Alex Albon n’est pas inquiet de rater les EL1 à Barcelone

Le pilote Williams Alex Albon n’est pas trop inquiet du fait qu’il ne participera pas à la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Espagne ce vendredi à Barcelone, le Thaïlandais s’estimant moins pénalisé que sur une autre piste en raison du nombre de tours conséquent déjà réalisés sur le tracé catalan lors des essais hivernaux.

Cette semaine, la Formule 1 débarque à Barcelone pour y disputer le Grand Prix d’Espagne – sixième manche du championnat du monde 2022 – sur un tracé de Barcelone que les équipes et les pilotes connaissent par cœur pour y avoir déjà roulé cet hiver lors des essais de pré-saison. Ce vendredi lors des EL1, Alex Albon laissera sa monoplace au Néerlandais Nyck de Vries pour une séance d’essais organisée par Williams, mais le Thaïlandais estime que ce ne sera pas un problème pour lui de rater la première séance d’essais libres du week-end, justement parce qu’il connaît déjà très bien le tracé.

« C’est bien de retourner à Barcelone, je suis très intéressé de voir à quel point la voiture s’est améliorée depuis la dernière fois que nous y étions pour les essais de pré-saison. C’est une bonne piste, une piste sur laquelle chaque pilote a fait d’innombrables tours, plus que sur tout autre circuit. » nous explique Alex Albon à la veille du Grand Prix d’Espagne.

« Cette familiarité jouera en ma faveur ce week-end et m’aidera à me mettre à niveau plus rapidement après mon absence lors des EL1 lorsque Nyck [De Vries] sera dans la voiture. »

Concernant ses objectifs pour le week-end, Albon cherchera à poursuivre sa bonne dynamique débutée à Melbourne et espère pouvoir de nouveau rentrer dans les points ce dimanche : « Après Miami, nous avons soif de plus de points, et c’est donc ce que nous continuerons à faire. »

Avant le Grand Prix d’Espagne, Alexander Albon occupe la quinzième place au classement des pilotes avec trois points inscrits depuis le début de la saison 2022.

Malgré les nouvelles F1, Gasly s’attend à peu de dépassements en Espagne

Le pilote AlphaTauri, Pierre Gasly, ne pense pas qu’il sera plus facile qu’auparavant de dépasser au Grand Prix d’Espagne ce week-end sur la piste de Barcelone et ce, malgré les nouvelles monoplaces.

Cette semaine, la Formule 1 débarque en Espagne pour la sixième manche du championnat du monde sur un tracé bien connu des équipes puisque c’est sur le circuit de Catalogne que les premiers essais de l’année se déroulent traditionnellement. Ce Grand Prix d’Espagne sera donc un rendez-vous important pour les équipes, qui pourront avoir une image plus claire des forces en présence comme le confirme Pierre Gasly : « C’est toujours un week-end important, car nous avons une image claire des performances des différentes voitures et où se situe chaque équipe par rapport aux autres. Cela nous permet de nous faire une idée de la place de chacun, notamment dans le milieu de grille, qui est actuellement très serré. Parfois nous sommes un peu devant, et puis en l’espace de seulement deux dixièmes de seconde, nous pouvons reculer. » nous explique Gasly à la veille de la sixième manche de l’année.

Le Français nous rappelle également que le tracé de Barcelone est réputé pour sa difficulté en termes de dépassements en course et le pilote AlphaTauri estime que ce ne sera pas différent cette année, malgré le fait que les monoplaces 2022 permettent aux pilotes de se suivre plus facilement en piste.

« Nous savons qu’il est difficile de doubler sur ce circuit, et je pense que ça restera comme ça, même avec ces nouvelles voitures, c’est à cause de la nature de la piste. C’est difficile de prévoir ce qui va se passer, mais pour nous, le plus important sera de bien se qualifier près de l’avant, car je serais surpris qu’il y a ait dix fois plus de dépassements qu’auparavant. »

Au championnat du monde, Pierre Gasly a connu un début de saison compliqué et occupe avant le Grand Prix d’Espagne la treizième place au classement des pilotes avec seulement six points inscrits en cinq courses.

Pour Jos Verstappen, la fiabilité de la Red Bull sera cruciale pour le championnat

Jos Verstappen, le père du champion du monde en titre Max Verstappen, estime que la fiabilité et les capacités de développement de Red Bull au cours de la saison seront les deux éléments clés face à Ferrari dans la lutte pour le championnat du monde. 

Depuis le début de l’année, Max Verstappen a déjà subi deux abandons en course (les deux sur problème de fiabilité), tandis que son rival au championnat, le Monégasque Charles Leclerc, a pour sa part terminé chaque course dans les points au volant d’une Ferrari compétitive et fiable. Malgré ses deux abandons, Max Verstappen a tout de même réussi à garder le contact avec Leclerc au championnat puisque le pilote Red Bull occupe la deuxième place avec « seulement » 19 points de retard sur le pilote Ferrari et semble même avoir pris un léger avantage sur Charles Leclerc depuis deux courses avec deux victoires consécutives à Imola et Miami.

Pour le père de Max Verstappen, l’écart de 19 points entre les deux pilotes avant la sixième manche de la saison qui se dispute ce week-end à Barcelone signifie que le moindre abandon lié à un problème de fiabilité pourrait s’avérer fatal pour son fils : « Après deux victoires de rang, l’écart avec Leclerc est toujours de dix-neuf points. Cela pourrait aller dans les deux sens, mais il est clair que vous ne pouvez tout simplement pas avoir le moindre abandon. » a déclaré Verstappen Sr.

« Si la fiabilité s’avère bonne, alors je pense que Max connaîtra une autre saison solide et nous aurons un duel passionnant entre lui et Leclerc. Ensuite, il s’agira vraiment de savoir quelle équipe développera le mieux la voiture et quelles améliorations fonctionneront le mieux. »

Lors de la dernière course disputée à Miami, le coéquipier de Max Verstappen, le Mexicain Sergio Perez, a lui aussi connu un problème de fiabilité en course (un capteur défectueux), ce qui lui a fait perdre de la puissance moteur et empêché d’aller attaquer Carlos Sainz pour la troisième marche du podium. Max Verstappen pour sa part a connu des problèmes de fiabilité le vendredi lors des essais libres, ce qui l’a empêché de signer le moindre chrono en EL2 sur une piste qu’il ne connaissait pas.

Avant Barcelone, Mercedes F1 a « quelques indications » sur la direction à prendre

Ce week-end au Grand Prix d’Espagne, l’équipe Mercedes espère pouvoir corréler toutes les données dont elle dispose sur sa W13, sur un tracé bien connu des écuries de la grille puisque c’est à Barcelone que sont disputés les premiers essais hivernaux de l’année.

Lors de la dernière manche de la saison disputée à Miami, l’équipe Mercedes a réussi à terminer dans les points avec ses deux monoplaces (P5 pour Russell et P6 pour Hamilton) après avoir introduit quelques améliorations sur la W13. Tout au long du week-end à Miami, Mercedes a profité des séances d’essais pour tenter de comprendre un peu mieux sa F1 et, selon Toto Wolff, la voiture a montré des signes encourageants de son véritable potentiel, surtout en essais libres le vendredi avec un meilleur temps signé par George Russell lors des EL2. Après Miami donc, l’équipe du constructeur allemand a quelques indications claires sur la direction à prendre en termes de développement et les ingénieurs de Brackley ne sont pas restés les bras croisés puisque des améliorations ont été planifiées pour le Grand Prix d’Espagne qui se déroule ce week-end à Barcelone.

« Lors des essais du vendredi [à Miami], la voiture a montré des signes de son véritable potentiel. Nous avons continué à expérimenter la configuration, nous avons installé de nouveaux composants, et cela nous a fourni des réponses et des indications sur la direction à prendre. » nous explique Toto Wolff à la veille de la sixième manche de la saison 2022.

« Une énorme quantité de travail acharné a été menée dans les usines pour extraire les données de Miami et les transformer en améliorations pour Barcelone. Pour avoir couru là-bas lors des essais hivernaux, mais avec une voiture qui a beaucoup évolué depuis, ce sera un bon endroit pour corréler les informations dont nous disposons sur la voiture actuelle et nous espérons que nous ferons un autre pas en avant. »

« Comme au basket, nous nous dirigeons vers Barcelone à la fin du premier quart-temps du match. Nous savons qu’une fois que nous aurons traduit les apprentissages que nous avons faits en performances sur piste, il restera encore beaucoup de jeu à jouer. »

Avant le Grand Prix d’Espagne, l’équipe Mercedes occupe la troisième place au championnat du monde des constructeurs avec 62 points de retard sur la Scuderia Ferrari, actuel leader du championnat.

Szafnauer : « Alonso est un compétiteur incroyable »

Otmar Szafnauer, le team principal de l’équipe Alpine, ne tarit pas d’éloges sur le double champion du monde de F1 Fernando Alonso avec qui il a appris à travailler depuis le début de cette saison 2022.

L’Américain Otmar Szafnauer a rejoint Alpine en début d’année pour occuper le poste de team principal au sein de l’écurie du constructeur français. Il a ainsi pu retrouver le Français Esteban Ocon avec qui il a déjà travaillé dans le passé chez Force India [désormais Aston Martin] et l’Espagnol Fernando Alonso avec qui il n’a jamais eu l’occasion de travailler. Lorsqu’on lui demande s’il est impressionné par les méthodes de travail d’Alonso, Szafnauer compare directement le double champion du monde à Sebastian Vettel qu’il connait bien puisque l’Allemand est son ami depuis quelques années déjà, alors que les deux hommes ont également travaillé ensemble chez Aston Martin en 2021.

« Il est au top, il est parmi les meilleurs avec qui j’ai travaillé. Il est vraiment très rapide pour apprendre les pistes, donner de bons retours et s’adapter à différents scénarios ou situations en piste. » explique Szafnauer au sujet de Fernando Alonso lors d’un entretien accordé au site du championnat du monde.

« C’est aussi un compétiteur incroyable, comme certains des autres avec qui j’ai travaillé – aucune pierre ne reste retournée. Il veut toutes les performances que nous pouvons tirer de la voiture et de lui-même, et c’est simplement parce que si vous faites ces choses, vous avez de meilleures chances en piste. A cet égard, il ressemble beaucoup à Sebastian [Vettel]. »

« Je pense qu’il motive les gens différemment de Seb [Vettel], mais chacun a sa technique. Tant que nous pouvons simplement être exempts de tout blâme, travailler sur le problème et le résoudre collectivement, c’est vraiment de cela qu’il s’agit. »

Fernando Alonso – qui a signé son grand retour en Formule 1 l’année dernière avec Alpine après deux ans en « off » – est sous contrat avec l’écurie du constructeur français jusqu’à la fin de cette saison. Les deux parties vont entamer des discussions au début de l’été.

Cette année en F1, « tout le monde a une chance » selon Magnussen

Le pilote Haas Kevin Magnussen estime que les cinq premières courses de la saison 2022 ont démontré que toutes les équipes de la grille ont une chance cette année de se battre aux avant-postes grâce à une nouvelle réglementation qui a clairement rebattu les cartes.

Depuis le début de la campagne 2022, toutes les équipes de la grille ont déjà marqué des points au championnat du monde des constructeurs et l’écurie Haas n’est pas en reste avec quinze points inscrits en cinq courses (tous marqués par Kevin Magnussen). Parmi les pilotes, seuls Mick Schumacher et Nicholas Latifi n’ont pas encore réussi à terminer une course dans le top dix (il y a également Nico Hülkenberg qui a remplacé Vettel lors des deux premières manches).

Lorsqu’on demande à Kevin Magnussen ce qu’il pense de la situation cette année en Formule 1 avec toutes les équipes de la grille ayant déjà marqué des points, le Danois se veut optimiste pour la suite de la saison et estime que désormais « tout le monde a une chance » de marquer de gros points, ce qui rend la Formule 1 beaucoup plus intéressante selon lui.

« Je pense qu’il y a probablement de grandes chances que l’ordre hiérarchique change un peu cette année. Nous avons déjà pu voir Mercedes en mauvaise forme, Alfa Romeo est venue aux avant-postes et a montré un rythme de podium et d’autres fois c’était nous. » a déclaré Magnussen à la veille de la sixième manche de la saison qui se dispute ce week-end en Espagne.

« La compétition est très serrée, et je pense que cela va nous offrir une saison intéressante. Ce n’est jamais amusant si vous savez que vous ne pouvez pas être compétitif, et à ce stade il n’y a aucun moyen de dire que vous ne pouvez pas être compétitif, tout le monde a une chance. Je pense que c’est beaucoup plus intéressant, beaucoup plus amusant. »

« Je pense que nous pouvons être satisfaits de notre début de saison, il y a évidemment toujours des choses que vous pouvez faire mieux, mais ce n’est pas un mauvais début de saison et nous attendons avec impatience le reste de l’année. »

Avant le Grand Prix d’Espagne, Kevin Magnussen occupe la dixième place au championnat du monde des pilotes avec quinze points inscrits. L’équipe Haas pour sa part occupe la huitième place au championnat constructeurs avec un point de retard sur AlphaTauri.

Bakou veut aussi sa course Sprint

Les organisateurs du Grand Prix d’Azerbaïdjan souhaitent que le format de course Sprint de la Formule 1 fasse partie de leur Grand Prix à partir de la saison prochaine.

La Formule 1 a introduit les courses Sprint lors de la saison 2021 pour trois Grands Prix « test » et a finalement décidé d’introduire ce format de façon officielle cette année lors de trois événements (Imola, Autriche et Brésil), bien qu’initialement la catégorie reine souhaitait introduire les courses Sprint lors de six week-ends de Grand Prix. Cependant, face aux nombreux changements imposés aux équipes avec l’arrivée d’une toute nouvelle réglementation technique cette année, la F1 a finalement décidé de conserver seulement trois courses Sprint en 2022.

Lors d’un week-end de course Sprint, les pilotes participent à une séance de qualifications classique programmée le vendredi à la place des traditionnels EL2. Le résultat de cette séance qualificative détermine la grille de départ de la course Sprint programmée le samedi après-midi à la place des qualifications. Le résultat de cette course Sprint de 100 km maximum (sans arrêt au stand et de 30 minutes max) détermine ensuite la grille de départ de la course principale du dimanche (le Grand Prix). Face à l’engouement que suscitent ces courses Sprint, de plus en plus d’organisateurs de GP souhaitent eux aussi accueillir ce format de week-end, ce qui est désormais le cas de Bakou.

« Je serais heureux d’avoir la course Sprint ici à Bakou à partir de l’année prochaine. J’espère que nous ferons partie des six courses qui l’auront l’an prochain. » a déclaré Arif Rahimov, le directeur exécutif du circuit de Bakou.

« C’est à l’ordre du jour [de discuter avec la Formule 1] lors de la course de cette année. Nous allons faire en sorte de proposer d’avoir l’une de ces courses Sprint parce que j’aime vraiment l’idée. Je pense que c’est bien de mélanger un peu les choses, les choses deviennent ennuyeuses, les gens s’habituent au même format et ils perdent de leur intérêt. Donc, quand ce genre de changement arrive, je pense que c’est bon pour le sport. »

Le tracé urbain de Bakou figure au calendrier de la Formule 1 depuis la saison 2016 et est considéré comme l’un des tracés offrant le plus de spectacle, notamment grâce à sa configuration qui privilégie les hautes vitesses de pointe en plein centre-ville. Depuis son arrivée au calendrier, Bakou n’a subi aucun changement majeur sur son tracé, mais Rahimov a révélé que l’entrée de la voie des stands sera légèrement modifiée cette année pour des raisons de sécurité avant que la Formule 1 ne débarque au mois de juin prochain (du 10 au 12 juin).

« Nous modifions légèrement l’entrée de la voie des stands, la FIA a demandé de modifier légèrement l’entrée afin qu’elle soit un peu plus sûre. »

Le Grand Prix F1 d’Espagne du point de vue des pneumatiques

Pour le Grand Prix d’Espagne – sixième manche du championnat du monde de Formule 1 – Pirelli met à disposition des équipes les pneus les plus durs de sa gamme; les C1, C2 et C3 sur un tracé bien connu des écuries de F1 puisque c’est en Catalogne qu’elles ont fait rouler pour la première fois les monoplaces 2022 lors des essais hivernaux. 

Les équipes de F1 étaient à Barcelone en février, il y a trois mois, pour des tests de pré-saison. Cependant, il y a trois différences majeures à considérer par rapport à l’époque : premièrement, lors des tests, les équipes se sont concentrées sur les gommes de milieu de gamme plutôt que sur les dures ; deuxièmement, les conditions météorologiques étaient beaucoup plus fraîches ; enfin, les nouvelles voitures n’étaient pas encore dans leur version finale. Les voitures se sont considérablement améliorées depuis lors et il sera intéressant de voir à quel point les progrès qu’elles ont réalisés avec les dernières mises à jour sont impressionnants sur ce tracé référence de Barcelone.

Comme Barcelone est un circuit très populaire, il n’y aura pas une énorme évolution de la piste au cours du week-end, en partie grâce à un calendrier chargé de courses de soutien. Les températures devraient être sèches et chaudes, ce qui ajoute également un défi supplémentaire à ceux déjà prévus pour les pneus. La piste est inchangée par rapport à l’année dernière, lorsque le virage 10 a été modifié en augmentant légèrement la longueur totale du circuit.

Du côté du stress des pneumatiques, Pirelli insiste sur le fait que la piste de Barcelone peut être dure avec les gommes, notamment dans les virages 3 et 9; deux longues courbes qui demandent beaucoup d’énergie dans les pneumatiques.

« Il est difficile d’en dire beaucoup plus sur Barcelone que ce qui a déjà été dit, étant donné que c’est probablement le circuit du calendrier le plus connu des pilotes, avec son tracé qui en fait un terrain d’essai parfait. » nous explique Mario Isola, directeur de Pirelli en F1.

« Il a un peu de tout avec le secteur final très technique devenant particulièrement important au niveau de la gestion des pneus, les équipes auront donc une bonne occasion d’évaluer les progrès réalisés avec leurs voitures depuis le début de la saison, même si les conditions météorologiques seront beaucoup plus chaudes, et probablement par rapport à ce que nous avons vu lors des tests, il y aura beaucoup plus d’utilisation du composé dur, qui pourrait être l’option clé pour la course. Dans le passé, Barcelone a traditionnellement été une course à deux arrêts, donc ce sera intéressant de voir si la nouvelle génération de pneus de cette année poussera quelqu’un à viser l’arrêt unique. »

Les informations clés pour Barcelone 

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Pas de mise à jour pour Haas avant « quatre ou cinq courses »

Comme l’on pouvait s’y attendre, l’équipe Haas a confirmé qu’elle n’introduirait aucune mise à jour sur sa monoplace pour le Grand Prix d’Espagne programmé ce week-end en Catalogne (du 20 au 22 mai). 

Il y a quelques semaines déjà, le patron de l’équipe Haas a insisté sur le fait qu’il préférait introduire une grosse mise à jour capable d’apporter de réels gains en termes de performance sur la VF22 plutôt que d’introduire plusieurs petites améliorations, notamment parce que les équipes sont soumises depuis l’an dernier à un plafond budgétaire qu’elles doivent respecter. Dans ce contexte, et alors que la Formule 1 arrive cette semaine sur la piste de Barcelone (tracé référence pour les équipes), Guenther Steiner, le team principal de l’écurie américaine Haas, a confirmé qu’il n’y aurait aucune mise à jour sur la VF22 de Kevin Magnussen et Mick Schumacher ce week-end.

« L’Espagne est normalement l’endroit évident pour apporter des améliorations et je pense que c’est ce que de nombreuses équipes ont prévu de faire. Je ne sais pas quelle différence il y aura sur chaque voiture et ce que cela apportera, mais nous avons décidé d’attendre un peu plus longtemps pour des améliorations, car je pense que nous avons toujours de la performance [à exploiter] dans la voiture que nous devons obtenir sur la piste, donc parfois nous y parvenons, parfois non. » nous explique Steiner à la veille du Grand Prix d’Espagne.

L’Italien nous précise d’ailleurs que des améliorations arriveront bien sur la VF22, mais pas avant quatre ou cinq courses selon lui [GP du Canada ou Silverstone] : « Nous aurons un bon package de mises à niveau dans environ quatre ou cinq courses. Donc, je reste assez confiant à ce sujet. »

« Quant à savoir ce que les autres apportent [comme nouveautés ce week-end en Espagne], je ne sais pas, mais j’en saurai beaucoup plus lundi prochain [après le GP d’Espagne]. »

Le président de la GPDA en faveur de l’interdiction des bijoux en F1

Selon le président de la Grand Prix Driver Association [GPDA], Alex Wurz, la F1 a eu raison d’interdire aux pilotes de porter des bijoux à l’intérieur de leur cockpit mais aurait dû appliquer cette règle d’une manière moins conflictuelle.

Au Grand Prix d’Australie, la FIA avait rappelé aux pilotes de F1 que le port de bijoux (bagues, piercings, montres ou encore chaîne autour du cou…) était totalement interdit à l’intérieur du cockpit lors de chaque séance de roulage et ce, pour des raisons évidentes de sécurité, alors qui leur a également été rappelé que le port de sous-vêtements ignifugés était aussi obligatoire. Le directeur de course de la FIA, Niels Wittich, avait alors accordé aux pilotes une période de grâce, leur laissant jusqu’au Grand Prix de Miami pour se conformer à cette règle. Depuis la dernière course disputée à Miami donc, les équipes doivent désormais soumettre à la FIA un formulaire avant chaque début de week-end dans lequel elles affirment que leurs pilotes n’enfreignent pas le règlement.

A Miami, le septuple champion du monde de F1, Lewis Hamilton, a déclaré que certains piercings présents sur son corps depuis de nombreuses années ne pouvaient pas être enlevés et a donc reçu une dérogation spéciale lui permettant de courir à Miami et à Barcelone mais s’est vu dans l’obligation de retirer tous ses piercings pour le Grand Prix de Monaco programmé le 29 mai. Cependant, le pilote Mercedes a déclaré qu’il n’avait aucune intention de le faire…

Pour Alex Wurz – qui préside la GPDA depuis quelques années maintenant et qui se bat pour rendre le sport toujours plus sûr pour les pilotes – cette règle doit effectivement être appliquée pour des raisons de sécurité, mais l’Autrichien aurait préféré que la FIA adopte une approche légèrement différente pour faire passer son message : « C’est une règle pour les bonnes raisons » a t-il indiqué à l’agence de presse Reuters.

« Mais j’aurais probablement aimé avoir une approche légèrement différente dans la manière de transmettre le message. Je ne veux pas terminer comme dans le football où il y a le plus de mains en l’air et de violence verbale. Nous devons travailler ensemble, c’est un style que j’aurais préféré dans ce cas. »

L’interdiction des bijoux, ainsi que le port des sous-vêtements non-conformes, sont depuis longtemps inscrits dans les règles de la FIA, mais cette règle a été jusqu’à présent rarement appliquée par les précédents directeurs de course. Alex Wurz pour sa part a déclaré qu’il n’avait jamais oublié une conférence de presse à laquelle il a pu assister il y a quelques années donnée par l’ancien pilote Kris Nissen, qui avait eu un violent accident sur le circuit de Fuji en 1988.

« Il a montré son corps et il a dit ‘regardez ça’. Pour lui, la chose la plus douloureuse après l’incendie, ce n’était pas l’incendie. C’était le caoutchouc (élastique) de son pantalon qui était brûlé dans la peau. Il a dit qu’il a connu des années d’agonie et de douleurs, et cela m’a éduqué. » a ajouté Wurz.

« A ce moment-là, je me suis dit que je ne voulais pas vivre ce genre de conséquences juste pour ne pas avoir enlevé mon pantalon pour mettre un sous-vêtement ignifugé et c’est pareil pour les bijoux. » conclut l’Autrichien.

McLaren confirme « quelques améliorations » sur sa F1 pour le GP d’Espagne

L’équipe McLaren – comme la plupart des écuries de la grille – introduira sur sa monoplace « quelques améliorations » ce week-end pour le Grand Prix d’Espagne, sixième manche du championnat du monde 2022 de F1. 

Cette semaine, la Formule 1 retrouve le tracé de Barcelone en Catalogne; un circuit bien connu par les équipes de la grille puisque c’est ici que sont organisés les premiers essais hivernaux chaque année, ce qui signifie que les écuries disposent d’un grand nombre de données sur le tracé de Barcelone qui est considéré comme le circuit référence. En toute logique donc, quasiment toutes les écuries introduiront ce week-end des améliorations sur leurs monoplaces et l’équipe McLaren ne dérogera pas à la règle comme nous le confirme Andreas Seidl, team principal de l’équipe de Woking.

« Alors que le résultat de la course à Miami n’était clairement pas ce que nous voulions [aucun point marqué], l’équipe est entièrement concentrée sur le week-end à Barcelone et le back-to-back européen qui nous attend [Monaco est programmé immédiatement après Barcelone]. » nous explique l’Allemand.

« L’Espagne est une excellente piste polyvalente, avec un bon mélange de virages à haute et basse vitesse, ainsi que des zones plus difficiles techniquement. Nous avons eu de solides résultats là-bas au cours des dernières années avec de bons points marqués, et nous espérons continuer cette année. Nous apportons quelques améliorations à la voiture pour le week-end. Je sais que la semaine a été extrêmement chargée pour de nombreuses équipes qui ont apporté des changements avant Barcelone, donc ça va continuer à être une lutte serrée pour les points. »

« Nous avons bien performé sur cette piste lors des tests de pré-saison, il sera donc intéressant de voir comment notre voiture se comportera avec les améliorations que nous avons apportées depuis lors. J’espère que nous pourrons avoir de bonnes batailles et remettre les deux voitures dans la lutte pour de bons points. »

Avant le Grand Prix d’Espagne, l’équipe McLaren occupe la quatrième place au championnat du monde des constructeurs avec quinze points d’avance sur Alfa Romeo.

Alonso verrait l’arrivée d’Andretti comme une « énorme nouvelle » pour la F1

Le pilote Alpine Fernando Alonso a déclaré que ce serait « une énorme nouvelle » pour la F1 si Michael Andretti arrivait à sécuriser une place sur la grille pour sa future équipe dans un avenir plus ou moins proche.

Plus tôt cette année, le clan Andretti a confirmé avoir remis une candidature officielle à la FIA pour faire son entrée en Formule 1 en 2024 avec une équipe qui serait peut-être motorisée par Renault. Cependant, des points d’interrogation ont été soulevés par les équipes de F1 actuellement présentes en catégorie reine sur l’intérêt de cette candidature, la plupart des chefs d’équipe estimant que l’arrivée d’une onzième écurie pourrait signifier une baisse des revenus de chaque équipe, alors que le patron de Mercedes, Toto Wolff, a récemment affirmé qu’Andretti aurait besoin de plus d’un milliard de dollars pour être compétitif en F1.

Cependant, Fernando Alonso, qui a couru pour Andretti Autosport en partenariat avec McLaren et Honda aux 500 Indianapolis en 2017, a déclaré que ce serait un énorme avantage pour la F1 si l’équipe rejoignait la grille : « Bien-sûr, ce pourrait être une grande chose, je connais très bien Michael, je connais très bien la famille Andretti. Ils sont évidemment une grande partie du sport automobile en général et ce sont des légendes. » a déclaré le double champion du monde.

« Donc, si nous pouvons les avoir en Formule 1, ce serait une énorme nouvelle je pense pour les deux [parties]. La Formule 1 en bénéficierait et, évidemment, Michael [Andretti] et son équipe bénéficieront du sport et de leur présence en Formule 1. Je pense qu’ils ont les capacités, les ressources et le talent pour être en Formule 1 et être compétitifs également. J’espère donc que cela se réalisera dans les prochaines années et je suivrai cela de très près. »

Dans le cas où la candidature d’Andretti serait validée par la FIA, cela porterait à deux le nombre d’équipes américaines sur la grille de la Formule 1 avec l’équipe Haas déjà présente en catégorie reine depuis 2016.

Nyck de Vries au volant de la Williams ce vendredi au GP F1 d’Espagne

Le Néerlandais Nyck de Vries (à gauche sur la photo) sera au volant de la Williams FW44 ce vendredi à Barcelone pour la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Espagne, sixième manche du championnat du monde de F1 2022.

Cette semaine, la Formule 1 signe son retour en Europe avec le Grand Prix d’Espagne qui se dispute sur la piste de Barcelone en Catalogne. A ce titre, l’écurie Williams a confirmé que le pilote néerlandais de 27 ans Nyck de Vries, champion du monde en titre de Formule E, participera au travail de préparation de l’équipe avant les qualifications et le Grand Prix en prenant le volant de la FW44 lors des EL1 à la place du titulaire Alexander Albon. Le Thaïlandais pour sa part débutera son week-end lors des EL2.

« Tout d’abord, je voudrais vraiment remercier Williams pour l’opportunité de courir en EL1. C’est formidable pour moi d’apprendre à connaître l’équipe et de piloter la FW44, et aussi de me lancer sur la piste lors d’un week-end de Formule 1. » a déclaré de Vries.

« La préparation du test se déroule bien jusqu’à présent et l’équipe m’a incroyablement soutenu. J’attends avec impatience de prendre de l’expérience en Espagne maintenant! »

« Nous sommes impatients d’avoir Nyck de Vries dans la voiture pour les EL1 car il est toujours bon de travailler avec un nouveau pilote et d’avoir une nouvelle opinion sur les forces et les faiblesses de la voiture. L’expérience et le professionnalisme de Nyck seront cruciaux vendredi car il effectuera certains des tests techniques clés de EL1 avant de rendre la voiture à Alex pour les EL2. » a ajouté Dave Robson, directeur de la performance chez Williams.

Otmar Szafnauer entretient une relation particulière avec Ocon chez Alpine F1

En devenant le team principal de l’équipe Alpine F1 cette année, l’Américain Otmar Szafnauer a retrouvé à Enstone Esteban Ocon, un pilote avec lequel il a pu travailler durant quelques années lorsqu’ils étaient tous les deux chez Force India.

De par son passé commun avec Ocon, Otmar Szafnauer admet volontiers qu’il entretient une relation particulière avec le pilote français, notamment parce qu’il a déjà travaillé avec le Normand chez Force India (ancien nom de l’équipe Aston Martin) avant que ce dernier ne se retrouve sans baquet après avoir été remplacé par le Canadien Lance Stroll, fils du nouveau propriétaire de l’équipe. Toutefois, l’Américain estime avoir joué un rôle important dans la carrière d’Ocon en lui offrant notamment la possibilité de rouler pour Force India lorsque l’équipe Manor (pour laquelle pilotait Ocon en 2016) a fait faillite, alors que Toto Wolff, le directeur de l’équipe Mercedes, faisait pression à l’époque pour placer plutôt Pascal Wehrlein à la place du Français.

« J’ai toujours aimé Esteban. Je me considère comme l’une des personnes qui ont joué un rôle déterminant dans sa vie et qui l’ont aidé à se rendre en Formule 1. J’ai subi beaucoup de pression de la part de Toto [Wolff] à l’époque pour prendre [Pascal] Wehrlein et j’ai choisi de prendre Esteban. » a expliqué Szafnauer en entretien avec le site de la F1.

« Cela ne veut pas dire qu’Esteban n’aurait pas eu une autre trajectoire, parce que ce n’est jamais une expérience tout à fait contrôlée, mais bien-sûr, je l’ai mis dans la voiture et le reste dépendait de lui. Et il a montré à quel point il était bon. »

« Il était très bon contre les pilotes qu’il a affrontés, et je pense qu’à cause de cela, il a eu une autre chance [de piloter après son année en off] et j’en étais content. Une chose similaire est arrivée à [Sergio] Perez, il n’avait pas de baquet pendant un moment [remplacé par Vettel] et puis il s’est retrouvé chez Red Bull et j’en étais également content. »

Huit Grands Prix au programme de la F1 en quelques semaines

A partir de cette semaine, la Formule 1 débute un sprint avec pas moins de huit Grands Prix programmés au calendrier en l’espace de seulement dix semaines.

Après une courte escale aux Etats-Unis pour y disputer le tout premier Grand Prix de Miami remporté par le pilote Red Bull Max Verstappen, la F1 est de retour en Europe cette semaine pour disputer le Grand Prix d’Espagne sur le tracé de Barcelone en Catalogne. Cette sixième manche de l’année marque le retour de la catégorie reine en Europe pour une série de dix courses, bien qu’une autre escale en Amérique du nord (au Canada) est programmée d’ici quelques semaines (du 17 au 19 juin).

A partir du Grand Prix d’Espagne donc, la Formule 1 enchainera pas moins de huit Grands Prix en l’espace de seulement dix semaines avant la traditionnelle pause estivale programmée au mois d’août juste après le Grand Prix de Hongrie. Juste après l’Espagne, le grand cirque posera ses valises en Principauté de Monaco avant de partir en Azerbaïdjan à Bakou, puis Montréal au Canada, puis Silverstone au Royaume-Uni, Spielberg en Autriche, le Castellet en France et enfin Budapest pour le Grand Prix de Hongrie.

Après le Grand Prix de Hongrie, la Formule 1 fera une petite pause de trois semaines au mois d’août avant de faire sa rentrée des classes le dernier week-end d’août à Spa avec le Grand Prix de Belgique, puis le Grand Prix des Pays-Bas et enfin le Grand Prix d’Italie à Monza pour clôturer cette tournée européenne avant de partir vers l’Asie.

Calendrier F1 2022

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Szafnauer précise qui il visait quand il parlait des « deux papes » chez Aston Martin

Le team principal de l’équipe Alpine F1, Otmar Szafnauer, est revenu un peu plus en détail sur les propos qu’il a pu tenir en début d’année sur son ancienne équipe Aston Martin.

Otmar Szafnauer a quitté Aston Martin pour rejoindre Alpine en février 2022 pour devenir directeur d’équipe, rattaché directement à Laurent Rossi, PDG d’Alpine. L’Américain a ainsi retrouvé le Français Esteban Ocon avec qui il avait déjà travaillé par le passé chez Racing Point. Concernant les raisons qui l’ont forcé à quitter son poste chez Aston Martin pour rejoindre Alpine, Szafnauer avait déclaré aux médias en mars dernier : « L’Église catholique n’a qu’un seul pape – et quand vous avez deux papes, ce n’est tout simplement pas correct. Je pense donc qu’il était temps de partir et de laisser Aston Martin à leur seul pape.« 

Bien qu’à l’époque certains aient pris ces commentaires comme étant destinés directement au propriétaire d’Aston Martin, le milliardaire Lawrence Stroll, Otmar Szafnauer s’est efforcé de clarifier ce qu’il voulait dire lorsqu’il parlait « d’un seul pape ».

« Les gens me demandent qui était ce pape – eh bien, vous savez, ce n’était pas Lawrence [Stroll], parce que tout le monde a un patron. » a expliqué l’Américain en entretien avec le site du championnat du monde.

« Mais une fois qu’ils ont fait venir Martin Whitmarsh [actuel directeur général du groupe], c’est l’autre pape dont je parlais. Pour nous deux, s’asseoir dans le même espace et essayer de faire la même chose, ça ne marche pas vraiment. Mais ce n’était pas à propos de Lawrence. Lawrence est toujours le propriétaire et le patron là-bas. J’ai un patron ici, Laurent [Rossi], et tout est compris et clair, et c’est comme ça que ça devrait être. »

L’équipe Alpine occupe actuellement (avant la sixième manche du championnat du monde) la sixième place au classement des constructeurs avec cinq points de retard sur Alfa Romeo.

Les plaintes des pilotes de F1 entendues par le concepteur du tracé de Miami

Si une personne a été particulièrement attentive au déroulé du week-end de F1 à Miami, il s’agit bien du concepteur du tracé, Clive Bowen, fondateur et directeur d’Apex Circuit Design. Entre l’asphalte qui n’était pas au goût des pilotes et une chicane largement critiquée, le concepteur défend sa création, même s’il reconnait que des aménagements sont envisagés pour l’année prochaine.

A l’arrivé de la course, Clive Bowen s’est dit satisfait du spectacle offert même si le début de week-end était perfectible selon lui : « Je pense que la théorie de la conception a été confirmée dans la réalité de la course », a déclaré Bowen à Motor Sport . « J’ai été satisfait de cela. Parce que évidemment, le vendredi et le samedi, avec la piste si sale, nous étions préoccupés de ne pas arriver là où nous voulions être. Mais c’est intéressant de voir que [pendant la course] il y avait plusieurs lignes [plusieurs trajectoires], il y avait des dépassements dans les virages. »

En début de week-end les pilotes avaient effectivement fait part de leurs inquiétudes liées à l’asphalte très piégeux comme nous avons pu le voir d’ailleurs dans le virage 14 avec les accidents de Carlos Sainz et Esteban Ocon durant les essais libres. Clive Bowen explique cependant qu’une solution a permis d’atténuer ce soucis pour la suite du week-end.

« L’année prochaine, nous commencerons à conditionner la piste plus tôt avec le FOD BOSS [sorte de tapis accroché à l’arrière d’une voiture et trainé au sol], qui est un moyen électrostatique de soulever les débris d’un circuit. Comme il s’agit d’une surface abrasive et rugueuse, comme le sont toutes les pistes de course, parce que si vous la soufflez, les petites particules restent dans les cavités et si vous balayez, la même chose se produit, vous devez la soulever verticalement. Le samedi matin, nous avons commencé à utiliser le FOD BOSS, et à partir de ce moment-là, la piste nous a convenu. C’était pareil au COTA [Austin], c’était pareil à Singapour, c’était pareil à Istanbul quand on a refait la surface. Et donc si vous y pensez, il s’agit juste d’attendre que la piste mûrisse. C’est un tout nouvel asphalte, et il doit faire son travail. »

Autre point houleux du week-end, la chicane du circuit, composée par les virages 14 et 15, sera certainement au centre des prochaines discussions entre les concepteurs, les promoteurs et la FIA. Comme l’explique Bowen, la chicane a pour but de ralentir les F1 afin de minimiser les forces G verticales dans le cadre d’un changement de dénivelé soudain. Cependant, si le règlement le permet et qu’un accord peut être trouvé, Clive Bowen n’exclut pas de modifier la chicane pour la prochaine édition du Grand Prix de Miami : « Une conversation sensée pourrait nous permettre de faire un changement à la chicane. Ce que nous allons faire, en tant qu’équipe, c’est en parler. Ce ne sera pas mon jugement, ce ne sera pas ma décision et je pense que le promoteur demandera si nous sommes capables d’aller plus loin, parce que l’une des choses que j’ai remarquée, c’est que ceux qui ont coupé le virage et sont passés au-dessus n’ont pas eu de problèmes. »

« Il y a donc peut-être un dialogue à avoir avec la FIA. En fin de compte, c’est une question de sécurité. C’est là qu’une conversation raisonnable pourrait peut-être nous permettre de faire un changement, et je ne sais pas si ce sera le cas, mais je pense que nous allons l’examiner. »

Revenant sur la dangerosité pointée du doigt et plus particulièrement sur les accidents impliquant Sainz et Ocon (avec un choc à 51G pour Ocon) au virage 14, avec une étonnante absence de Tecpro, Bowen analyse ces incidents de la façon suivante : « Si une voiture passe et qu’elle glisse en sous-virage sur une barrière, il n’y aurait jamais eu de problème. Mais ce qui s’est passé, c’est qu’ils ont perdu l’arrière de la voiture et sont partis en vrille, puis ils ont fait marche arrière sur le circuit jusqu’à ce qu’ils touchent la barrière. Alors où est-ce que vous vous arrêtez ? Où est-ce que vous arrêtez le Tecpro ? L’année prochaine, le mur sera au même endroit, mais on pourrait prolonger le Tecpro. »

 

Les chefs d’équipe inquiets de l’arrivée de nouvelles écuries en F1

Avec la probable arrivée d’Andretti en 2024 en tant que 11ème équipe du plateau, ainsi que l’intérêt du groupe Volkswagen à travers ses marques Audi et Porsche qui souhaitent rejoindre la Formule 1 à partir de 2026, la F1 pourrait se retrouver d’ici quelques années avec une grille composée de plus de dix écuries.

Bien que l’engouement du public est au rendez-vous depuis quelques années, notamment avec le marché américain de plus en plus friand de Formule 1, certains directeurs d’équipe ne voient pas forcément d’un bon œil l’arrivée de nouvelles écuries, notamment parce qu’il faudra partager avec plus de monde les revenus. Christian Horner, directeur de l’écurie Red Bull, s’inquiète donc du modèle économique actuel qui risque d’être bousculé : « Eh bien, évidemment, vous savez naturellement que pour les signataires actuels de l’accord Concorde, il est tout à fait logique de dire que les dix équipes ou les dix franchises ont une valeur intrinsèque et que vous la diluez en augmentant le nombre d’équipes ».

« Vous savez, théoriquement, ce devrait être un problème à résoudre pour Liberty Media s’ils veulent que de nouvelles équipes arrivent. Et si l’on augmente le nombre d’équipes au-delà de dix, sur le plan fiscal, la question se posera toujours de savoir comment cela affectera la distribution des revenus. Donc, l’argent sera finalement un facteur important. »

« En fin de compte, je pense que c’est une question qui concerne le promoteur, car s’il veut plus d’équipes, il devra évidemment diminuer sa part de revenus, car il serait injuste d’attendre des autres équipes qu’elles paient indirectement pour les nouveaux arrivants. Il y aura donc toujours un conflit. »

Frédéric Vasseur, directeur de l’équipe Alfa Roméo vient compléter les propos de Christian Horner. Le Français n’est en effet pas opposé à la venue d’une équipe à condition qu’il s’agisse d’un projet durable : « Si nous avons une nouvelle équipe qui arrive, avec une méga valeur ajoutée pour le championnat, cela pourrait avoir du sens. Mais comme Christian l’a déjà dit, nous n’avons pas besoin d’accueillir une nouvelle équipe, pour mettre en danger deux ou trois équipes sur la grille. Je pense que par l’accord Concorde, nous touchons ces points, et à terme, ce sera à la FOM de décider ce qu’ils veulent faire. Je pense que nous avons assez de possibilités pour trouver un partenariat avec une équipe existante sur la grille, plutôt que d’en accueillir une autre. » a déclaré Vasseur.

Enfin, Guenther Steiner, le directeur de l’équipe Haas, est lui aussi sur la même longueur d’onde que ses homologues, l’Italien s’appuyant sur sa propre expérience avec une écurie Haas qui est apparue en 2016 après la liquidation judiciaire de Manor Marussia F1 Team.

« Je pense que Christian et Fred l’ont très bien expliqué. Et juste pour compléter sur ce point, en tant qu’entreprise, je pense que, tout d’abord, nous avons actuellement dix équipes stables, ce qui pendant longtemps n’était pas possible en F1, ou ne se produisait pas en F1. Maintenant, depuis cinq ans, tout est assez stable. C’est très bien. » a déclaré Steiner.

« Et pourquoi l’équipe numéro 10 dirait-elle « nous diluons notre valeur pour amener quelqu’un de nouveau », en quoi ça nous rapporterait quelque chose ? Vous savez, nous sommes ici depuis longtemps. Donc, comme ils l’ont dit, si la FOM veut distribuer plus d’argent ou quelque chose comme ça, c’est une autre discussion… mais juste pour avoir plus d’équipes, plus ne signifie pas être meilleur. Je suis donc tout à fait d’accord avec ce que Fred et Christian ont dit. »

Pour rappel les accords Concorde, créés en 1981 et régulièrement revus, sont un ensemble de contrats et règlements définissant la structure économique, administrative, commerciale et réglementaire convenus entre la FIA, la F1 et les écuries.

Charles Leclerc tape le rail avec la Ferrari de Lauda à Monaco

Le Monégasque Charles Leclerc a connu une petite mésaventure ce dimanche au Grand Prix de Monaco Historique en allant percuter le rail à la Rascasse au volant d’une Ferrari 312 B3 de la saison 1974 pilotée par Niki Lauda (voir vidéo au bas de l’article).

Le pilote Ferrari a participé à un run de démonstration ce dimanche dans les rues de la Principauté où se déroule depuis vendredi le Grand Prix Historique de Monaco, mais malheureusement, sa démonstration a coupé court puisqu’il a perdu les freins au virage de la Rascasse et est allé percuter le rail en marche arrière. Fort heureusement, le pilote Ferrari va bien, ce qui n’est pas le cas de la Ferrari 312 B3 ex-Lauda dont l’arrière a été endommagé dans le choc.

Peu après, Charles Leclerc a rapidement réagi sur les réseaux sociaux en ironisant la situation et rappelant la malchance qui le touche à chaque fois qu’il roule sur ses terres au volant d’une Formule 1 : « Quand tu pensais avoir déjà eu toute la malchance du monde à Monaco et que tu perds les freins dans la rascasse avec l’une des Ferrari de Formule 1 les plus emblématiques de l’histoire. » a t-il écrit sur son compte Twitter.

Pour rappel, à Monaco Charles Leclerc n’a jamais vu l’arrivée de l’épreuve lors de ses trois participations en Formule 1, puisqu’en 2018 avec Sauber et 2019 avec Ferrari le Monégasque a dû abandonner, tandis que l’an dernier avec Ferrari, l’actuel leader du championnat du monde de F1 n’a pas pu prendre le départ de la course le dimanche en raison d’un problème mécanique consécutif à un crash survenu la veille en qualifications.

https://twitter.com/i/status/1525803135666638848

McLaren reprend l’équipe Mercedes en Formule E à partir de la saison 9

McLaren Racing ouvrira la prochaine phase de son parcours dans le sport automobile électrique en débutant dans le championnat de Formule E 2022/23 à partir de la saison 9 qui marquera le début de la Génération 3 de monoplaces 100% électriques.

La décision d’entrer en Formule E fait suite à la signature par McLaren Racing d’une option en janvier 2021 pour participer à la saison neuf et à une période d’évaluation, au cours de laquelle l’équipe est entrée dans la série tout-terrain tout électrique Extreme E. Le passage à la Formule E reflète non seulement l’engagement de McLaren envers le sport automobile électrique, mais également l’objectif d’accélérer le parcours de développement durable de McLaren Racing et d’atteindre un nouveau public mondial plus diversifié.

L’équipe de Formule E McLaren sera formée par l’acquisition de l’équipe de Formule E Mercedes-EQ, qui quittera la catégorie plus tard cette année et qui verra l’équipe championne en titre faire partie de la famille McLaren Racing. Ian James continuera à diriger l’équipe, permettant une transition en douceur vers McLaren après la fin de la saison en cours.

« McLaren Racing cherche toujours à rivaliser avec les meilleurs et à la pointe de la technologie, offrant à nos fans, partenaires et personnes de nouvelles façons d’être excités, divertis et inspirés. La Formule E, comme toutes nos séries de courses, remplit tous ces critères.«  a déclaré Zak Brown, PDG de McLaren.

« Comme pour toutes les formes de sport auxquelles nous participons, la Formule E a la course au centre, mais sera stratégiquement, commercialement et techniquement complémentaire à McLaren Racing dans son ensemble. Il est également satisfaisant d’accueillir l’équipe de Formule E leader de sa catégorie que Mercedes a construite, qui deviendra une partie à part entière de la famille McLaren Racing. Bien qu’elle soit gérée séparément par nos équipes de F1 et d’IndyCar, la Formule E complète et développe notre programme de course de véhicules électriques aux côtés d’Extreme E. »

« Je crois fermement que la Formule E donnera à McLaren Racing un avantage concurrentiel grâce à une meilleure compréhension des courses de véhicules électriques, tout en offrant un point de différence à nos fans, partenaires et personnes, et en continuant à nous conduire sur la voie de la durabilité. »

De plus amples détails sur le programme McLaren Formula E Team, y compris sa composition de pilotes, son fournisseur de groupes motopropulseurs et ses partenaires commerciaux, seront annoncés en temps voulu.