec le robuste moteur anglais,  pourtant concurrencé puis ensuite débordé par le moteur turbo introduit par Renault en 1977. C’est également à cette époque que Alain Prost remporte les deux premières de ses 4 victoires à Monaco, et le premier de ses 4 titres mondiaux. C’est aussi la période qui marque l’éclosion en Formule 1 et dans les rues de la Principauté d’Ayrton Senna, impérial sous la pluie, avec sa Toleman en 1984.

Cette édition 2022 sera aussi et surtout l’occasion de célébrer indirectement deux anniversaires : Les 40 ans de la disparition de Colin Chapman, le concepteur des Lotus et les 70 ans du Grand Prix Automobile de Monaco disputé hors-championnat, réservé aux voitures de la catégorie « sport » et non aux monoplaces. En ce sens, c’est un plateau d’une rareté exceptionnelle qui attend le public ce week-end à Monaco avec huit grilles de départ toutes aussi différentes les unes que les autres.

Diffusion TV

Si vous ne pouvez pas vous déplacer à Monaco ce week-end (c’est bien dommage), vous pourrez suivre les qualifications et les différentes courses en direct sur la chaine YouTube de l’Automobile Club de Monaco. La première diffusion débutera ce samedi 14 mai à 08h00 avec les qualifications (lien ci-dessous), mais je vous invite à vous rendre directement sur la chaîne YouTube de l’ACM pour choisir la session qui vous intéresse.

Max Verstappen s’inquiète d’une fiabilité trop « aléatoire » sur sa F1 cette saison

Bien qu’il reconnait volontiers que sa monoplace est compétitive, le champion du monde de F1 2021, Max Verstappen, commence tout de même à s’inquiéter des problèmes de fiabilité qui touchent l’équipe de Milton Keynes depuis le début de l’année.

Depuis le début de la saison 2022, le manque de fiabilité chez Red Bull a déjà coûté deux abandons à Max Verstappen, tandis que son coéquipier Sergio Perez a lui aussi subi un abandon au Grand Prix de Bahreïn et perdu un potentiel podium dimanche dernier à Miami en raison d’une perte de puissance en course. A Miami justement, Max Verstappen a eu des problèmes sur sa RB18 lors de la deuxième séance d’essais libres le vendredi, ce qui a obligé son équipe à procéder au changement de la boîte de vitesses sur sa monoplace, tandis qu’un souci d’ordre hydraulique a aussi touché sa F1 une fois le Néerlandais en piste.

Au final, Verstappen n’a pas pu boucler le moindre tour chronométré le vendredi après-midi à Miami sur un circuit qu’il venait à peine de découvrir, ce qui ne l’aura pas empêché pas de remporter la victoire le dimanche devant le pilote Ferrari Charles Leclerc. Après l’arrivée de l’épreuve, le pilote Red Bull a insisté sur le fait que la fiabilité « aléatoire » pourrait devenir un gros problème en pleine bataille pour le championnat.

« J’ai eu beaucoup de problèmes le vendredi [lors des EL2], ce qui compromet votre week-end et surtout [les qualifications]. Bien-sûr, en course tout s’est bien passé, mais cela aurait pu être l’inverse. » a déclaré Max Verstappen après le Grand Prix de Miami.

« Je pense que nous devons vraiment nous organiser de façon à avoir un week-end positif, sans problème. Ce fut le cas à Imola [où il a également gagné], mais c’est un peu trop aléatoire. Nous devons juste nous assurer d’être plus fiables et plus au fait des choses. Après, la voiture est rapide, j’en suis content, donc être fiable mais lent n’est probablement pas une bonne chose non plus. »

Après le Grand Prix de Miami, Max Verstappen occupe la deuxième place au championnat des pilotes avec 19 points de retard sur Charles Leclerc, tandis que Red Bull est deuxième au championnat constructeurs avec six points de retard sur Ferrari.

Décrocher sa première victoire en F1 en Espagne serait « unique » pour Sainz

Carlos Sainz se prend à rêver d’une première victoire en Formule 1 cette année avec Ferrari sur ses terres devant son public pour le Grand Prix d’Espagne (du 20 au 22 mai).

Le pilote espagnol assure que personne ne veut plus que lui gagner le Grand Prix d’Espagne cette saison, maintenant qu’il est au volant d’une monoplace capable de se battre pour des victoires lors de chaque week-end, et cette année sera en effet la première réelle occasion pour le Madrilène d’aller chercher la victoire à domicile au volant d’une F1-75 très compétitive. Pour Sainz – qui cherche toujours à décrocher sa première victoire en Formule 1 – le fait d’y arriver chez lui en Espagne devant ses fans serait incontestablement un moment « unique » : « Ce serait unique, parce que ce serait la première et ce serait à la maison. » a déclaré Sainz lors d’un événement organisé à l’occasion du Grand Prix d’Espagne cette semaine à Barcelone.

« Pour cela, je travaille tous les jours, j’essaie d’y arriver le plus vite possible. Les fans le veulent, mais celui que le veut le plus, c’est bien moi. »

Le pilote espagnol courra le week-end prochain devant des tribunes pleines à craquer (tous les billets ont été vendus et les organisateurs ont dû « pousser les murs » pour pouvoir accueillir encore plus de monde face à la demande) : « Il faut qu’ils me soutiennent autant qu’ils le peuvent, car chaque petite chose qu’ils font est perceptible depuis la voiture. » a t-il insisté.

« A la maison, j’ai toujours fait mes meilleures courses et j’ai toujours marqué des points quand j’avais une voiture pour le faire. Cette année, nous avons une voiture pour un podium, et on va essayer de gagner. »

« Je me souviens être allé au Grand Prix d’Espagne en 2005 et 2006 avec des tribunes pleines lorsque Fernando [Alonso] gagnait des courses. En 2010 et 2013, c’était à nouveau bondé, et depuis, nous n’avons plus rien vu de tel. La parade des pilotes [le dimanche] sera sans doute un des meilleurs moments du Grand Prix. »